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Comportement de deux virus filamenteux (carnation vein mottle virus, carnation streak virus) dans deux especes du genre Dianthus

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02727264

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Submitted on 2 Jun 2020

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Comportement de deux virus filamenteux (carnation vein mottle virus, carnation streak virus) dans deux

especes du genre Dianthus

Alain Poupet, Antoine Marais, D. Beck, B. Bettachini

To cite this version:

Alain Poupet, Antoine Marais, D. Beck, B. Bettachini. Comportement de deux virus filamenteux

(carnation vein mottle virus, carnation streak virus) dans deux especes du genre Dianthus. Agronomie,

EDP Sciences, 1981, 1 (3), pp.231-234. �hal-02727264�

(2)

Comportement de deux virus filamenteux

(Carnation Vein Mottle Virus, Carnation Streak

Virus) dans deux espèces du genre Dianthus

Alain POUPET, Antoine MARAIS, Daniel BECK Bernard BETTACHINI

Station de Botanique et de Pathologie végétale, Villa Thuret, B.P. 78, 06602 Antibes Cedex.

RÉSUMÉ

Virus filamenteux, Dosage,

Spectrophotométrie,

OEillet.

L’évolution de la teneur en virus de la Marbrure des Nervures de l’Œillet (CVMV) au cours d’une année de culture a été étudiée dans des individus d’une variété d’oeillet de type méditerranéen naturellement infectés.

Un travail identique a été réalisé dans le cas du virus de la Bigarrure (CSV) en utilisant 2 types de matériel :

-

individus d’une autre variété d’oeillet de type méditerranéen naturellement infectés,

-

plants de D. caryophyllus L. et D. barbatus L. issus de semis et contaminés artificiellement.

Les « pics » de teneur maximale en virus, mesurée par un dosage spectrophotométrique mensuel, sont observés pour les 2 virus en fin d’hiver et en début d’automne. Il apparaît opportun de réaliser les épreuves de

contrôle d’état sanitaire à ces époques ; ceci semble particulièrement indiqué dans le cas d’individus

« régénérés » par culture d’apex, pour lesquels une sensibilité optimale des méthodes de diagnostic est nécessaire, compte tenu de la faible teneur en virus qu’on y observe généralement.

Deux hypothèses peuvent être envisagées, rendant compte des fluctuations de teneur en virus :

-

importance des facteurs de l’environnement,

-

régulation de la synthèse virale induite par un mécanisme de défense passager.

SUMMARY Flexuous viruses, Quantity determination, Spectrophotometry,

Carnation.

Content of Carnation Vein Mottle Virus and Carnation Streak Virus in Virus infected carnations

The content of Carnation Vein Mottle (CVMV) and Carnation Streak Virus (CSV) has been measured by a spectrophotometric method during a cultivation cycle respectively in 2 naturally infected cultivars of

mediterranean type carnations and 2 host species (Dianthus caryophyllus and D. barbatus) contaminated by aphid transmission. The highest rates are observed in february-march and september-october ; it seems

advisable to do the health control tests during these periods.

INTRODUCTION

Les travaux consacrés à ce jour aux viroses de l’aeillet ont concerné d’abord essentiellement les méthodes d’identi- fication, d’isolement et de diagnostic des virus jugés les plus

graves pour les cultures du littoral méditerranéen (DE V E R -

G N

E & C A RD IN , 1967, 1971 ; POUPET et al., 1971, 1975).

Une seconde étape a consisté à étudier les relations entre un virus de type isométrique, celui de la marbrure (Carna- tion Mottle virus, KASSA N IS, 1955) et différentes plantes- hôtes. Deux résultats principaux ont été établis à propos de

ce virus, le plus répandu dans les cultures locales :

-

inégale sensibilité à l’infection des boutures issues d’un même clone d’œillet;

-

existence de fluctuations de sa teneur dans des indivi-

dus infectés, au cours d’une année de culture (POUPET, 1973).

Il est apparu intéressant d’étendre ce dernier type d’étude à 2 autres virus de l’oeillet, de type « filamenteux » : le virus de la Marbrure des Nervures (Carnation Vein Mottle Virus,

ou CVMV, K A SS ANI S, 1955) et le virus de la Bigarrure (Carnation Streak Virus, ou CSV, J ONES , 1945). Ce travail a donc pour but de suivre quantitativement leur évolution

dans 2 espèces du genre Dianthus (D. caryophyllus L. et D.

barbatus L.) naturellement ou artificiellement contaminées par l’un ou l’autre de ces virus.

On espérait ainsi définir, au cours d’un cycle cultural, des périodes de concentration maximale en virus dans les individus infectés, de façon à pratiquer les épreuves de

contrôle d’état sanitaire à ces époques, pour en améliorer

l’efficacité.

(3)

MATÉRIEL ET MÉTHODES 1. Matériel végétal

Les fluctuations de teneur en CVMV ont été mesurées dans des individus d’un clone d’oeillet de type méditerra- néen, var. « Molière », reconnus infectés par ce virus.

Les variations de teneur en CSV ont été appréciées dans 2 types de matériel :

-

individus d’un clone d’oeillet de type méditerranéen,

var. « Gisèle », naturellement contaminés, mis en culture

3 mois avant le premier dosage ;

-

plants de D. caryophyllus et de D. barbatus issus de semis, infectés artificiellement par transmission aphidienne

selon des techniques déjà décrites (P OUP E T et al., 1975), 6 mois avant le début des mesures.

Chaque lot expérimental comprend 50 individus cultivés dans des bacs en serre.

2. Technique de dosage des 2 virus

Chaque virus est purifié selon des méthodes décrites

précédemment (P OUPET et al., 1973, 1975) : dans le cas du CVMV, les fractions virales purifiées sont obtenues après

clarification au n-butanol (8,5 p. 100), concentration par le

polyéthylèneglycol (PEG 6000) et ultracentrifugation, et séparation par gradient de densité de saccharose. Les

suspensions virales purifiées du CSV sont isolées après

deux cycles de précipitation au PEG 6000, sans traitement préalable avec un solvant organique, et séparation par

gradient de densité de saccharose.

Les résultats antérieurs avaient permis d’établir, pour chacun des 2 virus, la corrélation entre la quantité de virus

et la densité optique des suspensions virales isolées après centrifugation en gradient de densité : une densité optique

de 1 mesurée à 260 nm correspond respectivement à 375 et

400 pg de virus par millilitre d’extrait (CVMV et CSV).

Les dosages expérimentaux sont pratiqués mensuelle-

ment de la façon suivante : dans les lots de matériel végétal

on prélève 4 échantillons représentant chacun 25 g de matière fraîche ; l’un ou l’autre virus est purifié dans

l’échantillon correspondant selon les techniques précéden-

tes. On mesure la densité optique à 260 nm des fractions

purifiées des 2 virus, isolées après séparation en gradient de

densité de saccharose. Tenant compte des coefficients d’extinction connus et du volume des fractions, nous

pouvons calculer la quantité correspondante de chaque

virus.

Dans tous les cas, la teneur en virus, exprimée en wg de virus par g de matière fraîche, représente la moyenne

arithmétique des mesures portant sur les 4 échantillons.

RÉSULTATS

.

1. Validité de la méthode d’échantillonnage

Des dosages préliminaires ont été réalisés uniquement

dans les oeillets des variétés « Molière » et « Gisèle »,

contaminés respectivement par CVMV et le CSV.

Nous avons utilisé 10 échantillons de 25 g de matière fraîche (feuilles), représentant chacun 5 individus : ainsi,

tous les individus des 2 lots sont représentés dans l’échantil- lonnage (tabl. 1).

Les incertitudes liées à l’usage de ce type de technique

sont connues : elles sont imputables au caractère aléatoire

de la reproductibilité des méthodes de purification, au degré

variable d’agrégation des particules de type filamenteux, à

la proportion des nucléoprotéines virales intactes dans les

suspensions purifiées.

Cependant, en l’absence d’autres méthodes de dosage (biologique ou sérologique), cette technique peut raisonna- blement rendre compte quantitativement des fluctuations de la teneur en virus, au moins d’une façon relative.

2. Application aux lots expérimentaux

Les dosages spectrophotométriques mensuels, réalisés dans les lots infectés soit par le CVMV soit par le CSV, ont conduit aux résultats résumés dans les figures 1 et 2.

Nous pouvons en dégager les observations essentielles suivantes :

-

La teneur « absolue » de l’un ou l’autre virus filamen- teux étudié est nettement inférieure à celle observée dans le

cas du virus de la Marbrure (virus de type isométrique) : un rapport de concentration de 1 à 10 peut être établi aux

périodes de teneurs maximales respectives.

(4)

- Dans les oeillets de la var. « Molière » infectés par le CVMV, on note que la teneur en virus, bien que restant relativement faible, manifeste deux « pics » (novembre à février, mai à juin) ; la quantité minimale est observée pendant les mois d’été (juillet-août). D’ailleurs, dans les plantations fortement contaminées par ce virus, les symptô-

mes de panachure florale les plus nets sont perceptibles au printemps et s’estompent en été.

-

Avec le CSV, la teneur moyenne la plus élevée est mesurée dans la plante-hôte infectée artificiellement (D.

barbatus) ; la quantité la plus faible se rencontre dans les

oeillets naturellement contaminés (var. « Gisèle »), une

teneur intermédiaire étant notée dans les oeillets issus de semis artificiellement infectés. Deux « pics » apparaissent

aux mêmes époques dans les 3 types de matériel, février-

mars et mai-juin. Rappelons qu’on peut définir 2 « crises » dans l’intensité des symptômes : au début du printemps et

en automne (DE VERGNE & C ARDIN , 1971), dont l’une semble

correspondre à une période de multiplication aisée du virus dans la plante.

DISCUSSION - CONCLUSION

Ces résultats sont à rapprocher de ceux précédemment

obtenus dans le cas du virus de la marbrure de l’oeillet (P

O U

PET et al., 1973) pour lequel on avait établi l’existence de 2 époques de teneur maximale en virus (février-mars et septembre-octobre) ; nous pouvons, en effet, observer 2 périodes de teneur importante en virus communes aux

3 virus : fin d’hiver et début d’automne.

Plusieurs questions restent posées :

Les fluctuations saisonnières résultent-elles des seuls facteurs de l’environnement (température en particulier) ou

bien sont-elles l’expression d’un mécanisme de « régula-

tion » endogène de la synthèse virale dans les individus infectés ? Il conviendrait donc d’effectuer une étude analo- gue en utilisant des plants cultivés in vivo (ou in vitro), soumis à des paramètres physiques constants ; en effet,

outre l’importance des conditions d’environnement, les variations de teneur observées semblent indépendantes du type de virus. Dès lors, elles pourraient être liées à l’état physiologique de l’hôte ou à l’induction d’un mécanisme de résistance fugace expliquant la succession de « crises » et de

« rétablissements » apparents.

De même, il est intéressant de remarquer la multiplication apparemment plus aisée du CSV dans un hôte artificielle- ment infecté (D. barbatus) que dans des ceillets naturelle- ment contaminés. Ceci traduit-il une « réceptivité » immé-

diatement supérieure de la plante-hôte ou l’aboutissement d’un « état d’équilibre » de la synthèse virale dans des ceillets multipliés végétativement de longue date ?

Par ailleurs, il apparaît nécessaire de tenter d’établir un

lien entre les fluctuations observées et les « événements

physiologiques » subis par le matériel végétal, notamment la floraison, qui correspond à des transformations métaboli- ques profondes : en effet, l’apparition des premières fleurs (mois de mai) correspond à une teneur ascendante sinon maximale de chacun des 2 virus dans les individus des variétés commerciales d’ceillet.

Enfin, ces essais ont été réalisés dans des lots d’oeillets infectés par l’un ou l’autre des virus étudiés ; or, dans les

plantations commerciales, les 3 virus sont le plus souvent présents à l’état de « complexes », avec des fréquences respectives variables selon les variétés. Il est clair qu’on obtiendrait une représentation plus exacte de l’évolution de chacun des virus, dans les conditions normales de culture,

en tentant d’apprécier leurs degrés d’« interférence » (posi-

tive ou négative) réciproque.

Concrètement, l’opportunité de tirer parti des observa- tions précédentes est apparue dans la pratique des épreuves

d’état sanitaire : il semble judicieux de recommander leur réalisation aux périodes de teneur importante, communes

aux 3 virus, printemps et automne ; en revanche, les mois d’été (juillet-août) paraissent nettement à proscrire.

L’amélioration espérée de la sensibilité des méthodes

biologiques de diagnostic des virus de l’ceillet paraît parti-

culièrement nécessaire dans le cas des boutures issues de traitements de « régénération » par culture d’apex méristé- matique ; nous avons pu mesurer, en effet, la difficulté de détecter des « traces » très faibles de virus dans de telles micro-boutures » (POU P ET, 1972).

Nous pensons que ces résultats peuvent améliorer les techniques d’indexage des boutures d’oeillet, pour lesquel-

les un schéma global de certification de l’état sanitaire est

depuis une date récente en cours d’application.

REMERCIEMENTS

Nous remercions M. Loic C ARDIN (I.N.R.A., Antibes) qui

nous a fourni le matériel « oeillets artificiellement infectés ».

Reçu le 4 septembre 1980.

Accepté le 19 décembre 1980.

(5)

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Devergne J. C., Cardin L., 1967. Utilisation de la réaction sérologi-

que en immunodiffusion comme test de diagnostic du virus du Mottle de t’Œiiïet. Etud. Virol., Ann. Epiphyties, 18, H.S., 85-103.

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