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Merci d'avance Administration de Fribonrg-IUnstré Course de côte de la Sonnaz 24 juillet 1049 Cette compétition intéressante, prend place au rang de nos principales manifestations nationales de sport automobile

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No 40 J.À. Journal illustré fribourgeois Août-septembre 1949

Organe indépendant paraissant une fois par mois Abonnement Fr. 5. — par an Le numéro 50 et.

Edition-Administration : Imprimerie des Arcades, Fribourg - Téléphone 2 38 94 Compte de chèques lia 2851 , ,, l Pierre Verdon, Rosé - Tél. 4 21 66 Rédacteurs responsables : j pjerre R.go FrIbourg _ |. 2 38 94

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Merci d'avance

Administration de Fribonrg-IUnstré

Course de côte de la Sonnaz 24 juillet 1049

Cette compétition intéressante, prend place au rang de nos principales manifestations nationales de sport automobile. Elle a remporté cette année un succès remarquable.

Le pilote Ja, iPS Daler de notreville a remporté le challenge au premier fribourgeois en catégorie sport-expert 1000-1500 cm3

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tégorie sport expert 1100- 1500 cm3

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FRIBOURG-ILLUSTRÉ ET REVUE DE F RI B O V RG

Course de la Sonnaz (suite)

La course de La Sonnaz prend un intérêt accru. On peut raisonnablement prévoir que d'année en année elle prendra encore plus d'importance par la participation de concur¬

rents de l'étranger. Car on commence à s'y intéresser, un peu partout à notre épreuve fribourgeoise. On sait que le président de la section de Fribourg de l'Automobile-Club M. Bernard Blancpain, assisté de collaborateurs qui ont le feu sacré met tout son dé¬

vouement et son savoir-faire à donner à cette course de chez nous, du relief et de la valeur sportive et spectacu¬

laire. Il faut l'en remercier, lui et ses amis. Un public nom¬

breux et enthousiaste s'est montré enchanté de cette journée de sport mécanique.

Le coureur « Hervé », de Genève s'est classé premier en

catégorie sport-amateur jusqu'à 1100 cm3. Mme de Graffenried pilotant une jolie petite Renault 4 CV est sur la ligne de départ. Elle va démarrer bientôt devant le chef de course, M. W. Kemm, tandis que son époux notre as national Emmanuel de Graffenried, qui vient de fournir la brillante course qu'on connaît au

Grand Prix de Lausanne, assiste à son départ.

(A gauche) le vainqueur de la catégorie amateur 1500- 2000 cm3, M. Martin Zimmer¬

mann, de Zurich, prend le départ.

Chez les officiels la bonne humeur règne : pas d'acci¬

dent et course très intéressante : le public est content.

En haut, Mlle Brunisholz, secrétaire, et M. Gremaud, commissaire, qu'on voî( rire carrément à droite, tandis que M. Guerrig plaisante avec M. Pilloud, de

Châtel, chargé de la police de la route.

A. Canonica, un Fribourgeois de Genève, classé premier ex-aequo en catégorie course jusqu'à 1100 cm3, qui a témoigné d'un rare sang-froid en ramenant sa voiture sur le parcours après un dérapage sensationnel.

Tour de Suiise à Fribourg

Fribourg tête d'étape, a connu la fièvre des tout grands jours. Arrivée au milieu d'une foule com¬

pacte. Bravos. Voitures publicitaires bariolées, hurlements des haut- parleurs, sportifs et sui¬

veurs, motocyclistes, chemises à carreaux de couleurs voyantes, toute l'atmosphère des gran¬

des compétitions cyclis¬

tes. Fribourg a connu ce branle-bas. Il n'est per¬

sonne qui ne soit épar¬

gné par la fièvre conta- .gieuse : la petite reine et ses champions ont la faveur populaire. Les organisateurs de la réception de toute cette caravane à Fribourg avaient bien fail les choses et tout le monde fut satisfait en tous points.

(En bas) Atmosphère de préparation au départ, le matin du S août pour l'étape Fribourg-Berne.

Le speaker de Radio Monte-Ceneri.

Il interviewe, en bas, Stettler.

.( »Il

L'équipe Mondia du Tour. Tout à droite c'est le coureur Sforacchi, classé 2me à l'étape.

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FRIBOURG-IL LUSTRÉ, ET REVUE I)E FRIBOURG

M. Max WAEBER Un Fribourgeois qui a fait honneur à sa ville et à son canton a été enlevé, victime d'un affreux accident. M. Max Waeber fut élève de notre Collège St-Michel, avant de faire brillamment son diplôme d'ingé¬

nieur à l'Ecole Polytechnique Fédérale.

Les questions hydro-électriques l'intéres¬

saient au premier chef, et il devint une autorité en la matière. Ingénieur de l'Electricité de France, absorbé dans le pays voisin par une carrière attachante, il n'oubliait pas son Fribourg natal, où on le voyait fréquemment, et où de solides liens affectifs le retenaient. M. Max Waeber, conduisait un groupe d'ingé¬

nieurs aux ouvrages annexes du barrage des Houches quand il fut pris d'un malaise au-dessus du canal souterrain. Il tomba dans les eaux tumultueuses sous les yeux terrifiés de ses collègues impuissants.

M. Max Waeber laisse le souvenir d'un homme intelligent et fin ; tous ceux qui l'ont connu l'ont apprécié et sont navrés de la tragédie qui mit fin à cette belle vie.

M. Otto MEIER Un visage bien connu de notre ville vient de disparaître. M. Otto Meier, tenancier du Café de la Poste, vient d'être enlevé à l'affection des siens et à l'estime de tous ceux qui l'ont connu. Caractère jovial, il pratiquait son métier délicat avec une grande conscience. Sa clientèle l'appréciait vivement. Il avait de nom¬

breux amis en Singine, qui ne manquaient jamais de lui faire visite quand ils venaient à la capitale. Il tenait le Café de la Poste depuis une quinzaine d'années. Il s'inté¬

ressait vivement et sincèrement à l'acti¬

vité de plusieurs de nos sociétés. C'est avec chagrin que fut connue à Fribourg, la nouvelle de la mort de cet homme aimable et toujours prêt à rendre service à son semblable.

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M. Marc POCHON M. Marc Pochon, excellent citoyen, homme de bien et homme d'action n'est plus. C'est avec consternation que la nou¬

velle de l'accident qui lui coûta la vie fut connue en pays fribourgeois. M. Marc Pochon était une de ces personnalités fortement accusées qui exercent une grande influence. Caractère bien trempé, physionomie bien connue et très aimés du pays broyard, toute sa vie fut empreinte de droiture, tout ce qu'il fit guidé par l'honnêteté et la franchise. Il aimait notre terre, et la défendit magnifi¬

quement, il aimait ardemment le bien sacré des Suisses, la liberté. Démocrate fervent, sincère, il s'attachait avec feu à toutes les causes qu'il savait justes.

Les derniers devoirs lui ont été rendus à Cugy, au milieu d'une assistance consi¬

dérable. M. Marc Pochon a tracé un sillon lumineux qui demeurera fécond.

Inauguration de la route de Rössens-Treyvaux Au cours d'une cérémonie très jolie et to

Treyvaux vient d'être bénie et inaugurée, Le directeur des Entreprises Electriques M.

M. Favre, à qui fut confié l'honneur de co On entendit un discours étincelant de syndics de Treyvaux, Pont-la-ville. M. le c sèrent aussi à l'assistance. Major de table, ses fonctions avec la distinction et l'espr

uchante aussi, la nouvelle route du barrage- en présence d'une nombreuse assistance.

Joye, remit la route au syndic de Treyvaux, uper le ruban symbolique.

M. le conseiller Quartenoud et ceux des uré Goumaz, et M. Aeby, ingénieur, s'adres- M. le conseiller Ackermann, s'acquitta de it qu'on lui connaît.

En haut : M. le syndic Favre, de Treyvaux, coupe le ruban traditionnel.

En bas : M. le curé Goumaz a béni 1 a nouvelle route.

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La nouvelle halle d'exposition du Garage SPICHER & Cie à l'Avenue de Pérolles Architecte: M. MARCEL COLLIARD, Fribourg

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Ce bâtiment commercial de fort belle venue vient d'être inauguré. Ce pavillon d'exposition est fort esthétique et de pro¬

portions très harmonieuses. II s'accorde très bien avec le genre des bâtimenis d'alentour, et fait honneur à ceux qui l'ont conçu et exécuté. C'est l'architecte M.

Marcel Colliard qui est l'auteur des plans.

Sous sa direction, les entrepreneurs ont réalisé une construction de très heureux aspect, qui participe de façon positive au développement du Fribourg moderne. Il a fallu vaincre d'assez nombreuses et sérieu¬

ses difficultés pour arriver à ce résultat, qui fait honneur à ceux qui en furent les artisans. La Maison Spicher est animée de l'esprit d'initiative qui conduit aux réussites. Elle est à féliciter pour celle qui vient d'aboutir si parfaitement.

Désormais, la clientèle du Gqrage pourra examiner les voitures exposées dans des conditions tout à lait favorables. Espace, lumière sont largement dispensés dans cette construction bien conçue pour l'usage auquel on l'a destinée.

Il va de soi que les voitures exposées répondent par leur beauté et leur qualité au cadre ambiant dans lequel on les pro¬

pose aux amateurs.

Le Garage Spicher et Cie est heureux de pouvoir mettre en valeur tous les types de voitures qu'elle peut mettre à la dis¬

position de sa clientèle. Les beaux modèles Chrysler, splendides machines souples et puissantes tentent les regards des nou¬

veaux acquéreurs ou des automobilistes désireux de faire échange de leur ancienne machine. Toute la gamme de la production Fiat est offerte à V appréciation des connaisseurs. La grande marque italienne demeure en tête du progrès dans les voi¬

tures de force moyenne, et son nouveau modèle de la célèbre Topolino d'un prix très accessible est capable (Tun effort utili.

taire étonnant. Madame surtout lorgne du côté de la Topolino : c'est une petite voi¬

ture à sa portée, facile à conduire, rapide et nerveuse, mais sûre et robuste. Le Garage Spicher & Cie est spécialiste de la Fiat, dont il connaît de longue date les qualités éprouvées, et le souci du bien fini.

Le Garage Spicher s'est spécialisé aussi dans un autre domaine : celui des véhicu¬

les utilitaires. Depuis l'imposant « Inter¬

national » à la Willys-Jeep bien connue, véritable auxiliaire de toutes nos exploita¬

tions agricoles ou de transport, on y trouve l'outil nécessaire au travail.

Le sous-sol du Pavillon de Pérolles est réservé à un autre genre de voitures : pus les moins sympathiques et nécessaires. les voitures d'enfants. Le magasin « Au non- veau-né » y est installé avec son choix de voitures d'enfants, de jouets de tous types.

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A l'inauguration, les hôtes de M. Spicher (qu'on voit sur la photo de droite) ont été fort aimablement reçus.

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Kien de ce qui est fribourgeois ne nous est étranger

Journée fédérale des gymnastes

aux nationaux Fribourg 6 et 7 août 1949

Avant la distribution des prix, les gymnastes féminines de la Freiburgia et de l'Ancienne entourent la ban¬

nière fédérale portée par M. Philippe Volery, un ancien lutteur de notre ville.

Cette manifestation très importante qui réunissait près de 300 concurrents a remporté un plein succès, grâce à la collaboration des sociétés de gymnasti¬

que de notre ville. De nombreuses personnalités officielles assistaient à la remise du drapeau fédéral, cérémonie qui eut lieu aux Grand'Places au milieu d'un grand concours de spectateurs.

Un cortège où l'on voyait avec plaisir des groupes folkloriques, et l'imposante cohorte des demoiselles d'honneur, où l'on pouvait admirer nos beaux athlètes venus de toutes les régions de Suisse parcourut nos rues. Puis ce furent les concours, où le grand triomphateur, Walter Flach, de Pfungen remporta une victoire très remar¬

quée.

Belles journées pour notre sport national, et pour notre ville, qui, une fois de plus, a su recevoir ses hôtes de façon très par¬

faite. Un grand merci doit en être adressé aux orga¬

nisateurs.

(Photo à gauche) Une passe où on reconnaît, de face, le vainqueur

Walter Flach

%

La distribution des prix.

rpconnatt

r;v où jQ ■PrVboutQ' mm. ®asUa '

A gauche : C'est un groupe dbrganisateurs de notre ville, qui avec beaucoup d'autres ont contribué à l'excellente réussite de ces journées fédérales de notre sport national.

Photo en bas : de gauche à droite : MM.

Bulliard, Plancherel et Brechbühl.

A droite : L'arrivée des :oncurrents aux Grand'Places pour la distrbution des prix.

Au premier rang, les miiux classés, soit Flach, Hauser, Holzeret Anniker.

Les deux lauréats catégorie A.

A gauche, Walter Flach, de Pfugen, grand vainqueur de la journée. En haut, Walter Hauser, de Uster, classé

deuxième.

&tl\ca0?mer ^ ' vue c°«versadnf< Pierre G,

J£é'ies ' Ie Perd D®Ss°n.

Jj»'ére„eUfle Pas£?s de qui Un coup d'œil très joli. L'ensemble des demoiselles d'honneur groupées en ligne sur

l'estrade attendent les lutteurs pour leur décerner leur récompense, tandis que M. Albert Wyser, l'un des collaborateurs principaux de l'organisation de ces journées, s'adresse tous ceux qui ont aidé à ce qu'elles soient si réussies, un chaleureux merci.

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Rien de ce qui est fribourgeois ne nous est étranger Adminifttration

Imprimerie de» Arcade*, Fribourg Tél. 2.38.94 Chèques poet. lia 2851

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PIERRE ' VER DON Directeur responsable Rosé Téléphone 4.21.66

V*A*C*A* M*C* C* S Appuyé à la fenêtre d'une chambre d'hôtel,

je voudrais savoir pourquoi le paysage qui emplit mes yeux en ce momenl-ci me parait si

!>on. Pourtant, sans rien de rare, et d aspect morose, il ne vaut que par une assez vaste étendue. Au-dessus de moi, un jardin en ter¬

rasses. puis de vieux toits, puis des prairies parsemées d'arbres ; dans le fond, des monta¬

gnes lourdes, comme fatiguées, qui ne sou¬

tiennent pas leurs lignes : sur un point, l'eau terne du lac, comme un signal de paresse : tout cela epars, dénoué, défait, sans composi¬

tion et sans force.

Et pourtant, ces monts délaissés, cet air inerte et dormant, ces toits couvrant de pauvres vies, tout cela m'agrée, me repose fîl me caresse. Sous les platanes, un jet d'eau babille ; dans le ciel, un nuage fait un gesle enchanté, qui ne change pas plus que celui d'une statue ; des toits usés montent des fumées, sœurs du rêve. L'immense main de l'espace a soudain versé devant moi un pré¬

sent léger, un couple de chardonnerets qui jouent, 6C poursuivent, entremêlent les éclairs jaunes de leurs ailes, s'enfuient enfin en perçant d'un cri fluet l'étendue.

D'où vient mon vague bonheur ? C'est d'être, je pense, bien plus en toutes ces choses qu'en moi-même : c'est de me sentir à la fois annulé et accru, vidé de moi et comblé d'elles : c'est de jouir de toutes les fraternités innombrables, de toutes les amitiés fines, de toutes les parentés secrètes qui me relient à l'univers. Ce (pii grandit en moi durant ma

contemplation solitaire, c'est la certitude subtile, sourde, ineffable de n'être plus seul.

On n'est seul que dans les villes.

Je me suis souvent étonné combien il y a peu d'hommes, à notre époque, qui ne vivent pas d'une existence découpée et isolée, étrangère à l'Immense féerie qui les envi¬

ronne. Ceux mêmes qui, l'été, se jettent à corps perdu dans la campagne, ou passent leurs jours en costumes légers 6ur les plages, s'incrustent dans la nature sans réussir à s'y fondre. D'autres ne s'avisent de la beauté de?

paysages que si un homme d'affaires, par ailleurs génial, la leur vante dans son « Plan hôtelier », et il leur faut un billet chargé (l'estampilles pour les décider à entrer dans les palais de la nature. Mais d'être uni intime¬

ment el familièrement avec elle, d'avoir une existence où la grâce des instants, la majesté des soirs, l'opulence detf clairs de lune ne comptent et n'importent pas moins que les éléments purement personnels de notre vie, voilà qui est si rare qu'on s'en émerveille.

C'est pourtant une précieuse ressource de pouvoir sans cesse se référer à la vie univer¬

selle : il y a une certaine petitesse dont cela nous préservera toujours, et, quelles que puissent être nos joies et nos peines parti¬

culières, il ne dépend que de nous de faire couler dans notre destin, même malheureux, un fleuve de bonheur où se reflète le monde.

Mais rien ne prépare à ces félicités nos contem porains.

L'homme moderne est un prisonnier.

Le successeur du Chanoine Bovet

£

Comme il fallait s'y at¬

tendre (et fort heureuse¬

ment, d'ailleurs !) le Conseil paroissial de Saint-Nicolas, à Fribourg, a appelé aux fonctions de maître de chapelle de la cathédrale M. l'abbé Pierre Kaelin, jusqu'ici maître de chapel¬

le à Notre-Dame de Lau¬

sanne. Cette flatteuse nomi¬

nation date du 23 août 1949.

M. Kaelin, le fameux directeur du Joli Chœur et du Chœur du Régiment de Fribourg, succède donc à l'inoubliable Chanoine J.

Bovet comme conducteur de la célèbre Maîtrise de Saint-Nicolas. Nous ne dou¬

tons pas que M. l'abbé Kaelin, auquel nous nous empressons de présenter nos très sincères félicita¬

tions, sera l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.

Faute de place et de temps, nous renvoyons à notre prochain numéro la publication d'une notice originale consacrée à la biographie et aux œuvres de ce jeune et sympathi¬

que musicien, fort apprécié déjà comme directeur, com¬

positeur et auteur. P. V.

Notre photo : M. l'abbé Kaelin dirige un chœur.

A nos lecteurs...

Les nécessités de la mise en pages de ce numéro nous obligent à remettre à plus tard la publication de plusieurs importants articles, réservés notamment au sanatorium de Vermont (œuvre magnifique que dirige avec bonheur M. le Conseiller d'Etat Torche),

— au nouveau livre du professeur Jean Humbert sur « Les Gaîtés du Français », — au compositeur André Jacot, nommé récemment professeur au Séminaire pédagogique de Kussnacht après une brillante carrière pédagogique et musicale à Morat, — au R. P. H.

Picard, auteur de célèbres ouvrages sur l'apparition de La Salette et qui est le distin¬

gué curé de la paroisse de Vuisternens-en-Ogoz, — à l'écrivain Edouard Hertig et au compositeur Georges Aeby qui nous réservent d'heureuses surprises artistiques, à Mlle Eléonore Niquille, etc. P. V.

Entouré d'un essaim de mots qui le piquent et l'irritent, il finit par ne plus se connaître que par les sentiments misérables qu'ils excitent en lui. Le rêveur qui, autrefois, son¬

geait à la balustrade, ail moment où l'étoile du soir marquait solennellement la fin d'une journée, pouvait être le frère obscur des plus grands poètes.

L'homme d'aujourd'hui ne le peut plus. La société qui l'encercle et qui ne croit qu'à la magie de sa force, à la merveille sans âme de ses machines, l'a rendu pauvre intérieure¬

ment ; en fixant son envie sur des biens qu'il ne peut atteindre, elle le prive de ces trésors inépuisables qui sont offerts à tous les hom¬

mes. Henri Dise

PREMIÈRE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Section fribourgeoise des sergents-majors C'est le dimanche 26 juin 1949 que les ser-

gents-majors fribourgeois ont tenu assemblée générale constitutive à l'Hôtel de la Gare, à Rosé. Quinze sous-officiers étaient présents et une douzaine s'étaient fait excuser pour des raisons diverses. M. Armand Gumy, sergent- major d'artillerie et hôtelier de céans, présida la réunion avec une cordialité et un savoir- faire unanimement appréciés.

Il salua la présence du sgtm Pighin, de Genève, président central de l'Association suisse des sergents-majors, et de son trésorier, le sgtm Sudan, authentique gruérien. Des souhaits de bienvenue furent aussi adressés au sgtm Borgeaud, représentant de la Section vaudoise.

Son collègue Pointet, secrétaire central, s'était excusé de ne pouvoir assister à l'assemblée constitutive des Fribourgeois, de même que le sgtm Hall, président de la Section neuchâteloise.

A la vérité, ce sont les sgtms Max Perroud, instructeur à Fribourg, ainsi que ses collègues Rosset et Freiburghaus qui, à l'occasion de l'Inauguration du drapeau de la Section vau¬

doise, le 10 octobre 1948, jetèrent les bases et fondements de la Section fribourgeoise. Pour cause de déplacement, le sgtm Perroud confia la présidence provisoire au sgtm Gumy, qui mena à chef la constitution de la société.

Après discussion relative à la fixation de la cotisation annuelle (S fr.) et à la finance d'entrée (2 fr. pour les membres non fondateurs), l'assem¬

blée élit son comité de la manière suivante : Sgtms Armand Gumy, à Rosé, président ; Eugène Rosset, à Prez-vers-Noréaz, secrétaire ; Victor Cattilaz, à Romont, caissier ,- Willy Remy, hôte¬

lier au Lac-Noir ; Jean-Pierre Bieler, à Estavayer- le-Lac ; Auguste Pilloud, à Châtel-St-Denis ; Henri Andrey, à Broc ; vérificateurs de comp¬

tes : Louis Steinauer, à Fribourg, Joseph Moul- let, à Noréaz, et Marcel Schmutz, suppléant, à Fribourg. La prochaine assemblée générale aura lieu, au printemps 1950, au Lac-Noir.

A l'issue de la réunion, remplaçant le colonel régimentier Wolf, empêché, le capitaine Philippe de Week, commandant d'une batterie motorisée, exposa pertinemment le rôle des sergents-

(Photo en ba*)

M. Armand Giimy, de Roté, président.

Lady Baden Powell à Fribourg Lundi 8 août dernier, à l'occsion de la conférence internationale des cheftaines catholiques, Fribarg a eu l'honneur de recevoir Lady Baden-Powell. Dans le parc du Pensionnat Ste-Agnès avait lieu le 8 août, pour marquer l'ouvertur de la conférence, la cérémonie du lever du drapeau devant les paticipantes assemblées. La conférence était placée sous la présidence de Mlle Plancherel, présidente de l'Union suisse des éclaireuses 'itholiques. La présence de l'épouse du fondateur du scoutisme mondîl suscita évidemment un intérêt très marqué. Lady Baden-Powell s'adrssa aux cheftaines catholiques suisses au cours d'entretiens familiers, t! dans une allocution elle dit notam¬

ment : « Dans un monde triste, 1s éclaireuses ont un devoir d'autant plus impérieux à remplir ».

Nos photos : à gauche, Lady aden-Powell s'adresse aux cheftaines catholiques suisses. En bas : A premier plan : chefs du scoutisme catholique étranger.

majors. Cette causerie, fort goûtée, valut de vifs applaudissements à son auteur.

Après coup, la parole fut donnée successi¬

vement aux camarades Pighin et Sudan, respec¬

tivement président et trésorier centraux, au sgtm Borgeaud, de Lausanne, et au cher prési¬

dent Gumy, qui mit le point final oratoire à cette assemblée constitutive.

Et maintenant qu'elle est fondée, que vive, prospère et se développe la Section fribour¬

geoise de l'Association suisse des sergents- majors : vivat, crescat, floreat I P. V.

Le secrétaire de la nouvelle section fribourgeoise des sergents-majors suisses

M. Eugène Rosset, de Prez-vers-Noréaz

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Au pays des marais...

CEREMONIE ET

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BELLECHRSSE

M. Camille Grêt, Dr honoria causn Directeur

des établissements de Bellecboesç

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Le pavillon de» femmes

Le doute n'est plus possible, s'il l'a jamais été : notre pénitencier cantonal et les nom¬

breux établissements qui en dépendent sont en bonnes mains. Notre pays de Fribourg dispose d'une institution modèle en son genre. Grâces et louanges en soient rendues aux magistrats qui ont rendu possible la chose ; félicitations et compliments très sin¬

cères à celui qui en a été, et qui en est encore, l'intelligent et dévoué artisan : M. Camille Grêt, directeur des Etablissements de Bellechasse, docteur « honoris cau6a » de l'Université de Neuchâtel.

En passant, et parce qu'il importe d'être aussi juste et complet que possible, signalons (|iie M. Grêt bénéficie de la collaboration précieuse de ses gens de bureau, MM. Jendly cl Fetz, d'un corps de gardiens trè6 dévoués également... et d'un instituteur de toute première valeur, M. Paul Savary, un musi¬

cien de belle classe et qui vient d'être promu pédagogue et directeur de fanfare dans le chef-lieu glânois.

Nous venons de formuler un éloge général

— et largement mérité — de la direction de Bellechasse, — direction à la fois ferme (il le faut bien !) et bienveillante, habile, adroite et économe, quoi qu'en aient dit des gens mal informés ou qui croyaient leurs intérêts lésés.

Qu'il y ait eu à Bellechasse, dans le passe., quelques petites erreurs ou défaillances, cela est possible. Mais a-t-on toujours compris et apprécié à sa juste mesure la tâche souvent écrasante d'une direction qui doit faire face à d'innombrables labeurs et qui doit avoir, au surplus, une action morale et sociale à poursuivre pour le relèvement de quelques centaines de « pensionnaires » confiés à ses soins ?

Ce préambule nous a été inspiré par la visite que nous avons faite « Aux Marais », comme on dit communément, à la suite des magistrats, notables et gens de presse conviés, le samedi 9 juillet dernier, à la bénédiction et inauguration de la nouvelle maison de travail pour buveurs, à notre fameuse

« Sapinière ».

Nous en avons profité pour jeter un coup (l'œil et nou6 éclairer, aussi objectivement que possible, sur tout le grand village que forme le pénitencier, sur son autorité, sur ses agents, 6ur ses pensionnaires, sur les cultures, — en trois mots : sur les gens, sur les choses et sur les méthodes. Ce que nous avons vu et entendu, ce que nous avons appris et ce que nous avons deviné, permet

•l'affirmer ce (fue, précisément, nous avons écrit au début de ce « papier ».

Mais, laissant de côté le centre nerveux de Bellechasse (le corps principal des bâti¬

ments), ainsi que les Vernes, où sont internes

les jeunes gens pas tout-à-fait sages, venons à la nouvelle Sapinière, construite sur les données techniques de M. Lateltin, archi¬

tecte cantonal, et de ses collaborateurs parmi lesquels nous avons reconnu M. Savoy, du Département des travaux publics.

Face à cette construction moderne, confor¬

table et bien venue, l'ancienne Sapinière a vraiment misérable figure. On se demande même comment elle a pu si longtemps ser¬

vir d'habitat et de refuge à ceux de nos buveurs qu'il faut mettre à la raison et au travail. Quant à la nouvelle Sapinière, elle est de taille, répond à toutes les exigences de confort, d'hygiène et de surveillance. Les internés comme leurs gardiens (la chose n'est pas sans importance !) y ont gîte aimable, bien éclairé, bien aéré, et table honnêtement garnie.

L'inauguration officielle de ce bâtiment modèle avait fait accourir grand monde dans la province de M. Grêt. Parmi les présents, nommons M. Pierre Glasson, que l'on a convenu d'appeler le très dynamique Conseil¬

ler d'Etat et Directeur de la justice. C'est sous son adroit pontificat que la nouvelle Sapinière a pu être terminée et il sied de lui en savoir gré et reconnaissance. Nous avoni remarqué aussi, entre plusieurs autres person nages de qualité, MM. Bovet, prc6i(len, Ackermann et Torche, conseillers d'Eta, M. Bartsch, président du Grand Conseil, lï.

Ayer, syndic de Romont et président de a Commission d'éaonomie publique, M. le Conseiller national Edmond Blanc, plusieus députés dont MM. Lorson, syndic de Fi- bourg, René Ducry, Charles Chassot, R.

Colliard, Maeder, Sudan, etc., M. le pastar von Känel, de Morat, MM. les membres .le la Commission administrative de Bellechase, MM. les Syndics des communes avoisinanfcs, M. l'abbé Pachoud, directeur du Dispensée antialcoolique, M. Germain Buchs, chef de service, qui s'occupe si activement des d<te- nus libérés, etc. Bien entendu, M. Grêt faiait les honneurs de la maison, entouré de on état-major.

Dès leur arrivée, les hôtes et invités asis- tèrent à la bénédiction de la nouvelle Spi- nière, — cérémonie religieuse qui fut dirjée par S. Exc. Mgr Charrière, évêque du dioese.

En latin, puis dans une courte mais m<;ni- fique allocution en langue française, Mosei- gneur bénit la maison et appela sur elî et ses habitants la protection divine. Quehies instants après cette sorte d'entrée en ma¬

tière, survinrent de Berne M. von Shger, conseiller fédéral, chef du Départeient national de la justice, et M. Kuhn, son :hef de service.

Tout le monde s'en fut alors visiter rinu-

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A la Sapinière A gauche, l'ancien bâtiment. A droite, la nouvelle construction

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tieusement les divers locaux de. la nouvelle Sapinière. Tous furent trouvés idoines à leur destination et M. von Steiger ne fut pas le dernier à en féliciter la direction et les archi¬

tectes.

Dans la grande salle du deuxième étage, les auditeurs purent ensuite entendre un discours de Mgr I'Evêquc et un exposé extrê¬

mement intéressant de M. Camille Grêt, qui parla d'abondance sur l'histoire de la Sapi¬

nière et sur les méthodes de relèvement appliquées aux buveurs qui y sont domiciliés passagèrement. Les orateurs, est-il besoin de le dire, furent fort et longuement applaudis.

Après quoi, il fallut songer à manger. El rendez-vous se prit dans une vaste salle, joli¬

ment décorée et fleurie, de l'économat de Bellechasse. Grand chef des Etablissements pénitenciaires fribourgeois, M. le Conseiller d'Etat Pierre Glasson présida magistralement le repas, ayant à sa droite M. von Steiger, conseiller fédéral, et à sa gauche, S. Exc.

Mgr Charrière. La chère fut excellente, toute venue de la maison, et le vin point négli¬

geable, puisque c'étaient Faverges et Vully fribourgeois.

Le discours quasi ministériel de M. Pierre

Glasson fit grande et durable impression. Il rendit hommage à l'autorité fédérale, au chef du diocèse et à la direction de Belle- chasse. L'orateur, on s'en doute, dit tout ce qu'il convenait de dire en la circonstance, et le dit avec cette clarté et cette élégance qui ne lui font jamais défaut. Il releva en parti¬

culier le double rôle matériel et spirituel de M. Grêt, qui exerce sa noble, lourde et ingrate fonction avec autant d'intelligence cpie de cœur et de désintéressement.

Après avoir fait belle allusion à l'activité sociale et journalistique de Mgr Charrière, M. von Steiger, conseiller fédéral, exprima sa satisfaction des « progrès extraordinaires réalisés à Bellechasse » (c'est sa propre expression) et qui en ont fait un pénitencier modèle de la Confédération. Avec humour, M. von Steiger déclara que, « dans cette station climatérique, on sait utiliser tous les talents : ceux du directeur, ceux de ses col¬

laborateurs et gardiens, et ceux aussi des internés ! » Le pays est reconnaissant à Fri- bourg de recevoir et soigner si hygiénique- ment et moralement le-s pensionnaires qui lui sont envoyés par les autres cantons. Le

Conseiller fédéral eut également des mots La laiterie très bien outillée En bas : La boulangerie très moderne

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Rien de ce qui est fribourgeois ne nous est étranger fort aimables pour la direction de Bellechasse

et pour M. Pierre Glasson, conseiller d'Etat, dont il apprécie, depuis la capitale fédérale, les capacités et l'action.

Monseigneur Charrière s'exprima avec cette conviction et cette éloquence qui en font l'un des brillants orateurs de chez nous.

Il parla dévouement nécessaire et louable, compréhension mutuelle et efficace. Il remer¬

cia les uns et encouragea les autres, de quoi chacun se réjouit.

M. l'avocat Bartsch parla au nom du Grand Conseil, qu'il a l'honneur de présider pour la deuxième fois. Il dit avec beaucoup de cœur et de bon sens les choses qui méri¬

taient d'être exprimées après les discours précédents. Il remercia directeur, personnel, gardiens et constructeurs de la Sapinière, et fil part de tous ses sentiments de commisé¬

ration pour les internés et détenus, qui sont souvent des malades et qu'il faut encourager plutôt que châtier exagérément.

Au nom de la Commission cantonale d'éco¬

nomie publique, qu'il préside avec une dis¬

tinction reconnue et remarquée M. Ayer, syndic de Romont, y alla d'une harangue sonore et bien sentie. FI rendit un hommage tout spécial à M. le directeur Grêt, auquel il rappela avec gentillesse et humour certains propos tenus, il y a trente ans déjà, à des écoliers romontois en visite à Bellechasse. Et M. Ayer a suivi les conseils d'alors... et il n'a qu'à s'en féliciter !

M. Jules Bovet, conseiller d'Etat et prési¬

dent du gouvernement, fut ensuite invité à prendre la parole, ce qu'il fit avec bonne grâce et esprit. Il dit merci à tous ceux qui le méritaient, pour leur concours à l'entière réussite de la cérémonie du jour. Il souhaita régénération à tous les pensionnaires de la maison afin qu'ils puissent redevenir ou devenir utiles à la société. Ces paroles de réconfort et d'optimisme retentirent agréa¬

blement, même par delà les murs de la salle à manger.

Pour terminer la série des discours, il y eut encore quelques improvisations heureu¬

ses de M. le pasteur von Kaenel, de Morat, et des syndics des communes avoisinant Belle¬

chasse. Faut-il relever que tous les orateurs furent bruyamment applaudis et que leurs paroles ont été parfaitement entendues ?

Ce qu'il faut souligner en tout cas, c'est que, précédant, entre-coupant et suivant les vagues oratoires, la musique fut de la partie, grâce au talent éminent de M. Paul Savary, qui est au bénéfice d'un diplôme fédéral pour direction musicale. Conduisant tour à tour un chœur de jeunes pensionnaires des Vernes, la chorale des employés et gardiens de Bellechasse un groupe d'écolières de sa classe, M. Savary enchanta un auditoire, qui ne lui ménagea pas les marques de son contentement. Et qui ne demanderait pas mieux que de réentendre des productions musicales aussi bien préparées et aussi joli¬

ment exécutées. P. V.

i. t: i) e h i\ i !■: h r i; / \ t /• e i; / n o i i< c /•: o i s i> i s i i a r ■ i: M I' / R E

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La chapelle-cathédrale de Bellechasse

La vncherie de IJellcchasee

François de Diesbach-Tornu

t M. François

de Dies bach - Torny

A 42 ans être chef de la mission militaire suisse à Berlin, être l'ami d'un général Kœnig, d'un général de Lattre de Tassigny, c'est glorieux.

Mais un jour de détente à 42 ans, voguer en barque à voile sur le Warnsee, en zone britannique, couler à pic, priß de malaise, sous les yeux de son épouse et de sa sœur, c'est humainement horrible.

Cependant Dieu a tout fait pour ses élus.

Ce n'est que dans l'éternité (pie nous saisi¬

rons le but providentiel des malheurs.

Avec la mort de François de Diesbach- Torny disparaît le dernier Fribourgeois ayant eu droit de porter le titre de prince du Saint- Empire.

Dans la lignée de l'illustre famille, le titre princier remonte à Jean-Frédéric qui, aux dernières années de Louis XIV, se distingua au siège de Lille. Devenu chambellan et général-major de Charles VI d'Autriche, il combattit les Turcs à Peterwardein, à Temes- war, à Belgrade. Au nom de sa Majesté apostolique, il fut gouverneur de la Sicile où la ville de Messine le proclama citoyen d'hon¬

neur. En 1722 l'empereur d'Autriche le créa prince du Saint-Empire.

Un mausolée en marbre noir rappelle dans l'église de Torny-le-Grand cette haute figure de l'histoire fribourgeoise.

Dans son aristocratique descendance, nous retrouvons François-Pierre, chambellan de Joseph II d'Autriche et plus tard depute à la Diète helvétique.

Joseph-Hubert fut massacré aux Tuileries le 10 août 1792 avec l'enseigne de Mont- niollin. Jean-Georges, président de la consti¬

tuante fribourgeoise aux journées de 1830,

épargna une effusion de sang sur la place de l'Ilôtel-de-Ville. Max, le grand-père de la victime du Warnsee, fut l'adroit conseiller de Georges Python dans la construction et l'administration de notre Bibliothèque can¬

tonale et universitaire.

François de Diesbach-Torny tenait de ses aïeux un maintien réservé, franc et cordial avec une légère pointe de fierté ancestrale.

Tout n'était chez ce gentilhomme que droi¬

ture et amour du devoir. Pieux chrétien il n'aura montré aucune ostentation dans ses pratiques religieuses. L'art militaire tenait une large place dans la culture générale du major d'artillerie fait diplomate.

Au lendemain d'une mort inattendue, la syimpathie de « Fribourn-HIustré » s'en va vers la tante bien-aimée de François, Mlle Hélène de Diesbach qui, depuis un denii- siècle, honore les lett.res, étant la femme la plus délicatement cultivée du canton de Frihourg.

Maintenant le dernier prince fribourgeois du Saint-Empire, dans le caveau familial de Saint-Nicolas, attend le Seigneur jusqu'au jour que Charles Péguy a célébré par antici¬

pation :

« Quand on ne sonnera plus la cloche [paroissiale Pour le glas de ce jour qui sera le dernier Et pour l'angelus du jour qui sera le premier.

Et la marche funèbre avant la nuptiale. » Tragiques sont parfois les principautés de ce. monde. A François de Diesbach-Torny.

nous souhaitons une éternelle principauté dans la légion des bienheureux.

Bernard de Saint-Jérôme r U N LA V R ft A T DE L' A C A I) f: M I E A E R I Ii O U R G

le R. P. Ange Koller

(Photon S. Gltuton, Bulle ) Le célèbre chalet de Tremettnz, propriété de Bellechasse

Le couvent franciscain du Petit-Rome, à Frihourg, abrite pour la première fois un lauréat de l'Académie des sciences coloniales à Paris.

Le distingué lauréat, qui fut en 1948 titulaire du premier prix maréchal-Lyautey, est le RP Ange Koller, originaire de Bour- rignon (J-B), auteur de l'ouvrage de première main « Essai sur l'esprit berbère marocain ».

La première édition de ce livre d'ethno¬

graphie et de missiologie s'étant épuisée depuis 1946 en faisant le tour du monde, la deuxième édition revue et augmentée, réser¬

vée aux savants, vient de sortir des presses de Saint-Paul, à Frihourg.

Il y a longtemps que la figure du bon franciscain est connue à Frihourg, mais ce n'est (pie depuis le carême de 1949 à la Cathédrale, que prêcha le religieux de brun vêtu, que beaucoup de Fribourgeois, le voyant passer, peuvent dire : « ça c'est le Père Ange, un chic type ». Ses conférences 6ur le bonheur dan6 la destinée humaine firent grande impression sur l'auditoire de Saint- Nicolas.

Le franciscain jurassien possède certaine¬

ment l'humanisme des jésuites. L'élève Henri Koller quitta tôt le collège de St-Maurice (Valais) pour devenir élève de la célèbre école latine des jésuites à Avignon, transfé¬

rée un temps en Piémont. Un oncle du P. Koller, le P. Domon, jésuite de la province

de Lyon, fut professeur à l'Université St-Josepli, à Beyrouth, au Liban. (Celte uni¬

versité fut fondée par le P. Cattin, un autre jésuite jurassien.)

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(10)

Rien de ce qui est fribourgeois ne nous est étranger

Au pays des Berbères: une rue rie Fe/..

Devenu profès et prêtre à Fribourg en 1922, le P. Ange fut douze ans missionnaire au Maroc.

Dans ce vicariat apostolique, il a connu Lyautey, ce grand seigneur français à la mode des seigneurs marocains. Le franciscain a célébré la messe à la chapelle de la Rési¬

dence, à Rabat.

Il a été l'ami du général Poeymirau et des généraux qui se sont immortalisés dans la résistance française : Giraud et Catroux. Sur les plateaux du Maroc, les Berbères, le soir, ayant sacrifié le mouton rituel en l'honneur du « Marabout chrétien », le P. Ange a dormi souvent sous la tente du général Catroux.

C'est sur ces plateaux qu'il a si bien connu les Berbères. Le dynamisme de l'âme berbère n avait encore jamais été souligné comme dans un chapitre captivant que l'ancien mis¬

sionnaire du Maroc a ajouté à la deuxième édition de son livre.

Le savant auteur de l'Essai en question a reçu des flots de témoignages d'admiration, depuis la secrétairerie du pape au général de Gaulle en passant par des savants français spécialisés dans les questions marocaines.

La recension élogieuse de la première édition a été faite dans tous les pays d'Europe sauf la Russie et la Scandinavie. Les Etats- Unis et le Canada en ont relevé les mérites.

Fribourg dit merci au RP. Ange Koller pour l'honneur qu'il a fait rejaillir sur sa réputation de ville intellectuelle.

Bernard de Saint-Jérôme

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Les Saltelupilzen (2129 m.) (Photo S. Glasson, Iiulle) Voici passés les feux {l'août. Refroidies, les

cendr&s. Assourdies, les fanfares. Rentrés, les discours.

Pour tout de bon les sociétés se sont mises en vacances. Avant que septembre ne pointe le nez, va falloir prendre de belles lampées d'air pur, jouir pleinement du soleil. Le lac s'étale mollement, et fait risette. La monta¬

gne cligne de l'œil, intéressée, avec l'air de dire : « Eh ! ne m'oubliez pas ! »

C'est vrai qu'il a fallu le temps de faire se«

amitiés au nouveau venu. On s'est laissé bercer sur las vagues doucelettes. On a fait trempette. On s'est rempli le regard de visions enchanteresses. Même ceux qui nous prédisaient le brouillard, les moustiques et tout un tremblement de calamités, sont en passe de se convertir. « Après tout, disent-ils, ce fond de la Sarine, ça n'était guère que des vernes... »

Alors, c'est entendu, « Il » est magnifique.

Si on allait voir ailleurs ?

Et l'on est revenu à d'anciennes amours.

A cette montagne dont les sommets taillés en dents de scie se perdent dans le bleu pâle du ciel estival. El'.3 ne faisait guère parler d'elle, la montagne. Les saisons heureuses n'ont pas d'histoire. Là-haut, la sécheresse se fait moins sentir. Demandez aux vaches ce qu'elles préfèrent : patauger jusqu'au garot dans la boue, comme l'été passé, ou se prélasser dans l'herbette point trop abon¬

dante peut-être, mais savoureuse, et parfu¬

mée...

Il est vrai que les vaches ne répondent rien. Elles ruminent consciencieusement.

Avec un air de jouir intégralement de l'heure présente. Car elles sentent que les jours ont

tourné. Bientôt, il faudra descendre un peu plus bas. Le soir, la fumée commencera dt traînasser sur le pâturage. Elle s'accrocheri aux sapins. Il y aura sur la montagne um odeur de départ.

En attendant, les humains parcourent I«

sentiers caillouteux. Le dimanche, l'alpt devient comme une fourmilière. Insectes me nus, les montagnards marchent en tous seœ.

Ils vont et viennent, montent et descendent, légers, souriants, affairés. L'air les a grisés.

Ils se hissent. Ils ont de la peine. Et pourtant ils sont joyeux. Ils chantent. Ils plaisantent Ceux qui, en bas, ne s'accorderaient mènit point un regard, sont courtois, aimables généreux. Quel philtre ont-ils bu, sur le:

pentes brûlées de soleil ?

Les audacieux se sont approchés du rocher Gravement, posément, avec un pli au front ils ont regardé les grandes orgues des Ga;

losen. Elles sont là, énormes, comme ut chant sculpté dans la pierre.

Le varappeur s'est approché. Il a collé ai roc son corps nerveux. Sa main, palpant If grain de la pierre, s'est faite vivante, cher- cheuse, ardente. Ce n'est point une molle caresse. On ne flatte point le rocher. On fail amitié avec lui.

Les muscles se sont durcis. Il y a eu II lente reptation, le frottement du drap su:

la vire. Les doigts se sont crispés aux prise;

rares. Puis, haletant, le varappeur a haus-i son visage. Le vent de la montagne a soudai:

séché la sueur salée sur son visage. Il i vaincu. Il est seul, avec le vent qui chanli une chanson sauvage. Et une joie orgueilleu;

remplit son cœur.

Henri Gremaud.

( a jutai a à Avec |es journalistes fribourgeois

Samedi 20 août, sous la très distinguée prési¬

dence de M. Albert Dessonnaz, ancien rédac¬

teur en chef de « La Liberté », les membres de l'Association de la presse fribourgeoise ont tenu assemblée générale, ce qui n'était point advenu depuis l'année 1947.

Il y eut tout d'abord, dès midi, réunion et dîner à l'Hôtel du Bateau, à Morat, en compa¬

gnie de deux personnages amis des journalis¬

tes, M. Henri Derron, notaire à Morat, représen¬

tant comme lieutenant de préfet le Directoire du district du Lac, et M. Paul Hertlg, directeur de l'Imprimerie Saint-Paul.

A l'heure des toasts, dans un langage châtié et élégant à souhait, M. le Président Dessonnaz définit avec bonheur le rôle de la presse et celui des journalistes. Et l'orateur était parti¬

culièrement désigné pour ce faire puisque, depuis plus d'un demi-siècle, il manie la plume de la brillante manière que l'on sait. M. Desson¬

naz engagea ses confrères à tenir haut le prestige de la presse et les encouragea, lorsque les polémiques s'imposent ou se justi¬

fient, à se traiter mutuellement avec égards et délicatesse. Le rôle de la presse est d'informer et de conduire l'opinion publique : point n'est besoin, pour autant, que les journalistes se livrent entre eux à des combats de gladiateurs.

Riche de fond et harmonieux de forme, le discours bien moulé de M. Dessonnaz récolta d'unanimes applaudissements.

Représentant du Préfet du Lac, M. le notaire Derron improvisa une spirituelle harangue, souhaita cordiale et chaleureuse bienvenue à tous nos gens de plume, qui défendent avec conviction et ardeur le bien suprême, le bien commun du pays. La sincérité des journalistes, remarqua M. Derron, appelle la confiance des lecteurs. Et l'aimable et éloquent lieutenant de préfet de Morat de remémorer, pour la joie de l'auditoire, un passage classique de Maître Rabelais... Bravos prolongés.

Dans le courant de l'après-midi, les journalis¬

tes mirent pied, si l'on peut dire, sur le lac pour se rendre à Praz, au Restaurant Bel-Air, où ils tinrent séance administrative en dépit d'un entourage bruyant.

Le rapport présidentiel fut écouté avec attention et adopté à l'unanimité. Il y était question notamment de la revision de l'art. 55 de la Constitution fédérale (texte relatif à la

liberté de la presse) et de l'art. 173 du Cod;

pénal, qui s'intéresse à la diffamation et a!. droit de réponse par la voie de la presse L'information judiciaire fut aussi l'objet à débats objectifs.

L'Association de la presse fribourgeoise c;

saurait admettre que, par le truchement de cet tains fonctionnaires d'Etat ou d'indiscre'J employés de la justice, un tort moral grave so.

causé à des citoyens qui ne le méritent pas e qui sont, vraisemblablement, plus honnêtes qui certains de leurs diffamateurs. Il y a aussi des ménagements à prendre dans la publication anticipée des actes d'accusation.

Après diverses observations formulées p'-' MM. Grillet, directeur de « La Liberté », Gérai:

Glasson, rédacteur de « La Gruyère », Arthu Brasey, des Informations fribourgeoise.1

Edouard Collomb et Pierre Barras, rédacteun à « La Liberté », Pierre Verdon, directeur à

« La Revue de Fribourg », — après lecture de comptes par M. Joseph Torche, d'Estavayerl;

Lac, et dy procès-verbal de la précédés assemblée par M. le Dr Muller-Büchi, professe' de journalisme à l'Université, — après un:

intervention remarquée du colonel Adolpt; Remy, rédacteur en chef des « Freiburg?

Nachrichten », qui rendit hommage à l'activi- présidentielle, l'assemblée unanime élut réélut son comité dans la composition suivant M. Albert Dessonnaz, président ; M. Adolph Remy, vice-président ; M. le Dr Emile Mulle:

secrétaire ; M. Joseph Torche, caissier pour £ temps limité, à la demande même de l'intéresse ainsi que M. Gérard Glasson, rédacteur ' député à Bulle.

M. Eric Thilo, chef de publicité à Friboui?

posa une « petite question », à laquelle Président répondit avec bonne grâce et, l demande d'un membre de l'association en que;

tion, le comité étudiera s'il convient s'adjoigne un représentant des « journalisé libres ».

Enfin, il fut décidé que l'Association de • presse fribourgeoise suggérerait officiellernê;

que notre Aima mater décernât un doctor;

« honoris causa » bien mérité au Nestor { journalisme de notre canton, à M. Alt>sr

Dessonnaz, qui, depuis cinquante ans, tout son cœur, tout son dévouement et tout s- talent au service de la presse catholique.

(11)

FRIBOURG--IL LUSTRÉ ET R F V U E DE FRIROURG V A' GÉOLOGUE FRIBOURGEOIS DANS LE DÉSERT S Y R I EN

Charles Chenevari

i

M. Charles CHENEVART, géologue fribourgeoie Charles Chenevart... ce nom, qui ne vous dit rien, cache en réalité un authentique Fri¬

bourgeoie, Charles Schwartz. Il passa sa jeunesse à Riaz, sa commune d'origine, dans la maison de ses parents dont la façade, de belle apparence, se dresse à l'entrée du vil¬

lage.

J'ai connu Charles Chenevart il y a bien longtemps déjà, dans un collège où nous avons vécu ensemble les claires journées de l'adolescence, sur les rives du bleu Léman.

Puis, je le perdis de vue. J'ai su plus tard qu'il était étudiant à l'Université de Fribourg.

Il y a quelques années, après de longues et laborieuses études, il présenta une thèse remarquable sur les couches géologiques de la chaîne des Bruns et du massif de la Hochmatt. Et le jeune géologue quitta la Suisse, en pleine possession de ses moyens, avide d'aventures, de grand air, de décou¬

vertes.

L'autre jour, comme par hasard, je l'ai revu sur la terrasse d'un café, à Bulle. Cette rencontre a été simple ; il n'y eut pas de grands mots, mais une cordiale et chaude poignée de mains qui valait bien toutes les demonstrations de l'amitié sincère. Il faisait un temps splendide, un temps propice aux confidences.

Engagé par une Compagnie pétrolifère américaine, Charles Chenevart gagna la Syrie.

Débarqué à Damas, après une traversée mou¬

vementée de la Méditerranée, il rejoignit un campement de chercheurs en plein désert syrien, et la grande aventure commença

Randonnées à travers les sables, rude vie sous la tente, au milieu des Arabes dont il fallait apprendre l'idiome et s'accoutumer aux habitudes particulières, contact avec des rivalités inavouées mais latentes.

Certain soir, un avion de la Compagnie aborde le campement. Le directeur y trouve les camarades de Chenevart, des Anglais, préoccupés de leur confort et ayant terminé la journée à 5 h. déjà. Mais Chenevart n'est pas là. Il n'arrivera qu'à 9 h. du soir, couvert de boue, dans une voiture qui a souffert des sables inondés d'eau où elle faillit s'enliser.

Le souper n'est pas prêt et Chenevart s'impa¬

tiente. Questionné sur une rentrée au camp aussi tardive, Chenevart répond au directeur de la Compagnie que le travail ne 6e mesure pas au temps mais à l'effort qui doit être poursuivi jusqu'au bout. La journée, tôt com¬

mencée, ne doit se terminer que loreque le géologue estime que les résultats lui ont donné satisfaction.

Cette belle attitude vaut au jeune cher¬

cheur fribourgeois la sympathie et la con¬

fiance de ses chefs. Aujourd'hui, Charles Chenevart est à la tête de la mission d'études de la Compagnie dans le désert syrien. Bien¬

tôt, son champ d'activité va s'étendre à l'Algérie et au Maroc.

C'est là un bel exemple d'énergie et de travail qui fait honneur à M. Charles Chenevart certes, mais aussi à 6a patrie et à son canton. Et ces nouvelles, recueillies lors de son récent passage à Bulle — car il reste fidèle à sa verte Gruyère — réjouiront cer¬

tainement ses compatriotes et ses amis.

Bon courage, Charles, et en avant : la chance te sourit !

Alb. Schmidt.

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A droite:

La Citadelle au cœur d'Alep du XIme siècle de notre être, mais construite sur des fon¬

dations hittites du IIlm® mil¬

lénaire avant Jésus-Christ.

En bas:

Le savant fribourgeois Char¬

les Chenevart en visite chez un chef bédouin. A même le sol, le café cuit et tout autour siègent les notables de la tribu.

Fidèle» gardes du camp du savant fribourgeois

M. Marcel-Louis Sandoz, docteur ès sciences, professeur dans certains établissements secon¬

daires de Fribourg, annonce la publication toute prochaine d'un nouveau livre. Nos lecteurs savent que ce savant professeur et conférencier illustre magnifiquement son nom et sa carrière par des publications d'une excellente qualité.

Son nouvel ouvrage, dont nous reparlerons, confirme la règle.

Nous tenons à présenter nos félicitations spéciales à notre confrère Eric Thilo, qui vient d'être appelé à fonctionner comme correspon¬

dant fribourgeois de « La Gazette de Lausanne ».

C'est là bon choix pour le grand quotidien vaudois et heureuse affaire pour un homme de plume qui fait beaucoup — et qui le fera encore — pour le tourisme du canton.

M. Maurice Corboz, ancien rédacteur de la

« Feuille d'Avis de Fribourg », s'en va exercer sa profession à « La Dépêche de Constantine ».

Tous nos vœux et souhaits à cet aimable et talentueux confrère.

Au début de ce mois d'août, à l'ancienne van¬

nerie de la Neuveville, à Fribourg, le très bon artiste peintre et verrier Jean-E. de Castella a exposé diverses œuvres de sa composition, avant de partir pour l'Australie (où, d'ailleurs, il est né et a vécu sa première jeunesse). Cette exposition de belle qualité a fait l'objet d'un

article, signé M.S., que « La Liberté » a publié dans ses colonnes du 12 août. Nous y ren¬

voyons volontiers nos amis et lecteurs.

Le plus fin des peintres fribourgeois d'au¬

jourd'hui, M. Paul Hogg, — un artiste que les Parisiens apprécient à sa juste valeur — expose plusieurs de ses œuvres au Salon des Amis des Beaux-Arts de Sanary-sur-Mer, sous le parrai¬

nage honorable de M. Jules Julien, ministre secrétaire d'Etat à Paris, et de M. J. Cavet, maire de Sanary. Notre compatriote Hogg, auquel nous avons consacré une importante notice dans cet organe, attire de plus en plus l'attention des connaisseurs d'art. Nous l'en félicitons et lui souhaitons amicalement tout le succès qu'il mérite. Nos compliments aussi à sa charmante épouse, qui, sauf erreur, a été désignée comme présidente du Salon de Sanary.

Nous apprenons avec un particulier plaisir qu'un jeune savant fribourgeois, M. René Oberlin, vient de subir avec succès les épreuves orales et écrites pour l'obtention du doctorat en chimie à la Faculté des sciences de notre Université, sous la direction de M. le profes¬

seur Chardonnens.

Le nouveau docteur en chimie est le fils de M. Jean Oberlin, le très sympathique Receveur général de l'Etat de Fribourg.

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