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Synthèse de l\'atelier 2 : \'Economie des territoires ruraux\' et \'Ressources Humaines et formation\' Abdel Hakim T. in

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Synthèse de l\'atelier 2 : \'Economie des territoires ruraux\' et

\'Ressources Humaines et formation\'

Abdel Hakim T.

in

Chassany J.P. (ed.), Pellissier J.-P. (ed.).

Politiques de développement rural durable en Méditerranée dans le cadre de la politique de voisinage de l' Union Européenne

Montpellier : CIHEAM

Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens; n. 71 2006

pages 179-184

Article available on lin e / Article dispon ible en lign e à l’adresse :

--- http://om.ciheam.org/article.php?ID PD F=6400070

--- To cite th is article / Pou r citer cet article

--- Abdel Hakim T. Syn th èse de l\' atelier 2 : \' Econ omie des territoires ru rau x\' et \' R essou rces H u main es et formation \' . In : Chassany J.P. (ed.), Pellissier J.-P. (ed.). Politiques de développement rural durable en Méditerranée dans le cadre de la politique de voisinage de l'Union Européenne . Montpellier : CIHEAM, 2006. p. 179-184 (Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens; n. 71)

---

http://www.ciheam.org/

http://om.ciheam.org/

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Synth•se de lÕatelier 2

Ç Economie des territoires ruraux È et Ç Ressources humaines et formation È

Tahani ABDELHAKIM IAMM

Introduction

Le territoire, un construit social et historique, est une notion pertinente pour le dŽveloppement rural dans la mesure o• elle permet de dŽlimiter un espace dÕaction et de projet : cÕest lÕespace de mobilisation des acteurs et de valorisation des ressources locales. Dans le contexte de la mondialisation, lÕŽmergence des territoires ruraux porteurs dÕune dynamique de dŽveloppement, devient une dimension importante des politiques de dŽveloppement rural. La dynamique des territoires est Žtroitement liŽe ˆ la question du capital humain dans la mesure o• le territoire est le lieu dÕarticulation entre les ressources matŽrielles et immatŽrielles. Le capital humain renvoie ˆ lÕoffre disponible en main dÕÏuvre productive et qualifiŽe.

Cette offre poss•de des savoir-faire dans le domaine de la production et de lÕorganisation. Elle est capable dÕinnover ou/ et de recevoir et dÕadopter rapidement les innovations. La formation joue un r™le essentiel dans la valorisation des ressources humaines soit au niveau des processus de production, soit au niveau de la coordination de lÕaction entre les producteurs, ou bien encore au niveau de lÕefficience des institutions. La dynamique des territoires et la formation sont deux th•mes particuli•rement importants pour mettre en place des politiques de dŽveloppement rural efficaces.

La synth•se qui suit est celle des dŽbats menŽs dans lÕatelier qui a rŽuni environ 40 personnes du pourtour mŽditerranŽen ( chercheurs, reprŽsentants de lÕadministration, responsables locaux et agents de dŽveloppement rural). Quatre Žtudes de cas ont ŽtŽ prŽsentŽes dans lÕatelier afin dÕillustrer les th•mes traitŽs et dÕintroduire les dŽbats :

! la rŽgion de MOUZAKI en Gr•ce,

! la rŽgion des Hautes Corbi•res en France,

! la rŽgion de CUKUROVA en Turquie,

! la vallŽe de la GUADIANA au Portugal.

Synth•se des dŽbats

Le premier constat semble une Žvidence nŽanmoins utile ˆ rappeler : le dŽveloppement rural ne se dŽcr•te pas, il est stimulŽ ou suscitŽ. Les dŽbats menŽs pendant lÕatelier ont fait ressortir que le dŽveloppement rural est un processus dont les composantes sont :

! les espaces et les territoires,

! les acteurs,

! la gouvernance et la dŽmocratie locale,

! le temps et la durŽe,

! les politiques publiques de dŽveloppement rural.

1. Les espaces et les territoires ruraux

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La dŽfinition dÕun espace / niveau dÕŽchelle pertinent pour la dŽcision, lÕaction et la satisfaction des besoins est une Žtape importante pour lÕefficacitŽ des projets et des politiques de dŽveloppement. Les expŽriences de terrain et les Žtudes de cas (notamment en Gr•ce et en France) montrent que lÕespace niveau de dŽcision peut •tre diffŽrent de celui o• lÕaction sera possible, et de celui de la satisfaction des besoins quand la taille de la population est trop faible pour permettre dÕ assurer des services et une infrastructure de base. CÕest le cas dans les communes de montagne o• la faible densitŽ de la population rend le maintien des services (Žcoles, services de santŽ, transport, commerces..) non rentable voire tr•s cožteux, dÕo• lÕintŽr•t dÕune rŽorganisation spatiale et dÕun regroupement de ces communes pour crŽer de nouvelles entitŽs comme Ç les communautŽs de communes È ou Ç les districts È. Ces nouvelles entitŽs reprŽsentent des espaces plus grands que la commune (niveau dÕorganisation administrative de base) ce qui permet de mobiliser des fonds suffisants pour investir, tout en restant proche de la population et de ses besoins.

En revanche, il faut bien noter la nŽcessitŽ Ç dÕembo”tement È de ces diffŽrents espaces/niveaux de dŽcision, dÕaction et de satisfaction des besoins afin dÕassurer une cohŽrence globale. Cet Ç embo”tement È manque dans bien des cas, ce qui cause de nombreux disfonctionnements et des gaspillages de ressources.

Quant au niveau administratif de dŽcoupage territorial et de dŽcision, m•me si les dŽbats ont soulignŽ son Ç improbable pertinence È pour lÕaction, il semble ne pas •tre toujours une contrainte car il est garant dÕune certaine cohŽrence et dÕun lien avec lÕensemble du territoire national.

La question de Ç lÕespace/ niveau pertinent È soul•ve un point particulier : celui de lÕespace et des limites de la dynamique Žconomique informelle tr•s souvent prŽsente dans les territoires ruraux et sur laquelle peuvent sÕappuyer les processus de dŽveloppement. LÕespace de cette dynamique informelle est organisŽ en Ç rŽseau È dont les fronti•res dŽpassent le territoire, ce qui est bien illustrŽ par lÕŽtude de cas de la Gr•ce.

2. Les acteurs

Les territoires ruraux ne sont pas seulement des espaces physiques contenant des ressources matŽrielles, ils sont avant tout des espaces habitŽs par des populations qui agissent sur leurs milieux et les transforment. On peut dire que le territoire est construit par les acteurs, dÕo• lÕimportance de lÕorganisation des acteurs dÕun territoire autour dÕun Ç projet globalÈ.

Le processus dÕŽlaboration et de nŽgociation de ce projet global crŽe les conditions de mobilisation des diffŽrents acteurs (individuels et institutionnels), et dÕorganisation des ces acteurs. Quant ˆ la mise en Ïuvre du projet, elle nŽcessite une contractualisation interne, (entre les diffŽrentes catŽgories dÕacteurs) et externe (entre lÕensemble des acteurs du territoire et le niveau national) avec ces acteurs Žconomiques et politiques. Cette contractualisation permet lÕorganisation des acteurs, leur responsabilisation et leur participation effective, ainsi quÕune meilleure mobilisation et allocation des ressources.

La dynamique dŽcrite ci-dessus na”t souvent de la conjonction dÕune expression locale, qui se traduit par une maturation de la rŽflexion et une vŽritable volontŽ de changement, et de la prŽsence de responsables locaux (Žlus locaux, animateurs, responsables de syndicats professionnelsÉ etc.) capables de porter cette volontŽ et de tracer le cadre de la nŽgociation, de lÕŽlaboration du projet et de la contractualisation.

Les acteurs construisent lÕidentitŽ dÕun territoire et portent cette identitŽ au delˆ des limites de ce dernier.

CÕest particuli•rement vrai dans les territoires ruraux qui, historiquement et encore aujourdÕhui, sont des lieux dÕexode et dÕimmigration. Dans de nombreux cas autour de la MŽditerranŽe, on constate que les communautŽs issues de lÕexode rural (ou de lÕimmigration) jouent un r™le important dans la dynamique Žconomique et sociale de leurs territoires dÕorigine. Transferts de revenus permettant de rŽaliser des investissements dans lÕagriculture ou dans dÕautres secteurs, facilitŽ dÕacc•s aux marchŽs urbains et mise en place de circuits alternatifs de commercialisation, diffusion de produits typiques et de lÕimage du territoireÉ, sont parmi les effets les plus connus. La mobilisation et la valorisation du potentiel que reprŽsente cette Ç diasporaÈ en terme de capital social est un facteur ˆ ne pas nŽgliger dans les

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politiques et stratŽgies de dŽveloppement des territoires ruraux CÕest dÕautant plus vrai que lÕorganisation en Ç rŽseau È de ces acteurs ouvre de larges possibilitŽs et rŽduit de mani•re significative les Ç cožts de transaction È induits par la coordination des activitŽs des acteurs ˆ lÕintŽrieur dÕun territoire et surtout en dehors de celui-ci.

En outre, les territoires ruraux poss•dent, en plus des ressources naturelles et du capital social mentionnŽ prŽcŽdemment, un capital culturel souvent ignorŽ ou mŽconnu. Savoir-faire et art traditionnels, histoire, patrimoine b‰ti, sont les composantes de ce patrimoine culturel quÕil convient de mieux valoriser dans le dynamique du dŽveloppement territorial.

Les acteurs du territoire sont donc au cÏur du processus de dŽveloppement par le capital humain, social et culturel dont ils sont les dŽtenteurs, cÕest dÕeux et de leur niveau de mobilisation et dÕorganisation que dŽpend le projet de dŽveloppement territorial.

3. La gouvernance et la dŽmocratie locale

Le paradigme de la gouvernance est devenu incontournable dans les dŽbats sur le dŽveloppement, dans la mesure o• toutes les analyses Žconomiques et sociales ont dŽmontrŽ quÕune bonne gouvernance est une condition nŽcessaire pour lÕefficacitŽ et lÕefficience institutionnelle, elles m•mes nŽcessaires pour le dŽveloppement Žconomique.

Ceci est encore plus vrai pour un dŽveloppement local durable des territoires ruraux, qui exige un engagement fort des citoyens et un nouveau rapport entre les Žlus et les responsables (techniques et politiques) dÕune part et la population dÕautre part. La gouvernance rend possible la contractualisation comme cadre de fonctionnement, permettant de fixer une finalitŽ, des objectifs stratŽgiques et des objectifs opŽrationnels, et dÕeffectuer pŽriodiquement des rŽvisions et des ajustements nŽcessaires. La gouvernance permet aussi lÕengagement et le partage des responsabilitŽs entre tous les membres de la communautŽ locale : les producteurs et les professionnels, les Žlus et les responsables locaux, les reprŽsentants institutionnelsÉ Elle permet aussi aux diffŽrentes catŽgories de la population de sÕexprimer, de formuler leurs besoins et leurs prioritŽs, et finalement de construire un consensus autour dÕun projet de territoire, consensus sans lequel le projet de dŽveloppement risque lÕŽchec ou tout au moins lÕexclusion dÕune grande partie de la population c'est ˆ dire celle qui nÕa pas acc•s au pouvoir institutionnel.

Par ailleurs, on sait quÕune gestion durable des ressources naturelles et la prŽservation de lÕenvironnement passent essentiellement par lÕaction et la pratique des acteurs en tant que producteurs ou consommateurs. La durabilitŽ de la gestion des ressources naturelles ne peut •tre effective sans la mobilisation des acteurs pour nŽgocier et Žlaborer les r•gles de gestion des ressources naturelles et leur implication dans la gestion locale de ces ressources.

La dŽmocratie locale est devenue un impŽratif du dŽveloppement territorial portŽ par les acteurs et basŽ sur la valorisation des ressources locales. LÕŽmergence et lÕorganisation de la sociŽtŽ civile, notamment dans les pays du sud, doit permettre de renforcer le maillage institutionnel qui est un support indispensable du processus de dŽveloppement.

4. Le temps et la durŽe

La marginalisation des espaces ruraux est le produit dÕun processus qui sÕinscrit dans lÕhistoire Žconomique, sociale et politique de chaque pays. Pour inverser ce processus, qui est lÕexpression de tendances lourdes, il faut sÕinscrire dans la durŽe.

En effet, le dŽveloppement rural durable est un processus qui exige un temps long avec un horizon et une vision ˆ long terme. La mobilisation des acteurs, lÕidentification des besoins et des prioritŽs, les nŽgociations entre des diffŽrentes catŽgories dÕacteurs ayant souvent des intŽr•ts antagonistes, la construction dÕun consensus et des formes institutionnelles adŽquatesÉ sont des Žtapes nŽcessaires qui exigent un temps long et difficile ˆ ma”triser.

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LÕadhŽsion de la population locale au processus de dŽveloppement ne se dŽcr•te pas, elle est le fruit dÕun mouvement de fond qui dŽmarre et Žvolue sur une longue durŽe.

Le dŽveloppement rural, longtemps considŽrŽ comme la responsabilitŽ de lÕEtat ou du pouvoir politique central, devient la responsabilitŽ des acteurs locaux. Or, on constate que lÕimplication des acteurs locaux dans le processus de dŽveloppement nŽcessite un apprentissage long et lent. Cet apprentissage peut

•tre aidŽ par la formation, mais il ne peut se faire que dans lÕaction, avec le temps et lÕaccumulation de lÕexpŽrience particuli•rement dans le domaine de lÕorganisation, de lÕanimation, et de la gestion institutionnelle. Une des consŽquences de cet apprentissage est la possibilitŽ de faire des erreurs et dÕen tirer les le•ons pour modifier la trajectoire. Ceci pose la question de la difficultŽ de gŽrer lÕapprentissage des acteurs tout en avan•ant dans lÕaction.

Une autre difficultŽ ˆ souligner : le dŽcalage entre le temps long que nŽcessitent les nŽgociations, lÕŽlaboration du projet, et la construction du consensus dÕune part, et dÕautre part, la capacitŽ ˆ mobiliser les ressources, particuli•rement financi•res, en un temps relativement court pour •tre rŽactif. En consŽquence la gestion du temps semble •tre une des principales difficultŽs, et ceci pour plusieurs raisons:

! la gestion des besoins urgents de la population en services de santŽ, infrastructure, alimentation en eau potable etc.,

! la construction dÕune stratŽgie ˆ long terme et dÕun ensemble dÕactions cohŽrent,

! la recherche dÕarticulation entre le contexte national, voire international, et le contexte local,

! lÕarbitrage constant quÕimpose lÕallocation des ressources entre le long terme et le court terme,

! la gestion des prioritŽs.

La dŽgradation des ressources naturelles ou la forte pression exercŽes sur celles-ci, ainsi que le risque dÕatteindre une situation dÕirrŽversibilitŽ sont dÕautres dimensions de cette gestion du temps particuli•rement sensible dans le cadre du dŽveloppement local durable des territoires ruraux.

5. Les politiques de dŽveloppement rural

Les politiques publiques de dŽveloppement rural ont ŽtŽ longtemps confondues avec les politiques de dŽveloppement agricole. Depuis une dizaine dÕannŽes, on assiste, dans les pays du nord comme dans les pays du sud et de lÕest de la MŽditerranŽe, ˆ lÕŽmergence des politiques de dŽveloppement rural qui ne se limitent plus au seul secteur agricole. LÕespace rural est dŽsormais considŽrŽ dans sa globalitŽ avec ses diffŽrentes ressources. M•me dans les pays du sud, o• lÕagriculture est encore le secteur dominant dans le monde rural, la diversification des activitŽs Žconomiques, et la valorisation dÕautres ressources que les ressources agricoles sont deux composantes des stratŽgies de dŽveloppement rural qui sont explicitement formulŽes dans plusieurs pays.

En effet, on constate un changement profond de la conception du Ç dŽveloppement rural È amorcŽ depuis deux dŽcennies, sous lÕeffet de :

! lÕŽmergence du niveau Ç local È qui appara”t comme le niveau pertinent pour la prise de dŽcision et lÕaction,

! et le concept de durabilitŽ qui devient le paradigme de toute action dÕamŽnagement, de production et de consommation.

Ces deux tendances fortes sont elles m•mes le rŽsultat de :

! lÕŽchec des politiques et des projets de dŽveloppement rural ŽlaborŽs et mis en Ïuvre de mani•re administrative et centralisŽe,

! la rŽduction de la prise en charge par lÕEtat et de ses interventions directes dans lÕŽconomie,

! lÕŽmergence de lÕenvironnement comme prŽoccupation majeure, avec ses deux dimensions : la prŽservation de lÕenvironnement des effets de la pollution, et la gestion des ressources rares menacŽes par la surexploitation.

Ce changement de la conception du dŽveloppement rural et de ses modalitŽs de mises en Ïuvre, exige un changement parall•le dans les politiques publiques. Le premier changement concerne le r™le des politiques publiques de dŽveloppement rural. CÕest un r™le dÕaccompagnement du processus de

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mobilisation/animation des acteurs locaux pour lÕŽlaboration dÕun projet de territoire, processus qui dure dans le temps et renvoie ˆ une grande diversitŽ de situations locales. Cette diversitŽ de situations locales signifie que des politiques publiques dÕaccompagnement de processus Ç localisŽs È, doivent forcŽment avoir une certaine flexibilitŽ et une capacitŽ dÕadaptation pour jouer au mieux leur r™le.

En plus de lÕaccompagnement, les politiques publiques de dŽveloppement rural doivent continuer ˆ contribuer au financement des projets de dŽveloppement rural. Le financement public demeure le levier de tout processus de dŽveloppement. Cependant, il semble de plus en plus indispensable de diversifier les sources de financement, dans une logique de cohŽrence avec lÕesprit de contractualisation et de prise en charge par les acteurs.

Le dŽcalage entre le cadre, souvent qualifiŽ de Ç rigide È, imposŽ par les politiques publiques et les spŽcificitŽs locales, ou bien entre les exigences administratives pour lÕobtention du financement public et les exigences du financement privŽ, est source de conflit et constitue un handicap difficile ˆ surmonter dans bien des cas.

De mani•re gŽnŽrale, le dŽcalage entre les dynamiques locales et la logique des politiques publiques peut devenir une contrainte qui p•se lourdement sur le processus de dŽveloppement, alors que des politiques publiques adŽquates deviennent un moteur du dŽveloppement.

Conclusions et recommandations

! Les politiques et programmes de dŽveloppement sont souvent sectorialisŽs. Les processus de dŽveloppement rural Ç local È et Ç durable È nŽcessitent une approche plus globale, des programmes dÕ assistance technique rŽpondant aux besoins dÕapprentissage et dÕaccompagnement des acteurs, une reconnaissance des politiques de dŽveloppement rural dans les politiques publiques, et une cohŽrence de lÕensemble des mesures et des politiques de dŽveloppement agricole et rural.

! Le territoire appara”t comme un niveau pertinent pour lÕŽlaboration et la mise en Ïuvre des projets de dŽveloppement rural, particuli•rement dans le contexte de la mondialisation. Le dŽveloppement rural territorial est un moyen de consolidation et dÕintŽgration des espaces ruraux dans la dynamique Žconomique globale.

! Le dŽveloppement des territoires ruraux se construit, entre autres, par la valorisation du r™le patrimonial de ces territoires, qui poss•dent une grande richesse en terme de ressources naturelles et de ressources immatŽrielles, dÕo• lÕimportance de programmes pour la valorisation des paysages, du patrimoine archŽologique et historique par le tourisme rural et la valorisation des produits alimentaires de qualitŽ.

! Une des conditions de la mise en Ïuvre dÕun dŽveloppement rural local et durable est lÕengagement dÕun vrai processus de dŽcentralisation qui implique un transfert des pouvoirs de dŽcision et de gestion accompagnŽs des moyens juridiques et financiers adŽquats.

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! Le dŽveloppement rural sÕappuie de fa•on centrale sur la sociŽtŽ civile, dÕo• lÕimportance de la mobilisation des ressources humaines, des actions permettant lÕappropriation par les acteurs des mŽcanismes du dŽveloppement rural, et un cadre juridique qui conforte la lŽgitimitŽ de la sociŽtŽ civile.

! La formation et lÕŽducation jouent un r™le essentiel dans le processus de dŽveloppement Žtant donnŽ que les ressources humaines sont au cÏur de ce processus. La formation concerne tous les acteurs du processus de dŽveloppement, autrement dit tous les partenaires dÕun Ç projet È de dŽveloppement territorial : les acteurs publics, privŽs, les opŽrateurs, les dŽcideurs, les Žlus, les agents de dŽveloppementÉ.La formation des acteurs doit sÕappuyer sur des formes organisŽes (sŽminaire de formation, formation courte, formation professionnelle continue, voyage dÕŽtudes, Žchanges dÕexpŽrience..) comme elle doit se faire par lÕapprentissage dans lÕaction.

! CÕest la formation aux mŽthodes et outils qui manque le plus. Il sÕagit de la formation ˆ lÕidentification des besoins et des prioritŽs, ˆ lÕŽlaboration des projets, ˆ la nŽgociation, la concertation et ˆ la contractualisation. Les responsables locaux, comme les responsables professionnels et les agents de dŽveloppement, ont besoin de se former ˆ ces outils qui leur font dŽfaut, et pour lesquels on constate dans certains cas, lÕexistence dÕune expŽrience acquise par la pratique.

! La formation aux mŽthodes et outils mentionnŽe prŽcŽdemment doit •tre complŽtŽe par une formation ˆ lÕapproche globale des probl•mes de dŽveloppement. En effet, du fait que les programmes et politiques de dŽveloppement sont sectoriels, les compŽtences des responsables et des agents sont aussi sectoriels. Une approche globale qui permet de comprendre la complexitŽ des situations, de tenir compte de lÕensemble des dimensions du processus de dŽveloppement et de lÕarticulation entre ces dimensions, semble plus adaptŽe pour un dŽveloppement rural local et durable.

! La prise en charge par les acteurs du processus de dŽveloppement en amont nŽcessite une formation aux outils et mŽthodes et une approche globale. La mise en Ïuvre et la gestion des actions fait appel ˆ dÕautres compŽtences, notamment celles de lÕacc•s au marchŽ des ressources. Les acteurs de terrain ont besoin dÕacquŽrir des compŽtences spŽcifiques pour accŽder au financement (privŽ ou public), ˆ lÕinformation, aux marchŽs.. etc.

! La formation des acteurs doit •tre Žlargie ˆ dÕautres mŽtiers et aux formations qualifiantes dans le secteur des services, afin de crŽer un environnement favorable au dŽveloppement des activitŽs Žconomiques autres que lÕagriculture et ˆ lÕamŽlioration de la qualitŽ de vie dans le milieu rural. Une des conditions de la dynamisation des Žconomies des territoires ruraux et de la diversification des activitŽs est lÕexistence des infrastructures et des services adŽquats. La nouvelle articulation ville/campagne autour de la MŽditerranŽe, o• on constate une nouvelle attractivitŽ des zones rurales, milite en faveur de lÕamŽlioration de la qualitŽ de vie dans ces zones.

! Enfin, il est indispensable de renforcer les capacitŽs des institutions impliquŽes dans le dŽveloppement rural (collectivitŽs territoriales, organisations professionnelles, structures de dŽveloppement localÉ) particuli•rement celles chargŽes des interactions acteurs locaux/

territoires. Dans ce domaine, lÕŽchange des expŽriences de terrain avec les institutions Žquivalentes entre les deux rives de la MŽditerranŽe, est complŽmentaire de la formation continue des techniciens et agents de ces institutions. LÕorganisation de la capitalisation sur les conditions de rŽussite de certaines expŽriences contribuera ˆ la formation des acteurs locaux.

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