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Journée de synthèse nationale
25 octobre 2012 - Théatre du Gymnase
Atelier n°3
« Pour des personnels formés, qualifiés et revalorisés »
I- Des constats initiaux
1) un malaise enseignant et le problème de l'attractivité des métiers de l'enseignement, de l'éducation et de l'orientation, qui est perceptible à travers la crise du recrutement ;
2) les combats et les mobilisations se mènent surtout au niveau local avec souvent une individualisation des revendications ;
3) des catégories (par exemple les non titulaires) et des personnels aux missions spécifiques (par exemple les TZR) sont les premiers touchés par la dégradation générale des conditions de travail.
=> bilan : s'impose la nécessité de mener des actions pour une réelle revalorisation qui passe par une reconnaissance sociale mais aussi salariale.
II- Plus précisément 5 points et enjeux ressortent des débats
les rémunérations : faiblesse des rémunérations par rapport au niveau de recrutement désormais exigé et décrochage par rapport à notre catégorie socio-professionnelle ;
les conditions de travail : des locaux inadaptés, la multiplication des tâches administratives et pédagogiques (multiples tâches de professeurs principaux, apparition et inflation du « temps de travail numérique », décalage entre le travail prescrit notamment dans les programmes et des conditions de travail réels), la hausse des effectifs dans les classes qui rendent les conditions de travail très difficiles, mais aussi les pressions managériales toujours plus fortes au sein des établissements ;
la réaffirmation du respect des qualifications, des disciplines, des missions et des statuts, notamment lors des affectations ;
des enjeux importants liés à la qualité de la formation à la fois initiale et continue qui doivent être mis en relation avec le déroulé de la carrière, en particulier l'entrée dans le métier mais aussi la fin de carrière ;
la place des personnels dans la société (déficit d'image).
III- Propositions et revendications (qui peuvent être des leviers d'attractivité) 1- La revalorisation
Pour répondre à la fois à la question de la perte du pouvoir d'achat et à la dégradation des conditions de travail, doivent être demandées :
des décharges pour les professeurs principaux
des indemnités pour compenser les coûts du transport, du logement et du matériel pédagogique
une refonte de la grille indiciaire
la suppression de la journée de carence
Mais plus généralement, il faut une réduction du temps de service.
Face à la dégradation des conditions de travail, les CHSCT doivent être davantage utilisés et sollicités.
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2- La formation continue
le respect du droit à la formation : un choix libre de formation et non une dérive vers une formation obligatoire, prescrite par l'institution
une formation avec un contenu en lien avec la recherche et la discipline (et non totalement et uniquement piloter par les IPR et en lien avec l'application des différentes réformes). Il faut d'ailleurs une réelle ouverture et un développement de la formation vers les non titulaires.
Cette formation doit pouvoir être menée sur le long terme ce qui suppose davantage de congés formation.
3- La formation initiale
les exigences disciplinaires doivent être réaffirmées : exigence de master dans lesquels le contenu disciplinaire doit être de haut niveau et prépondérant et qui doivent être en lien avec la recherche.
Une entrée progressive dans le métier
la reconstitution d'un vivier de formateurs pour les stagiaires qui ne soient pas des IPR ce qui permettrait la multiplicité des regards sur les pratiques professionnelles
des conseilles pédagogiques-tuteurs formés à cette mission et bénéficiant de décharges. Leurs recrutement doit par ailleurs être transparent.
4- Le concours
ouvertures dans toutes les disciplines et spécialités, y compris pour les non titulaires
la mise en place de vrais pré-recrutements et aides financières pour les étudiants
des parcours et des cartes de formation lisibles, avec un cadrage national, notamment pour les PLP (passerelles entre les formations)
=> conclusion
Pour recruter des personnels formés, qualifiés et revalorisés et pour diffuser l'ensemble de ces revendications et propositions, il faut mettre en place des campagnes sur nos métiers en direction de la profession mais aussi de l'opinion.