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Submitted on 1 Jan 1911
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La prise des vues cinématographiques a la main (cinématographe détective)
M. Prozynski
To cite this version:
M. Prozynski. La prise des vues cinématographiques a la main (cinématographe détective). J. Phys.
Theor. Appl., 1911, 1 (1), pp.129-131. �10.1051/jphystap:0191100102012900�. �jpa-00241649�
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LA PRISE DES VUES CINÉMATOGRAPHIQUES A LA MAIN (CINÉMATOGRAPHE DÉTECTIVE) (1) :
Par M. PROZYNSKI.
Le champ des applications du cinématographe pour la prise des
vues
de plein air, surtout dans le
casde mouvements inattendus, est
assez
limité,
enraison de difficultés techniques qu’on n’est pas
encorearrivé à surmonter. Ijanetteté exige quel’appareilsoitsolidementfixé
sur un
trépied
assezlourd, par conséquent d’ucl transport quelque peu pénible et d’une mise
enplace
assezlongue. Cette condition estimpo-
sée aussi par la nécessité de diminuer les tremblements qui,
surl’image
enprojection, sont d’autant plus sensibles que l’agrandisse-
ment est plus considérable,
carla projection
couvreplusieurs mètres carrés, alors que l’image
surla pellicule
nedépasse pas X 25mm.
Les tremblements, qui sont si sensibles, peuvent provenir,
endehors de toute
causeperturbatrice extérieure, du mécanisme même
qui déplace la pellicule d’un mouvement saccadé à raison d’une vingtaine d’images à la seconde ;
oubien de la main de l’opérateur, qui
enprovoque l’entraînement par l’intermédiaire d’une manivelle.
L’appareil faisant l’objet de cette description permet de
surmon-ter parfaitement toutes
cesdifficultés
sansle
secoursdu trépied ni
de la manivelle ; le seul soin de l’opérateur doit être de tenir l’appa-
reil et de le diriger de manière que les objets à cin~matographier
nesortent pas de
sonchamp de visée.
Ces résultats sont dus 1 ° à l’emploi d’un gyroscope s’opposant
auxlégers tremblements de l’appareil ; 2° à l’emploi d’un moteur à air comprimé réalisant
unegrande puissance
sous unpoids et
un en-combrement très réduits.
Le gyroscope n’empêche pas d’ailleurs de diriger l’appareil dans
dans,tous les
sens avecla plus grande facilité, permettant par
exemple de viser
comme aufusil,
oude suivre
commeà la jumelle,
les déplacements rapides d’un oiseau
enplein vol
oud’un aéroplane.
L’appareil, toujours prêt à fonctionner,
seprête instantanément à des prises de
vuesimprovisées, qu’on peut faire commodément, soit
d’une voiture, soit de la selle d’un cheval, etc...
(1) Communication faite a la Société française de Physique,
séancedu
6jan- vier 1911.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0191100102012900
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L’appareil complet, comprenant intérieurement moteur, gyroscope de 120 millimètres de diamètre, réservoir d’air composé de cinq
tubes d’acier, mécanisme cinématographique et 150 mètres de pelli-
cule photographique est renfermé dans
uneboite rectangulaire de
15 X 22 X 27 centimètres.
Pour recharger le réservoir après épuisement, il suffit d’une
pompe à main ordinaire analogue à celle des bicyclettes pouvant donner
unepression d’une trentaine d’atmosphères. Une charge du
réservoir suffit d’ailleurs pour dérouler 150 mètres de bande, soit
7 à 8.000 images.
Les autres types de moteurs n’auraient pas conduit à des dimen- sions et poids aussi réduits: ni les ressorts d’horlogerie, ni le moteur électrique, ni les moteurs à explosion, qui d’ailleurs présentent
encorede plus sérieux inconvénients.
Voici comment
aété appliqué le gyroscope :
En analysant les tremblements de l’appareil
ondistingue trois.
mouvements différents : 1° les déplacements parallèles à eux-mêmes dans n’importe quel sens; 20 les oscillations autour de l’axe optique
de l’appareil ; 3° les mouvements angulaires autour d’axes perpen- diculaires à l’axe optique. Les mouvements 1 et 2 peuvent être
con-sidérés
commenégligeables, ainsi qu’il résulte de la proportion :
où X est le déplacement de l’impression
surla plaque causée par le tremblement de l’appareil, T le déplacement de l’appareil dans le
sens
le plus défavorable, c’est-à-dire perpendiculairement à l’axe optique, d le foyer de 1"objectif et D la distance de l’objectif à l’objet photographié.
Etant donné que T n’est pas considérable, et que d est très petit
par rapport à D, X
nepeut être qu’une valeur pratiquement nulle.
l’our obtenir
uneimpression fixe, il faut supprimer,
outout
aumoins atténuer beaucoup les oscillations de la troisième classe, c’est-
à-dire les mouvements de rotation autour d’axes perpendiculaires à
l’axe optique. On obtient
cerésultat
enadaptant à l’appareil
ungyroscope dont l’axe est parallèle à l’axe optique de l’objectif.
Le calcul des éléments de
cegyroscope est très iacile ; étant donné
que l’on connaît le maximum admissible pour le déplacement de
l’image, que l’on sait la rapidité des mouvements et que l’en peut
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apprécier approximativement les efforts que peut produire la main
de l’opérateur dans
sesmouvements involontaires.
La même méthode peut s’appliquer
auxlunettes et surtout
auxjumelles prismatiques, dont le moment d’inertie est très faible par rapport à l’écartement de leur lentille : l’emploi d’un gyroscope dans
ces
appareils rendrait la vision des objets beaucoup plus tranquille.
COMMUNICATION DU LABORATOIRE CENTRAL D’ÉLECTRICITÉ
AU SUJET DES UNITÉS ÉLECTRIQUES.
D’après la décision de la Conférence internationale de Londres (1908)
la valeur,
envolt international, dela force électromotrice de l’élément Weston normal (contenant
unexcès de cristaux de sulfate de cad-
mium) doit être déduite de l’ohm international défini
commerésis- tance mercurielle et de l’ampère international défini par
undépôt d’argent dans
unvoltamètre à azotate d’argent.
La valeur provisoire à 20° C. avait été fixée
en1908 à 1,0184.
Le Comité scientifique international nommé à Londres décida que des expériences seraient faites
auprintemps 191bau Bureau of Stan- dards à Washington, par des représentants de la Physihalisch-tech-
niche Reichsanstalt d’Allemagne, du National Physical Laboratory d’Angleterre, du Bureau of Standards des États-Unis et du Labora- toire central d’Électricité. Le but assigné à
cesrecherclies était de fixer la valeur qu’il convenait de prendre pour la force électromotrice du Weston
enprécisant les conditions expérimentales dans lesquelles
devait être effectué le dépôt d’argent.
A la suite de
cesmesures, le Comité international des unités élec-
triques
adécidé de recommander pour la valeur de la force électro- motrice de~l’étalon Nveston normal, à 200 C., 1,0183 volt international,
Le Laboratoire central d’Électricité, à partir du 1 er janvier 1911,
se