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Exposition des beaux-arts de la ville de Genève. Part 1

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(1)

Supplément nn JCMJSIMÂI

j

1113 HMNEVB du Jfeiidi 2 0 Ocfoin*© 1 8 8 1 ■—

» Pc 24^7

Æ t

Nos lecteurs savent déjà qu’il vient de se te n ir à B erne u n congrès in ternational pour { rég ler d ’une m anière uniform e une question ; qui intéresse au plus h a u t degré le commer­ ce e t l ’industrie de tous les pays. Il s’agit du droit intern atio n al des tran sp o rts p a r chem ins de fer. Les m em bres de la commis­ sion qui a siégea à B erne du 21 septem bre a u 11 octobre s ’é ta ie n t, plus ou moins, engagés à g ard e r le secret sur leurs déli­ b érations ju sq u ’il ce qu’elles fussent te rm i­ nées, et il en e s t résu lté que les journaux n ’ont pu publier à ce sujet que des comptes- rendus très sommaires e t to u t à fait insuffi­ sants. L e résum é com plet de ces négocia­ tions que nous venons m e ttre aujourd’hui sous les yeux du public a u ra ainsi, outre l ’in té rê t intrinsèque du sujet, celui d e là nouveauté.

Il n ’est point tém éraire d ’affirm er que le pro jet de convention de 1881 est un im m en­ se pas fait dans la voie du progrès e t du rapprochem ent inévitable des peuples. J u s ­ qu ’à présent le droit intern atio n al privé n ’existait que dans les ouvrages des ju ris­ consultes, m ais personne n ’osait espérer qu ’il fût codifié e t rendu pratique. Le p rojet de convention de 1881, une fois ratifié p a r les gouvernem ents, constituera la prem ière p a rtie du code de commerce européen, e t à ce point de vue seul, on p e u t dire qu’il est l ’un des actes las plus im portants de notre siècle. C’est un g rand honneur po u r la Suisse que d ’avoir pris l’initiative d ’une r é ­ forme aussi considérable e t nous espérons que nos autorités fédérales poursuivront avec activité e t sans relâche les négocia­ tions encore nécessaires pour obten ir la r a ­ tification des E ta ts.

C ’est en m êm e tem ps un honneur pour Genève, puisque la prem ière idée de cette convention a p p a rtien t à un de nos conci­ toyens, M. Georges de Seigneux, ancien dé­ p u té au G rand Conseil. C’est M. de Seigneux qui a ôté appelé à signer comme délégué de la Suisse dans la dernière conférence où ses ] collègues ont pu apprécier sa com pétence e t sa connaissance approfondie du sujet.

LE d r o i t

INTERNATIONAL DE TRANSPORT

P rojet de convention arrêté p a r la Conféren­ ce de B ern e en octobre 1881.

Le 21 septem bre dernier, se réunissaient à B erne les délégués officiels de l’Allemagne, de l’A utriche, de la H ongrie, de la F rance, rte l'Italie, de la Russie, de la Hollande^ de la Belgique, du Luxem bourg e t de la Suisse po u r a rrê te r définitivem ent le texte du p ro ­

jet de convention concernant le droit interna- ’iional de transport des marchandises p a r chemins de fer. Los séances ont duré ju s ­

qu’au 11 octobre, e t grâce au zèle, à l’acti­ vité e t aux bons rap p o rts existant entre les délégations, cette œ uvre si difficile a pu être achevée dans des conditions qui perm ettent d ’espérer la ratification des gouvernem ents. Bien que les procès-verbaux ainsi que le texte définitif de la convention n ’aient point encore été communiqués aux gouverne- ‘neufs, nous sommes en m esure, sans com­ m e ttre d ’indiscrétion, de donner quelques renseignem ents généraux sur le b ut, la p o r­ té e e t les dispositions de la Convention.

L a législation concernant le tran sp o rt des m archandises p a r chemins de fer varie sui- ■ v an t chaque pays, e t de cette diversité n a is­ se n t des contestations sans nom bre, de m ê­ me qu’elle nécessite l’intervention d’in te r­ médiaires souvent fort coûteux. Le b u t que se sont proposé les auteurs du projet, est d ’arriver à une unification de ces législa­ tions, unification qui p erm e ttra à tout expé­ diteu r de faire parvenir la m archandise qu ’il veut expédier à n ’im porte quelle gare de

f un

des pays contractants, avec une seule

le ttr e de voiture, sous l’em pire d ’une seule e t même loi, e t sans recourir à des interm é­ diaires. ... , .

Il est facile de concevoir lim p o rta n c e de cette œ uvre e t les difficultés sans nom bre qu ’elle a dû re n c o n tre r; car chacun des E ta ts contractants pouvait prétendre que sa aro p re législation é ta it la seule bonne, et eu e les autres E ta ts devaient l’adopter. E n ­ fin il fallait te n ir compte des habitudes du commerce international, respecter les droits acquis des chemins de fer, contenter tout le m onde et ne vexer personne. Combien au­ ra ie n t abandonné la tâche en présence de pareilles difficultés.

' Les délégués des E ta ts représentés-à la Conférence n ’ont point failli à leur m andat. Animés du vif désir d ’achever l ’œuvre com­ mencée p a r l ’élaboration du prem ier projet rédigé en 1878, convaincus de l’im portance capitale d’une entente e n tre les E ta ts, les délégués ont su se faire des concessions ré- tir,roques, et, le 11 octobre, chacun d ’eux . reto u rn ait dans ses foyers avec l’espérance ftue les gouvernem ents ratifieraient le p rojet de 1881.

Le projet de convention rédigé en 1878 p a r la prem ière conférence avait été commu­ niqué aux E ta ts avec la prière de bien vou­ loir faire leurs observations de forme et de fond dans le plus bref délai. Il a fallu trois ans pour obtenir les réponses des gouverne­ m ents, réponses dans lesquelles on se décla- ’ r a it p rêt à prendre p a rt à une nouvelle con- férence.sans form uler d ’objections sérieuses. Ces objections que les gouvernem ents n ’a ­ vaient pas voulu présenter dans les notes '* diplom atiques, étaient cependant nom bre u­

ses, e t dès la prem ière séance on p u t voir que les délégations avaient reçu des in stru c­ tions précises.

E n principe, l’Allemagne, l ’Italie, la H ol­ lande e t la Suisse dem andaient le m aintien du projet de 1878. L ’A utriche, la H ongrie e t la Russie se préoccupaient su rto u t d ’ob - te n ir <les_modifications su r certains points qui gênaient leur grand commerce in te rn a­ tional. Enfin la F ran ce e t la Belgique for­ m ulaient des objections sérieuses sur le pria* , cipe môme inscrit à la base du p rojet de

3878, savoir l ’obligation de tran sp o rt p a r les

compagnies créant une com m unauté forcée d ’in té rêts en tre elles.

La F rance en particulier, dont les délégués n ’avaient, pour ainsi dire, fait q u ’assister à la Conférence de 1878, sans p ren d re une p a r t réelle aux discussions, avait donné à ses dé­ légués de 1881 des instructions toutes diffé­ rentes. L a délégation française, composée d ’hommes ém inents, à la fois fermes et con­ ciliants, animés du sincère désir d ’arriv er à une transaction, p rit dès la prem ière séance une situation en ra p p o rt avec ses in stru c­ tions, e t peu à peu les délégués belges, hol­ landais, autrichiens e t hongrois se groupe­ ro n t autour d ’elle, form ant ainsi une m ajori­ té im portante.

C ’est sous l ’em pire de cette a ttitu d e que le p rojet de 1878 a été fortem ent modifié, e t modifié dans un sens très heureux.

Toute l’économie du p ro jet repose sur la séparation com plète e n tre lé trafic interne e t le trafic International. L ’un est régi ex­ clusivement p a r la loi nationale de chaque pays, à laquelle il n ’est pas dérogé, l’a u tre p a r la loi internationale qui, exceptionnelle­

m ent, en ce qui concerne la procédure et certaines form alités, applique la loi n a ­ tionale, e t dans tous les autres cas, procède d e ïa Convention elle-même. _

Toute expédition de m archandise qui tr a ­ verse la frontière est considérée comme ex­ pédition internationale ; dès lors elle doit ê tre faite avec une seule le ttre de voiture pédition, la responsabilité, les délais de li­ vraison, le droit de disposition en cours de route, la réception de la m archandise sont celles inscrites dans la Convention.

P our le service international, l’expéditeur a le choix e n tre trois modes d ’expédition. Ou bien il dem andera l ’application du ta rif général ordinaire, e t en cas de p erte ou d ’a­ varie de la m archandise, l ’ayant-droit ne r e ­ cevra que le prix de facture ; ou bien il pourra m oyennant une légère su rtax e assu­ re r la m archandise, e t dans ce cas il rece­ vra le m ontant intég ral du dommage direct e t indirect ; ou bien l’expéditeur préférera un ta rif réd u it e t alors le m ontant maximum de l’indem nité à payer sera fixée d ’avance dans ce ta rif approuvé préalablem ent p ar les E ta ts contractants. Comme on le voit, to u te facilité est laissée au commerce pour choisir le mode d’expédition qui lui convient le mieux, e t une fois ce choix fait, la règle à appliquer pour to u t le parcours, sera celle de la Convention.

Mais pour que cette règle fû t observée p a r tous les chemins.de fer, il ô tait néces­ saire de soum ettre chaque Com pagnie à l ’o­ bligation de re m e ttre la m archandise au chemin de fer subséquent, e t de cette obli­ gation naissait une sorte de com m unauté d ’in té rêt ren d an t les chemins de fer forcé­ m ent créanciers ou débiteurs les uns des au tres, jusqu’au règlem ent de compte res­ pectif. Sur cette question im portante, les délégations étaient fort divisées. Les délé­ gués F rançais e t Belges, particulièrem ent, p rétendaient que leurs gouvernem ents n ’a ­ vaient pas le pouvoir de forcer les chemins de fer à en tre r en com pte avec des Compa­ gnies étrangères, à moins que les gouverne­ m ents étran g ers ne garantissent la solvabi­ lité de leurs chemins de feiv .

Ils faisaient de la g arantie une question de principe d éclarant qu’ils avaient des ins­ tructions formelles à ce sujet. Il fallait donc trouver une solution qui, to u t en n ’enga­ geant pas directem ent les E ta ts comme ga­ ra n ts purs e t simples, donnât satisfaction aux objections des F rançais e t des Belges, e t voici com ment la question a été vidée.

Aux term es de l ’a rt. 1"' de la convention, ne seront adm is au seiyice international que les chemins de fer désignés à cet effet p a r chacun des E ta ts contractants. E n tai­

s a n t cette désignation, T E ia t assume une responsabilité morale, car il n ’indiquera que les chemins de fer qui présenteront des ga­ ranties de solvabilité.

D ’a u tre p a rt, l’art. 57 p rescrit l ’in stitu ­ tion d’u a office central dont le siège sera

à

Berne e t q u i'sera organisé e t surveillé par le Conseil fédéral. Cet office au ra à la fois des fonctions adm inistratives e t des fonctions judiciaires. Au point de vue adm inistratif, « ü c servira notam m ent à faciliter en tre les di- « verses adm inistrations les relations finan-< fières nécessitées p ar le service des tran s-< ports internationaux, e t le recouvrem ent < des créances restées en souffrance, et d ’as-< surer, à ce point de vue, la sécurité des < rap p o rts dc-s chemins de fer en tre eux. >—■ Au point de vue judiciaire, l’office sera as­ sisté d ’un tribunal arb itra l <■ qui ém ettra,b la < dem ande des chemins de fer, des décisions < sur les litiges qui p ourraient s’élever entre < eux. >

Si l ’un des chemins de fer désignés par l’un des E ta ts devient insolvable e t qu’à la suite d ’une procédure, prévue dans le R è­ glement de l’office annexé à la convention, la créance d ’un a u tre chemin de fer devient irrécouvrable, l’E ta t dont dépend le chemin de fer débiteur, est mis en dem eure par l ’of­ fice de le rayer de la liste des lignes ferrées admises au transport international. Si le d it E ta t n ’opère pas cette radiation, il est par­ ce fait même rép u té g arant du chemin de fer débiteur. Au cas où la radiation se ra it opérée, la p erte résultant de ï’msolvabilit© sersifc rép artie e n tre tous les sutr6s cuô-mins de fer. . . . . ,

Telle est la solution qui a é té adoptée p a r la conférence, e t il faut reconnaître qu elle est heureuse en ce qu’elle donne toutes les <,- a m i t ié s nécessaires aux chemins de ter, sans forcer les E ta ts à assumer une respon­ sabilité trop étendue, o i i E ta t en ^effet ne v eu t pas se porter garant, il n a qu a ia y ei le chemin de fer de la liste, et en présence de cette éventualité, il est peu piobable que les chemins de fer se m ettent jam ais dauo le cas d ’être rayés. . . . m

Le projet de convention qui contient tsu articles et auquel sont annexés le règlem ent de l’office central — e t un règlem ent géné­ ra l d ’exploitation avec formulaires re n ­ ferme encore une série de dispositions uont nous ne pouvons donner ici le résume e t qui font de cette œ uvre un véritable code in ter­ national. . ,

Il est presque incompréhensible qu un p a­ reil travail ait pu être accompli en dix--nuit séances, e t si les délégués n ’avaient été p er­ suadés de l ’im portance de l e u r mission, s iis

n ’avaient entrevu la possibilité d aboutir, s’ils n ’avaient été soutenus p a r le desir de se m ettre d ’accord, nul doute que leurs for­ ces ne leur eussent pas perm is d ’accomplir un pareil travail.

Le président de la conférence, M. le con­ seiller national Bavier, a su diriger les d é­ bats avec autorité e t connaissance de cause. Toujours conciliant,

il

savait, par un tour heureux donné à la discussion, m ettre d ac­

cord

les

délégations

;

aussi

M. le conseuer

Meyer e t M. le sénateur George o n t ren d u hommage à ses talents dans les allocutions qu ’ils ont prononcées à la dernière séance.

E t m aintenant, il appartient aux gouverne­ m ents de ratifier l ’œ uvre de leurs délégués. C ette ratification sera-t-elle donnée de suite e t l’ouverture du G othard correspondra-t- elle avec la mise en vigueur du code in te r­ national de tran sp o rt, on p eu t l’espérer, sans toutefois l’affirmer. P eu t-être que quel­ ques négociations seront encore nécessaires, sur des points de détail^ mais l ’année 1882

l’e x p o s it io n i n t e r n a t i o n a l e d’é l e c t r i c i t é (1)

IV

Appareils télégraphiques. (Suite.)

Les accidents de chemins de fer, quoique peu fréquents, peuvent être rendus plus r a ­ res encore p ar l’emploi judicieux de l’électri­ cité. I)e récents exemples ont m ontré la n é­ cessité pour les compagnies d ’augm enter et de perfectionner les systèm es usités pour la sécurité des voyageurs ; la rap id ité avec la­ quelle le fluide tran sm et les signaux de to u ­ te n atu re en fait pour elles un auxiliaire précieux. Ici comme ailleurs, l ’électricité a des applications innom brables : elle peut rendre impossible la ren co n tre do deux train s ou la fausse m anœ uvre d ’une aiguil­ le ; elle se charge do ferm er, à l ’approche d ’une locomotive, les barrières d ’un passage à niveau, elle peut même servir d ’in term é­ diaire en tre une gare e t un convoi en m ar­ che, etc. Il est temps que ses services soient utilisés sur une grande échelle.

De nombreux appareils sont exposés au palais de l ’in d u strie : disques aux couleurs voyantes, sonneries infatigables, train s en m iniature, poteaux en fer levant un bras comme pour dire à la locomotive qui s ’ap ­ proche : < T a n ’iras pas plus loin ! >

E n fait de signaux, la France e t l’Allema­ gne sont largem ent représentées ; il est re ­ grettable q u ’on ne puisse en dire a u ta n t des autres nations. .

Il existe quelques systèmes de signaux, de plus en plus répandus, e t usités aujo u rd ’hui sur les lignes de plusieurs pays ; c’e s t de ceux-là seulem ent que nous pouvons nous occuper ici.

D ans le bloelc-system, la voie est subdivisée en sections com prenant chacune, suivant les distances, un certain nom bre do sta tio n s ; to u t est organisé de façon qu’il ne puisse jam ais y avoir qu’ü seul train à la fois dans

une même section’, p a r conséquent pas de col­

lision possible. Le < blocage > est p ratiq u é eu F rance sur le P .-L .-M ; ou le reconnaît à ces tim bres puissants, placés à toutes les gares e t en des points interm édiaires, e t qui p erm etten t d ’envoyer, p ar une simple m a­ nœ uvre télégraphique en tre deux gares, des signaux dont le son porte à deux kilomè­ tres- .

Le m inistre des travaux publics vient d im ­ poser aux compagnies françaises l’emploi du block-systèm e d’ici h peu de tem ps. Si la voie e t le m atériel sont en bon état, l’usage en em pêchera to u t accident entre deux sta­

tions.

Ce n ’est pas to u t. A l’ontrée des grandes gares, ou des stations d ’em branchem ent, il est nécessaire d ’organiser d ’une m anière spéciale le service des aiguilles, en même tem ps que d ’employer des signaux optiques pour les mécaniciens.

Le systèm e Tesse L artigue Trudhomme, exposé p ar MM. Mors (derrière le pavillon Jablochkoif) est une des formes du < block >; il se signale à la vue du visiteur p ar de hau­ tes colormettes en 1er à jour, munies de deux bras de grandeur inégale e t de couleurs dif­ férentes, e t d ’une forte sonnerie. L a nuit, les bras reçoivent des lanternes de même couleur. Supposons un train p a rta n t de Ge­ nève : l'em ployé, p a r un simple tour de m a­ nivelle élève ïe p etit bras du signal placé à Chambésy pour annoncer l ’approche d ’un train : il élève du même coup le grand bras de son poteau, pour a rrê te r tout train qui voudrait s’engager à la suite du prem ier; en même tem ps, il m et en braille des sonne­ ries disposées à tous les passages à niveau de la section. C ette m anœ uvre une fois faite nul ne peu t en détruire l’effet. Dès que le train re p a rt do la station suivante, la même m anœ uvre est répétée et, du même coup, le signal fait précédem m ent à Genève est effa­ cé ; en effet la voie est désormais libre : la section doit donc être débloquée.

D ans la même exposition (M. Mors), on voit, su r un tra in eu m iniature, le système Picard-Prudhom m e, grâce auquel tout voya­ geur peut appeler à son secours le chef de train . Les fils qui servent à faire passer le courant électrique d ’une voiture dans l’a u ­ tr e sont constam m ent en communication avec la pile : ils sont donc en circuit fermé. C ette disposition a ce grand avantage de se vérifier elle-même, puisqu’elle fait m archer la sonnerie dès que, soit p a r l’appel du voyageur, soit, par un accident quelconque, le co u ran t est interrom pu ; si p a r exemple le train venait à être coupé, laissant derriè­ re lui quelques wagons, le fil qui les reliait ay an t été rompu en même temps q u e j ’atte - lage, la sonnerie m archera d ’elle-même et avisera aussitôt chef du train .

Auprès de la petite se rre (dans laquelle M. D ehérain expose, depuis le milieu d ’août, des plantes vertes à l’action de la lumière électrique), on voit un tra in eu m iniature fort bien exécuté, que les employés de la Compagnie du Nord font m anœ uvrer devant le public. L a voie sur laquelle il est placé présente un disque de la forme ordinaire ; à quelques m ètres de distance, de chaque cô­ té, se trouve en tre las rails une touche, en cuivre, qu ’on appelle, si cause de sa forme, une tête de crocodile. Elle est frottée, au passage de la locomotive, p ar un balai en cuivre dont celle-ci est munie, e t qui la m et en contact électrique avec un mécanisme placé sur la m achine. G râce à ce dispositif, imaginé p a r MM. L artigue e t Forest, dès que la locomotive approche du « point dange­ reux » où se trouve le disque, le sifflet est ouvert autom atiquem ent, et avertit du mô- j me coup le mécanicien e t les employés qui m anœ uvrent les freins.

U n système trè s répandu pour le service des aiguilles à l ’entrée des grandes gares, aux points de bifurcation, etc., e t d ’an grand secours contre les chances d ’accident si nom breuses dans ces points, est dû aux constructeurs anglais Saxly e t F a rin e r; c’est V endm chcnyM ou interlocking s i/s tm . Il est appliqué à Londres, à Oreiï dans le (l) Voir les numéros du Journal du 23 sep­ tembre et l " et G octobre,

nord de la F ran ce ; il va l ’ê tre à P aris, à Lyon, etc. A Bruxelles il p erm e t de faire r a ­ pidem ent e t sans confusion la m anœ uvre de 92 aiguilles qui se trouvent rép arties dans un espace relativem ent re stre in t. Le princi­ pe de r interlocking system consiste à m unir les leviers des aiguillés de loquets e t d ’enco­ ches à l ’aide desquels elles s ’en tra v e n t réci­ proquem ent, de telle sorte que lorsqu’on ou­ vre une aiguille quelconque, on ferm e du mê­ me coup toutes celles qui sont incompatibles avec la prem ière.

Il devient ainsi impossible d ’ouvrir simul­ taném ent deux aiguilles qui p erm e ttraien t une collision de deux train s ; si un m écani­ cien peut passer sur une a u tre voie, il sait

ipso facto qu’aucun a u tre tra in ne p e u t ve­

n ir à sa rencontre. C ette disposition exige que les aiguilles soient m anœuvrées du même point, à l’aide de leviers quelquefois très longs, courant le long de la voie, passant sous les rails, serpentant à trav e rs les obs­ tacles ; cette difficulté a été résolue facile­ m ent. L ’avantage en est de supprim er un grand nom bre d ’aiguilleurs ; to u te la m a­ nœ uvre est e n tre les m ains de deux ou trois employés spéciaux, isolés de toute cause de distraction qui connaissent à chaque in stan t l ’ensemble de la situation, e t sont en rela­ tion télégraphique avec leur gare e t celle qui précède. On les place ordinairem ent dans une petite construction, élevée au des­ sus de la voie, du h au t de laquelle ils domi­ n en t un réseau de rails, une fourm ilière de train s qui passent rapides, h aleta n ts, sif­ flan t... e t vont droit au but, avec une p ré ­ cision merveilleuse. On reconnaît facilem ent un poste d ’cinterloqueurs > à sa position élevée, en vigie, à la forêt de fils té lé g ra ­ phiques, de contrepoids, de leviers qui sem- îffe la soutenir, et qui lance de tous côtés des racines de fer.

Les frères Siemens o n t exposé dans la section allem ande une reproduction eu r e ­ lief de l’entrée de la gare de B reslau, des jonctions de voies, des aiguilles e t du sys­ tèm e d ’enclanchem ent qui y est usité. Dans leur disposition, nou seulem ent les aiguilles sont solidaires les unes des autres, comme les touches d’un piaao sur lequel on ne p o u r­ ra it jouer de fausses notes. Mais encore les signaux sont reliés en tre eux e t avec les ai­ guilles elles-mêmes. De plus to u t signal fait se répète dans le bureau du chef de gare, qui, sans se déranger, connaît à chaque ins­ ta n t l’é ta t dans lequel se trouve les voies d ’accès. On voit, par cet exemple e n tre mille, combien l ’électricité e t la mécanique s’e n tr’aident dans une large m esure; — elles deviennent entre .nos m ains dos esclaves in­ fatigables, toujours fidèles, toujours exacts — et, p a r dessus le m arché, de moins en moins coûteux.

Les grandes expositions industrielles p e r­ m ettent de constater ces progrès de l ’in d u s­ trie ,e t en favorisent le développem ent fu tu r, en répandant parto u t la connaissance des résu ltats acquis. _

Nûtjs sommes loin d ’avoir indiqué toiues les applications de l ’électricité au service tles. chemins de fer. .

U n frein électrique, a rrê ta n t les roues a l’aide d ’une attraction m agnétique, se ra it trè s puissant nous ne savons si cette idée a déjà été réalisée. _ .

E n A utriche,un mécanisme ingénieux per­ m et au chef de gare de ferm er autom atique­ m ent les deux barrières d ’un passage à n i­ veau, à l’approche d ’un train , après avoir fait re te n tir une forte sonnerie : les visiteurs verront parfois deux perches qui R abaissent lentem ent, aux sons d ’un carillon incessant : c’est la barrière à ferm eture autom atique. Ailleurs, innovation intelligente, le chef de train fait apparaître, dans toutes les voitu­ res le nom de la station prochaine ; tous les noms sont inscrits sur des plaques, enfilées sur une charnière commune; à m esure q u ’u­ ne gare est dépassée, son nom tom be pour laisser ap p araître le suivant.

T ô t ou ta rd , je suppose, on y joindra u n systèm e de réveil-m atin qui p erm e ttra it au voyageur désireux de dorm ir de se faire av ertir au bon moment. _ _

Nous avons probablem ent omis bien des choses... que les inventeurs nous le pardon­ n e n t !

Aux télégraphes se ra tta c h e n t les appa­

reils avertisseurs de toute n atu re . Le .Bord Indicator (système Maekenzie) est exposé

sur la galerie à l ’entrée des salles Edison. Il se compose d ’un poste central e t de divers postes expéditeurs, qui lui sont reliés p a r un fil télégraphique — ces derniers sont rép a r­ tis dans les cham bres d ’un hôtel, p ar exem ­ ple. Le système perm et au voyageur, en ap ­ pu y an t sur l ’un des dix boutons d’un cadran placé dans sa cham bre, de télégraphier au m aître d ’hôtel ce qu’il désire, e t du même

coudle numéro de sa cham bre : « eau à la­ ver > < eau chaude > < eau glacée j- < le doc­ te u r > t un café > < un com missionnaire >

i (messenger), > < la police » ; 011 reconnaît bien là une invention am éricaine. U n fil uni­ que se rt à tous les habitants de l ’hôtel ; l’in ­ venteur suppose donc que jam ais deux voya­ geurs n ’appelleront dans la même fraction de seconde : ce qui est en effet fort peu p ro ­ bable. Grâce à l’indicateur Bord, le police- man qui fait sa ronde peut, de chaque c a r­ refour, envoyer au bureau central de la p o ­ lice l ’un des messages suivants (je les ra p ­ porte textuellem ent) : «tranquille > < 1 hom ­ me > « 2 hommes > < 3 hommes > « l’eu > « m eurtre > (ceci est encore bien am éricain, < am bulance > « insurrection, > < toute la réserve. 3 Les dépêches sont vite laites : < Je vous fais en ce m om ent mon rapport » < moi qui suis au carrefour ta n t t ;_ « il y a eu ici un meurtre, s < envoyez-moi le brancard

d'ambulance, » < avec 2 hommes pour le por­

ter, > < V h o m m pour les accom pagner (ou m ’aider à poursuivre l’assassin). >

I- i encore un seul fil dessert tous les pos­ tes d ’un même qu artier, e t les appareils sont des plus simples. Il ne manque qu’une chose, 1g signal de réponse f < Votre messa­ ge nous est parvenu, > ce serait facile à ajouter.

Voilà une de ces inventions d’un carac­ tè re ém inem ment pratique, qui porte son cachet d ’origine. N otre police municipale gagnerait p eut-être à appliquer, elle aussi, l’électricité i _ .

Les avertissements d'incendie sont nom­ breux. D ans celui de M. Joly (galerie sud), le circuit est continuellement parcouru par un courant; il se compose, dans les parties dangereuses, de pièces métalliques serrées bout à bout les unes contre les autres à l ’a i­ de de simples fils en caoutchouc, en tra n t facilem ent en fusion. Si une chaleur insolite trop forte ou to u t a u tre accident vient rom pre le courant, une sonnerie rete n tit aussitôt. Je la considère comme préférable à celle qui ferme un courant de pile lors­ que le feu se déclare; elle est plus simple, plus sensible e t vérifie constam m ent, p a r son silence même, que l ’installation est en bon é ta t, ~

C e tte disposition s ’obtient avec la faible dépene3 supplém entaire d’une pile contra­

ria n t le courant de celle qui fonctionne à

l ’é ta t de repos.

C ’est pourquoi je la signale p arm i ta n t d ’au tres.

O11 fait égalem ent des avertisseurs âe n i­

veau, qui indiquent le maximum e t le m i­

nim um de l ’eau dans un réservoir, les p r o ­ grès d ’une inondation, etc. Ii serait dange­ reux de se contenter d ’un appareil de ce genre pour connaître le niveau de l’eau dans une chaudière à vapeur ; l ’électricité est, aujourd’hui encore, un être dont on ne connaît pas tous les caprices; c’est pour cela peu t-être que son nom est fém inin....

D ans tous les appareils destinés à tra n s ­ m e ttre au loin un message quelconque, les procédés e t les principes de la télégraphie trouvent leur application ; au milieu de cette arm ée d ’organes, d ’instrum ents, dont l’é ­ lectricité est le général en chef, la té lé g ra ­ phie est un grand capitaine. Ajoutons que le téléphone est le plus actif de ses lieute­ nants. ’

(/I suivre.) A. B.

e x p o s i t i o n d e s b e a u x-a r t s d e LA VILLE d e GENÈVE

I

Aujourd’hui même, l ’Exposition m unici­ pale ferm era ses portes. Si elle ne nous a pas révélé de talents nouveaux, si elle n ’a pas produit des œuvres hors ligne, elle a présenté tout au moins une moyenne des plus honorables. Il serait injuste de laisser passer sans une m ention nom bre de jolies toiles qui a tte s te n t les progrès contants de l ’a rtiste, sa recherche d ’un idéal plus pur e t plus élevé. Nous constaterons seulem ent avec reg ret l’absence de plusieurs peintres aimés du p u blic: MM. C astres, D urand, D uval, Veillon, V an Muyden. Chacun s’é ­ tonne e t s’afflige de ne pas voir leurs noms su r le catalogue. E spé rons q u ’ils p rendront leur revanche l’année prochaine.

A to u t seigneur, to u t honneur. Saluons un des géants de nos Alpes, VEiger, exposé p a r M. Lugardon. Nous sommes à la W en- gernalp, mollement couchés sur l ’herbe fine e t parfum ée des hautes cimes. Au prem ier pian, des vaches bro u ten t ou se désaltèrent dans l ’eau glacée d ’un p e tit lac, tandis que, dans le fond, au delà des précipices béants, se dresse le pie de l ’E iger sur un ciel d ’un bleu pâle. Quelle sérénité e t quelle majesté dans c e tte toile ; comme on y respire la paix solennelle de la m ontagne. C’est une des toiles qui ont été distinguées p ar le ju ry .

T out a u tre est l’impression produite p ar le tableau de M. B urnaud, les Glaneuses, queM . Théophile G au tier a u ra it appelé une symphonie en jaunejm ajeur. C elte toile, que nous avions déjà vue au salon de P aris s ’im ­ pose moins vivement à l ’atten tio n du public que la Pompe exposée l’an dernier. Elle nous semble ' p o u rtan t révéler des qualités rem arquables de facture, e t elle nous a fra p ­ pé p a r son accent de vérité. Avec M. B ur- nand, nous ne sommes plus dans les hautes m ontagnes, mais sur le penchant d ’une de ces riches vallées du Ju ra , où vont se dé­ ro u lan t à p erte de vue des prés, des champs e t (les bois. Ce paysage est em preint d’une certaine monotonie mais d’une monotonie qui 11e manque pas de charme.

Ce 11’est point assurém ent pour son char­ me que le ju ry a accordé une mention eu ta ­ bleau de M. Ilodler, Una prière. D ans une salle basse et sombre, des paysans sont ra s­ semblés pour célébrer le culte. 1:3 p asteu r a commencé la prière, e t tie n t ses yeux obsti­ ném ent fixés au ciel. C ertes sa figure ém a­ ciée est em preinte d ’une expression de fer­ veur exagérée, certes la jeune iille qui boit les paroles de l ’orateu r à l ’a ttitu d e niaise e t prosaïque, les assistants sont laids e t vul­ gaires, e t cependant l ’on se sent saisi, in té ­ ressé , presque m algré soi. C ’est que M. Ilodler possède des qualités m aîtresses, et une vigueur qui va m alheureusem ent parfois ju sq u ’à la brutalité. Si p o u rtan t il pouvait

voir beau au lieu de toujours voir laid : sa

peinture a quelque chose de trivial e t de raide qui choque désagréablem ent. Son por­ tra it du F u rie u x nous sem ble supérieur à sa

Prière : c’est enlevé de main de m aître.

Puisque nous parlons p o rtra it, arrêtons- nous d ’abord à celui qu’expose M. Léon Gaud, et qui nous a fait le plus grand p lai­ sir. Quelque bien réussi q u ’il soit, il ne nous a point enlevé le souvenir de ses pay­ sages pleins de lum ière, dont Je public a dé­ ploré l’absence cette année. M. Marc-Mon- nier n ’au ra certes pas le droit de se plaindre de M. LelettXj qui l’a < p o u rtra ie tu ré > à merveille e t qui nous donne aussi un tableau de genre qui ne vau t pas celui de sa femme :

Madame d 'E p in o y faisant fa ir e son portrait p a r Liotanl. Citons une E tude de Mme Mas-

sip, une étude e t un p o rtra it de M. Baud- Bovy dont l’éloge n ’est plus à faire, e t un po rtrait de M. M euta qui a u ra it dû s ’en te ­ n ir à ses vues de barque, où il excelle.

Avec VAbandonné de M. E ugène G irar- det, nous retrouvons l’O rient et le désert. Le sable à p erte de vue. A peine de ci de là quelques buissons rabougris. Le soleil se co u c h e, le ciel s’em pourpre à l ’horizon, éclairant dans ie lointain une caravane en marche. L a n u it approche e t la solitude et le silence se font. Auprès du feu du campe­ ment qui je tte une dernière lueur, u n cha­ meau gît abandonné. Les voyageurs ont dé­ laissé cette bête m alade, in u tile... e t déjà, dans les profondeurs du ciel, planent dos o i­ seaux de proie qui vont se rep a ître de cette chair encore palpitante. Ce tab leau ,très dra­ matique, ne peut que confirmer la réputation de M. G irardet e t lui assigner un ran g dis­ tingué parmi les peintres aimés du public,

On raconte que ie célèbre Grevwe ayant un jour éto, bien ou mal à propos confiisté par Mené GeoÛrin, s ’écria < Mon b ie n ! si elle m e/àche, q u ’elle y prenne garde, je la peindrai. » Je serais te n té de croire que M. Dufaux a eu dans le tem ps maille à p a rtir avec quelque crétin do village, car voilà lo seconde année qu’il nous en so rt un. Son

Souffre douleur vient bien m alencontreuse­

ment gâter son joli tableau si ju ste de ton e t si artistiquem ent composé. Q uant à M. G us­ tave de Eteaumoufc, nous lui en voulons b ea u ­ coup, lorsqu’on a un talent comme la sien, de nous offrir des toiles dans le genre de son Sacrifice champêtre. Combien nous p ré ­ férons à cette p einture un peu fade un déli­ cieux dessin exposé p ar lui dans la salle des aquarelles e t in titu lé : Oroquls parisien. Voilà de l'a i t e t du vrai, e t du bon. — Mlle Pauline Beaum ont nous apporte un Prem ier

Printemps, que l ’on peut ranger à notre

sens parm i les plus jolies toiles de l ’exposi­ tion. Il no s’ag it cependant que do quelques pommiers dans un verger, mais comme ils se détachent bien sur le ciel clair e t lin d’a ­ vril, comme l’on sent que l ’air est léger et to u t im prégné des senteurs violettes e t

des prim evères qui apparaissent dans le ga­ zon. — Bien délicats aussi les deux tableaux de M. Douzon, la Coupe des foins e t le Sen­

tier, ils m é riteraien t davantage l’a tten tio n

du public ; nous en dirons a u ta n t do ceux de M. Jeanm aire, qui réalise chaque année de nouveaux progrès. Q uant aux paysages do MM. C astan e t D u M ont, ce serait une b analité que d ’en recom m encer l ’éloge dans ces colonnes. C ependant, i! se ra it injuste de p a s s e r i o n s silence un très joli tableau de genre de M. Du M ont : un jeu n e garçon e t une jeu n e fille, deux fiancés il fau t l ’espé­ rer, chevauchant de compagnie sur un âne, le to u t très gai, trè s délicat, très spirituel, quelque chose de sentim ental e t d ’am u- santi — M. A lbert D arier expose une délicieuse étude de chataîginers e t M. Jules G aud une M arc bien supérieure à sa

(h è v e dfe-s B o rn a k ts à Y voire. Q uant à M.

A lbert Gos, il nous p e rm e ttra de lui dire que son tab leau , que nous avions déjà aperçu h P aris, ne v aut pas les toiles q u ’il nous a don­ nées dans le temps. Il a cherché à ren d re un effet de lum ière sur le la c ; il se peut très bien q u ’il a it vu cet effet do' lum ière, et que son tableau soit parfaitem ent exact, m ais cela n ’empêche pas qu’il déconcerte le p u ­ blic. E n a r t comme en litté ra tu re il v au t mieux ne pas rechercher les effets trop ex­ cessifs ou trop exceptionnels. Nous souhai­ tons sincèrem ent que M. Gos prenne a u plus tô t une revanche éclatan te de ce léger insuccès : il le peut, ii nous le doit e t il se le doit à lui-même.

{Æ suivre.) P . L.

iBfffi

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Sermons e t ICommues, par C. Pertuzon, pasteur. Paris. Neuehàtel et (ienève, J. Sandoï, éiii- tenr. L a vol. in-12 de 310 pages.

Ce volume pnlilié par M. Feraizon,ancien pas- leur et ancien président du Consistoire de Dijon, m érite d’être signalé à l ’attention de toutes les personnes qui recherchent une édification sérieu­ se. Ouoique les quatorze discours qu’il renferme soient indépendants les uns des autres, ils for­ ment cependant un ensemble dont les parties sont plus ou moins liées entre elles et embras­ sent les principales p h asesü e la vie chrétienne. Si nous ne trouvons pas ici ces grands mouve­ ments oratoires qui entraînent des assemblées nombreuses, nous y trouvons, ce qui vaut miens encore, les qualités solides, propres à agir sur l’esprit, sur le cœur et sur la conscience des au­ diteurs ou des lecieurs : simplicité, clarté, pro­ fondeur de sentiment, amour des âmes, expé­ rience des • hommes, foi vivante et communica­ tive,,

A défaut d’une préface que le pins souvent on ne lit pas, l’auteur a écrit cette courte noie sur le rc v e rs de la première page : .Ces méditations soin particulièrement destinées aux faniiiles pri­ vées du culte public et aux assemblées religieu­ ses des protestants disséminés.6 Rien ne manqua à cc volume pour atteindre sa double destination et pour édifier chrétiennem ent tous ceux qni cn feront usage.

Ajoutons que, sorti des pressés de M. Sehti- ehardt, ce livre ne laisse rien à désirer au point de vue typographique. R.

C a r t e d e s « e r c e a c x d é s r a c e s b o v i n e s

m

la . F r a n c e e t d k i.i S u s s e , p a r F. D é m o l i : (1).

Sous le titre de : B ercea u x des races bovi­

nes de ta France et de ht Suisse, M. Demoîe,

lauréat de la prime d’honneur de la llante-Sa- voie en 18T2, vient de publier une carte murale ne mesurant pus moins d'un mètre de côté re ­ produisant ie territoire de la France et de la Suisse.

Le cours des rivières, les chefs-lietix d'arron­ dissement, une partie de ceux de eau to g y figu­ rent, C’est sur ce canevas,.d'une belle exécution, que M. Demoîe a teinté, en variant les couleurs et a numéroté le périm ètre où l’on trouve au­ jourd'hui tes diverses races d'espèce bovine qui peuplent h France et la Suisse.

Cette carte est complétée par trois tableaux accessoire-;.

Dans le premier, M. Demoîe donne les divers noms sous lesquels sont, connues les trente-huit races classées de la France et les sept, de la Suisse ; leur numéro d’ordre correspondant à ceux tracés sur la carte, 0:1 trouve tout de suit» l'habit,M de ia race que l’on veut étudier.

Dans le second tableau, fau teu r applique unx races bovines de la France et de la Suisse, en leur conservant les numéros du prem ier tableau, la classification générique par couleur de ta robe; se u le m e n t/comme un certain nombre de races ont souvent la même robe, il ajoute à c» premier caractère la couleur des nmijuetjses, pour en faciliter la classification, _

A ces indications, l’auteur a donné une sanc­ tion pratique, dans un troisième tableau où il échelonne les races bovines d'après leurs aptitu­ des dominantes, comme races laitières, de Ira-

ra il et de uëuehêrie.

les boucherie qui ont, au plus haut tlè^ré ces rmaB» lés et celles qui en ont le tuovus. =

Telles sont, en raccourci, les indications géné­ rales que fournit la Curfe de M. Doraole dont, 1 exécution et l'exactitude laissent peu à dési­ rer. _ ' "

Le grand intérêt que présente cette carte, en parlant aux yeux, en résumant en quelques ta­ bleaux des documents épars dans de nombreu­ ses publications, la placeront bien vite entre lea mains de tous les agronomes.

Le ju ry du concours régional d’Annecy, en 1881, a tenu à signaler le mérite de cette nou­ veauté agricole, en décernant à son auteur une médaille d’or, et la Société nationale d'agricul­ ture de France lui a octroyé su médaille, à ré fu ­ gie d’Olivier de Serres, '

Nous savons que M. Hemole a tiré la première édition de sa carte à un petit nombre d’exem­ plaires, attendant pour en faire une seconde ciitÿ la critique lui ait indiqué les modifications n t. apporter, '

Sous allons l'aider dans ses projets en lui si- gtialant les lacunes que nous croirions utile da combler.

La France agricole étant divisée en région*, nous aurions désiré que M. Itemolc adoptât cette classification dans le numérotage des races. _ _ il nous semble aussi que l’auteur aurait été bien inspiré et aurait donné un attrait de plus à son travail en faisant suivre l’indication de la race, de sa population et de son poids moyen.

Le lecteur, avec ces renseignements eontpîé-*. mentaires, aurait jugé d’un seul coup d'ffiî d a rirnpartance numérique de chaque race et de- lïmiuenee que leur poids et des aptitude? spécia­ les peuvent avoir eu sur leur groupement dans la région où elles se sont fixées.

La'Holte-Servolex, 9 septembre. T. Toçfiox, président de la Société départementale d’agrt-

eollure de la Savoie.

Sommaire du numéro d'octobre du Journal Sgfsjss d'horlogerie ;

L'exposition'internationale d’outillage à Genè­ ve, 1880. — .Machine à désaimanter les montres (planche). — Concours de réglage à l’exposition de Melbourne, par M. Alexis Favre.— De l'élec­ tricité considérée comme auxiliaire de la chro- nométrie et du service ehronométrique public, par Ni. le Or Fœrster. — Extrait du rapport de M. le IV Hirsch, sur le concours des chronomè­ tres observés à Nencbàtel en 1880. — P roîédés d’atelier : ntkelage à l'ébullition: nikel ni tljè t- ble; procédé pour obtenir b; grené sur les pièces de laiton; ciment de tourneur. - - Mélanges.

On s’abonne à la librairie 11. fieorg, à Ge*

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