Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. XIV - n° 5 - septembre-octobre 2019 215
É d i t o r i a l
Quoi de neuf dans les lymphomes ?
V oici un numéro original des Correspondances en Onco-Hématologie, qui mérite quelques expli- cations thématiques et quasi géométriques.
Tout d’abord, comme l’annonce la une, il est consacré aux nouveautés sur le lymphome. Ensuite, c’est la pre- mière moitié d’un diptyque pour Correspondances en Onco-Hématologie, diptyque qui sera bientôt un tout dans son journal cousin, Correspondances en Onco- Théranostic. Il a donc été conçu à deux, par Philippe Gaulard et moi-même, en tentant de sélectionner des thématiques d’actualité. Deux fois 4 auteurs, souvent en binôme, ont accepté de rédiger des articles qui, nous l’espérons, fourniront un kaléidoscope pertinent de l’état de l’art 2019.
Dans une approche médicamenteuse, partons tout d’abord avec Clémentine Sarkozy et Vincent Ribrag pour une promenade dans la forêt qui se densifie des enzymes potentielles cibles thérapeutiques. Le paysage médicamenteux s’épanouit en parallèle − abéxinostat, tazémétostat, ivosidénib, énasidénib, ibrutinib, aca- labrutinib, idélalisib et leurs congénères encore sans nom − n’auront (presque) plus de secrets pour vous.
Puis, Loïc Ysebaert décline les outils thérapeutiques permettant d’induire l’apoptose des cellules tumorales.
Il nous invite dans la famille de Bcl-2 avec un rappel du fonctionnement physiologique de ces molécules et de leurs éventuelles altérations dans les lymphomes. Il pro- pose ensuite les moyens d’évaluation de la tolérance
et de l’efficacité des inhibiteurs de Bcl-2. Enfin, il dresse un état des lieux pertinent de l’utilisation actuelle et potentielle du vénétoclax. Tout cela repose bien sûr sur une définition précise des lymphomes, qu’abordent Estelle Chelli et Pierre Sujobert. Après un rappel de ce qu’est un séquençage, ils explorent les performances et l’apport des techniques actuelles de séquençage haut débit. Ils replacent judicieusement cet examen dans le cadre d’un diagnostic intégré, en complément d’autres analyses parfois non conclusives. Ils insistent aussi sur la nécessité de ne prescrire cet examen, en dehors du diagnostic, qu’en support d’une décision thérapeutique. Enfin, Gilles Crochet et Marc André nous invitent à prolonger cette réflexion diagnostique avec une revue des techniques dites “non invasives”, met- tant à profit l’étude du sang, du plasma ou des fluides biologiques, regroupées sous le terme générique de
“biopsies liquides”. Cette description technologique est suivie des applications de cette technologie dans le diagnostic, le pronostic et le suivi des patients atteints de lymphome.
Nous vous souhaitons une bonne lecture, dans l’at- tente de vous proposer bientôt les 4 autres thèmes de ce dossier !
M.C. Béné* et P. Gaulard**
* Laboratoire d’hématologie, CHU de Nantes.
** Département de pathologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil.
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P. Gaulard n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.