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APPEL À COMMUNICATIONS DU COLLOQUE MENESTREL MONTREAL, 21-22 OCTOBRE 2019

Le numérique et les études médiévales : enjeux pédagogiques et formation par la recherche

Depuis quelques années, le développement de l'enseignement numérique est devenu un enjeu majeur, tant en France qu’au Canada et ailleurs. Comme toute nouveauté susceptible de modifier les pratiques, il est aussi un objet controversé, dont l’usage transforme profondément les relations pédagogiques traditionnelles, modifie le statut même du savoir dans la relation enseignant-enseigné et bouleverse les modes de production de la connaissance. Si l’adoption d’outils nouveaux touchant la dissémination du savoir – Moocs, blogs scientifiques, carnets de recherche…– ou le renouvellement des méthodes d’apprentissage – classes inversées (ou flipped classroom), projets tutorés à distance…– n’est pas spécifique aux Humanités, ses effets varient selon les domaines du savoir qui présentent des traits particuliers, tant du point de vue des objets que des méthodes. La rencontre se focalisera par conséquent sur le numérique et les études médiévales qui intègrent des compétences et des traditions disciplinaires variées : histoire, philologie, littérature, philosophie, philologie, histoire de l’art, histoire du droit et musique. La phase initiale de bouillonnement et de foisonnement liée au développement des Humanités numériques ayant déjà quelques années, le colloque visera à faire le point en s'appuyant en particulier sur des pratiques déjà mises en œuvre dans des structures d'enseignement scolaire et universitaire.

Nous proposons de dresser un bilan de ces premières expériences, en privilégiant quatre questions :

La place qu’occupe le numérique dans l’offre d’enseignement dans le domaine des études médiévales, tant du point de vue des contenus offerts par les formations que de la place institutionnelle qui lui est réservée. Quelles sont les orientations des enseignements numériques proposés à l’université – statistiques, traitement des données, fouille textuelle, SIG, etc. ? Quelle progression pédagogique est mise en place dans le cursus des étudiants et quels niveaux de maîtrise sont visés ? Dans quelle mesure l'enseignement numérique est-il concurrentiel ou complémentaire avec l'enseignement présentiel ? Quels outils sont utilisés et comment sont déployées les plateformes d'enseignement numérique dont se dotent les établissements d'enseignement ? Les besoins particuliers des utilisateurs sont-ils pris en compte ?

Les enjeux liés aux publics universitaires et à la demande sociale. Dans quelle mesure le numérique a-t-il constitué un outil d’innovation pédagogique favorisant l’accueil des nouveaux publics universitaires ? Des initiatives particulières ont-elles été mises en place pour faciliter l’apprentissage des compétences techniques nécessaire aux médiévistes – langues, sciences érudites, etc. ? Le numérique a-t-il favorisé la dissémination des connaissances dans nos domaines vers un public plus large ? Dans quelle mesure ce public d’amateurs est-il intégré à la co-construction du savoir dans le cadre de projets de production participative (ou crowdsourcing) ? Plus globalement, il s'agira de repérer les pratiques nouvelles qui permettent de faire émerger une transmission efficace des connaissances. Comment des objets numériques a priori éloignés de la médiévistique, tels que la production cartographique en ligne, les feuilletons télé ou les jeux vidéo, peuvent-ils participer à la transmission d'un savoir élaboré dans des cercles scientifiques, voire favoriser la production du savoir en études médiévales ?

Le numérique permet également des formes de collaboration inédites entre des communautés et des institutions. Dans quelle mesure l’innovation pédagogique a-t-elle conduit à l’élaboration de nouveaux partenariats ? Concernent-ils seulement des

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universités ? Les institutions culturelles et patrimoniales ont-elles été associées ? De quelle manière ? Ces collaborations ont-elles favorisé l’intégration de contributeurs, non labellisés comme experts, ayant participé à la production de connaissances ?

Enfin, le numérique permet des formes de pédagogie qui valorisent la formation par la recherche, qu’elle soit individuelle ou collective. Dans quelle mesure des volets de formation ont-ils été intégrés dans des projets de recherche concernant le domaine des études médiévales ? Existe-t-il dans les universités européennes et nord-américaines des connexions entre les niveaux de formation initiale et avancés ? Dans quelle mesure ces dispositifs visent-ils à une acculturation numérique des étudiants en Humanités ? Quels types de collaborations entre étudiants avancés et débutants ont été mis en place ? Est-il possible d’évaluer l’impact de l’enseignement de méthodes, de techniques informatiques sur la production de la recherche ? Est-ce que le développement et la mise en place d’un enseignement de techniques d’éditions a eu, par exemple, des effets sur l’érudition ?

À côté de la présentation des programmes déployés et des réflexions engagées par la communauté des médiévistes concernant la place du numérique dans les pratiques pédagogiques et scientifiques, il s’agira également, dans ce bilan, d’identifier les obstacles à l’introduction de ces nouvelles méthodes, que ces derniers soient de nature institutionnelle, disciplinaire ou scientifique, afin de les mettre à la discussion.

La date limite de réponse à l’appel à contribution est le 15 décembre 2018. Il faut adresser sa proposition à Davide Gherdevich (davide.gherdevich@uvsq.fr).

Comité d'organisation :

Kouky Fianu (univ. d’Ottawa), Davide Gherdevich (DYPAC, univ. de Versailles-Saint-Quentin, univ. de Paris-Saclay), Pierre Chastang (DYPAC, univ. de Versailles-Saint-Quentin, univ. de Paris- Saclay), Hélène Noizet (univ. de Paris-1), Stéphane Lamassé (univ. de Paris-1), Francis Gingras (univ. de Montréal), Benjamin Deruelle (univ. du Québec à Montréal).

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