A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
G IUSEPPE T OMASSINI
Sur les algèbres A
0(D) et A
∞(D) d’un domaine pseudoconvexe non borné
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 4
esérie, tome 10, n
o2 (1983), p. 243-256
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algèbres A°(D) A~(D)
d’un domaine pseudoconvexe
nonborné.
GIUSEPPE TOMASSINI
Soient D cC" un domaine
qui
seratoujours supposé
à bord C°°et O(D) l’algèbre
des fonctionsholomorphes
sur D. NotonsA°(D)
etJL°°(D)
respec- tivement lesalgèbres
de Fréchet0(D)
nC°(D)
etO(D)
nC°°(D).
Le but de ce travail est d’étendre à ces
algèbres
certains des résultatsdémontrés dans
[16], [8], [4],
où D estsupposé
borné etpseudoconvexe.
Les deux
premiers paragraphes
sont consacrés à l’étude del’équation
a2c =
f
oùt
E 0k -+-
oo et~f
= 0.On démontre d’abord que si D est strictement
pseudoconvexe
il existeune suite exhaustive de
compacts
deD
à bord Coo et strictementpseudoconvexes (Proposition 1).
Ensuite,
à l’aide d’unprocédé classique,
en utilisant les résultats de[12], [17], [9]
et le théorèmed’approximation
de Kerzman([11])
on démontreque cette
équation
a une(Théorème 3).
Comme
application
à la théorie des fonctions on obtient alors les résul- tats suivants(Théorèmes 4, 5, 6):
(1)
lesspectres
maximaux deA° (D )
et deAOO(D)
munis de latopo- logie
de Gelfand sonthoméomorphes
àD;
(2)
tous les idéaux maximaux fermés deA°°(D)
sont detype
fini tan- dis que ceux deA°(D)
sont detype
fini si et seulement si ils cor-respondent
auxpoints
deD;
(3)
soit V un sous-ensembleanalytique (complexe)
d’unvoisinage
de
D,
lisse auxpoints
du bord bD de D et«régulièrement
sé-parés >>
de bD( ~ 3);
alors siengendrent
lefaisceau 3y
des idéaux de V au
voisinage
deD,
toute fonctionf c- A°°(D)
nulle7
sur V est de la forme
Pervenuto alla Redazione il 27
Luglio
1982.Je tiens à remercier ici E. De
Giorgi
et P. de Bartolomeisqui
par leurs observations m’ontpermis
de surmonter certaines difficultéstechniques.
1. -
Approximation
depolyèdres analytiques.
1)
Soit U un domaine de Cn. Unpolyèdre analytique
de U est unsousensemble relativemente
compact
dans Uoù f!1, ..., f!k sont des fonctions Coo sur II
qui
vérifient la conditionsuivante:
si ... et
f!;¡(z) ==
... = =0,
alors(d~~l/~ ... /~ d~O~Q) (z) ~
0.En
particulier:
pour
tout 1 j k, l’hypersurface Sj
0 estlisse;
(c)
l’ensemble ~S =Sing (bD)
despoints
où bD n’est pas lisse coïncideUn
polyèdre analytique
D est ditpseudoconvexe (respectivement
stricte-ment
pseudoconvexe)
si leshypersurfaces Si, ..., Bk
sontpseudoconvexes (respectivement
strictementpseudoconvexes).
LEMME D’APPROXIMATION. Soient D c U un
polyèdre analytique
et W unvoisinage
de ~’ =Sing (bD).
Alors(i)
il existe un domaine D’c D à bord Coo tel quebD’~bD cW;
(ii)
si D est strictementpseudoconvexe,
D’ l’est aussi.PREUVE.
( 1 ) Supposons
d’abord 7~ = 2 et D défini par (21, O2 . Soit e > 0 tel queet soit X E vérifiant
Z (t) > 0, z(t)
= 0 pour1 t 1 > e,
etLa fonction .F’ ~ (22 définie par
Il s’ensuit que si 8 > 0 est assez
petit,
alors pour tout z El4l
on adF(z)
~=0,
c’est à direque F
= 0 est unehypersurface
lisse.Soit D’ l’ouvert défini par
.~ C
0. Le calcul de la forme de Levi de Fen un
point z
e bD’ donneoù l’on a
posé
.. -
Comme D est strictement
pseudoconvexe,
onpeut
supposerLrA(1)
etLz(e2)
définiespositives
pour tout z dans unvoisinage
debD,
cequi implique
que
Lz(F)
> 0 pour tout Ceci prouve l’affirmation(ii).
(2)
Pour traiter le casgénéral
on définit par recurrence la fonction~O1 ® ... en
posant
et on
procède
comme ci-dessus.REMARQUES. (1)
Si D est convexe ou strictement convexe, D’ a la mêmepropriété.
(2)
Toutpolyèdre analytique
D strictementpseudoconvexe (respecti-
vemente
convexe)
est l’intersection d’un nombre fini de domaines bornés à bord CI et strictementpseudoconvexes (respectivement convexes)
2 )
Dans la suite on notera D un domaine de Cn à bord Coo défini parune
fonction e E
Soit une suite croissante de
compacts
deD.
On dit que estune suite exhaustive si les conditions suivantes sont
remplies:
(3)
pour tout l’intérieurbD)°
deKm n
bD dans bD estcontenu dans
Km+1 n
bD.PROPOSITION 1.
Supposons
que D soit strictementpseudoconvexe.
Alors ilexiste une suite exhaustive de
compacts
deD
à bord Coo et strictementpseudoconvexes.
Si D est convexe les sont convexes.PREUVE. C’est une
conséquence
immédiate du lemmed’approgimation.
En effet soit
B(r)
la boule de centre unpoint fixe,
et de rayon r, et soit une suite croissante et non bornée deR+
telle que bD etbB(rm)
se rencontrent transversalement le
long
de leur intersection. Il suffit alorsd’appliquer
pour tout m le lemmed’approximation
à lacomposante
connexede
B(rm) qui
contient lepoint
z°.Dans la suite on utilisera le lemme suivant:
LEMME 2. Si D est strictement
pseudoconvexe
alorsD
admet unsystème fondamental
devoisinages
de Stein.PREUVE. Soit U un
voisinage
ouvert deD
et soit une suite ex-haustive de bD où les
Gm
sont descompacts
de bD tels que: et+00
U Soit e
une fonction Coo sur Cnqui
définit D. Considérons lam=l
fonction
Q’==
exp[ce] - 1 ;
si e est assezgrand,
cette fonction est stricte-ment
plurisous harmonique
sur unvoisinage
ouvertUl
cc U deG1
dans Cnet elle est encore une fonction de définition pour D. Soit
Ui cc Ul
un voisi-nage ouvert de
G1
dans Cn et soit Xl ECô ( U1 ) positive
et telle queXl =1=
0sur
!7i.
SoientSi>0
etD1
le sous-ensemble où on vérifie queU,, G1 == 0,
donc si el est choisi de telle sorte que l soit strictementplurisous harmonique sur Ul,
alorsDl
est unouvert de
Stein, D
cDl,
y etDi c
U.Envisageons
maintenant la fonction (!2 = exp -1 où ii et choisissons c de telle sorte que (22 soitplurisous harmonique
sur un voisi-nage ouvert de Soient
un
voisinage
ouvert deG2
et etc... On obtient ainsi unesuite croissante d’ouverts de Stein de U tels que D c
Dm,
pour tout m.La réunion D’ des
Dm
est alors euégard
au théorème de Behnke et Stein([2])
un domained’ holomorphie
et deplus,
parconstruction,
on a D c D’c IT .2. -
L’équation dU
==f.
’
1)
Soit D un domaine de c~n à bord C~x>. Notonsl’espace
deFréchet des
(p, q)-formes
différentielles de classe Ck surD, 0~-{-oo.
THÉORÈME 3. soit
f E
0c 1~ c -~-- oo,
telle = 0. Alors(i)
si D est strictementpseudoconvexe dU
=f a
’Une(ii)
si D est convexe et k =-f-
ool’équation ~u
=f
ac une solution ~c EPREUVE.
(1) Supposons
d’abord D strictementpseudoconvexe et q
> 1.Soit une suite exhaustive de
D
comme dans l’énoncé de laproposi-
tion 1. Pour tout il existe ume
C~~; ~ 1)(D)
telle que =f dans
unvoisinage
de dansD ([17]).
Onpeut
choisir les um de telle sorte que«M+, == «m dans un
voisinage
de dansD.
En effet supposons cette pro-priété
vérifiée pour ui, ... , um et soit v ECl’ 1)(-D)
telle queBv
=f
sur unvoisinage
deKm+,
dans D. On a -~~)
= 0 et donc il existe w Etelle que
(dans
unvoisinage
deKm
dansD ) .
Il suffit alorsde poser
+ Bw
pour avoir etf
dans un voisi-nage de
Km+l.
(2)
Maintenantsoit q
= 1(et
D strictementpseudoconvexe).
Onemploie
la même construction que ci-dessus pour obtenir les fonctions..., um, ... mais cette fois-ci on
exige
que ces fonctions vérifient les iné-galités
suivantes:Supposons
alors que ul, ... , ~~ vérifient ou(b)
et soittelle que
3v
=f
auvoisinage
de(dans D).
Auvoisinage
deKm
ladifférence est
holomorphe.
Comme est strictementpseudocon-
vexe, le théorème
d’approximation
de Kerzman([11])
assurequ’il
existev’ E
(p holomorphe
auvoisinage
dequi
vérifie lesinégalités
et
En fait ici on utilise la « version Ck » du théorème
(T approximation
deKerzman
qui peut
se démontrer de la mêmefaçon grâce
aux résultats de[17].
Choisissons maintenant et ë > 0 de telle sorte que:
c
{e el
r1B(rm) = TT~,m,
quel’hypersurface e
= s soit strictementpseudo-
convexe aux
points
deB(rm+2)
etque v’
soitholomorphe
sur Parconstruction ,,,m
est deRunge
dansf O el
r1 donc il existe w,holomorphe
dans unvoisinage
de dansqui approche
v’ et parconséquent
surKm
autantqu’on
veut. Il s’ensuit que la(p, 0)-
forme
+ v
vérifief
dans unvoisinage
deKm+l
ainsi que lesinégalités (a), (b).
+00 _
La série
2
est alorsconvergente
dansCk(D),
m=2 _
D’autre
part,
si .~’c D
est uncompact, alors,
pour m assezgrand,
les formesum- sont
holomorphes
sur1~:
il s’ensuit que la somme u de la série est de classe Ck dansD,
et CI dans D. Finalement dans cha- que on a u =hm , où hm
estholomorphe
d’où queôu
=t.
Ceci achève la démostration de
(i).
(3) Lorsque
D est convexe et k_ --~-
o0 onprocède
de la même fa-çon en
envisageant
une suite exhaustive deD
où lescompacts Km
sont des convexes; au lieu du théorème
d’approximation
de Kerzman il suffit alors d’utiliser le fait élémentaire suivant: si Qccn est un domaine con- vexeborné,
alorsl’algèbre
est dense dans pour la norme Ck.REMA.RQUES. (1)
En utilisant le résultat de 0vrelid([15])
onpeut
aussidémontrer que si D est strictement
pseudoconvexe
etf
E(7~ ~(~)
et loca-lement bornée et
e-fermée
alorsl’équation au
=f
a une solution u dansC(~~a_ 1)(D)
rl(2)
Kohn m’acomuniqué
que si k =+
oo et D est strictement pseu- doconvexe larégularisation elliptique
de[13], [5] s’applique
même si Dn’est pas borné pour montrer que la solution u de
au
=f trouvée
par Hôr- mander([10])
est en fait CIjusqu’au
bord.3. -
Applications
auxalgèbres
etA°°(D).
1)
Soit D c CI, un ouvert à bord C°°. Pour tout sous-ensembleU c D,
ouvert dans la
topologie
relative deD,
posonsU 0
étant l’intérieur de U comme sous-ensemble deCn ;
U H définitun faisceau sur
D
notéEnvisageons A°(D), l’algèbre
des sectionsglobales
de Munie dela famille des semi-normes
sup If 1, KcD compact, A°(D)
est une~ _K _
algèbre
de Fréchet.Soit
M=if(D)
lespectre
maximal de munide la
topologie
de Gelfand([7]).
s’identifie à l’ensemble des idéaux maximaux fermés deA°(D) .
Enparticulier
M contient lespoints
de Dc’est à dire les idéaux maximaux
f(a)
=0}, a,
= ...,THÉORÈME 4.
Supposons
Dpseudoconvexe.
Alors(1) a - .Ma
est unhoméomorphisme
deD
surMo.
Si D est strictementpseudoconvexe alors;
(ii)
unidéal Ma est de type fini
si et seulement si a E D et dans ce casil est
engendré
par zi - ai ... , zn - an.PREUVE. L’affirmation
(i)
résulte de[8] compte
tenu du fait que s’identifie à la limite inductivelim M(K) lorsque
-B" varie dans la famille descompacts
deD.
~°
Pour démontrer
(ii)
supposons que D soit strictementpseudoconvexe
etnotons
.9
le faisceau des idéaux de ED.
Si a ED, l’homomorphisme
défini par est
surjectif;
un rai-sonnement
classique
montre alorsqu’il
existe une suite exacteEn
découpant (*)
en suites exactes courtes et en utilisant le fait queHQ(D,
= 0 pour toutq ~ 1 (th. 3)
on prouve queHl (D, Ker 1»
= 0d’où que
Ma
estengendré
par Zl - al,..., zn - an .Soit a E bD. Les germes des éléments de
llla engendrent
l’idéalMa
de([16])
donc pour terminer la démonstration de(ii)
il suffit de prouverD,a
que avec nos
hypothèses Ma
nepeut
pas être detype
fini. Cecipeut
se dé-montrer directement en se ramenant au cas d’une variable
(bD
étant locale-ment
biholomorphe
à unconvexe).
2)
Passons maintenant àl’algèbre A°°(D)
dont latopologie
de Fréchetest définie par la famille des semi-normes
’
K __compact, cXENn).
NotonsMoo(D)
lespectre
maximal deAoo(D),
muni de la
topologie
de Gelfand.THÉORÈME 5. -
Supposons
Dpseudoconvexe.
Alors(i) a
HMa est
unhoméomorphisme
deD
sur(ii)
Si D est strictementpseudoconvexe
alors tout idéal.lYh
est detype fini
etengendré
par Zl -ai, ..., an.PREUVE. La seule chose à prouver est que
Ma
estengendré
par mêmequand
a E bD(D
étant strictementpseudoconvexe).
C’est vrai pour n =1.
Supposons
donc n > 1 et remarquons que si L estun
hyperplan complexe d’équation l(z)
= 0qui
n’est pastangent
à bD etsi L n D est à bord Coo alors
l’homomorphisme
de restrictionA°°(D)
est
surjectif.
En effetl’homomorphisme
de restriction r :-~0~~
estsurjectif
et Ker r estengendré
parZ(z) ([4], Lemma 2) ;
le théo-rème 3
implique
alors que Kerr)
= 0 et donc queA°°(D)
-~D)
est
surjectif.
Cela étant on achève la démonstration par récurrence.
Signalons
encore pour terminer deux autresconséquences
du théorème3,
yà savoir:
(1)
si D est strictementpseudoconvexe,
alors pour tout a E bD il existef
e0 (D)
n telle quelim
Z-a / ==+
oo;(2)
si deplus H2(D, Z)
=0,
alors pour tout a E bD il existef
eA°°(D)
nulle au
point a
et telle que 5~ 0 a.3) Supposons
maintenant que V soit un sous-ensembleanalytique
de
D (i.e.
d’unvoisinage
deD)
et -notons7y
le faisceau des idéaux de V.Si le rang
de a v
reste borné surD
et si D est strictementpseudoconvexe,
alors un théorème de Forster et
Ramspott ([6], [3])
et le lemme 2 assurentqu’il
existe un nombre fini de fonctionsf 1, ..., Ik qui engendrent
voisi-nage de D.
Soit V = Tr n
D.
Notons le faisceau de germes de nuls sur V et posons= 7©°°~(Ô).
Dans ce
qui
suit nous allons démontrer que si D est strictementpseudo-
convexe, et si V est lisse aux
points
de bD etrégulièrement séparé
de bD(selon
la définitionci-dessous)
alorsfl, ..., fk engendrent
l’idéalI°°(Y).
Lorsque
D est borné ce théorème a étéprouvé
dans[4]
et la démonstra-tion
qu’on
va donner ici suit le même schéma.Avant de donner l’énoncé
précis
du théorème nous allonsrappeler
deuxdéfinitions.
On dit que Y’ et bD sont
régulièrement séparés
si pour toutpoint
z° é bD r1 Y il existe N e
N,
c > 0 et unvoisinage
U de z° tels quepour tout z E bD n U
([4]).
On dit que V et bD sont C-transverses si V r1 bD est
lisse,
de dimension réelle2d - 1,
d =clim, V,
et si pour toutpoint
p E V n bD on am bD)
=T p ( V’)
nT~ (bD), Tc(-)
étantl’espace complexe tangent
en p.Remarquons
que cettepropriété implique
laprécédente.
Le théorème
qu’on
veut prouver est le suivant:THÉORÈME 6.
Supposons
que D soit strictementpseudoconvexe
et que V soit un sous-ensembleanalytique
deD,
lisse auxpoints
de bD etrégulièrement séparé
de bD.Soient
f 1,
...,qui engendrent 6v
auvoisinage
deD.
Alors toutef onction ic-.4-(-D)
nulle sur Vpeut
s’écrire sous laforme
Rappelons
les pas essentiels de la démonstration de[4] (lorsque
D estborné).
(I)
L’énoncé est vrai pour les espaces linéaires. Pour le démontreron suppose d’abord que V soit
l’hyperplan d’équation zn = 0.
Alorsf peut
se mettre sous la forme
où g
et h sont dansC°°(D) .
Comme pour tout
1>1
on a0,
pour tout1>1
il existe u,v E
C°°(D)
telsque f
== Zn’U+
Il s’ensuit que est Coo surD
et donc queCompte
tenu de ce résultat le cas oùdimc
V~ n -1 se ramène par ré-currence à prouver que si Tr est
l’hyperplan zn
= 0 la restriction --~est un
homomorphisme surjectif.
Pour cela notons la
projection
naturelle et pour toutsoient
/:
V- C une extension def
et On a:pour tout
(zn
= 0 étantl’équation
deV).
Il découle de ce
qu’on
vient de démontrer quez. C°°(D)
et doncque
~Î’ au
u E euégard
au théorème de Kohn([12]).
Lafonction F _
.F’ -
est l’extension def
cherchée.(II)
Considérons maintenantl’application holomorphe
F:D’ ~ c~k,
oùF(z)
==(t. (Z) 1...
etf 1, ... ,
D’ étant unvoisinage
deD.
Soit legraphe
de F.Considérons
un domaine B deD’ X CB
bornéet à bord C°° avec les
propriétés
suivantes: B r1(D’
X~0~ )
= D et r ren-contre bB transversalement. Comme
f 1, ... , f k engendrent ’à -v
et Tr est lisseaux
points
debD,
T et D’ secoupent
transversalement lelong
de bB. Soient Z = D’ U F etZ
=(D’ U F)
et soitf
EAoo(D)
telle que 0. Con- sidérons la fonctionf : N Z - C
définie par les conditions :f IV
=f
sur D et/ ==
0ailleurs.
Puisque
.1~ et D secoupent
transversalement lelong
debB, f
estholomorphe
sur Z et Coo surZ
i.e.f N
E Alorscompte
tenu de(I)
etdu fait que T’ est
holomorphiquement équivalent
à un espacelinéaire,
ladémonstration du théorème de factorisation est ramenée à prouver que
(III)
la restrictionA°°(B) -+ Aoo(Z)
est unhomomorphisme surjec-
tif
([4],
Th.4).
L’essentiel de cette méthode de démonstration
peut
utilements’exprimer
dans le théorème suivant:
THÉORÈME 7. Soit D c Cn un ouvert borné et strictement
pseudoconvexe
et V un sous-ensembleanalytique
deD.
SoientIl,,,., qui dre%t 7y au voisinage
deD
et supposons(i) > Il, engendrent
(ii) l’homomorphisme
de restriction(9L-)
--~ estsurjectif.
Alors
engendrent
l’idéalPREUVE.
(1) Compte
tenu de la construction(II)
il suffit de démontrer quel’homomorphisme A°°(B)
-->-A-(Z)
estsurjectif.
Pour cela on va démontrer d’abord que
OL-) ->
estsurjectif.
Soientz
E Z
etf
e Z,z Onpeut
supposer = 0 à cause del’hypothèse (ii).
Soit
Il
le germe de fonction défini par:Il == f
surD
et 0 sur1;
on aà cause de
( i) .
sont des extensions de
~,1, ..., respectivement,
legerme est une extension de Maintenant soit
f2
2 le germede fonction défini par :
12
= 0 sur D etf,
=f
sur1. Soit 99
un biholomor-phisme
7 -D’:alors g
= E et pour toute extensiong
E on:D,z
a g - f 2
= 0 surT.
De cequ’on
vient de démontrer il résulte que(et
parconséquent t2)
admet une extensionsur B (au voisinage
dez).
Ils’ensuit que
f
= est la restriction àZ
d’un germe de0(-)
ii,z *(2)
Donc on aprouvé
que la suiteest exacte. La
surjectivité
del’homomorphisme A°°(B)
-¿.-4-(Z)
est ainsiréduite à prouver que = 0 c’est à dire que si 1" E est
3-fermée
et nulle sur Z alors .F’ =dU
où « EC-(-B)
et u = 0 sur Z. La dé-monstration que nous donnons ici
reprend
mot pour mot celle de la deu- xièmepartie
du théorème 4 de[4].
Envisageons
un recouvrement fini1 c ~ c q,
de bB oùB(~" e)
est la boule ouverte de
centre
et rayon e, de telle sorte queP/2)}y
1 j q,
soit encore un recouvrement.Compte
tenu du « lemme des furon- cles » de Andreotti et Grauert( [1 ],
p.23)
onpeut
trouver une famille crois- sante~D~~, 0 ~ ~ c q,
de domaines à bord C°° et strictementpseudoconvexes,
tels que:
B c Da (et que Z
soit fermé dansDq).
Soit
C°°(B)
telle que F =Bal.
Auxpoints réguliers
de Z on a9,Xl
=0,
donccompte
tenu d’un théorème deMalgrange ([14]),
la restric- tion de al à Z estholomorphe.
Comme on aprouvé
que0%°°
îi - z est unhomomorphisme surjectif
onpeut
aussi supposerqu’il
existegIEAOO(B
nBi)
telle que g, =- al sur Z. Il s’ensuit que ui = al- gl est CI sur
Bl,
queBUI = F
sur B nBi
et que ui = 0 sur Z. Soit 17IE telle que 0sur
~(~i~ p/2)
et soit.h’1= 3[(l2013~i)~i]; Fi
est C°° surB, ~-fermée
et nulleaux
points
de Z deplus sur B
on a.F’1=
I’ - où~31=
171 ’UI EC°°(B)
et 0. Par itération on obtient une forme
Fq,
CI surDq
avec les pro-priétés
suivantes:9F, = 0,
et-P,IB=
oùf1QE
et(3Qlz= O.
Soit maintenant y E telle que
~y
=.F’q;
sa restriction à Z estholomorphe
donc il existe une fonctionG, holomorphe
surDq
telle que G = y sur Z. Posons u= y - G +
est CI surB,
nulle auxpoints
de Z et
~u
= F. La démonstration du théorème est ainsi achevée.COROLLAIRE 8.
Supposons que V
soit réunion de sous-ensemblesanatytiques
deD,
tels que :(i) V2,
soient lisses auxpoints
debD;
(ii) VI, V2,
et bD soientrégulièrement séparés;
(iii) VI
etY’2
se rencontrent transversalement lelong
de bD.Ators si
fi, ..., IkE 0(D) engendrent (t v,
ilsengendrent
PREUVE. Il faut vérifier les conditions du théorème 7 et pour cela soit
z E
Y’1 r1 V 2
n bD. Il estpossible
de choisir des coordonnées locales zi, ..., zn telles que, auvoisinage
de z,Tr1
soit défini par Zl = ... = zh = 0 et V parZs== ... = Zm== 0 où
s c h ---~-~
1([4],
Lemma5) ;
on est donc ramené au casoù V est réunion de deux sous-espaces linéaires
V’1
etY2.
La
surjectivité
del’homomorphisme
D,z V,x adéjà
3 étéprouvée.
Pour démontrer que
f l,
...,f k engendrent supposons
___ que s =h +
1.donc
Soit
.Lq l’espace
linéaired’équations ~=0~ ~e[l~...~mjB{~}.
La rela-tion
précédente
dit0, j le ..., h
et que0, i
= h+ 1,
..., m; il s’ensuit
que Âq appartient
à l’idéal de D,zengendré
par zi , ..., Zq-1,=
1,
... , ne , d’où quef appartient
à l’idéal de D, zengendré
par les monômes =
1,
... , m. Il s’ensuit quef
est une combinaison linéaire desfi, ... , fà~
à coefficients dans0%£~.
Supposons
maintenant sh --[-
1 et soit Wl’espace
linéaired’équations
zs =... = zh =
0 ;
W estl’espace engendré
parTrl
etV2 .
Soient
g = f .
etg
E D,Z une extension de g. De cequ’on
vient dedémontrer il découle que g
Soient alors une extension de
. 0,
donc .F’ et parconséquent
où les monômes zizj et sont dans l’idéal de
gendré
parf 1, ... , f k .
Ceci prouve le corollaire.
Passons maintenant à la démonstration du théorème 6.
PREUVE DU THÉORÈME 6. On suit le même schéma que dans le cas borné.
La démonstration du
point (I)
est la mêmecompte
tenu du théorème 3.La construction du
point (II)
restevalable;
on est donc ramené à prouverque
A°°(B)
-~A°°(Z)
est unhomomorphisme surjectif.
Soit donc
f c- A(Z)
et soit une suite exhaustive de B comme dans laproposition
1.Pour tout m il existe ’UmE
holomorphe
sur unvoisinage
dedans B et telle que ’Um==
f
surZ ([4],
th.4).
On va choisir les fonctions ..., u,., ... de telle sorte quePour cela supposons les
inégalités
vérifiées par ..., u,,, et soit v eC-(C,,), holomorphe
sur unvoisinage
U de B dans B et telle que v =i
sur
Z.
Alors v - um = 0 surU, donc, compte
tenu du corollaire8,
y v - umk
i Âk
sont C°° sur etholomorphes
sur0 m.
Apartir
?=i
d’ici on
peut répéter
la construction faite dans la démonstration du théo- rème 3 pourapprocher Â,, ..., Â,
pour la norme par des fonctionsholomorphes
auvoisinage
de Il s’ensuit que la sérieest
convergente
et que la somme u estholomorphe
surB,
C°° surB
et telleque sa restriction à Z coïncide avec
f.
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