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ETUDE DE LA FILIERE VIANDE DE BROUSSE DANS LA FORET CLASSEE DE LA LAMA

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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---

ECOLE POLYTECHNIQUE D`ABOMEY CALAVI (EPAC)

---

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (DGEn) ---

OPTION : Aménagement et Protection de l’Environnement ---

RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME

ETUDE DE LA FILIER VIANDE DE BROUSSE DANS LA FORET CLASSEE DE LA LAMA

9

ème

promotion

Co-Superviseur Ir. Abdel-Aziz BELLO Chef Unité Reboisement de

l’ONAB Superviseur

Dr. Jacques Boco ADJAKPA

Maître de conférences des universités CAMES Enseignant-Chercheur au DGEn/EPAC/UAC

Réalisé Par : DJAGOUN Joel

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Dédicace

A mes parents, Vous qui n’avez jamais cessé de m’apporter les soutiens et affections aux prix de multiples prières et sacrifices pour la réussite des études de vos enfants, trouvez à travers ce travail l’heureux aboutissement de vos efforts.

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Remerciements

Le travail ici réalisé n’aurait connu son aboutissement sans le soutien d’un certain nombre de personnes. Il convient donc de façon conséquente que nous exprimions notre profonde gratitude à tous ceux qui ont concouru à l’exécution de cette tâche. Je décerne particulièrement un satisfécit à :

 Mon superviseur Docteur Jacques Boco ADJAKPA, Maitre de conférences des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l`EPAC, qui a bien voulu diriger les travaux concourant à la réalisation du présent document

 Mon Co-superviseur l’Ingénieur Abdel-Aziz Bello, Chef de l’Unité Reboisement de la Direction Technique de l’Office National du Bois (ONAB)

 Mon Professeur Daniel C. CHOUGOUROU, Maitre de conférences des Universités (CAMES) et Enseignant Chercheur à l’EPAC/UAC pour votre soutien

 Docteur Sylvestre DJAGOUN Enseignant-Chercheur à la FSA

 Monsieur Paul TOUNDO Chef Division de Planification Inventaire et Contrôle de l’office national du bois

 Tous mes amis et camarades de la 9ème promotion du département de Génie de l’Environnement (GEn) en souvenir des joies et des instants de déboire qu’ensemble nous avons partagé ;

Je remercie aussi tous ceux dont les noms ne figurent pas sur cette liste pour l’aide et l’assistance portée d’une manière ou d’une autre.

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Table des matières

Dédicace ... i

Remerciements ... ii

Liste des sigles et acronymes ... vi

Liste des figures ... vi

Résume ... viii

Abstract ... ix

1-Introduction ... 1

1.1-Problématique et justification ... 2

1.2 Justification du choix de lieu de stage ... 3

1.3-OBJECTIFS ... 3

1.3.1-Objectif général ... 3

1.3.1-Objectifs spécifiques ... 3

1.3.2- Hypothèses de recherche ... 4

2-Milieu d’étude... 5

2.1- Situation géographique et administrative de la Forêt classée de la Lama ... 6

2.2-Climat ... 8

2.3- Géologie et Sols ... 8

2.4- Végétation ... 9

2.4.1. Végétation naturelle ... 9

2.4.2- Plantations forestières ... 10

2.5- Faune du noyau central de la forêt classée de la Lama ... 11

2.5.1- Mammifères ... 11

2.5.2- Oiseaux ... 12

2.5.3- Reptiles et Amphibiens ... 12

2.5.4- Poissons ... 12

2.5.5- Insectes ... 12

(5)

3-MATERIEL ET METHODE... 16

3.1.1-Matériel utilisé ... 17

3.1.2-Observation de la faune et utilisation du GPS dans la forêt classée de Lama ... 17

3.1.3-Observation des différentes viandes de brousse vendue sur le marché ... 17

3.1.4-Identification des formes de chasse et les types d’espèces chassées dans la forêt classée de la Lama ... 17

3.1.5- Hiérarchisation des problèmes recensés auprès des différents acteurs intervenant dans la filière ... 18

4-Résultats et Discussion ... 19

4.1-Etat de la filière selon les enquêtes ... 20

4.2-Organisation de la filière ... 21

4.3-Les mesures de protection mise en œuvre par l’office national du bois ... 22

4.4-Filière viande de brousse : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ... 23

4.5-Problèmes liés à la gestion des ressources fauniques de la forêt de la Lama ... 24

4.6-Hiérarchisation des différents problèmes identifiés ... 25

4.7- Analyse des travaux de recherche ... 26

4.7.1- Commercialisation à l'échelle ethnique de la viande de brousse ... 26

4.7.2-Perception des populations locales sur l'abondance des espèces à l’intérieure de la Lama ... 26

4.7.3-Espèces menacées de disparition dans la Lama selon la perception locale ... 27

4.7.4-Identification des différentes formes de vente des espèces commercialisées ... 28

4.7.5-Les différents types d’acteurs intervenant dans la filière viande de brousse ... 29

4.7.6- Différentes méthodes de capture des espèces fauniques... 30

4.7.7- Cartographie des différents lieux de chasse dans la forêt de la Lama ... 30

4.7.8- Détermination de l’importance socio-économique de la filière viande de brousse au Bénin ... 32

4.8. Discussion ... 33

Conclusion ... 35

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Référence bibliographiques ... 36 Annexe ... 40

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Liste des sigles et acronymes GPS : Global Position System

ONAB : Office National du Bois

EPAC : Ecole Polytechnie d’Abomey Calavi GEN : Génie de l’Environnement

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature NC : Noyau Central

SNAFOR : Société Nationale pour le Développement Forestier FSA : Faculté des Sciences Agronomique

UAC : Université d’Abomey-Calavi

SWOT: Strenghts-Weakness-Opportunities-Threats

Liste des figures

Figure 1: La Forêt Classée de la Lama dans le bas-Bénin ... 7 Figure 2: Point d’observation de quelques espèces de faune dans le noyau central en 2010 .. 14 Figure 3: Organisation de la filière « viande de brousse » dans la forêt classée de la Lama ... 22 Figure 4: Hiérarchisation des principaux problèmes ... 25 Figure 5: Préférence dans la commercialisation des espèces de viande de brousse à l'échelle ethnie ... 26 Figure 6: Abondance des espèces de viande de brousse dans la Lama selon la perception des populations locales ... 27 Figure 7: Espèces menacées de disparition selon la perception des populations locales ... 28 Figure 8: Préférence sur les formes de vente de la viande de brousse ... 29 Figure 9: Types de clients s'approvisionnant sur les marchés de vente de la viande de brousse ... 30 Figure 10: Les différentes méthodes de capture des espèces dans la forêt de la Lama ... 30 Figure 11: Carte de répartition des zones potentielles de chasse dans la Forêt de la Lama .... 31

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Liste des tableaux

Tableau 1: Matrice d’analyse FFOM ou SWOT... 23 Tableau 2 : Le poids des espèces en fonction de leurs prix ... 32

Liste des photos

Photo 1: Gibier de Cephalophus monticola abattu par un chasseur... 20 Photo 2: Fusils d’un chasseur ... 21 Photo3 :Viande de Thryonomys swinderianus prêt à être fumée ... 21

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Résume

La forêt classée de la Lama possède une diversité faunique assez remarquable qui constitue pour la population locale une source de protéine et de revenus. En effet, l’office en charge de cette ressource n’étant pas spécialisé dans la conservation de la biodiversité, la chasse y est organisée, à travers un circuit informel malgré les règlements qui régissent la forêt. La protection dont elle a bénéficié porte à lui conférer un potentiel non négligeable de diversité d’espèces. Une étude a été faite sur la filière viandes de brousse dans la forêt classée de la Lama. Des enquêtes ont été faites sur 89 personnes dans le but de comprendre comment s’organise les différentes activités qui interviennent dans la vente de ses espèces fauniques.

L’étude a permis de diagnostiquer le dynamise du secteur, les activités menées, les produits qui découlent de ces activités, les atouts, les faiblesses, les opportunités et les menaces du sur la vente de ses espèces fauniques. Les résultats ont montré que le problème de braconnage est le phénomène prioritaire de diminution des espèces à l’intérieur de la Forêt Classée de la Lama. L’abattage des animaux par les fusils et les pièges étouffent le système écologique de la faune. Eu égard à ces différents résultats, il est recommander de : assurer un meilleur contrôle de la forêt classée de la Lama pour éviter le braconnage ; mener des campagnes de sensibilisation sur la protection des espèces situées dans la forêt.

Mots clés : Diagnostique, viande de brousse, gestion durable, Lama

(10)

Abstract

The Lama Forest has a fairly remarkable diversity of wildlife that provides a source of protein and income for the local population. Indeed, the office in charge of this resource is not specialized in the conservation of biodiversity, hunting is organized there, through an informal circuit. Its protection has given a significant potential for species diversity. A study was carried out on the bushmeat sector in the Lama forest. Surveys were conducted on 89 individuals to understand how the various activities involved in the sale of wildlife are organized. The study made it possible to diagnose the dynamism of the sector, the activities carried out, and the products that stem from these activities, the strengths, weaknesses, opportunities and threats of the sale of its wildlife. The results of this study are presented in the Lama's Classified Forest. Slaughter of animals by guns and traps stifles the ecological system of wildlife. Lama forest to avoid poaching; Carry out awareness-raising campaigns on the protection of species in the forest.

Key words: Diagnostic, bush meat, sustainable management, Lama

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1-Introduction

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1.1-Problématique et justification

La viande de brousse est un important service écosystémique des milieux tropicaux (McNamara et al., 2015). Elle apporte aux communautés rurales riveraines des protéines animales cruciales pour leur alimentation ainsi que des revenus supplémentaires significatifs (Kümpel et al., 2010). Ainsi, à travers l’ouest et le centre de l’Afrique, les carcasses de diverses espèces de faune sont vendues dans des marchés de viande de brousse (Fa, 2007 ; McNamara et al., 2015). En Afrique de l’ouest et du centre, l’exploitation de la viande de brousse est de plus en plus qualifiée de non durable (Allebone-Webb et al., 2011). Cette pression de chasse n’épargne pas les populations animales des aires protégées (Laurance et al., 2012 ; Geldmann et al., 2013). Il n’en demeure pas moins dans la forêt classée de la Lama où les populations riveraines chassent régulièrement certaines espèces de mammifères comme le potamochère, le guib harnaché, le sitatunga, l’aulacode, le céphalophe à dos jaune, l’écureuil fouisseur, le rat de Gambie, le lièvre à oreilles de lapin, le pangolin des arbres, la genette, les mangoustes etc… pour des fins alimentaires, médicinales et mythiques (Codjia et Assogbadjo, 2004 ; Djagoun et Gaubert, 2009). Le commerce des animaux pour des fins de consommation reste donc un domaine très important si l’on considère les dimensions sociale, économique et cultuo-culturelle qui la sous-tendent et l’impact écologique de cette activité. Il se pose alors plusieurs questions sur la diversité des espèces fauniques commercialisées, ces sources d’approvisionnement et l’impact de cette activité sur la faune en général. Ce constat est le reflet d’une insuffisance cruciale de données dans le domaine de l’exploitation de la faune à des fins alimentaires pour la mise en place des mesures idoines de régulation de ce secteur d’activité. Néanmoins, au Bénin, nous pouvons noter les travaux de Adjakpa et Tchabi (2002) sur la Contribution à l’inventaire des oiseaux sauvages utilisés comme matières premières en pharmacopée traditionnelle au Bénin. Ainsi l’aspect zoothérapeutique de certaines espèces de mammifères a fait l’objet d’étude (Coubéou, 1995; Assogbadjo, 2000; Voglozin, 2003; Akpona, 2004; Djagoun, 2005 ; Dossa, 2005; Mensah et al., 2006 ; Anani, 2007 ; Mensah et al., 2007) . Par contre peu de données existe sur certaines espèces de mammifères et de reptiles commercialisées sur les marchés. Ce qui prouve que les connaissances sur la viande de brousse au Bénin sont encore insuffisantes si l’on considère l’importance socioéconomique et culturelle de ce domaine, de l’ampleur des marchés et de l’impact ignoré sur la conservation de la faune. Ce qui est un frein à la mise sur pieds d’un programme de gestion efficace de cette activité qui dans une certaine mesure représente une gène pour la conservation durable de la biodiversité. Que faut-il faire pour assurer une

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des espèces animales pour la guérison de certains maladies par les populations à faible revenu économique? La restriction des menaces que pourrait engendrer ce commerce sur le potentiel faunique, interpelle les conservateurs à adopter des politiques et stratégies efficaces d’utilisation rationnelle qui concilient les impératifs de conservation avec les besoins des populations locales. Cela suppose donc une bonne compréhension des relations entre différents acteurs, pratiques, filières économiques locales et besoins des communautés riveraines. Mais, comment parvenir à nuancer et spécifier les solutions aux contextes locaux ? c’est pourquoi la présente étude est intitulée : "Etude sur la vente de la viande de brousse dans la forêt de la Lama". Globalement, la diversité des espèces commercialisées, l’importance socio-économique, les sources d’approvisionnement et l’implication de l’ONAB dans la gestion de cette filière seront examinées.

1.2 Justification du choix de lieu de stage

L’ONAB est une structure étatique qui gère depuis 1990 les plantations domaniales à travers le Bénin. Son objectif principal est de mettre à la disposition de ses clients des produits forestiers sur le marché à l’échelle nationale et internationale. La qualité de ces produits dépend de la planification et d’une bonne exécution des interventions sylvicoles. Au sein des domaines qu’elle gère, l’ONAB procède à l’aménagement pour la conservation des forêts à l’état naturel même si ces dernières ont été dégradées par les populations riveraines .La longue expérience de l’ONAB en matière de sylviculture et d’aménagement participatif des forêts a été dès lors des critères importants dans le choix de cette structure. Le stage s’est donc effectué au sein de l’Office National du Bois (ONAB), qui a en charge la gestion de plusieurs forêts dont celle de la Lama, qui dispose en son sein de la plus grande réserve naturelle au Sud Bénin (Direction technique Office National du Bois 2016).

1.3-OBJECTIFS 1.3.1-Objectif général

Il s’agit d’étude la filière viande de brousse dans la forêt de la Lama 1.3.1-Objectifs spécifiques

De façon spécifique il s’agira de :

 Déterminer la richesse spécifique des espèces commercialisées sur les sites de vente de la viande de brousse ;

 Cartographier les différentes sources d’approvisionnement ;

 Déterminer les différentes espèces commercialisées sur les sites de vente

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1.3.2- Hypothèses de recherche

 Les espèces de mammifères sont les plus commercialisées dans les marchés de vente de la viande de brousse ;

 Les différentes sources d’approvisionnement des viandes de brousse sont la forêt classée de lama du Sud Bénin.

 Les espèces les plus commercialisées sont connues.

(15)

2-Milieu d’étude

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2.1-Situation géographique et administrative de la Forêt classée de la Lama

La Forêt Classée de la Lama se situe dans la partie méridionale de la république de Bénin (Afrique de l’Ouest). Mise sous protection par l'Etat en 1946 par l'arrêté N°05574/SE/F du 24 décembre 1946, elle est à cheval sur les Communes de Toffo et Zogbodomey et est limitée à l’Est par la RNIE II, à l’Ouest par la ligne de chemin de fer Cotonou-Parakou, au Sud par le village de Toffo et au Nord par les villages de Koto et de Don. La Forêt Classée de la Lama s'étend entre 6°55' et 7°00' de latitude Nord et entre 2°4' et 2°12' de longitude Est (figure 1). Sa superficie totale était estimée à 16250 ha dont environ 11000 ha de massif forestier à la date de classement. Aujourd’hui, la forêt naturelle ne couvre que 4800 ha environ, et est une mosaïque de forêt dense originelle (1900 ha), de forêts secondaires et de jachères (Hounkpèvi et al., 2011).

(17)

Figure 1 : Forêt Classée de la Lama dans le bas-Bénin

Source : Plan Directeur d’Aménagement et de gestion du noyau central de la forêt classée de la Lama 2011-2020 (ONAB)

(18)

2.2-Climat

La Forêt Classée de la Lama se situe dans une zone de transition entre le climat subéquatorial et le climat tropical. Sa situation géographique réfère au Dahomey Gap, caractérisée par des pluviosités beaucoup plus faibles en distribution bimodale qui indique : - deux saisons de pluie dont une grande de Mars à Juin et une petite de Septembre à

Novembre ;

- deux saisons sèches caractérisées par une grande (Novembre à Février) et une petite saison sèche (Juillet à Août). La pluviométrie moyenne annuelle est de 1100 mm Elle peut être marquée par des variations interannuelles avec des années d’inondation ou de sécheresse. On pourrait également observer des variations à l’intérieur de la portion délimitée par la Forêt Classée de la Lama. En effet, le secteur forestier de koto (1333,5 mm avec 69 jours de pluies) semble être plus arrosé que ceux de Massi (1239 mm avec 66 jours de pluies) et de Akpè (1113,5 mm avec 65 Jours de pluies). La température moyenne annuelle varie entre 25°c et 29°c avec des maximas thermiques enregistrés en saison sèche (Février et Mars) allant à 40°c et des minimas de 22 °c enregistrés en période d’harmattan (Décembre). L’humidité relative est constamment élevée, compte tenu de la localisation de la forêt dans une dépression dite de la Lama. Les insolations sont de 7 heures par jour en moyenne en saison sèche. Mais elles peuvent descendre jusqu’à 3,5 heures en moyenne par jour au cours des mois d’Août et de Septembre. Le vent reste calme toute l’année en dehors des turbulences éoliennes pendant l’harmattan ou en début de saison pluvieuse (Direction technique Office National du Bois 2016).

2.3- Géologie et Sols

Le domaine classé de la Lama est entièrement situé sur le bassin sédimentaire côtier du sud Bénin. Ce bassin repose sur un ancien socle de migmatites et de granites. A la latitude de Sèhouè, une série détritique plus récente remplacerait le socle ancien. Les formations géologiques de la Lama se sont mises en place à divers âges sur ce socle ancien. Selon Viennot (1966), on y retrouve :

 des formations sablo-argileuses du secondaire (Maestrichien) et ;

 des formations argilo-calcaires du tertiaire (Eocène).

Le support pédologique des plantations forestières de Massi est constitué de deux groupes de sol : les vertisols et les sols sablo-argileux.

Vertisols

On en distingue trois types :

(19)

 les vertisols argilo-calcaires ;

 les vertisols argileux

 les vertisols argileux et calcaires à faible profondeur;

D’une façon générale, ce sont des sols de couleur sombre en surface. Ils sont à dominance argileuse. Leur structure stable et cohérente à l’état sec, fait apparaître des fentes de retrait en saison sèche, dépassant parfois 1 m de profondeur. En saison pluvieuse, le ressuyage de l’eau est faible et le sol prend l’aspect d’une boue pâteuse. L’absence de relief et la faible perméabilité induisent un drainage quasi inexistant. Il en résulte un engorgement de ces sols sur une bonne partie de la saison pluvieuse. Le taux de matière organique est élevé dans les horizons humifères (4 à 8 %) mais décroît de moitié vers 50 cm de profondeur (ONAB, 2004). Toutefois, le rapport matière organique/argile est faible. Le pH est voisin de la neutralité (varie entre 6 et 7) en surface. Ce sont des sols à richesse chimique potentielle très élevée. Le calcium et le magnésium sont les éléments dominants des bases échangeables tandis que les cations monovalents (K+ et Na+) sont en quantité insuffisante. Le taux de saturation y est très élevé (90 à 100 %). La profondeur utile de ces sols varie entre 30 et 60 cm. Ces sols supportent plus de 60 % des plantations du secteur. On y retrouve aux endroits billonnés les meilleures stations de fertilité. (Direction technique Office National du Bois 2016).

Les sols sableux-argileux

Ces sols sont clairs en surface mais deviennent sombres en profondeur. Ils sont caractérisés par une structure massive instable dans la couche sableuse. La perméabilité de l’eau y est médiocre. La couche sableuse a en moyenne 40 cm de profondeur. En dessous, on a une véritable argile vertique. La quantité de matière organique est moyenne mais pénètre bien (1

% à 1 m de profondeur). Chimiquement, ils sont moyennement riches avec une teneur élevée en Ca2+ et Mg2+ mais insuffisante en K+ et Na+. La profondeur utile de ces sols est d’au moins 40 cm et peut atteindre 1 m.

2.4- Végétation

2.4.1. Végétation naturelle

Le bassin sédimentaire dont fait partie la forêt classée de la Lama appartient au domaine des forêts denses semi-décidues. La forêt de la Lama est comme définie une forêt dense, basse, semi-décidue, périodiquement inondée par les eaux de pluie. De par leur abondance et leur répartition régulière, les espèces comme Dialium guineense, Diospyros mespiliformis et Mimusops andongensis impriment un visage particulier à cette formation

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Végétale. Le secteur de Massi compte 1500 ha de forêt naturelle dénommé Noyau Central qui a fait l’objet d’un plan directeur d’aménagement. Le Noyau central, véritable relique de formation forestière de forêt semi décidue se compose de :

- la forêt dense humide semi-décidue typique dont la strate arborescente comporte différents étages difficiles à distinguer. Les individus de Afzelia africana et de Ceiba pentandra sont les plus grands au-dessus d’un étage plus bas composé de Dialium guineense, Diospyros mespiliformis et Mimusops andongensis. Des individus puissants de la liane Flabellaria aniculatas enroulent autour des grands arbres jusqu’aux strates supérieures. En dessous, on trouve un étage composé d’espèces plus petites de Celtis brownii, Drypetes floribunda, etc, -la forêt dense humide semi-décidue à Anogeissus leiocarpus située principalement à l’Ouest du Noyau Central. On y retrouve des parcelles de forêts caractérisées par de grands sujets d’Anogeissus leiocarpus;

- la forêt dense humide semi-décidue à Cynometra megalophylla que l’on rencontre autour des mares avec un type de végétation adaptée aux périodes prolongées d’accumulation d’eau.

Dans la strate arborée, se trouvent de volumineux sujets de Cynometra megalophylla. A l’exception de Dialium guineense et Afzelia africana, il y a une régression des espèces forestières par rapport à la forêt dense typique. Notons que la forêt classée de la Lama a subi d’importantes pressions humaines ayant entraîné sa dégradation accélérée. A la date du classement, les forêts denses couvraient près de 11 000 ha du domaine. Aujourd’hui, elles ne font plus que 1 700 ha environ. Les zones couvertes par la forêt dégradée sont caractérisées par une strate herbacée dominée par Chromolaena odorata. Ces zones se trouvent à la lisière de la forêt. Dans la strate arborée, il n’y reste que de grands sujets de Dialium guineense et de Afzelia africana et très peu d’individus de Diospyros mespiliformis, Mimusops andongensis et Drypetes floribunda (Direction technique Office National du Bois 2016).

2.4.2- Plantations forestières

La série des plantations du secteur compte un total de 3211 ha et est doté de plan d’aménagement. Le Teck est l’espèce principale plantée. Il occupe 84% des plantations. Le choix de cette espèce à Massi est dicté par son comportement dans les placettes de recherche du Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) installées entre 1966 et 1968. Dans ces placettes, les études ont montré que l’indice moyen de productivité d’après la table de Maître est 7,1. A l’âge moyen de 17 ans, ces plantations ont une hauteur moyenne de 18 m et un diamètre moyen de 20 cm Dans les plantations du secteur, deux provenances de Teck ont été utilisées : provenance Tanzanie et provenance locale. Une étude sur le comportement de ces

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précocité de la floraison : 7% pour Tanzanie contre 26% pour la provenance locale à un âge de 2 ans 4 mois. L’étude de (Azankpan, 2002), révèle que la provenance Tanzanie est plus vigoureuse, plus productive et présente une hauteur fût significativement supérieure à celle de la provenance locale (Toffo) au seuil de probabilité de 5%. Les différences de hauteur de fût varient de 2 à 5 m. Gmelina arborea occupe actuellement 12% des plantations et constitue la deuxième espèce de reboisement. L’espèce a une croissance satisfaisante, comparable à celle du Teck tout au moins durant les premières années après la plantation. Toutefois, sa résistance vis-à-vis du feu est limitée. Les autres espèces sont représentées par le Fraké (Terminalia superba), le Caïlcédrat (Khaya senegalensis), le lingué (Afzelia africana), le Cedrela (Cedrela odorata) et les espèces Autochtones (Ceiba pentandra, Pterocarpus erinaceus...). La croissance de certaines est faible notamment celle de Afzelia. Ce sont des espèces sensibles au feu. La plantation des essences autres que le Teck a été systématisée à partir de 1988 où elles sont mélangées par lignes avec le Teck dans la proportion de 20% (4 lignes de Teck pour 1 ligne des autres essences). (Direction technique Office National du Bois 2016).

2.5- Faune du noyau central de la forêt classée de la Lama 2.5.1- Mammifères

Le noyau central de la forêt classée de la Lama regorge d’une faune relativement dense et diversifiée du fait de la protection dont elle a bénéficié ces 20 dernières années. Plusieurs études ont fait l’objet d’étude de la diversité faunique dans la forêt classée de la Lama. De ces travaux nous pouvons citer ceux de Kafichoni (1987), Coubéou (1995), Assogbadjo (2000), Kassa (2001), Nobime (2002), Sinsin (2002), Worou (2002) qui ont abouti à l’élaboration d’un inventaire suffisant de la faune mammalienne de la Lama. Parmi ces espèces, nous pouvons distinguer :

- Cercopithèque mone (Cercopithecus mona)

- Cercopithèque aethiops tantale (Cercopithecus aethiopstantalus) - Singe à ventre rouge (cercopithecus erythrogaster erythrogaster) - Céphalophe bleu (Cephalophus monticola)

- Sintatunga (Tragelaphus scriptus) - Potamochères (potamochoerus porcus) - Mangouste brune (Crossarchus obscurus) - Ecureuil fouisseur (Xerus erythropus)

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2.5.2- Oiseaux

L’avifaune de la forêt de la Lama jouit d’une diversité de 171 espèces d’oiseaux, dont 91 inféodés aux zones forestières, 51 aux savanes et 29 ubiquistes. Parmi les espèces aviaires inféodées à la forêt, 56 sont essentiellement inféodées à l’intérieur de la forêt. Quinze espèces aviaires n’ont été enregistrées qu’au Benin sur le plan mondial (Emrich et al. 1999). Le calao à huppe blanche (Tockus albocristatus), le merle métallique à tète pourprée (Lamprotornis purpureiceps), et des espèces du sous-bois comme le bubul moustac à queue rousse (Bleda syndactyla) et la grive akalat de puvel (Illadopsis puveli) sont des espèces du sud Bénin ne se trouvant que dans le noyau central (Emrich et al., 1999).

2.5.3- Reptiles et Amphibiens

Peu d’études ont porté sur la connaissance des reptiles et batraciens. L’inventaire d’Emrich et al. (1999) signale au total 19 spécimens de reptiles et 5 batraciens récoltés et conservés pour l’ensemble du Noyau Central. La plupart des familles de reptiles appartient à la famille des colubridés. Au nombre des espèces observées on a : Python sebae, Python regius, Naja sp.

,Crotaphopeltis hotemboeia (serpents); Kinixys belliana (tortues terrestre et végétarien) et Pelomedus asubrufa (tortues aquatique et carnivore) ; Crocodylus niloticus (crocodiles)

;Varanus niloticus, Varanus exanthematicus (varans) ; Dicloglossus occipitalis. D’une manière générale, la faune des reptiles et des amphibiens est pauvre compte tenu des variations saisonnières et de la végétation dégradée. La plupart des familles de serpents rencontrées dépendent de la physionomie du Noyau Central ainsi que la disponibilité en eau.

La sauvegarde du Noyau Central et une disponibilité permanente en eau semblent être essentielles pour le maintien de ces espèces. (Direction technique Office National du Bois 2016).

2.5.4- Poissons

Les espèces de poissons vivant dans les systèmes fluviaux du noyau central sont relativement peu connues. Dans les mares éphémères du noyau central, on note la présence de poisson- chat (Claria guariepinus) et d’un même cyprinodontidé endémique probable (Emrich et al., 1999)

2.5.5- Insectes

Les insectes jouent un rôle clé dans les écosystèmes forestiers bien équilibrés. Parmi les 83 espèces de papillon trouvées dans la forêt de la Lama, il y a 38 qui sont inféodées aux zones forestières, 22 sont inféodées aux savanes et 18 sont considérées comme ubiquistes. 38 des 83 espèces ont été signalées pour la première fois au Bénin. Le Noyau Central contribue dans

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Du point de vue de la richesse spécifique des termites, le Noyau Central présente une composition plus diversifiée que les plantations de teck autour de la forêt naturelle. Sur 10 espèces échantillonnées dans les parties dégradées du noyau central (Nouhoheflin, 2006), 8 sont des termites évolués (Termitidae) dont 3 sous-familles sont représentées : les Termitinae, les Macrotermitinae et les Nasutitermitinae (Attignon et al. 2003). Il faut noter qu’une espèce de bois (Kalotermitidae) n’a pu être déterminée du fait que la dégradation de la forêt naturelle et sa conversion en champs de cultures change la structure des colonies de termites des consommateurs de bois (Kalotermitidae) en consommateurs de litière (Termitinae).

(Direction technique Office National du Bois 2016).

(24)

Figure 2: Point d’observation de quelques espèces de faune dans le noyau central en 2010

Source : CEDA, 2010

(25)

2.6- Les aménagements et infrastructures

 Plantation

La forêt classée de la Lama est constituée du noyau central qui se dresse de vastes plantations. Ces dernières d’une étendue de 7000 ha et destinées à la production de bois d’œuvre ont été réalisées entre les années 1985 et 1995 essentiellement sur financement de la coopération allemande. Les peuplements forestiers ainsi mis en place regroupaient au départ 80% de teck et 20% d’autres essences forestières dénommées << essences aborigènes >>. Au sud de la forêt de la Lama, 2400 ha de plantations de bois de feu à croissance rapide ont été exécutés dans le cadre du << Projet Plantation de Bois de Feu au sud Bénin >>. Les reboisements réalisés se dressent particulièrement à la lisière de la forêt de la Lama et se retrouvent en nombre très infirme au sein du noyau central. Le reboisement des aires hautement détériorées par l’agriculture semi-itinérante sur brulis s’inscrivait dans le double objectif de conserver le noyau central et mettre en valeur l’espace forestier.

 Milieu humain et mesures socio-économique

Sur la base du recensement général de la population et de l’habitat de 2002, les arrondissements (Zogbodomey, Tanwé-Hessou et Akiza) riverains des plantations forestières de Koto comptent une population de 23840 habitants dont 52% sont de sexe féminin contre 48% de sexe masculin. Cette population est constituée majoritairement de deux groupes ethniques : les Fons et les Hollis. Les riverains Fons se retrouvent dans les villages de Koto Aivedji, Don -Zoukoutoudja, au nord du secteur forestier tandis que les Hollis venus pour la plupart de Pobè occupent les vertisols du secteur forestier et sont recasés dans le centre agro sylvicole d’Agadjaligbo d’une superficie de 374,2 ha. L’activité principale exercée par cette population est l’agriculture caractérisée par les cultures sur brûlis à laquelle s’ajoutent l’exploitation forestière (balivage, bûcheronnage, débardage), l’élevage, la chasse et le petit commerce. Les marchés d’Agadjaligbo et de Zalimè constituent les centres d’échanges commerciaux. Ces échanges portent sur les produits agricoles que sont le maïs, les bananes, la tomate, les produits manufacturés et autres. Il est à noter que les populations riveraines et recasées dans la Lama constituent une source potentielle de main-oeuvre pour l’exécution des travaux sylvicoles. (Direction technique Office National du Bois 2016).

(26)

3-MATERIEL ET METHODES

(27)

3.1-Matériel et méthodes de travail 3.1.1-Matériel utilisé

Le matériel utilisé est composé de :

-des fiches de collecte portant le questionnaire administré aux acteurs ; -une carte du secteur étudié pour une meilleure connaissance de la forêt ; - un appareil photo (numérique) pour des illustrations au besoin ;

-un GPS (Global Positionning System) pour la prise des coordonnées géographiques ; 3.1.2-Observation de la faune et utilisation du GPS dans la forêt classée de Lama

Les observations ont été effectuées en parcourant les différents layons. Aussi des signes montrant la présence des animaux dans la forêt ont fait l’objet d’observation. Grace au GPS nous avons pu géo référencié les différents endroits qui sont probablement les zones fréquentées par les braconniers pour s’approvisionner en viande de brousse

3.1.3-Observation des différentes viandes de brousse vendue sur le marché

Cette étape de l’étude à surtout consisté à des descentes matinales sur les différents sites de vente de viande de brousse pour savoir les différentes espèces fauniques qu’approvisionnent les revendeurs. A cet effet, la technique d’enquête adoptée est la collaboration avec les acteurs qui s’approvisionnent de ces viandes de brousse.

3.1.4-Identification des formes de chasse et les types d’espèces chassées dans la forêt classée de la Lama

Pour y parvenir, d’une part une enquête a été effectuée auprès des agents du service de surveillance, et d’autre part les différentes techniques de chasse pratiquées, ainsi que les types d’espèces chassées dans la forêt classée de la Lama ont été recensées. Les données concernant l’abondance saisonnière des espèces de même que les indices de braconnage enregistrées ces dernières années ont été collectées. Les périodes de chasse ont été investiguées.

Dans un second temps, une enquêtes (structurée et semi-structurée) a été effectuée auprès des chasseurs, collecteurs et vendeurs (nombres enquêtés 89). Le questionnaire nous a permis de recueillir des informations socio-économique, culturelle et professionnelle des participants (l’âge, le sexe, les activités menées et le groupe socio-linguistique). Le questionnaire a permis aussi de ressortir les types d’espèces animales qui font objet de chasse

(28)

circuits de distribution de la viande de brousse. Aussi ces données ont été collectées et traitées à travers les logiciels Excel et Mini TAB.

3.1.5- Hiérarchisation des problèmes recensés auprès des différents acteurs intervenant dans la filière

Une fois les différents problèmes identifiés par les différents acteurs intervenant dans la protection et l’exploitation de la viande de brousse dans la forêt classée de la Lama et appuyés par nos observations personnelles, le point du classement par ordre d’importance et/ou par niveau de priorité de résolution effectué par chacun des acteurs a été réalisé. Nous avons à cet effet utilisé la méthode des cailloux’’. Elle consiste à estimer l’importance de chaque problème grâce au nombre de cailloux qu’aura choisi l’enquêté sur 10 déposés par exemple. On le fait à tous les enquêtés (nombres enquêtés 89) pour chaque problème et on fait la moyenne. Ensuite une analyse a été calculée pour le calcul des fréquences de citation par la formule :

Fi=ni/N*100

ni : représente le nombre de fois que l’espèce i a été signalé N : le nombre total des enquêté de la filière viande de brousse

(29)

4-Résultats et Discussion

(30)

4.1-Etat de la filière selon les enquêtes

Les enquêtes menées sur le terrain ont permis de recueillir des informations sur l’état de la filière. De nos enquêtes, le noyau central étant allègrement occupé et habité autrefois par les populations riveraines, constituait une source de prélèvement alimentaire en l’occurrence faunique, de procuration et de bien d’autres éléments. Les populations qui entourent le noyau central confirment que le braconnage est pratiqué pour des fins commerciales et quelques fois alimentaires s’il s’agit des petites espèces. Suite aux travaux d’aménagement de la forêt et les dispositions mises en place pour la sécurisée de forêt, le braconnage persiste et continue d’être pratiqué par les braconniers qui sont dans les villages situés aux alentours du noyau central. Nous avons découvert à cet effet chez un chasseur un fusil et un gibier de cephalophus monticola abattu (Photo 1 et 2). Les enquêtes menées auprès des revendeurs de viande de brousse dans le village de Tègon ont révélé que la majorité de leurs produits provenaient du noyau central bien avant sa protection. Mais actuellement ces produits leur viennent des forêts telles que : kpokissa, Lokoli et Tchito. Selon les revendeurs, les espèces qu’on trouve le plus sont les aulacodes (Photo 3).

Photo 1: Cephalophus monticola abattu par un chasseur Source : Prise de vue DJAGOUN, (Juillet, 2016)

(31)

Photo 2: Fusils d’un chasseur

Sources : Prise de vue DJAGOUN, (Juillet, 2016)

Photo 3 :Viande de Thryonomys swinderianus Source : Prise de vue DJAGOUN, (Juillet, 2016) 4.2-Organisation de la filière

La filière viande de brousse autour de la forêt classée de la Lama concerne plusieurs espèces animales. On peut citer l’écureuil, la biche, l’antilope, l’aulacode, le francolin, etc.

La filière « viande de brousse » implique plusieurs types d’acteurs intervenant à divers niveaux de la filière. Elle s’étend du niveau local au niveau régional voire national. Elle intègre trois principaux types d’acteurs que sont : Les chasseurs, les revendeurs et les restaurateurs.

La figure 3 présente l’organisation générale de la filière en mettant l’accent sur les rôles de chaque acteur.

(32)

Légende : Vendue :

Transformation :

Figure 3:Organisation de la filière « viande de brousse » dans la forêt classée de la Lama Source : Enquête (2016)

4.3-Les mesures de protection mise en œuvre par l’office national du bois Les activées menées pour la protection sont :

 Suivi écologique

Un programme de suivi permanent de la faune a été prévu dans le cadre de l’aménagement intégré du Noyau Central de la Lama par la Mission Forestière Allemande et l’Office National du Bois (ONAB). Il est procédé à la mise en place d’un programme standard de suivi écologique de la forêt classée de Lama soutenu par la proposition d’un réseau de dispositifs de relevé, la détermination des espèces d’indicateur biologique et la formation technique du personnel. Notons aussi que le suivi écologique ne fonctionne plus comme tout au début de la création.

 Unité de surveillance de la forêt :

L’unité de surveillance de la forêt est dirigée par le commandant de la brigade forestière et les Bata gnon Commando Parachutiste (BCP) qui consiste à des activités d’embuscade, de perquisition et d’opération araignée pour la surveillance de la forêt et des périmètres de reboisement sous gestion de l’Office National du Bois.

Chasseur

Revendeur

Particulier Restaurateur

Consommateur

Capture/Abattage

Transformation

(33)

 Éco-tourisme :

La promotion de l’écotourisme ou tourisme écologique est envisagée dans le cadre de l’amélioration de la conservation en collaboration avec les populations riveraines.

Développer l’écotourisme revient à développer les connaissances sur la culture et sur l’environnement.

 Ceinturassions du noyau central :

Elle consiste a transformé des portions de la forêt en contact direct avec les villages (plantations de teck ou Gmélina) en plantation avec des espèces autochtones cible de la conservation.

4.4-Filière viande de brousse : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces

Notre analyse s’est basée sur la méthode FFOM « Forces-Faiblesses-Opportunités-Menaces » ou SWOT « Strenghts-Weakness-Opportunities-Threats ». Suite aux analyses internes et externes, nous avons identifié les forces et faiblesses ainsi que les opportunités et menaces liées à la gestion durable de ses ressources fauniques. Les résultats sont présentés sous forme de matrice dans le tableau 1

Tableau 1: Matrice d’analyse FFOM ou SWOT

Forces Faiblesse

internes - Biodiversité du noyau central ; - Existence de la gestion participative de la forêt ;

- Forte participation de la population riveraine dans les activités de reboisement

;

- Richesse en flore et en faune dans le Noyau Central ;

- Disponibilité d’un plan d’aménagement participatif ;

- Formations des élèves, lycéens et étudiants

- Statut de forêt classée

-Excitante d’une structure de gardiennage d’énorme SGP-PPT

-Les patrouilles et embuscades organisées ;

- La non diversification des opportunités de métiers alternatif ;

- L’absence de cours d’eau permanant et l’assèchement des mares à l’intérieur du noyau central notamment au cours de la saison sèche constitue une des raisons poussant les animaux à en sortir ;

-L’inondation incontrôlée qui fait sortir les animaux pour l’habitat et l’alimentation

- L’insuffisance du système de surveillance et de dissuasion ;

- La limitation opérationnelle des dispositions de protection contre les feux dans le Noyau Central ;

- La situation géographique contigüe des deux premiers centres de recasement avec le Noyau

(34)

faune au Benin ;

-Disponibilité d’un plan d’aménagement participatif ;

-Lois et règlements ayant un impact sur la conservation et le développement des forêts ;

-La Forêt Classée de la Lama, est régie par l’Arrêté de classement N° 05574/SE du 24 Décembre 1946, qui dispose qu’elle constitue une réserve de faune, où, à l’instar des parcs nationaux, l’exercice de la chasse est interdit.

Central ;

- Politiques gouvernementales encourageant les communautés villageoises locales à chasser ; -Manque de dispositif de protection ;

- Manque d’équipement aux gardiens ;

- Déficit de communication entre la population et l’ONAB ;

- Faible niveau intellectuel de la population ;

Opportunités Menaces

Facteurs externes

- Existence d’un écotourisme à proximité du noyau central ;

- Contrat avec les opérateurs privés sur la protection de ses ressources fauniques ; -Disponibilité des techniciens qualifiés de l’ONAB pour l’aménagement le ; -Suivi et le contrôle de protection de ses ressources fauniques ;

- Ingérence politique dans la gestion ; -La disparition des espèces faunique ; - Le braconnage dans le noyau central ; -Hydomorphie du sol ;

-Diminution de l’espèce endémique ;

- Changement climatique agissant sur l’écosystème des espèces ;

-Forte influence de l’Homme ;

Source : Enquête de terrain (2016)

4.5-Problèmes liés à la gestion des ressources fauniques de la forêt de la Lama

En saison pluvieuse, la forêt étant recouverte d’eau en raison de la texture du sol les espèces ne sachant pas où aller sont obligé de migrer vers les plantations et les cultures de la population environnante dans la quête d’un habitat descend et de quoi se nourrir. La population ayant placé des pièges dans les cultures arrive à se procurée de ses espèces animales facilement. L’activité illégale majeure des riverains enregistrés par le service forestier de l’ONAB dans le noyau central est le braconnage. Les rapports annuels de saisies montrent que quatre espèces et/ou groupes d’espèces sont fortement braconnés par ordre d’importance : le Céphalophe, les Singes, le Guib harnaché et le Potamochère. Le braconnage de subsistance est pratiqué sur les espèces de singe et d’antilope uniquement, les autres espèces étant destinées à la vente sur le marché de viande de brousse (Kassa, 2001). Les techniques de chasse varient en fonction du type de gibier, des milieux et des saisons. De

(35)

façon générale, les engins utilisés pour la chasse sont les fusils traditionnels, les pièges , les pièges de fabrication artisanale à mâchoires métalliques, colliers avec des câbles à frein de bâton, et parfois le coupe-coupe. La chasse dans le NC a lieu entre 22h et 5h du matin. Les chasseurs sont munis de lampes torches frontales qui leur assure une bonne visibilité. Les chasseurs sont le plus souvent orientés par les traces des animaux, leurs bruits et connaissent très bien les endroits pouvant abriter les différents types d’animaux. Selon Nouhoheflin (2006), les populations de la dépression de la Lama, profitant de l’essaimage des termites en saison des pluies, posent des pièges au sol pour attraper les animaux terrestres friands des termites et utilisent des lance-pierres, flèche ou fusils pour tuer les oiseaux insectivores. La plupart des braconniers proviennent des centres de recasement d’Agadjaligbo et de Zalimey et des localités d’Adjadjakomè, Don, Tchitokodji, Vidjinnanvo, Domè, Kpokissa et de Guèmè. L’absence de cours d’eau permanant et l’assèchement des mares à l’intérieur du noyau central notamment au cours de la saison sèche constitue une des raisons poussant les animaux à en sortir dans le but de s’approvisionner en eau et nourriture.

4.6-Hiérarchisation des différents problèmes identifiés

La figure 4 présente les problèmes avec leur importance telle que perçue par les acteurs (nombre de cailloux affectés à chaque problème). L’analyse du diagramme nous permet de dire que le problème le plus important est le braconnage.

95

65

55

45

35

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Braconnage Réduction du nombre de personnalité de

surveillance

Manque de matériel pour les patrouilles dans la forêt

Insuffisance d'effectifs d'agents de

protection

Risque d'incendies

Proportion

Problèmes

Figure 4 : Hiérarchisation des principaux problèmes

(36)

4.7- Analyse des travaux de recherche

4.7.1- Commercialisation à l'échelle ethnique de la viande de brousse

Suite à nos enquêtes nous avons pu avoir une idée sur les espèces de viande commercialisées par ethnie. La figure 5 nous présente les espèces dont la viande est vendue sur le marché par les ethnies Fon et Holli. On note une richesse de 21 espèces commercialisée. Les Fons préfèrent s’approvisionner plus en Cephalophus monticola (54%), Thryonomys swinderianus (32%), Cercopithecus erythrogaster erythrogaster (26%), Lepus crawshayi (22%), Varanus niloticus (22%) et Potamochoerus porcus (21%) par ordre de préférence. Tandis que les Holli nous avaient confié avoir une préférence pour Cercopithecus erythrogaster erythrogaster (11%), Cephalophus monticola (10%), Potamochoerus porcus (9%), Cercopithecus mona (7%) et Crossarchus obscurus (6%).

0 10 20 30 40 50 60

C. monticola T. C. e.… L. crawshayi V. niloticus P. porcus M. tricuspis D. dorsalis X. erythropus B. arietans F. C. mona Genetta spp C. gambianus C. civetta C. vellerosus P. sebae C. obscurus T. scriptus G. pucherani H. cristata

Fréquence de citation par ethnie

Espèces Holli Fon

Figure 5 : Préférence dans la commercialisation des espèces à l'échelle ethnique Source : Enquête de terrain (2016)

4.7.2-Perception des populations locales sur l'abondance des espèces à l’intérieure de la Lama

La figure 6 montre comment les revendeurs et les chasseurs évaluent l’abondance de chaque espèce dans la forêt de la Lama. De façon croissante les espèces les plus abondantes dans la forêt de la Lama selon les revendeurs ou les chasseurs sont les suivantes : Potamochoerus porcus (15,7%)., Thryonomys swinderianus (11,2%), Cephalophus monticola (10,4%), Varanus niloticus (7,6%), Dendrohyrax dorsalis (6,4%), Manis tricuspis (6,0%), Cercopithecus erythrogaster erythrogaster (5,2%), Francolinus bicalcaratus(5,2%), Bitis

(37)

Figure 6 : Abondance des espèces de viande de brousse dans la Lama selon la perception des populations locales

Source : Enquête de terrain (2016)

4.7.3-Espèces menacées de disparition dans la Lama selon la perception locale

La figure 7 présente les espèces menacées de disparition ces dernières années selon la perception des populations locales. En général les espèces les plus absentes sur le marché se résument aux : Cephalophus monticola (44%), Lepus crawshayi (17%), Hystrix cristata (16%), Crossarchus obscurus (10%), Thryonomys swinderianus (10%), Colobus vellerosus (9%), Civettictis civetta (7%), Potamochoerus porcus (6%) et Genetta spp (6%), les autres espèces étant d'une préoccupation de la part des personnes enquêtées. Manque de matériel pour les patrouilles dans la forêt

(38)

Figure 7 : Espèces menacées de disparition selon la perception des populations locales Source : Enquête de terrain (2016)

4.7.4-Identification des différentes formes de vente des espèces commercialisées

La figure 8 présente les différentes formes de vente de viande de brousse sur le marché. De l'analyse de cette figure, 50,58 % des enquêtés ont émis le fort désir de toujours vendre la viande de brousse en entier alors que d’autres (34,88 %) préfèrent l’a vendre plutôt en morceau fumé. Aussi la vente de certaines espèces en de petit morceau séché a été aussi signalée (14,53 %).

(39)

Figure 8 : Préférence sur les formes de vente de la viande de brousse Source : Enquête de terrain (2016)

4.7.5-Les différents types d’acteurs intervenant dans la filière viande de brousse

La figure 9 présente les différents types de clients qui s’approvisionnent de viande brousse sur les marchés. Les revendeurs sont les plus importants (68,53%) suivi des restaurateurs (52,80%) et les particuliers (48,31%). Cette figure révèle que les revendeurs sont les personnes les plus privilégiée dans la vente de la viande de brousse.

(40)

Figure 9 : Types de clients s'approvisionnant sur les marchés de vente de la viande de brousse

Source : Enquête de terrain (2016)

4.7.6- Différentes méthodes de capture des espèces fauniques

La figure 10 présente les différentes méthodes employées pour capturer les animaux commercialisés. Les pièges (95,50%) et fusils (89,88%) sont les plus utilisés suivis de l'utilisation des flèches (37,07%) et des câbles (30,33%). Ce qui montre que les chasseurs préfèrent les méthodes de pièges (à cause de sa discrétion) et de fusils pour son efficacité dans la tuerie massive des animaux.

Figure10 : Les différentes méthodes de capture des espèces dans la forêt de la Lama Source : Enquête de terrain (2016)

4.7.7- Cartographie des différents lieux de chasse dans la forêt de la Lama

La forêt de la Lama est divisée en quatre partie dont : Massi, Akpè, Koto et le noyau central.

Massi, Akpè et Koto constituent les villages de la population riveraine qui entoure le noyau central. A partir de la figure 11 nous avons pu avoir une idée sur les endroits qui sont probablement visités par les chasseurs pour s’approvisionner en de viande de brousse. La zone de massi qui fait corps avec le noyau central présente plusieurs pistes qui peuvent être les lieux du braconnage (trace de braconnier par des layons fictifs emprunté, trace d’animaux et la présence de cours d’eau). Les zones Akpè et Koto qui font corps au noyau central

(41)

présentent moins de lieux où les chasseurs peuvent s’approvisionner de ses espèces à cause de la route toujours empruntée par la population riveraine et qui fait fuir les animaux.

Source: ONAB

0 250500 1 000 1 500 2 000Meters

CARTE ZONE DE CHASSE LAMA

.

Legend

#

0 zone de chasse nc lama cours d'eau piste permanente piste saisonnière cours d'eau piste permanente piste saisonnière limite parcelle limite sous parcelle pistes forestières cours d'eau saisonnier noyau central lama parcelle akpè Massi Koto

Secteur Forestier de AKPE

S ecteur Fo res tier de M AS S

I

Secteur Forestier de KOTO

# 0

# 0#0#0

# 0 #0

# 0

# 0

# 0

# 0

#

#0

#0 0

# 0

# 0

# 0

# 0 Noyau Central Lama

ZC9 ZC8

ZC7 ZC3

ZC2 ZC6ZC4 ZC5

ZC10 ZC12 ZC11 ZC13 ZC16ZC15

ZC14

ZC17 394000,000000

394000,000000

396000,000000

396000,000000

398000,000000

398000,000000

400000,000000

400000,000000

402000,000000

402000,000000

404000,000000

404000,000000

406000,000000

406000,000000

408000,000000

408000,000000

410000,000000

410000,000000

412000,000000

412000,000000

762000,000000

763000 ,000000 764000,000000

765000 ,000000 766000,000000

767000 ,000000 768000,000000

769000 ,000000 770000,000000

771000 ,000000 772000,000000

773000 ,000000 774000,000000

Figure 11: Carte de répartition des zones potentielles de chasse dans la Forêt de la Lama Source : Observation de terrain 2016

(42)

4.7.8- Détermination de l’importance socio-économique de la filière viande de brousse au Bénin

Le prix moyen/Kg des espèces les plus vendu sur le marché sont inscrits dans le tableau 2. De ce tableau nous pouvons dire que le prix moyen du lapin qui est à 5000 F CFA est très supérieur au prix moyen du lièvre qui est à 3625 FCFA, ce qui montre une différence entre les types de viande. Une analyse faite en tenant compte des animaux montre clairement que le poids ne représente nullement un critère de fixation du prix des animaux mais plutôt le goût et la préférence des consommateurs comme avaient laissé croire nos enquêtés sur le terrain.

Un écureuil qui ne pèse que 300 g peut être vendu jusqu'à 2000 FCFA contre seulement 25000 FCFA pour un guib harnaché qui pèserait 30 fois plus soit près de 9 kg.

Tableau 2 : Le poids des espèces en fonction de leurs prix Nom scientifique de

l’espèce

Nom vernaculaire de l’espèce

Poids moyen en kg Prix moyen de vente en (FCFA)

Xerus erythropus Écureuil fouisseur 0,3 2000

Thryonomys swinderianus

Aulacode 2 5400

Varanus niloticus Varan 1,25 3750

Bitis arietans Vipère 2,5 3000

Python sebae Python de seba 9 12000

Lepus crawshayi Lièvre 1,3 3625

Perdix perdriex Perdriex 0,31 1500

Guttera pucherani Pintade Huppée 1 3625

Cricetomys gambianus Rat de Gambi 1 2125

Tragelaphus spekii Sintatunga 10 30000

Tragelaphus scriptus Guib harnaché 9 25000

Genetta spp Genette 5 12000

Civettictis civetta Cilvette 5 20000

Cephalophus monticola Céphalophe 5,5 25000

(43)

4.8. Discussion

L’étude, a permis d’identifier certains facteurs internes ou externes qui facilitent ou non la gestion durable des ressources fauniques dans la Lama. La méthode d’analyse SWOT a été utilisée pour diagnostiquer les différents problèmes de la filière suivant ses forces, faiblesses, opportunités et menaces. De l’analyse des résultats présentés dans l’étude, il ressort que la contrainte la plus préoccupante retenue par cette diagostique, est le braconnage. Le braconnage constitue un prélèvement illicite et incontrôlé de la ressource disponible ce qui peut avoir des impacts sociaux, économiques et écologiques, variant selon les contextes (de vulnérabilité des populations braconnées notamment), la durée et son intensité (Chaigneau, 1947). L’inventaire des espèces utilisées comme viande de brousse nous a permis d’avoir une base des espèces braconnées dans la forêt de la Lama surtout que le circuit de la viande de brousse est alimenté pas le braconnage selon les dires des populations riveraines.

Cette étude n’a pas la prétention de dresser une liste exhaustive de la richesse spécifique de la faune de la forêt classée de la Lama au Sud du Bénin. Mais, plutôt en combinant les enquêtes socioéconomiques, les observations directes, les entretiens groupés et semis groupés, nous visons de dresser la liste des espèces les plus consommées par la population locale vivant dans les enclaves et à la périphérie de la forêt classée de la Lama dans le sens de comprendre l’effet du zonage sur la distribution des populations animales consommées par ces populations. Néanmoins, quelques résultats intéressants sur la diversité des espèces animales consommées par les populations ont été trouvés. Un total de 21 espèces de mammifères a été identifié par les populations locales et confirmé au cours des prospections organisées dans la forêt classée de la Lama. Dans le lot des espèces de mammifères citées par les populations, un certain nombre de taxon a déjà fait l’objet de plusieurs études dans le milieu. Il s’agit des espèces de mangouste. Les études de Djagoun et al. (2009) ont signalés la présence des espèces de carnivores Herpestes ichneumon, Chrossarchus obscurus et Atilax paludinosus dans la forêt classée de la Lama et de Niaouli. La forte diversité des espèces de carnivores obtenues par ces auteurs trouve sa justification par le simple fait que, leur étude a une dimension plus régionale alors que la nôtre est confinée à une seule forêt classée. La diversité (21 espèces) obtenue dans notre étude est le fait que notre étude a pris une dimension locale c'est-à-dire réduite à une seule forêt classée. Les études de Kerley et al. 2003 dans la région du Cap en Afrique du Sud ont signalé la présence de 42 espèces de mammifères dont quatre espèces (Cercopithecus mona, Potamochoerus porcus, Cephalophus monticola, Tragelaphus scriptus) ont été constatées dans la forêt classée de la Lama. L’organisation de la protection

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