• Aucun résultat trouvé

Spectre d'absorption de la vapeur de magnésium dans l'ultra-violet proche

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Spectre d'absorption de la vapeur de magnésium dans l'ultra-violet proche"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205898

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205898

Submitted on 1 Jan 1964

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Spectre d’absorption de la vapeur de magnésium dans l’ultra-violet proche

S. Vveniger

To cite this version:

S. Vveniger. Spectre d’absorption de la vapeur de magnésium dans l’ultra-violet proche. Journal de

Physique, 1964, 25 (11), pp.946-950. �10.1051/jphys:019640025011094600�. �jpa-00205898�

(2)

SPECTRE D’ABSORPTION DE LA VAPEUR DE MAGNÉSIUM DANS L’ULTRA-VIOLET PROCHE Par S. VVENIGER,

Observatoire de Paris, Meudon, Seine-et-Oise.

Résumé. 2014 On étudie l’évolution avec la température du spectre d’absorption de la vapeur de

magnésium, obtenue dans

un

four de King. La raie de résonance (1P1 2014 1S0) 2 852 Å de MgI,

s’élargit lorsque la température croit et la

zone

continue d’absorption ainsi formée, s’étend entre 4 040

et 2 660 Å, pour une température de 1 200 °C. Pour les températures moins élevées, il apparaît

sur les deux ailes de la raie des

«

fluctuations » et des bandes. Celles situées du côté de grandes lon-

gueurs d’onde, très nombreuses, s’étendent entre 3 850 et 2 950 Å

au

moins, et présentent une

structure complexe. Celles du côté violet sont, soit de larges continus, soit des bandes avec des maximums fins entre 2 830 et 2 660 Å. Une interprétation théorique

a

été tentée.

Abstract.

2014

We study the evolution with temperature of the absorption spectrum of magne- sium vapour obtained in

a

King furnace. The MgI resonance line (1P1 20141S0) at 2 852 Å, broadens

as

the temperature increases, and at

a

temperature of 1 200 °C the absorption continuum thus formed extend from 4 040 to 2 660 Å. For lower température, " fluctuations

"

and bands appear

on

both wings of the line. Those to the long wavelength side

are

very numerous, complex in struc- ture, and extend between 3 850 and 2 950 Å at least. On the shortward side,

we

find either broad continua or bands with fine maxima between 2 830 and 2 660 Å. We have attempted

a

theore-

tical interpretation.

PHYSIQUE 25, 1964,

A. Travaux antdrieurs.

-

Hamada [1] a observ6,

en emission, lors d’une decharge dans une cathode

creuse, remplie de magnesium, un 61argissement

de la raie de resonance 2 852 A Mg I et des fluc-

tuations. Soulen, Sthapitanonda et Margrave [2]

ont vaporise du nitrure de magnesium solide dans

un four en carbure de silicium entre 1 200 et 1400 °K . A 1 400 -K, ils ont observe, en absorp- tion, la raie 2 852 A 6]argie en une bande continue

comprise entre 2 661 et 3 020 A. Stroukow [3] a

utilise une decharge entre electrodes de magn6-

sium dans 1’air a la pression atmosphérique. I1 a

observe la raie de resonance Mg I mod6r6ment élargie. Cet auteur a 6tudi6 la distribution d’inten- site dans les ailes de la raie et I’a compar6e avec la

th6orie statistique d’elargissement des raies.

B. Dans mes expdriences.

-

J’ai utilise un four de,,King dont 1’etude a ete faite a 1’Observatoire et qui est represente schématiquement sur la figure 1.

Le corps du four (1) est constitué par une en- ceinte en acier doux, 6 double paroi (2), ou l’on

fait circuler 1’eau de refroidissement. L’element chauffant (11) est un tube de graphite de diametre

de 20 mm et d’une longueur de 300 mm. La forme

donnee a ce tube est 6tudi6e de telle mani6re qu’il

y ait une unif ormite de temperature sur un tiers

de sa longueur. Le calorifugeage du four est assure

par les 6crans de rayonnement (3, 4) port6s par

des anneaux isolants, sur les flasques chemis6es (6).

Le contact 6lectrique se fait par l’interm6diaire des cones de graphite (10), fixes sur les flasques et

dans lesquels vient se serrer le tube chauffant. A

FIG. 1.

-

Schema du four utilise.

l’intérieur de ce tube sont places plusieurs dia-

phragmes en graphite (12), pour delimiter la zone, ou l’on pose la_matiere a 6tudier et ou la temp6-

rature reste homog6ne. On fait circuler a travers

les ouvertures (5) un gaz de balayage pour evacuer les vapeurs en dehors de la zone utile. Les obser-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019640025011094600

(3)

947

vations se font a travers des disques en quartz (9) poses sur les hublots d’observation (7) par l’inter- m6diaire d’un joint torique et maintenus par les

presses-f enetres (8). Le four est etanche au vide et peut supporter 6galement des pressions de quelques atmospheres. Son montage et d6montage sont rela-

tivement ais6s. L’alimentation 6lectrique du four

se fait a 1’aide d’un transf ormateur 20 V 1500 am- p6res. Le circuit primaire est aliment6 par un auto-transformateur, a rapport reglable, connect6

par l’interm6diaire d’un_ syst6me de demarrage, en

deux temps, au reseau 220 V 150 amperes. Les

mesures de temperature se font a 1’aide d’un couple thermoélectrique, au chromel-alumel jusqu’a

1000 OC et, pour les temperatures sup6rieures, à

l’aide d’un pyrom6tre optique a disparition de fila-

ment, du type Ribaud. Au regime maximum, les

temperatures mesur6es s’616vent jusqu’a 2 250 OC.-

Le magnesium, de qualite spectroscopique, est

chauffé jusqu’a 1 200°C dans une atmosph6re de

gaz inerte (argon, helium, azote). Le metal se trouve, soit en contact avec le tube chauffant, soit

en est isol6 par l’interm6diaire d’un tube mince en

tungstene. Comme source du rayonnement continu,

on a utilise un arc au xenon sous haute pression du type X BO 150, dont le rendement 6nerg6tique est

élevé. Pour photographier les spectres, on a utilise

les spectrographes Hilger : le moyen a quartz et le grand automatique, donnant une dispersion lin6aire

vers 3 000 A de 18 A/mm et de 5 A/mm respec-

tivement.

C. Donndes expérimenta.les.

-

a) Les resultats qualitatifs sont illustr6s par la figure 2.

FIG. 2.

-

evolution du spectre d’absorption de la vapeur de magnesium

avec

la temperature.

Spectrographe : Hilger moyen a quartz. Duree de pose : 1 minute.

En haut, 2me longueur d’onde à partir de la droite,

au

lieu de 2561, lire 2661.

Elle donne 1’allure g6n6rale de 1’evolution du

spectre de la vapeur de magnésiumentre 4 100 et

2 500 A environ, lorsque l’on fait varier la temp6-

rature. A la temperature de 750 OC, on n’observe

que la raie de resonance Mg 2 852 A (IPl - ISO)’

fine d’abord et ensuite mod6r6ment 61argie

.

(spectres,1 et]’2). Lorsque la temperature atteint

820 OC, on observe, du cote violet de la raie

2 852 A, quelques fluctuations entre 2 836 et

2 800 A (spectre 3), qui disparaissent rapidement

pour faire place a un large continu (spectre 4). A la

temperature de 900 °C (spectre 5) il apparalt de

(4)

faibles bandes situ6es a 2 752 A

et a 2 693 Å. Celles-ci disparais-

sent a la temperature de 970 OC,

et on observe alors un arret

brusque de I’absorption a 2 660 A.

Du cote des grandes longueurs d’onde, on constate un pheno-

mene analogue. Son evolution est

toutefois plus rapide a temp6-

rature croissante. Pour une tem-

pérature de l’ordre de 1 000 °C,

on observe une s6rie de fluctua- tions entre 3 800 et 2 950 A, dont

certaines ont ete signal6es dans le

travail de Hamada (spectres 8, 9, 10). A la temperature de 1200 OC,

ces bandes disparaissent et on

observe une limite d’absorption

situee vers 4 040 A (spectre 11).

b) STRUCTURE.

-

1) Côté des grandes longueurs d’onde.

-

l.¡es

auteurs [1, 2] signalent la presence

de bandes diffuses, d6munies de toute structure, en emission ou en absorption, sur le fond continu

sous-jacent forme’ par 1’aile rouge de la raie 2 852 A de MgI élargie.

Sur nos clichés, ceci n’est pas le

cas. On voit nettement, sur les spectres 9 et 10 de la figure 2,

des maximums d’absorption ou

des tetes de bandes, d6grad6es vers

le violet, ais6ment mesurables et

on y distingue 1’amorce d’une structure. La figure 3 montre une partie des bandes, comprise entre

3 850 et 3 330 A photographiées

avec le spectrographe a grande dispersion.

On distingue sur cette figure plu-

sieurs groupes de bandes qui pos- s6dent des maximums"] d’absorp-

tion ou t6tes, accompagnes d’une

structure.

I

On a port6 dans le tableau I les

longueurs d’onde et les nombres

d’onde des maximums ou des tetes de bande que l’on a compares

aux valeurs de Hamada, en 6mis-

sion. Ces derni6res sont indiqu6es

entre parentheses. Les lettres a

et b, qui suivent certains maxi-

FIG. 3.

-

Bandes-d’absorption de la

vapeur de magnesium entre 3 850 et 3 330 A.

Spectrographe : Hilger grand auto- matique.

mums ou t6tes, signifient que ceux-ci peuvent etre

classes dans ces deux series differentes. D’autres series sont aussi possibles.

II est int6ressant d’examiner Involution avec la

temperature de la bande la plus intense, dont le

centre de gravite est a 3 770 A. Ceci est illustre par la figure 4. Elle contient des spectres photographies,

entre 1000 OC et 1080 OC, a 1’ aide du spectro- graphe a grande dispersion. A 1 000 OC, on observe quelques tetes de bandes situ6es a 3 767,33 ;

3 766,15 ; 3 763,85 et 3 762,85 A. A temperature

FIG. 4.

-

Evolution de la bande d’absorption a 3 770 A

avec

la temperature.

croissante, d’ autres bandes apparaissent a 3 779,25 ;

3 775,19 ; 3 771,64 ; 3 769,62 ; 3 760,52 et

3 759,51 A, et l’intensit6 du fond continu augmente

en meme temps. A la temperature de 1 080 °C, le

continu devient preponderant, alors que l’intensit6 de quelques bandes diminue.

2) Cdt6 des courtes longueurs d’onde.

-

Hamada

a signale deux bandes dont les maximums se

trouvent a 2 713 et a 2 681 A. Sur nos spectres,

on retrouve ces maximums et on observe d’autres

bandes dans cette region. Les resultats sont portes

dans le tableau II. Les lettres d et m indiquent

que les bandes sont diffuses ou présentent, par

contre, des maximums.

’D. Essai d’interprdtation.

2013

Des phénomènes

analogues, c’est-a-dire 61argissement de la raie de

(5)

949

N. B.

-

En dessous de 3 200 A

on

observe encore d’autres maximums tres nombreux. Toutefois ils paraissent

diffus et la mesure devient incertaine.

(6)

resonance accompagn6 de fluctuations diffuses ont

d6jA ete observes dans le cas de quelques vapeurs m6talliques comme Zn, Cd, Hg [4]. La compa- raison des faits experimentaux avec les donn6es

tb6oriques s’est averee satisfaisante dans le cas

de Hg [5]. On interpr6te g6n6ralement le .continu et les fluctuations en admettant que la vapeur

constitue, à haute temperature, une molecule diato-

mique dont l’un des 6tats 6lectroniques serait

instable. Les deux atomes sont alors faiblement lies entre eux par des forces de Van der Waals. Le

spectre resultant d’une telle transition est compose

de larges continus et de fluctuations qui seront

situ6s sur l’aile rouge ou violette de la raie de reso- nance, suivant que cet 6tat instable forme le niveau

6]ectronique inf6rieur ou superieur de la molecule.

Dans le cas de la molecule Mg2, Stroukow donne

une allure qualitative des courbes de potentiel en

se basant sur les possibiIités d’interaction entre

deux atomes fondamentaux ISO, et entre un

atome 1So et un atome 1P1 excite. II admet que l’aile rouge de la raie (1P1- ISO) de Mg I r6sulte

de la transition 6]ectronique ’I+ - ’I+, tandis

que son aile violette est due a la transition

lEg

-

’II. La position du bord violet de la raie de resonance indique alors une valeur minimum de la

profondeur du niveau fondamental de Mg2.

Sur nos clichés, les ph6nom6nes observes parais-

sent plus compliques que dans les travaux anterieurs

dej a cites. En effet, a cote d’un fond continu

d’absorption, qui pourrait etre lie au phenomene

de 1’elargissement de la raie de resonance 2 852 A,

on observe une structure mol6culaire tres abon- dante. Le probleme qui se pose alors en premier lieu, est de determiner la structure et la nature de la molecule absorbante. Ceci implique une etude

de la structure de vibration des bandes.

On sait qu’en absorption les transitions ont lieu

entre quelques niveaux de vibration les plus bas v"

du terme electronique inf6rieur et plusieurs niveaux

de vibration v’ du terme 6lectronique superieur.

A partir des mesures des tetes, on trouve des series

de bandes qui doivent etre attributes au meme v".

On voit, en eff et, d’apr6s le tableau I, que de telles series existent, et que leur premiere

difference Ev fournit une valeur de (we de l’ordre

de 325 cm-1. Cette valeur est en bon accord

avec celle obtenue par un calcul empirique [6].

Toutefois,, il est difficile d’admettre ceci comme

d6finitif. En efl’et, les groupes de bandes intenses mentionn6s dans le tableau I et qui sont les plus sensibles a l’influence de la temperature ne peuvent pas etre classes dans ces series. D’autre

part, si l’on admet avec Stroukow 1’existence de la molecule Mg2, ayant les transitions 6lectroiiiques 1’2:.:

-

1’M:.; et 1Mg: - In, on doit s’attendre A une

structure de rotation relativement simple. Ces tran-

sitions electroniques possedent des branches P et R

ou des branches P, Q et R qui sont aisément’ dis- cernables. Or 1’examen de nos spectres montre une

structure plus complexe que celle que pr6senterait

une molecule diatomique. On pourrait donc even-

tuellement envisager l’existence d’une molecule

polyatomique dont la formation serait f avorisee par la iorte densite de vapeur de magnesium. A titre

de renseignerrent, ]a pression de vapeur saturante de magnesium telle qu’elle est donnee par les tables

[7], est de 10 mm de Hg pour 740°C et de 400 mm

de Hg pour 1 030 OC. Pour pouvoir analyser cette

structure de rotation compliqu6c, ce qui est indispensable pour identifier la nature de la mol6cule absorbante, nous nous proposons d’6tu- dier ce spectre a 1’aide d’un spectrographe de dis- persion nettement sup6ricure.

Manuscrit reçu le 30 juillet 1964.

BIBLIOGRAPHIE

[1] HAMADA (H.), Phil. Mag., 1931, 12, 50.

[2] SOULEN (J. R.), STHAPITANONDA (P.) et MARGRAVE

(J. L.), J. Phys. Chem., 1955, 59, 132.

[3] STROUKOW (V. S.), Optika i Spektroskopyja, 1963, 14,

184.

[4] FINKELNBURG (W.), Kontinuierliche Spektren, 1938.

[5] KUHN (H.), Z. Physik, 1931, 72, 462.

KUHN (H.) et FREUDENBERG (K.), Z. Physik, 1932, 76,

38.

[6] GRENAT (H.), Communication privée.

[7] Handbook of Chemistry and Physics, Edition 1959,

2344.

Références

Documents relatifs

Les récentes avancées en neuro-imagerie fonctionnelle et structurelle ont permis de rapprocher des a ff ections aussi dissemblables que la dystonie et le syndrome de Gilles de

Bien que l’auteur s’en défende dans un entretien (El-Watan, 15-05-2005, article signé par Bouziane Benachou) « Je ne suis pas un écrivain de l’urgence », ces textes ont

Mais toute sa vie elle aspire à un ailleurs mythique et quand, enfin, le docteur, à l’indépendance, propose de lui donner sa maison, elle refuse le cadeau malgré

Voici les dichotomies fondamentales qui serviront de schème à l’expérience de l’espace vécu de SNP qui devient à la fin sujet. Ces dichotomies vont impulser le

L’énoncé [dxelt kursi] (U.C 6) marque un dysfonctionnement au niveau de la fonction du contexte, parce que l'expression est étrangère au thème abordé, ce qui reflète

Avant de rentrer dans les détails, commençons en disant que les deux grandeurs caractéristiques d'une molécule en spectroscopie UV-visible seront sa longueur

En effet, non seulement l’”Essai sur les éléments de philosophie” n’est pas un ouvrage à proprement parler, puisqu’il constitue le quatrième volume

Supposons qu'on place le réseau sur la plate-forme du goniomètre, de manière que la face striée passe par l'axe de l'instrument, que les traits du réseau, la fente du collimateur et