Nucléation et liquides métastables Nucléation et liquides métastables
S. Balibar, F. Caupin, E. Herbert, and R. Ishiguro S. Balibar, F. Caupin, E. Herbert, and R. Ishiguro
Laboratoire de Physique Statistique Laboratoire de Physique Statistique
Ecole Normale Supérieure, Paris Ecole Normale Supérieure, Paris
MIP - ENS, 10 octobre 2006 MIP - ENS, 10 octobre 2006
références et fichiers : http://www.lps.ens.fr/~balibar/
références et fichiers : http://www.lps.ens.fr/~balibar/
en particulier S.Balibar J. Low Temp. Phys. 129, 363, 2002 (revue), en particulier S.Balibar J. Low Temp. Phys. 129, 363, 2002 (revue),
F.Caupin et al. Phys. Rev. B64, 064501, 2001 (helium liquide), F.Caupin et al. Phys. Rev. B64, 064501, 2001 (helium liquide), R. Ishiguro et al. Europhys. Lett. 75, 91, 2006 (helium solide) R. Ishiguro et al. Europhys. Lett. 75, 91, 2006 (helium solide)
E.Herbert et al. Phys. Rev. E (oct. 2006) (eau) E.Herbert et al. Phys. Rev. E (oct. 2006) (eau)
liquides métastables liquides métastables
les transitions les transitions
liquide-gaz ou liquide-solide liquide-gaz ou liquide-solide
sont du 1er ordre (discontinues) sont du 1er ordre (discontinues)
métastabilité possiblemétastabilité possible barrière d’énergie
barrière d’énergie à franchir pour à franchir pour
nucléer la phase stable nucléer la phase stable
eau liquide jusqu’à - 40 °C ou + 300°C à 1 bar, eau liquide jusqu’à - 40 °C ou + 300°C à 1 bar, -1400 bar à +30 °C ?1400 bar à +30 °C ?
Limites de cette métastabilité ? processus de nucléation ? Limites de cette métastabilité ? processus de nucléation ?
température
pressionpression cristallisation
solide
solide liquideliquide
gazgaz
ébullition cavitation
un problème très général un problème très général
tout système avec un minimum d’énergie local tout système avec un minimum d’énergie local
exemple: une particle de masse M dans un potentiel V(x) (Kramers) exemple: une particle de masse M dans un potentiel V(x) (Kramers)
métastabilité métastabilité
probabilité d’échappement probabilité d’échappement
ωb Vb
xb
x2 x1
ω0
le problème de Kramers le problème de Kramers
activation thermique par dessus la activation thermique par dessus la barrière (échappement classique):
barrière (échappement classique):
exp[-Vexp[-Vbb/kT]/kT]
(en négligeant toute dissipation) (en négligeant toute dissipation)
par effet tunnel à travers la barrière par effet tunnel à travers la barrière
(échappement quantique):
(échappement quantique):
VVbbhhexp[-36Vexp[-36Vbb/5h/5h00]] en supposant un potentiel cubique
en supposant un potentiel cubiqueet en négligeant la dissipationet en négligeant la dissipation Malheureusement (heureusement ?) la réalité n’est pas si simple Malheureusement (heureusement ?) la réalité n’est pas si simple
homogène ou hétérogène ? homogène ou hétérogène ?
situations ordinaires:
situations ordinaires:
la nucleation est « hétérogène » la nucleation est « hétérogène »
parois, impuretés et défauts variés abaissent la barrière parois, impuretés et défauts variés abaissent la barrière
à l’échelle du germe (typiquement 1 nanomètre), à l’échelle du germe (typiquement 1 nanomètre), la structure des parois et interfaces n’est pas connue la structure des parois et interfaces n’est pas connue le calcul est impossible.
le calcul est impossible.
En l’absence de parois et de défauts, En l’absence de parois et de défauts,
la nucléation est « homogène » très loin de l’équilibre la nucléation est « homogène » très loin de l’équilibre expériences difficiles (ultrasons intenses)
expériences difficiles (ultrasons intenses) la théorie n’est pas facile non plus
la théorie n’est pas facile non plus
théorie standard
théorie standard
(Landau and Lifshitz, Stat. Phys. p. 553) (Landau and Lifshitz, Stat. Phys. p. 553): :
la barrière de nucleation est due à l’énergie de surface la barrière de nucleation est due à l’énergie de surface
un germe sphérique de
un germe sphérique de rayon Rrayon R et et d’énergie ded’énergie de surface surface (la tension (la tension macroscopique à l’équilibre)
macroscopique à l’équilibre)
F(R) = 4
F(R) = 4RR2 2 - 4/3 - 4/3 RR3 3 PP
P : difference d’énergie libre P : difference d’énergie libre par unité de volume entre les 2 par unité de volume entre les 2 phases
phases
rayon critique : R
rayon critique : Rcc = 2 = 2 PP énergie d’activation :
énergie d’activation :
E = (16
E = (1633PP22
taux de nucléation : taux de nucléation : exp(-E/T)exp(-E/T)
le préfacteur : fréquence d’essai x densité de sites indépendants si l’on néglige la dissipation: ~ (kT/h)Rc-3
-100 0 100 200
0 0.5 1 1.5 2
Bubble radius R (nanometers)
Pl = - 10 bar
Pl = - 6 bar
Rc=2γP
RγP E6πγP
Pl Pv R
ex : cavitation dans l’helium 4 liquide
Objections à la théorie standard de Objections à la théorie standard de
la nucleation la nucleation
est une tension de surface macroscopiqueest une tension de surface macroscopique mais la taille typique du germe est 1 nm mais la taille typique du germe est 1 nm
est une quantité à l’équilibre est une quantité à l’équilibre
mais la nucléation a lieu loin de l’équilibre dans des systèmes purs mais la nucléation a lieu loin de l’équilibre dans des systèmes purs
le taux de nucléation est
le taux de nucléation est exp(-E/T) exp(-E/T) avec E = (16
avec E = (1633PP22
~~ 1 au seuil de nucléation 1 au seuil de nucléation PPcc qui devrait diverger comme T
qui devrait diverger comme T-1/2-1/2
s’applique seulement à la nucléation homogène s’applique seulement à la nucléation homogène
ignore les possibles instabilités loin de l’équilibre ignore les possibles instabilités loin de l’équilibre
Cavitation dans l’hélium liquide à basse température
à basse T:
à basse T:
cavitation cavitation
vers -10 bar, pas de vers -10 bar, pas de divergence en P
divergence en P-1/2-1/2,, Lifshitz and Kagan Lifshitz and Kagan (1971) on prédit (1971) on prédit une cavitation une cavitation
quantique à -17 bar quantique à -17 bar
existence d’une existence d’une instabilité
instabilité
vers -10 bars (limite vers -10 bars (limite spinodale)
spinodale)
-18 -14 -11 -7 -4 0
0 1 2 3 4 5 6
Caupin 2001 Caupin 2001 Hall 1995 Pettersen 1994 Nissen 1989 Nissen 1989 Sinha 1982
Temperature (K) liquid-gas equilibrium
nucleation line (Barcelona)
standard theory (Vτ. -6cms
sinodallimit
Barcelona
critical
oint
échec de la théorie standard et de son approximation de échec de la théorie standard et de son approximation de
paroi mince paroi mince
cavitation acoustique
ondes acoustiques de grande amplitude
cavitation dans les phases de pression négative, crystallization dans les phases positives
pas de parois au centre (point focal acoustique) pas d’impuretés dans l’hélium liquide
nucléation homogène de bulles à pression négative
transducteurs hémisphériques transducteurs hémisphériques
diamètre intérieur 9.42 mm, épaisseur 1.6 mm diamètre intérieur 9.42 mm, épaisseur 1.6 mm
mode d’épaisseur fondamental à 1.39 MHz, mode radial à 140 kHz mode d’épaisseur fondamental à 1.39 MHz, mode radial à 140 kHz
Cavitation dans l’hélium liquide à basse température
à basse T:
à basse T:
cavitation cavitation
vers -10 bar, pas de vers -10 bar, pas de divergence en P
divergence en P-1/2-1/2,, Lifshitz and Kagan Lifshitz and Kagan (1971) on prédit (1971) on prédit une cavitation une cavitation
quantique à -17 bar quantique à -17 bar
existence d’une existence d’une instabilité (limite instabilité (limite spinodale)
spinodale)
-18 -14 -11 -7 -4 0
0 1 2 3 4 5 6
Caupin 2001 Caupin 2001 Hall 1995 Pettersen 1994 Nissen 1989 Nissen 1989 Sinha 1982
Temperature (K) liquid-gas equilibrium
nucleation line (Barcelona)
standard theory (Vτ. -6cms
sinodallimit
Barcelona
critical
oint
échec de la théorie standard et de son approximation de échec de la théorie standard et de son approximation de
paroi mince paroi mince
l’équation l’équation d’état de l’
d’état de l’
helium 4 helium 4 liquide à liquide à
T=0 T=0
-20 0 20 40 60 80
0.1 0.12 0.14 0.16 0.18 0.2
DENSITY (g/cm3)
stable
metastable
metastable P0 = 0
Pm = 25.324 nucleation
liquid - gas spinodal limit
The equation of state of liquid helium 4 (after Abraham 1970 and Maris 1994)
une loi cubique bien établie:
une loi cubique bien établie: P - PP - Pspsp = a ( = a (r-rr-rspsp))33 (Maris 1991) (Maris 1991) voir aussi Vranjes, Boronat et al. Phys. Rev. Lett. 95, 145302 (2005) voir aussi Vranjes, Boronat et al. Phys. Rev. Lett. 95, 145302 (2005)
théories de fonctionnelles de densité théories de fonctionnelles de densité
l’énergie libre f(
l’énergie libre f(rr) par unité de volume tient compte de ) par unité de volume tient compte de l’ existence d’une limite spinodale où la vitesse du son l’ existence d’une limite spinodale où la vitesse du son c = (dP/d
c = (dP/drr))1/21/2 s’annule s’annule
L’énergie du germe s’écrit comme une intégrale de volume L’énergie du germe s’écrit comme une intégrale de volume E = E =
∫ ∫
f( f(rr) + ) + ll[grad([grad(rr)])]22 d d33rroù où llest ajusté pour donner la bonne valeur de la tension de surfaceest ajusté pour donner la bonne valeur de la tension de surface le profil de densité du germe est optimisé pour minimiser E
le profil de densité du germe est optimisé pour minimiser E
nucléation quantique nucléation quantique
tunneling à travers la barrière d’énergie tunneling à travers la barrière d’énergie taux
taux = = Q0Q0 exp-(B/h) exp-(B/h) calculer l’action B
calculer l’action B
une longue série de travaux : une longue série de travaux :
Langer 1967, Lifshitz and Kagan 1971, Coleman and Callan Langer 1967, Lifshitz and Kagan 1971, Coleman and Callan 1977, Caldeira and Leggett 1981, Grabert 1987, Maris 1995...
1977, Caldeira and Leggett 1981, Grabert 1987, Maris 1995...
calculer le préfacteur calculer le préfacteur Q0Q0
le paysage d’énergie
y
x S
C1
C2
O
H.J Maris J. Low Temp. Phys. 98, 403 (1995)H.J Maris J. Low Temp. Phys. 98, 403 (1995) l’énergie du système dépend
l’énergie du système dépend de sa configuration
de sa configuration 2 paramètres x et y 2 paramètres x et y
quelle trajectoire quelle trajectoire de Cde C11 à C à C22 ? ?
comment minimiser l’action ? comment minimiser l’action ?
le potentiel inversé
remplacer V par -V remplacer V par -V
calculer la trajectoire réelle calculer la trajectoire réelle la « trajectoire de rebond » la « trajectoire de rebond »
optimise l’action optimise l’action
(Coleman 1977 Callan and (Coleman 1977 Callan and
Coleman 1977) Coleman 1977)
cavitation Q. et Cl. dans l’hélium liquide
-0.05 0.00 0.05 0.10 0.15 0.20
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8
Caupin (28mbar) Caupin (426 mbar) Caupin (1.3bar) theory Barcelona theory Maris
Temperature (K)
H.J. Maris 1995, H.J. Maris 1995,
+ M. Guilleumas et al.
+ M. Guilleumas et al.
(1996) : (1996) :
une transition à une transition à T* T* ~240 mK~240 mK
compatible avec nos compatible avec nos expériences
expériences
cavitation dans cavitation dans
l’helium 3 l’helium 3
F. Caupin and S. Balibar,
Phys. Rev. B 64, 064507 (2001) même courbe en S asymétrique probabilité de nucléation :
= 1 - exp (- Vtexp (-E/T)
= 1 - exp {- ln2 exp [ - (1/T)(dE/d ) ( - c)] }
l’hélium 3 liquide casse à -3 bar l’hélium 3 liquide casse à -3 bar
F. Caupin and S. Balibar,
Phys. Rev. B 64, 064507 (2001)
la limite de rupture de l’helium 3 liquide est -3 bar, 3 fois moins négative que dans l’helium 4
accord avec les predictions
nucléation quantique dans 3He liquide ?
-5.00 -4.00 -3.00 -2.00 -1.00 0.00 1.00 2.00
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Caupin 2001 Caupin 2001 Lezak 1988 theory Maris
Pressure (bar)
Temperature (K)
standard theory (capillary approximation)
spinodal limit (Barcelona) nucleation line
(Barcelona)
critical point
liquid-gas equilibrium line
Roach
cristallisation acoustique sur cristallisation acoustique sur
du verre propre du verre propre
X. Chavanne, S. Balibar and F. Caupin X. Chavanne, S. Balibar and F. Caupin
Phys. Rev. Lett. 86, 5506 (2001) Phys. Rev. Lett. 86, 5506 (2001)
bouffées acoustiques :
(6 oscillations, répétées à 2Hz)
amplitude au seuil de cristallisation:
± 3.1 10-3 g/cm3 (~2% of rm), i.e. ± 4.3 bar d’après l’équation d’état
0.170 0.175 0.180 0.185
20 25 30 35 40
11.0 V excitation densité statique 10.4 V excitation
Temps (microsecondes)
0.170 0.172 0.174 0.176 0.178 0.180 0.182 0.184
28.5 29 29.5 30 30.5
densité statique 10.4 Volt 11.0 Volt
temps (microsecondes)
la nucléation est aléatoire la nucléation est aléatoire
0.168 0.170 0.172 0.174 0.176 0.178
20 22 24 26 28 30 32
temps (microsecondes) transmission
reflexion
moyennage sélectif sur moyennage sélectif sur
les signaux en les signaux en réflexion
réflexion, pour , pour mesurer l’amplitude mesurer l’amplitude
de l’onde au seuil de l’onde au seuil
en transmission en transmission
pas de moyennage des pas de moyennage des signaux,
signaux,
la probabilité de la probabilité de nulcéation s’obtient en nulcéation s’obtient en
comptant les comptant les
évènements évènements no nucleation
no nucleation nucleation nucleation
nucléation hétérogène avec un champ électrique
sur du verre propre, la nucléation de l’ He solide est hétérogène sur du verre propre, la nucléation de l’ He solide est hétérogène
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
105 (ρ − ρ ccm
∂E/∂r = -3.84 104 Kcm3/g ∂rc/∂T = - 2.6 10-4 g/cm3K
la propabilité de nucléation
la propabilité de nucléation augmente contin augmente continûment deûment de 0 à 1 0 à 1
dans un domaine étroit de densité: évidence de l’importance des fluctuations thermiques dans un domaine étroit de densité: évidence de l’importance des fluctuations thermiques (ou quantiques). Accord avec la double exponentielle:
(ou quantiques). Accord avec la double exponentielle:
= 1 - exp (- = 1 - exp (- VtVtexp (-E/T) = 1 - exp {- ln2 exp [ - (1/T)(∂E/∂exp (-E/T) = 1 - exp {- ln2 exp [ - (1/T)(∂E/∂r) (r) (r - r - rrcc)] })] }
((rr) et ) et rrcc(T) donnent l’énergie d’activation(T) donnent l’énergie d’activation EE = = T . ∂E/∂T . ∂E/∂r . ∂r . ∂rrcc(T)/∂T = 6 T(T)/∂T = 6 T
nucleation hétérogène sur le verre (~ 1 preferential site)nucleation hétérogène sur le verre (~ 1 preferential site)
(à P(à P + 4 bar la barrière d’énergie pour unenucléation homogène serait ~ 3000 K) + 4 bar la barrière d’énergie pour unenucléation homogène serait ~ 3000 K)
nucléation classique nucléation classique (activée thermiquement) (activée thermiquement) nucléation quantique
nucléation quantique
la surface des cristaux d’helium la surface des cristaux d’helium
systèmes modèles pour les proppriétés générales systèmes modèles pour les proppriétés générales des surfaces cristallines
des surfaces cristallines
par ex: transitions rugueuses par ex: transitions rugueuses
la dynmaique de croissance des surfaces la dynmaique de croissance des surfaces rugueuses est quantique
rugueuses est quantique for ex: crystallization waves for ex: crystallization waves articles de revue:
articles de revue:
- S. Balibar and P. Nozières, - S. Balibar and P. Nozières, Sol. State Comm. 92, 19 (1994) Sol. State Comm. 92, 19 (1994)
- S. Balibar, H. Alles and A. Ya. Parshin, - S. Balibar, H. Alles and A. Ya. Parshin, Rev. Mod. Phys. 77, 317 (2005).Rev. Mod. Phys. 77, 317 (2005).
superfluid superfluid
solid solid
normal liquid normal liquid
gasgas
pressure (bar)pressure (bar)
temperature (K) temperature (K) 00
2525
22 11
ondes de crystallisation
mmêmes forces de rappelêmes forces de rappel : : - la tension de surface
- la tension de surface aa , plus précisément rigidité de surface , plus précisément rigidité de surface aaddaadd - la gravité g
- la gravité g
inertie : courant de masse dans le liquide
inertie : courant de masse dans le liquide ( r ( rCC > > rrLL))
€
ω2 = ρL ρC −ρL
( )2 [γq3 + (ρC −ρL)gq]
les cristaux d’héliumcroissent et fondent tellement facilement à basse T que
les cristaux d’héliumcroissent et fondent tellement facilement à basse T que des ondes des ondes de cristallisation se propagent à leur surface comme si c’étaient des liquides
de cristallisation se propagent à leur surface comme si c’étaient des liquides
mesures précises de la rigidité de surface mesures précises de la rigidité de surface
superfluide superfluide
cristal cristal
video waves
QuickTime™ et un
décompresseur Animation JPEG A sont requis pour visionner cette image.
nucléation homogène de l’hélium solide avec nucléation homogène de l’hélium solide avec
des ondes acoustiques des ondes acoustiques
F.Werner, G. Beaume, C.Herrmann, A. Hobeika, S. Nascimbene, F.Werner, G. Beaume, C.Herrmann, A. Hobeika, S. Nascimbene,
F. Caupin and S. Balibar (J. Low Temp. Phys. 136, 93, 2004) F. Caupin and S. Balibar (J. Low Temp. Phys. 136, 93, 2004)
supprimer la plaque de verre supprimer la plaque de verre
augmenter l’amplitude des ondes augmenter l’amplitude des ondes
ArAr++ laser laser
lenslens
transducer (1 MHz) transducer (1 MHz)
2 cm2 cm
extension du extension du diagramme de diagramme de phases de l’
phases de l’
44He He
la théorie standard prédit la théorie standard prédit une nucléation homogène à une nucléation homogène à 65 bar.
65 bar.
Mais la tension de surface Mais la tension de surface liquide-solide dépeend de la liquide-solide dépeend de la pression d’après Maris et pression d’après Maris et Caupin
Caupin
(J. Low Temp. Phys. 131, (J. Low Temp. Phys. 131, 145, 2003)
145, 2003)
superfluidité à hte densité ? superfluidité à hte densité ?
calculs de fonctionnelle de densité en cours : calculs de fonctionnelle de densité en cours : Caupin + Minoguchi (Tokyo)
Caupin + Minoguchi (Tokyo)
une instabilité à 200 bar ? une instabilité à 200 bar ?
0 2 4 6 8 10 12 14
0 5 10 15 20 25
Energy (K)
Wavenumber (nm-1) 20 bar
svp
phonons
rotons
H.J. Maris a prédit que H.J. Maris a prédit que l’énergie des rotons doit l’énergie des rotons doit s’annuler vers 200 bar s’annuler vers 200 bar où la densité et 40% plus où la densité et 40% plus
grande qu’à 25 bar grande qu’à 25 bar
si l’on extrapole la si l’on extrapole la fonctionnelle de densité fonctionnelle de densité
de Dalfovo et al. , de Dalfovo et al. , Un mode mou à vecteur Un mode mou à vecteur
d’onde fini devrait d’onde fini devrait signifier
signifier une instabilité une instabilité vers une état périodique vers une état périodique
(cristallin ?) (cristallin ?)
(Schneider and Enz PRL (Schneider and Enz PRL 27, 1186, 1971)
27, 1186, 1971)
Vranjes, Boronat et al. (PRL 2005): l’énergie des rotons vaut 3K à 250 bar Vranjes, Boronat et al. (PRL 2005): l’énergie des rotons vaut 3K à 250 bar
une instabilité à plus haute pression P (> 300 bar ?) une instabilité à plus haute pression P (> 300 bar ?)
2 transduteurs piezo-électriques
2 transduteurs piezo-électriques
bulles ou cristaux? mesures de temps bulles ou cristaux? mesures de temps
15 20 25
crystallization at 25.3 bar cavitation at 2 bar
time t - t
f (microseconds)
17.5 21.1
à 25.3 bar, à 25.3 bar,
la nucleation a lieu la nucleation a lieu 21.1
21.1 mms après l’arrivée s après l’arrivée de l’impulsiion sonore de l’impulsiion sonore
au centre, au centre,
c.a.d. 2 + 3/4 périodes, c.a.d. 2 + 3/4 périodes, quand une pression P quand une pression Pmaxmax
est atteinte est atteinte
3.6 3.6 mms plus tard que la s plus tard que la nucléation à basse nucléation à basse pression (cavitation pression (cavitation
dans la phase dans la phase négative précédente) négative précédente)
superfluidité à haute densité superfluidité à haute densité
pour mesurer la pression de nucléation:
pour mesurer la pression de nucléation:
diffusion Brillouin de la lumière diffusion Brillouin de la lumière
lien avec l’apparition d’un mode mou lien avec l’apparition d’un mode mou
dans les excitations élémentaires du liquide ?dans les excitations élémentaires du liquide ? superfluidité à haute densité ?
superfluidité à haute densité ?
détecter l’existence d’ondes de chaleur ? détecter l’existence d’ondes de chaleur ?
Cavitation au coeur des tourbillons
1 ligne de tourbillon par pale
hélice
• près du coeur : grande vitesse (v ~ 1/r) et basse pression
• loi de Bernoulli : P + 1/2 rv2 est constant
• cavitation sur des impuretés vers -1 bar (bulles d’air dans l’eau de mer)
cavitation dans l’eau pure
quelle est la tension de rupture de l’eau pure à T ambiante?
quelle est la tension de rupture de l’eau pure à T ambiante?
-250 ou - 1400 bar ? 250 ou - 1400 bar ?
expériences contradictoires (de Zheng et al. 1991 à expériences contradictoires (de Zheng et al. 1991 à Herbert, Caupin and Balibar Phys. Rev. E oct. 2006) Herbert, Caupin and Balibar Phys. Rev. E oct. 2006) dépendance en température ?
dépendance en température ? monotone ou non en fct de T ? monotone ou non en fct de T ? R. Speedy (1982) vs Stanley et al.
R. Speedy (1982) vs Stanley et al. (1992-2002)(1992-2002)
partie d’un débat plus large sur les anomalies de l’eau partie d’un débat plus large sur les anomalies de l’eau (voir P. Debenedetti 1996-2003)
(voir P. Debenedetti 1996-2003)
l’eau est « le fluide complexe» dont la structure, l’équation d’état, l’eau est « le fluide complexe» dont la structure, l’équation d’état,
et le diagramme de phases sont toujours controversés et le diagramme de phases sont toujours controversés cavitation : un test important des modèles actuels
cavitation : un test important des modèles actuels
de l’eau liquide de l’eau liquide jusqu’à - 1400 bar ? jusqu’à - 1400 bar ?
inclusions liquides dans du quartz inclusions liquides dans du quartz refoirdies le long d’isochores si V = C refoirdies le long d’isochores si V = Cstst cavitation à T
cavitation à Tcavcav
pas de cavitation pour une seule inclusion à basse T pas de cavitation pour une seule inclusion à basse T
mais l’analyse des résultats suppose une certaine forme de l’équation mais l’analyse des résultats suppose une certaine forme de l’équation d’état avec un minimum dans la spinodale (R. Speedy)
d’état avec un minimum dans la spinodale (R. Speedy)
Q. Zheng, D.J. Durben, Q. Zheng, D.J. Durben,
G.H. Wolf and C.A.
G.H. Wolf and C.A.
Angell (1991) Angell (1991)
Zheng et al. supposnet l’existence de ce minimum dans la ligne spinodale Zheng et al. supposnet l’existence de ce minimum dans la ligne spinodale
-140 MPa 140 MPa
= - 1400 bar
= - 1400 bar
lignes spinodales et maxima de densité lignes spinodales et maxima de densité
aa < 0< 0 aa > 0> 0
ligne de densité max ligne de densité max
((aa = 0) = 0)
un mininmum dans un mininmum dans
la ligne spinodale la ligne spinodale
aa < 0< 0 aa > 0> 0
lilgne de densité max lilgne de densité max
((aa = 0) = 0)
la spinodale la spinodale est monotoneest monotone d’après Debenedetti et d'Antonio J. Chem. Phys. 1986-87
dans l’helium 3 liquide, la ligne spinodale présente unminimum dans l’helium 3 liquide, la ligne spinodale présente unminimum
pour des raisons quantiques pour des raisons quantiques
eau : oui (Speedy ou Angell) ou non (simulations par Stanley et al.) eau : oui (Speedy ou Angell) ou non (simulations par Stanley et al.)
cavitation acoustique dans l’eau pure cavitation acoustique dans l’eau pure
E. Herbert, S. Balibar, and F. Caupin, à para
E. Herbert, S. Balibar, and F. Caupin, à paraître dans Phys. Rev. E oct. 2006ître dans Phys. Rev. E oct. 2006
seuil de cavitation précis et reproductible : -260 bar à +5 °Celsius seuil de cavitation précis et reproductible : -260 bar à +5 °Celsius
monotone en température monotone en température
MAIS 5 fois moins negatif que prévu par Stanley et al.
MAIS 5 fois moins negatif que prévu par Stanley et al.
l’énigme de l’eau
toutes les expériences sauf une contredisent les simulations toutes les expériences sauf une contredisent les simulations numériques de l’eau liquide: la tension de rupture vaut
numériques de l’eau liquide: la tension de rupture vaut ~ - 250 bar ~ - 250 bar au lieu de - 1400
au lieu de - 1400 impuretés ?
impuretés ? exactement les mêmes dans toutes les expériences ??exactement les mêmes dans toutes les expériences ??
presque toutes les autres mesures dépendent d’une hypothèse sur la presque toutes les autres mesures dépendent d’une hypothèse sur la forme de l’équation d’état de l’eau
forme de l’équation d’état de l’eau
la spinodale de l’eau peut-elle être vers - 500 bar ? la spinodale de l’eau peut-elle être vers - 500 bar ?
=> mesures en cours dans notre laboratoire
=> mesures en cours dans notre laboratoire (Physique Statistique (Physique Statistique ENS):
ENS):
mesurer l’équation d’état P(
mesurer l’équation d’état P(rr) jusqu’à - 260 bar : ) jusqu’à - 260 bar : c = (dP/d
c = (dP/drr))1/2 1/2 en diffusion Brillouin dans l’onde acoustique and et en diffusion Brillouin dans l’onde acoustique and et la densité
la densité rr avec un hydrophone à fibre optique avec un hydrophone à fibre optique
supercooling water:
Taborek ’s experiment
(Phys. Rev. B 32, 5902, 1985)
The nucleation rate J varies The nucleation rate J varies exponentially with T
exponentially with T
Compare with standard theory of Compare with standard theory of homogeneous nucleation
homogeneous nucleation Taborek used his nucleation Taborek used his nucleation
experiment to measure the experiment to measure the
(unknown) tension of the ice/water (unknown) tension of the ice/water
interface : it is 28.3 erg/cm
interface : it is 28.3 erg/cm22 at 236 K at 236 K
(see also Seidel and Maris 1986 for H (see also Seidel and Maris 1986 for H22 crystals)
crystals)
the surface tension of helium 4 crystals is accurately known
the surface tension of helium 4 crystals is accurately known
spinodal lines and thermal expansion spinodal lines and thermal expansion
P.G. Debenedetti and M.C. d'Antonio J. Chem. Phys. 1986-87 a : thermal expansiion coefficient
a= (1/V) (∂V/∂T)P = - (1/V) (∂S/∂P)T (Maxwell relation) the spinodal line is the envelope of isochores
dPsp/dT = (∂P/∂T)V = (∂S/∂V)T
a = cT (dPsp/dT) where cT is the isothermal compressibility
a et cT diverge when P tends to Psp
a and the slope of the spinodal dPsp/dT have the same sign
if a line of density maxima (a = 0) meets the spinodal, then the spinodal shows a minimum or a maximum
une anomalie commune une anomalie commune
à basse température,
dans l'hélium 3 comme dans l'eau, mais pour des raisons très différentes, a est négatif:
ces deux liquides se dilatent quand on les refroidit helium 3 : liquide de Fermi
a = - (1/V) (∂S/∂V)T et S = CV = (m*/m) CF
où CF est la chaleur spécifique d'un gaz de Fermi.
or la masse effective m* est une fonction croissante de P eau: liquide "associé"
liaisons hydrogène , encombrement stérique
nucleation nucleation
at high pressure:
at high pressure:
bubbles or crystals ? bubbles or crystals ?
-50 0 50
0 5 10 15 20 25 30 35
Time (microseconds) cavitation at P
m = 25.3 bar
flight time (22 μs
18 19 20 21 22 23 24 25 26
540 560 580 600 620 640 660 680
P
stat = - 9.45 + 0.051 ρLVc
cavitationthresholdρ
LVcV.k.m -
according to previous measurements according to previous measurements (Werner et al. 2004):
(Werner et al. 2004):
the cavitation threshold voltage Vthe cavitation threshold voltage Vcc (more precisely the product
(more precisely the product rrLLVVcc) ) varies linearly
varies linearly
with the pressure in the cell P with the pressure in the cell Pstat stat
extrapolation => cavitation occurs at extrapolation => cavitation occurs at -9.45 bar, in excellent agreement with -9.45 bar, in excellent agreement with theory (0.2 bar above the spinodal
theory (0.2 bar above the spinodal limit at - 9.65 bar)
limit at - 9.65 bar)
bubbles,bubbles,
a calibration method for the wavea calibration method for the wave
no crystallization up to 160 +/- barno crystallization up to 160 +/- bar
A new experiment: reach 200 bar or more A new experiment: reach 200 bar or more detect superfluidity, measure the roton gap detect superfluidity, measure the roton gap
use 2 transducers
use 2 transducers (full spherical geometry) (full spherical geometry)
due to non-linear effects, positive swings are larger than negative due to non-linear effects, positive swings are larger than negative swings
swings
easy to reach + 200 bar easy to reach + 200 bar
difficult to calibrate the amplitude difficult to calibrate the amplitude
improve numerical calculations of the sound amplitude improve numerical calculations of the sound amplitude
(see C. Appert , C. Tenaud, X. Chavanne, S. Balibar, F. Caupin, and D. (see C. Appert , C. Tenaud, X. Chavanne, S. Balibar, F. Caupin, and D.
d'Humières Euro. Phys. Journal B 35, 531, 2003) d'Humières Euro. Phys. Journal B 35, 531, 2003)
Brillouin scattering: measure the instantaneous pressure and Brillouin scattering: measure the instantaneous pressure and detect superfluidity
detect superfluidity
Raman scattering : measure the roton gap ? Raman scattering : measure the roton gap ?
non-linear effects non-linear effects
0.154 0.156 0.158 0.160 0.162 0.164 0.166 0.168
32 32.5 33 33.5 34
TIME (microseconds)
At large amplitude, positive pressure peaks appear, due to the At large amplitude, positive pressure peaks appear, due to the
curvature of the equation of state curvature of the equation of state
C. Appert, C. Tenaud, X. Chavanne, S. Balibar, F. Caupin and C. Appert, C. Tenaud, X. Chavanne, S. Balibar, F. Caupin and
D. d’Humières, Eur. Phys. J. B35, 531 (2003) D. d’Humières, Eur. Phys. J. B35, 531 (2003)
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A fit with a measurement at 9.8 bar A fit with a measurement at 9.8 bar
in a quasi-spherical geometry
in a quasi-spherical geometry Calculation at larger amplitudeCalculation at larger amplitude
a new setup
2 transducers 2 transducers
Laser beam Laser beam
20 cm 20 cm lens outside
lens outside
Experimental cell Experimental cell
Echoes in a spherical geometry Echoes in a spherical geometry
0 20 40 60 80 100 120 140
time t (microseconds)
Accurate measurement of Accurate measurement of
the flight time the flight time
ttff = R/c = R/c and the radius and the radius R = 9.42 +/- 0.02 mm R = 9.42 +/- 0.02 mm
Excitation : 3 cycles at 1.39 MHz Excitation : 3 cycles at 1.39 MHz
Sharp positive pressure peaks Sharp positive pressure peaks
non-linear effects non-linear effects (focusing with a non- (focusing with a non-
linear eq. of state linear eq. of state lead to sharp positive lead to sharp positive peaks (Appert et al. 2003) peaks (Appert et al. 2003) synchronization confirms synchronization confirms
the determination of R the determination of R
period : 7.6 period : 7.6 mmss
0 10 20 30 40 50 60 70
time t - t (microseconds)
22.3 bar
0 bar 2 bar 3.9 bar 10.3 bar excitation voltage V(t)