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" Drive " de Google ; un outil de partage pluridimensionnel pour des usages pédagogiques collaboratifs

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-01526250

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526250

Submitted on 22 May 2017

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” Drive ” de Google ; un outil de partage pluridimensionnel pour des usages pédagogiques

collaboratifs

Gilles Verley

To cite this version:

Gilles Verley. ” Drive ” de Google ; un outil de partage pluridimensionnel pour des usages pédagogiques

collaboratifs. SYSCO 2014 2ème conférences francophones sur les Systèmes Collaboratifs, Sep 2014,

Hammamet, Tunisie. �hal-01526250�

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Sysco 2014

“Drive” de Google ; un outil de partage pluridimensionnel pour des usages pédagogiques collaboratifs

Gilles Verley

1

1. Laboratoire d’Informatique, Université de Tours

64 Avenue Jean Portalis

, F-

37200 Tours

, France

gilles.verley@univ-tours.fr

RESUME. En partant de nos besoins pour le management pédagogique et collaboratif d’étudiants de l’enseignement supérieur, nous décrivons quelques usages significatifs de l’application “Drive” du cloud “Google”. En particulier, nous observons que la possibilité dans “Drive” d’affecter un document à plusieurs noeuds distincts du plan de classement en fait potentiellement un outil de classement pluridimensionnel.

Nous montrons alors que la création, dans le plan de classement, d’une dimension spécifique pour les collaborations fournit des fonctionnalités très intéressantes, plus rationnelles que celles mises en oeuvre habituellement. Nous étendons cette approche à la dimension temporelle tout en constatant que l’interface du “Drive” ne fournit pas toutes les fonctionnalités que l’on pourrait attendre d’un outil de classement pluridimensionnel. C’est pourquoi, nous montrons comment l’interface peut être notablement améliorée si, de manière egonomique, on permet aux utilisateurs de combiner et croiser les différentes dimensions, soit pour classer un document selon celles-ci, soit pour le retrouver.

ABSTRACT. Based on our needs for collaborative learning and students of higher education management , we describe some significant uses of "Drive" application "

Google Cloud " . In particular , we observe that the ability in "Drive" to assign a document to multiple distinct nodes classification scheme places it among the tools of multidimensional classification. The establishment, in the classification plan, of a specific dimension for collaborations provides functionality for sharing documents sounder than those provided natively by the "Drive". We extend this approach to other dimensions while noting that the interface of the "Drive" does not provide all the features that would fully exploit the multidimensional rankings that can be achieved . Therefore , we show how the interface can be significantly improved by allowing users to combine different dimensions either to classify a document according to them, or to find him.

MOTS-CLES : Cloud, Drive, classification pluridimensionnelle, pédagogie collaborative.

KEYWORDS: Cloud, Drive, multidimensional classification, collaborative pedagogy

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1. Un contexte pédagogique

En tant que responsable d’une licence professionnelle en management de l’information et professeur d’informatique, je me dois d’utiliser des outils performants pour la collaboration que je mets en place chaque année avec mes différents groupes d’étudiants. Cela fait donc cinq ans que j’utilise les fonctionnalités que propose Google pour le partage de documents et je crois aujourd’hui utiliser ces fonctionnalités au maximum de leurs possibilités. Pour la suite de l’exposé, je retiendrai deux usages courants de cet outil :

- la mise à disposition de documentations électroniques diverses adaptées aux différents groupes d’étudiants et aux différents stades du cours,

- la création d’espaces de travail collaboratifs pour différents travaux de groupes.

1.1. Mise à disposition de documentation électronique

Cette fonction peut paraître élémentaire mais sa mise en oeuvre peut vite devenir fastidieuse si on n’utilise pas les bonnes méthodes. En effet, je dispose d’une abondante documentation personnelle sous forme électronique que j’ai classée selon un plan de classement thématique personnel. Par ailleurs, je suis en contact avec 4 groupes d’environ 25 étudiants auxquels je donne des cours distincts et je leur fournis la documentation nécessaire au fur et à mesure de l’avancement des cours.

Pour simplifier l’exposé, je suppose que chaque étudiant dispose d’un “Drive”

personnel.

1.1.1. Première solution dite native

Pour partager un document avec quelqu’un sur le “Drive”, la méthode la plus élémentaire consiste à affecter au document à partager, une métadonnée sous la forme de l’identifiant “Drive” de cette personne. On peut également partager un

“dossier” de la même manière. Cela fonctionne plutôt bien pour des usages restreints

mais, lorsqu’il s’agit de partager des sélections de documents issus de dossiers

thématiques différents pour chacun des groupes et au fur et à mesure de la

progression des cours, cette solution est inadaptée. En effet, même si il existe la

possibilité de regrouper des listes d’étudiants sous un même identifiant (Google

groups), il subsiste des inconvénients sérieux dus au fait que les informations de

partage sont des caractéristiques des documents qui n’ont pas été prévus pour être

croisés avec le plan de classement. Par exemple, on ne peut pas savoir, parmi un

ensemble de documents, quels sont ceux qui sont partagés avec une personne

donnée (ou un groupe donné) sans inspecter toutes les informations de partage de

tous les documents. Cela est fort gênant lorsqu’il faut “dé-partager” ces documents

d’avec une personne (resp. groupe) qui a quitté l’établissement puisqu’il faut

consulter tous les documents potentiellement partagés.

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1.1.2 Seconde solution dite unidimensionnelle

Celle-ci consiste à subdiviser chaque dossier thématique en autant de dossiers qu’il y a de groupes de partage, puis à partager ces dossiers avec les membres des groupes qu’ils représentent puis, enfin, à ajouter le document à partager avec un groupe au sous-dossier qui représente ce groupe. Ceci est possible grâce au fait qu’un document peut être affecté à plusieurs noeuds et parce qu’un document hérite automatiquement des paramètres d’héritage des dossiers qui le contiennent. Ainsi, pour un thème donné, on pourra connaître la liste des documents partagés avec un groupe donné. Mais, d’une part, il sera fastidieux de gérer tous les dossiers redondants représentant les groupes, d’autre part, la liste de tous les documents partagés avec un groupe donné ne pourra être obtenue qu’en parcourant l’ensemble des dossiers représentant ce groupe dans l’ensemble des dossiers thématiques.

1.13. Troisième solution dite pluridimensionnelle

Il existe heureusement une manière élégante de résoudre ces difficultés. Celle-ci repose encore, comme dans la solution précédente, sur la possibilité de classer un document (ou un dossier) sous plusieurs noeuds mais en ayant une approche pluridimensionnelle (ou à facettes) du plan de classement. Ainsi, un des noeuds (dimension) du premier niveau du plan de classement représentera spécifiquement le concept de collaboration. De cette manière, pour gérer rationnellement le partage de documents avec un groupe donné d’étudiants, il suffira donc de :

- créer, à partir de la racine de l’arborescence, une branche spécifique

“Collaboration” pour la gestion des groupes d’étudiants,

- créer un noeud de cette branche pour représenter un groupe d’étudiants

“Groupe de Licence Maninfo” et partager une fois pour toutes ce noeud avec les

étudiants de ce groupe,

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- ajouter, au fur et à mesure des besoins, les documents à partager avec ce groupe sous ce noeud. Un document “ajouté” de la sorte se trouve alors classé à deux endroits tout en restant unique et hérite des attributs de partage du dossier représentant le groupe.

- le partage d’un document (ou de plusieurs documents ou/et dossiers) avec le groupe s’effectue en une seule opération d'ajout au noeud “Groupe de Licence Maninfo”, ceci grâce au principe d’héritage,

- cette opération ne modifie pas son classement initial (thématique) grâce à la possibilité d’affecter un document à plusieurs noeuds,

- la constitution du groupe avec lequel les documents sont partagés peut être modifiée sans toucher aux documents concernés, toujours grâce au principe d’héritage,

- lorsque le groupe quitte l’établissement, il suffit simplement de faire disparaître le noeud correspondant sans, pour cela, détruire les documents.

Le principe se généralise pour autant de groupes que nécessaire. Ce faisant, on dispose, en fait, d’un système de classement pluridimensionnel inspiré des principes de la classification à facettes dont il a été souvent montré que le caractère analytico- synthétique était le mieux adapté aux exigences d’une classification performante alliant souplesse, expressivité et simplicité (Vickery, 1963).

1.2. Création d’espaces de travail collaboratifs pour le suivi de groupes d’étudiants

Le paragraphe précédent traitait de la mise à disposition de documentations

électroniques diverses, ce qui impliquait des fonctions de partage mais pas, à

strictement parler, des fonctions collaboratives. Ici, nous présentons une situation où

existe des besoins de collaboration active. Dans le cadre de leur formation, je mets

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les étudiants, dont j’ai la responsabilité, à contribution pour gérer des services utiles à la classe. Parmi ces services, il en est un qui concerne les offres de stages émanant des entreprises. Je souhaite que ces offres (électroniques) fassent l’objet d’un traitement documentaire succinct avant de les mettre à disposition de toute la classe, ceci afin de les synthétiser de manière structurée pour faciliter leur lecture par les étudiants et me faciliter les usages ultérieurs (remerciements, relances, etc.). Un petit groupe d’étudiants est donc responsable de ce service. Le cahier des charges est le suivant :

- je reçois les offres par mail soit dans le corps du texte, soit dans une pièce attachée et je les transfère par mail aux membres du service “stages”,

- les caractéristiques de ces offres doivent être extraites des originaux et saisies dans un tableau ad hoc par les membres du service. Le tableau est classé par ordre décroissant des dates d’arrivée,

- le tableau doit être visible par l’ensemble de la classe et doit permettre d’accéder au document original émis par l’entreprise,

- chaque mise à jour du tableau doit faire l’objet d’un mail d’avertissement à l’ensemble de la classe comportant un lien vers le tableau.

Dans la dimension thématique de mon plan de classement, j’ai créé une rubrique

“Stages” et une sous-rubrique “Offres de stages 2014”. Pour gérer la collaboration avec le groupe d’étudiants chargé du service “Offres de stages”, je crée, dans la dimension “Collaboration”, un noeud “Groupe Offres de stages” que je partage en écriture avec les étudiants concernés. Par ailleurs, je dispose déjà d’un noeud

“Groupe de Licence Maninfo” créé pour les besoins précédents (cf. en infra) et partagé avec tous les étudiants en lecture seule. J’ajoute, en une seule manipulation, le dossier “Offres de stages 2014” au deux noeuds “Groupe Offres de stages” et

“Groupe de Licence Maninfo”, ce qui a pour effet de partager d’une manière immédiate et adaptée (lecture ou écriture) les documents existants ou futurs avec les deux groupes concernés. Enfin, je crée un tableau récapitulatif en précisant le sens des différentes colonnes que je nomme “Tableau récapitulatif des offres de stages 2014” et que je classe sous la rubrique “Offres de stages 2014” de ma documentation personnelle. Ceci a pour effet immédiat, sans aucune autre opération, de partager ce document en écriture pour la collaboration avec les membres du service concerné et en lecture avec la classe, le droit le plus important (écriture) l’emportant pour les membres du “Groupe Offres de stages”.

Ceci fait, je laisse les étudiants du “Groupe Offres de stages” s’organiser eux- mêmes pour se répartir le travail. Chaque membre de ce groupe dispose donc sur son

“Drive” d’un noeud “Groupe Offres de stages” incluant le sous-noeud “Offres de

stages 2014” dans lequel est classé le “Tableau récapitulatif des offres de stages

2014”. A eux maintenant, à chaque arrivée d’une offre de stage, de la télécharger

dans le noeud “Offres de stages 2014”, d’insérer une ligne en haut du tableau

récapitulatif et de renseigner les champs normalisés. Pour permettre l’accès à l’offre

originale à partir d’un champ du tableau, il suffit de récupérer l’url de ce document

et de la copier dans le champ correspondant. Le tableau mis à jour ainsi que les

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offres originales sont alors disponibles en lecture à l’ensemble de la classe dans son

“Drive” sous le noeud “Offres de stages 2014” inclus dans le noeud “Groupe de Licence Maninfo”. Celui-ci regroupe également les autres éléments partagés de documentation comme vus au paragraphe précédent. Lorsque les étudiants quittent l’établissement, il suffit de “retirer” (opération symétrique de l’opération “ajouter”) les éléments des noeuds des groupes en partance (opération qui s’effectue en une seule manipulation) et de supprimer les noeuds correspondants. Les documents (offres de stage originales et tableau récapitulatif) subsistent naturellement dans ma documentation personnelle pour des usages ultérieurs et ne sont plus partagés (plus d’héritage) sans que l’on ait eu à modifier leurs caractéristiques de partage.

Ces deux exemples réels montrent l’intérêt de créer une dimension spécifique

“Collaboration” pour gérer les groupes de partage plutôt que de gérer ces partages directement sur les documents ou sur les dossiers thématiques qui les contiennent.

Cela est rendu possible grâce au caractère potentiellement pluridimensionnel de l’outil “Drive”..

2. Limites de “Drive” en tant qu’outil de classement pluridimensionnel

2.1 Introduction

Les exemples présentés dans la partie précédente utilisent à profit les possibilités de classement pluridimensionnel du “Drive” pour répondre rationnellement à certains besoins de collaboration que l’on peut rencontrer dans le domaine de l’enseignement supérieur. La solution rationnelle a été obtenue en utilisant la fonction de partage, non pas directement sur les documents à partager, mais sur des dossiers représentant des groupes de collaborateurs. Autrement dit, pour partager un document dont la temporalité est longue (plusieurs années), on ajoute ce document à un dossier à sémantique “collaborative” et dont la temporalité sera courte (1 an en général dans l’enseignement). Comme il a déjà été dit, cela est rendu possible par le caractère potentiellement pluridimensionnel du “Drive”. Cette caractéristique pluridimensionnelle se retrouve émergeante ailleurs. Ainsi, comme dans la plupart des systèmes d’exploitation, le temps est utilisé soit pour trier les documents d’un dossier, soit pour visualiser tous les documents récents quelque soient leurs classements. Mais cette dimension temporelle n’est pas structurée dans un langage spécifique. De plus, comme nous allons le voir maintenant dans un exemple concret, le “Drive” n’a pas prévu de pouvoir croiser les différentes dimensions, ce qui constitue une limite importante.

2.2 Croisement des dimensions

En tant que responsable d’une formation, mon plan de classement

thématique comporte une branche spécialisée pour la gestion administrative

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de cette formation. Cette branche comporte des rubriques telles que ; planning, projets tutorés, stages, paiement des heures, chargés de cours, etc. Pour chacune de ces rubriques, il est produit chaque année un certain nombre de documents qu’il faut conserver plusieurs années. Pour ne pas les mélanger, chaque rubrique comporte des sous-rubriques représentant chacune une année universitaire. On retrouve donc les mêmes sous- rubriques dans chacune des rubriques du niveau supérieur.

Mais on aurait pu concevoir le plan de classement différemment en plaçant les rubriques représentant les années en tête de hiérarchie et les thèmes en sous- rubriques répétées pour chaque noeud représentant une année.

On rappelle ici que la classification documentaire désigne l’organisation en

classes sur la base de caractéristiques ou critères de division communs (Maniez,

1987; Hunter, 2000) et que le premier critère de division est un des élément les plus

importants puisque c’est lui qui décrit et organise le fonds documentaire en classes

logiques (Kwasnik, 1999). Les mêmes documents peuvent ainsi être classifiés de

différentes manières, manières qui vont conditionner les possibilités de

regroupement potentiellement très nombreuses (Langridge, 1992; Mai, 2000). Les

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limites inhérentes à une telle structure hiérarchique, souvent soulignées (Barreau, 1995; Dourish et all, 2000), obligent les individus à privilégier une manière de classifier selon des critères très personnels alors que le document pourrait être classé à plusieurs endroits (Henderson, 2005).

Dans notre exemple, on constate que, dans les deux hiérarchies duales, une partie des concepts est redondant et ne permet pas de faire certains regroupements potentiellement utiles (ex. l’ensemble des documents pour la gestion administrative de l’année 2013-2014). A bien observer, on constate que l’on se trouve dans une situation assez proche de celle présentée dans le paragraphe 1.2, où on créait dans chaque dossier thématique autant de sous-dossiers que de groupes de collaboration. Nous avions alors montré les inconvénients qui découlaient de cette organisation et avions proposé une solution pour gérer, dans une dimension distincte du classement, les groupes de collaboration. Essayons d’appliquer la même solution ici pour la dimension temporelle. Il suffirait donc de :

- créer, à partir de la racine de l’arborescence, une branche spécifique

“Chronologie” comportant des noeuds représentant les années universitaires “2009- 2010”, etc.,

- classer les documents à la fois dans la rubrique adéquate de la sous-branche

“Administration Licence Professionnelle Maninfo”” et dans celle correspondant à l’année du document dans la branche “Chronologie”.

Nous avons alors bien associé à chaque document une dimension thématique et une dimension temporelle. Mais si cette solution permet de répondre directement à des nouveaux besoins de regroupements (ex. tous les documents pour la gestion administrative de l’année 2013-2014) qui étaient impossibles avec le classement unidimensionnel antérieur, elle ne permet plus de répondre à certains autres besoins de regroupements qui étaient satisfaits dans ce même classement unidimensionnel, par exemple les documents relatifs à l’emploi du temps de l’année 2013-2014.

Autrement dit, on déshabille Pierre pour habiller Paul ! Cela est dû au fait que le

“Drive” ne permet pas de croiser les deux dimensions, thématique et chronologique, que nous avons crées et utilisées pour classer.

3 Une interface adaptée à un véritable outil de classement pluridimensionnel

Nous avons montré précédemment que le “Drive” permettait de créer une classification pluridimensionnelle efficace pour gérer certains usages collaboratifs.

Dans le monde des sciences de l’information, ce type de classification se trouve

également sous l’expression “classification à facettes”. A la différence d’un simple

mode hiérarchique et unidimensionnel d’organisation des documents, l’efficacité des

classifications à facettes tient à leur capacité à intégrer différentes dimensions

d’analyse sur les objets informationnels, à caractériser et à rendre l’accès à

l’information plus facile en offrant de multiples voies de navigation vers n’importe

quel document. (Mas all, 2008). De plus, l’impact positif des approches de

classification à facettes pour l’organisation et le repérage de l’information a été

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confirmé dans un environnement réseauté (Maisonneuve et Touitou, 2007). Dans les usages présentés précédemment, nous avons montré l’intérêt de distinguer trois dimensions (facettes) des objets à organiser :

- thématique - temporelle - collaborative

Voyons maintenant comment exploiter utilement ces trois dimensions. Tout d’abord, à chaque dimension doit correspondre un langage structuré spécifique adapté aux besoins qui peut, en tout ou partie, être commun à une communauté d’usagers. Ensuite, il faut pouvoir combiner rationnellement les différentes dimensions pour classer un objet et les croiser pour le rechercher. Cela n’est actuellement pas possible, de manière directe, dans “Drive”. Pour classer un objet selon une combinaison des différentes dimensions, il faut l’affecter successivement au concept adéquat de chaque dimension (en “ajoutant” l’objet aux noeuds qui représentent ces concepts). Cela serait plus ergonomique de pouvoir le faire en une fois. En ce qui concerne la recherche d’un objet par croisement des dimensions, cela est tout simplement impossible avec l’interface actuelle de “Drive”. Nous montrons ci-dessous comment l’interface pourrait être modifiée pour fournir à l’usager ces fonctionnalités sans changer son apparence faisant de “Drive” un outil réellement pluridimensionnel.

Le cadre de gauche de l’interface du “Drive” permet à l’usager de développer une branche de l’arborescence ou de faire apparaître, dans le cadre de droite, les documents et dossiers affectés directement à un noeud donné. Pour ce faire, les noeuds qui apparaissent dans le cadre de gauche disposent de deux zones cliquables.

Une, plus à gauche, permet de développer, à un niveau inférieur, la branche

représentée par le noeud cliqué. L’autre zone, à droite de la première, permet de

visualiser, dans le cadre de droite, les documents et dossiers affectés à ce noeud. Les

deux opérations s’effectuent avec le même bouton de la souris, seule la zone à

cliquer change.

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Nous proposons maintenant de créer une troisième opération possible sur un noeud du cadre de gauche, opération commandée, soit par une troisième zone cliquable du noeud considéré (nommons-le pour la suite N1), soit grâce à une zone déjà existante mais que l’on cliquerait avec le deuxième bouton de la souris. La fonction commandée de cette manière par l’usager consisterait alors à ouvrir une fenêtre “pop-up” qui ferait apparaître une copie des noeuds de premier niveau de l’arborescence (c’est-à-dire, pour nos usages, les trois dimensions “Thèmes”,

“Collaboration” et “Chronologie” excepté, bien sûr, la dimension à laquelle le noeud N1) en permettant à l’usager de se déplacer dans les différentes branches jusqu’à sélectionner le noeud souhaité (nommons-le N2). Ce faisant, le noeud sélectionné de cette manière, N2 serait raccroché au noeud N1 (dans la figure ci-dessous, le noeud

“2013-2014” de la dimension “Chronologie” serait raccroché au noeud “Emploi du temps” de la dimension “Thèmes”).

L’utilisateur se retrouve ensuite dans une situation tout à fait identique à celle où on disposerait d’un outil de classement purement unidimensionnel comportant une branche N1 - N2 (dans l’exemple traité dans les figures ci-dessus, on se retrouverait dans la même situation que celle de la figure du paragraphe 22). En pratique, l’utilisateur peut alors :

- soit développer le noeud N2 avec les sous-noeuds correspondant à la dimension à laquelle appartient N2 (dans l’exemple, il n’y en a pas, mais on pourrait imaginer des sous-noeuds correspondant au concept de mois),

- soit faire apparaître les documents et sous-noeuds qui résultent du croisement

des noeuds, c’est-à-dire, qui appartiennent aux deux noeuds N1 et N2, noeuds issus

de deux dimensions distinctes (dans l’exemple, les documents dont le sujet est relatif

aux emplois du temps de l’année 2013-2014). Par ailleurs, le fait de placer un

document sous le noeud N2 le classe ipso facto sous le noeud N1.

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Nous voyons que, par ces opérations, l’usager combine et croise les différentes dimensions, soit pour classer un document selon celles-ci, soit pour le retrouver.

L’outil “Drive” offrirait alors un plan de classement dont le nombre de combinaisons est le produit du cardinal du nombre de termes (noeuds) présents dans chaque dimension et dont les facteurs pourraient être croisés à volonté pour effectuer les recherches et regroupements utiles. En particulier, la dimension collaborative, que nous avons imaginée et dont nous avons déjà montré l’intérêt dans l’état actuel du “Drive” (indépendamment donc de l’amélioration proposée dans ce dernier paragraphe), trouverait des applications encore renforcées par les possibilités de croisement avec les deux autres dimensions et, potentiellement, avec d’autres dimensions à concevoir.

Conclusion

L’outil de partage grand public “Drive” permet aujourd’hui des applications très

intéressantes pour le travail collaboratif dans le cadre de l’enseignement supérieur. Il

comporte des possibilités encore inexploitées qui, lorsqu’elles seront mises en

œuvre grâce à une interface adaptée, mettront à disposition de larges communautés

d’usagers, toutes les fonctionnalités d’un véritable système partagé de classement

pluridimensionnel. La modification d’interface proposée ici pourrait, par ailleurs,

être généralisée à toutes les interfaces où les usagers ont à naviguer dans une

hiérarchie de termes.

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Bibliographie

Les références bibliographiques s’écrivent par ordre alphabétique, en times new roman 9, interligne simple, espacées de 6 points. Justifiées, avec un alinéa négatif de première ligne de 5 mm. AR_biblio. Les références sont introduites dans le texte comme suit :

– (Dupont, 2000) pour 1 auteur ;

– (Dupont et Durand, 2001) pour 2 auteurs ; – (Dupont et al., 2002) pour 3 auteurs et plus ;

– 2 citations des mêmes auteurs : (Dupont et al., 2001 ; 2011) ; – 2 citations du même auteur, même date : (Durant, 1990a ; 1990b) ; – 2 citations d’auteurs différents : (Dupont, 2008 ; Durand, 1991) ; – Citation avec postfixe, par ex. la page : (Dupont et al., 1989, 20) ; – Citation avec préfixe, par ex. : (voir Dupont et al., 1991).

Selon les phrases, on aura :

– On peut citer la méthode de Durant et Dupont (1991) qui permet de baser … – Durant et Dupont (1991) ont proposé une nouvelle méthode basée sur … – La recherche porte sur une approche multicritère (cf Durant et Dupont, 1991).

Pour les ouvrages, thèses, rapports internes et articles en ligne : titre en italique, le reste en romain

[Modèle ouvrage]

Vial S. (2010). Court traité du design, PUF, Paris.

[Modèle thèse, mémoire]

Amato É.-A. (2008). Le jeu vidéo comme dispositif d’instanciation. Du phénomène ludique aux avatars en réseau. Thèse en Sciences de l’Information et de la Communication, Université Paris 8.

[Modèle rapport interne]

Dupont J., Durand G., (2012). Titre du Rapport interne. Rapport de recherche Lavoisier n° 55, mars 2012.

[Modèle article en ligne]

Soegaard M. (2008). Interaction Styles, http://www.interaction-design.org/encyclopedia/

interaction_styles.html

Pour les articles de revues, ou issus d’actes de conférences, ou chapitres de livres : Titre de l’article en romain, Revue, Conférence, Livre en italique.

[Modèle revue]

Pignier N. (2012). Le plaisir de l’interaction entre l’usager et les objets TIC numériques.

Revue Interfaces numériques, vol. 1, n° 1, p. 123-152.

(14)

[Modèle colloque, conférence]

Ouellet P. (2001). Sémiotique de l’empathie. L’expérience esthétique de l’autre, Actes du colloque Sémio 2001, Pulim, Limoges.

[Modèle chapitre de livre]

Dupont R. (2009). Titre du chapitre. Titre de l’ouvrage. Paris, Lavoisier, p. 53-68.

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Annexe(s) éventuellement AR_Inter1 Annexe 1. S’il y en a plusieurs AR_Inter2

Biographie (AR_Inter2)

 Les revues

Traitement du signal (TS) et Techniques et sciences informatiques (TSI) demandent à leurs auteurs une biographie courte : 5 lignes maximum, avec leurs domaines d’étude et de recherche

Robert Dupont est chercheur en … Il est actuellement en charge de au sein de l’équipe du laboratoire. Etc. AR_biblio.

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