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Ce que la nature fait aux sciences de la communication (et vice-versa)

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Academic year: 2022

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Ce que la nature fait aux sciences de la communication

(et vice-versa)

Journée d’étude

1

er

avril 2015 – Université Paris Diderot – Salle 695 C (6

ème

étage)

Grands Moulins, bât. C- 16 rue Marguerite Duras 75013 Paris (M° Bibliothèque François Mitterrand) Ni l’environnement (pris au sens de l’une des catégories de l’action publique), ni la nature (au sens des milieux biophysiques et des êtres, humains ou non, qui les peuplent), n’ont été constitués comme des thèmes d’intérêt majeurs des sciences de l’information et de la communication. L’environnement ou la nature peinent à s’institutionnaliser dans les sciences anthropo-sociales française : ce phénomène est maintenant bien connu et documenté, et renvoie aux conditions historiques et épistémologiques de constitution des disciplines, qui, sous l’influence de Durkheim et de Saussure, ont assis leur identité et leur légitimité dans un jeu d’opposition avec les sciences du vivant. Aujourd’hui que la nature se rappelle à nous en raison de l’importance des dérèglements d’origine anthropique, et qu’elle fait l’objet d’une mise en politique et en débat via la catégorie de l’environnement, elle suscite un regain d’intérêt pour l’ensemble des thèmes qui lui sont liés : paysages, patrimoines, développement durable, catastrophes, pollutions, changement climatique, biodiversité, risques, etc., sont « construits » - selon le lexique en vigueur – en « problèmes » sociaux ou politiques.

Les sciences de l’information et de la communication, qui ont été instituées dans le contexte d’un constructivisme triomphant, et qui ont longtemps prôné une conceptions langagière et sémiotisante du rapport au monde, peuvent-elles éviter une interrogation critique et réflexive de leur ancrage dans la modernité issue du siècle des lumières, des « grands partages » entre objets et sujets ou entre nature et culture ? La matérialité de la nature, le comportement peu prévisible des articulations entre entités biophysiques, collectifs humains et représentations sociales, ou l’hybridité des objets socio-environnementaux, ne sont-ils pas des défis conceptuels majeurs pour une discipline qui a souvent été tentée par des visions rationalistes et techniciennes du monde ? Symétriquement, l’ancrage de la discipline dans les problématiques de la complexité, son appétit pour les articulations d’échelles d’analyse et sa capacité à mettre en œuvre et à théoriser la réflexivité, notamment dans le retour sur ses enquêtes, peuvent être de précieux atouts au moment où les divers constructivismes fondateurs des sciences humaines et sociales rencontrent leurs limites.

La question que nous aimerions poser, dans le cadre de cette journée d’étude, est celle de savoir ce que la nature fait à la communication, et symétriquement, celle de savoir ce que notre discipline peut apporter en propre aux problématiques socio-environnementales que n’apporteraient pas forcément les disciplines qui s’y consacrent habituellement.

Inscriptions et renseignements :

Igor Babou (LCF, Université de La Réunion, igor.babou@orange.fr) Joëlle Le Marec (Cerilac, Université Paris Diderot, jlemarec@neuf.fr)

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Programme

9h00-9h30 : Accueil café/thé/croissants

9h30-10h00 : Igor Babou et Joëlle Le Marec : Introduction

10h00-10h45 : Claudio Broitman (doctorant au CERILAC) : « Débat public et conflit d'acteurs autour du projet de barrage HidroAysén en Patagonie (Chili) »

10h45-11h30 : Émilie Kohlmann (doctorante au LCF) : « Gérer/aimer : communication et nature dans le Parc naturel régional du Pilat »

11h30-11h45 : pause

11h45-12h30 : Nicolas Lainé (docteur en ethnologie, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC) à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense) : « Comment les médias voient les éléphants ? »

12h30-13h15 : Aurélie Zwang (Docteure en muséologie, UMR PALOC MNHN/IRD) : « Communication et environnement au sein d’expositions circulant en milieu scolaire : entre influences thématiques et empreintes des producteurs »

13h15-14h30 : repas

14h30-15h15 : Jean Lagane (MCF HDR en sciences de l'information et de la communication, Laboratoire méditerranéen de sociologie UMR 7305 CNRS-Aix-Marseille Université) : « Comprendre les catastrophes de Minamata et Fukushima. L’apport de la communication internaturelle et de la médiance »

15h15-16h00 : Lucas Brunet (doctorant en sociologie, Irstea) : « La communication scientifique sur les services écosystémiques : motivations, modalités et effets. Une présentation initiale des questions de recherche et des méthodes »

16h00-16h45 : Yogan Muller (doctorant en Art et sciences de l’art, Spécialité photographie et épistémologie du paysage, ENSAV La Cambre et Université libre de Bruxelles) : « Le fait du paysage, user de son usage »

16h45-17h00 : pause 17h00-17h30 : discussion générale

Image : Rasmus Aagaard (Deviant Art)

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