Caractérisation de quelques sols majeurs
de la Sologne centrale. Rôle des facteurs écologiques
dans la répartition et l’évolution des profils
Ildud GUELLEC Ildud GUELLEC
t-Bois-Tharigné-Fouillard,
F 377, rue du
Petit-Bois-Tharigné-Fouillard,
F 35510 CessonRésumé
L’objectif
de ce travail est de caractériser et depréciser
les schémas évolutifs des sols forestiersdéveloppés
sur la formation deSologne
et sur les sablessuperficiels
issus de sonremaniement au
quaternaire.
Troisgrands
milieux depédogenèse
ont étéproposés :
les milieux« secs », dans
lesquels
lavégétation joue
un rôle essentiel dans la différenciation et l’évolution des sols(podzolisation modérée),
les zoneshydromorphes
où sejuxtaposent
des solsmarqués
defaçon
croissante par le
lessivage, l’hydromorphie
ou ladégradation,
les milieux frais, caractérisés par des conditions de station (donnéesbiologiques, pédoclimat, matériau) spécifiques.
Les résultats
analytiques (critères chimiques
etbiochimiques)
réalisés sur un nombre de profilsrestreint mais
représentatif
confirment le diagnostic de lamacro-analyse
etjustifient
les coupuresbiophysiques
apportées au paysagesolognot.
Les associations forestières reflètent bien les conditions de milieu
qui prévalent
dans larégion,
de sorte que le
couple sol-végétation présente
un intérêtparticulier
dansl’optique
d’une cartogra-phie
des stations forestières.Mots clés : Caractérisation des sols, relations
sol-végétation
enSologne.
Introduction
Les études
globales
sur la nature et lagenèse
des solsdéveloppés
sursables,
enclimat
tempéré,
ne peuvent se référerqu’à
un nombre relativement limité de travauxscientifiques
d’ensemble(FOLKS
& RIECKFN,1956 ;
WUERMAN etal. , 1959 ;
AMERYCKX,1960 ; K UNDLER , 1961 ; DE
CONINCK &L ARUELLE , 1964 ;
JUSTE,1965 ;
COEN &P AWLUK
, 1966 ;
DE CONINCK &H ERBI LL ON , 1969 ; B UOL , 1973 ; ROBIN, 1979 ;
HER-BAUTS
, 1981 et
1982).
LaSologne, région
degrand
intérêtécologique,
a encore reçu peud’attention,
si l’onexcepte
le travail réalisé par le C.E.P.E. deMontpellier (GODRON, 1964).
Des rechercheslimitées, parfois
mêmeponctuelles,
ontcependant
étémenées et, dans certains secteurs de
Sologne
ou des zoneslimitrophes,
destypes pédogénétiques
ont été décrits ouanalysés (D UCHAUFOUR , 1948 ; HoREMANS, 1961 ; R
ICARDO
, 1971 ; AuBERT, 1974 ;
LELONC &P IC II, 1978 ; G UELLEC , 1980)
et desportions
de
l’espace
récemmentcartographiés (S TUDER
&SERVANT, 1981 ; S TUDER , 1983 ;
§DUPONT &
SERVANT, 1983 ; RACINEUX, 1983).
Les
profils inventoriés,
situés dans unerégion écoclimatique
relativement homo-gène,
neprésentent,
aupremier abord,
riend’exceptionnel,
mais lagrande
richesse enfaciès
géologiques
et surtout leurgrande
variabilitégéographique posent
unproblème spécifique d’analyse
du milieu.L’objectif
de cette étude est de caractériser les solsmajeurs
formés sur les matériaux sédimentaires meublesqui
constituent la formation deSologne
et les sables remaniés de surface et depréciser
les schémas évolutifs desprofils
et leur distribution dans le paysage.
1. Le cadre
géographique
Le domaine d’étude est centré sur la
Sologne
desétangs, plus particulièrement
surles communes de Nouan-le-Fuzelier et Salbris.
Les formes du relief sont
simples
et extrêmement ouvertes. Dans l’ensemble iln’y
a pas
d’opposition
fondamentaleplateau-vallée.
Les versantsrectilignes
biendéveloppés
sont rares, de même que les
plateaux réguliers.
Le secteur de Salbris est essentiellement
formé,
au Nord de la Sauldre, par unplateau
et unglacis légèrement
incliné vers le Sud-Ouest. La monotonie de ceplan,
oùs’emboîtent une série de terrasses, est rompue par la
banquette
sableuse de La Saulotqui
domine le Méant. AuSud,
le domaine des molles ondulations de sables altère l’uniformité des terrasses. Le relief est faiblement échancré par les ruisseaux du Coussin et du Naon. L’altitude ne varie que de 100 à 118 m.La zone de Nouan a un relief
plus
indécis. On a affaire à une sorte d’imbrication de paysages de faible étendue, d’échelle réduite. Le relief estplus morcelé, plus
serré,plus
varié etreprésente
le modelé type de laSologne
desétangs.
Le Nant et le Chalèsentaillent la couverture de surface mais les différences de niveau sont faibles
(<
15m).
2. Les méthodes
analytiques
2.1. Méthodes
appliquées
aux matériauxparentaux
- Analyse mécanique
dequelques
faciès sédimentairescaractéristiques
par tami- sage sous l’eau(fractions
0-5mm) ;
-
Analyse
totale pardosage
des éléments parspectrométrie d’absorption
ato-mique.
2.2. Méthodes réalisées secr les échantillons de sol
(fraction
0-2mrn)
- Granulométrie par destruction de la matière
organique
parl’hypochlorite
desodium,
mise ensuspension
desargiles
par action des résines Na+échangeuses
d’ions(B
URTIN
etal., 1972)
etprélèvement
à lapipette
Robinson des différentes fractions.- Forme des éléments
métalliques
0 Détermination des éléments
amorphes (Feo,
Alo,Mno).
Les
portions amorphes
des élémentsmétalliques correspondent
auxquantités expri-
mées en
p.
1 000 du métal extraites par le réactif de Tamm(oxalate
d’ammonium + acideoxalique pH 3,2).
. Détermination des éléments fibres
(Fed,
Ald,Mnd).
On utilise le réactif MrHan-JncxsoN
(1960) qui
combine unagent
réducteur(dithionite
desodium)
et unagent complexant (citrate
desodium) tamponné
àpti
7,5par le bicarbonate de sodium.
-
Minéralogie :
desdiffractogrammes -
X de la fraction fine ont été réalisés surles horizons A et B de trois
profils caractéristiques
des milieux depédogenèse distingués.
- Etude
chimique
ducomplexe
absorbant.Le
pH H 2 0
a été mesuré par méthodeélectrométrique
sur un ensemble sol/solution dans le rapport I /2.5. Les bases
échangeables
ont été déterminées selon la méthodeclassique
parpercolation
à l’acétate d’ammoniumtamponné
àpH
7. Lescations acides ont été extraits par le chlorure de
potassium
normal et dosés par un titrimètreautomatique (Tacussel
Urectron5) jusqu’à
unpH
limite de8,4.
La sommation des bases
échangeables
évaluées àpH
7 et des acidités donne lacapacité
totaled’échange
aupH
du sol(Te).
- Fractionnement de la matière
organique
etanalyse
descomplexes
organo- minéraux.a Etude des humus.
L’étude des substances
organiques
s’effectue par deuxtypes d’opérations :
- un fractionnement
physique
partamisage
sous l’eau des échantillons sur tamis de100, puis
50 p,m. La fraction 2 000-100 >m est recueillie sur filtrepesé,
la fraction 0-50 lim obtenue par
centrifugation
etséchage
à 45 °C. Le rapport de ces deuxphases précise
l’état de division etd’intégration
de la matièreorganique.
Par ailleurs, uneobservation de l’horizon
A,
à laloupe
binoculaire en lumière naturelle a étésystémati-
quementréalisée ;
- un fractionnement
chimique appliqué
sur laphase
fine(<
50)J L m).
visant àséparer
lescomposés organiques
du sol en fonction du mode de liaisonorgano-minéral qui
les caractérise. Les réactifs d’extractionemployés
successivement sont le tétraborate de sodiumtamponné
àpH
9,7, lepyrophosphate
de sodiumpH
9,8 etl’hydroxyde
desodium
pH
12. Deux extractions,respectivement
paragitation
de 1 et 1/2 heure, sonteffectuées en utilisant des
rapports
1 g de sol/100 ml de solution.L’adjonction
d’un acide(HCL
2N)
aux solutions d’extractionpermet
deséparer
les acides
fulviques (AF) qui
restent solubles et les acideshumiques (AH) qui précipitent
enpetits
flocons àpH
1,5.. Etude des
complexes organo-minéraux
Des extractions par le tétraborate et le
pyrophosphate
de sodium ont étéopérées
sur les horizons
A I
et les horizons de transition oudiagnostiques (sol global).
L’actionspécifique
des deux réactifsapparaît
dans lesquantités
de fer et d’aluminium libérées par les deux traitements.3. Le milieu
biophysique
3.1. L’enuironnement
géologique
Le territoire
solognot
est formé de terrainsdétritiques
tertiaires essentiellementburdigaliens
et helvétiens(GiGouT
et al.,1972 ; RnsrLUS, 1978) qui remplissent
unevaste cuvette
tectonique
forméependant
l’Eocène etl’Oligocène jusqu’à l’Aquitanien.
La formation de
Sologne
constitue un vaste ensembleglobalement
uniforme où alternent de manière discontinue horizontalement et verticalement de nombreux faciès sédimentaires(argile, argile
sableuse, sableargileux,
sable moyen etgrossier plus
oumoins pourvu en éléments
fins...)
dont legrain
moyen varielargement (de
0,18 à0,8
mm pour les matériauxanalysés
dans cetteétude).
Les sédimentss’organisent
enfaisceaux
argileux
ou sableux subhorizontaux ou, leplus
souvent inclinés(de
0 à 40p.
100).
La structure du corps sédimentaire seprésente
en lentilles de sables etd’argile qu’il
n’estrespectivement
paspossible
de corréler d’unpoint
à un autre. Enfait,
lagranulométrie
des facièspeut
varier brutalement sur de courtes distances.Ainsi,
la fraction 0-50 wm,qui
constitue un peu moins de 10 p. 100 des volumes réduits et de l’ordre de 19 p. 100 dans les domainesoxydés
duBurdigalien grossier (échantillon global),
s’élève àplus
de 30 p. 100 dans les stations l’Iéloignées parfois
dequelques
dizaines de mètres et
jusqu’à
74 p. 100 dans leBurdigalien argilo-limoneux prospecté
dans la même zone.
Un peu
partout
sur le territoiresolognot,
on constate laprésence,
au-dessus dessables brun orange ou
jaune
orange rubéfiés du sommet de la formation deSologne,
desables moyens ou
grossiers gris beige
àbeige, feldspathiques,
accumulés sur 1 ou 2 md’épaisseur,
rarementplus.
Cette couverture,qui
masqueplus
ou moinscomplètement
les sables et
argiles
du corps sédimentairesolognot,
occupe degrandes surfaces,
enparticulier
à Nouan-le-Fuzelier. Sacaractéristique
essentielle est de montrer unmélange
intime de toutes les fractions
granulométriques (LE H OUEROU , 1961)
cequi
est lamarque d’un
brassage important
par lesagents périglaciaires.
Ces sables remaniés(« sables morts »),
de consistancefriable,
sont essentiellement des sables moyens etgrossiers (chaque
fractionreprésente
engénéral
un peuplus
de 30 p. 100 de l’ensemble del’échantillon).
Les sables trèsgrossiers
sont nettement minoritaires(10
p.100)
demême que les sables fins et très fins. La teneur vraiment très faible en limons et en
argile (L’ensemble
de ces deux fractions avoisinent 10 p.100),
laquasi-absence
degraviers
et de cailloux sont les autres caractèresmajeurs
de ces faciès remaniés.Ces matériaux se caractérisent par la
grande
abondance dequartz
et par laprésence
dequantités
nonnégligeables
defeldspaths potassiques (orthose, microcline)
et les
analyses chimiques (cf.
tabl.1)
révèlent une roche très acide(on
notetoujours plus
de 70 p. 100 desilice),
extrêmement pauvre enbases,
bien pourvue enpotassium
et surtout en aluminium. Les
pourcentages
de fer tombent à des valeurs très basses dans les sables remaniés. Parailleurs,
ces faciès renferment des micro-éléments et des éléments traces enquantités
variables. Des carences existent pour lebore,
lemolyb- dène,
le cuivre et lemanganèse.
Lesproportions
dezirconium,
d’acidephosphorique
etsurtout de
baryum
sont au contraire relativementimportantes (G UELLEC , 1982).
(1) Le type de sédiment rencontré dans ces stations sensiblement plus riche en argile et en limons que le
Burdigalien grossier semble, dans certaines conditions hydrodynamiques, favoriser les processus de planosolisa-
tion.
Au
total,
l’existence de nombreux faciès sédimentaires aux caractèresintrinsèques
différentiels
(granulométrie,
teneur en minéraux facilement altérables, densité, couleur,cortège minéralogique)
et leurgrande
variabilité dans un cadrespatial
limité d’unepart,
lapaléopédogenèse
et le travail de l’érosion différentiellequi
se sont exercés durant lequaternaire,
d’autrepart,
contribuent àmultiplier
les modèlesmorphopédologiques (dôme
sableux,banquette
et bourrelet alluviaux,glacis,
croupe, terrasse, versantsplus
ou moins
réguliers, dépressions
ouvertes,placage
sableuxplus
ou moins bien conservé,colluvions...).
La richesse en nuancesédaphiques
démontre l’intérêt depouvoir
calibrerles matériaux
répertoriés
et depréciser
leurzonéographie
dans le districtécologique
considéré.
3.2. Les
caractéristiques climatiques
Le
régime macroclimatique,
de typeocéanique dégradé,
est sensiblementperturbé
par les facteurs stationnels
(matériau, topographie, végétation).
Les donnéespédoclima- tiques opposent significativement
troisgrands
milieuxbiophysiques :
milieuxfrais,
milieux secs et zones
hydromorphes.
Dans les zones
hydromorphes.
froides et lentes à seréchauffer,
le rôle «hydrogé- nétique
de la nappeapparaît
fondamental et les variations de l’économie en eau(durée d’engorgement, présence
ou non d’unepériode sèche,
contrastesaisonnier)
sontun facteur de différenciation
pédologique majeur.
Dans les milieux « secs », le fait essentiel est l’existence d’une
période
de dessicca- tionprononcée
desprofils
et,plus particulièrement,
des horizons desurface, qui
estfavorisée
(lande
boisée ou bétulaie ouverte àéricacées)
ou, aucontraire, quelque
peu atténuée(formations
à mousses ou àlichens,
futaies derésineux)
par lavégétation.
Lepouvoir évaporant
de l’air y est très élevé en été et lesamplitudes
diurnes de latempérature
du solimportantes.
C’est surtout le cas à Salbris oùpeuvent
exister despériodes
« sub-sèches » de l’ordre de 60jours (G AUSSEN , 1955).
Les sols sains ou
légèrement
affectés parl’h y dromorphie qui
sedéveloppent
lelong
des versants ou dans les
parties
basses de latopographie, reçoivent,
enquelque
sorte,un
surplus
deprécipitations
par ruissellement ou écoulement latéral et conservent uneréserve en eau satisfaisante tout au
long
de l’année d’autant que cesbiotopes
sontgénéralement ombragés (formations
de feuillusplus
ou moinsfermées)
et mieux abrités.Les milieux frais, de caractère intermédiaire,
qui
se forment dans une couverturepédologique
relativement limitée(! 1 m),
ne connaissent pas les contrastes microclima-tiques
brutauxqui
caractérisent les zoneshydromorphes
et les milieux « secs » au coursde l’année.
3.3. Le rôle de la
végétation
La forêt de feuillus,
plus précisément
la chênaieacidiphile (Quercion occidentale) qui représente probablement
lavégétation climacique
de laSologne (Banurv-B!aNC!ueT,
1967)
a étéprofondément
modifiée et, engrande partie,
détruite par l’homme.La chênaie
acidiphile typique
n’existe effectivementqu’à
l’état de lambeaux et le Chêne(Quercus ro6ur, Quercus
petraea,Quercus pyrenaica)
ne formeguère plus
que despetits
massifs ou desfranges
étroites s’échelonnant lelong
des vallons et vallées. Leplus
souvent, on rencontre des formationsplus
ou moinsdégradées _
chênaie claire,chênaie à canche, chênaie
à fougère-aigle,
à Ericacées, àmolinie,
ou à un stadeplus
avancé la chênaie-bétulaie.
Le Bouleau
(Belula
verrucosa, Bemlapubescens)
est un très bonpionnier qui
abeaucoup
colonisé les domainestrop
secs ou trop humides en évolution. Plusieurstypes
sont à
signaler :
variantes à Ericacées. à lichens(milieux
« secs»),
à ronces etgraminées,
à mousses, à molinie(zones hydromorphes),
àfougère-aigle,
àgraminées (milieux frais).
Cette essence forestière seprésente généralement
en association avec le chêne, lepin,
lechâtaignier
et, dans les facièsplus
humides, le saule, le tremble,l’aulne,
essentiellement sous forme de taillis sous futaie ou debosquets (bétulaies
àlichens...)
mais aussi de futaies de belle venue(certaines
bétulaies àfougère-aigle).
Les résineux
(essentiellement
Pin us laricio, Pinuss vlvestris,
et aussi Pinus sfrobiis, Pinuspinaster, Pseudotsuga Dou g l asii.
Abiesnlba,
Abiesgrandis,
Abies Nordinanan-nia... )
couvrent degrandes
surfaces et dominent deplus
enplus
les futaies deSologne.
Cependant,
le trait leplus frappant
du paysagesolognot
est laprésence
de landes àEricacées
(Calluna vulgaris,
EricacinereaJ,
enrégression,
et surtout de landes boisées émaillées debouleaux,
depins
et de chênes.4. Les
profils
d’étudesLes
profils
lesplus caractéristiques
dechaque
milieu depédogenèse
ont étésélectionnés en vue d’un
diagnostic approfondi.
Ce sont deux sols bruns ocreux(milieux
« secs
»),
un sol brunmésotrophe
et un sol brun acide affecté par des processus encore discrets delessivage
et de marmorisation(milieux frais),
un sol lessivéhydromorphe
planosolique
et un sol lessivéhydromorphe podzolique (zones hydromorphes).
Les
séquences pédogénétiques
que l’onenregistre
enSologne
et les groupementsvégétaux qui
leur sont associésdéterminent,
avec les conditionsphysiographiques,
unpaysage
caractéristique.
5. Caractérisation de la couverture
pédologique.
Critères de différenciation 5.1. Critères texturauxUn caractère
spécifique
desprofils développés
en milieuhydromorphe
est laprésence
enprofondeur
d’un horizonargillique
ou d’un substrat relativementimperméa-
ble
(lit argileux
ousablo-argileux,
terrasse,paléosol).
Le matériau, laconfiguration
dutoit
géologique
et latopographie conjuguent
leurs effets pour créer des modèlespédogénétiques plus
ou moinstypés.
Le sol lessivé
hydromorphe
se caractérise par des teneurs en limonsdéjà impor-
tantes, de l’ordre de 20 à 24 p.
100,
vu le contexte sableux de ces milieux(cf.
tabl.2).
Le
rapport limon/argile
avoisine oudépasse
3 dans les niveauxsupérieurs.
Lerapport
limonfin/argile
se situe entre1,85
et 2. Le faitmajeur
est la discontinuité texturale relativement brutalequi
existe entre les horizons A et B : l’indice d’entraînement apparent del’argile
est de l’ordre de3,9,
cequi
traduit un transfertimportant.
Dans le sol lessivé
hydromorphe podzolique,
lesquantités
de sables sont très élevées dans tous leshorizons,
de l’ordre de 68 p. 100 enBtg (contre
un peu moins de52 p. 100 dans le
profil précédent)
et de 79 p. 100 en A21(contre
69 p.100)
et ils’agit
surtout de sables
grossiers.
Lepourcentage
de limons se situe autour de 15 à 18 p. 100.On observe un
départ important d’argile
des horizons A et une concentration en B : l’indice d’entraînement apparent(Maxi
B/MiniA21)
estégal
à 3,4.Les différences
granulométriques qui
existent entre ces deuxprofils correspondent
aussi à des différences de matériau
parental,
sableargileux
dans un cas(matériau 6),
sable
grossier
dans l’autre(matériau
3 et4).
Mécaniquement,
les milieux « secss’opposent
totalement aux zoneshydro- morphes.
Les élémentsgrossiers
deviennentlargement prédominants :
on y dénoteplus
de 80 p. 100 de sables dans les horizons B et
parfois jusqu’à
95 p. 100 en B/C. Le caractèrefrappant
est lapauvreté
extrême enargile,
enparticulier
à Nouan-le-Fuzelier où les teneurs en B avoisinent 2,5 p. 100. Il est à noter que lelessivage
n’a pas deprise
sur ce type de formation ou reste un processus tout à fait secondaire.Les sables remaniés des milieux
frais s’apparentent
à ceux des milieux secs, mais dans certainessituations,
un processus de colluvionnement a enrichi le matériau enargile (X
1.7 en B dans desexemples étudiés)
ou en limons(X 1.6).
En outre, lapart
des sablesgrossiers
est,comparativement
aux sablesfins,
sensiblement moins consé-quente.
5.2. Le
complexe
absorbantLes bases
échangeables
La
garniture ionique
ducomplexe
est fonction des conditions de station(nature
dumatériau en
particulier)
et dutype
depédogenèse.
Lesprofils
affectés par lapodzolisa-
tion ou la
dégradation
sont lesplus
désaturés. Le calcium constitue l’élémentmajeur
ducomplexe
mais les rapportsCa/Mg
et même Ca/K sont, dans laplupart
des cas, unpeu faibles.
Un
changement s’opère
dans le rapportquantitatif
des cationsbasiques
lelong
desprofils.
Plusparticulièrement,
l’évolution du rapportCa/Mg sépare
fondamentalement les zoneshydromorphes
d’unepart,
les milieux frais et « secs » d’autrepart.
C’est ainsi que dans les stationshydromorphes
seproduit
un accroissement en valeur relativeconséquent
de l’ionMg’ +
enprofondeur.
Ce processus est peuperceptible
dans le sol lessivéhydromorphe planosolique
où lerapport Ca/Mg
passe de4,8
à3,6
enBtg,
maisil devient
prépondérant
dans le sol lessivéhydromorphe podzolique
où cerapport, égal
à 5,5 dans l’horizon de surface, diminue
régulièrement
lelong
duprofil puis
chute enA23g (2,1)
et enBtg (1,9), qui
sont les niveaux actuellement lesplus
affectés par ladégradation.
Au contraire, lerapport Ca/Mg
offre unedynamique
tout à fait différenteen milieu « sec », où on
enregistre
uneaugmentation graduelle
de ce rapport de hauten bas des
profils,
et en milieu frais, où lesproportions
relatives de ces deux éléments restent à peuprès identiques
lelong
desprofils.
Lapart
dumagnésium
est en valeurrelative sensiblement
plus
forte dans ces stations de bas de versants(Ca/Mg ! 3,5).
Le.s acidités
d’échange
Les cations acides
échangeables AI-&dquo;
et H+gouvernent,
par leurimportance,
ledegré
d’insaturation ducomplexe
etl’agressivité
des solutions du sol.Dans les zones
hydromorphes,
les taux d’aciditéd’échange (A e /T e )
sontmaxima,
eten outre
parfois (sols hydromorphes dégradés)
très élevés(> 60
p.100),
dans leshorizons
superficiels
et diminuentprogressivement
lelong
duprofil
ou brutalementen B.
En milieu sec, les maxima d’acidité se situent dans les horizons minéraux et,
plus précisément,
en BI ou en AlBh où les tauxdépassent
leplus
souvent 60 p. 100. Unminimum peu accusé
apparaît
dans l’horizon de surface ou en B/C.Dans les milieux frais, l’acidité
d’échange, qui
restemoyennement
élevée(<
50 p.100), augmente
franchement de haut en bas desprofils.
Un maximum bienmarqué
sesitue dans les horizons B.
L’aluminium
(A1;+, polymères hydroxy-AI)
est le cation acideprédominant
danstoutes les stations, mais le
potentiel protonique
différencie bien letype
depédogenèse
en milieu sain : les protons
échangeables, qui
sont peureprésentés
dans les sols brunifiés à humusbiologiquement
actif detype
mull ou mull-moder(H’ #
5 p.100),
deviennent très abondants dans les sols brunifiés
podzoliques
et lesrapports H+ / AI 3 + , qui
varient de 0,62(Salbris)
à0,85 (Nouan)
enAl,
rendentcompte
del’agressivité
desacides
organiques.
5.3. Les
oxydes
L’analyse
des formes du fer et de l’aluminium et leur distribution verticale envaleur absolue et par
rapport
àl’argile permettent
depréciser
le type et ledegré
del’altération
pédochimique
dans les différentes zones échantillonnées.Les zones
hydromorphes
L’ambiance
physico-chimique qui prévaut
dans ce milieu et l’action de la matièreorganique
déclenchent un certain nombre de mécanismes(changement
d’étatphysique,
sursaturation
hydrique,
mobilisation et redistribution des élémentsmétalliques
au seindu
profil,
chéluviation, élimination desbases...) qui
conduisent à un résultatd’expres-
sion
morphologique plus
ou moinscomparable.
Dans les
profils types
inventoriés, le rapportFedlargile
augmente brutalement enBtg (cf.
tabl.4).
Les maxima et les minima de ce rapport sont aussi les maxima et minima de fer libre, cequi
tend à démontrer lamigration séparée
des deux éléments,le fer
précédant l’argile.
Les indices d’entraînement du fer sont effectivement nettementsupérieurs
à ceux del’argile (cf. fig. 1).
Cesindices, qui
semblent énormes(16
pour le sol lessivéhydromorphe planosolique,
21 pour le sol lessivéhydromorphe podzolique),
laissent supposer l’existence d’un
apport
latéral dans les horizons deprofondeur
ou biend’un processus
d’appauvrissement
dans les niveaux desurface, qui ajouteraient
leurseffets au
lessivage
ou à ladégradation.
Un autre trait
caractéristique
dans ces sols est la diminutionplus
ou moinsprogressive
des rapports FeolFed de la,surface
ver.s la base desprofils.
Ce fait oppose totalement cesprofils
aux sols non influencés par une nappequi
sedéveloppe
dans lessables remaniés. Les valeurs rencontrées dans les horizons
superficiels (! 0,5)
tradui-sent l’abondance des formes
amorphes. L’hydromorphie semi-permanente qui
caracté-rise ces sols et la richesse en carbone
(on
note encore 1,25 p. 100 de matièreorganique
à
plus
de 50 cm dans le sol lessivéhydromorphe podzolique)
retardent ouempêchent
levieillissement des
oxydes
de fer(B LUME
& ScHwEaTMnNN,1969).
Les chiffres observés dans les horizons illuviaux(< 0,35) signifient
que lesoxydes
ethydroxydes
de fercristallisés
prédominent
nettement. Ce fait estprobablement,
pour une part, à mettreen relation avec un
phénomène
d’illuviationd’argile
et de fer évolué, cristallin étroite- mentassociés,
antérieure à l’installation de la nappe dans la tranchesupérieure
duprofil
et à l’accentuation dulessivage.
L’aluminium ne s’accumule pas comme le fer, ce
qui
est dans l’ordre des choses.Le
rapport Ald/argile, qui peut
constituer un indice d’altération desargiles,
reste trèsbas et du même ordre de
grandeur
de haut en bas desprofils.
Le rapport Alo/Ald semble traduire, mais de manièrebeaucoup
moinsexprimée,
uncomportement
de l’aluminiumcomparable
à celui du fer.Les milieux « secs »
Le caractère dominant des sols forestiers installés sur interfluves sableux est
l’augntentation parfois
sensible des rapports FeolFed et AlolAld des horizons desurface
vers la
profondeur.
C’estplus
net pourl’intergrade podzolique (sol
brunocreux)
de Nouan-le-Fuzelier, où un maximum relatif bienmarqué apparaît
pour Feo/Fed en BIet B2, que pour le
profil
observé sur la «banquette
» alluviale de Salbris où un processus delessivage
modéré aprécédé
lapodzolisation ménagée qui
oriente actuelle- ment l’évolution de ceprofil.
Les
rapports Fed/argile
etAld/argile présentent
une fonctionanalogue qui
montreun maximurn relativement bien
perceptible
dans les horizoru B.Cette double information traduit une redistribution du fer et de l’aluminium
ménagée
au sein desprofils
ettémoigne
d’unepodzolisation
commençante dans cessols.
Ce type d’évolution est
également
mis en évidence par lerapport
Feo/Aloqui présente
un maximummarqué
dans les horizonsdiagnostiques
Al Bh et A2 Bh.Les milieux
frais
Dans le sol brun
mésotrophe,
le fer libéré par l’altération a tendance à rester surplace,
dans sa zone deformation,
et à s’associer avecl’argile.
L’indice d’entraînement que l’onenregistre (I f ,
=1,3),
vraiment très faibles’explique probablement
par unelégère dispersion d’argile
durant de courtespériodes
réductrices au cours de l’année.Un mouvement de fer
(I f ,
=2!8)
etd’argile (la
=1.4) s’opère
dans le sol brun faiblement lessivé. Les conditions de station favorisent dans cetype
une amorce d’altération du matériaupédologique. L’hydromorphie modérée, qui provient
de lacirculation
imparfaite
des eaux au-dessus d’un substratumimperméable (burdigalien)
affecte la base du
pédon.
Par ailleurs, desphénomènes
demicrogleyification
encorediscrets
qui
seproduisent
au cours de l’année ont tendance à «dégrader
» les horizonssuperfiiciels,
mais l’activitébiologique
reste très satisfaisante.Le fer
amorphe augmente
sensiblement vers la base duprofil
et le maximum defer arnorphe
coürcide avec le maximum du rapport FeolFed. Ce faitpeut s’expliquer
d’unepart
par un taux élevé de libération du fer en B et Cqui
intervient dans un matériel acide, d’autrepart
par unemigration préférentielle
desamorphes
enprofondeur.
Le rapport AlolAld augrrrente nettement dans les horizons B, ce
qui
comme pour le fer,indique
l’abondance des formesamorphes.
Les rapports
Fedlargile
etAld / argile
restent .sensiblement constants dans ces sols.5.4. Les critères
biochimiques
Nous avons cherché à inventorier les types d’humus
( 2 ), prafil
parprofil,
et àpréciser
la nature et le rôle descomplexes organo-minéraux.
5.41. La matière
organique
En milieu frais, la forêt feuillue induit la formation d’un humus
biologiquement
actif
(C/N % 16),
aéré et bien structuré.L’horizon A montre, en lumière naturelle, une matière
organique
fine abondante,éparpillée
dans la masse minérale sous forme d’une multitude de boulettes fécales noires accolées auxgrains
dequartz
et aux minéraux colorés.L’assemblage s’organise
en
petits agrégats disposés
defaçon
très lâche les uns parrapport
aux autres. Les débrisvégétaux, micro-fragmentés,
sont enquantité
limitées.Le rapport des fractions fines et
grossières (Carbone
F < 50f1.m/Carbone
F > (00
f1.m) dépasse toujours
l’unité et reste inférieur à 1,5.La
plus grande partie
du carbone(plus
des3/4)
reste inextractible : les huminesprédominent largement
dans ce type d’humus(cf.
tabl.5).
Le tétraborate de sodium et la soude exercent unpouvoir complexant
sensiblementéquivalent (#
40 p. 100 du carboneextrait).
Les acidesfulviques l’emportent
nettement sur les acideshumiques (AF/AH > 2).
Dans les milieux « secs », la couverture
végétale
acidifiante donne naissance à desdysmoders
souvent minces(de
l’ordre de 5 ou 6cm)
ou, à un stadeplus
évolué, à desmors sensiblement
plus épais (>
10cm).
L’accumulation de restesvégétaux
à la surfacedu sol et le C/N très élevé
( ? 24)
que l’onenregistre
en AIindiquent
unequalité édaphique
de ces stations nettement moins bonne. Ces humus déclenchent desphéno-
mènes de
micro-podzolisation.
L’horizon Al est
composé
de matièreorganique
fraîche intensémentfragmentée
etde constituants
végétaux
fortementaltérés,
en voie de transformation avancée,«
piquetés
» demultiples
cristaux dequartz.
On observe par endroits desplages
dematière fine
aggrégée.
La
majorité
du carbone estrépartie
dans la fractionsupérieure
à 100 f1. m. Lesrapports Carbone F < 50
f 1.m/Carbone
F > 100 f1.m restenttoujours
inférieurs à l’unitéet tendent vers 0,5.
!
(2) De manière à caractériser les humus, nous avons été amenés à multiplier les échantillons dans chaque
milieu considéré.
Les taux d’extraction obtenus avec le tétraborate et la soude sont très élevés, mais l’action de ce dernier réactif
prime,
d’autantplus
nettement que le ralentissement de l’activitébiologique
estplus prononcé.
Les carbones extractible et inextractible ont tendance à s’«équilibrer
», les humines restantcependant majoritaires.
Lesrapports
AF/AH avoisinent 0,8 dans les deux sols bruns ocreux, cequi
traduit lamigration
desacides
fulviques
dans les horizons deprofondeur.
Dans les zones
hydromorphes,
l’action de la nappe provoque la formation de variantes de typehydromoder
ethydromor.
Le faitmarquant
réside dansl’importance
de la matière fine : le
rapport
Carbone F < 50 p, m/Carbone F > 100 jjLmdépasse toujours
1,5 en Al et tend vers 2. Cerapport
sembleaugmenter
avec l’intensité del’hydromorphie.
Dans
l’hydromoder
coexistent une matièreorganique
fraîche, intensémentfragmen-
tée, très abondante, disséminée dans la masse
minérale,
des débrisvégétaux
fortementaltérés
piquetés
demultiples paillettes
dequartz
et de nombreuses bouletteshumiques
noir foncé isolées dans le
squelette
minéral.L’hydromor
se caractérise par unsystème d’assemblage
où sejuxtaposent
desgrains
minéraux, des boulettes fécales et de la matière fine. L’ensemble matièreorganique-matière
minéraleapparaît plus compact
et les espaces créés par le moded’organisation
du matériau semblenttrop
limités pour que se réalisent une activité de la faune et une circulation de l’air et de l’eau satisfaisantes.Le tétraborate constitue un agent
complexant
trèsefficace, capable
de solubiliser 35 p. 100 du carbone de l’échantillon en Al. Autotal,
les trois réactifs utilisés successivement extraientplus
de 50 p. 100 du carbone. Les acidesfulviques,
résistants à labiodégradation, migrent
enprofondeur,
enparticulier
dans le sol lessivéhydro- morphe podzolique
où lerapport
AF/AHégal
à0,6
en AI remonte sensiblement enA21
(1,25).
TABLEAU 6
5.42. Les
complexes organo-mirréraux
Le
degré
decomplexation
du fer et de l’aluminium par lesligands organiques
estun bon indice de
podzolisation
commençante. La tendancegénérale
dans lesprofils
étudiés va dans le sens d’un accroissement des formes
organo-complexées
dans leshorizons
diagnostiques
des sols bruns acides aux sols bruns ocreux. Un constatanalogue
peut être fait pour les sols lessivéshydromorphes :
ledegré
deséquestration
deséléments
métalliques
s’accentue dans lesprofils
affectés par ladégradation
ou lapodzolisation.
Dans les sols brunifiés
qui
sedéveloppent
dans les milieux frais, les indicespédogénétiques qualitatifs (cf.
tabl.6)
restent faibles(< 0,5).
Cesrapports
et,plus spécialement
Alt/Ald etAlt/Alp,
s’élèvent sensiblement dans les solsmarqués
par lapodzolisation
modérée en milieu « sec ». Dans les zoneshydromorphes,
lesquantités organo-complexées
semblentimportantes,
surtout pour l’aluminium.6. Caractérisation des
séquences
évolutivesspécifique
dechaque
milieuet mode de
répartition
des sols dans le paysageLes
profils répertoriés
dans les troisgrands
milieuxbiophysiques
varient, enfonction des conditions de station, à l’intérieur d’une
séquence pédogénétique
caracté-ristique depuis
desprofils stables,
peudifférenciés,
enéquilibre
avec les facteursédaphoclimatiques
vers des solsmarqués
defaçon
croissante parl’acidification,
lapodzolisation, l’hydromorphie
ou ladégradation.
6.1. Les zones
hydron:orphes
La
géométrie
des corps sédimentaires et leur extension conditionnent étroitement larépartition
des sols influencés parl’hydromorphie.
Lagrande
variabilitépédologique
estdue à la
grande
diversité des facteurs stationnels(caractéristiques
de matériau, microto-pographie, importance
de la couverturepédologique, dynamique
de la nappe etpédocli- mat) qui multiplie
les processuspédogénétiques
et les modèles évolutifs(lessivage, hydromorphie, planosolisation, glossification, dégradation, aliotisation, podzolisation).
La distribution
spatiale
desgroupements végétaux (bétulaie
à mousses etgermandrée,
bétulaie à chèvrefeuille, ronces et mousses, bétulaie-saulaie-chênaie à ronces, mousses et
joncs...)
reflète bien les nuancespédogénétiques :
leséquilibres sol-végétation correspondent globalement
à desparaclimax
stationnels.Les sols
qui
sedéveloppent
dans les zoneshydromorphes,
outre les variantespseudogley (modal, podzolique
ouplanosolique)
etgley (alluviaux,
rarement humi-ques), s’intègrent
dans la sériation évolutive suivante : sol brun lessivé ! sol lessivéplareosoligue
- sol lessivéglossique
-j sol lessivépodzolique
-! soldégradé hydro- morphe.
Sur unplan minéralogique,
lesargiles
lesplus caractéristiques
sont, en dehorsdes
micas,
lessmectites,
lakaolinite,
lavermiculite,
et lalépidocrocite.
Ces sols