MISE AU POINT
BIBLIOGRAPHIQUE
CROISEMENTS ENTRE LES RACES OVINES
PRÉALPES DU SUD ET FRISONNE
(OSTFRIESISCHES MILCHSCHAF)
I. — LA BREBIS
LAITIÈRE
DEFRISE
ORIENTALE.ÉLEVAGE
EN RACE PURE.UTILISATION
EN CROISEMENTSJ.-C.
FLAMANT G. RICORDEAU Station deGénétique quantitative
etappliquée,
Centre national de Recherches
zoo techniques,
i8 -Jouy-en-Jesas
Institut !aational de la Recherche
agronomique
SOMMAIRE
Depuis
la fin du xtxesiècle,
des tentatives nombreusesd’implantation
de la brebis laitièreFrisonne ont eu lieu dans divers pays méditerranéens ou
d’Europe
centrale. Cette race,originaire
des marais de Frise
orientale,
et dont la zoned’élevage
s’est étendue à touteLBl I cl1lagne. possède
des
potentialités
laitièresremarquables.
Les brebis sont en outre degrand format,
cequi
confèreaux agneaux une bonne vitesse de croissance. Leur
aptitude
il mettre bas desjumeaux
c-lasse la raceFvisonne
parmi
lesplus prolifiques.
L’adaptation
des brebis Frisonnes hors de leur milieud’origine apparaît
très diflicile. Leurimpor-
tation et leur
implantation s’accompagnent toujours
de difficultés sanitaires(tout particulièrement pulmonaires)
et de troubles de lareproduction.
Leur résistawce à la chaleur est très faible. Les per- formances laitières sonttoujours plus
faiblesqu’en Allemagne.
En
revanche,
les animaux croisés depremière génération
ont uneproduction
laitière et uneprolificité
nettementsupérieures
à celles des brebis locales nonaméliorées,
tout enpossédant
descaractères de rusticité suffisants. Il ne semble pas
possible
d’attribuer lasupériorité
enproduction
laitière à un effet d’hétérosis affectant ce caractère.
INTRODUCTION
La race de brebis laitières de Frise orientale
(Ostfriesisches .1lilchschaJ)
a son berceau en Alle-magne, dans la
région
littorale de la mer du Nord. Sonorigine
atoujours
été controversée. SCIIEIN-GRABER
( 1933 ) après
avoirrappelé
diverseshypothèses (parenté
avec le Mouflon, croisement d’unerace locale hollandaise avec une race indienne
importée
au xmtesiècle,
croisement entreplusieurs
races hollandaises et frisonnes dont la race de
Texel)
pense,quant
àlui,
que la race Frisonne serait née del’importation
dereprésentants
d’une race dugolfe
de Guinée dans l’île de Texel au début du XVII’* siècle. Lesproduits
de cetteimportation
auraient formé le noyau d’unepopulation impro-
premeut
appelée
race de Texel etqui
serait en fait la race Fyisonne. Cette nouvelle race aurait été fixéerapidement puisque,
dès 1750, unepremière exportation
estsignalée
vers laLithuanie,
les carac- tères recherchés étantdéjà
semblables à ceuxqui
font la renommée de la race actuelle :prolificité, production laitière,
laine.Plus
simplement,
SCIIAFFERT( 1954 ), souligne
laparenté
de la race Frisonne avec diverses autresraces, traditionnellement traites pour l’autoconsonunation familiale
jusqu’au
xviliesiècle,
avantl’extension des races laitières bovines à haute
productivité.
Ils’agit
de la race de Fyise enHollande,
de la race Flamande enBelgique,
de la race de Flandre enFrance,
races ayant toutes pourpoints
communs leur
grand format,
leur hauteprolificité,
leursperformances
laitières élevées et leur zoned’élevage (régions marécageuses
côtières de la mer duBord).
La race Frisonne serait la dernièrereprésentante
de ce type d’animalqui
peut êtredésigné
sous le nom de « race des Marais&dquo; (Ma?’- schschaj
J .
Dans le courant du xlxe
siècle,
lespopulations
ovines des littoraux de la mer duNord,
de laManche et de
l’Atlantique
ont subi des infusionsimportantes
de sang des races à viandeanglo-
saxonues. Ces infusions semblent avoir été relativement faibles dans le cas de la race Frisonne dont les
aptitudes
n’ont pas été fondamentalement modifiées par les croisementsqui
ont pu seproduire, particulièrement
avec la race Leicester(S C HEINGRA 1 3 E R, 1933 ).
Depuis 1 8 97 , l’élevage
a été effectué entièrement en race pure sous le contrôle d’une association d’éleveurs. Alors que la vogue des béliersanglo-saxons
étaitgrande
enEurope
occidentaleparmi
leséleveurs
producteurs d’agneaux,
les deuxrapports
de MARRE( [909 - 1911 )
reflètent l’intérêtporté
àcette
époque
à la race Frisonne dans les paysd’Europe
centrale et méridionale où la traite des brebis est traditionnelle. De nosjours,
lesreproducteurs
F’risons sont encore considérés comme hautement améliorateurs pour laproduction laitière,
comme entémoignent
lesfréquentes exportations,
vers lespays méditerranéens tout
particulièrement.
Cette
publication
aprécisément
pour but de faire lepoint
sur lesaptitudes
et lesparticularités
de la race
Frisonrte,
dans son milieud’origine d’abord,
dans les différentesrégions
où elle a étéexportée ensuite,
dans son utilisation en croisement enfin.Ultérieurement,
nous discuterons les résultats de nos propresexpériences
de croisement avec la racePréalbes
du Sud.I. -
CARACTÈRES
DELA
RACEFRISONNE EN ALLEMAGNE
I
. Format et
toison
La race Frisonne se classe
parmi
les races degrand
format. Les brebis adultespèsent
de 70à 90kg,
tandis que les mâlesatteignent
120kg.
Les pattes sontlongues
et le bassin estétroit,
la confor-mation bouchère est donc mauvaise.
La
tête, caractéristique,
avec delongues
oreilleshorizontales,
est nonpigmentée, dépourvue
delaine ainsi que les pattes et la queue. La toison est
blanche, longue
et abondante. La finesse de la laine est moyenne( 30 !t).
Les taches noires et les cornes peuventexister,
mais les animauxprésentant
ces caractères ne sont pas retenus pour la
reproduction.
2
.
Effectif et répartition
La brebis Frisonne est élevée
principalement
dans le nord et le nord-ouest del’Allemagne
del’Ouest et dans
l’État
de Saxe enAllemagne
de l’Est. En i95r, BmT!xnMr(i 95 z)
recense 24.917brebisen Frise orientale pour
> 6 z 9 q éleveurs,
soit 1,5 brebis par éleveur en moyenne. EnThuringe (Alle-
magne de
l’Est), 7 8
p. 100des brebis sont élevées dans desexploitations
dont lasuperficie
est infé-rieure à 10ha
(BRAUN S , i 953 ).
Il n’existe donc pas de troupeaux àproprement parler,
mais des unités dequelques
têtesappartenant
à des ouvriers d’usine ou despetits
fermiers. Les brebis accompagnent les bovins dans lespâturages
ou sont attachées aupiquet
sur le bord des routes ou des voies ferrées.Le lait trait est destiné entièrement à la consommation
familiale,
frais ou transformé en beurre etfromage.
Ce mode
particulier d’élevage explique
la concentration actuelle de la race dans les zones urbaines industrialisées et minières. En i95z, 93 p. 100des béliers de la race élevés enAllemagne
de l’Ouestétaient utilisés dans les trois
États
deWestphalie, Oldenbourg
et Rhénanie duNord,
cequi repré-
sentait
respectivement
30, 34et 77 p. 100des béliers de toute race pour chacun des états(d’après
M
EHNERet
ODENWALD, 1953).
Cet
élevage
«domestique
» tend àperdre
deplus
enplus d’importance
enAllemagne fédérale ;
ce
phénomène
est lié vraisemblablement à l’élévation du niveau de vie des classes pauvres ou à ladisparition
despetites exploitations. Actuellement,
la race Frisonne nereprésente qu’un faible pour-
centage de l’effectif ovin allemand.
Jusqu’à
lapremière
guerremondiale,
sonélevage
limité à sazone
d’origine,
la Friseorientale,
tendait à se raréfier etreprésentait
environ 5000o têtes(S CHEIN -
GRABE
R,
1933 ).
Lespremières
diffusions vers d’autresÉtats
allemands ont eu lieu en190 6- 190 8 (Bavière)
et durant lapremière
guerre mondiale(Silésie, Rhénanie, Palatinat).
La Frisonne semble avoir rencontréquelques
difficultés d’acclimatation lors despremières implantations
en Bavièremais son
élevage
a été couronné desuccès, d’emblée,
dans les zones urbaines : en192 8,
on dénombrait2
ooo brebis Frisonnes dans la banlieue de Berlin
(SCHEINGRABER, 1933 ).
Une nouvelle extension est intervenue au cours de la seconde guerre
mondiale,
cequi confirme,
s’il en est
besoin,
le caractère essentiellement « vivrier » de cetélevage (tabl. i).
EnAllemagne
del’Ouest,
àpartir
de194 8, l’importance
de la race diminuerapidement
en effectif et en pourcentage ducheptel
ovin total(en 19 6 3 ,
le nombre des brebis nereprésente plus
que 11,3 p. 100de celui de194
8).
EnAllemagne
del’Est,
aucontraire,
la race Frisonne apoursuivi
saprogression
et sesituait,
en 1955, au 2erang des races
exploitées
dans le pays.Ainsi,
en 1951, dansl’État
deSaxe, l’élevage
des brebis Frisonnes
représentait 68, 4
p. 100 de l’effectifovin,
soit 123200 têtes( 10
fois et demie l’effectif de193 6
pour uneimportance
relative 5 foisplus grande).
3
.
Conditions d’élevage. Reproduction
MARRE
( 1909 ),
rapporte les observations d’éleveurs allemandsqui
ont tentéd’exploiter
les poten- tialités de la brebis Frisonne en race pure ou en croisement industriel avec les béliersanglo-saxons
en intensifiant leur
élevage.
Les meilleurs résultats sont obtenus enpetits
troupeaux maintenus enplein-air
toutel’année,
avec un abri et une alimentationcomplémentaire
en foin et avoine pour l’hiver. Les essaisd’élevage
enbergerie
avec des troupeauximportants
se sont soldés par des échecs(abaissement
de laprolificité
et accidentssanitaires).
La brebis Frisonneparaît
donc trèsadaptée
à sa forme
d’élevage
traditionnellequi
permet une conduiteparticulière
pourchaque
animal.Élevées
dans des conditionsfavorables, les
brebis Frisonnesprésentent
une très bonneprolificité.
MARRE
( 1909 )
cite 75à 80 p. 100d’agnelages
doubles. BRAUNS( 1953 )
obtient i 3zz agneaux avec 700brebis de
Thuringe
contrôlées de 1947 à 1951, soit 55 p. 100d’agneaux
nésdoubles,
25p. 100d’agneaux
néstriples
et p. 100d’agneaux
nésquadruples ;
sur l’ensemble des 5années,
le taux deprolificité
varie de 186 à 200p. 100. Sur 280brebis contrôlées officiellement pour laproduction
laitièreen Frise
orientale,
BUITEKAMP( 1952 )
compte 9agnelages quadruples,
81triples
et 141doubles. EnAllemagne,
le tauxde prolificité
moyen atteint 200p. 100pour les
brebis inscrites au Contrôle laitier(tabl. 2 ).
Le moment le
plus
favorable à la lutte se situe deseptembre
à novembre. STEPHAM( 19 6 1 ),
fai-sant varier la durée
d’éclairement,
montreexpérimentalement
que lapériode
d’oestrus des brebis adultes se manifeste 12 à 18 semainesaprès le jour
leplus long de
l’année. Cetemps
delatence,
assezimportant
parrapport
à celui observé sur d’autres races, entraîne une saison d’activité sexuelle courte.La maturité des
agnelles
semble suffisante pour permettre unepremière
saillie dèsl’âge
de8 mois
(MARRE, 1909 ).
Lespremières
lactations à i an sont d’ailleurs très courantes(BUIT E KA MP , Ic!JZ).
4
. Croissance des
agneauxLors d’une
expérience d’engraissement,
HARING et ScIIOntBUxG( 1957 )
comparent la croissanceet la
qualité
bouchère des agneaux des différentes races allemandes. Ilsenregistrent
pour la raceFrisonne des croissances moyennes
journalières
de 332 g,2 6 5
g, et 226 grespectivement
pour des agneaux néssimples,
doubles ettriples,
nourris par leur mère. Lepoids
àl’abattage
de 37-40kg
a étéatteint à 104, 140et 147
jours.
Le rendement(poids
decarcasse/poids
àl’abattage)
et lepourcentage
des morceaux nobles dans la carcasse sontplus faibles,
et la conforntation bouchèreplus
mauvaisequ’avec
les agneaux de race à viande mis encomparaison (le
nombred’agneaux
contrôlés est cepen- dant trop faible pour que les écartsatteignent
le seuil designification statistique).
MARRE
( 1900 ),
MUHLBERG cité par MINEV( 19 6 4 ),
et EBBINGHAUS( 1949 ) indiquent
quele poids
de 50
kg
est atteint àl’âge
de 6mois,
cequi correspond
à une croissance moyennesupérieure
à25
o
g/jour (tabl. 3 ).
Bien que les carcasses des agneaux ne
présentent
pas d’excellentesqualités bouchères,
les brebisFrisonnes,
par leur forteprolificité,
leurgrand
format et la bonne croissance desjeunes, permettent
donc uneproduction
de vianded’agneau
enquantité
intéressante.5
. Production laitière
Le contrôle laitier de la race a été tenté dès igog dans la
région
de Norden sur 10à 20brebis, puis entrepris
sur uneplus
vaste échelle en192 6 (ScHEiNGRABER, 1933 ).
Enfait,
seul unpourcentage
très faible des brebis traites est contrôlé(en
1951,2 8 7
animaux sur 24917 en Frise orientale selonBUITEKAMP, 1952).
En ce
qui
concerne le niveau desperformances laitières,
la race Frisonne seplace
nettement aupremier
rang des races ovines traites(BOYAZOGLU, 19 6 3 ).
Onenregistre
ainsichaque année, quelques
lactations de
plus
de i oookg (tabl. 4 ).
Cesquantités
estiment engénéral
laproduction
totale de laitau cours de toute la
lactation,
la traite débutant souvent peuaprès
la mise bas. EBBINGHAUS( 1949 ) signale
que, durant les 10jours
suivantl’agnelage,
on effectue 4traites parjour, puis
3 traites au cours despremiers
mois delactation,
la durée totale de traite étant de l’ordre de 8 à 9mois. En Thu-ringe cependant,
selon BRAUNS( 1953 ),
le sevrage est réalisé àl’âge
de 8 semaines et laproduction
consommée par
l’agneau
estestimée,
dans ce cas, enmultipliant
laquantité enregistrée
aupremier
contrôle par le nombre de
jours
d’allaitement.Le taux
butyreux
moyen pour l’ensemble d’une lactation se situe entre 60et 66g/kg (tabl. 4 ).
L’intervalle de variation atteint couramment 40g
/kg.
Ces valeurs classent la race Frisonneparmi
les races dont le lait est le
plus
pauvre en matière grasse, enparticulier
parrapport
aux racesd’Europe
centrale
(Zackel
etTsigaa!
dont le tauxbutyreux moyen
se situe entre 70et 80g/kg (SPÔTTEL, 1954 ).
Le taux moyen de
protéines
estégalement
inférieur( 5 6
g pour la Frisonne contre 60g pour les autresraces).
SPÔTTEL( 1954 )
remarque en outre, que, contrairement aux autres races, l’accroissement du tauxbutyreux
au cours de la lactation est faible( II
contre 40 à 50g/kg).
La richesse moyenne en lactose calculée àpartir
de divers résultats rassemblés par SPÔTTEL( 1954 )
est de 45g/kg,
valeur peu différente de celle observée sur d’autres races. Pour avoir une idéeglobale, PIJANOWSKI ( 194 6)
montre, par
exemple,
que le lait des brebis desCarpathes
estplus
riche en matière grasse( 10
p.100 ),
en
protéine (8
p.100 ),
et en lactose( 4
p.100 )
que celui des brebis Frisonnes enplaine,
soit1420
cal/kg
contre 1026.En fin de compte,
malgré
un lait moinsriche,
la brebisFrisonne,
du fait de ses hautesperfor-
mances
laitières,
assure laproduction
d’unequantité
de matière grasse et de matière azotéesupérieure
à la
plupart
des races ovines traites.II. -
ESSAI D’ACCLIMATATION DES BREBIS FRISONNES
HORSDE LEUR
PAYSD’ORIGINE
Les
aptitudes
de la race Frisonne ont étéremarquées depuis
la fin du xixesiècle par les zootech- niciens des pays méditerranéens etd’Europe
centrale : ils ont cherché àimplanter
cette race dansleur pays.
Mise à
part
lapremière exportation signalée
en 1750 vers laLithuanie,
lesprécurseurs
de cesimplantations
ont été lesHongrois
àpartir
de1 8 74 ,
les envois se succédant ensuite vers la Prusse( 1 8 92
),
la Roumanie( I 8 95 à I9 o 5 ), l’Autriche, la Bulgarie
et la France en 1910(MARRE, I9I I ). Rappe-
lons
également
dans cecontexte, le développement
de la race enAllemagne
du sud(Bavière
et Rhé-nanie à
partir
de190 6
et de191 6).
Des essaisd’implantations plus
récents ont eu lieu dans les pays suivants et ont faitl’objet
dequelques
observations :Bulgarie (M INE V, 19 6 4 ) Chypre (PAPADO-
POULOS,
19 6 4 ) Espagne (SANCHEZ BELDA, 19 6 4 ) ;
Grèce(DIMAKOPOULOS, 19 6 0 ;
DIMAKOPOULOS etal., 19 67) ;
Israël(EPSTEIN
etHERZ, I9 6 4 ; Goo2, 19 66) ;
Italie(F R ANCESCHETTI, 195 8) ; Portugal (PEREIRA
DA SILVACA R OLINO, 19 6 7 ) ; Sardaigne (C ASU , 19 68).
D’autresexportations
ont été effec-tuées au
Japon (SCHEINGRABER, 1933 ),
en Union Sud-Africaine(ANONYME, 19 6 0 )
et enSyrie (ANO-
N YME,
1964).
Jusqu’à présent,
dans laplupart
des cas, ces animaux n’ontjamais
été àl’origine
d’uneimplan-
tation durable et
importante. D’après
lesrenseignements
fournis par MARRE( 1909 )
il semble que seuls les climats et les conditionsd’exploitation
de l’Autriche et de laHongrie
aient été favorables.La traite des brebis laitières a
disparu
d’Autriche au début du xxesiècle,
mais ellepersiste
encore enHongrie.
Sil’élevage
en race pureentrepris
enHongrie
dès1 8 74
a pu sedévelopper,
c’estaussi grâce
à la création d’un troupeau
pépinière
dereproducteurs qui
apermis
le maintien desouches pendant
plusieurs
dizaines d’années(W ETTSTEIN , 1949 ). L’élevage
des brebis Frisonnes est encoresignalé
enRoumanie par DANCILA
( 1937 ),
DUMITRU( 1937 ), BAIA,
TAFTA et RAICU( 195 6).
1
.
Aspect sanitaire
Les brebis Frisonnes
paraissent particulièrement
sensibles à la chaleur et aux variations detempérature.
MARRE( 19°9 ) indique
que lapériode
des chaleurs estivales entraîne uneplus grande
mortalité lors des
importations.
Les résultatsd’élevage
obtenus enRoumanie,
enBulgarie
et danscertaines
provinces
deHongrie
durant l’été sontégalement
médiocres. Dans le tableau 5, nous avonsessayé
de caractériser les différentesrégions d’élevage
de la brebis Frisonne par les données de tem-pérature.
Nous constatons que le climat leplus
favorable est celui de la zonetempérée
Nord à domi-nance
océanique,
avec une moyenne destempératures
maximales du mois leplus
chaud nedépassant
pas
25 0 C
et de faibles variations intra-saison(écart
entre les moyennes destempératures
maxi-males et minimales d’été inférieur à
IOoC).
La sensibilité à la chaleur ou aux variations detempé-
rature n’est pas seule en cause
puisque
les mortalités interviennent aussi sur lesjeunes
et durant lesmois d’hiver ou de
printemps.
Peut-être faut-il mettre aussi en cause les conditionsd’élevage
en
bergerie
dont MARRE( 1909 ) souligne
l’effet défavorable même enAllemagne.
Les
principales
pertes observées sont dues à des accidentsrespiratoires,
notamment des pneu- monies. Selon BRATArrovIC et PRISICEVIC( 1950 )
lesjeunes
sont surtout sensibles à cesaccidents,
àpartir
del’âge
de i mois dans les conditions de laYougoslavie. D’après
GooT( 19 66),
les mortalitésobservées de o à 3
jours
sur lessujets
Frisons en Israël sont 2 foisplus importantes
que pour les animaux Awassi(ce qui
peut êtredû,
enpartie,
à unefréquence d’agnelages
doublesplus importante,
comme l’ont montré PURSER et
Y OUNG , 19 6 4 ) ;
elles deviennent deplus
enplus
sévères avecl’âge
et traduisent la mauvaise
adaptation
de ces animaux(tabl. 6).
2
.
Reproduction
Les conditions de
milieu,
différentes de celles de leur paysd’origine,
affectent aussi les brebis Frisonnes dans leurreproduction (précocité sexuelle, période d’œstrus,
fertilité etprolificité).
Cecia été observé
plus précisément
en Israël(ferme
de NévéYar)
et en Grèce(École d’Agriculture
d’Athènes).
EPSTEIN et HERZ( 19 6 4 )
constatent que laprécocité
sexuelle desagnelles
élevées enIsraël
est inférieure à celleenregistrée
enAllemagne :
la moitié des brebis seulementagnèlent
àl’âge
de i an
(proportion cependant supérieure
à celle des brebis Awassi : 17p.100 ).
Dans les conditions d’éclairement méditerranéennes
(Grèce,
Israël ouPortugal),
lapériode
d’oestrus se manifeste encore de
façon privilégiée
deseptembre
à novembre(DIMAKOroULOS, 19 6 0 ;
DIMAKOPOULOS et
al., I9 67 ; GOOT, I9 66 PEREIRA
DA SILVACAROLINO, 19 6 7 ). Ainsi,
enIsraël, 3
8
p. 100seulement des brebis Frisonnes viennent en chaleurs enjuillet-août,
c’est-à-dire durant lapériode
normale de lutte des brebisAwassi ;
demême,
enGrèce,
lepourcentage
de brebis fécondéesjusqu’à
la fin août est seulement de 32 chez les Frisonnes contre 82chez les Chios. Cesrésultats,
tout à faitconcordants, indiquent quand
même une certainepossibilité
d’étalement de la saison sexuelle d’une fractionimportante
de lapopulation
Frisonne.Grâce aux observations
portant
sur 7années,
GooT( 19 66)
montre que seules 71,1 p. 100 des brebis Frisonnes mises à la lutte ontagnelé ; cependant,
le nombre moyen d’inséminations néces- saires pour assurer une fécondation est le même que pour les Awassi( 1 ,6)
et les Chios( I ,z ;
DIMAKO-PO
ULOSet
al., 19 6 7 ).
Le faiblepourcentage
de brebispleines
résulterait donc d’anomalies dans la manifestation ducycle
oestralqui
peuvent être dues à un mauvais étatgénéral.
Dans les conditionsd’élevage
duPortugal,
PEREIRADASILVA CAROLINO( 19 6 7 )
relève aussi des troubles de lareproduc-
tion chez les femelles.
Même maintenues dans des conditions favorables
(abris,
soinssanitaires,
alimentation abon-dante),
les brebisimportées
et surtout celles nées surplace,
ont un taux deprolificité (nombre d’agneaux
nés pour 100misesbas)
nettement inférieur à celui observé enAllemagne (tabl. 2 ).
3
.
Croissance des agneaux Production laitière
En
Israël,
lesagnelages
desFrisonnes, plus
tardifs que ceux desAwassi,
comme nous venonsde le
voir,
interviennent à unepériode
où latempérature
s’élève et où les ressourcesfourragères
sontplus
rares. Ils’ensuit,
selon EPSTEINet HERZ( 19 6 4 ),
des difficultés dedéveloppement
des agneaux avant etaprès
la naissance : ces auteurs montrent que les brebis nées en Israël donnent naissance à des agneaux 10à 20p. 100plus légers
que les agneaux nés de mèresimportées. Cependant,
lepoids
moyen des brebis adultes est du même ordre de
grandeur
que celui des brebis élevées enAllemagne (GooT, 19 66).
Les conditionsd’élevage ménagées
àAthènes,
au début del’expérience d’élevage
des
Frisonnes, paraissent
être bien meilleurespuisque
DIMAKOPOULOS( 19 6 0 )
obtient des crois-sances
journalières
de 260 gpendant
les 8premières
semaines.En
règle générale,
lesperformances
laitières réalisées horsd’Allemagne
par les brebisFrisonnes,
même dans des conditionsd’élevage réputées
bonnes pour les brebis de racelocale,
sont très inférieures à cellesenregistrées
dans leur paysd’origine (tabl. 7 ).
En Israël et enGrèce,
elles sont toutjuste égales
à celles des brebis Awassi et Chios(GooT, I9 66 ;
DIMAKOPOUTos etal., 19 6 7 ).
EnGrèce,
onconstate une diminution
régulière
de laquantité
moyenne de lait des brebis Frisonnesdepuis
leurimportation
dansl’Attique qui
date de 1959,jusqu’en 19 66 ( 310
à I7okg) : l’adaptation
a donc ététrès mauvaise.
Compte
tenu des difficultés sanitaires et des troubles de lareproduction déjà signa- lés,
il semble difficile de comparer les valeursgénétiques
des races locales et de la race Frisonne élevéedans des conditions défavorables.
Parmi les facteurs défavorables à l’extériorisation des
aptitudes
laitières de la brebisFrisonne,
on
pourrait
penser apriori
à l’intervention tardive desagnelages,
par rapport aux Awassi et auxChios, qui
entraînerait des lactationsplus
courtes et un niveau total deproduction plus
faible. Enfait,
on constate que les lactations Frisonnes sontplus
courtes d’un mois seulement par rapport auxraces
locales ;
d’autrepart,
enGrèce,
les brebis Frisonnesqui
ontagnelé précocement
ne réalisentpas une
performance
moyenne nettementsupérieure
à celle des brebisd’agnelage
tardif( 222
contre213
kg;
DIMAKOPOUI,os etal., I9 6p).,
III. -
UTILISATION
DELA RACE FRISONNE EN CROISEMENTS
L’échec de
l’élevage
en race pure en dehors del’Allemagne
a amené lesimportateurs
à utiliserles béliers Frisons en croisement avec les races locales. Les
premiers résultats, présentés
par MARRE( 1909 - 19II
),
sont souventincomplets (absence
de témoins de racepure),
mais donnent une idée despossibilités
d’amélioration par croisementsd’absorption.
MARRE(igog)
cite notamment les excellents résultats obtenus enRoumanie,
par apport de sangFrison,
sur les 200brebisTsigai
du troupeau de I,aza dont laproduction
moyenne annuelle par tête passe de 54 litres de lait en1 8 99
à 142litres eni 9 o 5
. Plus
récemment,
un programmeimportant
a étéentrepris
en Israël(FIN C I, 10 6 0 ; Goo’r, i
9
66),
pour améliorer le niveau deproduction
laitière des brebisAmassi,
accroître laproduction
delaine
(en quantité
et enqualité)
et laprolificité,
et éliminer la queue grassejugée
indésirable. Lespremiers
croisements ont été faits à la stationexpérimentale
de Névé Yar et sepoursuivent
en ferme.i.
Rusticité
desproduits
decroisement
Résistance
aacx maladiesLa
plupart
des auteurssignalent
une très bonneadaptation
desproduits F i
aux conditions demilieu. Ainsi,
selon MARRE( 19°9 - 191 1),
les brebis croisées Racha ouTsigai
résistentbeaucoup
mieuxaux hivers
rigoureux
et aux étés très chauds que les brebis Frisonnes de race pure ; la mortalité obtenue n’est passupérieure
à celle des brebislocales,
mais leuradaptation
aux parcoursparaît
cependant
moins bonne du fait de leurcomportement placide
aupâturage.
EnItalie,
les animauxobtenus par croisement avec des brebis de race Biellese sont élevés sans inconvénient de la même
façon
que les brebis de race pure Biellese(stabulation
en hiver avec ration à based’ensilage
de mais.alpage
enété; F RANCESCHET TI, 195 8).
EnIsraël,
dans les conditionsd’élevage
enferme,
les brebisF
i
ne manifestent pas uneplus grande
sensibilité aux maladies et une mortalitéplus importante
que les Au!assi(E YAL
etGooT, 19 68).
AChypre, cependant, malgré
uneproduction
trèssatisfaisante,
la mauvaise
adaptation
des brebis croisées Frisonnes aux fortes chaleurs de l’été a conduit à stopperl’expérience (PArAVOPOULOS, 1964).
Les essais
poursuivis
au-delà de lapremière génération
sontplus
rares et les auteurs n’ont pastoujours enregistré
avecprécision
les mortalités et leurs causes. (!ooT( 19 6 2 )
effectue des mesures detempérature
du corps sur des brebispossédant 3/ 8
à3/4
de sang Frison et subissant les fortestempé-
ratures de l’été israélien. Bien que les résultats n’aient pas été
analysés statistiquement,
les animaux ayant5/ 8
de sang Fyison ounroins,
résistent dans l’ensemble aussi bien à la chaleur que les brebis Awassi. Cette tendance est confirmée par les mortalitésenregistrées
de oà6 6 mois : 9p. 100pour les Awassi et lesÎ i ,
12 p. 100 pour les5/ 8 F,
27 p. 100pour les3/4
F et 35p. 100pour les Frisonnes pures(tabl. 8).
Lafragilité
de la race hrisonne aux accidentspulmonaires,
en dehors de son milieud’origine,
s’observeégalement
chez les descendants croisés : GooT( 19 6 2 ) signale parmi
les individus ayant au moins 50p. 100de sang Frison et morts au cours de leurpremière année,
uneprédominance
<le poumons
malades ;
lors del’abattage d’agneaux
apparemmentsains,
on trouve aussi unequantité
non
négligeable
de poumons atteints. EnGrèce,
une sensibilité auxtiques et piroplasmoses
aégalement
été observée en relation avec le pourcentage de sang Frison.
2
.
Ca y actè y es
dereproduction
Selon DI!tAxoPOULOS
(ig6o)
et DINIAxoI’ottLOS et al.( 19 6 7 ),
l’œstrus des brebisF I
<&dquo;/Ho! X
Frisons,
se manifeste dèsjuin,
cequi correspond
à une saison sexuelleplus
étalée que celle des brebis Frisonnes : le pourcentage de brebis fécondées avant le 1erseptembre, identique
pour lesF,
et les Chios(8 2
p.100 ),
diminue de 10p. 100environ àchaque
nouvelleétape
d’infusion de sang Frison( 3/4 , 7/ 8, ii/i6).
Lespremiers
résultats obtenus par GooT( 19 66) indiquent
que lapériode d’apparition
des chaleurs des brebisF i
etF,
est intermédiaire à celles desparents;
les chaleurs des brebis3/4
et5/ 8
Awassi sont aussiprécoces
que celles desAwassi,
tandis que les inséminations surbrebis
3/4
et5/ 8
Frisonnes serépartissent
selon une distribution à 2sommets(juillet
etseptembre) comparable
à celle des Frisonnes pures élevées en Israël. Sur d’autresanimaux,
EYALet GooT( 19 68)
ne constatent pas de différence entre la date du re! oestrus des
F,
et des Awassi.Toutefois, l’agnelage
des brebis croisées tend à être
plus
tardif( 15
à 40jours)
que celui des brebis de race pure dans 3éle- vages sur 6.La meilleure
précocité
sexuelle desagnelles
Frisonnes se retrouve aussi chez tous les animaux croisés Frison X Awassi(GooT, 19 66,
tabl.8).
Enstation,
le pourcentage de brebisagnelant
à r anest maximum avec les
F,
et3/4
Awassi(66
et6 4
p. 100contre 20et 49p. 100 avec les races pures Awassi etFrisonne),
mais il estplus faible
enF,
et avec5/ 8 ou 3/4
de sang Frison. Dans les conditionsd’élevage
en fermes(E!!At.
etGooT, 19 68),
ce pourcentage est de 75 p. 100 pour lesF i
contre44 p. 100pour les Awassi pures. CASU
( 19 68)
observe queprès
de 60 p. 100 desagnelles
croiséesFrison X Sarde manifestent leur
première
chaleur avantl’âge
de 9mois contre 20p. 100 seulement pour les Sardes.Les résultats de MINEV
( 19 6 4 )
et de FRANCESCHETTI( 195 8) n’indiquent
pas une meilleureproli-
fi
cité des croisées
F,
par rapport aux brebis de race locale pure(Stara Zagora
enBulgarie
et Bielleseen
Italie).
Ces observations portent, il estvrai,
sur un nombre réduit d’animaux. Dans les deux cas, les tauxenregistrés
sont de l’ordre de 130p. 100pour les animaux croisés comme pour les brebis derace pure. En
Grèce,
les brebis Chios ont un taux deprolificité supérieur
à celui des brebis Frisonneset croisées
( 172
contre 154p.100 ).
Aucontraire,
lespremiers
croisementsentrepris
enHongrie
surles brebis Raoha conduisent à un accroissement très sensible de la
fréquence
desagnelages
doublesen
F, ( 3 8
p. 100contre i p.100 )
et enRoumanie,
sur brebisTsigai,
les croisements en retour Frisonsse traduisent par un taux de
prolificité
voisin de celui des brebis Frisonnes pures( 1 6 4
p. 100pour les3/4
Frisonnes et 206 p. 100pour les7/ 8
Frisonnes :MARRE, igog).
AChypre,
le croisement avecles brebis à queue grasse
permet
d’atteindre enF i
uneprolificité
de 141 contre 112 p. 100pour larace locale
( 3
années decontrôle ; PAPADOPOULOS, 19 6 4 ).
Les résultats
enregistrés
en Israël sont trèsintéressants,
car ils montrent que dans un milieudéfavorable,
l’accroissement de sang Frison au-delà d’un certain seuiln’apporte plus
d’amélioration du taux deprolificité
ets’accompagne
d’unpourcentage toujours plus
élevé de brebis vides. GooT( 19
66) préconise
pour cette raison de limiterl’apport
de sang améliorateur à 5o p. 100(tabl. 8).
Lesessais conduits
parallèlement
en fermes montrent que le taux deprolificité
des brebis adultesF I
est
supérieur
d’environ 20p. 100à celui des Awassi de mêmeâge (E YAL
etGooT, 19 68).
3 . Croissance des agneaux
Le format élevé de la race Frisonne permet aux agneaux
F i
d’avoirgénéralement
une meilleurecroissance et un
poids
adulteplus
élevé que les agneaux de race locale :Tsigai (MARRE, 1900 ),
Lacaune
(MARRE,
1011 ; tabl.9 ),
Tsourcana(BAIA,
TAFTA etRAICU, 195 6),
StaraZagora (MIN E V, 19
6 4
),
BordaleiroY égional (P EREIRA
DA SILVAC AROLINO , 19 6 7 ),
Sardes(C ASU , 19 68).
Parrapport
aux animaux de race pure Stara
Zagora,
MINEV( 19 6 4 ) indique
que les agneauxF,
ont unpoids
à lanaissance
supérieur
de 4à 6 p. 100 ; l’écart despoids
est de 4à 5 kg
à 6mois,
de 5 à 7kg
à 9mois et de 13à 17p. 100à i an. En Israël(GooT, I9 66),
lepoids
des agneauxF i
Frison XAwassi néssimples
est, à 20
semaines, supérieur
de 9kg
à celui des agneaux Awassi et l’accroissement du pourcentage de sang Awassi au cours des croisements successifs diminue le format et la vitesse de croissance desproduits.
Parailleurs,
lesperformances
des agneaux5/ 8
et3/4
Frisons sontégalement
inférieures à celles desF,,
vraisemblablement par suite de leur mauvais état sanitaire. Les croissancesjourna-
lières inférieures des agneaux Frisons purs par rapport aux agneaux croisés Chios X
Frisons(26 0
g et 297grespectivement
pour les agneauxmâles ;
250g et27 8
g pour les agneauxfemelles),
enre-gistrées
par DIMAKOPOULOS( 19 6 0 )
au coursdes premières semaines,
ont certainement la mêmeorigine.
4
. Production laitière
Quantité
delait (tabl. 10 ).
L’amélioration
apportée
par le croisement avec desreproducteurs
Frisons estgénéralement spectaculaire.
Dans laplupart
des cas, il n’est paspossible cependant,
de déterminer dansquelle
mesure la
supériorité
desproduits F,
est due à un effetd’hétérosis,
les femelles de race pure Frisotineétant absentes ou en très
petit
nombre. Les lactationsenregistrées
sont souventplus longues
que celles des brebis locales de race pure, sauf dans le cas des croisements avec la race Awassi.En
Bulgarie,
l’utilisation de mâles Frisons conduit enF i
à des améliorations de 26 p. 100 avec les brebis de race pure à laine demi-fine(TANEV, 19 6 2 ,
cité parMINEV, 19 6 4 ),
de 82 p. 100avec les brebis de race Pleven à têtenoire,
de3 6
p. 100avec des brebis3/4
Mérinosx 1 4
Pleven(TAN E V,
MIR-KOV et
KARADJOV, 19 6 3
cités parMINEV, 19 6 4 )
et de 50 à 60 p. 100 avec les brebis StaraZagora
etZlatoucha
(M INE V, x 9 6 4 ;
SIIALICHEV etTnNEV, 19 6 7 ).
AChypre
avec des brebis locales à queue grasse(PA P ADOPOULOS, 19 6 4 ),
et auPortugal
avec les brebis de raceBordaleiro,
lesprogrès
moyenscorrespondants
sontrespectivement
de 50et 75 p. 100.En
Israël,
laproduction
des brebis croiséesF I , 5/ 8
et3/4
Frisonnes n’est passignificativement
différente de celle des
Awassi,
mais par contre, les croisées;/8
et1/4
Frisonnes ont desproductions supérieures
à celles de tous les autrestypes (GooT, 19 66).
EnGrèce,
les croiséesF I
Chios XFrisonsont une
production
moyennesupérieure
à celle des 2 racesparentales, mais
les croisements en retour avec lesparents
Frisons entraînent une diminution desperformances,
de sorte que les brebis7/ 8
Frisonnes ne donnent pas
plus
de lait que les Frisonnes pures(DxMnxoroLtos
etal., 19 6 7 ).
Cesrésultats,
liés aux observations sur l’état sanitaire et lareproduction,
semblent bien traduire la moins bonneadaptation
des animauxpossédant
un pourcentageimportant
de sangFrison, plutôt qu’un
effet d’hétérosis enF i
En
Roumanie,
le faible avantage du croisement F’rison constaté parBaca,
TAFTA et RAICU(
195
6)
résulterait du fait que les béliers utilisés ne sont pas de race pureFrisonne,
mais des métis issus de croisementsd’absorption
réalisés à l’occasion despremières importations
avec des brebisTsourcana et
l’sigai
locales( 191 8- 1940 ). Cependant,
lesperformances
laitières moyennes de cettesouche métisse sont nettement
supérieures
à celles des brebis Tsourcana( 1 6 0
1 par rapport à 791).
Les résultats obtenus par LEONHARD