• Aucun résultat trouvé

5REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE N° 134-135 1er-2e trimestres 2011

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "5REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE N° 134-135 1er-2e trimestres 2011"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

C. RENARD

Direction de l'ingénierie SNCF 6, avenue François-Mitterrand 93574 La Plaine Saint-Denis

ch.renard@sncf.fr

La géotechnique ferroviaire à la SNCF

Railway geotechnical engineering at SNCF

Depuis sa création, la SNCF a assuré, après les compagnies d'origine, la main­

tenance du réseau ferré national en tant que propriétaire. Après la création du Réseau Ferré de France (RFF) en 1997, elle assure ce rôle comme gérant d'infra­

structure délégué. La gestion du réseau concerne environ 30 000 kilomètres de lignes pour la plupart plus que centenaires, constituées d'ouvrages d'art, d'ouvra­

ges en terre, d'ouvrages hydrauliques et de drainages ainsi que des plates- formes supportant la superstructure. Les ingénieries du groupe SNCF assurent la conception, la modernisation, la régénération de ce réseau contribuant ainsi à son développement.

Le retour d'expérience et la recherche développée dans le domaine de la géotechnique ferroviaire permettent une maintenance optimisée du réseau. Tou­

tefois, ces optimisations se doivent de respecter impérativement les contraintes suivantes :

- la sécurité des circulations et des personnes transportées, pour laquelle il faut tendre vers le risque « zéro » ;

- l'exploitabilité du réseau en assurant la régularité des circulations ferroviaires et la pérennité de l'infrastructure pour répondre aux attentes des transporteurs ferroviaires ;

- la maintenabilité du réseau permettant une optimisation de la maintenance, et de sa mise en œuvre sans coût supplémentaire ;

- une fiabilité des dispositions prises et des traitements confortatifs adaptés au système ferroviaire, notamment en termes d'accessibilité souvent difficile, d'em­

prises réduites, de maintien des circulations pendant les interventions, de vibra­

tions induites par les circulations, de la présence de champs électromagnétiques, de non-interférence avec les systèmes de sécurité en voies ou embarqués à bord des trains. Cette liste qui est loin d'être exhaustive montre la difficulté de la tâche des géotechniciens devant le choix des options à prendre ;

- être GAME (Globalement Au Moins Équivalent) avec les dispositions antérieures liées à la sécurité ferroviaire.

Les contraintes géométriques de la voie, dont les tolérances sont particulière­

ment sévères, n'admettent pas les approximations :

- les instabilités de remblais, de fondations, de plates-formes doivent être maîtri­

sées. En cas de défauts, des reprises régulières, lourdes et coûteuses, sont nécessai­

res avec un risque potentiel de déraillement (Fig. 1) ;

FIG 1 Glissement d'un talus de remblai.

Landslide of an embankment. REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE

5

N° 134-135 1er-2e trimestres 2011

(2)

- le train étant un mode de transport guidé sur rail, les obstacles engageant le gabarit sont incontournables.

Les glissements de déblais, les chutes de rochers, les coulées boueuses, les chutes de matériaux dans les tun­

nels sont autant de risques de heurts pouvant entraîner le déraillement du convoi (Figs. 2 et 3) ;

- l'aléa fontis est aussi dans le domaine de la géotech­

nique ferroviaire un problème à considérer avec atten­

tion.

Ces contraintes sont toutefois stimulantes pour la mise en valeur et le développement de méthodes inno­

vantes.

FIG. 2 Dispositif de protection

contre les chutes de blocs après éboulement à l'aplomb d'une voie ferrée.

Protection setup against the rock fail in the vicinity of railway.

FIG 3 Coulée boueuse sur plate-forme ferroviaire.

Slurry flow on railway trackbed.

Pour répondre à tous ces risques, la SNCF a consti­

tué de longue date, en tant que gestionnaire d'infras­

tructure, des équipes de géotechniciens, à même de prendre en compte toutes les contraintes ferroviaires lors de la conception, le développement, la moderni­

sation et la régénération du réseau, ainsi que pour sa maintenance. Ces équipes, associant les compétences de géologues, géotechniciens, hydrauliciens, méca­

niciens des sols et des roches..., sont organisées au sein des Ingénieries du groupe SNCF en directions centrales et relayées par des représentants régionaux au plus près du terrain et des mainteneurs, cellules OT/

OH pour les ouvrages en terre et les désordres liés à l'hydraulique. Les spécialistes peuvent de ce fait être mobilisés à tout moment et très rapidement sur tout type d'incidents liés à la géotechnique.

Les articles qui suivent ont pour but de présenter le rôle important de la géotechnique et de sa maîtrise dans le domaine ferroviaire, domaine où l'imperfection ne pardonne pas vis-à-vis de la sécurité, des coûts de maintenance et d'exploitation. Les contraintes impo­

sées amènent souvent les ingénieurs à développer, lors de la conception des projets neufs ou lors de la régé­

nération des ouvrages existants, des méthodologies pointues. Quelques-unes sont reprises ci-après pour les ouvrages en terre, les ouvrages d'art et les tunnels.

6

REVUE FRANÇAISE DE GÉOTECHNIQUE N° 134-135

1er- 2e trimestres 2011

Références

Documents relatifs

L'organisation est alors assimilable à celle d'un chantier en tunnel à double voie se déroulant voie par voie ; les travaux sont alors conçus pour se dérouler sur des intervalles de

Résumé C'est dans le but d'étudier expérimentalement le comportement d'un pieu isolé sous l'effet d'une charge latérale de courte durée équivalente à celle de l'effet du

face de rupture de façon homogène pour atteindre le fluage (en général au niveau de cette surface) tout en ne dépassant pas une amplitude équivalente à deux ans de

Dans les essais que nous avons réalisés en conditions lubrifiées avec une protection en latex, à une faible pression de confinement de 4 MPa, nous avons observé un « mode

Le rabattement de la nappe de 1 m au-dessous du niveau final de l'excavation pour une fiche courte de 2,5 m induit pour le déplacement maximal de la paroi une

Le succès rencontré montre que le parrainage des trois comités est un atout majeur pour la Revue française de géotechnique, dans sa mission spécifique de production de

Les résultats des essais sont interprétés avec une théorie élasto-plastique de l'expansion de la sonde pressiométrique, pour obtenir le module de cisaillement et l'angle

Lorsqu'il existe une bonne concordance entre les distributions de moments de flexion expérimentales et numériques, comme sur la figure 14, l'outil numérique permet