• Aucun résultat trouvé

NOTES SUR QUELQUES DIATOMÉES APPARTENANT AU GENRE PSEUDOHIMANTIDIUM

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "NOTES SUR QUELQUES DIATOMÉES APPARTENANT AU GENRE PSEUDOHIMANTIDIUM"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02880125

https://hal.sorbonne-universite.fr/hal-02880125

Submitted on 24 Jun 2020

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

NOTES SUR QUELQUES DIATOMÉES

APPARTENANT AU GENRE

PSEUDOHIMANTIDIUM

M Voigt

To cite this version:

M Voigt. NOTES SUR QUELQUES DIATOMÉES APPARTENANT AU GENRE PSEUDOHI-MANTIDIUM. Vie et Milieu , Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1958, pp.53-57. �hal-02880125�

(2)

APPARTENANT

AU GENRE PSEUDOHIMANTIDIUM

par M. VOIGT (i)

KRASSKE nous a donné (1941), dans une étude consacrée au plancton

littoral du Chili, la description d'une Diatomée marine, ressemblant quelque peu au genre Eunotia d'eau douce.

Cette Diatomée porte à chaque extrémité de la valve une série de pores, constituant, d'après quelques auteurs, une phase intermédiaire dans le développement d'un raphé.

Il est possible de constater les phases de ce développement, dans certaines espèces fossiles. Ainsi, KOLBE (1956) nous illustre la

phylo-génie du raphé dans le cas d'une Eunotia fossile, commune dans les dépôts du tertiaire mexicain, nommée Eunotia eruca Ehr.

Dans l'étape la plus primitive, elle présente à chaque extrémité, une aire parsemée de pores très fins ; on constate ensuite un stade dans lequel on trouve, dans cette aire, un alignement plus ou moins allongé et arqué de pores majeurs, pour aboutir enfin au fusionnement de ces pores en une fente nettement développée, constituant une forme primitive des deux branches d'un raphé. KOLBE mentionne aussi que, dans les Eunotia, le pseudoraphé, ligne longitudinale interrompant le pointillé

des stries transapicales, aboutit toujours aux extrémités dorsales des deux branches du raphé ou des lignes de pores qui les remplacent.

En se basant sur la similitude des extrémités de la valve de la Diatomée chilienne au stade intermédiaire du développement des Eunotia (syno-nyme Himantidium Ehr.), HUSTEDT et KRASSKE ont créé un nouveau

genre Pseudohimantidium, avec comme unique espèce,

Pseudohiman-tidium pacificum Hust. et Krasske (1941).

(3)

— 54 —

Dans la figure accompagnant la diagnose de cette espèce, nous voyons en effet le pseudo-raphé, aux extrémités crochues, dissemblables, se terminant toutes deux aux extrémités dorsales des arcs de pores rempla-çant les branches du raphé.

Nous avons pu examiner un matériel d'origine marine, très obli-geamment fourni par le Dr E. ROGALL, de Hambourg, et provenant

du système digestif d'un poisson (Box Salpa) commun dans l'Adriatique et qui se nourrit presque exclusivement d'algues.

Nous avons eu la chance d'y trouver des valves de Diatomées corres-pondant apparemment à la description donnée par KRASSKE. Elles sont

cependant beaucoup plus petites et constituent vraisemblablement une variété de l'espèce « pacificum ».

Pseudohimantidium pacificum v. minor n. v.

Differt praesertim valvis minoribus 31-35^ longis 3.5-7.5 [A latis.

Pseudoraphe terminât extremis adversis linearum spiramentorum. Habitat in aquis marinis Adriae.

Dans cette variété, le pseudoraphé se trouve également dans une position médiane sur la plus grande partie de son parcours, en quoi il correspond exactement au dessin de KRASSKE ; mais, en examinant de

plus près l'un des crochets terminaux, on trouve qu'il se recourbe de telle façon, qu'il finit par aboutir à l'extrémité opposée de la ligne de pores représentant la branche du raphé. ( fig. 1).

La récolte susmentionnée renferme, à côté de quelques autres formes très intéressantes et dont l'étude n'a pas encore été achevée, une seconde espèce, plus commune que la variété « minor » et qui doit aussi être classée parmi les Pseudohimantidium, puisqu'elle porte, aux pôles, les rangées de pores majeurs qui caractérisent ce genre.

Pseudohimantidium adriaticum nov. spec.

Valvae elongatae, lanceolatae, aliquid clavatae et arcuatae, 85-106 u.

langae, 8-10 \i latae ; apicibus obtusis, rotundatis, subproductis. Striae

transapicales parallelae, 27-28 in 10 \i, subtiliter punctatae ; puncta lineas longitudinales leviter undulatas formantes. Apices nudi, quisque lima trans-versa curvata spiramentorum majorum notati. Pseudoraphe angusta, linearis, ad polos iterum inflexa et extremis adversis linearum spiramentorum termi-nant.

Habitat in aquis marinis Adriae.

Cette espèce diffère de l'espèce « pacificum », par sa forme, plus symé-trique et par la position généralement plus excensymé-trique de la partie média-ne du pseudoraphé ; elle montre les mêmes inflexions dissemblables aux

(4)

ticum n. sp. (X env. 1060), montrant l'allure du pseudoraphé. — 3-4, Idem (X env. 1850). Détails des stries et extrémités de la valve. — 5, Idem autre

exem-plaire (X 1060). — 6-10, Détails d'autres exemexem-plaires (X env. 1850). — n, Dia-tomée non identifiée de Banyuls ( x 760). — 12-13, Détails des extrémités de la même (x 1450).

(5)

— 56 —

extrémités du pseudoraphé ; aussi y observe-t-on plus facilement que ces déviations se terminent toujours aux extrémités opposées des lignes de pores majeurs qui ornent les pôles ; donc, du côté dorsal de la valve à une extrémité et du côté ventral à l'autre, (fig. 2-10).

Le fait que, dans tous les exemplaires examinés, aussi bien de la variété « minor » que de l'espèce « adriaticum », l'allure du pseudoraphé diffère de celle montrée dans le dessin de KRASSKE, semble indiquer que

cette allure est commune à toutes les espèces du genre Pseudohimantidium et suggère la pensée que le dessin accompagnant la diagnose ait pu avoir été exécuté d'après un exemplaire anormal en ce qui concerne ce détail de la structure.

La membrane relativement épaisse et étendue des aires apicales de l'espèce « adriaticum, permet mieux de constater la nature des pores qui constituent le raphé primitif.

Quoiqu'il semble que ces pores servent encore, comme c'est le cas dans beaucoup de Diatomées, à l'émission du coussinet muqueux qui sert d'attache entre frustules ou entre le frustule et son support, leur apparence diffère beaucoup de ce que nous trouvons, par exemple, dans les genres Synedra, Eunotia, Licmophora, ou Actinella.

Dans les Diatomées appartenant à ces genres, le pore est généra-lement petit, une simple ouverture ronde ou elliptique, ayant tout au plus une petite lèvre un peu épaissie, alors que dans les Pseudohimantidium, nous avons une série de véritables canaux, en forme d'entonnoirs, tra-versant obliquement l'épaisse membrane et s'ouvrant à l'extérieur sur le petit pas transversal séparant le niveau de la partie striée de la valve de celui, un peu plus bas de l'aire hyaline apicale.

L'espèce « pacificum » a été découverte dans le plancton marin, ses frustules rectangulaires réunis en rubans semblables à ceux que for-ment couramfor-ment les Eunotia. Les frustules de la variété « minor » sont également rectangulaires, mais cette variété semble être rare et nous n'en avons pas rencontré de colonies.

De même les observations concernant l'espèce « adriaticum » sont basées sur l'examen de valves intactes, mais isolées. La récolte contenant ces valves est constituée, en grande partie, par des Cocconeis, des Synedra,

Licmophora et autres genres appartenant à la flore épiphytique qui couvre

les lagues supérieures. Nous n'y avons rencontré que très peu d'exemplai-res appartenant au plancton. Il est donc très probable que

Pseudohiman-tidium adriaticum est aussi une Diatomée épiphytique.

Elle se trouve souvent accompagnée d'une Diatomée non encore identifiée, déjà mentionnée, resemblant elle aussi, et plus encore à une

Eunotia, aussi bien par la forme de la valve, par la striation et par la forme

et allure du pseudoraphé. Cette Diatomée porte aussi, à la place d'un vrai raphé, un grand pore apical, mais qui ne ressemble en rien à ceux des

(6)

Nous avons examiné des lavages d'algues provenant de Sète, de l'étang de Thau et de Banyuls, sans y trouver les formes qui nous inté-ressent.

Ayant fait part à M. DELAMARE DEBOUTTEVILLE, du laboratoire Arago, de notre insuccès, celui-ci eut l'obligeance de nous faire parvenir les intestins de quelques Box Salpa et nous y avons trouvé, assez nom-breuses, les Diatomées susmentionnées, mais aucune Pseudohimantidium. Nous en avons donc conclu que ce genre ne se trouve, dans la région méditerranéenne, que dans les eaux de l'Adriatique.

BIBLIOGRAPHIE

KOLBE (R.W.) 1956. — Zur Phylogenie des Rapheorgans der Diatomeen. Bot.

Notiser, IOO, I.

KRASSKE (G.) 1941. — Kieselalgen des Chilenischen Kiïstenplanktons. Arch.

Références

Documents relatifs

Les lymphocytes B (LB) portent sur la membrane plasmique des molécules appelées anticorps qui leur permettent de reconnaître les antigènes produits par les

Dans le Très Grand Vaisseau, les règles étaient simples.. On n'ouvrait pas les Portes Rouges, et surtout, surtout,

Et toi, petit lecteur philosophe, qu’est-ce que tu en

tracer la courbe des variations de la tension aux bornes du module pression en fonction du temps.. Puis utiliser la fonction tableur pour

Calculer l’aire du rectangle hachuré, en carreaux.. Calculer l’aire du trapèze hachuré,

Cette somme se répartit ainsi : 1'090'000 F (dont les 340'000 F de droit de superficie aux CFF, déjà versés depuis 2008) et 750'000 F prélevés sur les crédits de renouvellement

La filaire parasite de Cercopithecus aethiops au Kenya (Thika) représente donc une espèce distincte, Cercopithifilaria verveti n. : Nouvelles données sur la lignée

Lorsqu’un objet est composé de différents alliages du même métal précieux, on indique le titre et applique le poinçon commun correspondant au titre le moins élevé présent