• Aucun résultat trouvé

Stabilité mécano-chimique d'un interface fluide-fluide siège de réactions mono- et bi-moléculaires

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Stabilité mécano-chimique d'un interface fluide-fluide siège de réactions mono- et bi-moléculaires"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00209378

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209378

Submitted on 1 Jan 1982

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Stabilité mécano-chimique d’un interface fluide-fluide siège de réactions mono- et bi-moléculaires

W. Dalle Vedove, P.M. Bisch

To cite this version:

W. Dalle Vedove, P.M. Bisch. Stabilité mécano-chimique d’un interface fluide-fluide siège de réactions mono- et bi-moléculaires. Journal de Physique, 1982, 43 (1), pp.1-6. �10.1051/jphys:019820043010100�.

�jpa-00209378�

(2)

1

Stabilité mécano-chimique d’un interface fluide-fluide

siège de réactions mono- et bi-moléculaires

W. Dalle Vedove et P. M. Bisch

Université Libre de Bruxelles, Service de Chimie Physique II, Campus Plaine, C.P. 231, Boulevard du Triomphe,

B-1050 Bruxelles, Belgique

(Rep le 8 mai 1981, accepté le 11 septembre 1981)

Résumé.

2014

Nous analysons la stabilité mécano-chimique d’un interface fluide-fluide siège de réactions chimiques

mono- et bi-moléculaires impliquant deux espèces fluctuantes. Dans l’approximation de faibles viscosités dans les

coeurs de phase, nous établissons les conditions nécessaires d’instabilité périodique et apériodique. Nous consi-

dérons successivement les situations caractérisées par l’absence, puis par la présence, d’autocatalyse ou de « cross » catalyse chimiques. Le couplage entre les processus interfaciaux chimiques et convectifs conduit à des variétés nouvelles d’instabilités. En effet, une étape autocatalytique tri-moléculaire n’est alors plus indispensable pour

l’obtention d’instabilités chimiques

2014

et mécaniques

2014

périodiques. L’attention est portée sur la nature des étapes chimiques déstabilisantes.

Abstract.

2014

We analyse the mechano-chemical stability of a fluid-fluid system characterized by interfacial mono-

and bi-molecular chemical reactions involving two fluctuating species. For very small bulk-viscosities, we derive

the necessary conditions for the occurrence of both periodic and aperiodic unstable regimes. We successively

discuss the situations corresponding either to the absence or to the presence of autocatalytic and crosscatalytic effects. The mechano-chemical coupling leads to a new variety of instabilities. Indeed, it is no more necessary to take into account a tri-molecular autocatalytic step in order to obtain periodic chemical

2014

and mechanical

2014

instabilities. We focus our attention on the properties of the destabilizing chemical steps.

J. Physique 43 (1982) 1-6 JANVIER 1982,

Classification

Physics Abstracts

47.20

LE JOURNAL DE PHYSIQUE

1. Introduction.

-

La dissipation d’energie accom- pagnant les reactions chimiques en milieu ouvert peut conduire a l’auto-organisation spatiale et

-

ou - temporelle de ces systemes [ 1-7]. La volonté de discer- ner, parmi la variete quasi infinie de reactions chi-

miques possibles, celles qui sont responsables de l’apparition de structures dissipatives a suscite un grand int6r8t pour la stabilite des r6acteurs chimiques.

La thermodynamique des processus irreversibles [1-4]

nous renseigne sur le role essentiel joue par les etapes autocatalytiques et « cross » catalytiques pour le

developpement d’instabilites chimiques. Par ailleurs, plusieurs auteurs ont contribue de maniere decisive a la classification des cin6tiques chimiques. Parmi ces derniers, Hannusse [5, 6] et Pacault ont montre l’impossibilité d’obtenir un cycle limite (oscillations temporelles entretenues) a partir de cin6tiques mono-

et bi-moleculaires impliquant deux espèces chimiques

fluctuantes.

Dans les systemes biphasiques constitues de deux fluides immiscibles, le couplage entre les processus

chimiques et convectifs interfaciaux peut engendrer

des varietes nouvelles d’instabilit6 par rapport aux

situations sus-mentionnees caracterisees par 1’absence d’effets convectifs et capillaires. En effet, nous avons recemment montre [8-10] que des instabilit6s convecto-

chimiques interfaciales peuvent se développer a partir

de cinetiques chimiques (interfaciales) non auto- catalytiques et non « cross )) catalytiques. Ce phe-

nomene résulte de l’auto-amplification de gradients

infinitésimaux de tension interfaciale (Effet Maran- goni).

Nous avons developpe une etude syst6matique [9,10]

de la stabilite mecano-chimique interfaciale. Des criteres d’instabilite ap6riodique ont ete obtenus pour

n’importe quel schema reactionnel impliquant un

nombre arbitraire d’especes chimiques fluctuantes.

Dans la présente etude, nous consid6rons 1’ensemble des cin6tiques chimiques interfaciales ne comportant que des 6tapes mono- et bi-mol6culaires et deux

espèces chimiques fluctuantes. Cette analyse constitue

donc une generalisation et une extension (par l’intro-

duction deffets convectifs et capillaires) des travaux

de Pacault [5, 6], Tyson et Light [7] portant sur la stabilite chimique de phases volumiques.

Enfin, la presente analyse lin6aire de stabilite ne

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019820043010100

(3)

2

tient pas compte des effets 6lectriques [11-13], ther- miques [14] ou lies a des gradients de concentrations dans les phases volumiques [15-17] d6limitant l’inter- face. Les cin6tiques chimiques interfaciales (voir 6galement [16-18]) constituent, avec les processus convectifs interfaciaux, les seuls facteurs d6stabilisants consid6r6s ici.

2. Ensemble des cin6tiques mono- et bi-moleculaires interfaciales.

-

Les cin6tiques r6actionnelles Fy et

les flux d’adsorption-desorption Jy des especes chi- miques fluctuantes y (y

=

1, 2) correspondant a des 6tapes mono- et bi-mol6culaires sont donn6es par les relations

ou xy et r y/1 sont des quantit6s ind6pendantes des

concentrations molaires interfaciales fy des especes y.

Les relations suivantes sont vérifiées pour tout schema r6actionnel mono- et bi-mol6culaire impli-

quant deux esp6ces fluctuantes (voir 6galement [6]

pour des reactions en phase volumique)

Par contre, le signe des parametres r 11, r22, r13 et r23

depend de la presence ou de 1’absence d’etapes auto-

ou « cross » catalytiques. Les concentrations a 1’etat stationnaire (°) homogene sont obtenues a partir des equations

Nous avons vérifié qu’il existe un seul etat station-

naire homogene en 1’absence d’auto- et de « cross »

catalyse, c’est-a-dire lorsque

pour des valeurs fixees des parametres chimiques.

Par contre, des 6tats stationnaires multiples sont possibles en presence d’effets autocatalytiques (voir

par exemple, figures 1 a et 1&).

Des perturbations infinit6simales des quantit6s figurant dans les equations (1) et (2) a partir d’un 6tat

stationnaire r) (y

=

1, 2), conduisent aux relations suivantes

Fig. 1.

-

Concentrations stationnaires correspondant a

une

cine- tique autocatalytique :

,

chimiquement stable,

--- :

chimiquement

instable.

Steady-state interfacial concentrations corresponding to

an

auto-

La linearisation des equations de la cin6tique chi- mique conduit alors a 1’equation de dispersion chi- mique

OÙW est la frequence complexe ((o = Wr + im) caracté- ristique d’un mode normal de perturbation.

A l’instar des reactions chimiques mono- et bi-

mol6culaires se d6roulant en phase volumique [6]

des reactions interfaciales et des flux d’adsorption- desorption mono- et bi-moleculaires ne peuvent induire des instabilit6s oscillantes. En effet, les ine- galit6s cll i 0 et c22 0 interdisent 1’existence de solutions de 1’equation (7) verifiant les conditions

(t)r > 0 et (t)i =A 0.

Par contre, des etats instables non oscillants sont

obtenus (point selle) en presence d’autocatalyse lorsque

(4)

Envisageons a present le couplage entre les processus interfaciaux chimiques (decrits ci-dessus) et hydro- dynamiques.

3. Stabilite mecano-chimique.

-

Nous consid6rons deux phases volumiques (qJ) immiscibles semi-infinies,

newtoniennes et incompressibles, s6par6es par un interface (s). Des espèces chimiques tensioactives en

d6s6quilibre de partage traversent la region interfaciale ou elles participent a des reactions chimiques. De plus, nous supposons que les processus de diffusion dans les phases volumiques sont rapides par rapport

aux 6tapes d’adsorption-desorption et aux cin6tiques

interfaciales. La temperature reste uniforme et cons-

tante. Enfin, l’interface est assimil6 a un milieu bi- dimensionnel [15, 19] newtonien, compressible et

tres dilu6 [20]. A 1’6tat stationnaire de r6f6rence le

systeme est au repos et l’interface est suppose plan

et homog6ne.

Dans 1’approximation de faibles viscosit6s dans les

coeurs de phase I’analyse lin6aire de la stabilit6 m6cano-

chimique interfaciale, pour deux esp6ces fluctuantes [8],

conduit a 1’6quation de dispersion suivante corres- pondant aux modes longitudinaux (compression- d6compression de l’interface sans deformations trans-

versales) :

avec

et oii k est le nombre d’onde caract6ristique de la perturbation, q la viscosite interfaciale, D 1 et D2 les coefficients de diffusion des especes 1 et 2 dans l’inter-

face, FT la densite interfaciale totale, ay

=

(a Q/ary)°

I’activit6 superficielle ( 6 d6signe la tension interfa- ciale [20]) et cyB les quantites definies par les relations

(6). Enfin, la solution interfaciale étant suppos6e tres diluee, nous avons a

=

RT ou R est la constante des gaz et T la temperature absolue.

En vertu du theoreme de Routh-Hurwitz la stabilit6

asymptotique (wr 0) d’un etat de reference considere

est garantie lorsque les inegalites suivantes sont

verifiees simultanement

Lorsque l’inégalité (15) est infirmée, des etats instables ap6riodiques sont obtenus et l’infirmation des rela- tions (13) ou (14) permet 1’existence d’instabilites

apériodiques et

-

ou - periodiques. Signalons qu’en

vertu des relations c 11 I 0 et c22 0, la condition (13)

est toujours satisfaite. Par contre, une analyse est

n6cessaire pour verifier les conditions (14) et (15).

3.1 ABSENCE D’AUTO- ET DE « CROSS » CATALYSE.

-

Considérons d’abord les situations caracterisees par 1’absence d’étapes auto- et « cross » catalytiques. En

introduisant les relations (3), (5) et (6) dans les expres- sions (10)-(12) on peut verifier que la condition (14)

est alors toujours satisfaite.

Toutefois, le signe de a3 peut changer. La condition necessaire pour 1’obtention de l’inégalité a3 0 est en effet donnee par

Cette derniere peut etre vérifiée, meme en 1’absence

d’auto- et de « cross » catalyse comme nous 1’avions

d6jd montre [8] a partir du schema suivant :

ou r 1 et T 2 sont les seules espèces fluctuantes. Signa-

Ions que 1’etape (I. b) peut etre remplac6e par R1 i = F2 ou R 1 est un reservoir [28].

Le lecteur pourra verifier, en utilisant les relations (3), (5), (6) que l’inegalite (16)

-

et donc la possibilité

d’instabilités mecano-chimiques aperiodiques

-

ne peut etre satisfaite qu’aux conditions

Ces dernieres peuvent s’interpr6ter de la maniere

suivante :

i) au moins deux 6tapes chimiques consommant

simultan6ment les deux espèces fluctuantes sont

n6cessaires,

(5)

4

ii) une de ces deux etapes regenere l’une des especes fluctuantes, cette derniere jouant ainsi le role de

catalyseur pour la transformation de 1’autre espece

fluctuante.

Les conditions i) et ii) determinent les combinaisons

uniques d’etapes chimiques non autocatalytiques et

non « cross » catalytiques mono- et bi-moleculaires

impliquant deux especes chimiques fluctuantes et

pouvant donner lieu a des instabilites mecanochimi- ques interfaciales.

3.2 CINETIQUES AUTO- OU « CROSS» CATALYTI- QUES.

-

Consid6rons a present les situations carac-

terisces par la presence d’etapes auto- ou « cross » catalytiques dans le schema reactionnel. L’une au

moins des inegalites (5) est alors infirm6e. Deux

situations distinctes peuvent alors apparaitre selon

les valeurs prises par les parametres chimiques :

la relation (8) est soit infirmée soit confirmee. Dans la

premiere situation, la stabilite chimique intrinseque (sans convection voir equation (7)) est garantie et le comportement m6cano-chimique du systeme est alors qualitativement identique a celui prevalant en 1’ab-

sence d’auto- et de « cross » catalyse (possibilite

d’instabilité m6cano-chimique ap6riodique unique- ment). Par contre, lorsque la condition (8) est verifiee,

des differences importantes apparaissent. En premier lieu, des etats stationnaires multiples sont pr6dits

et des instabilites chimiques intrinsèques (sans con- vection) sont obtenues. En second lieu, la relation (14)

est alors infirmée pour des valeurs suffisamment

petites du nombre d’onde k. Des instabilites mecano-

chimiques apériodiques et

-

ou - periodiques sont

des lors obtenues.

Cette derniere possibilite (instabilite p6riodique)

constitue une nouvelle variete d’instabilite par rapport a la situation purement chimique [6] pour laquelle

1’evolution vers un cycle limite est impossible.

A titre d’exemple consid6rons 1’ensemble des cine-

tiques interfaciales caracterisees par une 6tape auto- catalytique en 1’espece T1 1 impliquant deux labiles

(y

=

l, 2) (r, 3

= -

r23 > 0). Dans le but de simplifier davantage cette illustration, nous imposons les condi-

tions supplementaires suivantes

excluant du schema reactionnel, les etapes impliquant

deux especes reactives identiques.

A 1’etat stationnaire de reference correspondant,

nous avons :

ou Zl, z2 et z3 sont definis par

Deux états stationnaires de reference distincts sont alors possibles. Ainsi, pour les valeurs suivantes des

parametres chimiques :

nous avons repr6sent6 (Figs. la et b) les concentrations

rf et T ° correspondant a differentes valeurs de xl.

Les traits en pointiII6 indiquent la branche des 6tats stationnaires chimiquement instables (sans couplage convecto-chimique) vis-a-vis de perturbations homo- genes (k

=

0). La branche des 6tats chimiquement

stables est representee par un trait continu. Pour xl 1

=

10-13 [M . cm-2 . s-1] ] nous avons analyse la

stabilite m6cano-chimique des deux 6tats stationnaires

correspondants, pour les valeurs suivantes des para- metres m6caniques

et pour D1

=

D2

=

10-6 [cm2. S-l]. L’equation (9)

a en effet ete r6solue pour chacun de ces 6tats sta- tionnaires. Sur la figure 2 nous avons represente la

variation de Wr en fonction du nombre d’onde k pour

Fig. 2.

-

wr

en

fonction de k vérifiant 1’equation de dispersion m6cano-chimique :

[wr

as a

function of k satisfying the mechano-chemical dispersion

non

oscillatory,

(6)

T ° =T ° =10-1 ° [M . cm- Z]. La branche de solutions Wr correspondante, pour lesquelles OJi

=

0 (wi "# 0),

a ete trac6e en traits pointill6s (continus). Des 6tats

instables ap6riodiques et p6riodiques sont obtenus.

Cependant, il n’existe qu’un seul 6tat marginal, du type oscillant. Signalons enfin, que 1’autre 6tat stationnaire

(chimiquement stable)

est stable du point de vue m6cano-chimique.

4. Discussion.

-

Nous avons r6cemment montre

[10] comment une instabilite interfaciale hydrody- namique ap6riodique (apparition de mouvements et de deformations monotones) peut etre engendrée par des processus chimiques interfaciaux grace a 1’auto- amplification des fluctuations de tension interfaciale

(1’etude de l’instabilit6 p6riodique est en cours d’elabo-

ration [29]).

Nous nous referons ici a ce raisonnement. La reponse

du systeme a une perturbation donnee est regie par la loi de Marangoni [14, 19]. Celle-ci impose le sens

d’ecoulement du fluide interfacial des regions de plus

basse vers les regions de plus haute valeur de la tension interfaciale. En utilisant cette loi, nous avons montre

[10] que pour des perturbations monotones, l’insta- bilit6 m6cano-chimique aperiodique ne peut se mani- fester que lorsque les processus chimiques d’une part,

et les processus diffusifs et convectifs interfaciaux d’autre part, determinent des variations opposees des

concentrations interfaciales locales des especes chi- miques fluctuantes. C’est en effet la condition neces- saire a 1’existence de boucles de retroaction positive,

facteurs responsables de l’instabilit6 6tudi6e.

Les criteres obtenus plus haut sont 1’explicitation

de cette condition n6cessaire d’instabilite en termes des proprietes chimiques et physiques des systemes impliquant deux especes fluctuantes participant a des

reactions chimiques interfaciales mono- et bi-molé-

culaires.

"

5. Conclusions.

-

Nous avons établi des critères de stabilite mecanique et chimique pour 1’ensemble des reactions interfaciales mono- et bi-mol6culaires

impliquant deux especes fluctuantes, en nous restrei- gnant a de faibles viscosites dans les phases volu- miques.

En I’absence d’etapes auto- ou « cross » cataly-

tiques

-

la stabilite chimique intrins6que (sans la convection) est alors satisfaite

-

nous montrons

l’impossibilite d’instabilit6s oscillantes. Des meca- nismes reactionnels plus hautement non lineaires

doivent donc etre recherches pour obtenir des insta- bilites oscillantes a partir de schema non autocata- lytiques et non « cross » catalytiques. Par contre, des instabilit6s ap6riodiques sont possibles lorsque deux etapes consommant les deux esp6ces fluctuantes sont en competition. Toutefois, l’un des reactifs fluctuants doit necessairement etre r6g6n6r6 a travers l’une de

ces 6tapes comp6titives.

La presence d’6tapes auto- ou « cross » catalytiques

conduit a 1’existence de varietes nouvelles d’insta- bilites. En effet, contrairement a la situation purement

chimique (sans convection)

-

pour laquelle des

instabilites oscillantes sont interdites (theoreme d’Han- nusse)

-

des instabilites periodiques sont predites lorsque les processus chimiques et mecaniques sont couples. Ce r6sultat montre que pour des systemes

interfaciaux il n’est pas necessaire d’introduire une

etape tri-moleculaire autocatalytique (pour une solu-

tion tres diluee) pour évoluer vers un cycle limite.

Enfin, signalons que des instabilites mecano-chimi- ques aperiodiques sont 6galement pr6dites dans des

conditions auto- ou « cross » catalytiques.

L’approximation de faibles viscosites dans les

phases volumiques sera abandonnee dans une pro- chaine analyse qui généralisera celle-ci. Recemment [8, 9], nous avons montre de faqon g6n6rale que les effets visqueux des coeurs de phase pouvaient jouer

un role tres different sur l’instabilit6 mecano-chimique ap6riodique selon la presence ou 1’absence d’auto-

catalyses dans le schema r6actionnel considere.

Finalement, la presente etude s’inscrit dans un

programme de recherche ayant pour premier objectif

une classification des syst6mes interfaciaux [8, 9] sieges

de reactions chimiques interfaciales. L’ensemble des

proprietes qui seront ainsi degagees devrait permettre une modelisation plus aisee des ph6nom6nes d’insta-

bilite interfaciale et membranaire observes par ailleurs et lies, a des degr6s divers, a des cinetiques interfaciales

ou membranaires [21-27].

Remerciements.

-

Ce travail a ete partiellement

finance par l’I.R.S.I.A.-Belgique (W. Dalle Vedove)

et par le C.N.P.q.-Br6sil (P. M. Bisch). Les auteurs expriment leur gratitude envers ces institutions pour l’ aide financière apportee. Ils remercient le professeur

A. Sanfeld pour Finterct manifeste a l’occasion de

ce travail.

Bibliographie

[1] PRIGOGINE, I., Etude Thermodynamique des Processus Irré- versibles (Desoer, Liège) 1947.

[2] GLANSDORFF, P. et PRIGOGINE, I., Thermodynamics of Struc-

tures, Stability and Fluctuations (Wiley-Interscience, New York) 1971.

[3] NICOLIS, G. et PRIGOGINE, I., Self-Organization in Nonequi-

librium Systems (Wiley-Interscience, New York) 1977.

[4] NICOLIS, G., Rep. Prog. Phys. 42 (1979) 225.

[5] PACAULT, A., HANUSSE, P., DE KEPPER, P., VIDAL, C. et

BOISSONADE, J., Acc. Chem. Res. 9 (1976) 438.

(7)

6

[6] HANUSSE, P., C. R. Hebd. Séan. Acad. Sci., Paris C 274 (1972) 1245.

[7] TYSON, J. et LIGHT, J., J. Chem. Phys. 59 (1973) 4164.

[8] DALLE VEDOVE, W., BISCH, P. M. et SANFELD, A., J. Nonequil.

Thermodyn. 5 (1980) 35.

[9] DALLE VEDOVE, W. et SANFELD, A., Parts I and II, J. Colloid Interface Sci., in press.

[10] DALLE VEDOVE, W. et MARQUEZ GARCIA, A. R., Part III, Submitted to J. Colloid Interface Sci.

[11] MILLER, C. A. et SCRIVEN, L. E., J. Colloid Interface Sci.

33 (1970) 360.

[12] MILLER, C. A., Surface Colloid Sci. 10 (1978) 227.

[13] BISCH, P. M., Thesis, Université Libre de Bruxelles (1980).

[14] CHANDRASEKHAR, S., Hydrodynamic and Hydromagnetic Sta- bility (Clarendon Press, Oxford, London) 1968.

[15] STERNLING, C. V. et SCRIVEN, L. E., A.I.C.h.E.J. 5 (1959) 514.

[16] HENNENBERG, M., Thesis, Université Libre de Bruxelles (1980).

[17] SØRENSEN, T. S., dans Lectures Notes in Physics, édité par T. S. Sørensen, 105, 1 (Springer Verlag, Berlin) 1979.

[18] VELARDE, M. G., IBAÑEZ, J. L., SØRENSEN, T. S., SANFELD, A.

et HENNENBERG, M., dans Physico-chemical Hydrodyna- mics, édité par D. B. Spalding (Advance Pub. Limited, London) 1977, p. 483.

[19] ARIS, R., Vectors, Tensors and the Basic Equations of Fluid

Mechanics (Prentice Hall, New Jersey) 1962.

[20] DEFAY, R. et PRIGOGINE, I., Tension superficielle et Adsorption (Desoer, Liège) 1951.

[21] LINDE, H., SCHWARTZ, P. et WILKE, dans Lectures Notes in

Physics, édité par T. S. Sørensen, 105, 75 (Springer Verlag, Berlin) 1979.

[22] DUPEYRAT, M. et NAKACHE, E. dans Physico-chemical Hydro- dynamics, édité par D. B. Spalding (Advance Publ.

Limited, London) 1977, p. 591.

[23] DAVIES, J. T., Turbulence Phenomena (Academic Press, New York) 1972.

[24] SHAH, D. O. et SCHECHTER, R., Improved Oil Recovery by Surfactants and Polymer Flooding (Academic Press, New York) 1977.

[25] Lu, W. K. et HAMIELEC, A. E., Special Report of the Iron

and Steel Institute 146 (1973) 110.

[26] HAYWOOD, A. M., N. Y. Acad. Sci. 308 (1978) 275.

[27] COACKLEY, W. T., BATER, A. J., CRUM, L. A. et DEELEY, J. O. T.,

J. Therm. Biol. 4 (1979) 85.

[28] DALLE VEDOVE, W., Private Communication.

[29] DALLE VEDOVE, W. and MARQUEZ GARCIA, A. R.,

en

prépa-

ration.

Références

Documents relatifs

Pour tester cette hypothèse, l’équation cinématique 5 a été utilisée pour évaluer la vitesse relative à méso-échelle en utilisant des données disponibles dans la

Cet article se consacre aux écoulements diphasiques en régime dispersé dans des lits fixes constitués de matériaux granulaires et pour lesquels les interstices sont

Nevertheless fluency fits uneasily into a model of communicative language competence divided into linguistic, pragmatic and strategic competence (as well as socio-linguistic

Dans cet article, les caractéristiques d’une butée à géométrie simple sont calculées analytiquement afin de montrer d’une manière pratique l’intérêt de la nouvelle

Cette technique est indiquée pour les poignets douloureux avec une mobilité satisfaisante ou lorsque les arthrodèses et la résection de la première rangée du

Cette nouvelle mesure de similarité et par la suite utilisé dans l’étape de classification pour calculer le rapprochement entre le document à classer et les

Il est demandé à ces familles de faire une partie (et juste une partie) du travail infirmier relatif à la prise des traitements mais la responsabilité leur est

Dans le cas de l’introduction d’une amine aliphatique en position 3 de la pyridazine, nous avons montré que cette réaction peut être réalisée aussi bien en