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Submitted on 1 Jan 1990
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Estimation in vivo de l’état d’engraissement des chèvres
laitières à partir des méthodes de l’eau lourde ou de
l’urée
P Bas, Y Chilliard, P Morand-Fehr, Philippe Schmidely, Daniel Sauvant
To cite this version:
P Bas, Y Chilliard, P Morand-Fehr, Philippe Schmidely, Daniel Sauvant. Estimation in vivo de l’état
d’engraissement des chèvres laitières à partir des méthodes de l’eau lourde ou de l’urée. Reproduction
Nutrition Development, EDP Sciences, 1990, 30 (Suppl2), pp.253s-254s. �hal-00899383�
Estimation in vivo de l’état
d’engraissement
des chèvres laitières
à
partir
des méthodes de l’eau lourde
oude
l’urée
P Bas
YChilliard
2
P Morand-Fehr1 PSchmidely
1
DSauvant
1
1
Station de Nutrition et Alimentation (INRA) de /’INA-PG,
16, rue C-Bernard, 75231 Paris Cedex 05;
2Laboratoire de la Lactation, INRA, Theix, 63122
Ceyrat,
FranceSummary ―
Bodylipid
content of 12dairy
goats was predicted with deuterium oxide(D
Z
O)
or ureaspace
(US).
With the urea method,lipid prediction
was better than with liveweight
alone (RSD: 1.73kg vs
2.66kg)
but about half as accurate as with the0
2
0
method (RSD: 0.84kg).
Introduction - L’état
d’engraissement
des animaux
peut
être estiméindirecte-ment in vivo à
partir
del’espace
de diffu-sion de l’eau deutériée(D
2
0)
ou tritiée(Robelin, 1973). L’espace
de diffusion de l’urée(EU)
étant en relationplus
étroiteavec l’eau du corps vide
qu’avec
l’eauto-tale
(Bas
etal,
1988)
etplus
facile àutili-ser que
D
2
0,
nous avonscomparé
ces 2techniques
pourprédire
leslipides
corpo-rels des chèvres.
Matériel et Méthodes ― Les caractéristi-ques des 12 chèvres de cette étude, leur
ré-gime
alimentaire, la mesure de EU et les rela-tions entre EU et l’eaucorporelle
ont été décrits par Bas et ai(1988)
etcomplétés
dans le ta-bleau 1. Une quantité Q (0,5g/kg
de poids vif(PV) de
D
2
0
est injectée 48 h avantl’abattage.
La concentration du marqueur est mesurée,
chez 3 chèvres, sur 10 échantillons de sang
prélevé
10, 20, 40, 80, 120, 240, 360, 1440 et2880 min
après l’injection,
ouuniquement
surles 6 derniers prélèvements pour les autres chèvres. La solution d’urée
(30%
p/v dans du sérumphysiologique)
estinjectée
à 8 h, le matin del’abattage. L’espace
de diffusion deD
2
0
(ED
2
0)
est obtenu en divisant Q par laconcentration initiale
théorique C
O
D
2
0
obtenue par extrapolation au temps zéro de la droitere-présentant en coordonnées
semi-logarithmi-ques les concentrations de
D
2
0
entre 4 et 48 hcar les
cinétiques
de diffusion deD
2
0
étudiéessur 3 chèvres ont permis de calculer un temps
d’équilibre compris entre 2 et 4 h. La ration et
l’eau de boisson sont
disponibles
enperma-nence, à
l’exception
du matin del’abattage
où elles sont retirées à 6 h 30, soit 1 h 30 avantl’injection
d’urée. Leslipides corporels (L)
sont déterminés par la méthode de Folchaprès
broyage
du corps entierpuis lyophilisation
des échantillons.Résultats et Discussion - Le PV et le
poids
du corps vide(PCV) expliquent
res-pectivement
63 et 72% des variationspondérales
deslipides corporels
avec des écartstypes
résiduels deprédiction
(ETR)
de2,66
et 2,30kg. Lorsque
ED
2
0
estas-socié
auPV,
l’ETR diminue fortement.(L
(kg)
= 0,756(s
=0,057)
PV(kg) -
0,988(s = 0,104)
ED
2
0
(kg)
+2,00;
ETR = 0,84,r
= 0,98).
Dans cetteéquation,
lacons-tante n’est pas
significativement
différente dezéro,
sasuppression
augmente
ETR deprès
de 10% de sa valeur et abaisse le coefficient du PV et defaçon plus
nettecelui de
ED
2
0
(0,720 (0,057)
PV - 0,880(0,085)
ED
2
0).
Les études récentespu-bliées sur chèvres avec
D
2
0
ou l’eau tri-tiée montrent des valeurs très variablesdes coefficients :
0,71
à0,87
pourPV;
0,62 à
0,94
pourED
2
0;
!,2
à -0,9kg
pour la constante et 0,9 à 1,7
kg
pour ETR(Brown
etTaylor,
1986; Dunshea etal,
1988;
Viljoen
etal,
1988).
Ces variationspourraient
être dues à un effet race, etprobablement
à des différencesméthodo-logiques
entre laboratoires. Lacomparai-son de
l’équation
liantL,
PV etED
2
0
à celle obtenue sur vachesPie-noires (L
(kg)
= 0,903 PV(kg) -
1,135ED
2
0
(kg);
Chilliard et
Robelin,
1983)
avec unemé-thodologie proche
de celle de cetteétude,
montrequ’à
même teneur en eau dupoids
vif
(ED
2
01PV
=0,68),
la chèvreAlpine
contient en moyenne
12,2%
delipides
cor-porels
contre13,1%
chez la vachePie-noire,
soit un écart relatif de 7%.L’EU associée au PV améliore nette-ment moins la
prédiction
deslipides
queED
2
0
associée auPV (L
(kg)
=0,681
(s
=0,127) PV (kg) -
0,816(s
=0,224)
EU-20 -6,14;
ETR = 1,78, r0,923).
L’influencesignificative
de l’EU-20 sur l’ETR au-delà de celle du PV seulpourrait
être due auxgrandes
variations de l’étatd’engraisse-ment
(tableau 1)
et au coefficient decorré-lation relativement faible entre L et PV
(r
=0,796).
Dans les 2 relations deprédiction
des
lipides,
les coefficients du PV et des espaces de diffusion ne diffèrent passigni-ficativement. Il n’en est pas de même pour la constante
(P
<0,01).
Les écarts entreles valeurs observées et celles estimées soit à
partir
de la relation avecED
2
0,
soit avecEU-20,
ne sont passignificativement
corrélées,
cequi signifie
que les incerti-tudes des 2 méthodes ne sont vraisembla-blement pas liées à des erreurs sur l’esti-mation deslipides
ou dupoids
vif.Conclusion ― Les
techniques
de diffu-sion de l’eau lourde ou de l’urée permet-tent d’estimer leslipides
corporels
defaçon plus précise qu’avec
le PV mais latechnique
à l’urée fournit un écarttype
ré-siduel
plus
élevé. Avant leurapplication
sur la
chèvre,
les facteurs de variation deces 2
techniques
et leurimplication
sur les valeurs des coefficients deséquations
de-vront être étudiés.
Bas P, Morand-Fehr P, Sauvant D, Hervieu J
(1988)
Reprod
Nutr Dév 28(suppl
1185-186
Brown DL, Taylor DL (1986) J Dairy Sci 69,
1151-1155
Chilliard Y, Robelin J
(1983)
IVth IntSymp
onProtein Metabolism and Nutrition
(Clermont-Ferrand), EAAP-Publ n° 31, vol II, INRA,
195-198
Dunshea FR, Bell AW, Chandler KD,
Trigg
TE(1988)
Anim Prod 47, 434-445Robelin J (1973) Ann Biol Anim Biochim
Bio-phys 13, 285-305
Viljoen J, Coetzee SE, Meissner HH (1988) S Afr J Anim Sci 18, 63-67