D R G H A L E M M E R I E M
Le diabète de type 2 et le
système immunitaire
Définition
D’une manière générale, le diabète se définit comme une élévation anormale de la glycémie dans le sang. On parle d’hyperglycémie chronique
Le DT2 est ainsi défini par une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/L soit 7 mM
Etiologie du diabète de type 2
Le DT2 est associé à un certain nombre de dérégulations métaboliques telles qu’un défaut de sécrétion d’insuline (ou insulinopénie), un défaut d’action de l’hormone sur ses tissus cibles (ou insulinorésistance) qui s’accompagne également d’une augmentation de la production hépatique du glucose.
L’ensemble participe à l’installation d’une hyperglycémie chronique.
L’insulinorésistance
L’insulinorésistance se définit comme une baisse de sensibilité générale des tissus à l’action de l’insuline due à une altération de la voie de signalisation insulinique. Elle se traduit par l’incapacité des tissus cibles à utiliser convenablement les substrats énergétiques (acides gras et glucose).
Les complications du diabète
Le diabète entraîne des complications graves à long terme, pouvant survenir après 10 à 20 ans de déséquilibre glycémique. La maladie accélère en effet
l’athérosclérose, à l’origine d’infarctus du myocarde, d’AVC ou d’artérites des membres inférieurs. En altérant également les microvaisseaux, le diabète est en outre à l’origine de rétinopathies (atteintes de la rétine entraînant un risque de déficience visuelle voire de cécité), de neuropathies périphériques,
de néphropathies (insuffisances rénales), de maladies hépatiques (stéatose non alcoolique ou "maladie du foie gras") ou de problèmes de cicatrisation. Il peut aussi participer à une neurodégénérescence.
Le système immunitaire et le diabète de type 2
Dans le diabète de type 2, le système immunitaire est impliqué dans l'activation chronique du phénomène d'inflammation, néfaste sur le long terme pour les cellules.
Le système immunitaire et le diabète de type 2
Les molécules responsables de l'activation de l'inflammation sont fortement présentes dans les tissus (tissu adipeux: sécrétion des cytokines pro-inflammatoires) du patient diabétique de type 2.
Elles participent dans le diminution de la sensibilité des muscles et du foie à l’action de l’insuline.
Ce phénomène appelé insulinorésistance provoque l'accumulation du glucose dans le sang.
Le système immunitaire et le diabète de type 2
Ces molécules dites pro-inflammatoire , agissent également sur le pancréas.
Leur présence perturbe le fonctionnement des cellules bêta et par conséquent la production de l'insuline qui en sera fortement diminuée (insulinopénie).
Le système immunitaire et le diabète de type 2
La présence des molécules inflammatoires semble être fortement augmentée en cas d'obésité. En effet, dans les conditions normales, il existe un équilibre entre la production des molécules favorisant l'inflammation et les molécules dites anti-inflammatoires.
Les cellules du tissu adipeux perturbent cet équilibre en favorisant la production des molécules
proinflammatoires.
Le système immunitaire et le diabète de type 2
L'équipe de l'Inserm a montré, grâce à une analyse comparative de la formule sanguine de 51 diabétiques, que deux catégories spécifiques de cellules du système immunitaire NK, "Natural Killer" (NKG2D+ et NKp46+) était à la fois moins actives et en sous nombre chez ces patients. Ces recherches ont également montré un lien direct de causalité entre le niveau de glycémie et la faible quantité de cellules NKG2D+ .
Un lien entre diabète, infection et tumeur
les chercheurs ont étudié les mécanismes entrainant cette immunodépression. Ils ont observé deux phénomènes différents selon le type de cellules NK affectées. Pour les cellules NKp46+, ils ont mis en évidence une diminution de l’activité du gène codant pour le récepteur NKp46. Pour les cellules NKG2D+, un problème de repliement de la protéine NKG2D a été mis en évidence au niveau d’un compartiment cellulaire appelé réticulum endoplasmique.
La protéine NKG2D ne peut alors pas jouer son rôle d’activateur de la défense contre les infections ou les cellules tumorales