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Étude en champs pulsés du retournement de spin de MnF2 en fonction de la température

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00206617

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Submitted on 1 Jan 1968

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Étude en champs pulsés du retournement de spin de MnF2 en fonction de la température

J. de Gunzbourg, J.P. Krebs

To cite this version:

J. de Gunzbourg, J.P. Krebs. Étude en champs pulsés du retournement de spin de MnF2 en fonction de la température. Journal de Physique, 1968, 29 (1), pp.42-46. �10.1051/jphys:0196800290104200�.

�jpa-00206617�

(2)

ÉTUDE

EN CHAMPS

PULSÉS

DU RETOURNEMENT DE SPIN DE

MnF2

EN FONCTION DE LA

TEMPÉRATURE

Par

J.

de GUNZBOURG et

J.

P.

KREBS,

Service de Physique du Solide et de Résonance Magnétique, Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

(Reçu le 13 juillet

1967.)

Résumé. 2014 Le

champ

de retournement de

spin

de

l’antiferromagnétique MnF2

passe de 96 k0152 à 0 °K à 125 k0152 à 60 °K. Des mesures en

champs pulsés

de

He

=

f(T)

ont

permis

de déterminer de manière

expérimentale

la variation de la constante

d’anisotropie

en fonc-

tion de la

température

en dessous du

point

de Néel.

L’énergie d’anisotropie

à 0 °K est de 4,85 106

ergs/cm3,

ce

qui correspond

à un

champ d’anisotropie

de 8 100 0152 et à un

champ d’échange

de 570 k0152. Les résultats sont confrontés avec la théorie

microscopique proposée

par Yosida.

Abstract. 2014 The

spin-flop

field

He

of the

antiferromagnetic MnF2

increases from 96 k0152 at 0 °K to 125 k0152 at 60 °K.

Measurements of

He

=

f(T)

carried out in

pulsed

fields enabled us to détermine

experi- mentally

the

change

in the

anisotropy

constant below the Néel

point

versus

temperature.

The

anisotropy

energy at 0 °K is : 4.85 106

ergs/cm3,

which

corresponds

to an

anisotropy

field

of 8 100 0152 and an

exchange

field of 570 k0152. The results are

compared

with Yosida’s micro-

scopic theory.

Introduction. - Le fluorure de

manganèse

a une

structure cristalline du type rutile à

symétrie

tétra-

gonale.

En dessous de

TN = 67,3 OK, MnF2

est

ordonné

antiferromagnétiquement

en deux sous-

réseaux

simples,

l’axe de facile aimantation étant l’axe c.

Pour un

antiferromagnétique anisotrope

de ce type, le

phénomène

de retournement de

spin

a lieu

lorsque

le

champ appliqué

suivant la direction

privilégiée d’antiferromagnétisme

atteint une valeur

critique H~.

Ce

phénomène

consiste en un basculement des

spins

de

chaque

sous-réseau

(initialement parallèles

au

champ extérieur)

dans une direction

approximative-

ment

perpendiculaire,

l’aimantation totale passant

brusquement

de la valeur

XI/Hc à la

valeur

X1- Hc.

Pour

MnF2,

le retournement de

spin

se

produit

à un

champ

élevé :

H~

= 96 ± 3 k0152 à 0 oK. Nous avons

étudié en

champs pulsés

la variation de

H,

en fonction

de la

température

et en avons déduit

expérimentale-

ment la variation de

l’anisotropie

en fonction de T.

Partie

expérimentale.

- Notre installation de

champs pulsés,

décrite dans un article antérieur

[1],

permet d’effectuer des mesures d’aimantation dans des

champs atteignant

450 k0152. Le

champ

est

créé dans une bobine hélicoïdale frettée en cuivre

au

béryllium (diamètre

intérieur = 18 mm, lon- gueur = 80

mm).

Le

frettage

radial consiste en deux

demi-coquilles

en céloron ceinturées par deux

demi-coquilles

en

bronze,

isolées l’une par rapport à l’autre. Le

frettage

axial consiste en deux

pièces

en acier

inoxydable pré-

sentant des rampes hélicoïdales afin de permettre

l’ajustement

avec les extrémités de la bobine. L’en- semble est alors serré avec une force de 30 tonnes entre deux

disques

d’acier

( fig.1 ) . L’échantillon, placé

dans la queue d’un dewar à

température variable,

est

entouré par un

système

de bobines

captrices qui

per- met d’obtenir directement sur un

oscilloscope

la courbe

d’aimantation M

= f (H).

Les mesures de

tempéra-

ture sont effectuées à l’aide d’une résistance au

carbone et d’un

thermocouple

Chromel-Constantan.

Pour

l’étalonnage

en

champ,

nous utilisons la valeur du

champ critique

de saturation de

l’hélimagnétique ZnCr2Se4 [2]

mesuré en

champ statique

à

4,2

OK et

trouvé

égal

à

64,5

k0152. Pour

plus

de

précision

sur

la valeur de ce

champ critique,

au lieu

d>enregistrer

sur

l’oscilloscope M = f (H),

nous

enregistrons dMldH

=

g(H).

En

fait,

nous n’obtenons pas exac- tement

mais dM - dM d77

dt

tement

mais

dt -à-H X dt Or,

est une fonction monotone

(approximativement

une

sinusoïde),

et par

suite,

tout

changement

de pente dans la courbe d’aimantation

correspond

à une dis-

continuité de la dérivée. La mesure absolue du

moment

magnétique

se fait par

comparaison

avec les

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196800290104200

(3)

43

FiG. 1. - Bobine pour

champs pulsés jusqu’à

450 k0152.

moments à saturation d’un échantillon de ferrite

MnFe204 (4,25

et d’un échantillon de

ZnCr2Se4 (6,1 préalablement

étalonnés en

champ statique

à l’aide de nickel.

L’erreur sur le

champ

est évaluée à 3

%,

celle sur

le moment est en valeur absolue inférieure à

0,01

[.LB par molécule de

MnF2.

L’échantillon de fluorure de

manganèse

est un

2. - Courbes d’aimantation de

MnF2

à 4,2 °K

pour deux orientations différentes du cristal.

monocristal

sphérique (diamètre =

4

mm)

dont

l’axe c est orienté suivant l’axe du

champ

extérieur.

La

figure

2

représente

la courbe d’aimantation à

4,2

oK

pour un écart

d’angle

entre le

champ

et l’axe c infé-

rieur à

0,50 (1).

Nous voyons, déduction faite du

champ démagné-

tisant

(500

0152 dans la

région

de retournement de

spin),

que la pente de la courbe d’aimantation est, à la

transition, pratiquement

infinie. La valeur du

champ critique

est

H,

= 96

k0152,

valeur

légèrement plus

élevée que celle trouvée par

Jacobs [3],

mais

en accord avec celle trouvée par Foner

[4].

Notre

appareillage,

pour les

températures supérieures

à celles

de l’hélium

liquide,

nous introduit un écart d’an-

gle

6 N 30.

Un calcul effectué à

partir

de la théorie du

champ

moléculaire permet de rendre compte de l’influence de 0 sur les courbes d’aimantation.

L’énergie

totale

par unité de volume s’écrit :

~1

et

D2

étant les

angles

que font les

spins

de

chaque

sous-réseau avec l’axe c, n la constante de

champ moléculaire,

NK la constante

d’anisotropie

et

Mo

l’aimantation d’un des sous-réseaux. En minimisant

Etot

par rapport à

~1

et et en supposant 0

petit,

nous obtenons :

avec

le

champ d’anisotropie

et le

champ critique

étant res-

pectivement H, - NK Mo

et

’V 2nNK.

Les courbes d’aimantation déduites des formules ci-dessus sont

représentées

sur la

figure

3.

Nos résultats

expérimentaux

sont en relativement bon accord avec la théorie du

champ

moléculaire

(en particulier

pente infinie à 9 = 00 pour H =

H,).

Cependant,

si l’allure

générale

est la même pour

0 # 00,

il faut noter que la courbe

expérimentale présente

un

décalage

AH vers la droite par rapport à la courbe calculée

(pour

0 -

3~,

AH- 5

k0152).

Nous avons

remarqué

que ce

décalage augmentait

avec 6.

Le réseau de courbes isothermes M

= f (H)

a été

(1) Toutes

les courbes d’aimantation

expérimentales

sont

reproduites

directement

d’après

des enregistrements

photographiques

obtenus en

champs pulsés

sur l’oscil-

loscope.

(4)

FiG. 3. - Réseau de courbes d’aimantation de

MnF 2

à 0 °K, calculées en fonction de l’orientation du cristal.

FIG. 4. - Réseau de courbes d’aimantation isotherme d’un monocristal de

MnF’2

(6 N

3°).

tracé sur la

figure

4. Le

phénomène

de retournement

de

spin

a pu être observé

jusqu’à 0,9 TN.

D’autre part, entre

1,6

oK et 7

OK,

il n’a été observé aucune

variation notable de la courbe

d’aimantation,

ce

qui

nous permet d’admettre que les courbes à basse

température représentent

bien l’aimantation à 0 °K.

La

figure

5 montre la variation de

en fonction de la

température

pour deux échantillons différents. Pour

plus

de

précision,

ces mesures ont été effectuées à

partir

de la dérivée des courbes d’aiman- tation

(2).

Les

figures

6 ~ et 6 b sont les

enregistrements

(2) Nous avons admis que l’écart

d’angle

de 3° ne

modifie pas la variation relative du

champ critique

en

fonction de T.

FIG. 5. - Variation du

champ

de retournement de

spin

de

MnF2

en fonction de T.

FIG. 6 u. -

Enregistrement photographique

de la courbe

d’aimantation de

MnF’2

et de sa dérivée à 4,2,DK

(3).

FIG. 6 b. -

Fnregistrement photographique

de la courbe

d’aimantation de

MnF.

à 4,2 OK

jusqu’à

430

(3), (3)

Le trait horizontal inférieur

correspond

au

signal

sans échantillon.

(5)

45

de la courbe d’aimantation et de sa dérivée à

4,2

OK.

On remarque sur la

figure

7

qu’à

430 k0152

MnF,

n’est pas encore saturé.

Discussion des résultats. - L’ion Mn++ est dans l’état ~S

(L = 0)

et se trouve dans un

champ

cristallin

de

symétrie orthorhombique,

provenant de

l’entourage

des six ions F-.

Abragam

et

Pryce [5]

ont montré

que l’action combinée du

champ

cristallin et de l’inter- action

spin-spin

entre électrons d’un même ion donne

une contribution au second ordre

proportionnelle

à

L’anisotropie qui

en résulte peut être

interprétée

comme venant du

couplage

entre l’état fondamental

(3d5)6S

et l’état excité

(3d44s)6 D,

le

champ

cristallin

produisant

une

légère

déformation

elliptique

de la

symétrie sphérique

de l’état S. Ceci conduit à l’hamil- tonien

d’anisotropie :

Le terme

E(S2

-

S2)

est nul car

MnF2

a une

symé-

trie uniaxiale suivant Oz.

Quant

au dernier terme

A(Si

~-

S2

-~-

qui provient

des interactions avec

la

partie cubique

du

champ cristallin,

il

donne,

par suite de la très faible valeur de

A,

une contribution

négligeable

à l’hamiltonien.

D’après

Keffer

[6],

la

plus grande partie

de

l’anisotropie provient

des inter-

actions

dipolaires (8

300

0152),

le reste venant des interactions avec le

champ

cristallin

(500 0152).

Mais

comme l’hamiltonien

dipolaire

est, dans l’état or-

donné, proportionnel

au carré de l’aimantation d’un

ion,

donc à

S;,

nous ne

garderons

dans

l’hamiltonien,

comme Yosida

[7],

que le terme

prépondérant

de

l’anisotropie,

soit

DS2;

et nous supposerons que le

couplage dipôle-dipôle

est

implicitement

contenu dans

la constante D

qui

sera alors une constante

phéno- ménologique.

L’hamiltonien total s’écrira donc :

En traitant le terme

d’anisotropie

comme une pertur- bation du

premier ordre, l’énergie d’anisotropie

pour

un ion s’écrit .

Ean

= K

B s (x)

est la fonction de Brillouin et

j

est

l’intégrale d’échange

et z est le nombre de

plus proches voisins, K(T)

est la constante

d’anisotropie

d’un ion.

Pour T = 0 OK :

Pour T =

TN :

La courbe

théorique

est

représentée

en

pointillé

sur la

figure

7.

7. - Variation de

l’anisotropie de MnF2

en fonction de T.

De

l’expression

du

champ critique

nous tirons :

(N

étant le nombre d’ions par unité de

volume).

A

partir

de nos mesures

expérimentales

de

H~ ( T ),

et

en utilisant les valeurs de

(xi

-

Zil)

données par Griffel et Stout

[8],

nous avons

également

tracé sur

la

figure

7 la courbe

expérimentale

de

L’accord entre la théorie de Yosida et nos résultats

expérimentaux

nous semble

raisonnable,

compte tenu des

approximations

faites.

A

N ==

0,258

X 1023

ions/cm3, d’où, d’après (e), X(0) = 4,85

X 106

ergs/cm3.

Ceci est en bon accord avec la valeur calculée par la méthode des ondes de

spin (4,9

X 106

ergs/cm3) [9]

et avec la valeur

expérimen-

tale de Foner

(5,0

X 106

ergs/cm3).

(6)

De la formule

(d),

nous obtenons D = -

0,19

cm-’.

Le

champ d’anisotropie

à 0 OK est donné par :

HA

=

soit 8 100

~,

valeur

légèrement plus

faible que celle trouvée par Keffer

(8 800

Le

champ d’échange H, -

est de 570 k~.

Remerciements. - Nous remercions vivement Mme Saint

James

et M.

Jehanno qui

ont

fabriqué

et orienté les monocristaux.

Nous tenons à remercier

également

M.

Herpin

pour tous les conseils

qu’il

a bien voulu nous donner

pendant

ce travail.

BIBLIOGRAPHIE

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