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La vaccination des ruminants contre la brucellose

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La vaccination des ruminants contre la brucellose

Gerard Dubray

To cite this version:

Gerard Dubray. La vaccination des ruminants contre la brucellose. Veterinary Research, BioMed

Central, 1995, 26 (3), pp.201-203. �hal-02705106�

(2)

La définition de cette place n’est pas chose aisée et mérite d’être étudiée par les chercheurs grâce à une véritable collabo- ration avec les usagers et les utilisateurs de terrains.

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37380 Nouzilly, France)

La brucellose des Bovins, Ovins et Caprins

est une des plus importantes maladies com-

munes à l’homme et aux animaux. Si la bru- cellose bovine est peu importante en Europe, en revanche, la brucellose des Ovins et Caprins reste un problème écono- mique important pour les pays méditerra- néens notamment ceux de l’UE : France, Italie, Grèce, Espagne, Portugal. L’Organi-

sation mondiale de la santé, préoccupée

par ce problème, a inscrit la brucellose

comme zoonose majeure au même titre que la rage et coordonne les recherches en

réunissant annuellement 2 groupes de tra- vail (vaccin et diagnostic en Brucellose).

Dans la lutte contre la brucellose, les

mesures de prophylaxie sont en général

basées sur le dépistage sérologique des

infectés et leur abattage, en association

avec des mesures vaccinales qui sont aban-

données lorsque le taux de prévalence est

devenu faible : 1 1 % (Fensterbank, 1986).

Le dépistage des infectés par la sérologie classique (épreuve d’agglutination sur lame

à l’antigène à pH acide, coloré au rose ben- gale ; fixation du complément ; épreuve de

l’anneau sur le lait ou «ring test») met en jeu les anticorps anti-lipopolyoside de sur-

face des souches de colonies lisses (LPS- S). L’épreuve cutanée allergique est utili-

sée comme épreuve de diagnostic complémentaire pour accélérer l’éradica- tion en détectant des animaux potentielle-

ment dangereux sérologiquement négatifs (brucellergène dérivant des travaux INRA) (Garin-Bastugi, 1992). Les vaccins utilisés sont à base de souches vivantes atténuées

(8 abortus B19 pour les Bovins, B meliten-

sis Rev1 pour les Ovins et Caprins) ou de

souches tuées formolées (B melitensis H38 pour les Bovins, Ovins et Caprins). Les vac-

cins à base de souches tuées ne sont plus guère utilisés maintenant (voir plus loin).

En France, actuellement, la prévalence

faible de la brucellose bovine a permis d’ar-

rêter la vaccination sur tout le territoire et de n’utiliser maintenant que le dépistage- abattage des animaux immunologiquement positifs (Garin-Bastuji, 1992). En ce qui

concerne la brucellose des petits Rumi- nants, la France est divisée en 2 zones dont la zone nord au-dessus de la ligne Biarritz- Strasbourg, à prévalence faible, utilise seu-

lement la prophylaxie sanitaire de dépis-

tage-abattage des animaux positifs. En

revanche, en dessous de la ligne citée, la

prévalence élevée implique l’utilisation de

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la prophylaxie sanitaire et médicale par vac- cination avec la souche de B melitensis Rev1 (Garin-Bastuji, 1992. Ces mesures

ont des limites importantes qui ralentissent l’éradication et qui vont conditionner les

approches scientifiques du problème de la

vaccination contre les brucelloses ani- males : ces vaccins utilisés induisent majo-

ritairement des anticorps anti LPS-S, indé-

sirables pour la distinction animaux infectés/vaccinés par les épreuves sérolo- giques classiques. Deux stratégies ont été

utilisées pour éviter cet inconvénient

majeur.

Modifier et ou améliorer ce qui existe

L’utilisation de vaccins vivants ou tués en

essayant de trouver un isotype d’anticorps (revues de Sutherland et Searson, 1990 ; Nicoletti, 1990 ; McMillan, 1990 ; Wright et al, 1990) ou un antigène capable de signer

l’infection (antigène polyosidique et immu-

nodiffusion radiale ou Elisa, antigènes A2

et X [revue de Cherwonogrodzky et al, 1990]) n’a pas résolu le problème. Ceci est

dû au fait que les réponses immunitaires humorales d’infections et vaccinales sont de même type (anticorps surtout anti-LPS- S, isotypes), quoique de moindre amplitude

et durée avec les souches vaccinales vivantes atténuées. De même, l’utilisation des épreuves sérologiques actuelles avec

des vaccins à base de cellules inactivées

ou adjuvées en phase S ou R n’a pas donné satisfaction malgré une bonne protection

pour le vaccin H38 en phase S mais avec

une réponse sérologique intense et durable ;

une protection inconstante pour 45/20 en

phase R et une sérologie positive variable également (Plommet, 1990). Cependant, la

modification du procédé de vaccination en

utilisant soit une dose réduite par voie nor- male sous-cutanée (utilisation de B abor-

tus S19 sur les Bovins aux États-Unis, revue

de Nicoletti, 1990) ou en substituant à l’in-

jection sous-cutanée une instillation conjonc-

tivale (procédé INRA), avec une dose

réduite de B abortus B19 pour les Bovins

(Fensterbank et Plommet, 1979) ou nor-

male de B melitensis Rev1 pour les Ovins (Fensterbank et al, 1982) et les Caprins (Fensterbank et al, 1987) à des jeunes de 4

à 8 mois, a permis de réduire notablement la réponse anticorps anti-LPS-S avec une

durée compatible avec une négativation

avant le premier contrôle sérologique.

Cependant cela n’est pas absolu et, de plus,

la souche vivante atténuée peut se retrouver dans le lait (bovin) et elle ne peut être utili- sée pendant la gestation, car il y a des

risques d’avortements. Une voie se déve-

loppe par l’utilisation d’une souche R stable,

mutant résistant à la rifampicine (B abortus

RB51 [Cheville et al, 1993]) ou d’extrait de souche R obtenue par mutation transposi-

tionnelle. Une autre voie se développe actuellement, qui consiste à déléter chez la souche vaccinale vivante (B19) des gènes d’antigènes potentiels de dépistage (super- oxyde dismutase, BCSP 31 [Cheville et al, 1993] en remplacement de l’antigène majeur LPS-S, mais la réponse sérologique des

animaux infectés par les souches sauvages semble faible.

Proposer un nouveau vaccin après identification des antigènes

protecteurs (AgP)

Ceci permet de proposer un vaccin ne

comportant que ceux-ci, et une épreuve

de dépistage comprenant d’autres anti-

gènes spécifiques de Brucella qu’il faut

identifier.

L’identification des antigènes protecteurs

s’est faite surtout par fractionnement de la cellulle bactérienne et test de l’activité pro- tectrice dans le modèle souris (revue de Dubray etal, 1992). Il semble que le LPS-S soit un antigène protecteur majeur ainsi que

probablement les protéines de la membrane

(4)

externe (PME) majeures (25 kDa, 36 kDa)

de Brucella. Ceci a été confirmé par l’activité

protectrice de conjugués polyoside S-PME

ou -BSA et par immunisation passive avec

des anticorps monoclonaux. En ce qui

concerne l’identification des PME jouant un

rôle dans la protection, les recherches sont moins avancées. Cependant, il semble que les anticorps anti-PME puissent jouer un

rôle ainsi que les cellules T.

L’identification de nouveaux antigènes protéiques de diagnostic s’est faite par l’étude de la réponse immunitaire humorale

anti-protéine par la technique d’immu- noempreinte. Ceci a permis d’identifier des

antigènes potentiels de diagnostic mais la réponse est hétérogène, car tous les ani-

maux ne répondent pas contre toutes les mêmes bandes (Limet etal, 1992). Il semble

que la nouvelle épreuve de diagnostic asso- ciée au vaccin comportant le LPS-S doive comporter plusieurs protéines pour avoir

une bonne sensibilité.

L’utilisation de souches vaccinales délé- tées pour ces gènes des AgP dans la

mesure où ils n’entraînent pas la létalité per- mettront de les identifier de manière sûre. À

l’heure actuelle il est difficile de prédire la

forme du nouveau vaccin contre la brucel- lose, efficace et ayant moins d’inconvénients que ceux utilisés actuellement : souches vaccinales délétées ; bactéries porteuses d’antigènes de Brucella, molécules puri-

fiées...

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