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PROBLÈMES CORRIGÉSD’ÉLECTROTECHNIQUE

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Academic year: 2021

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(1)

PROBLÈMES CORRIGÉS

D’ÉLECTROTECHNIQUE

Niveaux de difficulté

progressifs

Corrigés détaillés

Pierre Mayé

Professeur de physique appliquée à Arras

(2)

Illustration de couverture : © digitalvision

© Dunod, Paris, 2012 ISBN 978-2-10-057895-5

(3)

© Dunod

– Toute reproduction non autoris

ée

es

t un délit.

T

ABLE

DES

MATIÈRES

PARTIE I • TRANSFORMATEURS ET LIGNES 1 Chapitre 1 • Transformateur monophasé à plusieurs secondaires 3 Chapitre 2 • Transformateur triphasé – Couplage – Schéma monophasé équivalent 15 Chapitre 3 • Transformateur triphasé – Association en parallèle – Fonctionnement

en régime déséquilibré 27

Chapitre 4 • Auto-transformateur 51

Chapitre 5 • Ligne triphasée 65

PARTIE II • GÉNÉRALITÉS SUR LES MACHINES TOURNANTES 83 Chapitre 6 • Dimensionnement mécanique d’un moteur 85 Chapitre 7 • Comportement thermique d’une machine 101 Chapitre 8 • Bobinage d’une machine à courant alternatif 113 Chapitre 9 • Répartition du courant dans un conducteur à l’intérieur d’une encoche 127

Chapitre 10 • Grandeurs complexes spatiales 139

PARTIE III • MACHINES SYNCHRONES 153 Chapitre 11 • Alternateur à entrefer constant – Diagramme de Behn-Eschenburg 155 Chapitre 12 • Turboalternateur – Diagramme de Potier 173 Chapitre 13 • Alternateur à pôles saillants – Diagramme à deux réactances synchrones 187 Chapitre 14 • Moteur synchrone double étoile 201

Chapitre 15 • Groupe électrogène 213

Chapitre 16 • Modélisation de la machine synchrone avec la transformation de Park 223

PARTIE IV • MACHINES ASYNCHRONES 251

Chapitre 17 • Moteur asynchrone – Schéma monophasé équivalent 253 Chapitre 18 • Moteur asynchrone – Effet de la valeur efficace des tensions 269

(4)

Table des matières

Chapitre 19 • Moteur asynchrone – Fonctionnement en régime déséquilibré 283 Chapitre 20 • Machine asynchrone – Auto-amorçage 303 Chapitre 21 • Modélisation de la machine asynchrone dans un repère diphasé

tournant 313

PARTIE V • MACHINES À COURANT CONTINU 331

Chapitre 22 • Moteur à courant continu en régime permanent 333 Chapitre 23 • Moteur à courant continu en régime transitoire 347

(5)

Partie I

Transformateurs et lignes

1. Transformateur monophasé à plusieurs secondaires 3

2. Transformateur triphasé – Couplage – Schéma monophasé équivalent 15

3. Transformateur triphasé – Association en parallèle – Fonctionnement

en régime déséquilibré 27

4. Autotransformateur 51

(6)
(7)

© Dunod

– Toute reproduction non autoris

ée es t un délit.

1

T

RANSFORMATEUR

MONOPHASÉ

À

PLUSIEURS

SECONDAIRES

Niveau de difficulté:

*

Application simple du cours accessible à tous.

Le problème s’intéresse au transformateur d’entrée d’une locomotive électrique roulant sous caténaire 25 kV, 50 Hz (qui équipe la partie du réseau français alimentée en alternatif). La trac-tion ferroviaire est en effet un des rares domaines d’emploi de transformateurs monophasés de forte puissance. L’étude fait appel au modèle du transformateur avec résistances et inductances de fuites ramenées au secondaire. On commence par déterminer les éléments du modèle à partir des essais classiques et on étudie ensuite un fonctionnement en charge en traçant un diagramme de Fresnel et en procédant à un bilan de puissances.

Le transformateur monophasé étudié comporte un enrou-lement primaire et quatre enrouenrou-lements secondaires indépendants identiques (figure 1.1). Cette disposition permet d’alimenter quatre ponts monophasés à commu-tation forcée dont les commandes sont décalées afin de limiter les harmoniques du courant en ligne.

La valeur efficace nominale de la tension au primaire est U1n= 25,0 kV et la fréquence nominale est

fn= 50,0 Hz. La puissance apparente nominale est

Sn= 5,60 MVA.

Le transformateur est caractérisé par son modèle avec résistances et inductances de fuites ramenées au secon-daire (figure 1.2).

ÉNONCÉ

Figure 1.1 – Transformateur à quatre secondaires.

(8)

Un essai à vide a été effectué avec une tension au primaire de valeur efficace nominale et de fréquence nominale. On a mesuré la valeur efficace de la tension aux bornes d’un enroulement secondaire, U2v= 1,36 kV, l’intensité efficace du courant appelé au primaire, I1v= 1,25 A et la puissance active consommée par le transformateur, P1v= 6,80 kW.

Un essai en court-circuit (tous les enroulements secondaires étant court-circuités) a été réalisé sous une tension réduite telle que l’intensité efficace I2c du courant dans un enroulement secon-daire soit égale à sa valeur nominale. La tension réduite de court-circuit est de 37,1 % et la puis-sance active mesurée au primaire est P1c= 25,0 kW.

A. D

ÉTERMINATION

DES

ÉLÉMENTS

DU

MODÈLE

Quelle est la signification des points placés à une extrémité de chaque enroulement sur le schéma du transformateur ?

Calculer le rapport de transformation m de l’appareil (pour un enroulement secondaire). Déterminer l’intensité efficace nominale I2n du courant au secondaire et l’intensité efficace nominale I1n du courant au primaire.

Calculer le facteur de puissance à vide cos φ1v puis le déphasage φ1v du courant au primaire à vide par rapport à la tension au primaire. Tracer le diagramme vectoriel des tensions et des courants à vide en y indiquant l’angle d’avance hystérétique α. Calculer la valeur de α et préciser sa signification.

Figure 1.2 – Modèle du transformateur.

A.1 A.2 A.3 A.4

(9)

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t un délit.

Solution

Calculer la puissance réactive Q1v dans l’essai à vide.

Calculer la résistance Rf et l’inductance Lm du modèle du transformateur. À quoi

corres-pondent ces deux paramètres ?

Préciser l’intensité efficace I2c du courant dans un enroulement secondaire lors de l’essai en court-circuit. Quelle est alors la valeur efficace U1c de la tension au primaire ? Calculer la résistance RSet l’inductance LS du modèle du transformateur.

L’inductance LS a une valeur élevée afin de constituer l’inductance de lissage à l’entrée des ponts monophasés. Après avoir comparé les valeurs de RSet de XS= LSω (ω étant la pulsation qui correspond à la fréquence f), proposer une simplification du modèle du transformateur. Cette approximation sera utilisée dans la suite du problème.

B. É

TUDE

DU

FONCTIONNEMENT

NOMINAL

La tension primaire est nominale et la charge connectée à chaque enroulement secondaire appelle un courant d’intensité efficace I2= 1,03 kA avec un facteur de puissance cos φ2, le courant étant en avance sur la tension. On souhaite que le courant i2k dans le secondaire repéré par l’indice k (k = a, b, c ou d) soit en phase avec la tension à vide u2kv de ce même secondaire.

Construire le diagramme de Fresnel correspondant en y faisant apparaître la tension en charge u2k.

Déterminer le déphasage φ2 du courant i2k par rapport à la tension en charge u2k. En déduire le facteur de puissance cos φ2 de la charge.

Calculer la valeur efficace U2 de la tension aux bornes d’un secondaire.

Déterminer la puissance réactive Q2 appelée par la charge de chaque secondaire puis la puissance réactive Q1 appelée au primaire du transformateur.

Déterminer la puissance active P2 appelée par la charge de chaque secondaire puis la puissance active P1 appelée au primaire du transformateur.

Vérifier que le facteur de puissance cos φ1 du primaire est pratiquement égal à 1. Calculer le rendement η du transformateur.

A. D

ÉTERMINATION

DES

ÉLÉMENTS

DU

MODÈLE

Les points repèrent les bornes homologues des enroulements. Ce pointage permet de connaître le sens de bobinage relatif du primaire et des secondaires sans avoir besoin d’une repré-sentation détaillée du circuit magnétique et des enroulements. Pour les différentes bobines, les tensions entre l’extrémité pointée et l’autre extrémité ont même polarité instantanée. Par ailleurs,

A.5 A.6 A.7 A.8 B.1 B.2 B.3 B.4 B.5 B.6 B.7

SOLUTION

A.1

(10)

dans la relation d’Hopkinson, les forces magnétomotrices sont précédées d’un signe + si la flèche d’orientation du courant entre par une extrémité pointée et d’un signe – dans le cas contraire.

Le rapport de transformation m est égal au quotient de la valeur efficace U2v de la tension aux bornes d’un secondaire à vide de la valeur efficace U1n et de la tension au primaire :

Application numérique :

Il y a plusieurs définitions possibles pour le rapport de transformation. Nous avons choisi la plus courante et la plus logique, mais certains utilisent l’inverse (quotient de la valeur efficace de la tension au primaire et de la valeur efficace de la tension aux bornes d’un secondaire à vide). Ces deux définitions supposent que le rôle des deux enroulements (primaire et secondaire) a été défini, mais un transformateur peut être utilisé dans les deux sens. C’est pourquoi les normes adoptent une définition du rapport de transformation indépendante du rôle des deux enroulements : c’est le rapport de la haute tension à la basse tension. Il s’agit alors d’un nombre supérieur ou égal à 1.

La puissance apparente nominale Sn est égale à quatre fois le produit de la valeur efficace

U2v de la tension aux bornes d’un secondaire à vide et de l’intensité efficace nominale I2n du

courant au secondaire :

Nous en déduisons :

Application numérique :

kA

L’intensité efficace nominale I1n du courant au primaire est égale à quatre fois le produit du rapport de transformation m et de l’intensité nominale I2n du courant au secondaire car le courant à vide est négligeable devant le courant de travail pour le fonctionnement nominal :

Application numérique : A A.2  2 1 v n U m U  1,36 5,44 10 2 25,0 m A.3 4 2 2 n v n S U I  2 2 4 n n v S I U      6 2 3 5,60 10 1,03 4 1,36 10 n I  1n 4 2n I mI     2  3 1n 4 5,44 10 1,03 10 224 I

(11)

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Solution

Dans le fonctionnement à vide, le courant au primaire n’est pas sinusoïdal en raison de la non-linéarité du circuit magnétique, mais on considère un courant sinusoïdal fictif qui a les mêmes effets énergétiques que le courant réel et donc la même intensité efficace I1v.

La puissance active P1v dans l’essai à vide s’exprime par :

Nous en déduisons le facteur de puissance cos1v au primaire du transformateur à vide :

Application numérique :

Le déphasage à vide 1v vaut alors : Application numérique :

Le facteur de puissance d’un transformateur à vide est faible et le déphasage est un peu infé-rieur à 90° (figure 1.3).

L’angle d’avance hystérétique  est le déphasage du flux par rapport au courant sinusoïdal fictif, donc le complémentaire du déphasage du courant par rapport à la force électromotrice. La chute de tension au primaire étant négligeable, cet angle est pratiquement le complémentaire de 1v:

Application numérique :

L’angle d’avance hystérétique est lié à la présence des pertes ferromagnétiques.

A.4   1v 1 1n vcos 1v P U I   1 1 1 1 cos v v n v P U I       3 1 3 6,80 10 cos 0,218 25,0 10 1,25 v

 1v arccos cos1v  1v arccos0,218 77,4 

Figure 1.3 – Diagramme vectoriel pour le fonctionnement à vide.

 90  1v  90 77,4 12,6  

(12)

Malgré son nom, l’angle d’avance hystérétique correspond à l’ensemble des pertes ferromagnétiques et pas seulement aux pertes par hystérésis.

Comme nous avons chiffré le déphasage à vide φ1v à la question précédente, nous pouvons calculer la puissance réactive Q1vdans l’essai à vide par sa définition :

Application numérique :

Une autre méthode consiste à calculer la puissance réactiveQ1và partir de la puissance apparente S1vet de

la puissance active P1v: .

Dans l’essai à vide, la puissance active P1v est consommée par la résistance Rf (avec le modèle utilisé qui ramène la résistance des enroulements au secondaire) :

Nous en déduisons l’expression de Rf:

Application numérique :

La résistance Rf modélise les pertes ferromagnétiques du transformateur.

La puissance réactive Q1vest consommée par la bobine d’inductance Lm, soit, en utilisant la

réactance Xm correspondante : Nous en déduisons : A.5   1v 1 1n vsin 1v Q U I   3    1v 25,0 10 1,25 sin 77,4 30,5 kvar Q

 2  2  2 2 1v 1v 1v 1 1n v 1v Q S P U I P A.6  12 1v n f U P R  12 1 n f v U R P

    2 3 3 25,0 10 91,9 k 6,80 10 f R  12 1v n m U Q X  12 1 n m v U X Q

(13)

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Solution

Application numérique :

La réactance Xm d’une bobine d’inductance Lm à la pulsation  correspondant à la fréquence f s’exprime par :

L’inductance Lmest alors :

Application numérique :

La bobine d’inductance Lm modélise la puissance réactive nécessaire à la magnétisation du circuit magnétique du transformateur.

L’essai en court-circuit a été effectué au courant nominal :

La tension réduite de court-circuit étant de 37,1 %, la valeur efficace U1c de la tension au primaire dans l’essai en court-circuit vaut :

La puissance active P1c appelée au primaire du transformateur en court-circuit est la somme de la puissance dans la résistance Rf et des puissances dans les quatre résistances RS:

Dans de nombreux cas, le premier terme est négligeable devant le second car la tension de court-circuit est beaucoup plus faible que la tension nominale. Ce n’est pas vrai ici, la tension réduite de court-circuit étant de 37,1 %. Il faut donc calculer la résistance RS avec la formule complète :

    2 3 3 25,0 10 20,5 k 30,5 10 m X    2 m m m X L L f   2 m m X L f      3 20,5 10 65,2 H 2 50,0 m L A.7  2c 2n I I    3 1c 0,371 25,0 10 9,28 kV U  12  2 1c c 4 S 2n f U P R I R   2 1 1 2 2 4 c c f S n U P R R I

(14)

Application numérique :

La puissance réactive Q1c appelée au primaire du transformateur en court-circuit est la somme de la puissance réactive dans la bobine d’inductance Lm (réactance Xm) et des puissances réactives dans les quatre bobines d’inductance LS (réactance XS) :

La réactance XSest ainsi donnée par la formule :

La puissance réactive Q1c peut être obtenue à partir de la puissance apparente S1cet de la

puis-sance active P1c:

Application numérique :

Nous en déduisons la réactance de fuites ramenée au secondaire :

Une autre méthode consiste à exprimer l’impédance à partir du schéma équivalent d’un secon-daire (figure 1.4).

         2 3 3 3 2 3 9,28 10 25,0 10 91,9 10 5,67 m 4 1,03 10 S R  12  2 1c c 4 S 2n m U Q X I X   2 1 1 2 2 4 c c m S n U Q X X I

 2  2  2 2 1c 1c 1c 1 1c c 1c Q S P U I P

 

  3 2  3 2  1c 9,28 10 224 25,0 10 2,08 Mvar Q

         2 3 6 3 2 3 9,28 10 2,08 10 20,5 10 489 m 4 1,03 10 S X

Figure 1.4 – Schéma équivalent d’un secondaire court-circuité.

(15)

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Solution

Le module ZS de l’impédance peut être calculé par :

Application numérique :

Le module de l’impédance pour le circuit série formé par RS et XS est :

Cela conduit à l’expression de la réactance :

Application numérique :

Les valeurs de ZS et de XS se confondent avec trois chiffres significatifs.

L’inductance de fuites ramenée au secondaire est alors :

Application numérique :

La résistance RS est environ 86 fois plus petite que la réactance XS. Il est donc légitime de négliger RS devant XS, c’est-à-dire de considérer que l’impédance ramenée au secondaire est purement réactive.

B. É

TUDE

DU

FONCTIONNEMENT

NOMINAL

Le diagramme de Fresnel représente la relation complexe :  1 2 c S n mU Z I         2 3 3 5,44 10 9,28 10 490 m 1,03 10 S Z  2 2 S S S Z R X  2 2 S S S X Z R49025,672 490 mS X    2 S S S X X L f       3 490 10 1,56 mH 2 50,0 S L A.8 B.1   2k 2kv j S 2k U U X I

(16)

En prenant comme origine des phases, on commence par tracer dans la même direc-tion puis dans la direction orthogonale (figure 1.5).

Le déphasage φ2 du courant i2k dans la charge connectée à chaque enroulement secondaire par rapport à la tension u2k est :

Application numérique :

Le facteur de puissance de la charge vaut alors :

Appliquons le théorème de Pythagore au triangle rectangle des tensions du diagramme de Fresnel :

Cela conduit à :

Application numérique :

La puissance réactive Q2 consommée par la charge d’un enroulement secondaire est :

Application numérique : 2k

I U2kv

2 jX IS k

Figure 1.5 – Diagramme de Fresnel.

B.2    2 2 2 arctan S n X I U          3 2 3 0,490 1,03 10 arctan 20,4 1,36 10

 2    cos cos 20,4 0,937 B.3

  2 2 2 2 2v S 2 U U X I

 2  2 2 2v S 2 U U X I

 

  3 2   3 2  2 1,36 10 0,490 1,03 10 1,45 kV U B.4   2 2 2sin 2 Q U I

  3  3     2 1,45 10 1,03 10 sin 20,4 521 kvar Q

(17)

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Solution

Le résultat est négatif puisque la charge fournit en réalité de la puissance réactive.

La puissance réactive Q1 appelée par le primaire du transformateur est la somme de la puis-sance magnétisante Q1v (puissance réactive à vide), de quatre fois la puissance réactive consom-mée par l’inductance de fuites LS d’un secondaire et de quatre fois la puissance réactive Q2

consommée par la charge d’un enroulement secondaire :

Les deux derniers termes se compensent puisque i2k est en phase avec u2kv. Il ne reste donc que la puissance magnétisante :

La puissance active P2 consommée par la charge d’un enroulement secondaire est :

Application numérique :

La puissance active P1 appelée par le primaire du transformateur est la somme des pertes ferro-magnétiques P1v (puissance active à vide), de quatre fois la puissance active consommée par la résistance RS d’un secondaire et de quatre fois la puissance active P2 consommée par la charge

d’un enroulement secondaire :

Application numérique :

Le facteur de puissance au primaire du transformateur est :

Application numérique :   2 1 1v 4 S 2 4 2 Q Q X I Q  1 30,5 kvar Q B.5   2 2 2cos 2 P U I   3  3  2 1,45 10 1,03 10 0,937 1,40 MW P   2 1 1v 4 S 2 4 2 P P R I P

   3   3  3 2   6  1 6,80 10 4 5,67 10 1,03 10 4 1,40 10 5,63 MW P B.6     1 1 1 2 2 1 1 1 cos P P S P Q

 

       6 1 2 2 6 3 5,63 10 cos 1,00 5,63 10 30,5 10

(18)

Il ne faut pas calculer la puissance apparente par la formule S1 = U1I1 car la détermination de l’intensité

effi-cace du courant a été faite avec une formule approchée et comme S1 et P1 sont très proches l’un de l’autre, la petite erreur commise sur I1 suffit à donner un facteur de puissance légèrement supérieur à 1, ce qui est évidemment absurde.

Le facteur de puissance en ligne est très proche de 1 : c’est l’objectif de la commande du pont monophasé. Le résultat était attendu : le courant i2k dans chaque secondaire étant en phase avec la tension à vide u2kv correspondante, le courant de travail i1t (courant au primaire du transformateur idéal du modèle) est en phase avec la tension u1 et comme le courant à vide i1v est faible, le courant i1 au primaire est pratiquement en phase avec la tension u1.

Le rendement η du transformateur est le rapport de la puissance totale 4P2 fournie aux charges des quatre secondaires et de la puissance P1 appelée par le primaire :

Application numérique :

Le rendement est excellent, ce qui est normal pour un transformateur de forte puissance.

B.7   2 1 4P P       6 6 4 1,40 10 0,995 5,63 10

(19)

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2

T

RANSFORMATEUR

TRIPHASÉ

– C

OUPLAGE

– S

CHÉMA

MONOPHASÉ

ÉQUIVALENT

Niveau de difficulté:

*

Application simple du cours accessible à tous.

Ce problème simple constitue une bonne introduction aux notions de base concernant le transfor-mateur triphasé : représentation normalisée, couplage et indice horaire, schéma monophasé équi-valent.

On considère un transformateur triphasé décrit par sa représentation normalisée (figure 2.1).

On applique au primaire du transformateur un système triphasé équilibré direct de tensions composées sinusoïdales uAB, uAC et uCA de valeur efficace U1 et on obtient au secondaire un système triphasé équilibré direct de tensions composées sinusoïdales uab, ubc et uca de valeur efficace U2.

ÉNONCÉ

N1 N2 N2 N2 A B C a n b c uAB νa νb νc uBC uCA N1 N1

(20)

Les intensités efficaces des courants en ligne au primaire et au secondaire sont notées respective-ment I1 et I2.

Les caractéristiques nominales du transformateur sont les suivantes :

puissance apparente nominale Sn= 250 kVA ;

valeur efficace nominale des tensions composées au primaire U1n = 5,20 kV ;

fréquence nominale fn= 50,0 Hz. On néglige les pertes ferromagnétiques. Deux essais ont été réalisés :

un essai à vide avec des tensions composées au primaire de valeur efficace nominale U1n: les tensions composées au secondaire ont alors une valeur efficace U2v= 400 V ;

• un essai en court-circuit avec des tensions composées au primaire de valeur efficace

U1c= 600 V : les courants en ligne au secondaire ont une intensité efficace I2c= 350 A et la

puissance appelée au primaire est P1c= 7,35 kW.

A. C

OUPLAGE

ET

SCHÉMA

MONOPHASÉ

ÉQUIVALENT

Quelle est la signification des points placés à une extrémité de chaque enroulement sur le schéma du transformateur ?

Calculer le rapport de transformation m du transformateur.

Pour le fonctionnement à vide du transformateur, représenter sur le même diagramme vectoriel le système triphasé direct des tensions composées au primaire (uAB, uAC, uCA), le système des tensions simples au secondaire (va, vb, vc) et le système des tensions composées au secondaire (uab, ubc, uca) sans respecter les échelles (seules l’allure du diagramme et les valeurs des angles

nous intéressent).

En déduire l’indice horaire H du transformateur et donner le symbole normalisé de l’appa-reil.

Exprimer le rapport de transformation m en fonction des nombres de spires N1 de chaque enroulement primaire et N2 de chaque enroulement secondaire.

En déduire la valeur du rapport de transformation par colonne .

Le transformateur est constitué de trois noyaux ayant chacun une section S = 5,00 dm2 L’amplitude du champ magnétique dans le circuit magnétique est BM= 1,20 T. Calculer le nombre de spires N1 de chaque enroulement primaire. En déduire le nombre de spires N2 de chaque enroulement secondaire.

Le transformateur est décrit par son schéma monophasé équivalent avec résistances et inductances de fuites ramenées au secondaire. Donner le modèle de Thévenin vu du secondaire.

Calculer la résistance des enroulements ramenée au secondaire RS et la réactance de fuites ramenée au secondaire XS. A.1 A.2 A.3 A.4 A.5 A.6  2 1 c N m N A.7 A.8 A.9

(21)

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ée

es

t un délit.

Énoncé

B. F

ONCTIONNEMENT

EN

CHARGE

Le primaire du transformateur est alimenté par un système de tensions composées de valeur effi-cace nominale U1n. Une charge triphasée symétrique est branchée au secondaire (figure 2.2). Chaque phase comporte une résistance R = 554 m et une bobine d’inductance L = 3,05 mH.

Calculer le facteur de puissance cos φ2 de cette charge.

Tracer le diagramme vectoriel des tensions correspondant au schéma monophasé équiva-lent. En déduire l’intensité efficace I2 des courants en ligne ainsi que la valeur efficace U2 des tensions composées au secondaire. On peut utiliser une approximation en la justifiant.

Calculer la puissance P2 fournie par le transformateur à la charge. Calculer le rendement η du transformateur.

On utilise maintenant une autre charge triphasée symétrique (figure 2.3).

Figure 2.2 – Charge branchée au secondaire du transformateur.

B.1 B.2

B.3 B.4 B.5

Figure 2.3 – Autre charge branchée au secondaire du transformateur.

(22)

Calculer la résistance R’ et l’inductance L’ pour que cette charge soit équivalente à la précé-dente.

A. C

OUPLAGE

ET

SCHÉMA

MONOPHASÉ

ÉQUIVALENT

Comme pour le transformateur monophasé, les points repèrent les bornes homologues des enroulements. Ce pointage permet de connaître le sens de bobinage relatif des phases du primaire et du secondaire sans avoir besoin d’une représentation détaillée du circuit magnétique et des enroulements. Avec un transformateur triphasé, la différence est que les enroulements sont répar-tis sur trois noyaux. Pour les bobines d’une même colonne, les tensions entre l’extrémité pointée et l’autre extrémité ont même polarité instantanée. Par ailleurs, dans la relation d’Hopkinson, pour un contour donné, les forces magnétomotrices sont précédées d’un signe + si la flèche d’orientation du courant entre par une extrémité pointée et d’un signe – dans le cas contraire.

Le rapport de transformation est égal au quotient de la valeur efficace U2v des tensions composées au secondaire à vide et de la valeur efficace U1n des tensions composées au primaire :

Application numérique :

Comme en monophasé, le rapport de transformation peut être défini de façon différente (voir le problème n° 1).

Compte tenu du couplage (triangle au primaire et étoile au secondaire) et du pointage des bobines, les tensions simples au secondaire (va, vb, vc) sont en phase avec les tensions composées

correspondantes au primaire (uAB, uBC, uCA) (figure 2.4).

SOLUTION

A.1 A.2  2 1 v n U m U      2 3 400 7,69 10 5,20 10 m A.3

Figure 2.4 – Diagramme vectoriel des tensions au primaire et au secondaire.

(23)

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Solution

Les tensions composées au secondaire sont obtenues par les relations :

Comme nous sommes en régime triphasé équilibré, il suffit de construire le vecteur correspondant à la tension d’une phase puis de compléter le système équilibré direct pour les autres phases.

Le déphasage d’une tension composée au secondaire (basse tension) par rapport à la tension composée homologue au primaire (haute tension) est θ = 330°. L’indice horaire du trans-formateur est :

Le diagramme permet de voir rapidement l’indice horaire. En effet, en considérant le cadran d’une montre à aiguilles et en plaçant le vecteur représentant la haute tension uAB sur le nombre 12, le vecteur représentant la basse tension uab pointe l’heure qui correspond à l’indice horaire (figure 2.5).

Le symbole normalisé du transformateur est Dy11 puisque :

l’enroulement haute tension (désigné par une majuscule) est couplé en triangle (lettre D) ;

l’enroulement basse tension (désigné par une minuscule) est couplé en étoile (lettre y) ;

• l’indice horaire du transformateur est 11.

  ab a b u v v   bc b c u v v   ca c a u v v A.4 33011 30 H

U

12

11

10

9

8

7

6

5

4

3

2

1

AB

U

ab

(24)

La valeur efficace V2v des tensions simples au secondaire est égale au produit du rapport des nombres de spires et de la valeur efficace U1 des tensions composées au primaire :

La valeur efficace U2v des tensions composées au secondaire est alors :

Le rapport de transformation m s’exprime donc par :

La formule précédente permet d’obtenir le rapport de transformation par colonne :

mc =

Application numérique :

La formule de Boucherot exprime la valeur efficace U1 de la tension aux bornes d’une phase du primaire (tension composée puisque le primaire est couplé en triangle) en fonction de l’amplitude BM du champ magnétique, du nombre de spires N1 d’une phase du primaire, de la section S du noyau et de la fréquence f :

Le nombre de spires N1 d’une phase du primaire est ainsi :

Application numérique :

Le rapport de transformation par colonne chiffré à la question précédente permet d’obtenir le nombre de spires N2 d’une phase du secondaire :

A.5 N2 N2 --- 2 2 1 1 v N V U N   2 2 2 1 1 3 3 v v N U V U N m 3N2 N2 ---= A.6 m 3 ---   7,69 10 2 4,44 10 2 3 c m A.7   1 2 M 1 U B N Sf   1 1 2 M U N B Sf          3 1 2 5,20 10 390 2 1,20 5,00 10 50,0 N  2 c 1 N m N

(25)

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Solution

Application numérique :

La force électromotrice du modèle de Thévenin de la sortie du schéma monophasé équiva-lent est la tension à vide v2v. L’impédance interne comprend la résistance des enroulements ramenée au secondaire RS et l’inductance de fuites ramenée au secondaire LS (figure 2.6).

Dans l’essai en court-circuit, comme les pertes ferromagnétiques sont négligeables, la puissance active P1c appelée par le transformateur est égale aux pertes par effet Joule qui corres-pondent à trois fois la puissance dissipée dans la résistance RS du schéma monophasé équivalent :

Nous en déduisons la résistance RS:

Application numérique :

Nous pouvons ensuite calculer le module ZS de l’impédance de RS et LS:

Application numérique :

Ce module s’écrit également :

  2  2 4,44 10 390 17

N

A.8

Figure 2.6 – Modèle de Thévenin vu du secondaire. A.9  2 1c 3 S 2c P R I  1 2 2 3 c S c P R I      3 2 7,35 10 20,0 m 3 350 S R  1  1 2 2 3 c c S c c mV mU Z I I        2 7,69 10 600 76,1 m 350 3 S Z  2 2 S S S Z R X

(26)

Nous en déduisons la valeur de la réactance XS:

Application numérique :

B. F

ONCTIONNEMENT

EN

CHARGE

Le facteur de puissance cos φ2 de la charge est le quotient de la résistance R et du module

Z de l’impédance d’une phase :

Application numérique :

Le diagramme vectoriel des tensions (figure 2.7) traduit :

• la relation obtenue pour le secondaire du schéma monophasé équivalent qui s’écrit, avec les grandeurs complexes :

• la relation due à la charge :

 2 2 S S S X Z R

 

76,1 10 3 2 20,0 10 3 2 73,4 mS X B.1

 

        2 2 2 2 2 cos 2 R R R Z R L R L f

 

             3 2 2 2 3 3 554 10 cos 0,501 554 10 3,05 10 2 50,0 B.2    2 2v S 2 j S 2 V V R I X I

   2 j 2 V R L I

(27)

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Solution

Égalons les deux expressions de précédentes :

Nous en déduisons l’intensité complexe du courant au secondaire :

L’intensité efficace I2 des courants en ligne au secondaire est obtenue en prenant le module de cette expression :

Application numérique :

Pour obtenir la valeur efficace U2 des tensions composées au secondaire, on peut d’abord chif-frer la chute de tension simple définie par :

La chute de tension composée U2 est obtenue à partir de la chute de tension simple V2: Si les chutes de tension résistive RSI2 et inductive XSI2 sont suffisamment petites devant la

valeur efficace V2v de la tension à vide, la chute de tension simple peut être calculée par la formule approchée :

Ici, nous avons :

V2

     2v S 2 j S 2 j 2 V R I X I R L I      2 2 j j v S S V I R X R L

 

 

          2 2 2 2 2 2 2 3 2 v v S S S S V U I R R X L R R X L f

 

        2 2 2 3 3 3 400 196 A 3 20,0 554 10 73,4 10 3,05 10 2 50,0 IV2V2vV2U2 3V2V2R IS 2cos 2 X IS 2sin2    3  2 20,0 10 196 3,92 V S R I    3  2 73,4 10 196 14,4 V S X I   2 400 231 V 3 v V

(28)

Nous pouvons estimer que les conditions de l’approximation sont vérifiées et calculer la chute de tension composée par la formule approchée :

Le déphasage φ2 des courants en ligne par rapport aux tensions simples correspondantes est positif puisque la charge est inductive. Nous pouvons donc calculer son sinus :

La chute de tension composée U2 vaut ainsi :

La valeur efficace des tensions composées au secondaire est alors : Application numérique :

Il existe une formule plus précise (mais aussi plus compliquée) pour chiffrer la chute de tension, mais son usage est rarement nécessaire. Dans notre cas, la différence n’apparaît que sur le deuxième chiffre après la virgule, ce qui est parfaitement négligeable compte tenu de la précision des données.

La puissance P2 fournie par le transformateur à la charge est :

Application numérique :

Comme les seules pertes sont dues à l’effet Joule, le rendement η du transformateur est :

Application numérique :

Les résistances et les bobines de la nouvelle charge formant deux récepteurs en étoile, elles sont soumises aux tensions simples du secondaire du transformateur.

U2  3 R IS 2cos 2 X IS 2sin2

 2  sin sin arccos 0,501 0,865

 

   3    3   2 3 20,0 10 196 0,501 73,4 10 196 0,865 24,9 V U    2 2v 2 U U U    2 400 24,9 375 V U B.3   2 3 2 2cos 2 P U I      2 3 375 196 0,501 63,8 kW P B.4    2 2 2 3 S 2 P P R I           3 3 3 2 63,8 10 0,965 63,8 10 3 20,0 10 196 B.5

(29)

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Solution

Les deux charges sont équivalentes si elles consomment la même puissance active et la même puissance réactive : Nous en déduisons : Application numérique :  2 2 2 2 ' 3V 3RI R    2 2 2 2 ' 3V 3L I L  2  2 ' 2 2 2 2 2 3 2 V U R RI RI

 

    2 2 ' 2 2 2 2 2 2 2 3 2 2 V U L L I L f I        2 ' 3 2 375 2,20 3 554 10 196 R

         2 ' 2 3 2 375 4,05 mH 3 3,05 10 2 50,0 196 L

(30)

Figure

Figure 1.1  – Transformateur  à quatre secondaires.
Figure 1.2  – Modèle du transformateur.
Figure 1.3  – Diagramme vectoriel pour le fonctionnement à vide.
Figure 1.4  – Schéma équivalent d’un secondaire court-circuité.
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