PLURIDISCIPLINARITE PLURIDISCIPLINARITE
Le traitement des cancers nécessite un abord pluridisciplinaire, avec la participation:
• d’anatomopathologistes,
• de chirugiens,
• d’oncologues médicaux,
• de radiothérapeutes,
• de radiologues.
La chirurgie en cancérologie
• La chirurgie a longtemps représenté le traitement
standard des cancers, et elle conserve une place de choix.
• Elle s’intègre maintenant dans l’ensemble des
thérapeutiques, et son moment a autant d’importance que les possibilités techniques.
• De l’étude des différentes possibilités techniques et de la discussion collégiale va se dégager la meilleure
association thérapeutique adaptée à chaque cas particulier.
La chirurgie à visée curative
Principes généraux
• La chirurgie à visée curative s’adresse non seulement à la tumeur primitive, mais également aux territoires
ganglionnaires satellites.
• Elle consiste en l’exérèse de la tumeur, et en général de tout l’organe lésé.
• La grande probabilité d’extension aux ganglions lymphatiques conduit à vérifier l’état des ganglions satellites, même lorsque ceux-ci paraissent indemnes.
Exérèse large monobloc
• Le principe de l’exérèse monobloc répond à ce besoin d’enlever en un seul bloc la tumeur et l’organe ainsi que les voies lymphatiques et les relais ganglionnaires principaux.
Chirurgie limitée
• La chirurgie large n’est pas toujours techniquement réalisable.
• De plus, l’étude de l’évolution des cancers montre que, souvent, la mutilation n’aboutit pas à la guérison, car, en fait, la maladie cancéreuse a dépassé les possibilités thérapeutiques offertes par la seule chirurgie.
• Désigner et mesurer les cibles d'évaluation.
• S'assurer du respect du protocole. Le médecin en est personnellement responsable.
• Surveiller le malade au cours de l'administration des drogues. Prévenir les effets aigüs, notamment nausées et vomissements par des antiémétiques.
Chimiothérapie
Chimiothérapie
• Surveiller le malade à moyen terme notamment vers le 10-15ème j.où surviennent les effets toxiques:
– leucopénie, thrombopénie, mucites, alopécie.
– N'hospitaliser pour traitement que les sujets neutropéniques fébriles, et les malades thrombopéniques qui saignent.
• Surveiller l'efficacité du traitement par la mesure régulière des cibles mesurables.
• Surveiller la toxicité retardée ou la toxicité spécifique à tel ou tel composant du traitement (ex. Toxicité
cardiaque des Anthracyclines comme l'Adriamycine).
Chimiothérapie (suite)
• La chimiothérapie permet de guérir certains cancers.
• Dans d'autres cas, elle peut être associée à la chirurgie et à la radiothérapie dans le même but.
• Dans un grand nombre de cancers, elle reste expérimentale parce que ses résultats restent incomplets, et peu durables, ce qui doit encourager les médecins à regrouper leurs observations dans des protocoles communs dont l'évaluation permet de faire évoluer les connaissances.
La radiothérapie
Généralités et principes
Gilles Truc CGFL / Dijon Juin 2009
Quelques vérités à connaître
• Le nombre de séance ne signifie rien !
• Le patient n’est jamais radioactif !
• Peu de refus de soin
• Les effets secondaires ne se développent
que là où est irradié le patient
Objectifs de la radiothérapie
• Éradiquer
– Délivrer une dose suffisante, capable de
stériliser la tumeur tout en épargnant les tissus sains
• Prévenir la récidive
• Soulager
– les symptômes liés à une maladie évolutive
incurable
Principes de la radiothérapie
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
1 2 3 4 5
TUMEUR T.SAIN
Interaction avec la matière
Rupture ou pontage moléculaire Réparation de l’ADN
Phase tissulaire
précoce et tardive
Radiobiologie Radiobiologie
• Radiosensibilité intrinsèque
• Variable d’un tissu à l’autre et d’une tumeur à l’autre.
• Facteur temps
• ETALEMENT: protège les tissus à renouvellement lent.
• FRACTIONNEMENT: protège les tissu à renouvellement rapide.
• Effet oxygène
• L’O2 augmente les effets des radiations ionisantes.
• Qualité du rayonnement
• Efficacité Biologique Relative
• Cycle cellulaire
– Radiosensibilité maximale en G2 et M.
Paramètres de la radiothérapie
• Dose totale
• Dose par fraction
• Étalement
• Volume irradié
• Efficacité
• tolérance
A définir lors de la première consultation
Accélérateurs de particules Accélérateurs de particules
ELECTRONS de 6 à 15 MeV
– suivant énergie maxi de dose de 1 à 6 cm .
réactions cutanées moyennes
– épargnent les tissus situés sous la tumeur.
– T peu profondes, complément de dose.
PHOTONS X de 6 à 25 MV
– Obtenus en interposant une cible dans le faisceau d’électrons.
– Maxi de dose obtenu à partir de 1.5 à 3.5 cm sous la peau.
réactions cutanées pratiquement nulles
– E de18 à 25 MV: T profondes; abdomen, pelvis, thorax.
– E de 6 à 10 MV: T superficielle; sein, encéphale, membres
Accélérateur linéaire de particules
RT3D IMRT
2D gds chps 2D chps asym
RCMI – cancer de la prostate
Contre Indications de la RT
• Patient qui ne peut rester immobile
• Femme enceinte
• AEG majeure
• Syndromes génétiques prédisposant aux cancers cutanés
– Naevomaoses basocellulaire
– Xeroderma pigmentosum
LES ETAPES DE LA RADIOTHERAPIE LES ETAPES DE LA RADIOTHERAPIE
CGFL
SIMULATION (45 mn)
SIMULATION (45 mn)
• POSITIONNEMENT DU PATIENT
• MOYENS DE CONTENTION
• REPERAGE
• POSITIONNEMENT DES FAISCEAUX ET DES CACHES
• RELEVE DES
PARAMETRES DE L’IRRADIATION
Protection des organes critiques
Collimateurs multilames
Adaptation du faisceau d’irradiation à la forme de la tumeur vue selon l’axe du faisceau d’irradiation
Plombs focalisés
Simulation
Lasers de repérage Cale de contention
Marques à la peau
Contrôle par imagerie
LA CURIETHERAPIE
BUT: Irradier une tumeur en plaçant la source radioactive dans ou au contact des tumeurs.
Irradiation moindre des tissus sains Fin des années 60: - Radium
Actuellement : - Iridium 192 (Ir 192) - Césium 137 (Cs 137)
Technique moderne: chargement différé
LA CURIETHERAPIE
LA CURIETHERAPIE INTERSTITIELLE – Source radioactive placée dans les tissus – Faible débit de dose
– Irradiation en continu sur plusieurs heures – Source: IRIDIUM 192
– Période: 74 jours – Energie: 0.34 MeV
T. cutanées, T. ORL accessibles, T. sein, sarcomes des tissus mous.
Curiethérapie ORL
Curiethérapie mammaire
Curiethérapie de verge BDD
Même pas mal !
• Le débit est faible : 1Gy / heure ou moins
• L'irradiation se fait donc en continue sur plusieurs jours
• Indications
* curiethérapie gynécologique
* sein
* rectum, canal anal
* ORL
* Peau
LA CURIETHERAPIE
BAS DEBIT DE DOSE
Applicateurs de curiethérapie utéro-vaginale bas
débit de dose
La curiethérapie à source unique avec station programmée pas à pas
HDD
Débit pulsé
Utilise une source miniaturisée d’iridium 192 qui progresse pas à pas dans les applicateurs
Activité de la source 0,5 curie
Le débit instantané en fonction de la durée d’irradiation est > 1 Gy/h, mais le débit horaire est ≤ 1 Gy/h
.
Indications : les indications de la curiethérapie bas débit.
LA CURIETHERAPIE UTERO- VAGINALE BAS DEBIT PULSE
Bas débit de dose 30 Gy en 30 heures en continu
Bas débit pulsé, 1Gy par heure délivré en quelques minutes, 30 heures de traitement
LA CURIETHERAPIE HAUT DEBIT DE DOSE
• Utilise une source miniaturisé d’iridium 192 qui progresse pas à pas dans les applicateurs
• L’activité de la source est de 10 curies. Le débit est élevé de l'ordre de 10 Gy / heure ou plus
• L'irradiation se fait rapidement en quelques minutes
• Indications
* Toutes les indications de la curiethérapie bas débit de dose
* bronches, Œsophage, Nasopharynx, voies biliaires
En France : curiethérapies de la voûte vaginale, bronches, œsophage, nasopharynx et plésiocureithérapie
DISTRIBUTION DE DOSE 3D
Curiethérapie de prostate
Par implantation de grain d’iode radioactifs
Doses maximales tolérées par les tissus sains
(en Gy)Doses maximales tolérées par les tissus sains
(en Gy)Moelle osseuse 1 - 5
Ovaire, Cristallin , Testicule 5
Rein, Poumon 20
Foie, Cœur 30 (45)
Grêle, phanères, Moelle épinière 45
Thyroïde, hypophyse 50 – 60
Colon, Rectum, Larynx 60
Vessie, Encéphale, Peau 65
Prostate, Sein 70
Os, Utérus Plus de 70
Peau muqueuses
• Réactions aigues
Epithéliite, Mucite
Enanthème en plaque puis confluent
Puis ulcérations en plaques avec enduit fibrineux Douleur +++ Dysphagie et parfois aphagie
Traitements
Locaux : bains de bouche, antalgiques
Généraux : Antalgiques, antifongiques, anti-inflammatoires
• Réactions tardives
• Atrophie, fibrose, télangiectasies, fragilité, saignement
Moelle Osseuse
Tissu à renouvellement rapide, très sensible à l’irradiation
Supporte environ 5 Gy en fraction unique
Risque à moduler en fonction de la dose et de la longueur du segment traité.
- 25% bassin, 25% rachis lombaire, 15% rachis dorsal
Risque de leuco-thombopénie surtout en association avec la radiothérapie.
A long terme :
Risque d’hypoplasie par fibrose médullaire Leucémies induites
Les Gonades
Lign Lign é é e germinale extrêmement sensible e germinale extrêmement sensible à à l l ’ ’ irradiation irradiation - - Testicules : Testicules :
Baisse transitoire de la fertilit
Baisse transitoire de la fertilitéé àà partir de 0,10 Gypartir de 0,10 Gy StStéérilitérilité dédéfinitive aufinitive au--deldelàà de 6 Gyde 6 Gy
- - Ovaires : Ovaires :
Risque de m
Risque de méénopause linopause liéé àà ll’’âge ( + de 40 ans)âge ( + de 40 ans) Castration d
Castration dééfinitive aufinitive au--deldelàà de 6 de 6 àà 8 Gy8 Gy
Fonction hormonale plus r
Fonction hormonale plus r ésistante (30 é sistante (30 à à 40 Gy) 40 Gy) Mesures de pr
Mesures de pr évention + + + é vention + + +
Conservation de sperme, transposition ovarienne Conservation de sperme, transposition ovarienne
Les poumons
Réactions aigues :
- d’irritation:
Toux sèche, puis expectorations
- Pneumonie radique :
avec hyperthermie….
risque + + de surinfection
Réactions tardives
-
Fibrose interstitielle empêchant les échanges - amputation de la fonction respiratoire- Risque d’insuffisance respiratoire chronique
Le Cœur
Réactions aigues :
- d’irritation:
Péricardite : fièvre, anomalies ECG Epanchement péricardique (plus rare)
Réactions tardives
-
Péricarde :
Péricardite séreuse : bénigne
Péricardite constrictive : évolution parfois gravissime -
Myocarde :
Risque d’insuffisance cardiaque chronique Risque d’infarctus si irradiation des coronaires
Les Reins
Réactions aigues :
- Quasiment aucune
Réactions tardives
- Néphopathie radique
Insuffisance rénale aigue puis chronique Hypertension artérielle
Prévention :
- Epargner totalement un des deux reins
L’estomac
Réactions aigues
-
Gastrite, brûlures….Réactions tardives
- Risque d’ulcères secondaires voir de perforation
L’ intestin grêle
Réactions aigues :
Douleurs abdominales spastiques Diarrhée
Malabsorption, déshydratation dans les formes graves Possibilité de fistules, d’hémorragies, de sténoses..
Réactions tardives
- Diarrhée chronique
- Risques de perforation, sténose, hémorragies digestives
Prévention
- Limiter le volume intestinal irradié et la dose
- En cas d’irritation: pansements digestifs, repos digestif, alimentation IV, discuter ATB, antifongiques…
Le Rectum
R R é é actions aigues : actions aigues :
Douleurs
Douleurs àà l’él’émission des sellesmission des selles Pouss
Pousséées hes héémorromorroïïdairesdaires Faux Besoins + + + (
Faux Besoins + + + (≠≠constipation)constipation) Emission de glaires
Emission de glaires……
R R é é actions tardives actions tardives
-- Saignements chroniques ( cautéSaignements chroniques ( cautérisation au laser..)risation au laser..) -- Augmentation de la frAugmentation de la frééquence des sellesquence des selles
-- Incontinence anale (Rare +++) sauf si fonction prIncontinence anale (Rare +++) sauf si fonction prééalablement altalablement altéérrééee
Pr Pr é é vention vention
-- Limiter le volume rectal irradiéLimiter le volume rectal irradié et surtout la dose (Max 74 Gyet surtout la dose (Max 74 Gy))
La Vessie
R R é é actions aigues : actions aigues :
Irritation Irritation
Douleurs + + Douleurs + + Pollakiurie Pollakiurie
HéHématurie maturie bcpbcp plus rareplus rare
R R é é actions tardives actions tardives
-- Fibrose avec perte de l’éFibrose avec perte de l’élasticitlasticitéévévésicalesicale Mictions plus fr
Mictions plus frééquentesquentes Mictions imp
Mictions impéérieusesrieuses
-- Incontinence (Rare +++) sauf si fonction préIncontinence (Rare +++) sauf si fonction préalablement altalablement altérérééee
Pr Pr é é vention vention
-- Limiter le volume irradiéLimiter le volume irradié et surtout la dose et surtout la dose -- Irradier les patients vessie pleine + + +Irradier les patients vessie pleine + + +
Surveillance…
• Pendant le traitement
– Cs une fois par semaine
– Gestion des effets secondaires éventuels
• Après la fin du traitement
– Prise en charge des effets secondaires tardifs – Recherche d’une éventuelle récidive
– Deuxième cancer ?
La radiothérapie de très haute
précision
Les avancées en radiothérapie
• Radiothérapie guidée par l’image
• Radiothérapie asservie à la respiration
• Radiothérapie stéréotaxique
Gamma Knife
Varian - Trilogy
Radiothérapie stéréotaxique multifaisceaux intra
et extra crânienne
Repositionnement et asservissement À l’image
Radiothérapie stéréotaxique
multifaisceau intra cranienne
Tumeur cérébrales
• Chez la personnes âgées pour les glioblastome
• RT courte pour les plus de 70 ans, (40 Gy/ 15Fc – Roa 2004)
+/- TMZ (essai EORTC 2008)
Conditions techniques
• L’immobilisation la plus parfaite possible
• Utilisation de moyens de contention efficaces et
adaptés
CyberKnife® Robotic Radiosurgery
Mammosite
• Irradiation partielle du sein par cathéter de curiethérapie avec ballon
• Pour la majorité:
34 Gy à raison de 2 séances /jour de 3,4 Gy, 5 j de ttt
• Pour une équipe:
28 Gy en 4 séances de 7 Gy, 2 jour de ttt
• Contrôle local donné comme excellent – 3 recidives ipsi lat sur 104p
Harper JL et al. Long term disease control outcomes for partial breast irradiation using MammoSite brachytherapy.
Les recours dans la région?
2012…
StStéérrééotaxie otaxie fcfc
Protons Protons
StStéérrééotaxie/ IMRSotaxie/ IMRS
Ions carbones Ions carbones
CyberKnife CyberKnife
Tomoth
Tomothéérapierapie
Hadronth
Hadronthéérapierapie