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"Usage d image aux études postbaccalauréat : représentations et réalisations"

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https://revues.imist.ma/index.php/DSL ISSN : 2605-7573

NO 5 (2021)

"Usage d’image aux études postbaccalauréat : représentations et réalisations"

Abdelali BOUZITI

FLSH-Université Ibn Tofail-Kénitra-Maroc

Résumé

L’image s’impose aujourd’hui plus que jamais comme support de communication à part entière. Ses divers pouvoirs ont été renforcés par l’évolution technologique et médiatique. Un module transversal est en effet intégré à toutes les formations dans les universités marocaines, il s’agit des techniques d’expression et de communication. La communication par l’image devrait être l’un des éléments à prendre en compte dans ces formations. L’image peut déclencher une communication comme elle peut être support de celle-ci.

Pour faire le tour de la question nous avons interrogé les étudiants de quelques universités marocaines à travers des questionnaires, nous avons collecté aussi les points de vue de quelques enseignants et nous avons décrit les dispositifs de formation de quelques filières dispensées dans ces écoles supérieures ou universités. Notre méthode est donc mixte et les résultats obtenus montrent combien l’image est tellement négligée par nos étudiants et aussi par les institutions de formation postbaccalauréat.

L’enjeu est alors énorme et une mise en œuvre d’un programme officiel tenant en compte les spécificités de l’image fixe et en mouvement dans la formation universitaire ne peut être que garant d’une formation de qualité. Les étudiants sont submergés par le flot d’images qu’ils consomment chaque jour à travers les réseaux sociaux, mais ils n’arrivent pas à les exploiter efficacement dans leurs études.

Mots-clés : Postbaccalauréat, TEC; image; communication par l’image ; support didactique.

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"Use of image in post-baccalaureate studies:

representations and achievements"

Abdelali BOUZITI

FLSH-Université Ibn Tofail-Kénitra-Maroc

Abstract

Nowadays, the image is more than ever a medium of communication. Its various powers have been reinforced by technological and media development. A transversal module is indeed integrated into all training courses in Moroccan universities, namely techniques of expression and communication.

Communication through images should be one of the elements to be taken into consideration in these courses. The image can trigger a communication as it can be its support.

To examine the issue, we have interviewed students from several universities through questionnaires, we have also collected the points of view of some teachers, and we have described the training systems of some courses of study in these colleges or universities.

Our method is therefore mixed, and the results obtained show how much the image is neglected by our students and by the post- baccalaureate training institutions.

The issues are therefore enormous and the implementation of an official program, considering the specificities of the fixed and movable image in university training, can only guarantee a quality training. Students are overwhelmed by the flood of images they consume every day through social networks, but they are unable to use them effectively in their studies.

Keywords: Post-baccalaureate, TEC; picture; communication by image; didactic support.

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NO 5 (2021) Introduction

Un tour d’horizon des différentes filières dispensées dans les facultés du royaume montrera la part des formations qui touchent à l’image comme support d’apprentissage et objet de connaissance. Si on écarte les écoles spécialisées de l’image qu’on peut citer sur les bouts des doigts1, et quelques licences professionnelles et un ou deux masters, le constat est loin des opportunités que pourrait offrir la spécialisation dans ce domaine.

Ce qui est certain c’est que l’image est présente par la force des choses dans les pratiques de formation à l’université. Elle est là de manière indirecte, car tout le monde devrait en user au moins une fois dans son parcours de formation. Les étudiants sont amenés lors de la préparation des différentes interventions soutenant leur formation, d’élaborer des rapports d’activités, de passer des stages, de faire des présentations orales et surtout d’effectuer des recherches sur Internet. Le recours aux cours diffusés sur des plateformes des universités nationales ou internationales via les MOOC (Massives open on line courses) ou à travers des capsules vidéo, passent forcément par la diffusion des images fixe et en mouvement. Une pratique de plus en plus présente chez les étudiants d’aujourd’hui.

Ces derniers font appel aux outils numériques, qu’ils maitrisent tant bien que mal (rétroprojecteurs, écrans, diapositives, vidéos, etc.).

Utiliser une vidéo ou une image pour illustrer un propos n’est pas une pratique rare dans leurs travaux. Mais cet usage se fait de manière spontanée sans aucune formation spécialisée, ni même parfois une autoformation. Ces étudiants font appel à des vidéos trop longues et n’arrivent pas à les exploiter efficacement dans leurs présentations. L’expérience de la pandémie de la Covid-19 a montré combien il est indispensable de recourir à l’image dans un contexte d’enseignement-apprentissage.

1 On se limite ici à étudier la présence de l’image dans les formations postbac dans le secteur public.

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NO 5 (2021) En effet, l’usage d’image en enseignement n’a pas coïncidé avec

l’arrivée par exemple du cinéma ou du numérique. L’usage d’image était connu à l’Âge même de l’homme primitif ; des dessins rupestres ont orné les grottes et les stèles préhistoriques, et permettent de laisser des traces de nos ancêtres. Il s’agit d’un outil de communication qui traverse les temps. Les diverses méthodes d’enseignement, même les plus traditionnelles, ont vu l’usage de l’image comme moyen pour expliquer des phénomènes naturels, des représentations et même des concepts. Avec l’homme moderne, au moins depuis la révolution industrielle en Angleterre, on a tissé un autre rapport à l’image. Notons au passage l’invention de la photographie en 1826. Actuellement les choses ont pris un tournant remarquable, le numérique a perfectionné le rapport à l’image, et l’audiovisuel devient un allier incontournable dans l’acte pédagogique. Avec les TICE, l’école a vu l’essor de l’image comme outil d’apprentissage. Certes, les choses ne sont pas au niveau du développement de l’outil ; on ne profite pas suffisamment des opportunités qu’offre l’image à l’acte de l’enseignement- apprentissage. Mais on remarque de plus en plus le recours aux supports audiovisuels par les acteurs pédagogiques.

Etant un prolongement naturel des cycles primaire et secondaire, l’université marocaine ne fait pas exception. Il s’est avéré que cette institution n’a pas reconnu le rôle de l’image comme vecteur d’enseignement du troisième millénaire.

L’enseignement universitaire marocain s’est modernisé avec l’arrivée du système LMD depuis 2003. Cette réforme vise avant tout à « développer les filières techniques et professionnelles dans chaque Université » (MEN, 2008). Ce développement passe nécessairement par la modernisation des outils d’enseignement- apprentissage dans les différentes filières universitaires.

Si l’image a été prise en compte par l’enseignement primaire et secondaire surtout avec les travaux de Martine Joly (Joly, 1993)dans le contexte français, des travaux universitaires ont pu mettre en avant le rôle de l’image comme support d’enseignement. Au Maroc on

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universitaire (Ait Hammou, 1996).

L’objectif de notre recherche est de démontrer que le rapport à l’image que l’enseignement secondaire pourrait instaurer, surtout en didactique des langues, pourrait être interrompu facilement une fois l’étudiant a entamé ses études supérieures caractérisées par leur aspect spécifique. Nous visons par-là la continuité d’un tel apprentissage afin qu’il soit expertisé pendant les études supérieures.

On ne peut pas négliger les formations spécialisées dans ce cadre, mais une reconnaissance du rôle de l’image, surtout en didactique des langues, en l’occurrence le français et les TEC, n’aura que bénéfices pour l’étudiant de la génération numérique.

La problématique de cette recherche est de montrer comment la carence constatée dans l’éducation à l’image et par l’image au secondaire, influe directement sur la performance des étudiants lors de leur parcours universitaire. Le profil de sortie du secondaire qualifiant (MEN, 2007) stipule la maitrise des différents types de messages, y compris le message iconique.

Méthodologie

Notre méthode est à la fois qualitative et quantitative. Il s’agit d’entretiens semi-directifs réalisés avec des professionnels de l’éducation et de la formation. Les enseignants formateurs aux CRMEF, des enseignants universitaires qui s’activent dans le domaine de l’audiovisuel et de la didactique de l’image. Une méthode quantitative qui vise la collecte des représentations des étudiants de différentes institutions post-baccalauréat (BTS, EST, FST, FLSH, FSJE, HEM, FS).

L’étude a été réalisée auprès de 67 étudiants de manière aléatoire sur tout le territoire marocain. Le questionnaire, qui contient 15 items vise surtout à collecter quantitativement les représentations des étudiants postbac sur l’usage de l’image dans les modules de langue et communication. Dans un premier temps, nous avons effectué une

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NO 5 (2021) pré-enquête auprès d’une population restreinte (20 étudiants, BTS

Laâyoune) pour recevoir leurs premières impressions, ces derniers ont exprimé une incompréhension de quelques questions due à la maîtrise du français, nous avons reçu des requêtes comme « merci de nous expliquer plus », « c’est pas compris », etc. ; ces messages reçus nous ont motivé à présenter une version traduite en arabe, puisque l’enquête va être élargie pour atteindre les différentes filières des facultés marocaines. Dans une visée collaborative, la traduction a été effectuée par des étudiants de langue arabe, que nous remercions ici.

Un entretien semi-directif a été aussi réalisé avec un professeur universitaire actif dans le domaine de l’image à la faculté des Lettres de Marrakech. L’expérience la plus instructive, à notre sens, est celle que nous avons réalisée avec un échantillon de 40 étudiants de l’EST de Laâyoune, où ces étudiants sont amenés à réaliser un reportage audiovisuel d’une durée maximale de 5 minutes, présentant leur institution et leur filière. Ce projet de classe est le moment pour ces étudiants de passer de statut de consommateur d’images au statut de producteur.

Ce travail de groupe doit passer par l’écriture du scénario, du script, et des questions, des interviews réalisées auprès d’enseignants et administrateurs de cette école, jusqu’à la réalisation de ces reportages.

I. L’audiovisuel en classe de langue

A la question de savoir si les enseignants de langues et TEC utilisent de l’audiovisuel (vidéo, film, image, documentaire, etc.), nos informateurs répondent majoritairement par l’affirmation. Cette réalité ne peut que réconforter et susciter plus d’optimisme et d’enthousiasme.

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NO 5 (2021) Figure n° 1: Usage de l'audiovisuel en cours de langue et TEC

Le graphique montre le rapport des enseignants aux supports iconiques ; le cours de langue et TEC dans les facultés marocaines prend appui sur l’image (84,6%). C’est vrai que le résultat est collecté à partir des représentations des étudiants, mais c’est une raison de plus pour qu’il soit plus valable et authentique ; parfois les statistiques officielles ne reflètent pas la réalité d’une institution publique.

Les types de documents utilisés en cours de langue et TEC sont, dans l’ordre effectué par nos interviewés :

 Vidéos à courte durée

 Images fixes

 Documentaires

 Autres

Cette diversité est favorisée par l’abondance de la matière audiovisuelle et la simplicité de son exploitation en classe, mais surtout par son efficacité à atteindre l’objectif du cours dans un temps réduit.

En effet, cette utilisation à notre sens doit être didactisée ; c’est- à-dire régie par un scénario didactique bien réfléchi. L’usage d’un support en classe, même avec des adultes (objet de notre enquête),

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l’atteinte d’objectifs d’enseignement. En général, les supports iconiques intégrés à un cours de langue font rarement partie d’une séquence didactique. L’enseignant formateur projette la vidéo de manière « sauvage » sans une consigne préalable dirigeant l’acte d’observation. Une vidéo qui n’est pas introduite par l’enseignant risque de dévier de son contexte et rate par-là l’objectif assigné à une séance de cours. Des objectifs qui doivent être sous forme de contrat didactique (Brousseau, 1986) entre l’enseignant et l’enseigné. Cette gestion du temps des apprentissages passe par une préparation pré- pédagogique qui vise la préparation de la séance de projection.

Afin d’exploiter des supports iconiques dans une institution donnée, la part des équipements est dans ce cadre décisif. On ne peut pas attendre d’un enseignant de choisir ses supports, de les didactiser et d’apporter, de surcroît, un matériel pour réussir la séance de projection. C’est pour cette raison que nombre de facultés et d’établissements publics ont compris le rôle d’équiper les salles des cours par du multimédia.

Figure n° 2 : Equipement des établissements

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NO 5 (2021) Le résultat est significatif : plus de 72% des établissements sont

dotés de matériel audiovisuel. Le projet « Maroc Numérique », visé par la Vision Stratégique (2015-2030) est en cours de réalisation.

C’est vrai qu’il s’agit d’un point de vue d’étudiant qui décrit ce qu’il voit loin des statistiques officielles du ministère ou des responsables financiers de ces établissements. Un résultat qui pourrait avoir sa part de crédibilité. La présence d’équipement audiovisuel ne signifie pas toujours qu’il est utilisé ni utilisable. L’utilisation dépend en premier lieu de la volonté des acteurs pédagogiques (enseignants, étudiants, etc.) et l’efficacité de ce matériel dépend de sa maintenance, de la présence d’un suivi technique, mais surtout d’une programmation d’activités audiovisuelles.

II. Ateliers « images et audiovisuel »

Pour savoir si les étudiants qui accèdent à l’université sont suffisamment armés pour atteindre « l’autonomie » visée par les orientations pédagogiques (MEN, 2007), nous les avons interrogés pour savoir s’ils ont auparavant participé à des ateliers relatifs à l’audiovisuel.

Figure n° 3 : Ateliers "Image"

Le résultat de l’enquête montre que rares sont les étudiants qui ont eu l’opportunité de bénéficier des formations à l’image. Malgré

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NO 5 (2021) le rôle que joue cette dernière dans la motivation des étudiants plus

que 70% des étudiants interrogés n’ont jamais bénéficié, tout au long de leur parcours d’enseignement, d’une formation à l’image. Cette carence au niveau de la formation aura des percussions sur le rapport même de ces étudiants à ce support.

Pour ceux qui ont eu cette chance dans leur parcours scolaire, nous reproduisons leurs réponses2:

L'activité s'intitule "Ethique visuelle, éthique des images", parmi ses objectifs principaux on cite : le développement de l’esprit critique envers les images et apprendre à identifier les Fake News. Une des tâches réalisées concerne l'analyse des images en cherchant à savoir les représentations du réel et faire une réflexion sur le mensonge.

Les activités sont très intéressantes. Presque tous les participants ont eu l'occasion de faire l'analyse de quelques photos et d'apprendre comment opérer une distinction entre le réel et le mensonge.

Cette activité décrite par notre informateur s’inscrit dans la lignée des activités de l’éducation à l’image et par l’image que l’on rencontre dans des clubs spécialisés dans nos universités. Ce n’est pas seulement un atelier de sensibilisation aux « dangers de l’image » mais un travail de professionnels qui vise une dimension éthique, mais surtout une esthétique de l’art visuel. Distinguer entre le vrai et le faux est une faculté que l’on doit aiguiser chez nos étudiants alors que nous sommes quotidiennement confrontés aux informations véhiculées par l’image.

Faire la part du réel et du mensonge est le lieu de la représentation par excellence. Mais l’esthétique de l’image ne doit en aucun cas être omise face à des considérations éthiques, l’image est d’abord un objet esthétique, une représentation, c’est-à-dire une œuvre d’art.

Chercher de la vérité, chercher à refléter la réalité par l’image est une action vaine et dépourvue du sens.

2 Les propos des étudiants sont reproduits sans modification pour des raisons d’authenticité de nos entretiens.

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NO 5 (2021) Un autre étudiant déclare que « L'enseignant affiche des images

fixes et chaque étudiant il offre son point de vue sur l'image .et cet atelier très utile parce que ça t'aide pour bien s'exprimer... ».

On voit ici le rôle de l’image fixe comme objet de communication, un outil efficace pour déclencher les discussions et ouvrir le débat. Mais l’affichage de ces images n’est pas accompagné de consigne bien précise ; il s’agit de « donner son point de vue » d’exprimer une opinion, surtout sur le premier plan de l’interprétation à savoir la dénotation, le premier message compris à partir de l’image. Ce tour de rôle ne favoriserait pas la réflexion et la collecte de plusieurs informations à partir de l’image. Au lieu de se concentrer sur une seule image, l’étudiant attend son tour de rôle afin d’agir à ce qu’il voit et non à discuter ce qui a été dit à propos de l’image précédente. On risque d’avoir du vertige, et même une

« satiété iconique ». Ce que l’on peut reprocher à cet acteur pédagogique, si on a droit de le faire, c’est la multiplicité des images que l’on peut afficher pendant une seule séance, si on prend à la lettre les propos de notre informateur. L’étudiant est face à une galerie d’images qui ne peuvent pas avoir une relation entre elles. La cohérence thématique qui pourrait enrichir les interventions des étudiants est omise dans ce cas.

Ce qui est intéressant dans le point de vue de notre informateur c’est surtout la satisfaction qu’il exprime vis-à-vis de cette présence de l’image en classe de langue. L’utilité d’une telle activité se voit dans le pouvoir de l’image (Marin, 1993)à favoriser l’expression et la glose.

Un troisième étudiant avoue que « Nous avons effectué (sic) un atelier sur la création d'un reportage sur l'EST Laâyoune, les filières et la localisation de cette (sic) établissement. »

L’étudiant a décrit l’atelier sans donner ses impressions. Il s’agit de la création d’un reportage audiovisuel dans lequel les étudiants sont amenés à informer les nouveaux bacheliers des spécialités que présente leur école.

III. L’usage de l’image

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NO 5 (2021) Pour les étudiants qui font appel aux supports iconiques lors de la

préparation d’exposés, une activité qu’ils perfectionnent au fur et à mesure de leur formation académique, tant leur volonté est grande.

Même sans formation ni atelier, l’autoformation (Dumazedier, 1978) (vidéo tutorale, etc.) reste le moyen efficace pour manipuler les images fixes ou en mouvement sur ordinateur. Le résultat de l’enquête montre que 83,4% des étudiants participant au sondage font appel aux images pour préparer leurs exposés. Ce constat nous paraît tellement naturel quand on connait le rapport quotidien des étudiants avec l’image. (Réseaux sociaux, publicité, etc.).

Figure n° 4: L'usage d'images dans les présentations orales des étudiants

Plus de 80% des étudiants participant à ce sondage recourent à l’image pour préparer leurs exposés. D’une part, il s’agit d’un résultat naturel d’une génération hyperconnectée ; l’image constitue un composant essentiel de leur rapport au monde, pourquoi pas dans leur rapport au savoir. La plupart des institutions universitaires, comme nous l’avons vu (72% répondent affirmativement), sont équipées par des outils audiovisuels. D’autre part, le recours à ces outils facilite la tâche à l’étudiant. Si « l’image vaut mille mots », comme l’a constaté Confucius (551-479 av. J.-C.) déjà il y 25 siècles, son usage dans une présentation orale ne peut être que bénéfique pour l’émetteur et aussi pour les récepteurs. Les pouvoirs de l’image de transmettre l’information, de persuader le destinataire ou d’inciter à l’action, motivent de plus en plus les étudiants à recourir à ce langage qu’ils trouvent éloquent.

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NO 5 (2021) La question qui se pose ici est de déterminer les sources

qu’utilisent ces étudiants pour illustrer leurs exposés. Si les magazines et revues constituaient auparavant la source la plus importante de l’image, aujourd’hui avec Internet, les choses deviennent de plus en plus faciles.

Effectivement, Internet reste la source ultime des images pour les étudiants. L’accès facile et instantané à une pluralité d’images sur le web anéantit les sources classiques de l’image. Le chercheur ne puise plus ses documents iconiques dans des revues spécialisées ou dans des quotidiens célèbres, ni même dans des livres, mais sur google images, sur YouTube ou autres moteurs de recherche célèbres. Ce qui pose incessamment la question de droits d’auteur.

Figure n° 5: Les droits d'auteurs

Seuls 49,2% des étudiants interviewés qui pensent à citer leurs sources et à respecter les droits d’auteurs. C’est vrai qu’on est face à un usage purement universitaire des ressources disponibles sur internet, mais la réalité montre qu’on use parfois de voies illégales pour avoir une vidéo ou une image auxquelles on est sensé, si nous empruntons les voies légales, payer les droits d’auteurs.

Cette réalité ne concerne pas uniquement l’image, mais elle est valable pour le texte et les autres codes de la connaissance. Rares

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NO 5 (2021) sont ceux qui respectent la propriété intellectuelle et citent leurs

sources.

Dans la multiplicité des résultats obtenus lors d’une recherche, l’étudiant ne se pose pas trop de question pour choisir son support.

Ce qui est rassurant c’est que la majorité des étudiants participant à notre enquête choisissent « ce qui correspond au sujet de leur recherche ». Dans cette quête iconique, des difficultés se posent, mais avec des degrés variables.

Seuls 20% des étudiants qui ont déclaré n’avoir pas rencontré de difficulté lors de la recherche d’images sur le web, alors que les autres rencontrent des difficultés d’ordre :

 Technique : traitement de l’image ou de la vidéo, téléchargement, taille de la vidéo,

 Logique : difficulté de choisir le document approprié,

 Alors que, une seule personne qui se soucie de la qualité esthétique du document iconique.

En posant cette question finale, celle de savoir si nos enquêtés pensent réellement à l’efficacité de l’image dans l’apprentissage d’une langue, nous voulons collecter des réponses étoffées mais à notre grande surprise, nous avons eu droit à des réponses courtes par oui ou non. On a tort de ne pas ajouter un « comment » qui pourrait nous donner des réponses longues. En tout cas, nous avons droit quand même à des réponses comme :

Ce n'est pas de parler couramment les langues, mais simplement de se familiariser avec la langue, mais être familier avec les langues est le processus qui a aidé un bébé à apprendre sa langue maternelle.

L’enquêté soulève ici un problème d’ordre constructiviste, en parlant des modes d’apprentissage d’un bébé. On pense ici aux travaux de Jean Piaget qui a travaillé sur les différents stades du développement intellectuel chez l’enfant et l’adolescent. Le stade sensori-moteur qui s’étale de 0-18 mois est décisif dans le parcours d’apprentissage d’un enfant. Où ce dernier tend à intégrer, voire intérioriser le monde à travers ses sens. La vue est déterminante dans

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NO 5 (2021) ce stade. Le profil de l’apprenant, qui est le résultat scientifique de

la PNL est soulevé aussi dans cette réponse. On apprend différemment selon notre profil d’apprentissage. (visuel, auditif, kinesthésique).

L’étudiant voit que l’on peut apprendre la langue à travers l’image comme le fait l’enfant qui apprend le langage grâce à ses sens.

Certainement, car l'image tout comme le texte nous parle et pourrait nous influencer profondément. Mais, j'estime que l'analyse d'un support visuel fixe, demande de grandes compétences d'analyse et d'interprétation.

Notre interviewé pose sur le même pied d’égalité le texte et l’image, mais prend l’image comme référence, comme comparant. Il lui accorde même une « volonté », « un désir » comme le constate W.J.T. MITCHELL dans un article intitulé « Que veulent réellement les images ? » paru dans l’ouvrage collectif Penser l’image (Emmanuel Alloa (éd.), 2011). Mais l’image a aussi un pouvoir, elle

« influence » et agit sur le récepteur, le persuade et le touche. La structure concessive de l’affirmation de notre enquêté laisse la réussite de ce processus d’interaction entre le lecteur et l’image à une condition relative à l’apprentissage du langage des images. Il affirme que l’analyse et l’interprétation ne sont pas des dons de la nature, mais le résultat d’un apprentissage, d’une culture. Le lecteur d’image pour lui est un herméneute, un interprète qui lit plus que ce qui lui a été donné à lire. L’adjectif « grandes » rend le métier du lecteur d’image un but difficile, voire impossible à atteindre. D’où l’exigence d’un apprentissage assidu pour acquérir de pareilles

« compétences d’analyse et d’interprétation ». Ce qui est remarquable dans cette réponse, c’est surtout la distinction consciente de deux moments essentiels de l’analyse « d’un support visuel fixe » à savoir :

 L’analyse : c’est-à-dire la description des éléments constitutifs du message visuel, allant de la forme et passant par la couleur pour arriver à un sens. Ce moment de repérage n’est pas sans importance, il est la base sur laquelle se construit toute la stratégie interprétative.

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 L’interprétation comme moment important de la lecture de l’image où l’on dépasse le message dénotatif pour chercher la connotation derrière les choix effectués par l’artiste (photographe, peintre, dessinateur, caricaturiste, réalisateur, etc.). C’est le moment de véhiculer ses connaissances

« intertextuelles », artistiques, mythologiques, culturelles, philosophiques, etc. pour tisser des correspondances (voulues ou pas par le créateur) et construire le sens.

Une autre réponse : « Oui, mais ce n'est pas toujours, par exemple on peut apprendre une langue à partir des films et des séries, si et seulement si on aime cette langue, ou bien si on veut l’apprendre. » Ce point de vue ajoute un autre élément à la condition d’apprentissage d’une langue à travers le support iconique, il évoque la motivation, qu’il résume dans le verbe « aimer ». Bien sûr, la motivation est une condition sine qua none de tout apprentissage.

C’est un élément pédagogique mais qui peut relever aussi de la didactique. Rendre significatif un apprentissage passe par le fait de l’inscrire dans un processus didactique clair, une séquence, un objectif défini, mais surtout l’intégrer dans une progression claire où l’apprenant est acteur de ses apprentissages. Il doit être impliqué dans ce qu’il apprend, et non pas devenir un simple réceptacle de données. C’est là le travail de l’enseignant. Mais la motivation la plus déterminante, comme le suggère l’affirmation de l’enquêté, c’est évidemment celle qui provient de la volonté de cet apprenant, de son intérieur loin de toute influence externe. Nous examinerons cette autre réponse :

Oui bien sûr puisqu'elle représente un bon moyen d’initiation à l’oral comme à l’écrit, elle facilite la compréhension et la mémorisation et pousse l’apprenant à s’exprimer aisément et à maîtriser les formes discursives.

L’enquêté fait référence ici à l’apprentissage de la langue pour les élèves du primaire, l’image est souvent utilisée pour la fixation des mots. L’apprenant-lecteur mémorise d’abord l’image et le son (qui n’a pas encore atteint le statut du mot, car il est étranger pour celui qui le reçoit) avant d’apprendre à déchiffrer le mot correspondant.

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NO 5 (2021) C’est pourquoi on parle d’« initiation ». Deux compétences sont

facilitées par la présence de l’image, à savoir « la compréhension » et « la mémorisation ». Il s’agit de deux facultés intellectuelles qui sont la base de tout apprentissage. C’est grâce à la compréhension qu’on accepte les connaissances et c’est à la mémorisation de les rendre durables et utilisables chaque fois qu’on en a besoin. Selon notre informateur, l’image est décisive dans ce processus d’apprentissage.

Oui, en demandant à l'élève de décrire ce qu'il voit, cela l'aidera à bien parler et acquérir un nouveau vocabulaire... .

L’enquêté évoque une étape didactique de la lecture de l’image.

« Décrire ce qu’il voit » révèle le stéréotype que les enseignants ont souvent mobilisé, c’est une consigne complexe, vague et erronée.

D’abord on ne voit pas la même chose et on ne voit pas de la même façon. Et quand on voit, on risque d’omettre la visée même de l’image. Ce qui rend urgent le travail de la consigne que l’on donne à l’apprenant. L’image comme espace doit être déblayée par méthode. Et la méthode, au sens étymologique du terme est d’abord un chemin, une voie. C’est le chemin parcouru du regard qui doit être mis en exergue. Au long de ce chemin des éléments bien précis doivent être relevés. Des formes, des couleurs et les correspondances entre ces éléments qui créent du sens. Et non une vue sauvage sombrée dans l’ignorance des mécanismes de l’image.

Si notre objectif est seulement de faire parler un apprenant, on devrait le faire avec méthode. Même la description a ses règles avant de passer à l’étape la plus délicate qui est de mettre des concepts sur les éléments décrits. Interpréter n’est pas sortir de l’image mais c’est bel et bien une « plongée » dans ses méandres. L’éducation du regard de l’apprenant est l’enjeu de toute une activité de lecture de l’image.

Sans pour autant chercher à formaliser les « sujets », à les rendre des copies conformes à leur initiateur à l’univers iconique ; l’interprétation est avant tout une subjectivité basée sur des éléments tangibles, des renvois concrets qui passent de l’image vers d’autres cieux et non une projection décousue.

Dans cette interaction du groupe-classe, l’image favorise les échanges et par-là la découverte de nouveaux mots véhiculés par le

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NO 5 (2021) thème traité par l’image ou simplement nés de la curiosité suscitée

par ce langage.

Dans la situation actuelle, l'image, même en classe, a influencé le niveau des étudiants en communication. Je pense que leur niveau académique aurait été meilleur sans l'image, mais on ne peut pas, bien sûr, nier ses nombreux aspects positifs.3

L’étudiant(e) évoque ici un problème d’ordre psychopédagogique. Il (elle) parle des effets négatifs de la présence d’image dans le quotidien des apprenants. Cette présence maladive où l’usager ne contrôle plus ses choix et devient additif aux messages visuels. Le mutisme qu’impose les images quand on est seul en face d’elles est souvent à l’origine de ce fléau évoqué par l’enquêté. Il est difficile de parler d’une vraie influence sur le niveau scolaire en communication en particulier en l’absence d’études faites dans ce cadre. On est devant un point de vue à prendre en considération quand on évoque l’usage d’image en classe.

Définition de la population de l’enquête

Allant de la première année à la faculté jusqu’aux études doctorales, le niveau des étudiants interrogés se présente comme suit :

3 Traduit de l’arabe par nous-même.

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NO 5 (2021) Figure n°6 : Population de l'enquête

Le public visé donc par cette enquête est hétérogène et peut être représentatif d’une catégorie d’étudiants pris au hasard des contacts que nous avons pu toucher par notre questionnaire. Les trois premières années de licence représentent l’effectif le plus important de notre échantillon d’étude. Ce sont les années où le module des techniques d’expression et de communication est programmé. Le questionnaire permet aussi de recueillir les pratiques de ces étudiants même après avoir obtenu le diplôme de licence. Présenter des exposés est souvent pratique présente dans les différents niveaux universitaires. Les nouvelles technologies favorisent une utilisation de l’image fixe et en mouvement tout au long du parcours de formation de ces étudiants.

Discussion

Les résultats obtenus à partir de cette recherche montrent une conscience de la part des étudiants de la valeur d’intégrer des supports iconiques dans leurs formations. Le module transversal des techniques d’expression et de communication, présent dans la plupart des formations postbac, permet ainsi la reconnaissance de l’image comme outil de communication à part entière. L’iconique

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1ère année

2ème année

3ème année

Etudes doctorales

Master Autres

Catégorie des participants au sondage

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NO 5 (2021) est présent dans les pratiques des étudiants universitaires, son

exploitation comme l’ont montré les résultats de notre enquête, varie entre le professionnalisme et amateurisme ; mais une réalité est certaine celle d’une volonté de moderniser son rapport aux multimédias.

Le progrès technologique actuel et la digitalisation de l’école moderne ont accéléré l’accès à l’image et la prise de conscience de sa place dans l’enseignement-apprentissage. Son accès à l’université n’est pas uniquement le résultat naturel de l’ère numérique, mais il est relatif aux travaux effectués dans ce cadre au début des années 60 avec les travaux de Roland Barthes et des structuralistes4. Ces chercheurs ont vite compris l’intérêt d’intégrer l’image dans le processus éducatif.

Le contexte éducatif marocain ne sort pas de cette montée grandissante de l’iconique dans le monde ; les différents travaux réalisés dans la didactique des langues, surtout dans celle du français, révèlent une phobie de l’outil numérique due principalement à un manque de formation dans ce cadre ou à l’équipement des établissements. Malgré les différents projets ministériels dans ce domaine5, le recours à l’image comme support d’enseignement- apprentissage dans les différents cycles, surtout dans les filières universitaires, n’a pas réussi à atteindre les objectifs fixés par ces programmes.

Personne ne peut nier le rôle que peut jouer l’image dans l’enseignement-apprentissage d’une langue. Selon (Ait Hammou, Didactique de l'image, 2021), ce support peut alors avoir les fonctions suivantes :

Les images ont d’énormes vertus pour l’enseignement- apprentissage des langues étrangères. Parmi ces vertus on trouve :

4 Voir Communications, 15, 1970. L'analyse des images.

5 On peut évoquer ici le programme GENIE (Généralisation des Technologies d’Informations et de communication dans l’Enseignement), Nafida 1 et 2,

« Stratégie du Maroc Numérique »

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ISSN : 2605-7573 NO 3 (2020) ISSN : 2605-7573

NO 5 (2021) (i)on apprend mieux une langue étrangère en regardant les natifs

dans leur contexte réel, (ii)la peinture, la publicité, la fiction, le documentaire permettent d’enseigner la dimension dénotative des langues, (iii)l’apprentissage par l’image est transférable en milieu familial en dehors de la classe, (iv) l’apprentissage par la beauté et l’esthétique est meilleur.

Conclusion

Pour conclure, nous évoquerons le point de vue d’un professeur universitaire, qui a un lien très fort avec l’image, sa longue expérience en enseignement universitaire peut nous éclairer sur ce rapport qu’entretiennent les étudiants avec l’image. Nous reproduisons ses propos tels que nous les avons recueillis lors d’un entretien semi directif.

Il déclare que « Malheureusement, dans l’imaginaire des étudiants et des élèves, les images se résument à une seule fonction : le divertissement et les loisirs. Les images ne sont pas liées au savoir et à la connaissance. Pour les convaincre de changer d’attitude, il faut tout un travail psychologique et pédagogique. A cela s’ajoute le mépris de l’image et des imagiers, de l’art et des artistes… ». Un regret s’annonce alors de cette déclaration de ce praticien. Une réalité que nous pouvons remarquer devant les salles du cinéma aujourd’hui. Si les gens ne partent plus, comme avant, au cinéma, c’est qu’ils ont un écran qu’ils regardent à chaque instant qu’ils ont besoin de leur « dose iconique ». Cette présence excessive de l’image dans le quotidien des étudiants peut avoir un résultat négatif, celui d’être négligée dans leur formation.

Notre propos du début est de savoir si nos étudiants sont convaincus de l’importance de l’image dans leur parcours de formation et d’autoformation, nous avons pu relever, à partir de l’enquête réalisée, que le rapport à l’image a été le résultat naturel d’un outil présent dans leur quotidien. Les étudiants utilisent des images fixes et en mouvement, et se perfectionnent même dans cet usage. Institutionnaliser l’usage d’images à l’université marocaine,

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NO 5 (2021) à partir des formations spécialisées, des concours visant la création

des contenus audiovisuels, des ateliers de lecture d’images, etc. des actions parmi d’autres qui pourraient tirer le meilleur parti de ce support en reconnaissant ses vertus dans l’enseignement- apprentissage.

Références bibliographiques

 Ait Hammou, Y., (1996), "Lecture de l'image cinématographique: une initiation méthodique".

 Ait Hammou, Y., (2021, Mai 1), "Didactique de l'image", (A.

Bouziti, Intervieweur).

 Brousseau, G., (1986), "Fondements et méthodes de la didactique des mathématiques. Recherche en didactique des mathématiques.

Grenoble: La Pensée Sauvage".

 Cadet, C., Charles, R., & Galus, J.-L., (1999), "La communication par l'image", Paris: Nathan.

 Dumazedier, J., (1978), "La société éducative et ses incertitudes", Éducation permanente, pp. 26-28.

 Joffe, H., (2007, 1), "Le pouvoir de l'image:persuasion, émotion et identification", Diogène, pp. 102-115.

 Joly, M., (1993), "Introduction à l'analyse de l'image", (éd.

2015), Paris: Nathan.

 Marin, L., (1993), "Des pouvoirs de l'image; Gloses", Paris : Seuil.

 M.E.N., (2007), "Les orientations pédagogiques de l'enseignement de français au secondaire qualifiant".

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Références

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