Cour fédérale des comptes

Seizième Année. — N° 43 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes.

Dimanche 2 Juin 1901.

Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un a n : Six mois:

Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'aboune a lous les bureaux de poste. Paraissant le Jeudi et le U l n a e a la Chanx-fle-romls

ANNONGES

suisses 20 ct., étrangères 23 et. la ligue Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Un formidable trust aux Etats-Unis pour l'achat des fabriques de montres Un s y n d i c a t de 7 5 millions de dollars,

3 7 5 millions de francs — en négociation pour l'achat des fabriques de W a l t h a m e t d'Elgin. A c h a t d ' a u t r e s fabriques prévu.

Un correspondant écrivait, en date du

;j mai, au secrétariat général de la chambre cantonale du commerce :

Le bruit court que M. J. Pierpont Morgan essaye d'acquérir, p o u r un syndicat dont il est réputé le chef, le contrôle du com- merce et le matériel de l'American Watch Company à Waltham, aussi bien que celui de la compagnie Elgin, à Elgin Illinois. Le syndicat contrôle déjà plusieurs fabriques moins importantes.

Le lendemain, un journal américain, publiait une information plus complète :

Waltham. Mass. Le u mai. Il a été an- noncé ici aujourd'hui, dans les cercles hor- logers, qu'un grand syndical faisait un effort pour acquérir la fabrique et le matériel de Y American Waltham 1 Vatch Company ici, aussi bien que la fabrique de la compagnie Elgin, à Elgin, Illinois.

Le président Filch, de l'American Walt- ham Company est parti pour New-York aujourd'hui, où il y aura une conférence concernant les affaires des fabriques horlo- gères.

Le syndicat a aussi fail des offres pour acheter la fabrique de cadrans O'Hara, et la compagnie américaine d'oulils d'horlo- gerie {American Watch Jool Company). Il a déjà acheté la United States Walclt Factory dans cetle ville.

On dil que le nouveau syndicat contrôle les Philadelphia Watch Case Works (fa- brique de boiles de montres), à Riverside, N. J., et qu'il vient de négocier avec le Standard Watch Case Company, de Jersey City, la Keystone Watch Case Company, de Philadelphie, et la Baies et Bacon Watch Case Company, à Atlleborough. On dit que le capital du syndicat est de 75,000,000 de dollars (trois cent soixante-quinze millions de francs).

« The Jewelers' circular. — W e e k l y » du 8 mai, publiait, sur le même sujet, l'arlicle suivant:

B r u i t d'une consolidation h o r l o g è r e . Rapports de plusieurs sources, mais rien encore

de défini.

Boston. Mass. Le (5 ma». Le bruit courl ici que Drexel, Morgan & Cie, New-York, sont à la tète d'un syndicat horloger, qui va être lancé prochainement, avec un capi- tal de 70,000,000 de dollars. Le projet, tel qu'il est tracé, est de combiner les fabriques et matériaux du « United Stales Watch Company », achetés il y a environ trois semaines, avec les fabriques « American Waltham Watch Company », « l'American Watch Jool Company », et le « O'Hara Waltham Dial Company », lous à Waltham, Mass et aussi « l'Elgin National Watch C° », Elgin, Illinois, et probablement le « Rock- ford Watch Company », Rockford, Illinois.

T. Zurbrugg a été à Waltham en consulta- tion avec le président E.-C. Filch et Royal Robbins, Jr., en vue, dit-on, d'acheter la fabrique de IV American Wallham Watch Company»'.

Aucune information définitive n'a pu èlrc obtenue aujourd'hui au bureau de Bobbins, Appleion & Cie, à Boston, agents pour

« l'American Wallham Watch Company ».

P e n d a n t quelque temps ont couru des bruits selon lesquels les intérêts financiers qui contrôlent la « Keystone Watch Case Company », la « Philadelphia Watch Case Company » et autres intérêts, ont essayé d'obtenir le contrôle d'une des [dus grandes compagnies horlogères de ce pays. « L'As- socialcd Press » a publié hier un rapport selon lequel un effort avait été lenlé d'ache- ter le matériel de 1'« American Waltham Watch C o m p a n y » à Elgin, Illinois, mais au- cune autorité ne fut donnée pour le i apport.

Le rapport (bruit) avait probablement son origine dans un article publié par un jour- nal de Waltham, qui disait que Monsieur T. Zurbrugg avait visilé la cité en connexion des changements dans le matériel des

« United Stales Walch Company », acheté dernièrement par les propriétaires des com- pagnies Keystone et Philadelphia Walch

Case, et que Monsieur Zurbrugg avait eu une entrevue avec le président Filch, de

« l'American Waltham Walch Company ».

Ceci n'a pu èlre vérifié et fut en effet dé- menti, malgré cela l'article fut publié par le Boston « Transcript » et plus lard par

« l'Associatcd Press ».

Le président Fitch était hier à New-York, ayant son quartier général chez Robbins et Applelon, les agcnls de 1'« American Walt- ham Walch Company, mais il n'avait rien à communiquer sur le sujet. On attendait aussi Monsieur T. Zurbrugg à New-York, mais le rapporteur du « Circular Weekly » n'a pas réussi de le trouver. Monsieur Da- niel F . Appleton, de la maison Robbins &

Applelon, préLendait qu'il n'y avail rieivà communiquer à l'égard des différents 'rap- ports cl bruits qui couraient, e x c e / p ^ q u e les renseignements publiés par les journaux jusqu'à présent étaient incorrçct^.iiEnsré- ponse à une question si aucunepégpcift^on ou consolidation n'avait été p r o p c - s ^ e ^ i l a dit que rien du tout n'avait eLeifajUiinaisJl n'a pas voulu r é p o n d r e pour l'avenir.!,.','u

Au sujet de la connexion,,,ide ,lV⁽EJgin Na.ional Walch Company » avpcice;rappel;, nous n'avons rien pu a p p r e n d r e ^UiibuPéau de la compagnie à New-YorkY j Mpjisje.nr Thompson, l'agent de la compugnie, (;étajt absent, et ni le président Hulburd'nj'Je di- recteur en chef, Monsieur Cullcrjr,n'é;lajent attendus dans la cité. i i, fjih

Les intérêts qui contrôlent la « Keystone Walch Case Company » el la «Philadelphia Walch Case C o m p a n y » , contrôlent aussi les compagnies «Baies el Bacon », le «New- York Standard Walch Company» aussi.bien que le commerce de T. Zurbrugg et I,â(ra- brique de boiles de montres de H. M u l i r s

Sons, qu'il a achetés. , Dans le même journal du 15 mai, nojts

trouvons encore les informations suivantes:

Consolidation horlogère. E n t r e v u e s avec des r e p r é s e n t a n t s des principales com- pagnies i n t é r e s s é e s .

Boston. Mass. Le 11 mai. Dans une entrevue aujourd'hui entre un correspon- dant du «Circular W e e k l y » , et Monsieur E.-C. Filch, président d e l ' « American Wall-

•

246 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE

ham W a t c h Company, ce dernier a d o n n é u n formel démenli au bruit qui a couru ici il y a deux j o u r s , et selon lequel la com- binaison horlogère avait échoué.

Monsieur Filch a dit que la publication de ce rapport était prématurée et non au- torisée de sa part. Le rapport, cependant, avait été l'ait par un des directeurs de la compagnie, et on avail supposé que c'était authentique. Monsieur Filch, tandis qu'il évitait de faire une assertion directe a fait comprendre au correspondant que les né- gociations étaient encore en progrès, et il a dit qu'il serait à New-York dans le cou- rant de la semaine prochaine et que la question entière serait sans doute arrangée pendant sa visite.

Les bruits sur les négociations entre les capitalistes contrôlant la « Keystone Watch Gase Company », la « Philadelphia Watch Case C o m p a n y » et autres fabriques d'un côté, et « l'American Waltham Watch Company » de l'autre ont continué dans les cercles horlogers pendant la semaine, et toutes sortes de rumeurs couraient hier quand on a appris que Monsieur le prési- dent Fitch de 1« American Wallham Walcli Company », et Monsieur T. Zurbrugg, con- trôlant les intérêts de Monsieur Charles Drexel, étaient tous deux à N e w - Y o r k . Un représentant du « Circular W e e k l y » a vu Monsieur Zurbrugg el Monsieur Roberts, le secrétaire et trésorier de la « Keystone Watch Case Company » au bureau de la compagnie, hier à midi, et il a été informé qu'il n'y avait en réalité rien à communi- quer pour le moment. Monsieur Zurbrugg a dit : « Le récit publié la semaine der- nière par le « Circular Weekly » couvre pratiquement la situation et disait tout ce qu'il y avait à dire à p r o p o s de ces bruits.

Ils ont sans doute eu leur origine dans le fait que quand je suis allé dernièrement à Wallham pour les affaires de l'«United States Watch Company », j'ai profilé de l'occasion pour aller dire le bonjour à Monsieur Filch.

Il n'y a rien de plus à dire pour le mo- ment, excepté qu'aucun arrangement n'a élé fait entre les compagnies et il n'y au- cune proposition en discussion. Tandis que des pourparlers ont été ouverts entre la compagnie de Waltham et la nôtre, on n'est encore arrivé à rien de défini, et il n'y a absolument rien de tangible à ce mo- ment sur lequel on puisse baser une asser- tion sur la vérité de tous ces rapports. Le fait que j'étais à New-York celte semaine et la semaine dernière le même jour que M. Filch n'a aucune signification, car le mardi est mon jour régulier pour visiter la cité et l'a été pendant quelque temps. »

Monsieur Roberts a dit qu'il n'y avait rien à ajouter au récit publié par le Cir- cular Weekly la semaine dernière, et que s'il y avait quelque autre chose à dire, il serait très content de le communiquer au journal.

On a trouvé Monsieur Fitch au bureau de Y American Waltham Watch Company, qui est situé deux élages au-dessous de bu- reau de la Keystone Watch Case Company dans le même bàlimenl. Il était en consulta- tion avec Monsieur D. F. Appleton, un des directeurs de la compagnie et un membre de la maison Robbins et Applelon, leurs agents à New-York. Monsieur Fitch a fail dire qu'il élail très occupé et qu'il ne pou- vait pas donner un rendez-vous au rappor- teur du Circular Weeldi el que du rcsle

une entrevue serait inutile parce qu'il n'a- vait absolument rien à communiquer.

* *

Nous avons tenu à mettre nos lecteurs au courant par le menu des préliminaires d'une combinaison qui pourrait être grosse de conséquences pour noire horlogerie et nous ne manquerons pas de les renseigner sur ce qui suivra.

Brevets d'invention

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES DESSINS ET MODÈLES Dépôts

N° 70G2. 4 mai 1901, S h. p. —Cacheté.—2 mo- dèles. —• Cadrans de montres. — F. Barbc- zal-IYeukomm, Pleurier.

N°7971. 8 mai 1901, G³/, h. p. — Ouvert. — 1 modèle. — Calibre démontres. — A . Frank- feld, Genève. Mandataire: E. Imer-Schneider,

Genève.

N° 7972. 9 mai '1901, 7 h. p. — Ouvert. — 4 mo- dèles. — Montres. — Rodolphe Uhlmann, Genève.

N° 7975. 9 mai 1901, 12'A h. p. — Ouvert. — 2 modèles. — Montre décorée. H. A. Degou- mois, Chaux-de-Fonds. Mandalaire : A. Ma- they-Doret, Chaux-dc-Fonds.

l*i*oIoiig°ntions<

N°194. 10 avril 1891, 8 h. p. — (IIP période 1901-1900). — 2 modèles. — Mouvements de montres. — Schœchlin et- Cie, Bienne. Man- dataire: Goltf. Furrer, Bienne; enregistrement du 10 mai 1901.

N°212. 21 mai 1891, C'A h. p. — (IIP période 1901-1906). — 2 modèles. — Calibres de mon- tres. — Jules Monard, Genève. Mandataire : E. Imer-Schneider, Cenève : enregistrement du 6 mai 1901.

N° 3189. 30 avril 1896, 3 h. p. — (IIe période 1901-1906). — 1 modèle de 6. — Boites de montres. — Louis-Albrecht Risen, Madretsch:

enregistrement du 6 mai 1901.

Cour fédérale des comptes

Depuis que la iConfédération manipule des budgets de 100 millions, la tâche des commis- sions parlementaires devient de plus en plus dif- ficile. Comment vérifier l'emploi de tous ces mil- lions? Quel fil conducteur guidera les députés dans ce dédale de chiffres qui devient d'année en année plus compliqué?

Il existe bien à Berne un bureau de contrôle, dirigé très consciencieusement. Mais ce bureau relève directement du chef du département des finances. Or on ne voit pas bien comment un in- férieur peut prendre vis-à-vis de son supérieur le role de surveillance et de moniteur. C'est le ren- versement des régies de la hiérarchie et de l'ad- ministration.

Les Chambres fédérales ressentent depuis long- temps les inconvénients de cette situation. L'exa- men des comptes est forcément superficiel et les commissions se perdent de plus en plus dans le labyrinthe du budget.

On a donc songé à créer un rouage indépen- dant, une Cour des comptes qui serait chargée spécialement de la surveillance el de la revision de la comptabilité fédérale. Mais le Conseil fédé- ral fait la sourde oreille et clans un message ré- cent, il a exprimé l'avis qu'il suffirait de réorga- niser le bureau de contrôle fonctionnant actuel- lement au département des finances. En outre, le Conseil fédéral a proposé de faire désigner par les commissions chargées d'examiner le budget, les crédits supplémentaires et les comptes, une délégation permanente qui contrôlerait de près la gestion financière de la Confédération.

Comme nous l'avons dit, la majorité de la com- mission du Conseil national chargée d'examiner la question de la création d'une Cour des comptes n'a pas trouvé cette solution suffisante. Et l'un de ses membres, M.Ador (Genève), a présenté un projet tout fait en huit articles, d'après lequel la Cour des comptes se composerait de cinq membres désignés par les Chambres, en dehors de leur sein, tous les trois ans. Le règlement fixant les attributions de cette Cour sérail élaboré par l'Assemblée fédérale. Le visa de la Cour se-

rait exigible pour chaque paiement. Ce rouage ne coûterait guère plus que le bureau actuel du con- trôle. Le surcroit de dépenses ne dépasserait pas 10,000 francs.

Mais M. Häuser, chef du département fédéral des finances, ne s'est pas laissé convaincre. Il croit que la création d'une Cour des comptes ne ferait que compliquer l'administration et provo- querait des conflits de compétences. Mais surtout il voit dans le rouage proposé un acte de mé- fiance envers l'administration fédérale, ainsi qu'une atteinte aux attributions constitutionnelles des Chambres et du Conseil fédéral.

La' discussion qui s'élèvera sur cet objet dans la prochaine session des Chambres promet d'être nourrie et intéressante.

Le Village suisse de Paris

Le tribunal arbitral de l'Exposition universelle de Paris a repris ses travaux. Il s'est occupé des demandes d'indemnités présentées par des con- cessionnaires d'emplacements qui étaient situés en divers endroits de l'Exposition, parmi les- quels celle du Village suisse.

Au nom des intéressés, M^e Maurice Bernard a exposé qu'aux termes de son contrat avec le commissariat général, le concessionnaire du Village suisse avait acquis le droit d'établir, à ses frais, une passerelle reliant au Champ-de- Mars son attraction, dont il a payé l'emplacement 300,000 francs. Or, pendant les deux premiers mois de l'Exposition, les abords de l'accès de la passerelle, du côté du Champ-de-Mars, sont restés impraticables par suite de l'encombrement de matériaux et marchandises, de wagons ser- vant aux transports intérieurs, et du retard des travaux des édifices voisins. De cette situation imprévue, il est résulté pour le concessionnaire une perte et un manque à gagner, en raison des- quels il croit devoir réclamer à l'administration une indemnité de 150,000 francs.

M^e Raoul Rousset, avocat du commissariat général, a contesté le bien-fondé de ces griefs.

Il a notamment fait observer que le concession- naire était mal venu à se plaindre, parce c'est lui qui, pendant la période où il dit avoir éprouvé une perte, a négligé de faire « recevoir » sa pas- serelle et d'en permettre l'usage.

M. Maurice Bernard a répliqué que l'argument tiré de la « non-réception » de la passerelle ne pouvait porter, parce que. de toute façon, l'en- combrement où se trouvait son entrée à l'époque indiquée en gênait l'accès.

Le tribunal a encore à entenlre les plaidoiries pour d'autres demandeurs. Il n'en rendra que plus lard son jugement.

La question des allumettes

Il y a quelques jours, nous signalions, d'après la Tribune de Lausanne, la trop grande facilité avec laquelle les allumettes s'enflammaient; il suffisait de laisser tomber la boîte sur le parquet pour que tout prît feu. Il parait que les allumettes fabriquées annuellement ne présentent plus ce grave inconvénient et que l'on peut jeter à terre à réitérées fois les boites sans qu'aucune d'elles ne s'enflamme.

Un correspondant d'Yverdon signale môme le fait que ses allumettes, à l'inverse des premières, ne voulaient pas s'enflammer du tout, ce qui n'est pas sans présenter quelque inconvénient, à défaut de danger. Mais de ce côté là aussi la fa- brication s'est améliorée.

Espérons qu'après ces divers tâtonnements, nous arriverons à l'allumette idéale ; il eût été cependant préférable de s'en rapprocher davantage avant que les allumettes nouvelles fussent ren- dues obligatoire.

Nouvelles diverses

Le S u l t a n vient d'ordonner la suppression complète de la mendicité dans la capitale otto- mane. Tous les mendiants que l'on rencontrera dans les rues seront arrêtés et dirigés à l'Asile des pauvres dont on réorganisera les services de façon qu'il puisse répondre à ses nouveaux besoins. En outre, on recueillera tous les enfants abandonnés qui errent dans les rues à la recher- che du pain quotidien. Ceux-ci seront placés, pour apprendre un métier, à l'école profession- nelle de Sultan-Ahmed et dans les diverses fa- briques de l'Amirauté Tophané et à Fezhané.

Le commerce britannique en Pologne.

M. le Consul-Général Murray, de Varsovie, donne d'excellents conseils à ses concitoyens. « S i les commerçants anglais », dit-il, «veulent conserver leur clientèle, il importe que leurs représentants parlent la langue du pays et adaptent leurs pro- duits aux besoins et aux moyens de leurs clients.

C'est du reste ce que font les Allemands et ce qui explique leur succès ». P a r m i les produits qui sont sûrs de trouver leur place en Pologne citons, d'après le rapport officiel, les machines agricoles, les appareils, etc., employés dans les filatures, les épiceries, les vins et alcools, le caoutchouc.

Les importations britanniques n'ont, depuis dix ans, subi qu'une augmentation peu impor- tante, tandis que l'importation allemande a plus que centuplé.

Le n o u v e a u p r o j e t d e loi c o n t r e l ' i v r o - g n e r i e h a b i t u e l l e . Eu Angleterre, trois ques- tions occupent toujours les pouvoirs publics : l'ivrognerie, la prostitution, la folie.

De nouveau, l'ivrognerie habituelle est l'objet des sollicitudes des législateurs. De fait, il n'est p a s de pays, en Europe, où l'on boit tant et si mal.

L'Anglais qui fréquente le public-house ne sait pas boire et s'il s'enivre, c'est par désœuvrement, j'allais dire abrutissement. Le dernier acte passé par la législature pour restreindre l'ivrognerie autorise les juges à reléguer pendant un temps plus ou moins long, s'il y a récidive, les ivrognes habituels dans des établissements spéciaux mi- prisons, mi-missions ; mais il s'est trouvé qu'en peu de temps ces retraites anti-bibuleuses se sont trouvées pleines.

Le nouveau projet de loi permettra à tout juge de reléguer la victime de la boisson dans un établissement spécial. A l'avenir, la loi protégera brfemme contre un mari ivrogne et, de même, le mari contre une femme adonnée à la boisson.

L'ivrognerie est un spectacle dégradant pour la société et surtout pour l'enfance; de plus, c'est un danger social.

L'ivrognerie amène la misère ; la misère en- gendre le vol, la prostitution, le crime, la folie.

Un trait dislinctif du nouveau projet de loi est

que le publican ou cafetier, coupable d'avoir servi à boire à un ivrogne de profession, sera passible des tribunaux.

On voit fréquemment, dans les quartiers popu- leux de Londres, des femmes ivrent de gin ou de whiskey tenant à la mamelle un bébé souffre- teux qu'elles ingurgitent de gin pour qu'il ne crie pas, passer leur temps à courir de public- house en public-house avec de cyniques com- mères pendant que leurs maris travaillent. Dans les quartiers pauvres, presque tous les cafés ont leurs héros, personnages louches, forts, violents, au visage gonflé, bleui par la boisson, qui vivent de métiers inavouables et ne sont jamais sobres.

C'est ce monde interlope que vise surtout la nouvelle législation et puisse-t-elle épurer la so- ciété ! Le Monde économique.

AVJS

Nous prions instamment ceux de nos abonnés étrangers qui n'ont pas encore acquitté leur abonnement de l'année 1901, de bien vouloir le faire sans retard par mandat postal, par chèque ou en timbres poste.

L'Administration du journal.

Cote de l'argent

du 1er Juin igoi

Argent fin en grenailles . . fr. 105.— le kilo.

A r g e n t fin l a m i n é , devant servir de base pour le calcul des titres de l'argent des boîtes de montres fr. 107.— le kilo.

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2. Rapport du Conseil d'administration sur l'exercice de l'année 1900.

3. Rapport des contrôleurs.

4. Approbation des comptes et du bilan, o. Nomination du Conseil d'administration.

6. Nomination des contrôleurs pour 1901.

7. Divers.

Conformément à l'article 27 des statuts, le bilan et le compte de pro- lits cl pertes au 31 décembre 1900 ainsi que le rapport des contrôleurs sont dès ce jour à la disposition de MM. les actionnaires au bureau de la So- ciété, Chemin de Montbrillanl N° 1.

La C h a u x - d e - F o n d s , le 17 M a i 1901.

AU NOM DU CONSEIL D'ADMINISTRATION : Le secrétaire, L e président, P a u l D i t i s h e i m . L.-C. G i r a r d - G a l l e t .

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Aucune offre n'ayant été faite à la séance d'enchères du 18 mai 190'], l'Office de Poursuites de Cernier procédera par voie d'enchères publiques le lundi 2 4 juin 1 9 0 1 , dès 3l/i heures de l'après-midi, a u x Gene- v e y s - s u r - C o f f r â n e , salle c o m m u n a l e , à la vente des immeubles ci-après hypothéqués et appartenant au citoyen Paul Grosjean-Redard, fabricant d'horlogerie aux Geneveys-sur-Coffrâne.

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Article 796 aux Frênes, bâtiment et champ de deux mille neuf cent soixante huit mètres carrés. Limites : Nord 797, Est 797, 520, Sud ter- miné en pointe, Ouest : le chemin de fer et un chemin public.

Subdivisions :

Plan folio 7, numéro 71, aux Frênes, bâtiment de fabrique d'horlo- gerie 186 mètres.

Numéro 73, aux Frênes, champ 2782 mètres.

Provient de l'article 795 divisé, lequel provenant de réunion des articles 48, 311 et 312.

Pour servitudes et droits de copropriété voir extrait de cadastre déposé à l'office.

La vente comprendra en outre les accessoirs immobiliers suivants servant à la fabrication de l'horlogerie, soit Mo- t e u r à benzine 4 chevaux de force, tours, fraiseuses, étaux, perceuses, taraudeuses, lapidaire, balanciers, fondeuse, ma- chines diverses, transmissions, paliers, renvois, poulies, meubles divers.

Les conditions de vente seront déposées à l'Office des Poursuites de Cernier à disposition de qui de droit dix jours avant celui des enchères.

La vente aura lieu conformément aux dispositions des articles 133 à 143 de la loi fédérale sur la poursuite et à tout prix.

Pour tous renseignements s'adresser à La C h a u x - d e - F o n d s : à M. Paul Grosjean-Redard, à l'étude A. Monnier, avocat, ainsi qu'à l'étude Lehmann et Jeanneret, avocat et notaire ; au Val-de-Ruz à M. Amandas L'Eplatlenier, président du Conseil communal, aux Geneveys-sur- Coffrane, et à l'étude du notaire Ernest Guyot à Boudevilliers.

Cernier, le 21 mai 1901.

Office des Poursuites du Val-de-Ruz, Le Préposé,

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