• Aucun résultat trouvé

Milieux en couches et ondes dispersives

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Milieux en couches et ondes dispersives"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00245983

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00245983

Submitted on 1 Jan 1988

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Milieux en couches et ondes dispersives

F. Léomy, M. de Billy, G. Quentin

To cite this version:

F. Léomy, M. de Billy, G. Quentin. Milieux en couches et ondes dispersives. Revue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1988, 23 (9), pp.1547-1555.

�10.1051/rphysap:019880023090154700�. �jpa-00245983�

(2)

Milieux en couches et ondes dispersives

F. Léomy, M. de Billy et G. Quentin

Groupe de Physique des Solides, Université Paris 7, Tour 23, 2 place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05, France (Reçu le 28 mars 1988, révisé le 26 mai 1988, accepté le 2 juin 1988)

Résumé.

-

Lorsqu’un faisceau acoustique borné est réfléchi par un solide semi-infini ou une plaque immergée,

on observe pour certains angles d’incidence des effets non spéculaires. A partir de mesures de réflectivité, nous

avons établi les courbes de dispersion des vitesses de phase des ondes dispersives (de type Lamb, Rayleigh ou Sezawa) générées dans des échantillons présentant deux types de configuration : une configuration bilame

incluant deux plaques métalliques de faible épaisseur collées ou soudées et une configuration constituée d’un milieu solide semi-infini (substrat) chargé par une plaque soudée ou collée. Les matériaux retenus pour cette étude sont l’étain, le laiton et le duraluminium. Les courbes expérimentales obtenues sont discutées et comparées aux prévisions théoriques.

Abstract.

-

Non specular effects are observed when an ultrasonic bounded beam is incident on a layered

medium immersed in water. These reflectivity measurements are used to obtain the phase velocity dispersion

curves of the

«

leaky

»

surface acoustic waves which are generated in the layered specimen. Two configurations

with different boundary conditions are investigated : a bilaminar system including two welded or two bonded layers and a semi-infinite elastic medium loaded with a welded or a bonded layer. The various materials used in the samples are : tin, brass and duraluminum. The experimental results are discussed and compared with the

theoretical computations.

Classification

Physics Abstracts

43.30

-

43.35

-

68.45K

-

68.35J

Introduction.

Il est maintenant bien établi que des phénomènes

non spéculaires se produisent lors de la réflexion d’un faisceau acoustique borné à une interface plane séparant un milieu fluide et un milieu solide élastique

semi-infini [1-5]. Parmi ces effets, la présence d’un

minimum dans le coefficient de réflexion révèle l’existence d’une onde de surface de type Rayleigh qui rayonne continûment dans le milieu fluide au cours de sa propagation. Dans le cas l’échantillon insoné est une plaque de faible épaisseur (comparée

à la longueur d’onde), des phénomènes analogues se produisent chaque fois que l’angle d’incidence per-

met la génération d’une onde de type Lamb à

l’intérieur de la plaque [6-8]. Comme ces ondes sont dispersives, la position des minima (reliée à la

vitesse de phase par la loi de Descartes) évolue avec

la fréquence. Ainsi, la mesure des fréquences de

résonances (à angle fixe) ou des angles critiques (à fréquence fixe) permet d’établir les courbes de

dispersion des différents modes de plaques.

Des études récentes ont été menées sur des

échantillons constitués d’un substrat chargé par une fine couche [9-15] et pour lesquels des phénomènes analogues à ceux mentionnés précédemment ont été

observés. Ces études ont révélé que suivant la nature du couplage, les conditions aux limites changent

entraînant dans certains cas une modification très

importante des courbes de dispersion. Nous nous

proposons de faire une analyse comparative des

courbes de dispersion obtenues dans le cas de deux

configurations particulières :

- une configuration bilame constituée de deux

plaques métalliques soudées ou collées ;

- une configuration comprenant un milieu solide semi-infini (ou substrat) chargée par une plaque métallique de faible épaisseur collée ou soudée.

Si cette étude, basée sur des mesures de réflectivité

et d’analyse fréquentielle confirme certains résultats

expérimentaux déjà rapportés à ce jour, elle apporte aussi des éléments supplémentaires sur le caractère

«

rayonnant » des ondes de Sezawa et de Rayleigh et

devrait permettre de tester les modèles théoriques

élaborés pour ce type d’échantillons [16-20].

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019880023090154700

(3)

1548

1. Dispositif de mesure et procédure expérimentale.

Deux méthodes complémentaires ont été dévelop- pées pour établir les courbes de dispersion représen-

tatives des variations de la vitesse de phase (ou de l’angle d’incidence) en fonction du produit Fd (F représente la fréquence d’excitation du capteur et d

l’épaisseur de la plaque. Rappelons que l’angle d’incidence e i et la vitesse de phase V 4J de l’onde

sont liés par la relation de Snell-Descartes : sin 03B8i =

V fluide/V 4J. La première de ces méthodes consiste à

faire, à fréquence fixe, une analyse angulaire de l’amplitude du signal spéculairement réfléchi et à

relever les angles critiques pour lesquels on observe

un minimum. La deuxième méthode est fondée sur une analyse spectrale du signal spéculairement dif- fusé ; les minima observés dans chaque spectre

indiquent la valeur des fréquences d’excitation des modes propres de l’échantillon.

Le dispositif de mesure est représenté sur la figure 1 ; il comprend un banc de mesure automatisé,

une sonde émettrice fixe et une sonde réceptrice

mobile animée d’un mouvement de rotation autour

du même axe que la cible. Le signal détecté après

réflexion sur la face plane de l’échantillon est

amplifié puis visualisé sur l’écran d’un oscilloscope

de contrôle avant d’être échantillonné en vue de traitements ultérieurs (analyse fréquentielle,

moyenne, etc...). L’utilisation de palpeurs spécifi-

ques à la méthode d’analyse est nécessaire de même que leur condition d’excitation : impulsion courte

pour les sondes large-bande (analyse fréquentielle), impulsion longue pour les sondes à bande-étroite

(analyse angulaire). Des palpeurs répondant à des fréquences centrales différentes ont été utilisés de

façon à couvrir la gamme de fréquence : 0,8- 10 MHz. Les variations du produit Fd sont donc

assurées par une modification soit de la fréquence d’excitation, soit de l’épaisseur de la plaque suivant

le type d’échantillon. Les limites d’exploration angu- laires sont définies par l’encombrement du support

mécanique des capteurs : 10"-70B La face insonée de chacun des échantillons contient l’axe de rotation de la cible et de la sonde réceptrice. L’ensemble est

immergé dans une cuve remplie d’eau (Vfluide

=

1 480 m/s).

Fig. 1.

-

Photographie du dispositif expérimental.

[Photograph of the experimental equipment.]

(4)

2. Résultats expérimentaux.

Les courbes de dispersion de la vitesse de phase ont

été obtenues avec quatre échantillons dont les carac-

téristiques sont rappelées dans le tableau 1 et dont le choix se justifie par l’objectif initial de cette étude

qui est le contrôle des collages par voie ultrasonore.

2.1 DESCRIPTION DES ÉCHANTILLONS.

-

Les diffé- rentes structures des échantillons étudiées sont sché- matisées sur la figure 2. Les échantillons soudés ont été réalisés en fondant une couche d’étain sur un

substrat ou une plaque de laiton. Nous désignerons respectivement par ESp et ES p les deux échantillons

analysés. Les indices inférieur et supérieur gauches

caractérisent le premier milieu rencontré (e

=

étain

et p

=

plaque), les deux autres indices définissent le deuxième milieu rencontré (f

=

laiton et s

=

substrat

ou milieu semi-infini). De façon similaire, nous

avons défini les échantillons ECPS et ECpp constitués

de deux éléments métalliques collés avec une fine

couche d’Araldite ou de couplant « Sofranel » de 200 )Jbm environ.

Une analyse du tableau 1 montre que dans le cas d’échantillons constitués de deux plaques le rapport

entre les épaisseurs des deux lames (collées ou soudées) est de l’ordre de l’unité. Selon les condi- tions expérimentales (fréquences, échantillons) on

note que la longueur d’onde dans le milieu incident

(eau) est inférieure ou de l’ordre de l’épaisseur de la plaque.

Sur le tableau II, sont données les caractéristiques acoustiques des divers matériaux utilisés. Soulignons

que la vitesse de l’onde de cisaillement (CT) dans

l’étain est inférieure à celle de l’eau, ce qui justifie

l’absence d’angle critique eT pour ce matériau.

2.2 RÉSULTATS.

-

Sur la figure 3 nous donnons des

exemples typiques de coefficient de réflexion obte-

nus avec les échantillons décrits précédemment. La figure 4, quant à elle, est représentative des spectres

Tableau 1.

-

Tableau descriptif des échantillons étudiés.

[Characteristics of the samples.]

Fig. 2.

-

Schémas des échantillons étudiés.

[Schematic cross-section of the samples.]

(5)

1550

Tableau II.

-

Propriétés acoustiques des matériaux.

[Acoustical properties of the materials.]

Fig. 3.

-

Exemples typiques des variations angulaires expérimentales de l’amplitude du signal réfléchi spéculairement : (a) échantillon ECpp (Fd

=

2,66 MHz mm) ; (b) échantillon ESe~ps (Fd

=

0,18 MHz mm) ; (c) échantillon ESe~ps

(Fd = 1,2 MHz mm).

[Typical examples of experimental reflection coefficient with an arbitrary amplitude scale : (a) sample EC~dpp

(Fd

=

2.66 MHz mm) ; (b) sample ESe~ps (Fd

=

0.18 MHz mm) ; (c) sample ESe~ps (Fd

=

1.2 MHz mm).]

(6)

Fig. 4.

-

Exemple typique d’un spectre de fréquence

obtenu à Oi

=

25° avec l’échantillon EC~dps.

[Typical example of a spectrum at Oi

=

25° obtained with

sample EC~dps.]

de fréquences observés lors des études en analyse fréquentielle.

Sur les figures suivantes (Figs. 5 à 8) sont tracées

les courbes de dispersion expérimentales obtenues à partir des analyses angulaires ou fréquentielles.

Elles représentent les variations de l’angle d’inci- dence, associées aux variations de la vitesse de

phase, en fonction du produit Fd, pour les divers échantillons sélectionnés.

Echantillon EC~dps.

-

Les points expérimentaux

sont représentés sur la figure 5. L’épaisseur de la

couche de couplant est estimée à 0,2 mm. Des

Fig. 5. - Courbes de dispersion obtenues pour l’échantillon E ps (D) analyse angulaire (Fréquence centrale

=

2,25 MHz) ; (A ) analyse angulaire (Fréquence centrale

=

1 MHz) ; (2022) analyse spectrale.

[Dispersion curves for sample ECID : (D) angular analysis (Central frequency

=

2.25 MHz) ; (A ) angular analysis (Central frequency

=

1 MHz) ; (2022) spectral analysis.]

mesures effectuées en fonction de l’épaisseur de

colle (d

=

0,1 mm et 0,05 mm) n’ont révélé aucune

différence dans les courbes de dispersion pour des

angles supérieurs à l’angle critique longitudinal du

duraluminium (03B8L = 19,3°). Pour des angles d’inci-

dence inférieurs à 20° environ la répartition des points semble en revanche dépendre légèrement de l’épaisseur du couplant tout particulièrement à basse fréquence.

Echantillon EC~dpp.

-

Les courbes de dispersion

relatives aux différents modes dans le cas de deux

plaques métalliques collées à l’araldite sont tracées

sur les figures 6a et 6b. Elles correspondent respecti-

vement à une incidence sur la plaque de laiton et sur

la plaque de duraluminium. Nous avons porté en

abscisse le produit de la fréquence par l’épaisseur de

la première plaque recevant le faisceau acoustique.

Echantillon ESel.

-

La figure 7a rend compte des

courbes de dispersion de l’échantillon constitué d’une plaque d’étain soudée à un substrat de laiton.

Les courbes sont limitées aux faibles valeurs du

produit Fd (d représente ici l’épaisseur de la plaque d’étain). La figure 7b représente les variations de la vitesse de phase des différents modes pour des valeurs plus élevées de la variable Fd.

Echantillon ES’t.

-

Dans le cas de l’échantillon constitué de deux plaques soudées, les courbes de dispersion mesurées expérimentalement sont indi- quées sur la figure 8. Elles correspondent aux diffé-

rents modes propres de vibration de l’échantillon, assimilé à une plaque unique. Ces courbes sont observées quel que soit le matériau constituant la

première plaque rencontrée par le faisceau incident.

Enfin, ces résultats obtenus en réflexion sont confir-

més par une analyse en transmission.

(7)

1552

Fig. 6.

-

Courbes de dispersion obtenues pour l’échantil- lon constitué de deux plaques collées (épaisseur de la plaque de laiton dl = 0,81 mm ; épaisseur de la plaque de duraluminium d2 = 1,01 mm). Pour chaque courbe : (A ) analyse spectrale ; (2022) analyse angulaire (Fréquence

centrale

=

5 MHz) ; (*) analyse angulaire (Fréquence

centrale

=

2,25 MHz). (a) Incidence sur la plaque de

laiton (EC Id (b) incidence sur la plaque de duralumi- nium (E pp).

[Dispersion curves for the sample made of two plates glued (thickness of brass plate dl

=

0.81 mm ; thickness of duraluminum plate d2

=

1.01 mm). For each curve : (A ) spectral analysis ; (2022) angular analysis (Central frequency

=

5 MHz) ; (*) angular analysis (Central fre-

quency

=

2.25 MHz). (a) Incidence on the brass plate

(ECID) ; pp (b) incidence on the duraluminum plate (ECd~pp). ]

Fig. 7.

-

(a) Courbes de dispersion obtenues pour l’échantillon ESe~ps. (0 Fd 1, 2). (b) Courbes de dispersion

obtenues pour l’échantillon ESP (0 Fd 2, 5).

[Dispersion curves observed for sample ESe~ps (0 Fd 1, 2). (b) Dispersion curves observed for sample ESe~ps

(0 Fd 2, 5).]

Fig. 8.

-

Courbes de dispersion obtenues pour l’échantil- lon ESe~pp (0 Fd 5). Chaque symbole représente un

mode différent.

[Dispersion curves observed for sample ESe~pp

(0 Fd 5). Each symbol means a different mode.]

3. Discussion des résultats.

Les courbes de dispersion établies expérimentale-

ment par les mesures de réflectivité (Figs. 5 et 6) sur

les échantillons collés montrent que pour le type de collage utilisé, la réponse de l’échantillon est très

proche de celle d’une plaque libre dont l’épaisseur

serait égale à celle de la première plaque rencontrée

par le faisceau. En effet, si on compare les points expérimentaux obtenus pour ce type d’échantillon

avec les courbes théoriques calculées pour une

plaque seule (dont les caractéristiques géométriques

et acoustiques sont identiques à celle qui constitue la

plaque supérieure) on note un bon accord (cf.

Fig. 9) à condition de prendre comme valeur de

l’épaisseur dans le produit Fd, l’épaisseur de la

(8)

Fig. 9.

-

Etude comparative des courbes de dispersion

obtenues pour l’échantillon ECPP. (-) Courbes théori- ques calculées pour une plaque libre. (e) Points expéri-

mentaux de la figure 6a.

[Comparative study of dispersion curves for sample

EC Id. (2013) Theoretical curves for a free plate. (e) Ex- perimentals points of the picture 6a.] ]

première plaque rencontrée par le faisceau acousti- que incident. Sur la figure 9, les traits continus

représentent les courbes de dispersion obtenues théoriquement à partir des équations des modes de Lamb (cf. [21]).

Ce résultat confirme que la colle utilisée n’agit pas

comme un couplant rigide mais plutôt comme une plaque fluide ne transmettant pas d’onde de cisaille- ment. Les propriétés acoustiques du joint de colle (viscosité, coefficient de raideur, adhésion, ...) sont probablement responsables de ce comportement.

Des expériences complémentaires menées sur des

échantillons présentant une structure multicouche

analogue, mais d’épaisseur de couplant différente (100 et 50 03BCm) ont confirmé les courbes de disper-

sion obtenues précédemment (Fig. 5). Ces mesures

révèlent le peu d’influence de l’épaisseur du couplant

sur les mesures en réflexion. Ces observations concernent tout particulièrement les modes Ao, So et A, qui sont en général bien isolés et le type de collage décrit précédemment.

Une étude comparative portant sur les courbes de

dispersion des modes a été faite avec des mesures

effectuées en transmission dans le cas de l’échantillon

EC fd (Fig. 10). Il est intéressant de noter que les résultats obtenus mettent cette fois en évidence la

présence de courbes de dispersion relatives aux deux plaques constituant l’échantillon. A condition

d’adapter l’échelle des abscisses (Fd ) aux épaisseurs respectives des deux plaques métalliques traversées,

on retrouve les courbes de dispersion propres à chacune des couches supposées libres. L’échelle

Fig. 10.

-

Courbes de dispersion obtenues par transmis- sion pour l’échantillon EC~dpp. Les indices supérieurs utilisés

pour l’identification des modes se rapportent respective-

ment aux différentes plaques (f, laiton et d, duralumi- nium).

[Dispersion curves for sample EC§£ by transmission. The upper indexis used for identification of the modes corre-

spond to the différent plates (f, brass and d, duralumi- num).]

intermédiaire (cf. Fig. 10) correspond au produit de

la fréquence par l’épaisseur totale de l’échantillon.

Les courbes de dispersion obtenues dans le cas de l’échantillon comprenant une plaque d’étain soudée

sur un substrat de laiton (Fig. 7) confirment le caractère « loading » du système

-

par opposition

au caractère « stiffening ». (Ces deux termes sont

empruntés au vocabulaire anglo-saxon.) Ceci est

au fait que la vitesse de l’onde de cisaillement dans la couche d’étain est inférieure à la vitesse de l’onde du même type dans le substrat (laiton) cf. table I. Sur les figures 7a et 7b, nous avons relié les points expérimentaux entre eux pour chaque mode existant.

Les différentes courbes de dispersion ont des comportements analogues à ceux prévus par les calculs théoriques publiés jusqu’à présent et corres- pondent suivant les auteurs aux modes MIl, M21, M12,

...

[19], aux modes Mo, M1, M2,

...

[12] ou aux

ondes de Rayleigh, de Sezawa et de Rayleigh

d’ordre supérieur [13, 14, 17]. Remarquons que pour ce type d’échantillon, aucune courbe de disper-

sion ne ressemble, comme dans le cas des plaques collées, à celles observées pour une plaque seule.

L’onde de Sezawa n’est en fait que l’autre appella-

tion du mode Ml. Cette onde, à partir d’une fréquence de coupure, doit rayonner dans le substrat

[14, 15, 22].

Il est intéressant aussi de remarquer que, bien que la théorie ne prévoit pas d’ondes d’interface rayon- nant dans le milieu fluide au-delà de l’angle critique

transverse, associé au substrat [17, 19], l’expérience,

(9)

1554

quant à elle, met en évidence des minima dans les variations du coefficient de réflexion. Ces creux

peuvent s’expliquer par la génération d’ondes

d’interface réémettant dans le substrat, provoquant ainsi une perte d’énergie en réflexion. Ces minima

ne résultent donc pas d’un effet non spéculaire mais plutôt d’un effet de

«

pseudo-transmission

»

dans le

milieu inférieur (substrat). Cette interprétation est

confirmée par les profils des faisceaux réfléchis

enregistrés à des angles qui correspondent respecti-

vement à la génération d’une onde de Rayleigh (Fig. lla) d’une réflexion spéculaire (Fig. llb) et

d’une pseudo-onde de Sezawa (Fig. llc). On cons-

tate que seul le faisceau de la figure lla est déformé justifiant ainsi l’existence d’un effet non spéculaire produit par la réémission, dans le milieu fluide, de

l’onde de Rayleigh. Cette déformation n’apparaît

pas dans le cas de la pseudo-onde de Sezawa puisque l’angle de génération est inférieur à OT’

En ce qui concerne l’échantillon ES p, les résultats

expérimentaux représentés sur la figure 8 sont identi-

Fig. 11.

-

Profils des faisceaux réfléchis enregistrés perpendiculairement à l’axe moyen du faisceau réfléchi pour différents angles d’incidence à Fd

=

0,4 MHz.mm.

[Reflected beam profiles at different incident angles.

These profiles have been recorded perpendicularly to the

reflected beam’s axis at Fd

=

0.4 MHz.mm.]

ques, que les mesures soient réalisées en réflexion

ou en transmission. Ces courbes ne sont caractéristi- ques ni de la plaque d’étain libre, ni de la plaque de

laiton. Elles doivent être représentatives d’un sys- tème multicouche se comportant comme une couche

unique équivalente dont les caractéristiques acousti-

ques restent à préciser, de même que les conditions

aux limites. Çes résultats doivent être rapprochés

des calculs théoriques effectués par Lloyd et

Redwood [20] pour trois conditions différentes de contact entre deux plaques solides de matériaux différents : un contact parfait, un contact avec glissement et un contact par l’intermédiaire d’une couche de fluide.

4. Conclusion.

Cette étude menée en incidence oblique sur des systèmes multicouches et fondée sur des mesures de réflectivité a révélé qu’on ne peut traiter le collage

entre deux plaques comme un couplage parfait puisque les deux plaques collées se comportent pratiquement comme une plaque libre de caractéris-

tiques acoustiques et géométriques analogue à la première plaque rencontrée par le faisceau acousti- que incident. Ces résultats confirment également

que les modes présents aux faibles valeurs de Fd

(donc aux grandes longueurs d’onde) sont plus

sensibles aux caractéristiques géométriques et élasti-

ques des différents milieux et donc plus intéressants à analyser en vue d’une caractérisation du couplage.

D’autre part les expériences réalisées sur les échantil-

lons soudés ont confirmé les calculs théoriques ainsi

que le comportement des ondes d’interface en deçà

et au-delà de l’angle critique transverse du substrat.

Les résultats expérimentaux rapportés dans cet

article devraient apporter des éléments d’informa- tion pour l’élaboration des modèles théoriques et le

choix des conditions aux limites toujours délicates à formuler.

Des études complémentaires doivent encore être

faites pour analyser les comportements des échantil- lons collés du type ECpp, en réflexion et en transmis-

sion, qui se sont révélés être très différents. Un

prolongement de cette étude est aussi nécessaire pour permettre une meilleure compréhension de

l’influence de l’épaisseur de la couche et de ses

propriétés viscoélastiques sur les courbes de disper-

sion de la vitesse de phase.

Remerciements.

Cette étude a été supportée par la Direction des Recherches, Etudes et Techniques (D.R.E.T., Con-

trat 87-488).

(10)

Bibliographie [1] BERTONI, H. L. and TAMIR, T., Appl. Phys. 2 (1973)

157-172.

[2] NEUBAUER, W. G., J. Appl. Phys. 44 (1973) 48-55.

[3] BECKER, F. L. and RICHARDSON, R. L., Physical Acoustics, Ed. W. P. Mason, Vol. IV, chap-

ter 4 ; et J. Acoust. Soc. Am. 45 (1969) 793-794.

[4] N’GOC, T. D. K. and MAYER, W. G., J. Acoust. Soc.

Am. 67 (1980) 1149-1152.

[5] BREAZEALE, M. A., ADLER, L. and SCOTT, G. W., J. Appl. Phys. 48 (1977) 530-537.

[6] N’GOC, T. D. K. and MAYER, W. G., IEEE Trans.

Sonics Ultrasonics SU 27 (1980) 229-236.

[7] CLAEYS, J. M., LEROY, O. J., N’GOC, T. D. K. and MAYER, W. G., Acoust. Lett. 5 (1981) 48-54.

[8] DE BILLY, M. and QUENTIN, G., Ultrasonics (1984)

pp. 249-251.

[9] NAYFEH, A. H., CHIMENTI, D. E., ADLER, L. and CRANE, R. L., J. Appl. Phys. 52 (1981) 4985-

4994.

[10] CHIMENTI, D. E., NAYFEH, A. H. and BUTLER, D. L., J. Appl. Phys. 53 (1982) 170-176.

[11] NAYFEH, A. H. and CHIMENTI, D. E., J. Acoust.

Soc. Am. 75 (1984) 1360-1368.

[12] HATTUNEN, M. and LUUKKALA, M., Appl. Phys. 2 (1973) 257-263.

[13] LUUKKALA, M. and HATRUNEN, M., Appl. Phys.

Lett 19 (1971) 56-57.

[14] TSUKAHARA, Y., NAKASO, N., OHIRA, K., SAITO, M., KUSLIBIKI, J. and CHUBACHI, N., Ult. Int.

87 Conf. Proc. (1987) pp. 465-470.

[15] TSUKAHARA, Y., TAKEUCHI, E. and HAYASHI, E., Ultra. Sympo. (1984) 992-996.

[16] BOGY, D. B. and GRACEWSKI, S. M., J. Acoust. Soc.

Am. 74 (1983) 591-594.

[17] JACKINS, P. D. and GAUNAURD, G. C., J. Acoust.

Soc. Am. 80 (1986) 1762-1776.

[18] FARNELL, G. W. and ADLER, E. L., Physical Acous-

tics (Academic Press N.Y. et Londres) Vol. IX (1972) 35-125.

[19] PILARSKI, A., Arch. Acoust. 7 (1982) 61-70.

[20] LLOYD, P. and REDWOOD, M., Acustica 16 (1965)

224-232.

[21] BREKHOVSKIKH, Waves in Layered Media (Academic

Press. New York) 1960.

[22] SEZAWA, K., KANAI, K., Bull. Earthquake Res. Inst.

13 (1935) 238.

Références

Documents relatifs

En 2008, deux ´equipes italiennes de Bologne et de Trente sugg´er`erent de mesurer les corr´elations a` deux points des fluctuations quantiques de la densit´e afin de

Pour les longueurs d’onde de quelques milliers de kilomètres, le problème revient à calculer les modes propres de vibration de l’écorce terrestre, et cette

Ce type de m´ethode est couramment utilis´ee pour la mesure de d´eformation d’une surface libre [5, 6, 7] et est bas´ee sur l’extraction de la position de diff´erents points, dans

Data, information, knowledge, knowledge economy, information and communication technology.. أ :ىلإ لمعلا اذه يده الله همحر يدلاو حور يتايح يف انوع

As social insect colonies may repeatedly face the same parasites (Schmid-Hempel 1998; Schmid-Hempel 2005b), individual experience (acquired through the exposure to a

* Polarisation d'orientation : pour des molécules polaires (ayant déjà un moment dipolaire), la présence d'un champ électrique a tendance à orienter les moments

7 ~ Caractéristiques de la base de données constituée de 3000 courbes de dispersion utilisée pour l'inversion des caractéristiques élastiques et de l'épaisseur d'une

La connaissance des courbes de dispersion des vitesses de phase et de groupe en fonction du produit fréquence x épaisseur est importante pour l'inspection