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417 FMHStatistique médicale 2020 de la FMH: la Suisse en comparaison internationale

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(1)

Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

12 2 4. 3 . 2 02 1

416 Editorial

de Christoph Bosshard La sécurité des soins commence par le nombre de médecins

441 Tribune

«J’ai été témoin de tragédies humaines»

452 «Et encore…»

par Anne-Françoise Allaz Prendre soin de l’attention

417 FMH

Statistique médicale 2020

de la FMH: la Suisse en

comparaison internationale

(2)

SOMMAIRE 413

FMH

ÉDITORIAL: Christoph Bosshard

416 La sécurité des soins commence par le nombre de médecins  

STATISTIQUE MÉDICALE: Stefanie Hostettler, Esther Kraft

417 Statistique médicale 2020 de la FMH: la Suisse en comparaison internationale  Les chiffres et les faits relatifs au corps médical suisse contribuent à analyser et à planifier la situation et la sécurité des soins médicaux (y compris les chiffres concernant les médecins par spécialisation, la densité médicale, la répartition régionale des équivalents plein temps). Dans cette édition, la FMH jette aussi un coup d’œil au-delà de nos frontières pour montrer la place qu’occupe la Suisse en comparaison internationale.

425 Nouvelles du corps médical 

Nécrologie

426 In memoriam Bernard Lown (1921–2021)

Autres groupements et institutions

GSASA: Vera R. Mitter, Isabelle Sommer, Hélène Schaller, Stefanie Deuster, Jeannette Goette 427 Die Rolle der Spitalapotheke in  klinischen Studien

Courrier / Communications

432 Examens de spécialiste / Communications

Informations de sécurité importantes

433 Communication importante: rappel à titre préventif de lots de Petinimid

FMH Services

435 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement) Maison d’édition

Dr méd. vét. Matthias Scholer, rédacteur en chef;

Annette Eichholtz, M.A., Managing Editor;

Julia Rippstein, rédactrice print et online;

Nina Abbühl, rédactrice junior Rédaction externe

Prof. Dr méd. Anne-Françoise Allaz, membre de la FMH;

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr oec. Urs Brügger;

Dr méd. Yvonne Gilli, présidente de la FMH;

Prof. Dr méd. Samia Hurst; Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH;

Dr méd. Daniel Schröpfer, membre de la FMH;

Charlotte Schweizer, cheffe de la communication de la FMH;

Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.;

Prof. phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Santé publique, épidémiologie, biostatistique Prof. Dr méd. Milo Puhan

Rédaction Droit

Dr iur. Ursina Pally, cheffe du Service juridique de la FMH

(3)

SOMMAIRE 414

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Nina Abbühl, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, www.emh.ch

Annonces:

Markus Süess, Key Account Manager EMH, tél. +41 (0)61 467 85 04, markus.sueess@emh.ch Marché de l’emploi et annonces:

tél. +41 (0)61 467 85 71,

Rubrique FMH Services: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

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Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 /

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les cas être indiqué de manière claire et transparente. L’utilisation à des fins commerciales est admissible moyen- nant autorisation écrite préalable d’EMH.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications

[BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Impression: Vogt-Schild Druck AG, https://www.vsdruck.ch/

Tribune

INTERVIEW AVEC UELI BOLLAG: Julia Rippstein 441 «J’ai été témoin de tragédies humaines»

INTERVIEW AVEC FRANCIS LÉVI: Martina Huber

444 «Wir können Krebsmedikamente verträglicher und wirksamer machen»

Horizons

VITRINE: André Simon 449 The Bridges

450 Critiques de livres

Et encore…

Anne-Françoise Allaz 452 Prendre soin de l’attention

FELMY

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La sécurité des soins commence par le nombre de médecins

Christoph Bosshard

Dr méd., vice-président de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité DDQ / ASQM

«Quand le chef sort à 17 heures, c’est qu’il a pris congé l’après-midi»: ce n’est là qu’une des nombreuses plai- santeries qui circulaient du temps où je faisais ma spécialisation. Même s’il y a une trentaine d’années les horaires de travail étaient bien différents de ce qu’on connaît aujourd’hui, la statistique médicale 2020 pré- sentée dans ce numéro du BMS montre une fois de plus que les horaires des médecins suisses restent sensible- ment plus lourds que ceux de la moyenne de la popula- tion active. Alors qu’un horaire à plein temps se meut entre 40 et 42 heures par semaine dans les autres professions, le temps de travail moyen de 47 heures recensé au sein du corps médical corres- pond en fait à une charge de travail partielle de 85%! Une charge de travail complète en médecine re- présente ainsi pas moins de 55 heures en moyenne. Dit autrement, le plein temps d’un médecin correspond à 1,31 équivalent plein temps dans les autres professions.

Pourquoi est-ce que je vous fatigue ici avec cette comp- tabilité digne d’un carnet du lait? Tout simplement parce que les comparatifs internationaux en matière de densité médicale ne tiennent pas compte de cet as- pect. Du simple point de vue du nombre de médecins, nous nous trouvons dans une situation comparable à

celle de nos voisins européens, et globalement, la ten- dance est à un allègement de la charge de travail moyenne. Si toutefois nous divisons notre densité mé- dicale de 4,5 médecins pour 1000 habitants par 1,31, cette même densité tombe à un peu moins de 3,4, un chiffre inférieur à la moyenne de l’OCDE. Tout cela, me direz-vous, ce sont des tendances à long terme. Eh bien non, nous y sommes déjà! Nous compensons notre dé- ficit patent de spécialistes par une importation mas-

Un équivalent plein temps pour un médecin en Suisse dépasse les 55 heures hebdomadaires en moyenne.

Nous compensons notre manque patent de spécialistes par une importation massive de médecins.

sive de médecins de l’étranger: plus d’un tiers (37,4%) des collègues en exercice dans notre pays sont titu- laires d’un diplôme acquis à l’étranger et n’ont pas étu- dié la médecine en Suisse. Et les tout derniers chiffres collectés montrent que cette pro portion s’est encore accrue de 1,1%.

Je tiens dans cet éditorial à vous remercier toutes et tous, que vous soyez originaires de Suisse ou d’ailleurs, pour votre infatigable engagement en première ligne,

de jour comme de nuit, qui permet de faire fonctionner et de conserver notre excellent système de santé. En même temps, je ressens quelque préoccupation ainsi qu’une certaine gêne. De la préoccupation car je me de- mande combien de temps nous pourrons encore comp- ter sur ce soutien massif de l’étranger, et de la gêne car nous contribuons ainsi au phénomène de la fuite des cerveaux, qui touche les régions les plus défavorisées de la planète, et nous profitons des investissements que d’autres ont consentis pour former leur popula- tion. Vous trouvez que je peins le diable sur la mu- raille? Je ne pense pas. Les équivalents plein temps n’ont que légèrement augmenté par rapport à l’année précédente (+0,03%), malgré une augmentation du nombre de médecins de 1,63%! Et qu’une chose soit claire  : le temps partiel n’est pas un phénomène de genre. La réduction du temps de travail entre 2010 et 2020 a touché tous les domaines d’activité et elle est particulièrement prononcée chez les hommes, ainsi que dans les cabinets et en médecine de premier re- cours. En analysant la pyramide des âges et son évo- lution année après année, on ne peut éviter d’en tirer certaines conclusions: nous allons manquer de main- d’œuvre avant que de manquer d’argent.

FMH Editorial 416

(5)

Statistique médicale 2020 de

la FMH: la Suisse en comparaison internationale

Stefanie Hostettlera, Esther Kraftb

a Dre sc. EPFZ, division Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH

b lic. rer. oec., cheffe de la division Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH

La FMH publie tous les ans les chiffres actuels concernant le corps médical en Suisse dans sa statistique médicale. Ces données permettent d’effectuer des comparaisons au fil du temps et de visualiser les évolutions. Vous trouverez des tableaux standard, des indicateurs, un outil de recherche en ligne, une vidéo ainsi qu’un aperçu de la statistique médicale de la FMH sous forme de poster sous le lien suivant: www.

fmh.ch → Thèmes → Statistique médicale. La division Données, démographie et qualité se tient à votre disposition pour des évaluations spécifiques: ddq[at]fmh.ch.

En 2020, la pandémie a posé d’immenses défis à l’en- semble de la population et au système de santé. Dans une telle situation, le bon fonctionnement de ce sys- tème et la qualité de la prise en charge des patients s’avèrent essentiels. Les ressources du système de santé sont limitées et pourtant déterminantes pour la sécurité des soins. Les chiffres et les faits relatifs au corps médical suisse contribuent à analyser et à pla- nifier la situation et la sécurité des soins médicaux (y  compris les chiffres concernant les médecins par spécialisation, la densité médicale, la répartition régionale des équivalents plein temps). Dans cette édition, nous jetterons un coup d’œil au-delà de nos frontières pour montrer la place qu’occupe la Suisse en comparaison internationale.

38 502 médecins en activité

En 2020, 38 502 médecins exerçaient en Suisse (16 908  femmes, 21 594 hommes). Concernant le taux d’activité, le temps de travail des médecins représente 33 496 équivalents plein temps (2019: 33 486, un équiva- lent plein temps correspond à 55 heures hebdoma- daires environ).

20 301 médecins exercent principalement dans le sec- teur ambulatoire (tab. 1). 17 610 exercent dans le secteur hospitalier. La part de femmes médecins dans ce sec- teur (47%) est supérieure à celle du secteur ambulatoire (41%).

En 2020, l’âge moyen des femmes médecins s’élève à 46,4 ans contre 52,7 ans pour les hommes (soit 50,0 ans en moyenne). Il est en moyenne supérieur de 10 ans dans le secteur ambulatoire (54,8 ans contre 44,1 ans dans le secteur hospitalier). La différence d’âge entre les deux secteurs s’explique principalement par le nombre important de médecins-assistants qui suivent une formation postgraduée dans les hôpitaux.

Formation prégraduée et postgraduée

1089 personnes ont obtenu leur diplôme fédéral en mé- decine humaine en 2019 (chiffre non encore disponible pour 2020). En 2020, la Commission des professions médicales (MEBEKO) a reconnu 2741 diplômes de méde- cin étrangers [1].

1687 médecins ont obtenu un titre fédéral de spécia- liste en 2020 (dont 57,0% de femmes) et la MEBEKO a re- Tableau 1: Nombre de médecins et d’équivalents plein temps (EPT) par sexe et par secteur (activité principale) en 2020.

Femmes Hommes Total EPT

Secteur

ambulatoire 8 358 11 943 20 301 16 250

Secteur

hospitalier 8 336 9 274 17 610 16 629

Autre 214 377 591 485

Total 16 908 21 594 38 502 33 496

Un glossaire des termes fréquemment utilisés se trouve à la dernière page de l’article.

FMH Statistique médicale 417

(6)

connu 1273 titres de spécialiste étrangers [1]. La part de titres délivrés dans les disciplines généralistes (méde- cine interne générale, pédiatrie et titre de médecin pra- ticien) atteint 46,2%.

Disciplines médicales

La médecine interne générale est la spécialisation la plus répandue (21,7%), suivie de la psychiatrie et psy- chothérapie (10,1%), de la pédiatrie (5,1%), de la gynéco- logie et obstétrique (5,1%) et des médecins praticiens (4,1%) (fig. 1).

3785 médecins hommes et 1750 médecins femmes ont obtenu plusieurs titres (total: 5535). Le titre de spécia- liste le plus fréquent est celui de médecine interne générale (3921). On retrouve le plus grand nombre de porteurs de plusieurs titres en médecine intensive (650), en cardiologie (645) et en médecine interne géné- rale (379).

Médecins titulaires d’un diplôme étranger

14 386 (37,4%) médecins en exercice dans notre pays sont d’origine étrangère (titulaires d’un diplôme de médecin étranger) (fig. 2). Par rapport à l’année précé- dente, ce pourcentage a augmenté de 1,1 point de 36,3 à 37,4%. Dans le secteur ambulatoire, la part de médecins étrangers se monte à 34,5% contre 40,5% dans le sec- teur hospitalier. La majorité des médecins étrangers provient d’Allemagne (52,6%), d’Italie (9,1%), de France (7,1%) et d’Autriche (6,0%).

Le taux d’activité est aujourd’hui inférieur à celui d’il y a dix ans

Le taux d’activité des médecins s’est élevé en moyenne à 8,5 demi-journées (1 demi-journée = 4 à 6 h) par semaine en 2020, ce qui correspond à un temps de travail hebdo- madaire de 47 heures1. La principale différence de taux d’activité dans tous les domaines examinés est celle re-

Figure 1: Répartition des médecins par discipline médicale (activi té principale) en 2020. Des chiffres détaillés concernant les spécialisations sont disponibles sous www.fmh.ch → Thèmes Statistique médicale → Statistique médicale de la FMH.

Figure 2: Médecins au bénéfice d’un diplôme de médecin étranger qui exerçaient en Suisse en 2020.

1 Le relevé MAS 2017 (www.

bfs.admin.ch/bfs/fr/

home/statistiques/sante/

enquetes/sdapaz.html) a montré qu’un équivalent plein temps équivalait à près de 55 heures hebdomadaires. Une comparaison du taux d’activité relevé dans le MAS 2017 et celui de la statistique médicale de la FMH indique des résultats similaires (MAS 2017:

moyenne totale 7,5 demi-jours; statistique médicale 2017 de la FMH:

moyenne totale 8,1 demi-jours; différence de 6 points).

FMH Statistique médicale 418

(7)

censée entre les hommes et les femmes (femmes:

7,7 demi-journées, hommes: 9,0 demi-journées, tab. 2), soit un écart de 1,3 demi-jour.

Le taux d’activité a diminué dans tous les domaines exa- minés (sexe, secteur, discipline médicale) entre 2010 et

2020, à l’exception des médecins femmes dont le taux d’occupation de 7,7 demi-journées est resté stable ou a augmenté.

La Suisse en comparaison internationale

Les indicateurs de l’OCDE permettent de comparer les systèmes de santé (notamment la disponibilité, les fac- teurs de risque et la qualité des soins) entre différents pays. Ci-après, les chiffres de la Suisse sont analysés à la lumière de ceux d’autres pays.

De nombreux médecins titulaires d’un diplôme étranger exercent en Suisse

En Suisse, la densité médicale est de 4,5 médecins pour 1000 habitants. Elle est donc comparable à celle de ses pays voisins (Allemagne: 4,3; Autriche: 5,2; France: 3,2;

Italie: 4,0; tab. 3).

En Suisse, la part de médecins titulaires d’un diplôme étranger est supérieure à celle d’autres pays (tab. 3). La Suisse offre une qualité de vie élevée [2] et de bonnes Tableau 2: Taux d’activité par secteur, par sexe et par spécialisation en 2010 et 2020.

TA 2010 TA 2020

  Moyenne SD Moyenne SD Δ Valeur-

p N

Total 8,88 2,56 8,48 2,56 –0,40 0,000 7000

Hommes 9,32 2,33 9,01 2,50 –0,31 0,004 4000

Femmes 7,45 2,69 7,68 2,55 0,23 0,060 1800

Secteur hospitalier 9,85 2,32 9,48 2,11 –0,37 0,000 2000

Secteur ambulatoire 8,50 2,46 8,02 2,61 –0,48 0,000 4000

Soins primaires 8,73 2,34 8,27 2,34 –0,46 0,000 3600

Spécialisations 9,02 2,74 8,66 2,67 –0,36 0,000 4000

TA: taux d’activité en demi-journées; SD: écart-type; Δ: différence; N: échantillon;

Test t bilatéral à deux échantillons, mêmes variances, échantillon indépendant.

Tableau 3: Densité médicale et part des diplômes étrangers par pays en 2020 (ou la dernière année disponible).

  Total Médecins /

1000 habitants

Nombre de diplômes étrangers

Part en % des diplômes étrangers

Allemagne 357 401 4,3 44 931 11,5

Autriche 46 337 5,2 2 282 4,9

Danemark 24 301 4,2 2 273 9,4

France 212 337 3,2 26 048 11,5

Italie 242 595 4,0 3 594 1,4

Pays-Bas 63 233 3,7 1 694 2,7

Suisse 38 502 4,5 14 386 37,4

Source: statistiques de l’OCDE sur la santé 2020.

Tableau 4: Part des médecins femmes par rapport au corps médical en exercice en 2000 et 2018 par pays.

  Pourcentage de femmes

  2000 2018 Δ

Allemagne 36,0 47,1 11,0

Autriche 36,8 47,6 10,8

Danemark 36,2 52,9 16,6

France 36,5 45,3 8,8

Italie 30,2 43,4 13,2

Pays-Bas 35,3 55,5 20,2

Suisse 29,1 43,2 14,1

Source: statistiques de l’OCDE sur la santé 2020.

Tableau 5: Nombre d’hôpitaux par million d’habitants et nombre de lits en soins aigus pour 1000 habitants en 2000 et 2019.

Nombre d’hôpitaux par million d’habitants

Lits en soins aigus pour 1000 habitants

2000 2019 Δ 2000 2019 Δ

Allemagne 44,2 37,3 –6,9 9,1 8,0 –1,1

Autriche 33,6 29,9 –3,7 8,0 7,3 –0,7

Espagne 19,0 16,7 –2,3 3,7 3,0 –0,7

Etats-Unis 20,6 19,1 –1,5 3,5 2,9 –0,6

France 51,4 45,4 –5,9 8,0 5,9 –2,1

Italie 23,2 17,5 –5,7 4,7 3,1 –1,6

Pays-Bas 13,1 31,9 18,8 4,9 3,2 –1,8

Suisse 52,3 33,0 –19,3 6,3 4,6 –1,7

Source: statistiques de l’OCDE sur la santé 2020.

Tableau 6: Espérance de vie en 2000 et 2019.

  Espérance de vie

2000 2019 Δ

Allemagne 78,2 81,0 2,8

Autriche 78,2 81,8 3,6

Espagne 79,3 83,5 4,2

Etats-Unis 76,7 78,7 2,0

France 79,2 82,8 3,6

Italie 79,9 83,4 3,5

Pays-Bas 78,2 81,9 3,7

Suisse 79,9 83,8 3,9

Source: statistiques de l’OCDE sur la santé 2020.

FMH Statistique médicale 419

(8)

conditions de travail. Sa proximité avec plusieurs pays limitrophes et son plurilinguisme font de la Suisse un lieu de travail plus attrayant pour de plus en plus de médecins qu’un pays avec une seule langue officielle ou plus isolé géographiquement. La part élevée de mé-

decins exerçant en Suisse avec un diplôme étranger révè le aussi la dépendance de la Suisse vis-à-vis de l’étranger sans perdre de vue que ces médecins font défau t dans leur pays d’origine.

La part de médecins femmes en exercice augmente La part de médecins femmes en exercice a nettement augmenté entre 2000 et 2018; cette augmentation a même atteint 20% aux Pays-Bas (tab. 4). Avec 43,3%, la  Suisse continue d’afficher en 2018 la part la plus faible de médecins femmes par rapport aux autres pays (comme déjà en 2000 avec 29,1%); toutefois, cette part est désormais comparable à celle de ses pays voisins.

Modification du paysage hospitalier et espérance de vie très élevée en Suisse

Le nombre d’hôpitaux par million d’habitants diffère d’un pays à l’autre, allant de 13,1 centres (Pays-Bas) à 52,3 (en Suisse, tab. 5) en 2000. Dans presque tous les pays,

Base de données

La statistique médicale de la FMH est établie en fin d’année (jour de référence: 31 décembre de l’année concernée). La banque de données de la FMH (n = 38 502) contient les caractéris- tiques principales de la démographie médicale telles que l’âge, le sexe, la nationalité et le lieu où les médecins exercent leur profession. Les données concernant l’activité profession- nelle (taux d’activité, structures des cabinets, etc.) reposent sur les données autodéclarées recueillies au moyen d’un questionnaire sur le portail des membres myFMH (échantillon myFMH). Ce sondage a été réalisé pour la première fois en 2008 avec une participation de 2564 médecins. Depuis cette date, le nombre de participants augmente chaque année en moyenne de près de 1300 médecins. En 2020, cet échantillon myFMH contient les données de plus de 18 533 médecins, qui ont été comparées aux données de l’ensemble de la popu- lation de médecins en exercice en Suisse (sexe et secteur). On a ainsi constaté que le sec- teur hospitalier et les femmes du secteur hospitalier étaient sous-représentés dans l’échan- tillon (différence >10% par rapport à l’ensemble de la population). Pour minimiser ce biais, les chiffres par secteur et par sexe ont été analysés séparément ou pondérés en consé- quence.

Figure 3: Poster: clair et compact. Si vous souhaitez avoir un aperçu de la statistique médicale de la FMH sous forme compacte, n’hésitez pas à commander le poster illustré à l’adresse www.fmh.ch ou par courriel à ddq[at]fmh.ch.

FMH Statistique médicale 420

(9)

ces chiffres ont diminué jusqu’en 2019 (en Suisse même de 19,3 pour atteindre 33,0 hôpitaux par million d’habi- tants), à l’exception des Pays-Bas où ce nombre a aug- menté de 18,8 à 31,9. L’organisation des systèmes de santé diffère fortement d’un pays à l’autre, par exemple en termes de prestations ambulatoires ou de finance- ment. C’est pourquoi la simple comparaison des hôpi- taux d’un pays à l’autre n’est pas toujours judicieuse.

En Suisse, l’espérance de vie est de 83,8 ans, soit l’une des plus élevées parmi les pays de l’OCDE (tab. 6). Les facteurs influençant l’espérance de vie sont entre autres le comportement (p. ex. style de vie, hygiène), les prédispositions génétiques, les conditions socio- économiques ou environnementales. Le progrès médi- cal est également un facteur déterminant de l’accrois- sement général de l’espérance de vie. Dans ce contexte, la question se posera de savoir pour l’avenir si longé- vité rime avec qualité de vie.

La profession médicale en Suisse et son évolution

La Suisse dispose d’un réseau dense de prestataires. Un coup d’œil par-dessus les frontières montre toutefois que la part de médecins titulaires d’un diplôme étran- ger exerçant en Suisse est très élevée. Il résulte de cette situation une forte dépendance du système de santé vis-à-vis du personnel médical formé à l’étranger.

Par ailleurs, la part de femmes au sein du corps médical continuera à augmenter dans les prochaines années [3].

Le total des heures de travail baissera puisque les femmes ont un taux d’activité inférieur à celui des hommes selon la statistique médicale de la FMH. Dans ce contexte, il serait important de veiller à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie familiale (p. ex.

meilleure répartition du travail rémunéré et non rému- néré entre hommes et femmes), à ce que le développe- ment de carrière cible davantage les femmes et à encou- rager le travail à temps partiel chez les hommes.

La répartition professionnelle et géographique du corps médical représente également un potentiel sous-

utilisé. Il faudrait notamment davantage de médecins en soins primaires étant donné que 15% des médecins de famille en exercice et 5% des pédiatres ont plus de 65 ans. Selon l’étude Workforce mandatée par Médecins de famille et de l’enfance Suisse, 13% des soins pri- maires sont fournis par des médecins ayant atteint l’âge de la retraite [4]. L’âge moyen des médecins de famil le qui s’élève à 55 ans est également très élevé. Il serait préférable d’éviter une pénurie de médecins de premier recours afin d’économiser des coûts. En effet, les médecins de famille et les pédiatres qui traitent 94,3% des problèmes médicaux n’occasionnent que 7,9% des coûts de santé [5].

L’analyse de l’International Health Policy Survey (IHP) 20202 confirme, elle aussi, les lacunes de la médecine de premier recours: 49% des Suisses estiment qu’il est difficile de bénéficier de soins médicaux le soir, le week-end ou les jours fériés [6]. 36% d’entre eux in- diquent qu’un médecin de famille aurait pu traiter le problème si celui-ci avait été disponible.

Selon l’enquête de l’IHP, les Suisses sont néanmoins sa- tisfaits des prestations de leur système de santé qu’ils jugent bonnes à acceptables, ce qui place notre pays au premier rang en comparaison internationale.

Références

1 Office fédéral de la santé publique: Statistiques toutes professions médicales (admin.ch).

2 www.oecdbetterlifeindex.org/fr/countries/suisse-fr 3 Wille N, Schlup J. La médecine sur la voie de la féminisation.

Bull Med Suisses. 2020;101(14):485–9.

4 Etude Workforce sur la médecine de base: pénurie de médecins de famille, mais une lueur à l’horizon – Médecins de famille (mede- cinsdefamille.ch).

5 Pellegrini S, Roth S. Evolution des coûts et du financement dans le système de santé depuis la révision du financement hospitalier.

Actualisation 2013. Neuchâtel: Observatoire suisse de la santé;

Obsan Bulletin 1/2016.

6 Pahud O. Expérience de la population âgée de 18 ans et plus avec le système de santé – Situation en Suisse et comparaison internatio- nale. Analyse de l’International Health Policy Survey (IHP) 2020 de la fondation américaine Commonwealth Fund (CWF) sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Neuchâtel: Observa- toire suisse de la santé; Obsan Rapport 12/2020.

2 Tous les trois ans, la fondation américaine Commonwealth Fund analyse l’expérience de la population de plusieurs pays avec leur système de santé.

FMH Statistique médicale 421

(10)

FMH/division DDQ Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 ddq[at]fmh.ch

Glossaire (par ordre alphabétique)

Activité principale Est considéré comme activité principale le secteur dans lequel le médecin exerce la majeure partie de son activité (secteur ambulatoire, hospitalier ou autre).

Autre secteur Font partie d’un autre secteur les activités de médecins ne relevant ni du secteur ambulatoire ni du secteur hospitalier, p. ex. les médecins engagés par des assurances, par l’administration publique (cantonale/fédérale) ou par l’industrie.

Cabinet à deux médecins ou de groupe

Utilisation d’appareils, d’équipements ou de locaux par deux ou plusieurs médecins.

Cabinet individuel Utilisation d’appareils, d’équipements ou de locaux par un seul médecin.

Canton Le canton pris en compte est celui dans lequel le médecin exerce son activité principale.

S’il n’a rien indiqué à ce sujet, c’est le canton de l’adresse de contact qui est pris en compte.

Discipline principale La discipline principale d’un médecin correspond au titre de spécialiste dans le cadre duquel il exerce la majeure partie de son activité médicale (d’après son autodéclaration et les règles pré- définies).

Médecins du secteur ambulatoire, du secteur hospitalier ou d’un autre secteur

Médecins qui exercent leur activité principale dans le secteur ambulatoire, le secteur hospitalier ou un autre secteur.

Médecins en exercice Les médecins en exercice correspondent aux personnes qui ont terminé avec succès leurs études universitaires en médecine (avec ou sans formation postgraduée) et qui exercent dans le secteur ambulatoire, dans le secteur hospitalier (y c. les médecins-assistants) ou dans un autre secteur (p. ex. administration, assurances) (source: OFS).

Réseaux de médecins Les réseaux de médecins sont des organisations formées par des prestataires de soins et assurant la couverture médicale. Sur la base d’une collaboration contractuelle tant mutuelle qu’avec des fournisseurs et des organismes extérieurs au réseau, ils fournissent des prestations de santé axées sur les besoins des patients. Cette collaboration repose sur un processus thérapeutique convenu par contrat, des structures organisationnelles entrepreneuriales et une culture commune de la prise en charge des patients.

Secteur ambulatoire Font partie du secteur ambulatoire les consultations données et les soins dispensés par des méde- cins en cabinet individuel ou de groupe. Les patients sont généralement traités de manière ambula- toire ou à leur domicile (visites à domicile). Font également partie du secteur ambulatoire les acti- vités des médecins consultants privés dans les hôpitaux ou dans des dispensaires, des infirmeries ou des établissements analogues attachés à des entreprises, des écoles, des homes pour person- nes âgées, des organisations syndicales et des confréries (source: OFS). Cela vaut p. ex. pour les médecins exerçant en cabinet.

Secteur hospitalier Font partie du secteur hospitalier les traitements médicaux, diagnostics, soins, interventions chirurgicales, analyses, services d’urgence et activités de formation prégraduée, postgraduée et continue, etc. dans les hôpitaux. Font également partie du secteur hospitalier les foyers protégés avec un encadrement social 24 h sur 24 accueillant des enfants, des personnes âgées et des groupes de personnes dont l’autonomie est limitée (source: OFS).

Taux d’occupation Le taux d’occupation est indiqué en demi-jours. Un demi-jour correspond à un volume de travail de 4 à 6 heures. Un équivalent plein temps équivaut à 55 heures hebdomadaires environ.

FMH Statistique médicale 422

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Todesfälle / Décès / Decessi

Warner Richard van Maren (1962), † 2.2.2021, Facharzt für Anästhesiologie und Facharzt für Intensivmedizin, 5001 Aarau

Hans Viktor Schenker (1921), † 16.2.2021, 5033 Buchs AG

Albert Kreis (1938), † 17.2.2021, 8495 Schmidrüti

Zoltan Gömöri (1932), † 26.2.2021,

Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 4054 Basel

Dörte Ulrike Engelhardt (1953), † 27.2.2021, Fachärztin für Psychiatrie und Psychothera­

pie, 8280 Kreuzlingen

Bernhard Huwiler (1957), † 1.3.2021,

Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie und Praktischer Arzt, 3013 Bern

Praxiseröffnungen /

Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici

AG

Paolo Abitabile,

Facharzt für Chirurgie, Roberstenstrasse 31, 4310 Rheinfelden

Paolo Abitabile,

Facharzt für Chirurgie, Kaiserstrasse 1, 4310 Rheinfelden

TI

Tommaso Tangorra,

Spécialiste en gynécologie et obstétrique, via all’Ospedale 1, 6600 Locarno

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Gäu haben sich gemeldet:

Christian Fricke, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, FMH, Dr. med. Christian Fricke, Hauptstrasse 5, 6045 Meggen

Damiano Poncini, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, medici ärztezentrum, St. Urbanstrasse 8, 6144 Zell

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft Thurgau

Die Ärztegesellschaft Thurgau informiert über folgende Neuanmeldungen:

Alexander Gabuev, Alte Landstrasse 61, 8596 Scherzingen, Facharzt für Urologie

Roman Inauen, Tübacherstrasse 25, 9326 Horn, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Facharzt für Medizinische Onkologie, FMH

Monica Zeitoune, Wiesenstrasse 9, 8235 Lohn, Praktische Ärztin

Unterwaldner Ärztegesellschaft Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft haben sich gemeldet:

Marie-Thérèse Henzi, Fachärztin für All­

gemeine Innere Medizin und Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, FMH, ab 1.4.2021: Praxis für Psychiatrie und Psycho­

therapie, Brünigstrasse 98, 6060 Sarnen

Romano Slanzi, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, FMH, ab 1.4.2021: Praxis für Psychiatrie und Psychotherapie, Brünig­

strasse 98, 6060 Sarnen

Einsprachen gegen diese Aufnahmen sind mit Begründung innert 20 Tagen an die Präsi­

dentin der Unterwaldner Ärztegesellschaft, Dagmar Becker, Mondmattli 3, 6375 Becken­

ried, zu richten.

FMH Nouvelles du corps médical 425

Nouvelles du corps médical

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In memoriam Bernard Lown (1921–2021)

Bernard Lown ist am 10. Februar 2021 zu Hause, in der Nähe von Boston (USA), in seinem 99. Altersjahr gestor- ben. Als er 14 Jahre alt war, verliess seine Familie Litau en. Für Juden war die Bedrohung durch den zu- nehmenden Antisemitismus zu gross geworden. Sein Grossvater war Rabbi gewesen, der Vater Schuhmacher.

Bernard wurde Kardiologe und entwickelte 1962 den ersten brauchbaren Herz-Defibrillator. Ausserdem war er Mitbegründer der Gruppe «Ärzte gegen den Atom- krieg», die den Friedensnobelpreis erhielt. Ich hatte das Glück, ihn bei einem Abendessen im kleinen Kreis ken- nenzulernen.

Ich möchte aus einem Nachruf des Arztes Rich Joseph in der New York Times vom 20. Februar 2021 zitieren, der Lown, als er 96 Jahre alt war, wegen einer Pneumonie im Spital betreut hatte und drei Jahre die Verbindung zu seinem Spitalpatienten aufrechterhielt. So lernte er Lowns Gedanken kennen, die für die weitere Entwick- lung der heutigen Medizin bedeutsam sind. Ich halte die Überlegungen Lowns für besonders wichtig, weil sie nicht von einem Arzt aus dem Gebiet der Psychologie und Psychiatrie stammen, sondern von einem bedeu- tenden somatischen Kliniker, Forscher und Patienten.

Die folgenden Zeilen sind Auszüge aus Josephs Nachruf zu den Gedanken und Aussagen Lowns:

The health care system needs to change. “Doctors of con- science” have to resist the industrialisation of their pro- fession.

This begins with our own training. Certainly doctors must understand disease, but medical education is overly skewed toward the biomedical sciences and minutiae about esoteric and rare disease processes. Doctors also need time to engage with the humanities, because they are the gateway to the human experience.

To restore balance between the art and the sciences of medicine, we should curtail initial coursework in topics like genetics, developmental biology and biochemistry, making room for training in communication, interper- sonal dynamics and leadership.

Finally, hospitals should be a last resort, not the hallmark of the health care system. The bulk of health care re- sources should go instead into homes and communities.

After all, a large majority of health problems are shaped by nonmedical factors.

Ich möchte diesen Nachruf nicht ohne eine Mahnung Thure von Uexkülls schliessen (1985), die er im Vorwort zu unserem Buch Praxis und Theorie der Anamnese ge- schrieben hat: «Dieses ‘Mehr an Arzt’, das unsere mo- derne technisch so perfektionierte Medizin erfordert, um effizient und human zu sein, setzt Ausbildung und Schulung voraus. Das Wissen um die bio-psycho-sozia- len Zusammenhänge und die Kompetenz damit umzu- gehen, sind nicht durch guten Willen und Freundlich- keit zu ersetzen. Das Wissen bedarf einer Ausbildung und die Kompetenz damit umzugehen, einer Schu- lung.»

Prof. em. Dr. med. Rolf H. Adler

Bildnachweis

© IPPNW michele.rolf.adler[at]

gmail.com

NÉCROLOGIE 426

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Herstellung und Zubereitung von Prüfpräparaten

Die Rolle der Spitalapotheke in  klinischen Studien

Vera R. Mittera, Isabelle Sommerb, Hélène Schallerc, Stefanie Deusterd, Jeannette Goettee

a Apothekerin, PhD, Institut für Spitalpharmazie Inselspital, Universität Bern; b Apothekerin, PhD, Spitalpharmazie Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), Lausanne; c Apothekerin, FPH Spitalpharmazie, Institut für Spitalpharmazie Inselspital, Universität Bern; d Apothekerin, PhD, FPH Spitalpharmazie, Spitalpharmazie Universitätsspital Basel; e Apothekerin, PhD, FPH Spitalpharmazie, Institut für Spitalpharmazie Inselspital, Universität Bern

Für die Arbeitsgruppe «Klinische Versuche» der GSASA (Schweizerischer Verein der Amts- und Spitalapotheker)

Die Spitalapotheken der Kantons- und Universitätsspitäler bieten neben der Her- stellung von und Versorgung des Spitals mit Arzneimitteln auch wichtige Dienst- leistungen für klinische Studien an.

Spitalapotheken kümmern sich im Rahmen von klini- schen Studien um Prüfpräparate, sogenannte Investi- gational medicinal products (IMPs), und die Studien- koordinatoren sind die Spezialisten dafür. Sie arbeiten mit den Studienteams, den Clinical Trial Units (CTUs) und Swissmedic zusammen. An Universitäts-, Kan- tons- und Regionalspitälern werden vor allem Studien mit Pharmafirmen oder Non-Profit-Organisationen als Sponsoren («Sponsor-Studien») durchgeführt. An uni- versitären Zentren gibt es auch von Prüfärzten (Princi- pal Investigator) initiierte Studien (Investigator-Initi- ated Clinical Trials, IICTs).

Rechtliche Grundlagen und regula­

torische Anforderungen

Good Clinical Practice (GCP) und Good Manufacturing Practice (GMP) sind für die Durchführung klinischer Studien verbindlich. Das schweizerische Humanfor- schungsgesetz (HFG, SR 810.30) verweist in Artikel 10 auf GCP und das Heilmittelgesetz (HMG, SR 812.21) in Arti- kel 7 auf GMP. Annex 13 der GMP regelt die speziellen Herstellungsanforderungen an IMPs. Art und Verwen- dung des IMP in der Studie entscheiden über die Katego- risierung gemäss Verordnung über klinische Versuche in der Humanforschung, Artikel 19 (KlinV, SR 810.305):

Definition

Wortlaut der Definition von Investigational medicinal products (IMPs) gemäss Good Clinical Practice (GCP):

«Die Darreichungsform eines wirksamen Bestandteils oder Pla- cebos, die in einer klinischen Prüfung getestet oder als Referenz verwendet wird. Hierunter fällt auch ein bereits zugelassenes Produkt, wenn es in anderer Form (andere Darreichungsform oder Verpackung) als zugelassen verwendet oder bereitgestellt oder für ein nicht zugelassenes Anwendungsgebiet oder zum Er- halt weiterer Informationen über ein zugelassenes Anwendungs- gebiet verwendet wird» [1].

– A: Das Arzneimittel wird gemäss Fachinformation in der zugelassenen Verpackung und Indikation oder einer Indikation in derselben Krankheits- gruppe oder bei einer selbstlimitierenden Krank- heit (niedriger dosiert), oder gemäss internationaler Leitlinie eingesetzt.

– B: Das Arzneimittel ist in der Schweiz zugelassen, wird aber nicht gemäss A eingesetzt.

– C: Das Arzneimittel ist in der Schweiz nicht zuge- lassen.

Klinische Versuche der Kategorie B oder C müssen von Swissmedic bewilligt werden. Die Clinical Trial Applica- tion besteht aus 10 Abschnitten. Abschnitt 7 beinhaltet das Pharmaceutical Quality Dossier, welches die Her- stellschritte inklusive verwendeter Ausgangsstoffe und Materialien, die In-Prozess-Kontrollen und den Freigabeprozess detailliert beschreibt. Es wird bei IICTs vorzugsweise von der Spitalapotheke als Herstellerin verfasst. In Abschnitt 8 wird die Herstellbewilligung der Spitalapotheke und in Abschnitt 9 die Angaben auf den Etiketten der IMPs eingefügt [2].

Herstellbewilligung

Für die «Herstellung» von IMPs bedarf es einer Herstellbewilligung von Swissmedic, die explizit die

«Herstellung von Arzneimitteln für klinische Versuche»

einschliesst.

Folgende Spitalapotheken verfügen über diese Her- stellbewilligung (Stand Februar 2021):

– Universitätsspital Basel (USB)

– Ente Ospedaliero Cantonale Bellinzona (EOC) – Inselspital Bern (Insel Gruppe AG)

– Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) – Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) – Kantonsapotheke Zürich (KAZ)

– Spitalapotheke Psychiatrische Universitätsklinik Zürich AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Association suisse des pharmaciens de l’administration et des hôpitaux 427

(14)

Auf der Swissmedic-Homepage gibt es dazu eine Über- sicht [3]. Die Herstellbewilligung beschränkt sich auf die darin genannten Arzneiformen. Nicht bewilligte Formen können in Lohnherstellung aus anderen Be- trieben beschafft werden, weshalb der Weg über die Spitalapotheke auch da sinnvoll ist.

Wichtig ist die Abgrenzung zur «Zubereitung»: Wenn ein IMP gemäss Fachinformation oder Firmenvor- schrift kurz vor der Anwendung am Patienten vorbe- reitet, d.h. rekonstituiert oder in einer Trägerlösung verdünnt und dem Studienteam übergeben wird, han- delt es sich nicht um eine Herstellung und bedarf kei- ner Herstellbewilligung für klinische Studien.

Sponsor­Studien

In Sponsor-Studien liefert der Sponsor das IMP und ist verantwortlich für die Bewilligungen und Finanzie- rung der Studie. Die Spitalapotheke übernimmt die Lagerung und die patientenspezifische Rekonstitu- tion in folgenden Situationen:

– Die IMPs onkologischer Studien werden meist state-of-the-art in der zentralen Zytostatika- Abteilung hergestellt.

– Die Infusions-/Injektionslösung muss verblindet abgegeben werden, kann aber nur unverblindet hergestellt werden.

– Der Sponsor verlangt die Rekonstitution in der Spitalpharmazie.

Ein Pharmacy Manual beschreibt das Vorgehen, auf dessen Grundlage die interne Herstellvorschrift er- stellt wird oder die Stammdaten der Präparate im loka- len Informatikprogramm (z.B. CATO; computer-aided therapy for oncology) hinterlegt werden.

In Monitoringvisiten werden die vorgeschriebenen Abläufe und deren vollständige Dokumentation über- prüft. Bei verblindeten Studien werden die Spital- apotheken von einem unverblindeten Monitor und das Zentrum von einem verblindeten Monitor geprüft.

Die Close-out-Visite schliesst die Studie ab. Die Archi- vierung der geprüften Studiendokumente und die korrek te Entsorgung oder Rücksendung überflüssiger IMPs wird veranlasst.

«Investigator­Initiated Clinical Trials»

(IICTs)

Die Aufgaben der Spitalapotheke im Rahmen von IICTs umfassen die Beratung, Machbarkeitsabklärung, Ent- wicklung von IMPs, Bearbeitung regulatorischer An-

forderungen und die Herstellung von ggf. unterschied- lichen IMPs für alle Behandlungsarme. Dazu gehören auch die Unterstützung in der Beschaffung von Aus- gangsmaterial, Nachproduktion, Lagerung, Verteilung,

Spitalapotheken kümmern sich bei klinischen Studien um Prüfpräparate, sogenannte «Inves­

tigational medicinal products» (IMPs).

Spitalapotheken mit einer Bewilligung für die Herstellung von IMPs verfügen häufig über Studienkoordinatoren.

Herstellung und Zubereitung von Prüfpräparaten für Studien sind wichtige Aufgabenbereiche der Spitalapotheke.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Association suisse des pharmaciens de l’administration et des hôpitaux 428

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Import oder Export sowie Entsorgung von IMPs. Fehl- planungen im Bereich der IMPs können ungeplante Nachproduktionen nach sich ziehen und rasch teuer werden. Ein vorzeitiger Studien abbruch wegen fehlen- der Finanzen wäre ethisch bedenklich [4].

Diese Aufgaben sind kostenintensiv, da sie stark regu- liert sind. Zudem hängen sie von der Grösse, Komplexi- tät und Dauer der Studie sowie den Anforderungen an das IMP ab. Im Rahmen der Verantwortlichkeitsab- grenzung werden Dienstleistungen und Vergütungen der Spitalapotheke vertraglich geregelt.

Herstellung

Die Stabilität des IMPs wird vor der Herstellung anhand der Ausgangsstoffe abgeschätzt. Bei eigenent- wickelten IMPs können Stabilitätsuntersuchungen notwendig sein, die immer mit zusätzlichem Zeit- und Kostenaufwand verbunden sind.

Voraussetzung für die Herstellung der IMPs ist das Vor- liegen der erforderlichen Bewilligungen und Herstell- vorschriften. Herstellvorschriften werden vorgängig verfasst, validiert und implementiert. Sie beschreiben genau jeden Herstellschritt und notwendige In-Pro- zess-Kontrollen. Wird das IMP auf Vorrat hergestellt, braucht es zusätzlich Analyse- und Rückstellmuster.

Am Anfang werden die Ausgangsstoffe und Packmate- rialien beschafft, geprüft und freigegeben. Die effek- tive Produktion ist die hauptsächlich manuelle, teilweise halbautomatische Fertigung oder das Umver- packen (Abfüllen, Portionieren) sowie das (Um-)Etiket- tieren und Verblinden der IMPs. Jeder Herstellschritt wird dokumentiert. Nach Durchlaufen der Analyse und der Qualitätssicherung werden die hergestellten IMPs von der fachtechnisch verantwortlichen Person freigegeben. Die erste Patientenvisite (first patient, first visit) darf erst nach der Freigabe des IMPs stattfinden.

Die Herstellräumlichkeiten, die Schulung des Perso- nals sowie alle genannten Schritte der Herstellung,

Dr. sc. nat. Jeannette Goette Institut für Spitalpharmazie Insel Gruppe AG Freiburgstrasse 4 CH-3010 Bern

jeannette.goette[at]insel.ch

Das Wichtigste in Kürze

Die Spitalapotheke ist bereits frühzeitig in die Planung zu involvieren.

Das Portionieren, Umpacken und Etikettieren zur Verblin- dung von zugelassenen Medikamenten für klinische Ver- suche gilt als Herstellung.

Eine Bewilligung zur Herstellung von Arzneimitteln für klini- sche Versuche wird benötigt.

Kosten und Aufwand für die Herstellung von Investigational medicinal products (IMPs) werden oft unterschätzt.

L’essentiel en bref

La pharmacie hospitalière doit être mise en place à un stade précoce de la planification.

Le conditionnement, le réemballage et l’étiquetage en double aveugle de médicaments approuvés pour des essais cliniques sont considérés comme de la fabrication.

• Une autorisation de fabrication de médicaments pour des essais cliniques est nécessaire.

Les coûts et l’investissement liés à la fabrication des Investiga- tional medicinal products (IMPs) sont souvent sous-estimés.

In-Prozess-Kontrollen, Dokumentation und Freigabe sowie das Qualitätsmanagement müssen die Quali- tätsvorgaben von GMP und Annex 13 einhalten. Aus- gangsstoffe müssen ebenfalls den Qualitätsanforde- rungen nach GMP entsprechen.

Logistik

Die Anforderungen an Lagerung und Versand von IMPs wurden in den letzten Jahren durch die Richt- linien der Good Distribution Practice (GDP) zunehmend anspruchsvoll. Bei Transport und Versand müssen die geforderten Lagerbedingungen immer eingehalten werden. Spitalapotheken verfügen über qualifizierte Lagerorte für Raumtemperatur, Kühllagerung (2–8 °C) und Tiefkühler (–20 °C und ggf. –80 °C). Die Lagertem- peraturen müssen mit jährlich kalibrierten Sensoren überwacht, dokumentiert und Abweichungen alar- miert werden.

Rolle der Studienkoordinatoren

Spitalapotheken mit einer Bewilligung für die Herstel- lung von IMPs verfügen häufig über Studienkoordina- toren. Sie bieten pharmazeutische Unterstützung und Beratung von der Planung bis zum Close-out einer klinischen Studie.

Literatur

1 Deutsche Übersetzung der Arbeitsgruppe des Bundesverbandes der Pharmazeutischen Industrie und des Verbandes Forschender Arzneimittelhersteller. Harmonisierte ICH-Leitlinie, Leitlinie zur Guten Klinischen Praxis.

2 www.swissmedic.ch/swissmedic/de/home/humanarzneimittel/

clinical-trials/klinische-versuche-mit-arzneimitteln/gesuch-zur- bewilligung-eines-klinischen-versuchs.html

3 www.swissmedic.ch/swissmedic/de/home/humanarzneimittel/

bewilligungen_zertifikate/betriebsbewilligungen/bewilligungs- inhaber.html

4 Kasenda B, von Elm E, You J, Blumle A, Tomonaga Y, Saccilotto R, et al. Prevalence, characteristics and publication of discontinued randomized trials. JAMA. 2014;311:1045–51.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS Association suisse des pharmaciens de l’administration et des hôpitaux 429

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Forschungspreis 2021 der Hemmi  Stiftung

Die Hemmi Stiftung zur Förderung der klini- schen Forschung stiftet im Jahr 2021 zwei Preise von je 25 000 Schweizer Franken Die Ausschreibung richtet sich an junge For- scherinnen und Forscher, die an einer schwei- zerischen Klinik, einem Institut oder in einer Privatpraxis ein klinisches Forschungspro- gramm bearbeiten. Der Antrag soll die Be- schreibung des Projektes enthalten, das von der Ethikkommission bewilligte Studienpro- tokoll, allenfalls bereits vorliegende Ergeb- nisse und Publikationen, Angaben zur Zweck- bestimmung und ein Curriculum Vitae. Kan- didatinnen und Kandidaten werden gebeten, ihre Bewerbung bis zum 31. Mai 2021 an Herrn lic. iur. Simon Rosenthaler, Präsident des Stif- tungsrates der Hemmi Stiftung, c/o  Stoll Schulthess Partner, Hauptstrasse 12, 4153 Rei- nach, zu richten.

COMMUNICATIONS 432

Communications

Examens de spécialiste Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en génétique médicale

Date:

les jeudi et vendredi 25/26 novembre 2021 Lieu: Berne, Hôpital universitaire de Berne Délai d’inscription: 21 septembre 2021 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch

→ formation postgraduée → Titres de spécialiste et formations approfondies

→ génétique médicale

Examen en vue de l’obtention de la formation approfondie en rhumatologie pédiatrique à adjoindre au titre de spécialiste en pédiatrie

Date: le mardi 23 novembre 2021 Lieu: Berne

Délai d’inscription: 31 juillet 2021

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM: www.siwf.ch → Formation postgraduée → Titres de spécia- liste et formations approfondies → pédiatrie

Sujets d’actualité en ligne

www.bullmed.ch → Tour d’horizon

Entretien avec Monika Brodmann Maeder, présidente de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)

«L’alpinisme m’a appris à être prudente»

Monika Brodmann Maeder est à la tête de l’ISFM depuis le 1

er

février.

En tant que médecin d’urgence et de montagne, elle apporte des expériences qui lui seront utiles à son nouveau poste.

Entretien avec Ueli Bollag, ancien médecin de famille et pédiatre, parrain de la Fondation DIGGER

«Le déminage est la meilleure prévention»

80 ans et engagé dans la cause du déminage: Ueli Bollag, pédiatre à

la retraite, explique ce qui rend le projet de la Fondation DIGGER unique

et pourquoi la lutte antimines est si importante.

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Petinimid 250 mg, 100 capsules de gélatine molle, numéro d’autorisation 29934

En accord avec Swissmedic, axapharm ag rap- pelle le lot 0A202A du médicament Petini- mid 250 mg, 100 capsules de gélatine molle, à titre préventif jusqu’au niveau du commerce de détail.

Le rappel concerne uniquement le lot suivant de Petinimid:

La raison du rappel est la fuite possible de cap- sules individuelles à l’intérieur du blister.

Nous vous prions de contrôler vos stocks et de séparer tous les emballages du lot mentionné ci-dessus du reste de votre stock et de ne plus livrer ou remettre au client.

Veuillez retourner immédiatement tous les emballages concernés de votre stock via le ca- nal de distribution inverse. Si vous avez com- mandé des emballages auprès d’un grossiste, veuillez retourner les emballages en question à ce grossiste. Le paiement est également ef- fectué par l’intermédiaire du grossiste.

Nous nous tenons à votre disposition en cas de questions. Dans ce cas, veuillez s’il vous plaît contacter: quality@axapharm.ch Pour le signalement de tout effet indésirable (EI), Swissmedic encourage les personnes

concernées à utiliser l’outil de déclaration d’ef- fets indésirables développé à cet effet. L’utili- sation de l’Electronic Vigilance System (ElViS) permet de faire la déclaration des EI par saisie directe ou par téléchargement de fichier XML.

Vous pourrez trouver toutes les informations nécessaires sous www.swissmedic.ch → «Signa- ler les risques».

Nous nous excusons pour les désagréments engendrés par le rappel des lots et vous remer- cions par avance de votre support.

axapharm ag Zugerstrasse 32 CH-6340 Baar Tél. 041 766 83 83 info@axapharm.ch Numéro de lot Date d’expiration Période de

livraison 0A202A 12/2024 13.8.2020 –

12.2.2021

Baar, mars 2021

Communication importante: Rappel à titre préventif de lots de Petinimid

INFORMATIONS DE SÉCURITÉ IMPORTANTES 433

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Renseignements juridiques spécialisés dans le domaine de la santé

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1006 Lausanne Tél. 021 922 44 35 mail@fmhconsulting.ch www.fmhconsulting.ch

12/21

FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES

Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES

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Entretien avec Ueli Bollag, ancien médecin de famille et pédiatre, parrain de la Fondation DIGGER

«J’ai été témoin de tragédies humaines»

Entretien réalisé par Julia Rippstein

Rédactrice BMS

A 80 ans, le pédiatre à la retraite Ueli Bollag est engagé dans la Fondation DIGGER, qui fait du déminage sa cause. Interrogé par le BMS, cet ancien baroudeur explique ce qui rend ce projet unique et pourquoi la lutte contre les mines est cruciale.

Monsieur Bollag, pouvez-vous expliquer ce qu’est la Fondation DIGGER?

Il s’agit d’une organisation à but non lucratif, basée à Tavannes dans le Jura bernois, qui promeut des projets d’assistance technologique dans le domaine du démi- nage humanitaire. Grâce au savoir-faire suisse, elle développe, produit et commercialise des machines de déminage qui aident les démineurs en rendant leur travail potentiellement mortel moins dangereux, plus efficace et plus rentable.

Comment avez-vous eu connaissance de cette fondation?

En tant que médecin généraliste et pédiatre, j’ai tra- vaillé de nombreuses années dans les pays en voie de développement. Là-bas, j’ai souvent été confronté à des victimes de mines. Cela m’a marqué. J’ai entendu parler de la Fondation DIGGER pour la première fois en 2013 et l’ai contactée en 2019, à mon retour du sud de la France, où j’ai vécu durant 20 ans. Depuis, je m’engage dans ce projet fantastique.

Pour quelle raison ce projet vous a-t-il convaincu?

Le déminage est littéralement un artisanat. Les habi- tants des pays touchés, que ce soit le Vietnam, le Congo ou l’Angola, déminent eux-mêmes à la main. C’est une entreprise à la fois laborieuse et hautement périlleuse.

L’utilisation de machines réduit considérablement le risque d’accident, et partant, le danger de mort. Les travaux de déblaiement progressent aussi beaucoup plus rapidement de cette manière.

Qu’est-ce qui rend DIGGER si unique?

DIGGER est la seule société de déminage à but non lucratif au monde. Contrairement à ses consœurs com- merciales, la fondation est reconnue d’utilité publique et constitue un interlocuteur direct pour les donateurs

et la réception des subventions. Cela permet de mettre à disposition des machines de déminage dans les pays certes intéressés, mais manquant de moyens pour acquérir des dispositifs performants. Le concept fonc- tionne: depuis plus de vingt ans, des opérations ont été menées à bien dans d’anciennes zones de guerre comme le Soudan du Sud, le Tchad, le Mozambique ou la Bosnie. Les machines nouvellement développées ne  sont utilisées qu’une fois entièrement sûres. Sur place, des personnes sont formées pendant plusieurs semaines afin qu’elles puissent faire fonctionner les machines correctement. Des emplois sont ainsi créés.

Ueli Bollag a travaillé comme pédiatre au Cambodge notam- ment, où il a été confronté à des nombreuses victimes de mines, parmi lesquelles beaucoup d’enfants.

TRIBUNE Inter view 441

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Des spécialistes de la fondation se rendent ensuite régulièrement sur place pour vérifier que tout va bien.

Vous êtes-vous déjà rendu dans un de ces pays pour voir les machines en action?

Non, mais je suis allé à Tavannes et la visite m’a laissé sans voix: les machines de pointe sont construites dans une ancienne armurerie. J’ai surtout été impressionné par la philosophie unique, la motivation sans borne et l’engagement personnel du directeur gé- néral Frédéric Guerne et de son équipe.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’initiateur du projet, Frédéric Guerne?

Frédéric Guerne est un ingénieur électricien qui a créé

la fondation en 1998. Il recherche sans relâche des donateurs désintéressés et collecte des dons. Il tra- vaille actuellement avec dix mécaniciens, ingénieurs et électriciens, qui sont tous habités par le même idéa- lisme que lui, remplissant leur mission à des salaires très bas.

Quels sont les enjeux autour du déminage?

Comme je l’ai dit, les mines continuent d’être retirées à  la main, un processus dangereux et peu rentable.

Les  dégâts humains, sociaux et économiques sont énormes. Les champs de mines empêchent notam- ment la construction d’écoles et ainsi l’éducation de milliers d’enfants. Ils rendent impossible l’utili- sation des champs pour l’agriculture, souvent une source vitale de revenus pour la population des pays pauvres en proie à la guerre. Enfin, le déminage des champs de mines est beaucoup moins coûteux que le déploiement répété de personnel médical et chirurgical pour «réparer» les blessures occasion- nées.

Le nombre de victimes de mines peut-il être quantifié?

Dans le monde, les populations de plus de septante pays sont confrontées quotidiennement aux mines. Le nombre de victimes, c’est-à-dire de personnes tuées ou mutilées, est estimé entre 5000 et 10 000 chaque année.

Le nombre de victimes indirectes est beaucoup plus important et difficile à chiffrer. Il y en a probablement des millions: réfugiés, personnes isolées ou sans moyens de subsistance.

Dans quels pays avez-vous travaillé en tant que médecin et qu’y avez-vous vu en termes de blessures dues aux mines?

J’ai travaillé entre autres au Nigeria, au Cambodge, en Jamaïque, en Haïti, au Nicaragua, en Papouasie- La sécurité avant tout: les machines développées par DIGGER sont télécommandées

afin que la personne reste hors de la zone de danger.

D’utiles véhicules blindés

Ce véhicule blindé est la réponse de DIGGER au problème des mines. Il est résistant aux explosions, mais suffisamment léger pour être transporté dans des zones difficiles d’accès. Pour que la sécurité humaine soit assurée, le véhicule est télécommandé par une personne qui se trouve à bonne distance de la zone de danger. L’engin est muni d’un dispositif qui défriche la végéta- tion la plus dense et broie le sol jusqu’à une profondeur de 25 cm. Ce processus neutralise les mines et laboure le sol pour une utilisation ultérieure. Enfin, un contrôle «postmachine» est réalisé: cette dernière étape permet de déclarer la zone définiti- vement sécurisée, conformément aux normes strictes du démi- nage humanitaire. Une machine avec une équipe de dix per- sonnes (démineurs, mécaniciens, chauffeurs, cuisiniers et personnel médical) équivaut à l’activité de 200 à 300 démineurs travaillant à la main, exposés à un grand danger.

TRIBUNE Inter view 442

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