• Aucun résultat trouvé

La transition, comment ? Les obstacles et les freins à la transition vers la protection intégrée et les moyens de les surmonter, enseignements du projet GéDuPIC

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La transition, comment ? Les obstacles et les freins à la transition vers la protection intégrée et les moyens de les surmonter, enseignements du projet GéDuPIC"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02643319

https://hal.inrae.fr/hal-02643319

Submitted on 28 May 2020

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

La transition, comment ? Les obstacles et les freins à la transition vers la protection intégrée et les moyens de les

surmonter, enseignements du projet GéDuPIC

Claire Lamine

To cite this version:

Claire Lamine. La transition, comment ? Les obstacles et les freins à la transition vers la protection intégrée et les moyens de les surmonter, enseignements du projet GéDuPIC. Comptes Rendus de l’Académie d’Agriculture de France, Académie d’agriculture de France, 2011, 97 (2), pp.32-33. �hal- 02643319�

(2)

PROTECTION INTÉGRÉE DES CULTURES

________________________________________________________________________________________________

Copyright – Académie d’Agriculture de France – 2011. Séance du 4 mai. 1

LA TRANSITION, COMMENT ? LES OBSTACLES ET LES FREINS À LA TRANSITION VERS LA PROTECTION INTÉGRÉE ET LES MOYENS DE LES

SURMONTER, ENSEIGNEMENTS DU PROJET GéDuPIC.

par Claire Lamine1

Pourquoi, malgré la montée en puissance des enjeux environnementaux et leur traduction de plus en plus effective dans une « écologisation » des politiques publiques, que cela soit sur un mode incitatif ou, comme cela sera probablement de plus en plus le cas, sur un mode coercitif, n’est-ce encore qu’à la marge que les pratiques agricoles s’écologisent ? Nous nous interrogerons ici, sous un angle sociologique, sur la manière dont les possibilités de réduction des intrants, pourtant scientifiquement bien étayées et concrètement mises à l’épreuve par certains agriculteurs innovateurs, sont limitées par les effets de verrouillage dans le système agri-alimentaire, et sur les leviers possibles pour surmonter ces verrous.

Dans un premier temps, nous aborderons la manière dont peut se décliner la transition vers la PIC au niveau des agriculteurs. Nos travaux montrent que les trajectoires les plus robustes sont celles où les agriculteurs entrent progressivement dans la dynamique du changement et s’approprient des éléments d’innovation en les adaptant à leur situation particulière. Pour cela, les réseaux d’apprentissage jouent un rôle majeur, qu’ils soient animés par des conseillers ou plus informels. Nos études montrent aussi la contradiction entre la nature du changement technique au long des trajectoires d’agriculteurs, plutôt de type incrémental - les agriculteurs tendant à adapter à leur manière les propositions qui leur sont faites et à n’en retenir éventuellement que certaines composantes - et la nécessité de changements plus globaux pour parvenir à une redéfinition des systèmes. La PI, fondée sur des combinaisons de techniques à effets partiels, nécessite des stratégies de ‘reconfiguration systémique’ en rupture forte avec les pratiques passées, ce qui constitue un réel frein technique et psychologique. Comment alors ménager des transitions qui permettent de concilier la nécessaire progressivité du changement tout en donnant à voir le projet global ?

Dans un second temps, nous montrerons, par une approche socio-historique, comment au fil du temps s’est construite une trajectoire d’intensification impliquant progressivement un vaste ensemble d’acteurs à tous les niveaux des filières et dans les institutions concernées, et se

« verrouillant » progressivement, en empêchant certains retours en arrière du fait de l’interdépendance des acteurs, des institutions et des pratiques, et cela malgré les impasses qui peuvent caractériser cette trajectoire. L’analyse des positions des acteurs de la filière blé, coopératives et meuniers en termes d’arbitrages entre productivité et qualité dans leurs choix de variétés, montre les limites du levier variétal rencontrées dans la réalité. L’analyse des démarches de qualité mises en œuvre dans les filières blé-pain et pommes montre que ces dernières visent la traçabilité et la segmentation des marchés bien plus que la réduction d’intrants. Enfin, la valorisation des cultures de diversification liées à l’allongement des rotations en grandes cultures constitue pour les acteurs un point d’achoppement majeur. Cela pointe les questions de gouvernance et d’organisation des filières, sur lesquelles les cas de certaines démarches localisées

« alternatives » reliant les différents maillons du système offrent des pistes de réflexion.

En conclusion, nous aborderons les changements institutionnels qui pourraient soutenir une reconception des systèmes de production agricole et un engagement des agriculteurs sur la voie

1 INRA.

(3)

PROTECTION INTÉGRÉE DES CULTURES

________________________________________________________________________________________________

Copyright – Académie d’Agriculture de France – 2011. Séance du 4 mai. 2

d’une gestion écologique de la protection des cultures. Quelles modalités (obligation de résultat versus obligation de moyens) peuvent suivre les innovations institutionnelles, et quelle est leur propension à induire des changements de pratiques plus ou moins radicaux ? Comment faire que le changement soit perçu par les agriculteurs non pas comme une contrainte mais comme une opportunité ?

Références

Documents relatifs

Yves Charles Z ARKA (Sorbonne PC, Université Paris Descartes), Jean-Marc C ALLOIS (IRSTEA), Bertrand G UILLAUME (Université de Technologie de Troyes), Michel D EGOFFE

Un dossier spécial, consacré à la Transition énergétique, vous permettra de connaître notre engagement fort dans ce domaine, avec notamment l'élaboration de notre Plan Climat

Même l'« étranger proche », la CEI, semble devenir une préoccupation secondaire (comme le montre l'encombrant et potentiellement coûteux retour au bercail de la Biélorussie

L’échelle des coûts sur ces moyens de paiements est assez large et on part d’un virement SWIFT, peu coûteux (15€), jusqu’à un crédit documentaire, moyen de paiement le plus

- on prend en compte les impédances de H 2 dans le calcul de H 1 : on voit alors le montage comme un seul quadripôle (un seul filtre) et non une mise en cascade.. Cela est facile

Pour dépasser cette opposition stérile et esquisser une typologie des systèmes de contrôle ou de gouvernance, il nous semble intéressant de distinguer et de croiser deux

Les éleveurs font le lien entre une vache robuste et la valorisation des ressources fourragères (meilleure adaptation à un système basé sur l’herbe et longévité plus élevée

On peut donner à chacun selon sa production mais la répartition obtenue peut paraître injuste : Agecanonix retirera beaucoup moins que les autres d’une heure de travail.. Troisième