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Etude de divers cas de sterilite male cytoplasmique chez le tournesol.

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Academic year: 2021

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Submitted on 1 Jun 2020

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Etude de divers cas de sterilite male cytoplasmique chez le tournesol.

Pascal Leclercq

To cite this version:

Pascal Leclercq. Etude de divers cas de sterilite male cytoplasmique chez le tournesol.. Agronomie,

EDP Sciences, 1983, 3 (2), pp.185-187. �hal-02722366�

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NOTE

Etude de divers cas de stérilité mâle cytoplasmique chez

le tournesol

Patrice LECLERCQ

1.N.R.A., Station d’Amélioration des Plantes, F 63039 Clermont-Ferrand Cedex

avec la collaboration technique de Jacqueline P HILIPPON & Lucie L ECLERC O

RÉSUMÉ A partir de travaux et observations menés depuis 1966 sur tournesol, nous avons mis en évidence l’existence Stérilité-mâle c y to p las- de 2 stérilités mâles cytoplasmiques instables (type coriace et type curvonev) et de 3 stérilités mâles

m iq ue

, cytoplasmiques stables (type français ou classique, type ANASHENKO , type petiolaris bis).

Tournesol.

Les analyses génétiques nous donnent à penser que le type français et le type petiolaris bis sont identiques,

alors que le type ANASHENKO est différent. Il n’y aurait donc, à l’heure actuelle que 2 stérilités mâles

cytoplasmiques stables : le type français et le type ANASHENKO .

SUMMARY Study of several cases of cytoplasmic male sterility in sunflower

Cytoplasmic male - steri - From research and observations since 1966, we have found in sunflower two types of unstable cytoplasmic lity

, male sterility (type « coriace » and type « GUNDAEV ») and three types of stable cytoplasmic male sterility Sun!lower (classic or French type, ANASHENKO type, petiolaris bis type). Genetic analysis suggested that French and

petiolaris bis type were identical, while the ANASHE rr KO type was different. So, at the present time, we know only two types of stable cytoplasmic male sterility : French and n N nstte N Ko

I. INTRODUCTION

Depuis 1967, on connaît chez le tournesol un type de stérilité mâle cytoplasmique dit classique ou français (L

E

CLERCQ, 1969) qui est actuellement le seul utilisé à l’échelle commerciale en France, aux Etats-Unis, en Rou- manie, en Yougoslavie, etc. Cette homogénéité cytoplasmi-

que des hybrides de tournesol actuellement produits sur des

millions d’hectares présente évidemment un risque qui pourrait se concrétiser comme cela s’est produit dans le

maïs (sensibilité particulière d’un type de cytoplasme à l’helminthosporiose). De plus, la mise à la disposition des

sélectionneurs d’un cytoplasme stérilisant nouveau ouvrirait des perspectives intéressantes, par exemple, en permettant

au sélectionneur du tournesol, qui veut éprouver la valeur hybride des lignées B (mâle-fertiles mainteneuses de stéri- lité sur cytoplasme français), de les croiser sur un restaureur

classique stérilisé par un cytoplasme de type nouveau.

Mieux vaudrait que ces lignées B soient restauratrices sur

cytoplasme nouveau, mais même sans cela la mesure du rendement de F I mâle-stériles est possible, si elles sont

fécondées par des parcelles voisines mâle-fertiles.

C’est pourquoi nous avons entrepris à Clermont-Ferrand la recherche systématique de nouveaux types de stérilité mâle cytoplasmique dans l’espèce tournesol.

Il. MATÉRIEL ET MÉTHODES

La stérilité mâle est définie par l’absence de pollen visible

sur l’ensemble du capitule tout au long de la floraison. Si du

pollen est visible, même sur une partie seulement du

capitule fleuri, la plante est dite mâle fertile.

Les lignées utilisées sont d’origines géographiques variées, aussi bien parmi les mainteneurs que parmi les

restaureurs. Ainsi CIC 61 vient de « lenissei », population d’origine russe, CCM 64 vient de C 1957 également d’origine russe ainsi qu’« Issanka ». Ha 89, Rha 266, Rha 273, Zn 41 viennent des Etats-Unis.

BC 42, Bza 1, Bza 2 ont été obtenues à Clermont-Fer- rand à partir de croisement interspécifique faisant intervenir H. petiolaris ; PAM 1, PAC, PAC 21, PAC 1, PR 4 ont la même origine, avec addition de gènes de résistance au

mildiou de la lignée américaine Ha 61.

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III. RÉSULTATS A. Type coriace

Les résultats déjà publiés (L E C LER C Q , 1979) nous ont

amené à conclure que ce type de stérilité mâle cytoplasmi-

que, dérivé d’Helianthus petiolaris comme le type français,

était difficilement restaurable par certains restaureurs classi- ques. C’est pourquoi nous l’avons appelé « stérilité coriace ». Cependant, ce phénomène s’est avéré instable et il nous a été impossible d’obtenir 2 générations successives

homogènes pour la stérilité mâle, ce qui nous semble le

critère d’une stérilité mâle stable. Par exemple, la descen- dance la plus riche en mâle-stériles en 1978 en comportait

81 p. 100 (38 ms/47), alors qu’en 1979 on ne dépassait pas

11 p. 100 (6 ms/59) par filiation à partir de la précédente (fécondations successives par le même parent mâle Bc 42).

B. Type GUNDAEV

Avec ce type découvert par G UNDAEV (Institut de Géné- tique générale de Moscou), nous n’avons jamais réussi, malgré l’essai de 39 mainteneurs classiques en 1977 comme pollinisateurs, 8 mainteneurs classiques en 1978, 17 mainte-

neurs classiques en 1979, à obtenir une seule descendance

homogène pour la stérilité mâle. Ce type de stérilité nous

paraît pratiquement instable : cependant, il nous semble

être déterminé par le cytoplasme puisque les recroisements successifs de mâle-stériles par mainteneurs classiques pen- dant 5 générations donnent toujours naissance à une frac-

tion au moins de plantes mâle-stériles.

C. Type A N ASHENKO

Ce type, décrit d’abord par A NA S HENK O à Leningrad, provient, selon l’auteur, de Helianthus lenticularis sous

espèce sauvage de H. annuus (A NA S HENKO et al., 1974). Il s’agit d’une stérilité mâle fixable. En effet, ayant chaque année, depuis 1975, fécondé des mâle-stériles par différents mainteneurs classiques, nous avons observé d’abord des

descendances non fixées pour la stérilité mâle, puis, à partir

de 1978, des descendances mâle-stériles homogènes :

Nombre de descendances étudiées

-

en 1978 : 1 descendance 26

-

en 1979 : 12 descendances 29

-

en 1980 : 53 descendances 75

-

en 1981 : 34 descendances 61

A partir du moment où l’on dispose d’une stérilité mâle

cytoplasmique stable, il est intéressant de se demander s’il

s’agit du même cytoplasme que le classique. Pour répondre

à cette question, nous avons fécondé des mâles-stériles

« A NASHENKO » par des mainteneurs et des restaureurs

classiques. Les résultats sont rapportés dans le tableau 1.

1. Un certain nombre de mainteneurs classiques restau-

rent entièrement la fertilité mâle, après fécondation des mâle-stériles « A NASHENKO ». Il s’agit des lignées : CIC 61, CCM 64, Ha 89.

2. Certains mainteneurs classiques maintiennent entière-

ment la stérilité mâle « A NASHENKO ». Il s’agit de 2 lignées

issues de la population « Issanka ».

3. Certains restaureurs classiques maintiennent, totale-

ment ou partiellement, la stérilité mâle « A NESHENK O ». Il

s’agit des lignées : PAM 1, Rha 266, ZN 41.

Ainsi PAM 1, fécondant un mâle-stérile, donne dans la descendance 15 ms + 6 mf.

De même, la fécondation de 2 mâle-stériles par Rha 266 donne 1 fois 12 ms sur 18, 1 fois 20 ms sur 20.

La fécondation de 2 mâle-stériles par ZN 41 donne 1 fois 8 ms sur 21, 1 fois 15 ms sur 24.

4. La plupart des restaureurs classiques essayés sont également entièrement restaureurs pour le type A NA S-

HE tv K

O : BC 42, Bza 1, Bza 2, PAC, PAC 21, PAC 1, PR 4, Rha 273.

Il semble donc que la stérilité mâle de type A NA S HENK O, puisqu’elle n’a pas exactement les mêmes mainteneurs et restaureurs que la stérilité mâle française, dépende d’un cytoplasme différent du cytoplasme français. On a donc mis

en évidence une nouvelle stérilité mâle cytoplasmique.

D. Type Petiolaris bis

Nous avons émis l’hypothèse qu’en recommençant le croisement initial de H. petiolaris par H. annuus

(L E C LER

CQ, 1969), nous retrouverions une nouvelle sté- rilité mâle cytoplasmique, peut-être différente de la pre- mière. Cette idée nous avait été inspirée en particulier par l’observation de la stérilité mâle « coriace » (LECLERCQ, 1979) qui est différente de la française, quoique toutes 2 proviennent du même croisement interspécifique H. petiola-

ris x H. annuus.

C’est pourquoi, à partir de 1976, nous avons refait le croisement H. petiolaris x H. annuus. Nous obtînmes, en

1978 en R, (F, x d), quelques plantes mâle-stériles dans

une même descendance qui,

1) fécondées par des mainteneurs classiques, nous ont

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donné, en 1979, 5 descendances mâle-stériles homogènes,

1 descendance en disjonction ;

2) fécondées par 2 restaureurs classiques, nous ont donné

2 descendances entièrement mâle-fertiles.

En 1980, à partir de fécondation de plantes mâle-stériles par mainteneurs classiques, nous avons observé 30 descen- dances mâle-stériles homogènes. Nous avions donc obtenu,

une 2 e fois, une stérilité mâle cytoplasmique. Etait-ce la

même que la française ? Pour répondre à cette question,

nous avons fécondé des mâle-stériles du nouveau type par des mainteneurs et restaureurs classiques. Les résultats ont

été les suivants en 1981 :

1) 10 fécondations de ms par 10 mainteneurs classiques

ont donné 10 descendances entièrement mâle-stériles ; 2) 9 fécondations de ms par 9 restaureurs classiques ont

donné 9 descendances entièrement mâle-fertiles.

Il semble donc que la stérilité mâle petiolaris bis soit identique à la française qui provenait déjà de H. petiolaris.

Par conséquent, il ne nous a pas été possible d’obtenir, à partir d’un même croisement interspécifique H. petiola-

ris x H. annuus, 2 stérilités mâle cytoplasmiques stables et

différentes.

IV. DISCUSSION ET CONCLUSION

A partir de l’observation de plantes mâle-stériles dans le tournesol, nous avons choisi de poser 2 questions succes-

sives :

-

S’agit-il d’une stérilité mâle cytoplasmique fixable,

c’est-à-dire telle qu’on puisse en obtenir, à partir d’une

même filiation maternelle, 2 générations successives entiè-

rement mâle-stériles ?

-

La stérilité mâle cytoplasmique observée est-elle iden-

tique à celle déjà connue ? C’est-à-dire est-elle maintenue par les mêmes mainteneurs de stérilité, restaurée par les mêmes restaureurs de fertilité ?

Il est impossible d’étudier la 2 e question tant qu’on n’a pu

répondre affirmativement à la première. En effet, étudier

les 2 questions en même temps, sur le même matériel

végétal, reviendrait à démêler, à partir de l’observation d’un seul caractère, des variations simultanées du cytoplasme et

des gènes chromosomiques. C’est pourquoi, sur les stérilités infixables, nous n’avons pas défini mainteneurs et restau- reurs.

Il est possible qu’en recroisant, pendant un plus grand

nombre d’années, avec un éventail génétique plus diversifié,

on aurait pu tirer des stérilités mâles cytoplasmiques fixa-

bles.

Notre but étant d’abord de travailler au service de

l’agriculture, nous avons abandonné les sources de stérilité mâle qui, après 3 ans d’observations, nous sont apparues infixables. Dans ce cas, nous les avons déclarées « pratique-

ment infixables ».

Concernant la stérilité mâle « ANASHENKO », certaines descendances sont homogènes, d’autres ne le sont pas. Dans le 2 c cas, s’agit-il d’une variation de nature chromosomique

ou cytoplasmique ? Nous ignorons actuellement la réponse

à cette question, mais l’étude en a été entreprise dans notre

laboratoire.

Reçu le 5 février 1982.

Accepté le 27 septembre 1982.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES Leclercq P., 1969. Une stérilité mâle cytoplasmique chez le

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Influence de la génétique et du milieu sur la restauration de la

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