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Développement du tourisme en Afrique et intégration africaine

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

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Distr.: GENERAI^

TRANSCOM/TOUR/95/008 Septembre 1995

Original: FRANCAIS

ECONOMIQUE ET SOCIAL

NOMIQUE POUR L'AFRIQUE COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE inistres africains responsables

la cooperation, de

rintegration re^ionales et du tourisme Premiere sessic

Comite technique d'experts Addis-Abeba (E tbiopie)

7-13fevrier 1)96

Conference des ministres africains responsables du commerce, de la cooperation, de

l'integration regionales et du tourisme Permiere session

Reunion ministerielle Addis-Abeba (Ethiopie)

14-16 fevrier 1996

DEVELOPPEMENT DU TOURISME EIM AFRIQUE ET

INTEGRATION AFRICAINE

(2)

Distr. LIMITEE

TRANSCOM/TOUR/95/008 Septembre 1995

Original: FRANCAIS

NATIONS UNIES

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

DEVELOPPEMENT DU TOURISME EN AFRIQUE ET INTEGRATION AFRICAINE

(3)

INTRODUCTION .,...,_

1 La pr6sente etude sur le developpement du tourisme africain se propose d'analy^er le developpement du tourisme eh Afrique eh vue de faire-des suggestions a la reunion des Mihistres africains charges du commerce, de I'integration et de la cooperation eeonomiques et du tourisme dans le cadre d'une participation plus eff&Gilv£ du tourisme au processus d'integration africaine tout en amelioration sa cottt^butionau bien§tre general des populations. II s'agira avant tout d'un document deltfAe § thformer les ministres responsables du commerce, de la cooperation, de I'ihtegratidh regionale et du tourisme des performances, pattant de ('importance du seCtetir tburfstique dans le developpement global et de ses refations avec tes autres actfvitS^qui constituent leurs responsabilites respectives.'Enfih, la cbnriaissance de

des prbblerhes permettra de defihir les lignes generales d'une plus grand© mobilisation

des ressources touristiques aux fins de la mise en oeuvre des differentes politiques pour le bien §tre des peuples africains et pour I'integration africaine.

Le rapport est constant selon le schema suivant:

i) analyse des performances du secteur touristique en Afrique avec un accent particulier sur les resultats enregistres dans les differentes sous- v regions africaines (Chapitre 1);

ii) les perspectives de developpement du tourisme en Afrique (Chapitre 2);

'Hi) tourisme et integration africaine et les mesures a prendre (Chapitre 3).

Les pays africains ont g6neralement deploye des efforts certains pour mettre en valeur et exploiter teurs ressources touristiques. L'analyse des activites touristiques par sousvnigion mbntre cependant que les resultats ont souvent differs d"un pays a I'autre'et'd'urie sous-region a I'autre. L'etude montrera egalement que certains problerriBS%bht plus sensibles dans une sous-region que dans I'autre. Airisi a^il 6te possifele'Sffe'mettre I'acoehtsur les effets du tourisme de voisinageen AfriquedtrNord tandig'que les effets KSgatifs de Tinsecurite et des conditions generates8s^roht^plus particuflerement commentes lors de l'analyse des performances d'un pays' bCi ces problemes sont plus particuliers. Cette methode permettra d'avoir, en fin de Cbmpte, un apergu assez complet du tourisme en Afrique.

a3 ( :t ^lobalement, I'on retiendra que le tourisme africain connaTt une croissance f- goutenue malgre un environnement souvent defavorable. Cependant ces'succes sbnt

; -eri'de^t'tJe la capacite r^elle des pays et du potentiel. Les efferts consents ne siiffisTeHtpas encore a fairebeneficier les peuples des retombees possibles dutourisme

°afr?caih. Le continent Cfe^vrait, pour cela, renverser son manque d'image eit mieux

(4)

Par ailleurs, Ton constate une evolution significative du tourisme intra-re"gional en Afrique. £e changement de tendance est d'autant plus significatif pour le continent qu'il exerce des influences certaines sur des secteurs cbmme la participation collective aux be'ne'fices du tourisme,Tagriculture, le patrimoine culturel et naturel, le commerce,

('integration hationale et r^gibnale, sans parler des contributions ebonomiques et

politiques traditionnelles. En effet, le tourisme fnira-africain, pendant longtemps neglige", prend une part de plus en plustmportante dans le flux tbunstique africain. La prise die mesures incitatives aux voyages et sSjours en Afrique pourra acqe'leYer le

deVeloppement des effets positifs de ce type de tourisme qui tend a romprie la trop grande extraversion du tourisme africain. II re'sultera, 6galement, tres certairieniient, une plus grande integration du tourisme dans le tissu des relations entre activit'eVde

d6veloppement.

La consommation des intrants venant de l*agriculture, de I'environnement socio- culturel et de I'environnement naturel combine's avec l'6mergence de petites et moyennes entreprises familiales permettra une plus grande participation et un intere.ssement certain des populations africaines aux fruits du deVeloppement

touristique. Le d^veloppenrient des voyages intra-africaips aura sans nul doute un effet

positff sur le renforcement des ^changes commerciaux tant il est vrai que "shoping"

constitue une part non nggligeable du programme de sejour touristique.

Cette r^gionalisation-africanisation diront certains, aura un autre effet sur le processus d'integration africaine. Les pays prennent de plus en plus conscience de la n^cessite de renforcer leur cooperation eh vue de I'am6lioration de I'image dt|

continent et pour cr6er un flux touristique a destination de I'Afrique. Certaines sous- rggibhs sont plus actives que d'autres pour la mise en place de m6canismes ad^quats

l(j6ur la promotibn cbnjbinte des prbduits. L'anaTyse des performances mohtre

igaiement rlrnerg^hce d'pp§rateurs africains aux c^tes des "fonptibnnaires" qui, jusCjti'a, prj6serit, *gi§faienth le secteur. En vue de la nicessaire assbciatiph entre les

deiix Secteurs, des actions sbnt eri cours pour renforcer la capacite d'interventibn des

op'Srateurs priv6s. Face au faible niveau de la quaNt6 de certains produits, des projets

de dlvbloppement des fessources humaines voient le jour avec une plus grande

impoVfaVice donn6e aux actions conjointes.

Le continent dispose des ressources n^cessaires. Les mauvais rgsultats sont le fait de phe"nomenes qui ont pour noms: troubles internes, conflits entre pays freres, tns^Curite, non exploitation bu mauvaise exploitation des ressources, sans parler

d'autres calarhit^s^^ naturelies 6u du fait de I'hbmme; le tout porte au pinacle par urie

|»r6ssei sbuvent mllveillante ou a la recherche de sensationnel. II faut reconriaftre que

lej§ Afrfc^ins^ ;^x-rHSihhes participent sbuyfent acrtivement a Id creation de ces

f^fjfeset pr^ugfe yj :/^"}' ' '* ' '"] '^'\ ':'\''' " ' ' '

(5)

Les provisions pour la croissance du tourisme africain sont aussi bonnes que pendant la les dix dernieres anne"es. En I'an 2010, le continent rgalisera, selon les estimations de I'OMT, environ 30 millions d'arriv6es. Le tourisme intra-africain maintiendra son essor.

II faudrait cependant que des mesures concretes permettent de r6aliser ces

objectify. La paix et ramglioration des. conditions globales serpnt des facteurs primordjaux. Les differentes fqnctions dgvolues aux poiiypirs publics et au secteur

prjve" et aux communaut$s locales serpnt de"finies avec pr6cisipn^jdans le caQres cj'une complementarity et du partenariat. Les op6rateurs gfricains deyr.ont |tre\^capables

d'e"tablir des relations de partenariat avec leurs collegues Strangers. Pour"que les

pr.oduits; soient attractifs, un effort certain permettra I'exploitatipn des patrimoines culturete*; sociaux et envirpnnementaux aux fins du d6veloppement tpuristique. Line

autre condition majeure sera la pronnotion des voyages intra-africains etjes facilWiSs

pour las Kbre circulation des personnes et des biens, ainsi que pour les s6jourset instailation des,africains dans les diff§rents pays du continent.

Des recommandations sont 6t6 faites a chaque chapitre au section afin de coller le plus possible aux r6alit6s des sous-r6gions. II est a souhaiter que ces recommandations soient adopters et mises en oeuvre.

(6)

1 Chapitre premier

DEVELOPPEMENT dU TOURISME EN AFRIQUE

A. INTRODUCTION

Le continent africain souffre d'un manque d'image susceptible d'assurer la promptipn du tourisme africain. Assez souvent, les effets positifs qui devraient recompenser les efforts consentis sont annihiies par des incidents dont la presentation mediatique rehforce la mauvaise image du continent.

Le present chapitre a pour objet i'analyse des performances du tourisme en

Afrique. Le regroupement par sous-region permettra de mettre en exergue les specificites tant au niveau des resultats que du point de vue du cadre general et mettant I'accent sur les conditions dans lesquelles elles furent realisees. La cooperation entre Etats membres de ces sous-regions et les mesures de renforcement de la cooperation intra-africaine seront egalement examinee. Des recommandations serqnt faite pour chaque entite. .

B. PERFORMANCES DU TOURISME EN AFRIQUE

1. Evolution du tourisme africain et Evaluation de ces performances i) Les performances

Le tourisme africain, malgre les contraintes majeures que le continent a connues, a enregistre, pour les arriv6es un taux de croissance superieur aux moyennes mondiales avec 8,2 pour cent contre 5,5 pour cent. Par contre les recettes croissent moins vite que la moyenne mondiale avec 9,2 pour cent contre 11,7 pour cent. Les pays au Sud du Sahara, principalement ceux d'Afrique Australe, ont connu une croissance plus importante que ceux du Nord bien que plus de la moitie de I'offre touristique africaine se trouve dans la sous-region Afrique du Nord.

Cette situation s'explique, en partie, par le retard que les pays de I'Afrique australe ont connu pour des raisons politiques (independance de certains Etats apres 1983, luttes sociales et situation politique en Republique d'Afrique du Sud, divers types de troubles dans un nombre important de pays, etc.). Les resultats encourageants enregistres sont egalement dus au fait que certains pays, ayant pris conscience des avantages qu'ils tirent de I'exploitation de leurs ressources touristiques, ont investi en consequence dans le secteur. En tout etat de cause, concernant le continent, les mauvais resultats enregistres en Afrique du Nord ponderent & la baisse les succes enregistres en Afrique Australe et principalement en

(7)

Au titre des recettes, les pays africains ont, selon les estimations de I'Organisation mondiale du tourisme (OMT), en<egistr6 en 1994, pour le tourisme international, environ 18,4 millions d'arriv6es; soit environ 3,5 pour cent,des performances mondiales, et percu environ 6,4 milliards de dollars des Etats Unis d'Am&ique sur un total mondial de 337,1 milliards de dollars E.U.A., soit 1,8 pour, cent de la performance mondiale au titre des recettes du tourisme international L'eVolutipn par rapport a I'anne'e pr§c6dente e"tait de 7 pour cent pour les arrives et de 9 pour cent pour les recettes touristiques. ,

Suite a la reprise 6conomique dans les pays deVelopp6s, le tourisme a confirm^, en 1994, les tendances a la hausse enregistre"e en 1993. Cependant, certaines regions qui sont I'objet de turbulences socio-politiques, ont vu leur flux touristique s'^tioler.

II s'agit principalement de pays en deVeloppement d'Afrique, du Moyen Orient et des AmeViques. En Afrique, le Nord a subi le contre coup de la mauvaise image du point ' de vue de la se"curit§ consecutive aux soubresauts que certains de ces pays connaissent. Paradoxalement, des pays comme le Maroc, malgr<§ une relative tranquilllte" et une, promotion tres agressive sur les marches europ6ens, am6ricains et asiatiques, n'arrivent pas encore a renverser la tendance a la disaffection de la destination Afrique du Nord. Les pays d'Afrique sub-saharienne qui ont su prendre des mesures efficaces ont b6n6ficie' de ce changement de destination de voyage.

ii) Evaluation de ces Performances

Malgr6 cette situation encourageante, certains analystes de performances du tourisme, eValuant les r6sultats enregistr6s par I'Afrique, insistent sur le fait que la part de rAfrique par rapport aux performances touristiques mondiales, "n'est que de 1,5%, soit Tavant derni^re position avantle Moyen Orient (1,4%) et apres I'Asie du Sud

(2,0%). En r6ajit^ letourisme; a I'instar d'autres §v6nements qui se passent sur le

continent, souffre de "rafropessimism«" g6n6ral. Ainsi peut-on dire avec les banmamn du Mali qu$ "lorsque /'on transpire de labeur sous la pluie, personne ne se rend compietjmJ'oniravaUle",

Effectivement, en comparaison avec les ressources touristiques disponibles, le continent devrait et pourrait faire mieux. II y a la un conditionnel plus qu'un subjonctif.

En effet^le tout n'est pas d'avoir des ressources et des potentialit^s, encore faudrait-il

avoir les moyens de les mettre en valeur et de les exploiter dans le cadre de son

prppre int^rit sans dlpendre de la volont6 ext6rieure. Une evaluation correcte des

performances du tourisme, pour §tre plus objective, devrait analyser les performances du tourisme en Afrique, non seulement en tenant compte des ressources disponibles, mais, aussi et surtout, en tenant compte des contraintes surmont£es et des id6es que Con se fait des relations entre ce secteur et les autres. Les rgsultats dependent aussi de ces relations.

(8)

•jii} Relations entre le secteur du tourisme les autres secteurs

Si du point de vue purement economique, I'on avait, jusque recemment, assigne au tourisme la mission prioritaire degen^rer des devises etrangeres dans le cadre des politiques pour la balance des paiements, sans en ^valuer les couts socio-culturels et politiques, I'on constate, actuellement^es limitesde telles politiques. Une plus grande attention est desormais porte"e aux autres effete du tourisme surJe developperoent global et le bien-§tre des populations etsur les environnements naturels et humaihs.

- Actuellement I'on se rend compte que, comme industrie, le tourisrne doit avoir d'a'Utres dimensions et operer dans des perspectives ou sa contribution est la plus effective. En effet, I'on constate que la chasse aux devises etrangeres en Afrique a

abouti e un tourisme caracterise par:

1, son extraversion qui conduisit a mettre en place des produits pour la . consommation non africaine et au renforcement de la dependance de,

cette industrie, partant de I'Afrique vis a vis de I'exterieur au lieu d'etre un instrument pour Emancipation du continent et son integration;

2 le peu d'intergt porte aux effets pervers du developpement du tourisrne sur I'environnemeht social, culturel et naturel avec comme resultat, une perception negative, par ignorance, du developpement du tourisme par ceux qui ne sont pas directement impliques dans le developpement du

. ?•• tourisme; .;

3 I'existence d'ide"es telles que le tourisme■■•- serait une actMtef c- ,:. :;: essentiellement cOmmerciale ayant pour mission primordiale d'equilibrer

' -' la balance des paiements. Cette approche priviiegie la demarche passive'^

qui consiste en la satisfaction d'un marche" pr£existant pour un produif et au detriment de la demarche dynamique de commercralisation d"un produit nouveau rendu attractif par une connaissance des tendances, de la specificite des intrants et la determination des objectifs de .- ^developpement pour le producteur et son environnement;

5, la faible position du secteur du tourisme dans la hierarchie des secteurs '• d'activites tels que: definis par les decideurs politiques et de ->■? ..-■ developpement -global maigre les contributions significatives realisees et

■ les possibilites de contributions autrement plus significatives-'dans -r- d'autresdomaines tels que ie social, le culturel, ^integration politique, '-:; &? I socio-cultufede et Pemploi. s : '•

(9)

Fort heuc^u.8.erp^nt^pe^t^i^%.pa/>YS^afriQains<pnt eptrepris, une, re'e'valuation des

missions affecte"es au tourisme. L'on se rend compte que I'une des sp&cificite's du

produit touristique africain est sa forte connotation humaine et environnementale. Le

continent reste I'unique region oO I'Homrne n'a encore r6ussi a d6truire son

environnement naturel, les especes fauniques et florales originelles, les valeurs humaiaes telles que la solidarity, la famille, I'hospitalite' et I'intggratipn homme-nature.

Une re"cente 6tude de I'OMT a montre" que les Gbuvernements du continent sbht de plus en plus au fait de I'importance social du secteur. Outre la perception du secteur comme une industrie d'importance majeure du point de vue 6conomique, certains pays commencent a accorder aux Administrations natiqnales du tourisme

{ANT) des attributions en matiere s.o£iocuiturelle,: L^enquete ;s'ur les "Structyre,

domaines de ©omp6tences et activity des "ANT" a montre" une forte tendance a rassociation des activite's touristiques avec les problemes d'environnement culturel et naturel. Pendant la pSriode conside're'e, Ton a enregistr6 urie baisse significative du nombre de ministeres du tourisme, une augmentation du nombre de portefeuilles couvrant le tourisme et I'environnement culturel et naturel tandis que le nombre de pprtefeuilles associarit tourisme et secteur 6conomique ne cesse de d6croTtre. Ceci reflete bien les nouvelles orientations du tourisme ou, plus exactement, une meilleure perception du tourisme en tant qu'activite" humaine.

Tableau n°1

PORTEFEUILLES MINtSTERIELS COUVRANT LE TOURISME

POSITION DU TOURISME

,, ^ DANS LES CABINETS GOUVERNEMENTAUX EN AFRIQUE (en pourcentage)

Mllnisteirje rnd^pendant '

Au sain d'un autre ministdre:

""'••' EcbKbrriie

• TransDorts

• Culture

ii-ssvu.- -.-.:•..» 'Environnement..-■■..;. ...■.

i. ., , * Auttes minist&res

Situation en 1980

■■■■-45 /; ■■;..■■■

■--■ ■' ■-■i-::'- 30' ■"■ ■■=-■-

5

^Situation en-1993 ■ --

••■' 13 ■* ■■• :

10

25 15

Source: OMT "Tourism Market Trends: Africa 1993", 1994; traduction fibre CEA

(10)

2. Le mouvement touristique dans les sous-regions d'Afrique

■-; 2.1. Arrivfias et renettes touristiaues

Comme le montre le tableau suivant sur les performances enregistr<§es dans les sous-n§gions africaines, il existe une hieYarchisation des destinations de voyages vers ces contn§es tant en ce qui concerne les arrives que les recettes.

Tableau n°2

PERFORMANCES DES SOUS-REGIONS AFRICAINES

S/R6 gions

A. du Nord A. aus trale A.orienta

le

A.occiden tale A. cen trale =

(000) 1983

4.280 1.148 1.284

1.203

229.

=====

Arrive'es touristiques

1993

8.830 4.273

3.131

sasssas

1.307

334

% annuel moyen de crois sance 83/93

7,5 14,0

9,3

===

0,8

. 3,8

Part du

1983

52,6 14,1 15,8

=====

14,8

2,8

=====

march*

1993

49,4 23,9 17,5

7,3

1.9

=====

Mn de 1983

1.167 695

393

307

77

Recettes touristiques

uss 1993

2.505 1.744 1.371

682

62

annuelle moyen de crois sance 83/93

7,9 9,6

13,3

8,3

-2,1

Part du

1983

44,2 26,3 14,9

11,6

2,9 march*

TO/

1993

39,4 27,4 21,5

10,7

1

6.364 9.2 100 Too

Source: 0MT: Tourism Market Trends, Africa 1993; 1994 (traduction libre CEA)

e

II est a remafquer qire 1'Afrique du Nord, m&me sarii les performances de I'Egypte, constitue la premiere destination touristique africaine pour presque la moiti§

pour les arriv6es et environ 40 pour cent des recettes des parts de marche" en 1993.

Le tableau suivant illustre Involution du marche" pour la d6cennie 1985 - 1994.

(11)

Tableau n.?3,

: K' >W.: v

ARRIVEES ET RECETTES DU TOURISME INTERNATIONAL ($ous-r6gion d'Afrique du Nqrd)

Annfas

Arrivfe*

(milliars

. %annual.

da' variation

Racattat (millions •

- ,»?•>.;, ij ...*■•..■ ;..:

, annual

'da'' '"' '■■■

variation, . 1985 5.202

■ :;< ■-'.-'., ■■

11,9 1:323

17,3

1986 4.521

- 13,1 1.352

2,2

1987 4.953

9,6 1.722

27,4

1988 7.313

47,6 2.458

42,7

1989 7.920

8,3 2.188

- 11,0

1990 8.398

■6,0 2.297

5,0

1991 8.595

•2.3-v ■ -' 1.829

-'20,4

1992 9.067

5,5 ; 2.514

37,S'-^!

JJ993 8.226

- 2;7 2.415

>• ■■' ■•'■••'■:*..■

-3,9

1994 8.205

-7,0 2.617

8,4

Source: OMT

i) Proximite" et autres facteurs favorables ' ■■■■•■,■■■•■■■ ■.:■: -■- v.-.r;^>;•...>=

Plus qu'ailleurs, certains facteurs particuliefs a la sous-region ontfavoriseje niveau de developpement du tourisme nord africain. L'on pourrait retenir, entre autres;

les facteurs ci-apres:

1. proximfte des prihcipaux pays em«tteurs: de touristes europeens

2.

tran^fert de technologie et longue experience en matiere de fbrrnatjpn professionnejie, quality des prestations de services et diversification des

3.

4.

5.

participation active des investissements Strangers a la mise en place des (§quipemerits touristiques reconnus rentables; :.- , , , une certaine communaut6 d'he/itage historique et culturelle entre pays duBassin m6diterrane"en;

deVeibppement et cout "raisonnable" des transports (trafic r6gulier et

"charters") entre les pays d'origine des touristes et les pays ,d'apcue|l;

(12)

8.

mouvements traditionnels de populations des deux c6t6s de la

M6diterran6e avec une forte proportion de visites aux families;

mise en valeur et promotion du patrimoine culturel en ce qu'il a de

particulier, et creation d'<§quipements touristiques attractifs et fepre'Sentatifs de leur environnement culturel et asfsurant le depaysement des touristes; . .'...; , ,.„,.;. ... ...

mise en place de politiques de deVeloppement volontariste accordant au tourisme une position de premier ordre dans la hi6rarchie des actives

nationales et de de"veloppement. ^

Globalement, les pays des rives m6ridionales du Bassin mediterranean ont su tjrer avantage d'une proximite et d'un environnement favorables pour se positionqer

comme destinations touristiques. A ce titre, I'on remarquera que les pays du Maghreb regoivent plus de 3,5 millions de touristes d'Europe et que le mouvement des visites

aux families de Maghrebins vers leur pays fut, en 1993, plus du million de personnes

pour l'Alg6rie et bien plus pour le Maroc.

Un autre effet du phenomene de proximite est que, bien que les touristes aient

tendance a chercher la s6curite et le depaysement, les contraintes budgetaires et la securite Culturelle, doubles d'un certain esprit fataliste sinonl'av.enturisme incitent la majeure partie des touristes a visiter, en premier lieu la proximite. Le tableau ci apres

est assez significattf a ce propos. *

Tableau n°4 : ;=

OU VONT LES TOURISTES DES PAYS EMETTEURS?

(1993) Pays d'origine

des touristes

France Allemagne Grande Bretagne Italie

Suisse . . Pays Bas Amerique

Afrique du Sud /TOTAL:r-.'■;. •

Afrique

1.528

1.298 669 521

• M; ,166 145 270 1.892 :. 6,489

Regions de

■AmArique1 •.*>'

1.637

2.548 4.059

952 :., .517,.

628 34.983 79 ... 45,403 ,

" ' '■■

destination

917 1.415 2V097 632

^44? ;

433 3,497 86 ,. ,9.526 ;.

(nombre Europe

14.598

56.622 29.637

14.927 7.397 18.585 13.759 211 .155.736

d'arrive'es par Moyen orient

(Egypte) 117 262

v"! ' ""*"■ 262

160

••• := 45.

:-.: :.. .12 141

-

999

milliers)

Autres

17.495 61.357

37.059 16.813 8.415

.19.734 53.746 377 214.996

lyionde

36.292 123.502

73.783 34.005 16.989

39.537 106.396 2.645 433.140

(13)

; jy) La cooperation

Consequence de la proximity, cette sous-region est encore, fortement d6pendante de des marches europ6ens. Comme la CEA I'a souvent fait remarquer, le

tourisme africain et,,prjncjpalennent,le segment tpurisme international / interregional

accuse une trop forte d6pendance vis a vis des pays, europe'ens. La sous-region

Afrique;du Nprd en sul?it les effete positifs mais egalement en pSt|t.iorsque.ce segment

de la clientele est amende a chercher d'autres lieux de vacances. Peut-e*tre, faudrait-il,

comme sugg6r6, attacher plus d'importa.nce au developpement dii tourisme national

et intra*r6gional, a la cooperation intra-regionale et a Integration du Maghreb et diversifier les origines des touristes au Maghreb. Cette politique permettra egalement de faire ainsi jouer au tourisme un de ses rdles cardinaux, a savoir, la contribution au renforcement de la cooperation et a 1'integration sous-r6gionale sinon rggionale telle que souhaitee par la Conference des Ministres africains du tourisme en particulier et les Hautes Autorites africaines de I'OUA en general.

Certains pays, prenant conscience de la situation, ont mis en place des programmes pour le developpement du tourisme national et infra-regional. Ces actions permettent ainsi, entre autres, d'exploiter ce segment du mouvement touristique qui a trop longtemps 6te consider^ comme peu important parce que "les Africains ne depensaient pas autant que les autres segments de touristes". II s'agit d'une approche financiere qui ne tient pas compte des autres missions aussi importantes du secteur a savoir les relations sociales et culturelles. II n'est d'ailleurs pas prouve que ce segment ne favorise pas le bien-Stre des populations en favorisant le deVeloppement des petites infrastructures familiales.

Au stade actuel de nos informations, il est impossible d'eValuer I'importance de cette fraction de voyageurs sinon de touristes. L'on retiendra que pour la sous- region, le flux des "visites aux families" constitue un segment important du mouvement touristique. Les analyses detainees des performances et impacts de ces petites infrastructures d'hebergement, correspondant aux ressources et besoins de ces touristes permettra, dans un proche avenir, d'en evaluer I'importance tant au social qu'a reconomique et au culturel.

Les succes remportes ont egalement eu pour consequence la faiblesse du tourisme intra-regional. Heureusement, des actions sont en cours pour diversifier les marches et rompre avec la trop grande dependance vis-a-vis de certains marches en particulier. Des mesures de facilitation des voyages et sejours touristiques sont prises pour favoriser les echanges entre pays maghrebins et intra-regionaux. La part de ce segment dans le flux total ne cesse de croTtre. Les actions de rapprochement se font sentir grace d'une part d I'action de I'UMA et des institutions pour I'int6gration africaine. Face au developpement des relations entre pays du Bassin mediterranean, les pays africains' de cette sous-region ont egalement entrepris de coordonner leurs

(14)

En conclusion, nous retiendrons que, be"ne"ficiant de la proximite" des pays gmetteurs, les pays de I'Afrique du Nord ont su mettre en valeur les composantes du prbduit touristique qul, tout eri ayant uhe certaine parents culturelle avec les pays du Nord de la Mgditerrane'e, assurait aux touristes un de"paysement certain. Us bnt d6velbpp6 un tburisme dont les performances sont le r6sultat d'un professionnalisme qui n%st pas ehcore dourant dans les autres sous-regions. Cependant des perturbations politiques et sbciales dht cre"6 un elimat peu favorable au d6veloppement dti'taurisme d'oQ il se desslne une d6saffection sensible de cette destination dont

biSngficieht certains'pays ausuddu Sahara;

(15)

AfRfQUE DU WORD

II est en consequence recommand^ pour cefte J), la reactivation

.. del'

d» la cooperation sous-regional© en mature tfe prforftoir*, d'un mfc&ntam* $<rit au $e*n

da%ortautonomy um structuredecooperationet i us-r^gfonsi©, U C6A propose, ^i

ia Conference des IVIJnlstres

g g

re^roypam la Mauritania, te Maroc, l' I'Sgyote et *e Soudan;

1a mise en pJae«, dans, le cadre de cette Organisation, d' cooperation entfe i$$ centres de formation ajnsi qtte ia reconnaissance des dipldmes

da formation d« !a

fa mf$* en place de Circuits toyrlstiCjiies Jnter-Etats magh<#bins at

nord afrtcajns d»$tin^$ $ renforc^r la cooperation et promo^voir te

tourism© ^tra-afrtcaln et te libra emulation des ressorttesants des

de paytlions "Afrlque dg Nord" Jors, des actions de

afsation surjes marcj^i dxte>ieurs at'organisation de

prafessfcmn$te du tour^me de te sou$*region;

de,voyages et scours tooristiques y comprte

nnaie tJ t transports at

commynications.

CEA, en co^aboration avec d-aytres institutions jnternationales, est a apporter m contribution a ia reaNs*tlon de c«s recommendations

qua ia mt$* an place de ce$ mecanismes . capitaiisam sw te& actions des organtsations

POC^CEA, \MA, utilise ces stftictures comme oase

da cooperation, L'on pourratt avoir des "Bureaux du

consu^tatifs sous-regtonaux" assurant, en premiere

de ces projets,

(16)

Les variations du taux de croissance du tourisme. en Afrique de I'Ouest accuser* une irregularite, pendant la periode; 1983 - 1993, donnant une impression globale de relative stagnation. Seulement % pour cent par an pour les arriyees.au titre du tourisme international. Dependant, I'on a enregistre" une l§gere reprise en 1993 avec une croissance de recettes de I'ordre de 8,3 pour cent par rapport a I annee pn§cedente; Ces valeurs reprSsentaient, pour les arrivees 7 pour cent contre 9 pour cent alors que pour les recedes la part s'est maintenue a 11 pour cent du total

africain.

Globalement, pendant la periode 1985 -1993, I'on a assiste a la retrogradation de certains pays de la sous-region, quant a leurposition sur la liste des principales destinations africaines ( Senegal, Nigeria, C6te d'lvoire).tandis que de nouveaux pays emergeaient (Ghana). Les effets de la devaluation du franc CFA ne se feront sent.r au'en 1994 En effet la sous-r6gion a enregistre" une croissance des arrives de I ordre de 3,5 pour centpar rapport a,l'annee Pr6c6dente tandis que les recettes touristiques enregistraient une hausse de 3,8 pour cent en 1994 par rapport a 993. Leilux touristique de la sous-region represente 10 pour cent de I'ensemble afr.cain.

Tableau n°5 i

ARRIVEES & REGETTES DU TOURISME INTERNATIONAL

(Sous-region Afrique occldentale)

Arriv*, 1.193 1.342 1.170 1.217 1.302

(000)

2,3 annuel de croissan

Racattas 286 (Mr>

SUS)

12,6

494

-12,8 4,0

471 493

7,0

508

3,0

1.452 1-346 1.440 1.428 1.478

11,5 -7,3 7,0 7,0 3,5

SSFBSSSSBSSSSSBSSS&SSSSSS^B

569 609 616 637 661

12,0 6,0 2,2 3,4 , 3,8

Sources: 0MT

(17)

: Pendant la periode en consideration, I'on a assiste a une relance de la

"destination Ghana" grace a la diversification des pays d'origine des touristes (augmentation du flux ame"ricain), la diversification des produits (mise en place de ; produits culturels bases sur I'histoire) et au developpement des mouvements des

personnes dans la sous-region pour diverses raisons dont les affaires (relance

gconomique et renforcement de la consommation de produits locaux suite au surrench6rissement du coOt de produits importes apres la devaluation du franc CFA).

L'on constate, par ailleurs, pour ces raisons, une augmentation du nombre des moyens

d'hebergement a la portee des voyageurs africains.

A cet egard, le cas du Ghana est assez significatif. Le nombre d'etablissements non classes est de loin le plus important et tout particulierement les "guest houses" v qui connaissent un essor tres important depuis 1987. A titre comparatif, le mSnne phenomene est observe en R6publique d'Afrique du Sud (RAS) dont la capacite d'accuetl compte 2426 etablissements non classes sur un total de 2470. MeYne;

situation a Maurice, aux Seychelles, en Zambie pour ne citer que ces pays.

i) Emergence des petites et movennes entreprises

La sous-region, comme tout le continent, a augmente le flux du tourisme intra- africain. Ce segment de la clientele est passe de 1980 a 1993 de 24 a 51 pour cent du mouvement touristique en Afrique. Les pays au sud du Sahara, principalement ceux deI'Afriqueoccidentale, ontsu, plusqu'ailleurs, prendreencomptecettepopulation.

Du point de vue des recettes, I'ameiioration n'est pas aussi significative que pour les arrivees compte tenu, pense-t-on, du bas niveau des depenses au titre de cette tranche de clientele. Cependant, suite au manque de donnees staiistiques fiables sur ces mouvements, il est impossible, a I'heure actuelle, de tirer des conclusions definitives caraqterisant ces resultats. L'on tiendra egalement compte de la baisse de perfc&mance des etablissements d'accueil traditionnellement devolus auimouvement

touristiqjife international. Les plus fortes recettes touristiques avaient lieu en ces

etablissements. II est alors possible que les performances au titre du tourisme intra- africain aient compense, dans les statistiques generales, les baisses enregistrees

ailleurs. -

En tout etat de cause, ces resultats sont encourageants au titre >puremertt africain. Une masse plus importante d'Africains participe au partage deseftets positifs du developpement du tourisme (proprietaires et employes des petits etatolissements d'accu|>if, de divers types d'entreprises (secteurs formel et informel) prestataires de services touristiques y compris la petite restauration. (Dette contribution est d'autant plus positive que Ton assiste, en m§me temps, a un glissement social des participants.

(18)

ressources tduristiques avec toutes les consequences sociales et cultureHes que cela implique. A retenir 6galement que la mise en place, dans ces petits e"tablissements, de

produits destines a la consommation locale favorise, par ailleurs, le deVeloppement de

I'artisanat d'art et traditionnel, I'agriculture et I'eievage.1

La recession du flux touristique inter-re"gional que la sous-re"gion avait connue, a eu pour effet, Si ellen'enest pas la cause, le fait qu'un nombre important d'"§tablissemehts classes"-ont change" de propri6taire/ gestionnaire avant de fermer en attendant un hypothe"tique "repreneur". II s'agit aussi bien d'hStels appartenant a I'Etat qu'il faut "privatiser" que d'6tablissements cbnstruits par des prive"s souvent avec des fonds provenant de grandes banques Internationales et de ta Banque Mondiale. II faudrait done rechercher I'explicatron des 6checs ailleurs que dans \e statut du propri^taire. Par contre, les petits e"tablissements, construits par de petits 6pargnantssar fonds propres combines parfois avec des prgts consentispar des banques locales, connaisserlt un essor r6el m§me si, parfois, la qualite" des services gagnerait a §tre am6lior6e. Peut-§tre s'agit-il la d'une orientation que les autorit6s devraient explorer.

Avec la reprise de I'essor e"conomique en Europe et aux Etats Unis d'Am6rique, se dessiheune reprise des destinations Afrique de I'Ouest, principalement vers le Ghana. Cette croissance semble avoir des effets positifs sur I'ensemble des pays voisins avec la mise en place de circuits couvrant les pays du Golfe du B6nin (Nigeria, Bdnih) et la C6te d'lvoire. La destination S6n6gal s'est par contre ISgerement tass6e.

Les donn^es actuellement disponibles ne permettent pas de faire une analyse

significative deeette situation; - c ..-;-, ^.

■ ii^ Environnement global .=•■•.-•. ■;

c Outrei ces incidents, la sous-r§gion traverse, certes a un degr6 beaucoup moindre qu'ailleurs, ce depute un certain temps, une p6riode de perturbations politiqties non propice a une promotion effieace du tourisme international.

•-^ ; Comme ailleurs, les mauvaises performance de pays qui connaissent des difficult^ socio-politiques affectent a la baisse les r^sultats globaux de la sous-region.

Des in6galit6s sont 6galement not6es. Ainsi quatre pays (Ghana, C6te d'lvoire, Nigeria et S6h6gal) totalisentplus de57pour cent des arriv§es touristiquesde la sous-r6gion.

LS Ghana et leB^nin ontr6aHs6les meilleures hausses depuis 1985. Le flux intra- rggional eSt tfes important. Le mouvement touristique en provenance des pays voisins p"r6sente 57,9 pour cent des arriv^es au Ghana. Au Nigeria, les ressortissants de pays voisins (Niger, B^rtin, Ghana, Togo et Mali) ont constitue" 73,7 pour cent du flux tdtiristiqiliie. Par contre les pays europ^ens et am6ricains disparaissent de I'horizon

(19)

IV algre un effort certain entrepris dans les lEtats membres de Ja CEDEAO, pour

ameiiorer la frequence des vdls a destination des pays de la sous-region/ ainsi que la prorndtii >ht^esi facilitations, des voyages et sejours touristiques, le developpement

s^ehsibledumduvernent des personnes dans la sous-region, la diversification des produits et la conqu§te d'autres marches (USA, Am6rique du Sud et Europe de I'Est), il n'en demeure pas imoins que, d'une fagon generate, que I'Afrique de ouest reste encore trop dependante la clientele europeenne en ce qui concerne le segment du tourisme inter-regional. Ainsi la clientele francaise reste predominante (46 % en 1994) au Senegal et dans la majeure partie des pays francophones de la sous-region. Aussi les incidients de Casamances visant des Frarfcais ont-ils eu des effets n6gatifs sur les voyages touristiques vers eette destination et sur toute la sous-r6gion, bien qu'il ne s'agisse, somme toute, que d'un cas isol6 dans un pays c^lebre pour rhospitatit&de ses populations et la diversity des sites touristiques.

ANisi que signal^ plus haut, les pays de la sous-rggion ont pris conscience de la situation. Des efforts certains sont en cours tant au niveau de la mise en valeur des ressources qu'au plan des politiques de deVeloppement pour ameiiorer les performances actuelles. Les pays de la c6te atlantique relancent le tourisme baln§aire aussi bien sous forme de petites et moyennes entreprises mais surtout en r6alisant de gros invfestissements pour mettre en place des infrastructures de qualite" en relation avec des infrastructures portuaires, de transport Des mesures sont ggalement prises pour ame'liorer les desserte vers et dans la sous-region y compris I'autorisation donne*e pfourles v^

Les ressources de la faune sauvage n'ont certes pas la richesse et la civersite de celles qui ont fait la reputation de I'Afriqu© orientale ou australe. Elles ont, cependalnt, certaines particularites qui pourraient en faire des attractions importantes.

A titre d'exemple, signalons les troupeaux d'.eiephants du sahel entre Mopti et Tdmbouctou, la fauhe lacustre et fluviale du bassin du Niger et de ses affluents (divers types de p§Che), sans parler des paysages desertiques et dunaires de Tinterieur.

■ La"pTincipale attraction de I'Afrique de I'ouest est sa rfchesse cuJturelle. La sous- re^ibrpaBrite les centres historiques etde civilisation dont I'Afrique s'en©r^U3ilNt a juste titre. Chaque pays/ chaque district offre de quoi justifier un voyage touristique.

Retenons, entre autres ressources, le projet "Route de Tesclave" que I'UNESCO a:

entrepris de promouvoir en collaboration avec I'OMT, la CEA, I'OUA et les organisationssous-regionaJes.

II se dessine cependant une reprise au Ghana/ au Senegal et en C6te d'lvoire.

Ces pays ont entrepris d'investir dans le secteur: rehabilitation des anciens equipempnts, creation de nouveaux produits, mesures d'incitation en faveur des>

investissements tant nationaux qu^etrangers, promotion sur les marches exterieurs.

(20)

La sous-region ne semble pas avoif enregrstre tous les effets positifs ann.once's suite a la devaluation du franc CFA. L'une des raisons pourrait §tre I'instabilite sinon les

■troubles connus> a un niveau ou a I'autre; pa* la presque totality des pays deI'Afrique

$ie I'Ouest. A remarquer igalement, malgre leur nombre croissant, la faiblesse de op.e"fateurs du secteur qui souffrent presque tous du manque de ressources financieres

et techniques. ;..;■■

:■■< jit> La commercialisation -- : ;

La recherche et la circulation de I'information constituent la base de la confection et de la commercialisation des produits. Force est de constater que les statistiques du tourisme manquent, dans de nombreux cas, de fiabilite. Aussi est-il urgent que les pays de la sous-re"gions mettent en place des systemes de collecte et diffusion des donn6es statistiques. Cette demande a 6t6 souvent formulae par les pays africains en direction des institutions internationales intervenant dans I.e d6veloppent du tourisme en Afrique. La CEA a dores et d6ja entrepris d'apporter son assistance pour la mise en place d'un r6seau d'information touristique. L'intervention des experts de PADIS permettra de cr6er un embryon de ce r6seau, Des contacts sont en cours pour lui assurer la fiabilite indispensable*-en encourageant un system© dont rexploitation sera de droit prive. Une attention particuliere sera portee a la formation professionnelleet a la cooperation entre pays.

L'Afrique de I'ouest souffre egalement du manque de ressources effectives pour la promotion tant au niveau de la qualite des services et des produits nationaux qu'en Cequi concerne la mise en place de. campagnes de promotion conjointe. L'une des explications fournies serait la faiblesse des budgets mis a la disposition des ANT, am titre de la promotion touristique, sur les marches etrangers voire nationaux.. L'aide ifitemationale a ses Jimites. Aussi ces structures devraient-elles eoncentrer leurs efforts sur la promotion d'un tourisme qui.soit effectivement porteur et se regrouper pour avoir un impact reel sur le consommateur. Pourquoi ne pas donner plus d'importance a la promotion des PME nationales, au tourisme intra-africain, au d£vefoppement des ressources humaines motivees et efficaces, au developpement des circuits inter^tats eta la promotion cdnjointe sur des. marGh6s biencibl6s. Les sectetir prive,: pourrait, egalement> prendre une part beaucoup plus active a la confection et a la commercialisation des produits,

Les pays de la sous-region participent aux foires et salons organises par I'Union europ6enne dans le cadre de la Convention de Lome. Les Gouvernements de la sous- regions priyiiegient. leurs marches traditionnels auxquels, diversification obHge, Ton associe.d'autres marches. AinsMes francophonesirfont systematiquement a Paris puis a gerlin et eventuetlement & Londres, tandis,que, les anglpphones seront plus nombreux a Londres. Tres peu de pays financent eux-m§mes leur participation a ces salons.

Souvent la delegation est conduite, sinon exclusivement composee, de representants de I'Etat. La documentation est symbolique. Les op6rateurs prives font de la figuration.

(21)

1 ;v ' Cornpte tenu de tous ces faits, I'on doute de plus en plus de I'efficacit6 de tels

vdyagesf. Certains professfdnnels vont jusqu'a en contester la necessite., Cette

situation nous amSne a felancer I'idee de ^organisation, en Afrique, demons du tourisme africain tels que recdrrimande par la Conference des ministres alricains du t^ufisrhe & ce sujet. Pour la sous-region, un progrSs sensible a eu lieu lors du "Salon

International derArtisanat de Ouagadougou (SIAO}" en 1994. Une srecommandation '"&X6t6 -faite"' de transformer ce salon en "Salon international de I'artisanat et du tourisme

de Ouagadougou (SIATO)".

En effet, le SIAO est devenu la rencontre obligee des professionnels de I'artisanat africain. Sa reputation a depass&lecadre ducontinent ayecja participation de pays du Moyen et de TExtrfime orient en tant qu'exposants et la participation des marcharids d'objets de I'artisanat venant de la plupart des pays eu;ropeens.,Au fit des aiis Isl qualite des produits s'est ameiioree et diversifi6e de fagon significative. Le firiancernent de la manifestation est assure par I'Union europeenne.

En marge des activites de commercialisation, des seminaires sont organises, Sur proposition de la CEA, il a ete organise en 1994 un Atelier sur "Tourisme et Artisanat 'd'aVf et irglditionnel". Les travaux ayant constate I'inter-reiation etroite entre les deux iebtetirs, if a ete recbmmande de faciliter tes rencontres entre professlonneJa <^u

^Urisme et de I'artisanat, en transformant le SIAO et SIATO. PlM§,qwe cejle^de^s t>rg^nlsateurs d6 voyages, les rencontres mettront en presence Jes promoteu|s

^ihfrastructures d'hebergement et de restauration et artisants et prQductQur|,cJe valeur§ cUltureifes entrant dans les prodtrits touristiques africains. , _,'.:-j?:■-.., -,t-

'lies transports jouent un r6le preponderant en Afrique de I'ouesttant pour-;.les voykges de vofsinage que pour tes longs trajets. Globalemeot, l.'on :peut ;dire.rque I'Afrique de I'ouest n'est pas completement enclave quant au nombre global des vols fhter-cbtitinentaux et de tongue distance; Cependant les transport^ aeriens constituent le 'veritabfe goulot d'etranglement du secteur compte tenu dUjtypede, tourisme pratique. Les vols Irtterieurs reliant non seulement les pays yQisinSjfntFje^uxtrnajs egafemetit les sitesi touristiques aux grands centres u^

siribn inexistants. Les coOts des voyages sont prohtbitifs.; Certains rripnQj^les. de fait

p^ithettetit a leurs detehteurs de bloquer toute evolution vers, (a ;yjp4rjitiori; et la cbrieurfence. Malgre les efforts de la CEA et de toutJe systeme des Nations Wr^es, Ifs 'effetsposltifs des decisions prises par les Ministres des transports dans Je cadre (de la'Decennie des transports et communications en Afrique, ne se sont pas encore faits sentir. Ce problfeme est d'importanee pour la mise en plaice des circuits interriEtats.

(22)

Un autre phenomene constate dans la sous-r6gion, est que, bien que I'on

assiste a uhe croissance soutenuedu tourisme intra-africain, trespeu d'prganisateurs

de voyages touristiques locaux offpent des produits destines a la consommation locale et africaine. La plupart des circuits sont congus pour satisfaire des commandes

exterieures. Les circuits inter-Etats existants ont <§t<§, pour la plupart, concus sur

initiative exterieure. Tres peu d'agences de voyages organisent des visites de sites touristiques pour les nationaux. Alors qu'en Afrique australe, ce genre de produit est bffert jusque dans les hdtels familiaux, en Afrique de I'ouest, ce genre de produit n'est confectionnes qu'a la demande ou lors d'evenements sp6cifiques.

iv) I a nnoperatinn sous-regionale

L'Afrique de I'ouest abrite une multitude de structures sous-regionales de cooperation et d'int<§gratk>n. Elles sont, pour la plupart, dotees d'une Conference des Chefs d'Etats. Cela rend la cooperation et le regroupement difficile. Cette situation se reflete sur la cooperation touristique. La plupart de ces organisations ne disposent pas de prbgrarnme sp6cifique afferent au developpement du tourisme,

' : Malgre cela et ce qui precede concernant la promotion du tourisme dans la sous-region, la mise en place de mecanismes de cooperation sous-r6gionale n'avance pas aussi rapidement qu'en Afrique australe malgre les efforts conjugues de la CEA et de la Communaute economique des Etats de I'Afrique de I'Quest (CEDEAO). La mise en place de I'Association des professionnels du tourisme de I'Afrique de I'Ouest doit s'accompagner de I'eiaboration et de I'execution de programmes operationnels d'actions conjointes et du renforcement de la cooperation entre secteur prive et Administrations nationals du tourisme. II semble que I'on pnv6iegje la cooperation entre prives au lieu de la symblose mtte partenaires aux d6yelopement du tourisme.

SI'le develdppemeht des petites et moyennes entreprjses touristiques et du

tourisme intra-africsiin§ dans ^la sous^gion doit §tre encourage, ses effets seront limit^stant* que la cobperatibh entre le secteur prive et les ANT ne sera pas SYStematisee. La taille de6 ehtreprises rend egalement indispensable le regrqupement

des ope'rateufs pour la prombtion conjointedes produits et destinations. A I'heure actuelle les bp6rateurs prives serehdentindividuellement sur. les marches emetteurs, lors des salons, et prosent a la vente, des produits souvent mal identifies ou mal presentes. Leurs interlocuteurs s^bnt, dans bien des cas, des detaUlants, de moyenne sinon petite taille/ne pouvant pas avoir un impact reel sur les marches. La modrcite des ressources iridividuelles est egalement une ctes raisons de la faiblesse de I'impact

sur le marche.

(23)

t-|individualisme latent et partois le manque d'imagination poussent certains de

ces operateurs a offrir des produits similaires d'un pays a I'autre. Ce qui est une autre faiblesse de la commercialisation. Le regroupement permettrait de creer des produits suffisamment attractifs base's sur la complementarity des sous-segments de produits.

Comme Ton montre" toutes les etudes et rencontres sur le tourisme africain, a I'heure

actuelle, Ton ne saurait deVelopper de tourisme africain sans cooperation, promotion conjointe et harmonisation des actions voire integration. La division constitue la faiblesse majeure de I'Afrique occidentale.

En conclusion, I'on constate que I'Afrique occidentale, aprSs avoir connu une

periode de stagnation, et ce grdce S I'action de certains pays de sous-region, se maintient comme destination de voyages touristiques malgre la persistance de zones de troubles. Le Ghana et, dans une certaine mesure, le Senegal et la C6te d'lvoire pnt entrepris des actions pour ame"liorer I'image de marque de leurs pays individuels par

des reformes sfructurelles, la rehabilitation des r6ceptifs, la mise en place de nouveaux

produits (la "Route de I'esclave", circuits inter-Etats combinant les pays de la cdte et ceux de I'interieur, tourisme balneaire et tourisme de d6couverte. Par ailleurs, Ton assiste d la participation d'operateurs prives aux activites de promotion commerciaie des produits ce qui presage de leur substitution, a terme, aux "fonctionnaires des Etats" dans I'action de commercialisation et d'exploitation touristiques. II persiste cependaint une forte presence d'infrastructures d'h6bergement gerees par des compagnies, souvent etrangeres, qui ne semblent pas avoir trouve les ressorts necessaires a la relance de ses destinations.

(24)
(25)

8.::.. ■<-- a

Evolution du tourisme

Tableau n°6,

PERFORMANCES TOyBlsflQUE? DE L'Af=RIQUE

Arrives (OOOI Variation anninlla (%) -RtOrtttfw

(Mn

Variation

■•ianrj.Ml1*,.

(%)

14,3 ;

::78..T:c ,■

■■- :j

-17,0'

: 262 ■ -,

2,3

SI ■.:

16,7 '

247

5,7

; 71 ■ •■.■■..

-22,0

264

6,9

.67 , ■;.

^5,6

345

30,7

-125

"86,6 ';

350

1.4

: 102

'■ -ita '

354

1.1

109

6,9

vim

320

-9,6

107 -

-T,8

304

-5,0

'2,8

'.-■'" ■■»■.'-■ ■ 2dd

'i|;9

103

-6,4

^ "fcette spus-r^gidri'ai des difficu[0s certaines pour decoder malgr^des resources tpuri^tiques r^pondant aux clivers types de demande. Les statistitjues^ actuellement djsponibfesi incii^M^nt ;que la part de la" sdus-r^giort, dans le mouvemeht tburistique gfirlckjn, reste symboliquelayeq 1 pourcerit pour jfes redettes et 2 pour celit pour les arriv^esV La tendance a' la baisse^ de la fr6qu6ntat?bn constate eh 1992 s'est

maintenue en 1994. L'Afrique centrale est la region la moins de'veloppe'e, du point de vue .tpuristique, de la r6gion .Afrique;.. Les Etats de la squs-re"gion sont confrontes a un

npmlare irhpressionnant'de^ difficufesa effects h§gatifs sur le deVeipppement du touri^mg1' ' ' " ' /' ^" ' ' "" ' ' ' ' '' ' Cependant, le Camerouh/ dorit les elfdrts pour la relance de I'lndiistrie et la

promotion ppmrnencent a porter des fruits, a affiche" une hausse de 9 pour cent.. En

matidre cie ^^n's^sIlrivestissements), le Cameroun ise situe au premier rang des pays

africainst Les ©ff|ts de cet effort se font: d'aflleurs setitir aveiaiinfe croissance de 35

pour cerij des ^r|v§es entre 1992 et 1993; croissafide tjui doifse confirrher en terrrie

de recettes autant plus que la reprise s'^niprce dahs les principaux marches du

Cameroiih et de la sous-r6gion. , ' ^7"

(26)

En effet, pendant la dite peViode la croissance a 6|:<§,g6n6ra|e: Europe (+ 32,5 pour cent), Afrique (+ 33 pour cent), Asie (+ 100 pour cent) et Moyen Orient (+ 48 pour cent). Par contre la durge de sejour a baisse de meme que les recettes. Le taux moyen d'occupation hateliere est passe de 19,35 pouc cent en 1992 a 16,85 pour cent en 1993.

Les autres pays de la sous-region connaissent, malheureusement, des perturbations politiques et sociales prejudiciables au d6veloppement du tourisme.

Certains comme le Tchad, recouvrant progressivement la paix, prSparerit actuellement desi prbglrarhmes de reiance defeur tourisme. Sur cette Ianc6er les paysdu Bassin du Tchad ont entrepris, c.oJlectivemeht.sous I'impulsion de I'Autoriite dij Bassin du lac Tchad, de renforcer leur cooperation en matiere de tourisme afin de relancer cette destination touristique. II est a esperer que se sera bientpt le cas pour I'Angola, I'un des pays disposant d'importantes ressources touristiques (baln6aire, faune, peche, diversity et richesse culturelles, etc.). II en est de m§me pour le ZaTre. .

Le tourisme Gabonais s'oriente de plus en plus vers la diversification des produits. Les grands hdtels de Libreville constituent la base de relance du tourisme.

Le pays devient un point de transit pour les dessertes a6riennnes vers et venant de I'Afriqjuerdu Sud. Six cpmpagnies desjservent le pays. II faut cependant ouvrir I'arriere pays a la fre"quentation touristique a meilleur march6 et peut-§tre renforcer les mesures de facilitation des voyages, de s6jours et d'§tablissement des Africains et encourager le tourisme intra-africain. II est, par ailleurs, souhaitable que des actions soient prises pour require les coOts des services. L'on devrait favoriser, 6galement, J'^mergence d'op6rateurs africains et la mise en place de petites et moyennes entreprises.

touristiques. A I'heure actuelle, les prix des produits touristiques gabonais passent pour 6ley6s par rapport aux services. Le Gouvernement a entrepris des actions pour remSdier a cet 6tat des choses dont la formation professionnelle y compris les

statistiques. M ■ ■■ f : ,- -

1 Nous avons vu I'importance des marches de voisinage et des petites et

moyennes entreprises d'accueil dans le deVeloppement du Tourisme intra-africain. II n'est pas certain que le tourisme de ville et d'affaires soit, a I'heure actuelle, assez pufssant pour assurer trri deVeloppement durable du secteur.

II faudrait 6galement retenir que la sous-r6gion a largement besoin d'une amelioration des transports y compris I'augmentation des liaisons ae>iennes entre les diff^rentes villes^de la sous-region. Les pays sans littoral, tels que la Rgpublique centrafricaine, sont ici encore plus enclaves qu'ailleurs pour insuffisance de dessertes vers eux. Une augmentation des frequences des vols vers les yilles de J'interieuraura uri effet certain sur le developpement du tourisme dans la sous-region.

(27)

Lecas du Cameroun illustre tresbien le fait que lorsqu'un pays de cette region

satt prerjdre les mesures appropriees, le tourisme red<§marre. Les ressources potentielles dont ces pays disposent deyraient permettre la mise en place de produits

touristiques attractifs tant pour les re.ssortissants de la region que pour le tourisme ihteruEtat. les organisations sous^regionales peuvent jpuer un r6le moteur pour cette relancfc ©mcanalisant et coordonnant les actions, ,

-;■■■■..■■ iiv Les produits et jeuf commercialisation

L'Afrique centrale couvre des regions ge"ographiques aussi varies que le de"sert, la savane, la foret tropicale originelle, les cOtes sabjonneuses, les fleuyes immenses

avec des chutes impressionnantes ou drainant les terres lateritiques du sahel. Les populations; ont aueours des siScJes d6velopp6 des civilisations agricoles, pastorales, eonsttuits des villes au. styles architectural soudanien , des villages accroch6s au flan

des montagnes ou dans les clairieres relies par des rivieres ou des pistes. La sous- f§gion abrite une faune sauvage abondante et des expressions artistiqu.es et varies

recoltant toutes tes cultures qui se sont developp§es la durant des millenaires. L'on

peut en conclure que les ressources ne manquent pas. Certains de ces pays sont repute's pour leurs richesses naturelles.

Cependant, le tourisme tarde a se d^velopper. Le fait des guerres est certes 3 prendre en consideration mais egalement, il faut signaler que les pays de sous-r<§gion

n'ont pas encore su mettre sur le march| des Pfoduits de quaiit§ suffisamment attractifs et pour des marches 6tranger§.le tourisme intra-africain exi^tedertes, mais

sous forme de voyages d'affaires, de visites aux foyers mais les ope"rateurs, souvent des etrangers ne semblent y apporter tpute rattention requise. ,,.

Le produit present^ est essentiellement constituer par la chasse au grds dans ies pays de la savane et du sahel, les plages le lonci des cdtes et les visites de villes.

Les conditions et les coOts des voyages ne sembjent pas miiiter pour le tburf^me de masse en provenance des pays d'outre mer. Ceux des pays les mieux d0yefelpp^ de la sou-r6gion qui disposent de ressourpes pour creer les infrastructures n6cessaireg!, eonnaissent comrrie le Cameroun un regain d'intent. ,. '

La commercialisatipn est g6n§ralement effectu6e par les agents des Etats sur

les marches Strangers. Les lessources. mises a dispositipii sbrvt^ insuffisantes. Les

campagnes dependent largement de subsides fournis par I'aide internationale dans le cadre des accords bilateraux et de la Convention de Lome\ Les compagnies aeriennes nationales qui dans certains cas participent activement a la promotion des destinations traversent des pe"riodes de recession. Certaines pourraient meme §tre liquidees sinon

"privatisees" dans un avenir prochain.

(28)

Les pays ayant pendant Ibngtemps priviiegie les "grands hotels internationaux"

ces riifrestructures sont entre les mains de soeietes transnationales de gestion

h8telieres.' Les r6sultats des operations etant de loin: insuffisants^ la >quality des

services s'en ressent. Ces socie"te ayant la haute main sur le commercialisation des protjluits, peu est fait pour renverser la tendance. Comme dans de nombreux gas, Hest prevu de "privatiser" ces etablissements. Au Cameroun, I'on assiste depuis des anne"es, a Emergence d' op6rateurs priv6s nationaux. Us ont construit des h6tels de moyenne capacity et des restaurants dont le dy/iamisroe parvient a drainer une

clientele qui abandonne de plus en plus les h6tels g<§n§s par la chaTnes intemationales.

:iii) La cooperation sous-r6aionale

Les conffits internes ou entre voisins que la sous-r£gion traverse ont empeche

fe renforcement de \a sous-region et son integration. Au point de vue touristique, Ja mise en place de circuits inter-Etats dependant des relations entre pays voisins demeure un objectif a atteindre bien, que de nombreux projets aient 6t6 6labor6s par

les Etats individuellement, dans le cadre bilateral ou multilateral. A cet sujet signalons

les efforts fait dans ce sens par la CEPGL, de I'UDEAC et de CEEAC. It faut I'etablissement de la paix ou du moins plus de stability dans les relation intemationales

pour que ces projets deviennent op6rationnels en Afrique centrale.

Outre ces conflits, signalons la mefiance parfois affichee vis avis des autres

afribaiWs vivant dans certains pays. Les principes edictes par le Traite d'Abuja tardent a etre appliques. II est, actuellement, plus facile a des hon Africains qu'a des Africains desejoumer dans ces pays. L'insuffisance des communications a 6te signaiee ci- dessus. Autre handicape a l£r cooperation sous la forme de circuits touristiques est le

manque d'infrastructure d'accueil a I'interieur des pays.

En conclusion, I'ofi retiendra que I'Afrique centrale dispose de ressautces touristiques impbrtantes et variees. Cependant le contexte global defavorable provdqiie unastagnation certaine du tburisme inteir-regionale. Le tourisme intra-africain est largement dependant des facilitations et de lu mbuvement des personnes dans la

sous-region et des relations avec les autres pays africains. La sous-region souffre d'une mauvaise image tant au niveau africain qu'en dehors du contnent. Le retour de

la paix dans certains pays permettra de relancerie d6veloppement du tourisme dans

ces pays a cbnyrtions que des mesures adeqUates sorent prises. /

.■ .■ •.»■.

(29)
(30)

2.1.4. Sous-region de I'Afrique orientate i i) CaracteYisttqnfis particulieres

\ L'une des cjrajCt^rjstiques de cette sous-region est sa diversity. En effet, elle

^englobe des pays contmentaux et des Elats insulaires. L'impoftahce du tourisme comme facteur de developpement est reconnu, certes a des degr6s divers, mais I'o'.n

peut dire que ['ensemble des pays de sous-region ont pris des mesures pour tirer profit de leurs ressources tduristiques. Pendant longtemps le produit toufistique de la sou- region a 6te essentiellement ['exploitation de la faune sauvage. La chasse au gros

^gibiers terrestre et marin cbristituait I'objectif premier des voyageurs. Les effets n6gatifs de ('exploitation abusive de ces ressources a about! a I'interdiction totale de la chasse a I'6l6phant et au rhinoceros en particuliers. Ces mesures, excessives par ailleurs, oht abouti a I'explosion, en certains endrbits, de la population des Ipachydermes.

Depuis des ann^es, la CEA n'a cessS de pr^coniser une demarche plus active bas6e sur une approche de gestion des ressources, au lieu de celle de la cueillette

traditionnelle, du patrimoine faunique. Cette approche impliquait ggalement la

participation active des populations locales S Sexploitation des ces ressources. Le iprojet "Bourse de la faune sauvage1' avait §t6 ilabore tlans de sens. II est joint au

present rapport afin de constituer une base de reflexion. II est a nofer cependant que se dessine actuellement, grace auxtravaux de l'UNEP,urie tendance qui est similaire

: a I'approche pr6conis6e par la CEA. ^;

I La consequence de i'approche indiqu6e ci-dessus a 6t£te peu d'importance SaccbrdSe a la co^pdsarite cCilturelie du produit touristique. Ces pays disposer* de cultures; qui oiit permis^ I'expibsion de civilisations uniques au monde, parfaitem$fit ' dynamiques et prbductrices Be ressources pouvant permettre la mise en place de

" produits touristiques attractifs et repr^sentatifs tels que le sugg6rait la Conference des

,*ministres africains du fdurisme. La baissede la idemande pour la chasse pelmet

^actuellement une relance du tourisme culture! en Afrique aflistrale.

I Les pays^nsulalfes ont par coritre privil6gi616 fourisme balr*§aire. La;qualit6 des Ires^urc'es ^Mrmis 1| elation d'urietJe^stinatibn "lies de rOceafi jridien". Ces pays : s'orieritent tjepltSs eri ptlis'vers le tourisme dit "seiectif" ou "hatii de gamme". Ces concepts sont relatifs. En tout 6|at de cause,: la taiile de ces pays les contraint a

mesurer le flot des visiteurs. La qualite des services, les distances a parcourir et une

! bonne campagne pjomQtionrielle^.pen^ettent d'atteindrec qbjectifs. A sigaler le c^s

de Madagascar qui peut commence a peine a mettre en valeur ses immenses richesses

touristques.

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