Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques
Section des Hautes-Alpes
Bulletin de liaison n°49 - Juillet 2021
La Salle des pas perdus du Palais de justice d’Aix-en-Provence (Photo Jean GRENIER)
Sommaire
Le mot de la présidente par intérim ...p. 2 Conférence de Monsieur Jean Ebrard : « Naissance de l’Odyssée », de Giono,
le samedi 19 octobre 2019 ...p. 3 Sortie du mardi 3 mars 2020 : « Promenade insolite à Aix-en-Provence » ...p. 6 Concours « Plaisir d’écrire » Année scolaire 2019-2020.
Compte-rendu du jury départemental de l’AMOPA des Hautes-Alpes ...p. 8 Concours « Plaisir d’écrire » Année scolaire 2020-2021.
Compte-rendu de la visite au CER d’Aspres-sur-Buëch ...p. 12 Concours « Plaisir d’écrire » Année scolaire 2020-2021.
Compte-rendu du jury départemental de l’AMOPA des Hautes-Alpes ...p. 13 Compte-rendu de l’Assemblée Générale 2020 de l’AMOPA 05 du 17 juin 2021 ...p. 16 Estampes de l’exposition « Les grands maîtres du Japon » ...p. 19
Chers amopaliens, chers sympathisants,
N
otre président Philippe Maheu ayant quit- té le département des Hautes-Alpes le 1er juin 2020, j’assure l’intérim de la prési- dence de notre section jusqu’à la prochaine assem- blée générale de janvier 2022. Catherine Albaric Delpech, la nouvelle D.A.S.E.N., a volontiers ac- cepté d’être présidente d’honneur de l’AMOPA 05.Les activités de l’AMOPA, comme celles d’autres associations, ont été fortement impactées par la crise sanitaire avec les confinements que nous avons dû subir… pour notre bien ! Ce manque d’activités a eu pour conséquence de tarir la source d’articles pour notre bulletin départemental, dont la parution n’a pu avoir lieu en juillet 2020 et en janvier 2021.
Le concours de l’AMOPA « Plaisir d’écrire », malgré les difficultés rencontrées pour la remise de ses prix a été, une fois encore, l’activité phare de notre section locale, avec une équipe de correcteurs dont on félicite l’engagement ; des correcteurs dont la pertinence du jugement est d’année en année reconnue puisque des prix nationaux sont attribués à nombre de nos copies envoyées à Paris ! Le concours « Plaisir d’écrire » nous permet de conserver des liens étroits avec les élèves, leurs professeurs et les chefs d’établissements, dans le prolongement de l’engagement de toute notre carrière.
Le mot
de la Présidente
par intérim
Édito
Une bonne partie de ce bulletin rend compte des éditions 2019-2020 et 2020-2021 du concours
« Plaisir d’écrire ». A l’époque des réseaux sociaux, du langage codé utilisé dans les SMS, l’écrit - le
« bien écrit » - reste une valeur sûre que nous nous devons de préserver et d’encourager ! Passez un bel été et repartons enfin, à la rentrée, pour de nouvelles aventures amopaliennes...
Maryvonne Grenier
A
u cours de mes recherches sur James Joyce – hasard des choses ? – je suis tombé sur un document mentionnant Giono et une œuvre au titre prometteur : Naissance de l’Odys- sée, dont je n’avais jamais entendu parler. Une œuvre qui, ô surprise, semblait dès les premières lignes se démarquer radicalement - là encore - du récit d’Homère : y était représenté un Ulysse ri- dicule, pusillanime, pitoyable. Simple provoca- tion iconoclaste ? Tentons un bref résumé.La guerre de Troie terminée, Ulysse censé rentrer chez lui à Ithaque s’attarde un peu en route… « Le retour d’île en île ! N’était-ce pas plutôt de femme en femme… En se dandinant, le lent chebec avait glissé de femme en femme… Dans son souvenir, les pays étaient des femmes ». En compagnie de Circé, de Calypso, il coule des jours heureux et oublie Péné- lope et Ithaque.
Jusqu’au jour où dans un bar près de Sparte il ren- contre Ménélas. Par lui, il apprend que Pénélope, de son côté, file le parfait amour avec Antinoüs, petite cervelle mais beau gosse, lutteur et athlète complet. « Il [Ménélas] en vint peu à peu à conter les débordements de Pénélope. Ulysse sur le coup n’en crut pas ses oreilles. Il pressa de questions Mé- nélas réticent. Enfin il lui dit tout : elle avait pris des amants… Il considéra sa Pénélope comme défi- nitivement perdue. Elle prit au moment même toute la beauté du monde ». Rongé par la jalousie, mais incapable d’affronter physiquement l’amant de sa femme, il désespère jusqu’au moment où, n’y te- nant plus, il décide de rentrer, subrepticement.
Dans une auberge, sur le chemin du retour, il en- tend un aède aveugle qui affirme avoir vu Ulysse mourir. Sans se présenter, Ulysse tente vainement de démentir sa mort. Et il entreprend le récit de ses aventures… enfin celles d’un héros, ce qu’il n’est pas. Le récit de ses aventures quelque peu embel- lies va se répandre, colportées par l’aède, comme une trainée de poudre, récit dont désormais dont il perdra la maîtrise. D’aède en aède, le récit déjà fort teinté d’imagination, gonfle et amplifie les évènements racontés, pour devenir: « Ulysse ou le beau périple ». Ulysse se rend compte que le récit de ses aventures, gonflé par sa faconde, est ridicule mais il ne peut changer le cours des choses, le des- tin est en marche : sa gloire usurpée, le précède partout. « Son mensonge se dressait contre lui. Ce que j’ai raconté à l’auberge. Il reconnaissait sinon ses paroles, ses idées, l’essence même de son mensonge.
C’est la vengeance ! C’est la vengeance des dieux, tu es perdu ! ».
Il arrive à Ithaque, imaginant les quolibets, les sarcasmes de tous, y compris de sa femme. Lors du banquet donné par les prétendants et auquel il est invité, Antinoüs ne montre aucune crainte face au vieillard devant lui. Serait-ce vraiment Ulys- se ? Lentement Antinoüs s’inquiète : il paraît bien faible ce héros. D’où tire-t-il donc la force qu’on
Conférence de Jean Ebrard
« Naissance de
l’Odyssée », de Giono
Samedi 19 octobre 2019
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage Ou comme cestuy-là qui conquit la toison Et puis est retourné plein d’usage et raison Vivre entre ses parents les reste de son âge.
Du Bellay
Conf ér ence
lui prête? Un convive bouscule Ulysse sans le faire exprès, il bascule contre Antinoüs qu’il frappe au menton sans le vouloir, le projetant à terre. Croyant à un prodige d’origine divine Antinoüs prend peur et s’enfuit. Ulysse court après lui… pour s’excu- ser. Antinoüs fuit, certain que les dieux sont avec Ulysse. Sa course se termine au bord de la falaise, il bascule dans la mer. Et se noie. Le miracle conti- nue. Pour Ulysse, qui constate éberlué…
Il existe une intrigue secondaire : les aven- tures du fils d’Ulysse, Télémaque, dont il nous faut parler. Télémaque, au comportement héroïque, qui part vaillamment à la recherche de son père.
A son retour quasiment miraculeux, il raconte son périple en mer et les terribles aventures, au cours desquelles il a frôlé cent fois la mort. Hé- las pour lui, car s’il mérite bien le titre de héros, personne ne l’écoute. « Il ne savait parler que de ses errances. Il racontait de façon très désagréable en dardant sur l’auditoire deux yeux illuminés de braises méchantes, la moindre interruption le jetait debout, frémissant, ruisselant de jurons d’impréca- tions et de menaces. Ainsi il fatigua tout le monde avec des récits véritables ». Rien à faire, les pseudo aventures de son père sont plus intéressantes…
Apparemment rien à voir avec Homère. Une com- paraison succincte s’impose.
Voyons brièvement, Ulysse tel qu’il est
présenté dans l’Odyssée d’Homère :
« Ulysse, Aimé des dieux… » ou « Calypso, l’au- guste déesse parla la première : Nourrisson de Zeus, fils de Laërte » ou « Ulysse au mille expédients, … le magnanime Ulysse, l’illustre Ulysse, fécond en ruses, Ulysse le saccageur de villes, l’ingénieux Ulys- se ». Ou encore : « Alors la déesse aux yeux bril- lants, Athénée lui répondit : Certes, je serai près de toi et ne te perdrai pas de vue quand nous peinerons à cette entreprise… ».
Ses propos quant à eux révèlent sa valeur : « Cir- cé, quel homme pourvu de sens oserait toucher aux mets, à la boisson, avant d’avoir délivré ses compa- gnons…Si tu m’invites sérieusement à boire et man- ger, délivre mes fidèles compagnons… ».
Haussé au niveau des dieux par ses actes mais re- fusant le bonheur éternel proposé par Calypso, il revendique son humanité mortelle et la grandeur de l’humain qui accepte banalement son sort : Calypso : « Il est donc vrai que tu veux dès main- tenant regagner ta maison dans la terre aimée de tes pères ? Si tu savais… tu resterais ici avec moi à garder cette demeure et tu serais immortel, malgré ton désir de revoir ton épouse… ».
« Naissance de l’Odyssée », de Giono
Conf ér ence
Ulysse et Calypso (détail d’un vase du Vème siècle avant J.-C./Musée national d’archéologie de Naples)
Ulysse : « Puissante déesse, ne sois pas irritée contre moi. Je sais fort bien que la sage Pénélope n’est à la voir ton égale ni pour la beauté ni pour la taille ; c’est une mortelle ; toi tu ne connais ni la mort ni la vieillesse… ».
« Rien n’est plus doux que la patrie et les parents, même si l’on habite un riche domaine loin d’eux en terre étrangère ».
L’humble grandeur de sa quête : retrouver Ithaque et Pénélope. Qui, quel autre héros aurait refusé de devenir éternel ?
Chez Giono le héros Ulysse
est d’une autre trempe.Dès le début, nous ne retrouvons pas le grandiose de l’épopée. Je ne sais s’il faut parler du style am- poulé, grandiloquent, excessif. Marques de l’inex- périence de l’auteur ? Ou intention tout simple- ment parodique ?
Pour Giono, il est :
Menteur : « Il n’était pas embarrassé pour les contes… Il se faisait tantôt passer pour un roi er- rant, pour un chasseur de fauves… »
Menteur et Poltron : « Par-dessus la besace à men- songes, il avait de tout temps porté la peur » ou encore « Ce faible Ulysse courageux pour les seuls exploits de la langue »
Pusillanime : « Antinoüs que sa peur même armait de bras immenses »
Coureur de jupons : « Le retour d’île en île ! N’était- ce pas plutôt de femme en femme… Ainsi se dandi- nant le lent chebec avait glissé de femme en femme…
Dans son souvenir, les pays étaient des femmes… » Bassement superstitieux : « C’était un vieux temple… Où se trouvait une statue. Ulysse sentait que ce regard le cherchait… Le regard d’Artémis dont la lance était dardée sur sa poitrine ; il trem- bla… Il se souvint de la nuitée passée à mentir ».
Ainsi Ulysse dans l’œuvre de Giono est tout bon- nement ridicule : rien ne peut le racheter aux yeux du lecteur. En même temps, pour être honnête, il fait un peu pitié… De même que Pénélope. L’effet de contraste avec ce que nous avons été habitués à lire y est sûrement pour quelque chose. Leurs retrouvailles ! Deux amants dans la force de l’âge qui se retrouvent ? Deux pauvres retraités de la vie, vivant une honnête médiocrité dans une fin de vie banale, bâtie sur le mensonge et un consensus : ne pas parler de ce qui fâche.
Le pacifisme de Giono.
Quel but poursuit Giono dans cette version burlesque ? Le choix en exergue du poème de
Ronsard semble indiquer une direction : décon- struire l’épopée. Il s’agit - comme du reste chez James Joyce - de s’attaquer au mythe du héros, tel qu’il est présenté dans l’épopée et dans toutes les mythologies : ivre de sang, sourcilleux sur la ques- tion de l’honneur, et responsable de la violence et des guerres qui ponctuent l’histoire humaine. En effet, nous acceptons trop facilement ces récits qui sèment dans nos esprits la mauvaise graine et nous rendent l’acceptation de la violence guerrière fa- cile, comme une fatalité, en proposant à notre ad- miration les héros dont, par mimétisme admiratif, nous reproduisons les actes. Qui pourra, demande Giono, remplacer le jeune homme mort, rendre sa jambe ou son bras au laboureur, sa beauté à ce- lui dont le visage a été fracassé par la mitraille (Le Grand Troupeau) ?
La Naissance de l’Odyssée soulève d’autres thèmes intéressants que la brièveté d’un résumé ne peut présenter : Naissance ? ou Genèse ? de l’Odys- sée ? Le passage du banal au sublime, du sublime au burlesque. Questionnement normal pour un jeune écrivain qui pose le problème de la création, de la vérité et du mensonge en littérature, et finale- ment celui de la responsabilité de l’écrivain.
Giono explore l’art de l’écrivain : quelle est la ma- gie, le mystère qui rend le récit à la fois beau et crédible, captivant et enrichissant. Beau parce que crédible ? Crédible parce que beau ? Ce qui ouvre sur une autre problématique : la responsabilité de l’écrivain.
« Et pendant que Télémaque de plus en plus fu- rieux écrasait à coups de poings une bolée de fi- gues fleurs, Kallimaquès tourna son escabeau vers Ulysse. « Ces jeunes gens poursuivit-il, ont une belle imagination. Féconde, vraiment très féconde, mais elle fait des enfants mal finis. Maître Ulysse, chan- gez nous un peu de ces jeux de cervelle : j’ai besoin d’écouter quelque chose qui sente la réalité. Ne me ferez-vous pas la politesse de raconter une de vos aventures ? ».
Toute œuvre romanesque se joue entre ces jeux de cervelle et quelque chose qui sent la réalité.
Pour conclure : œuvre du premier Giono, œuvre mineure donc ? Ou annonciatrice de la suite de son œuvre ultérieure (Que ma joie demeure) : elle propose une réflexion sur l’œuvre de fiction, sa na- ture et son sens. Elle est marquée d’un idéalisme de fond qui n’abandonnera pas Giono, et qui le conduira à des engagements parfois contestables et lui vaudra de vives critiques. Parfois plus…
Jean Ebrard
« Naissance de l’Odyssée », de Giono
Conf ér ence
Mardi 3 mars 2020
Promenade insolite à Aix-en-Provence
Sortie
Environ 15 jours après cette sortie, un confinement (le premier… mais nous ne le savions pas encore) allait mettre, pour longtemps, un terme à toutes nos activités…
E
n cette période particulière où nous sommes peut-être tentés de nous projeter vers un avenir proche, voire le plus proche possible… de la fin de la crise sanitaire, je vous propose au contraire un saut en arrière de plu- sieurs siècles pour nous retrouver aux XVIIème et XVIIIème, juste avant la Révolution Française, à tra- vers les rues d’Aix-en-Provence, pour emboîter le pas des libertins et des courtisanes.« Aix Libertine » : Tout d’abord, faisons un bond
« étymologique » : que nous disent les termes an- ciens ? En latin, « libertus » désigne un esclave nou- vellement affranchi ; le mot « libertin » serait donc à prendre ici au sens figuré très… élargi. Une cour- tisane, c’est une cocotte, une demi-mondaine, c’est- à-dire une femme qui ne se donne qu’à un homme sur deux. Sacha Guitry les mit souvent en scène dans des pièces pleines de verve restées célèbres.
Nous voici rassemblés autour de notre guide, Jean- Pierre CASSELY, une figure du patrimoine aixois, et un puits de science, lui aussi très en verve. Il nous guidera pour une promenade rafraîchissante (un Mistral aussi coquin et puissant que le thème de notre balade soufflait ce 3 mars 2020) à travers la ville empreinte d’histoire(s).
Rendez-vous en bas du Cours Mirabeau et pre- mière curiosité : la numérotation débute avec le 3 d’un côté et le 4 de l’autre. Erreur ? Non. Autre- fois, deux guérites (numéros 1 et 2) abritaient des gardes qui assuraient la sécurité des bourgeois : elles furent détruites pendant la Révolution. Les résidences et lotissements « sécurisés » ne sont donc pas une invention des temps modernes ! En remontant le cours, à droite, nous nous arrê- tons devant l’hôtel de Villars : une sobre façade classique, flanquée de quatre imposantes colonnes empiétant sur le domaine public, symbole de la puissance de son propriétaire, le Duc de Villars, fils d’un général de Louis XIV ayant vaillamment réprimé la révolte des Camisards. Le fils fut entre- prenant, dans un autre domaine que le père. Ca- sanova lui rendit visite plusieurs fois et ses « Mé- moires » attestent de l’homosexualité notoire de son hôte. Le Duc de Villars avait été surnommé
« l’ami de l’homme » par opposition à « l’ami des hommes », surnom dévolu au père de Mirabeau en raison de ses écrits économiques destinés à améliorer la vie des humains.
Notre guide nous initia aussi au « langage raffi- né de l’éventail » : grâce à lui, les dames faisaient passer des messages énamourés… ou pas ! à leurs soupirants.
Quelques mètres plus haut, nous voici devant l’hô- tel de Forbin, datant de 1656. Pauline Borghèse, sœur de Napoléon, y logea en 1807 : venue en Pro- vence pour prendre les eaux à Gréoux-les-Bains, elle assista depuis le magnifique balcon à la Fête- Dieu. Cette envoyée officielle avait pour mission de séduire la bonne société aixoise, plutôt hostile à l’Empire. Mission en partie réussie : sa liaison avec le propriétaire des lieux, Auguste de Forbin, fit largement scandale ! Ils se cachèrent au château de la Millarde. À Paris, Forbin devint directeur de musée (promotion canapé ?) ; de retour à Aix, il aida à la création du musée Granet.
Nous entrons ensuite dans la vieille ville, et ad- mirons sur les places de Verdun, des Prêcheurs et de la Madeleine de magnifiques fontaines dont la rénovation récente a demandé plus de 2 ans de travaux.
Nous découvrons l’emplacement de l’ancien Pa- lais Comtal, qui abritait le Parlement de Provence.
Mais les outrages du temps le laissèrent en pi- teux état. Les vestiges des anciens bâtiments sont visibles sous nos pieds à travers des plaques de verre : promis, nous reviendrons de nuit, elles sont rétroéclairées. On construisit sur ce site le Palais de Justice, flanqué de la prison. Cette dernière a Cours Mirabeau, l’Hôtel de Forbin
Sortie
déménagé aux Milles afin d’agrandir le Palais : de nombreux procès en assises s’y déroulent et il est toujours le siège de la Cour d’Appel, la seule des Bouches-du-Rhône, et la deuxième de France après Paris en nombre d’arrêts rendus.
Nous entrons dans la salle des pas perdus où Mi- rabeau nous accueille. Encore des anecdotes : cette statue avait d’abord été installée sur la place de la Mairie, mais bien vite déménagée en un lieu plus approprié, car le doigt tendu de l’illustre révolu- tionnaire pointait en direction… des vespasiennes!
En réalité, la statue montre Mirabeau refusant de dissoudre l’assemblée du tiers-état et répondant à un de ses collègues appartenant à la noblesse:
« Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes !». Notre guide éprouve un doigt de fierté du fait d’avoir apporté sa contribution à la réparation de cet appendice célèbre en fournissant les photos de sa collection personnelle : le doigt avait été endommagé lors de la rénovation du Palais.
Mirabeau voulait représenter la noblesse aux Etats Généraux, mais la noblesse n’a pas voulu de lui. Alors, il a proposé ses services au peuple : il prônait une monarchie constitutionnelle à l’an- glaise. En 1791, il meurt de maladie et on se rendit compte qu’il avait passé un pacte rémunéré avec le Roi. Nul n’est parfait.
Sa vie privée est tout aussi mouvementée : il cour- tisa la fille d’un marquis qui ne voulait pas de lui comme gendre. Finalement, un stratagème lui permit de parvenir à ses fins et il épousa la belle Emilie. Après une séparation très médiatisée, il jeta son dévolu sur Sophie, épouse d’un marquis qui s’employa à le faire condamner à mort. Pri- sonnier à la Bastille, il croisa le marquis de Sade.
Incarcéré ensuite au Frioul, il bénéficiait d’une cellule V.I.P. avec vue sur mer et cheminée, et se délectait des petits plats mitonnés par la fille du geôlier. Une autorisation spéciale lui permettait même d’aller et venir à sa guise.
Un autre abonné au « tourisme carcéral » aixois fut Charles Trenet. Possédant une maison dans les environs, il fut accusé d’outrage aux mœurs et d’at- tentat à la pudeur. Il passa un mois en préventive en 1969 à Aix et fut condamné à un an de prison avec sursis pour pédophilie. À sa sortie de prison, les Aixois l’acclamèrent : c’était une autre époque ! Ensuite, nous arpentons de petites rues. À proxi- mité de la place d’Albertas, nous admirons la fa- çade de l’hôtel de Boyer d’Eguilles (en travaux), construit en 1672 par un avocat au Parlement de Paris d’où une cour à « la parisienne ». Notre guide attire notre attention sur un bien curieux motif
en forme de sexe masculin au niveau des ferron- neries des balcons, ce qui leur vaut le qualificatif de « phalliques ». Ce « motif » se retrouve à Aix sur d’autres édifices : l’hôtel de Caumont (actuel conservatoire), le pavillon Vendôme, etc… Une spécificité aixoise ?
Encore une anecdote : le pavillon de Vendôme ac- cueillit les amours d’une jeune veuve, Lucrèce de Forbin-Soliès, surnommée « la Belle du Canet », avec le gouverneur de Provence, Louis Vendôme, duc de Mercœur, veuf également (il avait épousé en premières noces une nièce du cardinal Maza- rin, que du beau monde !). La Cour, inquiète de cette relation peu discrète, le gratifia d’une barrette rouge de cardinal afin qu’il ne convole pas avec la Belle. Il n’eut alors d’autre alternative que de se retirer dans le pavillon qu’il avait fait construire pour abriter ses amours.
À Aix-en-Provence, la grande Histoire croise sans cesse les petites histoires insolites et pas si secrètes que ça d’une société qui s’est employée à laisser visibles des traces dans le paysage urbain accessibles à l’œil attentif des promeneurs curieux que nous sommes.
Après un déjeuner convivial, direction le Centre d’art de Caumont, ancien hôtel particulier classé monument historique, pour admirer l’exposition consacrée aux quelques 150 estampes d’Hokusai, Hiroshige et Utamaro, issues pour la plupart de la collection de Georges Leskowicz, l’une des plus importantes collections d’estampes japonaises dans le monde.
Une belle journée, qui nous a fait voyager. Souhai- tons que la lecture de cet article comble modeste- ment et temporairement notre besoin de voir de faire de nouvelles découvertes, notre curiosité de femmes et d’hommes nourris des Lumières, et que nous puissions rapidement reprendre nos escapa- des amicales et instructives.
N.B. : Jean-Pierre Cassely est l’auteur de « Aix inso- lite et secrète » aux éditions JonGlez, une mine pour le promeneur aixois. L’Histoire et ses histoires !
Mireille Esmieu-Foltzer Afin de « bénéficier » de la couleur vous trouverez, en 3e et en 4e de couverture, quelques-unes des es- tampes que nous avons pu admirer au Centre d’Art de Caumont.
Place d’Albertas, un garde-corps qui interpelle…
Sur le plan national :
« M
algré les aléas liés au coronavirus, le concours Plaisir d’écrire 2019- 2020 a connu un beau succès. Sur les 151 sections que compte l’AMOPA, 72 et 13 pays étrangers ont participé au concours- ce qui représente 6000 copies traitées par les sections et associations de France et de l’étranger. Les quatre jurys parisiens ont eu à traiter 1048 copies anony- mées. » (Extrait de la lettre du secrétariat national)Sur le plan départemental :
Le concours Plaisir d’écrire 2019-2020 a concer- né 23 classes des Hautes Alpes : 6 classes élémen- taires, 13 classes de collèges, 4 classes de lycée pro- fessionnel – soit environ 575 élèves (en comptant une moyenne de 25 élèves par classe) répartis sur 8 établissements scolaires. Treize professeurs du département s’y sont investis.
Au total, le jury a été destinataire de 81 copies. 47 productions ont été primées ou récompensées.
En raison de leur qualité, les copies de quatre can- didats ont été transmises au jury national à Paris.
Lou Ramus, élève de 3ème au collège de Fontreyne à Gap a reçu le 2ème prix national de la Jeune Nou- velle (Sur les 307 nouvelles sélectionnées sur le plan national pour concourir à Paris) pour son texte intitulé « Le wagon ». Toutes nos félicitations
à la jeune lauréate.
Le jury était composé de : Françoise Guérin, Mireille Esmieu-Foltzer, Jean Ebrard, Annick Si- quot.
Spécificités du concours 2019-2020, quelques remarques :
L’ouverture des catégories « poésie » et « jeune nouvelle » aux écoles élémentaires a stimulé leur créativité ; ainsi les écoles de La Freissinouse et de Ribiers ont participé cette année. Il faut signaler aussi la participation du Collège St-Joseph et du Lycée professionnel Sévigné. Nous regrettons ce- pendant une moindre participation des collèges et lycées d’enseignement général. En ce qui concerne les élèves du Lycée Sévigné, ils ont fait preuve d’un gros effort de présentation et se sont révélés très créatifs ; nous avons eu l’occasion de les en féliciter ainsi que leurs professeurs.
Évaluations :
Le jury a pu se réunir au mois de Février 2020 comme prévu et a envoyé les copies sélectionnées pour Paris dans les temps. Il se félicite d’avoir su, cette année encore, découvrir « la perle » envoyée à Paris et récompensée d’un second prix national de la Jeune Nouvelle.
L’intrus ou « l’élément perturbateur » :
Jusque- là, tout s’était déroulé à merveille ! Mais l’arrivée inopinée d’un « intrus » venu du « Pays du soleil levant » a bouleversé la suite logique et tra- ditionnelle des événements : achat des livres en li- brairie, cérémonie de remise des prix en présence du Président de l’AMOPA, des membres du jury, des chefs d’établissement, des professeurs, des lau- réats et de leur famille.En raison des conditions sanitaires liées au coro- navirus, afin d’éviter tout contact prolongé sans nuire toutefois au commerce local, nous avons fait tous les choix de livres sur internet et remis nos listes en librairie gapençaise. En somme nous avons, avant l’heure, pratiqué « le click and col- lect » !...
La cérémonie ayant été annulée pour raisons sa- nitaires, nous devions reporter à la rentrée de
Année scolaire 2019-2020
Concours
« Plaisir d’écrire »
Compte-rendu du jury départemental de l’AMOPA 05
Prix
Annick Siquot remet à Lou Ramus le prix national et le prix départemental
septembre la remise des prix et récompenses aux lauréats. C’est alors qu’une nouvelle difficulté sur- gissait : les lauréats avaient tous changé de classe, d’établissement, voire de région ! Grâce à l’effica- cité des secrétariats de l’Inspection Académique et des établissements scolaires, après plusieurs coups de téléphone, quelques mails et nos recherches dignes de celles de Miss Marple, nous avons pu retrouver la trace de ces lauréats « exilés » et leur envoyer par courrier postal leurs prix et récom- penses.
Toutefois, un obstacle de taille subsistait : l’accès aux établissements.
En effet, en ce qui concerne les lauréats restés à Gap, nous avions décidé, en réunion de bureau, que deux membres seulement du bureau ou du jury 05 passeraient faire la distribution aux lau- réats directement dans chaque établissement, tout en respectant les gestes-barrières et les distances de sécurité ; cela permettait de réduire considéra- blement le nombre des acteurs en présence.
Après l’envoi, maintes fois réitéré, de mails aux chefs d’établissement, nos efforts ont enfin été ré- compensés et, du 30 Novembre 2020 au 29 janvier 2021 nous avons pu remplir notre mission, au ly- cée Sévigné d’abord, puis dans les lycées Aristide Briand et Dominique Villars et enfin au collège Centre et à l’école de Verdun.
Il était temps ! : trois jours plus tard nous récu- périons à l’Inspection Académique, les copies du concours 2021 !...
Concours « Plaisir d’écrire 2019-2020 »
Prix
Malgré tous les aléas liés à l’arrivée de cet « in- trus », nous constatons que le bilan a eu des as- pects positifs : grâce à ces rendez-vous dans les établissements, nous avons pu rencontrer Provi- seurs et Principaux, professeurs et lauréats et dia- loguer avec eux. Nous avons pu présenter l’AMO- PA et ses activités, le concours « Plaisir d’écrire » et évoquer les autres concours de l’Association. Les chefs d’établissement nous ont tous accueillies très chaleureusement et nous les en remercions.
De plus, deux articles différents dans le Dauphi- né Libéré durant le mois de Décembre ont mis en lumière le concours de l’AMOPA et les lauréats primés.
Nous espérons toutefois que l’évolution de la situa- tion sanitaire nous permettra de renouer avec les traditions, notamment celle de la cérémonie de re- mise des prix au mois de juin et, pourquoi pas, de relancer le concours « Plaisir de dire » annulé au printemps 2020, auquel devait participer le collège Marie Marvingt de Tallard.
Pour le jury départemental Annick Siquot Les récompensés réunis dans la salle des fêtes du Lycée Dominique Villars
AMOPA 2019-2020
Palmarès du concours
« Plaisir d’écrire »
Prix Classe Type de sujet Classement Noms des lauréats Etablissements scolaires Nom des professeurs
CM1Expression écrite
1er prix DEBRAUX Thao
École de Verdun
Gap Mme
LEFEBVRE 2ème prix CURTO Adèle
3ème prix TAOUFIK Shinès Récompense MICHAUD Clarisse Récompense NAVIZET Clara
CM2
1er prix FOURNIER Camille
École Anselme
Gras Gap Mme
ARGIOLAS 2ème prix CHAMBERT Liv
3ème prix AOUINI Tayssir Récompense ASSIN Mariska
Récompense SCUITTI Emma École primaire
Ribiers Mme
GUICHARD Récompense JOACHIM Théo École élémentaire
La Freissinouse Mme JUND CM2
Poésie
Récompense ASSIN Mariska École Anselme
Gras Gap Mme
ARGIOLAS
6ème 3 1er prix
ex aequo
BONJOUR Marylou
Collège Centre Gap
ESPOSITOMme DURAND Lou
MATHERON Roxane 5ème 5 Jeune
Nouvelle Récompense TIETTO Maylis
4ème 1
Poésie
1er prix ex aequo
HANOUILLE Timothé
FABREGUEMme VANDENWIELLE
Mathilde 3ème prix
ex aequo PEREZ Enzo
ROUXEL Colombe Récompense MARTIN Jeanne
4ème 5 Récompense FERRAND Mayeul Mme
FRAPOLLI
3ème B 1er prix ROUX Lucie Collège Fontreyne
Gap M.
BRETAUDEAU
3ème 1 2ème prix DEBLECKERE Jeanne
Collège Centre Gap
Mme PONS
3ème 3 3ème prix
ex aequo KEVIN Mathilde
3ème 1 LEBER Nans
3ème 3
Récompense CHAZAUD Louison
3ème 5 JABER Anne Mme
FRAPOLLI
Palmarès du concours « Plaisir d’écrire 2019-2020 »
Prix
Classe Type de
sujet Classement Noms des lauréats Etablissements scolaires Nom des professeurs
3ème GJeune Nouvelle
1er prix ex aequo Envoyé à Paris
AYA-AL-ZUBAIDI Wod
Collège Fontreyne Gap
HASNAOUIMme
3ème C MANZ Ninon M.
BRETAUDEAU
3ème B RAMUS Lou
3ème D 4ème prix PERRIER Amélia Mme
HASNAOUI
3ème G Récompense CAZALS Mathis
1ère ARCU
Poésie
1er prix
ex aequo BOHN Lana
Lycée Sévigné Gap
CULLIEREMme BORG Hugo
3ème prix HUGUES Elodie Récompense COURCHET Béocia
1ère Restau
1er prix ex aequo
JOURQUIN Emeline SECQ Justine 3ème prix AUBERIC Thomas 1ère
ASSP
Expression écrite
1er prix NIOLLET Noëllie
ROLLANDMme 2ème prix BROUARD Emma
Récompense LAMOUROUX
Laurine
1ère G.A
1er prix
ex aequo HEZARD Luc
SEGUINEAU Naïs Récompense KHADJIMOURADOVA Madina
L’
après midi du 29 mars 2021 s’engageait sous les meilleurs auspices : il faisait un temps magnifique, nous nous rendions au Centre Educatif Renforcé, près d’Aspres-sur- Buëch, centre qui accueille des adolescents en grande difficulté. Quand je dis « nous », il s’agit d’Annick Siquot, de Françoise Guérin (accompa- gnée de sa fille Florence, professeure) et de Jean Ebrard, tous trois membres du jury de notre concours annuel.Monsieur Chaméon, professeur de lettres-His- toire-Géographie, notre interlocuteur principal au cours de nos contacts antérieurs, nous attendait au col du Pignon.
Après avoir suivi, à travers la forêt et la campagne, parmi les pins et les chênes, un chemin… poé- tiquement cahoteux, nous voici arrivés à desti- nation. C’est un lieu retiré, loin de tout village et même de toute ferme, embelli de magnifiques ar- bustes fleuris.
Nous sommes accueillis chaleureusement par monsieur Termellil, directeur du centre, mon- sieur Suchon, maître de maison, messieurs Mil- laud, Jean et Deleau, éducateurs, Nouame, Anis et Nabil, trois des pensionnaires (les trois autres étant actuellement en stage). Les présentations faites, nous entamons le dialogue avec les jeunes nullement intimidés par notre présence. Ces derniers tiennent à nous faire visiter les locaux : salle à manger, salon, salle de classe. Nos guides prennent plaisir à nous présenter leur lieu de vie : leurs chambres, impeccables et décorées de pos- ters ou autres images - l’un des jeunes nous mon- trant fièrement ses travaux de caricaturiste… Un cadre de vie agréable…
Après la visite du jardin où nos jardiniers en herbe s’initient à la permaculture et apprennent à fa- briquer du compost destiné à leur potager, nous visitons le poulailler, car ils élèvent des poules pondeuses. Ils vont même nous offrir une partie de leur production d’œufs… biologiques comme il se doit, pour des omelettes à venir. Et le dialogue se noue entre les jeunes et nous, où se révèlent des qualités d’humour et une présence surprenantes.
On se prend fugitivement à penser et à déplorer le gâchis de toute cette richesse humaine que les circonstances de la vie citadine dans les quar- tiers étouffent… Il faudrait, semble-t-il, si peu de choses pour que…
C’est l’heure de l’entraînement au foot. Ils re- joignent leur car en nous faisant de grands gestes d’au revoir. Emouvant…
Les cadres de l’établissement nous reçoivent alors et nous permettent de mieux saisir le mode de fonctionnement de la structure et sa vocation. Ces éducateurs motivés, aux riches et évidentes valeurs humaines, engagés dans une tâche délicate et telle- ment importante font leur possible pour sauver ce qui peut l’être et porter au plus haut les qualités qui se découvrent chez les jeunes qui leur sont confiés.
Nous découvrons – naïfs ou candides que nous sommes – le parcours et la vie de ces adolescents dont certains n’avaient (comment cela est-il pos- sible ?) jamais vu d’arbres et de forêts. Des jeunes que le silence de la nuit dans le centre empêche de dormir…
Nous prenons une conscience encore plus aiguë de l’importance de notre mission éducative…
Nous le savions, certes. Mais la confrontation avec certaines réalités concrètes nous aident à mieux toucher du doigt l’importance de l’enseignant dans notre société.
Vient l’heure du départ. Nous nous séparons en fin d’après-midi, prenant date pour des rendez-vous ultérieurs. Des copies, bien sûr… qui ici revêtent un caractère particulier : reconnaître, porter de- vant tous l’engagement des ces humains-éduca- teurs que nous saluons, l’encourager, mais aussi montrer que notre démarche vise à ne laisser per- sonne sur le bord de la route. Nous sommes invi- tés à la fête du Centre le 18 juin prochain. Et nous nous ferons un plaisir de l’honorer !
Année scolaire 2020-2021
Concours
« Plaisir d’écrire »
Compte-rendu de la visite au CER d’Aspres-sur-Buëch
Prix
La remise des prix du 18 juin 2021
Prix
Année scolaire 2020-2021
Concours
« Plaisir d’écrire »
Compte-rendu du jury départemental de l’AMOPA 05
L
e concours Plaisir d’écrire 2020-2021 a concerné 17 classes plus 1 groupe :• 3 classes d’écoles élémentaires (Ecole Anselme Gras à Gap, Ecole de Verdun à Gap et Ecole de Tallard)
• 8 classes de collèges (Collège Centre, Collège de Fontreyne)
• 6 classes de Lycées professionnels (Lycée Pro- fessionnel Sévigné, Lycée Professionnel Paul Hé- raud, Lycée professionnel agricole Les Emeyères).
• 1 groupe de 5 élèves (Niveaux 4ème, 3ème, seconde) du C.E.R. d’Aspres-sur-Buëch (Centre Educatif Renforcé).
Soit environ 410 élèves (en comptant une moyenne de 25 élèves par classe). Treize professeurs ont participé.
Au total le jury a été destinataire de 75 copies. 46 devoirs ont été primés ou récompensés.
En raison de leur qualité, les copies de 5 candidats ont été sélectionnées pour Paris.
Il s’agit de celles de :
• Julia MOREAUX (Elève de 6ème au collège centre.) Catégorie POÉSIE
• Louis SALLIC (Elève de 6ème au collège Centre) Catégorie JEUNE NOUVELLE
• Camille MALVOISIN (Elève de 3ème au Col- lège Centre) Catégorie POÉSIE
• Constance NICOLAS-BRASSAMIN (Elève de 3ème au Collège de Fontreyne) Catégorie JEUNE NOUVELLE
• Lise TRAUTMANN-ROMANAZ (Elève de 3ème au Collège de Fontreyne) Catégorie JEUNE NOUVELLE
Le jury départemental était composé comme suit : Mme Françoise Guérin, Mme Mireille Es- mieu-Foltzer, M. Jean Ebrard, Mme Annick Si- quot.
Pour le jury départemental Annick Siquot
Une nouvelle fois nos élèves ont été distingués à Paris !
Le jury national a décerné le 1er prix « Jeune Nou- velle/classes de 6ème » à Louis SALLIC pour « La chouette évasion… » et un accessit « Jeune Nou- velle/Classes de 3ème » à Lise TRAUTMANN-RO- MANAZ pour « L’insouciance perdue ». Félicita- tions à eux… et aux correcteurs pour leur sagacité ! Camille MALVOISIN lit « Le Canada, terre gelée », son poème qui a été envoyé à Paris
Louis SALLIC reçoit le 1er prix national et le prix départemental
Lise TRAUTMANN-ROMANAZ (au centre), lors de la remise des prix au Collège de Fontreyne
AMOPA 2020-2021
Palmarès du concours
« Plaisir d’écrire »
Classe Type de
sujet Classement Noms des lauréats Etablissements scolaires Nom des professeurs
CM1 Expressionécrite
1er prix Lisa SOM
École de Verdun Mme LEFEBVRE 2ème prix
ex aequo Jules BELLUE Aulona BERISCHA Récompense Coline LEVASSEUR
-DUMONT CM1
Poésie
1er prix Zélie PASCAL École Anselme
Gras Mme
ARGIOLAS
CM2 2ème prix
ex aequo Thomas BOYER École St Exupéry
Tallard Mme
ARAGONA Léona JAUME
CM1 4ème prix
ex aequo
Gavril
DEBOUTE-ZAREV École Anselme
Gras Mme
ARGIOLAS
CM2 Lilou CLIQUOT École St Exupéry
Tallard Mme
ARAGONA
6ème F 1er prix
Devoir envoyé
à Paris Julia MOREAUX
Collège Centre Mme ESPOSITO 6ème G
2ème prix Firmin BOUCHER Jeune
Nouvelle
Devoir envoyé Prix
à Paris Louis SALLIC
4ème Expression
écrite Récompense
Lyed BEN ATTIA
CER Aspres-sur-
Buëch M.
CHAMEON Kaïs CHAAOUANE
Amine TOKGOZ 4ème C Jeune
Nouvelle Prix Élise MONE Collège de
Fontreyne M.
BRETAUDEAU 3ème B
Expression écrite
1er prix Émile SANDRAL 3ème
Prépa des métiers
2ème prix Paola OLIVEIRA
Lycée Sévigné Mme
ROLLAND 3ème prix Clara GIRAUD
3ème 1
Poésie
1er prix Devoir envoyé
à Paris Camille MALVOISIN
Collège Centre Mme PONS 2ème prix Abdelkader
HECHAICHI 3ème prix Colombe ROUXEL 4ème prix
ex aequo Armelle LANGRAND Jeanne MARTIN
3ème 3 Récompense
Alban GICQUEL Tom GRIGNON Evan GUERRAZ
Gabriel PAPUT DE SOUSA
Phoébé PIERRE
Prix
Classe Type de
sujet Classement Noms des lauréats Etablissements scolaires Nom des professeurs
3ème D Jeune Nouvelle
1er prix Devoir envoyé
à Paris
Lise TRAUTMANN-
ROMANAZ
Collège de
Fontreyne Mme
HASNAOUI 2ème prix
ex aequo Devoir envoyé
à Paris
Constance NICOLAS- BRASSAMIN 2ème prix
ex aequo Fanny MATHIEU 4ème prix Cléa ESCALLIER 5ème prix Capucine VIEU 2de Bac Pro
T.B.
(Technicien Bâtiment)du
Expression
écrite Prix Tanguy LYS Lycée Paul Héraud M.
CHAMEON Terminale
C.G.E.A.
(Conduite et Gestion l’Entreprise de
Agricole)
Jeune Nouvelle
1er prix Gaëtan ROBERT
LEGTA Les Emeyères
Anne-Catherine Mme DESBOIS 2ème prix Eloïse GIRAUD
Récompense
Tom ALBERTIN Sylvain ARNAUD Lorris LAMBERT
Terminale RestaurationPro
Poésie
1er prix
ex aequo Mya GANDEMER
Lycée Sévigné
Nathalie Mme CULLIERE Angèle EYNAUD
3ème prix
ex aequo Lilou DIDOT
Maxime JAYATILAKE Récompense Camille BLANC Classe
ULIS CAP APR
(Agent Polyvalent Restauration)de
Prix Tanjuma TAROFDAR
Gisèle Mme CHAUTANT
et Mme Vincente MARCEAU
La remise des prix attribués aux élèves
du Collège Centre peut commencer… Les récompensés du Collège Centre
Prix
Rapport moral et d’activité 2020
P
hilippe Maheu, président de l’AMOPA 05, a quitté les Hautes-Alpes pour occuper le poste de D.A.S.E.N. du Gard le 1er juin 2020.Maryvonne Grenier, vice-présidente, assure depuis cette date l’intérim de la présidence de notre section.
Cet intérim durera jusqu’à la prochaine Assemblée Générale, en janvier 2022.
Madame Catherine Albaric Delpech, la nouvelle D.A.S.E.N., a accepté, lors d’une rencontre avec Maryvonne Grenier et Monique Lebailly, d’être pré- sidente d’honneur de la section 05.
Le programme des activités de l’AMOPA, comme celui de toutes les autres associations, a profon- dément été impacté par la pandémie liée au Sars- CoV-2.
Les sorties :
Dès le 17 mars 2020, notre pays était « mis sous cloche ». Notre programme d’activités du 1er se- mestre 2020, fourni, a été réduit à une seule sortie, celle du mardi 3 mars, à Aix-en-Provence : « Aix insolite » le matin (avec le guide/conteur Jean- Pierre Cassely), et « La peinture japonaise » (au centre d’Art de Caumont) l’après-midi.
Les autres sorties prévues (« Journée de l’Amitié de l’AMOPA » du samedi 2 mai 2020 à La Valbonne, et « Journée à Briançon » du jeudi 3 juin 2020) ont dû être annulées.
Par contre, le lien n’a pas été totalement rompu puisqu’un repas réunissant 20 personnes à l’Hôtel Pavillon Carina de Gap a pu être organisé en exté- rieur… le samedi 3 Octobre 2020.
Les conférences :
Ont été supprimées deux conférences respective- ment prévues les 28 mars et 16 mai 2020 : « Quel avenir pour l’Europe ? » par Monsieur Pierre Ber- nard-Reymond, et « La biodiversité floristique » par Madame Françoise Homand. La conférence
que devait nous donner notre ami Jean Ebrard le 14 novembre sur « Mythologie et modernité » a dû être annulée.
Notre voyage :
Intitulé « La Catalogne et ses génies », prévu du 23 au 30 avril 2020, ce voyage a été annulé.
Cérémonie de remise des décorations des palmes académiques aux nouveaux nommés et promus :
Elle n’a pu avoir lieu.
Le concours de l’AMOPA
« Plaisir d’écrire » 2019-2020 :
On peut dire que ce concours a « sauvé la saison » de l’AMOPA. Le jury (Jean Ebrard, Mireille Es- mieu-Foltzer, Françoise Guérin et Annick Siquot) a examiné les copies avant le confinement.
Ont composé : des classes élémentaires, des classes de collèges, des classes de lycée professionnel. 81 copies ont été évaluées ; 47 productions ont été primées ou récompensées. Les copies de 4 candi- dats ont été envoyées à Paris. Une élève de 3ème du collège de Fontreyne à Gap, Lou Ramus, a reçu le 2ème prix national de la Jeune Nouvelle pour son texte : « Le wagon » ; une fois encore, le jury départemental 05 a été pertinent dans ses choix ! Comment remettre les prix ? Impossible de le faire
« traditionnellement » ! Lors d’une réunion de bu- reau, il a été décidé que 2 membres du jury (en- core une contrainte de jauge…) iraient au-devant des élèves ; trouver certains d’entre eux n’a pas été chose aisée (changement d’établissement pour les 3èmes, voire changement de région…). Finalement, les prix ont pu être remis aux élèves (entre le 30 novembre 2020 et le 29 janvier 2021) au lycée Sé- vigné, au lycée Aristide Briand, au collège Centre et à l’école de Verdun. Un grand merci à l’équipe de nos correcteurs.
Maryvonne Grenier
Jeudi 17 Juin 2021
Assemblée Générale 2020
de l’A.M.O.P.A. des Hautes-Alpes
Compte tenu des règles sanitaires évoluant sans cesse, l’Assemblée Générale 2020 a eu lieu avec vote par consultation écrite. Les adhérents de l’AMOPA 05 avaient à s’exprimer sur 2 résolutions : 1 / Approbation du rapport moral et d’activité ; 2/Approbation du rapport financier / quitus donné au trésorier.
Les bulletins de vote devaient être retournés pour le samedi 12 juin 2021.
Assemblée Générale
Rapport financier de l’exercice 2020
L’effectif de notre section, au 31 décembre 2020, est de 53 membres décorés et de 15 membres sympa- thisants. Sont décédés Geneviève Daboncourt (de Briançon) le 13 août 2020 et Mario Allio (de Gap) le 9 novembre 2020.
Pour l’année 2020, deux comptes ont, comme chaque année, été produits ; ils ont été transmis au siège parisien le 22 Janvier 2021, après leur vérifi- cation par Guy Amat.
Compte de fonctionnement des activités Vie Associative :
• Les recettes représentent 6 004,94 €.
• Les dépenses se montent à 4 671,46 €.
• Le solde positif de l’exercice 2020 se monte donc à 1 333,48 €.
Compte de fonctionnement des activités reconnues d’utilité publique (ARUP) :
Ce compte correspond aux « actions en faveur de la culture et de la langue française en France et à l’étranger », c’est-à-dire le concours « Plai- sir d’écrire ». En 2020, ce compte a été alimenté par 465,00 € (la subvention de 350,00 euros du Conseil Départemental 05 - à qui on adresse nos remerciements - et 115,00 euros de dons). Les dépenses étant de 1 118,65 € (prix aux lauréats, frais d’organisation, frais de promotion), le compte ARUP présente un solde négatif de 653,65 €. Cette somme sera prise sur les fonds de réserve.La situation de la trésorerie au 31 décembre 2020
présente un solde positif de 12 639,43 € (Caisse 233,92 € ; Banque Postale 3 532,94 € ; Compte Epargne 8 872,57 €).
Toutes les pièces justificatives des « Comptes de Tré- sorerie de l’année 2020 » peuvent être consultées sur demande effectuée auprès de Danielle Leroy (6 A Rue du Clair Logis 05000 Gap).
Danielle Leroy
Rapport du vérificateur aux comptes
Les comptes ont été contrôlés par Guy AMAT le 21 janvier 2021.
Il a noté l’excellente tenue des comptes et leur pré- sentation. Merci à notre trésorière.
Projet d’activités
Compte tenu des incertitudes liées aux conditions sanitaires, il est bien difficile de prévoir une quel- conque activité sous peine de devoir l’annuler au dernier moment. Par contre, Jean Ebrard est prêt à nous faire, dès que possible, sa conférence sur
« Mythologie et modernité ».
Pour nous retrouver « en terrasse », un repas est prévu le jeudi 10 juin 2021 au Restaurant « Le Se- gustero » à Sisteron ; déplacement avec covoiturage à partir de Gap.
La remise des récompenses du concours
« Plaisir d’écrire » 2020-2021 :
Elle devrait avoir lieu en Juin 2021 (date et lieu à définir, sauf pour les 4 élèves du Centre d’Edu- cation Renforcée à qui les récompenses seront remises le 18 juin 2021 – lors de la fête de leur Centre à Aspres-sur-Buëch).
La remise des Décorations des promotions 2019 et 2020 :
Elle devrait, au mieux, se faire à la rentrée 2021, probablement à la Préfecture.
Le congrès international de l’AMOPA :
Il aura lieu à Avignon les 8 et 9 octobre 2021.Le concours de l’AMOPA
« Plaisir d’écrire » 2020-2021
Il a déjà été corrigé par notre « pool » de correc- teurs attitrés (trois correctrices et un correcteur) que l’on félicite pour leur engagement.
Les sujets du Prix d’expression écrite étaient les suivants :
Classes de Lycée/Classes préparatoires/BTS :
Écrivez une utopie avec une portée critique de notre société.Classes de 4
èmeet 3
ème:
À l’heure où la technologie a envahi notre quotidien, imaginez une semaine sans le moindre téléphone, sans ordinateur, sans télévision, sans jeu vidéo ni aucun outil numérique… Que feriez-vous ?
Classes de 6
èmeet 5
ème:
Au moment où la conquête de l’espace est relancée, imaginez que vous êtes un astronaute découvrant une nouvelle planète. Comment imagineriez-vous les paysages, les habitants, les coutumes … ?
Classes de CM1 et CM2 :
Imagine et décris une ville du futur.Assemblée Générale
Ont concouru pour 2020-2021 des élèves d’écoles élémentaires gapençaises et de Tallard, des collé- giens de Gap, des élèves de 3 lycées professionnels (Sévigné, Paul Héraud, Emeyères), des élèves du Centre Educatif Renforcé d’Aspres-sur-Buëch. Le jury a évalué 75 copies ; 46 devoirs ont été primés ou récompensés. Les copies de 5 candidats ont été envoyées à Paris (3 pour la catégorie « Jeune Nou- velle » et 2 pour la catégorie « Poésie »).
Le bulletin départemental, qui paraîtra en juillet, fera la part belle aux concours « Plaisir d’écrire » de 2019-2020 et de 2020-2021.
Jean Grenier
Résultat de la consultation écrite
Madame Lebailly, notre secrétaire, a assuré la col- lecte des bulletins de vote. Pour tenir compte des délais d’acheminement du courrier, la date limite de réception des bulletins a été prolongée jusqu’au mercredi 16 juin 2021.
Une réunion de bureau « express » s’est tenue le jeu- di 17 juin 2021 pour comptabiliser les résultats :
• Résolution 1/Approbation du rapport moral et d’activité : Oui… à l’unanimité.
• Résolution 2/ Approbation du rapport finan- cier/quitus donné au trésorier : Oui… à l’unani- mité moins une voix (abstention).
Merci à tous les adhérents et sympathisants pour leur « participation » - avec ou sans vote - à cette Assemblée Générale inédite.
Le bureau de l’AMOPA 05 vous donne rendez-vous en janvier 2022 pour notre prochaine Assemblée gé- nérale… en présentiel !
Assemblée Générale
Sortie
Estampes de l’exposition
« Les grands maîtres du Japon »
La Femme de cour admirant les cerisiers en fleurs - Estampe triptyque de Kitagawa UTAMARO (1753-1806) Collection Georges Leskowicz - Photo : Jean Grenier
Héron blanc parmi les roseaux, Paire de canards mandarins sur une berge glacée, Canard sous les roseaux enneigés, Coq dans la neige - Estampes d’Utagawa HIROSHIGE (1757-1858)
Collection Georges Leskowicz - Photo : Jean Grenier
La rivière Tamagawa et le Mont Fuji - Estampe de Katsushika HOKUSAI (1760-1849) Collection Georges Leskowicz - Photo : Jean Grenier
Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques
Section des Hautes-Alpes
Membres du bureau :
Présidente par intérim : Mme Maryvonne GRENIER Secrétaire : Mme Monique LEBAILLY
Secrétaire-Adjointe : Mme Annick SIQUOT Trésorière : Mme Danielle LEROY Trésorière-Adjointe : Mme France CHÉRAMY
Mme Michèle EVESQUE - M. Jean GRENIER Mme Françoise GUÉRIN
Siège : Inspection Académique des Hautes-Alpes 12 Avenue Maréchal Foch 05000 GAP Secrétariat : Mme Monique LEBAILLY
« Le Condorcet » 1A rue Sous Puymaure 05000 GAP Tél : 04 92 51 48 08 - Courriel : moniquelebailly@yahoo.fr
Bulletin départemental 05
Directeur de publication : M. Jean-Pierre POLVENT Rédacteur en chef : M. Jean GRENIER Réalisation et impression : À l’atelier, Gap