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Effets de la poudre de Curcuma longa sur les paramètres zootechniques, morphométriques, la carcasse et les viscères du poulet de chair Hubbard soumis à une restriction hydrique

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

PROBLEMATIQUE

……….00000000000000000000000000000000000000 00000000000000000000000000000………000000 0000

****************

Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi (EPAC)

**************

Département de Production et Santé Animales (D/PSA)

Mémoire de fin de formation en vue de l’obtention du grade de Master en Production et Santé Animales

Option: Biotechnologie et Gestion des Monogastriques

Thème

8e Promotion Présenté et soutenu par : Tonakpon Pacôme SEDJAME Sous la supervision du :

Professeur Jacques T. DOUGNON, Enseignant-Chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, Ecole Polytechnique

d’Abomey-Calavi, Département de Production et Santé Animales.

Effets de la poudre de Curcuma longa sur les paramètres zootechniques, morphométriques, la carcasse et les viscères

du poulet de chair Hubbard soumis à une restriction hydrique

Président du Jury :

Professeur Souaïbou FAROUGOU, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Membres du Jury :

Professeur Jacques T. DOUGNON, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC Docteur Cyrille BOKO, Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC

Docteur Germain ACHADE, Service Santé Animales de la Direction de l’Elevage

(2)

Dédicace

Je dédie ce travail :

A mon Père Valentin SEDJAME et à ma mère Colette AHANHANZO GLELE, aucune formule de remerciement ne suffirait pour vous témoigner ma reconnaissance. Vos sacrifices consentis et vos bénédictions de tous les jours m'ont ouvert la porte de la réussite. Que Dieu vous garde encore très longtemps parmi nous afin de vous permettre de jouir des fruits de vos efforts.

A mon grand-frère Athanase AKADJAME, conscient que seul Dieu pourra vous rendre à sa juste valeur tout ce que vous avez fait pour moi, je voudrais vous témoigner ma profonde gratitude. Vos sacrifices constants pour mon éducation, vos prières et conseils m'ont permis d’atteindre l’objectif fixé.

Merci à vous.

(3)

Hommages

A notre Superviseur, Professeur Jacques T. DOUGNON, DVM, Professeur Titulaire des Universités du CAMES, Enseignant-Chercheur à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), malgré vos diverses occupations, vous avez accepté de superviser ce travail. Votre simplicité, vos compétences et votre rigueur intellectuelle, font de vous un homme exceptionnel et rompu à la tâche. Recevez ici nos sincères remerciements et que Dieu vous élève davantage.

Au Président et aux membres du Jury.

Vos qualités et renommées scientifiques sont connues de tous. C'est donc un immense honneur pour moi que vous présidiez le Jury de ma soutenance et de contribuer à l’amélioration de ce travail malgré vos multiples occupations.

Hommages et sincères remerciements.

(4)

Remerciements

Cette étape ne saurait être atteinte sans le concours de certaines personnes qu’il serait fastidieux d’énumérer toutes ici. Je leur adresse mes remerciements et ma modeste gratitude. Cependant, je ne saurais taire tous les noms. C’est pour cela que j’adresse mes sincères remerciements :

Au Chef de Département, le Docteur Philippe SESSOU, Maître-Assistant, Enseignant-Chercheur au Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour tous les efforts que vous avez fournis en mon nom.

Aux Enseignants de l’EPAC en général et à ceux du Département de Production et Santé Animales (DPSA) en particulier, pour tous les efforts fournis pour ma formation.

Au Docteur Clément OGNI pour son aide précieuse.

Aux aînés, Jacques S. ADOUKO, Arnaud S. SOHA, Fréjus O. OHOUKO, pour leurs aides et conseils tout au long de mon stage et dans la rédaction de ce document.

A tous mes camarades de la huitième promotion de Master Professionnel en Production et Santé Animales pour l’ambiance, les soutiens mutuels, les moments de joie qui ont régné entre nous tout au long de notre formation

A mes camarades Derrick SEMASSOU ; Norbert GONNONHOU et Bienvenu KOUTONIN pour leur grand sens de discernement et de solidarité pendant la période de stage.

A toute la famille SEDJAME et AHANHANZO pour leurs soutiens à divers niveaux

A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail, à travers leur soutien moral, technique, financier et spirituel.

Que Dieu vous comble de grâce.

(5)

Table des matières

Dédicace ... 2

Hommages ... 3

Remerciements ... 4

Table des matières ... 5

Liste des abréviations et acronymes ... 9

Liste des tableaux ... 11

Liste des figures ... 12

Résumé ... 13

Abstract ... 14

Introduction ... 15

Chapitre 1 : Synthèse bibliographique ... 18

1.1. Généralités sur l’aviculture ... 19

1.1.1. Historique ... 19

1.1.2. Importance de l’aviculture ... 19

1.1.3 Structure et organisation de la filière avicole béninoise ... 20

1.1.4. Atouts et contraintes de l’aviculture moderne au Bénin ... 21

1.1.4.1. Atouts de l’aviculture moderne ... 21

1.1.4.2. Les contraintes de l’aviculture moderne ... 22

1.2. Généralités sur l’élevage du poulet de chair ... 24

1.2.1. Choix de l’emplacement ou du site d’élevage ... 24

1.2.2. Les infrastructures ... 24

(6)

1.2.3. Les normes recommandées pour un bâtiment d’élevage de poulet de chair

... 24

1.2.4. Les normes de densité dans un élevage de poulet de chair ... 24

1.2.5. Choix de la souche à élever ... 25

1.2.6. Commande des poussins ... 25

1.2.7. La préparation du poulailler ... 25

1.2.8. Les équipements ... 26

1.2.9. La production ... 26

1.2.10. Alimentation du poulet de chair ... 27

1.2.11. Plan de prophylaxie pour l’élevage des poulets de chair ... 32

1.3. Le stress en aviculture ... 32

1.3.1. Historique et définition du stress ... 32

1.3.2. Les agents de stress ... 33

1.3.3. Manifestations et évaluation du stress en élevage aviaire... 34

1.3.4. Le contrôle du stress en aviculture ... 35

1.4. Généralités sur le Curcuma longa ... 36

1.4.1. Description de la plante ... 36

1.4.2. Classification systématique ... 37

1.4.3. Ecologie ... 38

1.4.4. Composition chimique du Curcuma longa ... 39

1.4.5. Usages courant de Curcuma longa ... 40

1.4.6. Usage médicinal de Curcuma longa ... 40

Chapitre 2 : Matériel et Méthodes ... 42

(7)

2.1. Matériel d’étude ... 43

2.1.1. Cadre d’étude ... 43

2.1.2. Groupe d’animaux ... 43

2.1.3. Aliment de l’expérimentation... 43

2.1.4. Produits vétérinaires ... 44

2.1.5. Matériel d’élevage ... 44

2.1.6. Balance et matériel de laboratoire ... 44

2.2. Méthodologie ... 45

2.2.1. Réduction en poudre du rhizome de Curcuma longa ... 45

2.2.2. Analyses phytochimiques de la poudre de Curcuma longa ... 45

2.2.3. Test de toxicité larvaire ... 48

2.2.4. Constitution des lots et des rations expérimentales ... 49

2.2.5. Evaluation de la digestibilité des rations alimentaires des poulets de chair Hubbard ... 49

2.2.6. Evaluation des paramètres zootechniques des poulets de chair Hubbard . 50 2.2.6.1. Le Gain Moyen Quotidien des poulets de chair Hubbard ... 50

2.2.6.2. L’Indice de Consommation des poulets de chair Hubbard ... 50

2.2.6.3. Le taux de mortalité des poulets de chair Hubbard ... 51

2.2.7. Evaluation des paramètres morphométriques des poulets de chair Hubbard ... 51

2.2.8. Analyses statistiques ... 51

Chapitre 3 : Résultats et Discussion ... 52

3. Résultats et Discussion ... 53

(8)

3.1. Résultats ... 53

3.1.1. Résultats du screening phytochimique de la poudre de Curcuma longa .. 53

3.1.2. Résultats du test de toxicité et appréciation du degré de toxicité de Curcuma longa. ... 55

3.1.3. Résultats du test de digestibilité des aliments chez les poulets de chair de souche Hubbard ... 56

3.1.4. Résultats des paramètres zootechniques des poulets de chair Hubbard ... 57

3.1.5. Résultats des paramètres morphométriques des poulets de chair de souche Hubbard ... 60

3.2. Discussion ... 62

3.2.1. Screening phytochimique du Curcuma longa ... 62

3.2.2. Cytotoxicité larvaire de Curcuma longa ... 62

3.2.3. Effet de Curcuma longa sur la digestibilité des rations alimentaires des poulets de chair Hubbard ... 63

3.2.4. Effet de la poudre du rhizome de Curcuma longa sur les paramètres zootechniques des poulets de chair Hubbard ... 64

3.2.5. Effet de la poudre du rhizome de Curcuma longa sur les paramètres morphométriques des poulets de chair Hubbard ... 66

Conclusion et suggestions ... 71

Références bibliographiques ... 72

(9)

Liste des abréviations et acronymes

ANAB : Association Nationale des Aviculteurs du Bénin APG : Angiosperme Phylogénie Groupe

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur CECURI : Centre Cunicole de Recherche et d’Information

CL50 : Démi-Concentration Létale

CPU : Collège Polytechnique Universitaire

CUDa : Coefficient d’Utilisation Digestive apparente D/PSA : Département de Production et Santé Animales DVM : Docteur en Médecine Vétérinaire

EM : Energie Métabolisable

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi et al. : et alteri mis pour et autres

FAO : Food and Agriculture Organization

FNPEEJ : Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes

FUPRO : Fédération de l’Union des Producteurs du Bénin GAI : Groupe Afriturible International

GAPD : Groupement des Aviculteurs pour une Promotion Durable GMQ : Gain Moyen Quotidien

GVIC : Groupe Volaille Intercommunal

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IC : Indice de Consommation

MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche Pf : Poids final

Pi : Poids initial

PIB : Produit Intérieur Brute

PISEA : Programme d’Insertion des Sans Emplois dans l’Agriculture PSA : Production et Santé Animales

SABLI : Société Agro-Animale Bénino-Libyenne VVV : Vaccinateurs Villageois de Volaille

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Liste des tableaux

Tableau 1: Normes de température pendant les 4 premières semaines de

réception des poussins selon ISA (2009) ... 26

Tableau 2: Besoins en eau du poulet de chair en fonction de l’âge selon Petit (1991) ... 28

Tableau 3: Besoins nutritionnels des poulets de chair ... 31

Tableau 4: Composition Chimique de Curcuma longa selon Ileauxepices (2017) ... 39

Tableau 5: Formule alimentaire de base ... 44

Tableau 6: Produits vétérinaires utilisés ... 44

Taleau 7 a : Protocole des analyses phytochimiques de la poudre de Curcuma longa………46

Taleau 7 b : Protocole des analyses phytochimiques de la poudre de Curcuma longa………47

Tableau 8: Résultats du screening phytochimique de la poudre de Curcuma longa ... 54

Tableau 9: Correspondance entre CL50 et toxicité ... 56

Tableau 10: Test de digestibilité des poulets de chair de souche Hubbard ... 56

Tableau 11: Taux de mortalité des poulets de chair Hubbard ... 57

Tableau 12: Gain moyen quotidien des poulets de chair de souche Hubbard (en g) ... 58

Tableau 13: Paramètres morphométriques des poulets de chair de souche Hubbard ... 61

(12)

Liste des figures

Figure 1: Les facteurs d'équilibre (Sadek, 2002) ... 33 Figure 2 : Curcuma longa ... 37 Figure 3 : Rhizomes de Curcuma longa (Bouillard, 2001) ... 37 Figure 4 : Classification phylogénique du Curcuma longa (Jyapraksha et al., 2005) ... 38 Figure 5 : Rhizomes et poudre de Curcuma longa ... 45 Figure 6 : Courbe de sensibilité des larves à l’extrait de Curcuma longa ... 55 Figure 7: Evolution de l’indice de consommation des poulets de chair de souche Hubbard ... 59

(13)

Résumé

Dans le but de valoriser la poudre du rhizome de Curcuma longa comme source d’anti-stress des poulets de chair, une étude a été menée du 2 Juillet 2018 au 2 Janvier 2019 au Centre Cunicole de Recherche et d’Information (CECURI) pour évaluer l’effet de la poudre de cette plante sur les paramètres zootechniques et morphométriques des poulets de chair. Au total, 200 poussins de chair de souche Hubbard, âgés d’un jour ont été répartis en 4 lots de 50 sujets. Les poussins du lot1 n’ont pas reçu de complément de Curcuma longa dans l’alimentation et n’ont pas été soumis à une restriction hydrique ; par contre, ceux des lots 2, 3 et 4 ont été soumis à une restriction hydrique d’une durée de 13 heures (18 h à 7 h) pendant 8 semaines. Les poussins du lot 3 et 4 ont reçu un complément alimentaire de Curcuma longa à des doses respectives de 20g/Kg d’aliment et 40g/Kg d’aliment tandis que les poulets du lot 2 n’ont reçu aucun traitement à base de Curcuma longa. Pendant la période expérimentale, il a été effectué des pesées hebdomadaires des poussins et des enregistrements de la quantité d’aliment consommé pour l’évaluation des paramètres zootechniques. Les poulets ont été ensuite abattus, et à partir de la carcasse, il a été évalué les paramètres morphométriques. Il résulte de la présente étude que la poudre de Curcuma longa a réduit le taux de mortalité des poussins. Pendant la phase de démarrage, il a été observé une diminution significative du gain moyen quotidien avec un indice de consommation élevé chez les poussins des lots 3 et 4 (p<0,01). Le gain moyen quotidien et l’indice de consommation n’ont pas significativement varié entre les lots pendant la phase de croissance (p> 0,05). En ce qui concerne les paramètres morphométriques, seul le poids du foie de poulets a varié significativement de 31,5g ± 3,23 à 44,67g ± 2 ,91 entre les différents lots de poulets (P<0,05). Il ressort de cette étude que la restriction hydrique a eu des effets néfastes sur les poulets de chair ; ce qui a été corrigé par la poudre de Curcuma longa.

Mots-clés : Poulets de chair Hubbard, paramètres zootechniques, paramètres morphométriques, restriction hydrique, Curcuma longa.

(14)

Abstract

In the goal to valorize the powder of the rhizome of Curcuma longa like source of anti-stress of the flesh chickens, a survey has been led from July 2 nd, 2018 to January 2 nd, 2019 in the Center Cunicole of Research and Information (CECURI) to value the effect of the powder of this plant on the zootechnic parameters and morphométric of the flesh chickens. To the total, 200 chicks of flesh of Hubbard stump, aged of have been distributed one day in 4 shares of 50 topics. The chicks of the lot1 didn't receive complement of Curcuma longa in the food and have not been submitted to a restriction hydrique ; on the other hand, those of the shares 2, 3 and 4 have been submitted to a water restriction of a length of 13 hours (18 hs at 7 hs) during 8 weeks. The chicks of the share 3 and 4 received a food complement of Curcuma longa to respective doses of 20g/Kg of food and 40g/Kg of food while the chickens of the share 2 didn't receive any treatment to basis of Curcuma longa. During the experimental period, he has been done of weighed them weekly of the chicks and the registrations of the quantity of food consumed for the assessment of the zootechnic parameters. The chickens were then dejected, and from the carcass, he has been valued the morphometric parameters.

He results from the present survey that the powder of Curcuma longa reduced the death rate of the chicks. During the phase of starting, he has been observed a meaningful reduction of the daily middle gain with an elevated consumption indication among the chicks of the shares 3 and 4 (p < 0,01). The daily middle gain and the indication of consumption didn't vary meaningfully between the shares during the phase of growth (p > 0,05). With look to the morphométric parameters, only the weight of the liver of chickens varied meaningfully from 31,5g ± 3,23 in 44,67g ± 2,91 between the different shares of chickens (P < 0,05). He is hollows from this survey that the water restriction had ominous effects one the chickens of flesh ; what has been corrected by the powder of Curcuma longa.

Keywords: flesh Chickens of Hubbard, zootechnic parameters, morphométric parameters, water restriction, Curcuma longa.

(15)

Introduction

L’élevage constitue un secteur fondamental dans le développement économique d’un pays et permet aussi de satisfaire les besoins des populations en protéines animales. Au Bénin, le sous-secteur de l’élevage contribue au Produit Intérieur Brut (PIB) à hauteur de 15 à 18% (Bongi et al., 2009). Malgré cette contribution, elle ne permet pas de réduire considérablement la pauvreté et ses corollaires que sont la sous-alimentation et plus particulièrement l’insuffisance en protéines animales. Pour réduire cette carence en protéines animales, les stratégies de développement accordent de plus en plus d'importance à l'élevage des animaux à cycle court comme la volaille. D’après les statistiques de la Direction de l’Elevage du Bénin, la volaille représente la deuxième source de viande (21%) après les bovins (58%) et avant les ovins/caprins (13%) et les porcins (7%) (Fanou, 2008). En effet, on distingue au Bénin deux types d’élevage avicole à savoir l’aviculture traditionnelle et l’aviculture moderne.

L’aviculture moderne prend de plus en plus d’importance. Elle est beaucoup plus pratiquée au sud du pays, dans les périphéries de Cotonou et de Porto-Novo (Abomey-Calavi, Godomey, Zè, Sèmè-Kpodji, Djrègbé, Ouando, Akpro- Missérété, etc.) et dans les villes secondaires (Ouidah, Allada, Avrankou, Adjohoun, Comè, Zogbodomey, Bohicon et Abomey, etc.). On note une légère incursion de cet élevage moderne dans le nord du Pays (à Parakou, Natitingou) (Fanou 2008). Malgré l’importance accordée à la filière avicole, force est de constater que cet élevage connaît des contraintes multifactorielles pouvant conduire à un taux de mortalité élevé (65 à 70 %) entre 0 et 2 mois et une baisse des performances zootechniques (Laurenson, 2002). Parmi ces contraintes, celles liées au stress en aviculture occupent une place de choix et pour faire face à ce dernier, les éleveurs font souvent recours aux produits vétérinaires importés à des prix exorbitants tel que le thiotyanate d’érythromycine. Il est alors indispensable de rechercher une alternative endogène pour remplacer les

(16)

produits vétérinaires habituels. Ainsi, un intérêt de plus en plus croissant est accordé à l’usage des produits naturels tels que les plantes, les épices et les extraits de plante dans l’alimentation animale (Hernandez et al., 2004). Selon Frankič et al. (2009) et Grashorn (2010), les plantes sont bien connues pour leurs effets pharmacologiques et les extraits de plantes sont utilisés en alimentation animale comme stimulants d’appétit, de digestion et des fonctions physiologiques. De même, ils peuvent être utilisés non seulement pour la prévention et le traitement de certaines pathologies, mais aussi comme colorants et anti-oxydants. Au nombre des plantes médicinales, figure le Curcuma longa, une plante originaire du sud de l’Asie et dont le nom commun est safran des Indes. La poudre obtenue à partir du rhizome est surtout utilisée comme épice et comme teinture jaune orangé. Le curcuma est également utilisé en médecine traditionnelle africaine et asiatique. Les possibilités d’utilisation de la curcumine, son composant principal dans le traitement par la médecine moderne de nombreuses maladies, sont très étudiées (Sharma et al, 2007 ; Hatcher et al., 2008). Curcuma longa possède des activités antibactériennes, anti-oxydantes, anti-inflamatoires et immunomodulatrices qui semblent être largement dues aux curcumines. Elles ont pu être observées aussi bien in vitro, que sur des modèles animaux et humains, avec une plus grande variabilité de résultats (Araujo et Leon, 2001; Jayaprakasha et al., 2005; Spelman et al., 2006; Hatcher et al., 2008; Epstein et al., 2010). Malgré les études réalisées, des pistes de recherche existent en ce qui concerne les vertus de Curcuma longa en élevage de poulet de chair. C’est pourquoi, dans le cadre des travaux de notre Mémoire de fin de formation en Master Professionnel en Production et Santé Animales (PSA), nous avons choisi d’évaluer « Les effets de la poudre de Curcuma longa sur les paramètres zootechniques et morphométriques, la carcasse et les viscères chez le poulet de chair Hubbard soumis à une restriction hydrique ». Cette étude a pour objectif principal d’évaluer l’effet de la poudre de Curcuma longa sur les

(17)

paramètres zootechniques et morphométriques du poulet de chair Hubbard soumis à une restriction hydrique.

De façon spécifique, il s’agira de :

 évaluer l’effet de la poudre de Curcuma longa sur les paramètres zootechniques du poulet de chair Hubbard soumis à une restriction hydrique ;

 évaluer l’effet de la poudre de Curcuma longa sur les paramètres morphométriques, la carcasse et les viscères du poulet de chair Hubbard soumis à une restriction hydrique ;

 évaluer les coefficients d’utilisation digestive apparente (CUDa) avec différents taux d’incorporation de la poudre de Curcuma longa dans l’alimentation du poulet de chair Hubbard soumis à une restriction hydrique.

Ce document est divisé en trois chapitres. Le premier chapitre aborde les généralités sur l’aviculture moderne au Bénin, le stress en aviculture et l’utilisation du Curcuma longa ; le deuxième présente le cadre d’étude, le matériel et les méthodes utilisés et enfin le troisième est consacré aux résultats obtenus suivis de la discussion.

(18)

Chapitre 1 : Synthèse bibliographique

Chapitre 1

Synthèse bibliographique

(19)

1.1. Généralités sur l’aviculture 1.1.1. Historique

L’aviculture moderne béninoise est une activité récente qui a pris son envol aux lendemains des indépendances, dans les années 80 grâce au premier plan triennal d’Etat de 1977 à 1980. Ce plan a mis l’accent sur la promotion de l’élevage des espèces à cycle court afin de juguler la carence en protéines d’origine animale au Bénin (Fagbohoun, 1982). Dès lors, cet élevage s’est progressivement répandu dans le pays et surtout dans la zone méridionale.

Des sociétés visant à améliorer la qualité de l’aviculture intensive ont été créées : c’est le cas de la Société Agro-Animale Bénino-Libyenne (SABLI) dont les activités ont couvert la période de 1983-1988. Elle avait pour rôle la création et l’organisation de la filière avicole au Bénin. Cette société, née de la coopération Bénino-Libyenne sera liquidée en 1992 avec le changement d’option de politique au Bénin (HCR, 1992). L’urbanisation de plus en plus croissante ces dernières années, a entraîné de nouveaux besoins de consommation de protéines d’origine animale ; ce qui a favorisé l’installation d’autres élevages avicoles plus intensifs. L’Etat, conscient du rôle joué par le secteur avicole dans la sécurité alimentaire, dès les années 90, a initié le Programme d’Insertion des Sans Emplois dans l’Agriculture (PISEA) spécifiquement destiné à favoriser l’installation de jeunes diplômés (Agoli- Agbo et al., 2005). Ce programme a permis l’éclosion de nombreuses structures avicoles, ce qui s’est traduit par un net accroissement de la production avicole de l’ordre de 26 % entre 1990 et 1999 (Gbaguidi, 2001).

Cependant, selon Agri-culture (2004), malgré cet accroissement, la demande est largement supérieure à l’offre.

1.1.2. Importance de l’aviculture

D’une manière générale, l’aviculture est dans tous les pays d’Afrique subsaharienne, une filière très importante du secteur agricole (Onibon et

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Sodegla, 2006). Elle joue, un rôle socio-économique non-négligeable dans la plupart des pays africains et surtout au Bénin. En effet, la volaille constitue la deuxième source de protéines animales (18,94%) après les bovins (56,75%) (Countrystat, 2013). Comme dans tous les pays de la sous-région, le sous- secteur avicole et plus précisément l’aviculture moderne génère des sources de revenus pour les promoteurs d’une part et constitue d’autre part, une source de création d’emplois permettant de réduire le taux de chômage des jeunes dans les zones périurbaines et urbaines (Onibon et Sodegla, 2006).

Selon ces mêmes auteurs, l’aviculture béninoise contribue pour 2,4% au chiffre d’affaires agricole au Bénin, dont 1,4 % pour le sous-secteur production d’œufs de consommation. Par ailleurs, les fientes de poulets, contribuent à la fertilisation des sols. En effet, les fientes sont utilisées comme fertilisants organiques par les maraîchers situés à proximité des centres urbains (Guézodjè, 2009).

1.1.3 Structure et organisation de la filière avicole béninoise

L’aviculture béninoise est constituée d’un effectif total estimé à dix-sept millions quatre-vingt-sept mille (17.087.000) de têtes ; toutes espèces confondues (Countrystat, 2013). Ce cheptel avicole, est principalement composé de :

poulets de chair;

poules pondeuses;

pintades;

dindons;

canards, cailles, autruches.

L’aviculture commerciale est représentée en majorité par la production d’œufs de consommation ; les autres spéculations comme les poulets de chair, les pintades, les dindons et les canards sont complémentaires et destinés à la production de viande. Fanou (2006) rapporte que l’enquête du

(21)

Groupe Afriturible International (GAI) en 2005 a révélé que 48% des effectifs du cheptel national se retrouvent dans l’Atlantique-Littoral; 6,8%

dans l’Atacora-Donga; 7,5% dans le Borgou-Alibori; 1% dans le Mono- Couffo; 15% dans l’Ouémé-Plateau et 10,3% dans le Zou-Collines.

Le Bénin, comme bien d’autres pays de la sous-région, dispose de toutes les qualifications pour une aviculture moderne performante. Les compétences des techniciens du domaine avicole se sont renforcées par la pratique et les stages effectués dans le cadre des programmes d’assistance (Bebay, 2006). Par ailleurs, de nombreuses organisations sont créées en aviculture au Bénin : Il s’agit de l’Association Nationale des Aviculteurs du Bénin (ANAB), du Groupement des Aviculteurs pour une Promotion Durable (GAPD) et du Groupe Volaille Intercommunal (GVIC) (Onibon et Sodegla, 2006; Bebay, 2006). Il est à noter que seule l’ANAB avait une dimension nationale. Cette association était affiliée à la Fédération de l’Union des Producteurs du Bénin (FUPRO) et est membre d’un réseau international pour la suppression des importations (Onibon et Sodegla, 2006; Bebay, 2006).

1.1.4. Atouts et contraintes de l’aviculture moderne au Bénin

Tout comme d’autres filières agricoles, l’aviculture béninoise dispose aussi de plusieurs facteurs favorables à son épanouissement. Cependant, elle est aussi confrontée à des difficultés non-négligeables qui minent son émergence.

1.1.4.1. Atouts de l’aviculture moderne

La politique gouvernementale actuelle a retenu l’aviculture parmi les 12 filières prioritaires. A ce titre, des actions sont en cours pour un appui direct à la production, comme le financement de plus d’une dizaine de microprojets avicoles par le Fonds National de Promotion de l’Entreprise et de l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ), ou l’élaboration de référentiels technico-économiques. En ce qui concerne l’élevage des poulets de race locale, des actions d’amélioration de

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la production et de la productivité sont en cours, avec notamment « l’opération coq » qui consiste à introduire des coqs de races importées dans les élevages locaux. Par ailleurs, des opérations de vaccination de masse ont été réalisées contre la maladie de Newcastle. Cette opération a permis de former et d’installer des Vaccinateurs Villageois de Volaille (VVV) à travers tout le pays.

Selon Agoli-Agbo et al. (2005) et Onibon et Sodegla (2006), les atouts dont dispose l’aviculture béninoise sont:

 une population nationale en pleine expansion démographique avec des besoins protéiniques croissants. En effet, selon la FAO, le Bénin fait partie des pays qui n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins quotidiens en protéines (moins de 250g de protéine par jour et par habitant). De plus, la production nationale moyenne de viande de volaille est de 3 871 tonnes en 2005 contre une consommation en viande de volaille évaluée à 36 260 tonnes ;

l’existence de marchés potentiels d’écoulement des produits. En effet, la proximité du géant Nigeria avec une population de plus de 125 millions d’habitants et des pays continentaux comme le Niger et le Burkina Faso constitue un avantage probant pour l’écoulement des produits avicoles ;

la forte potentialité de production du maïs et du soja qui constituent deux matières premières principales dans l’alimentation de la volaille. Par exemple, le maïs intervient pour 60 à 70% et le soja, 10 à 20% dans les formules alimentaires des poulets de chair ;

du secteur à tout entrepreneur désireux de s’y installer ;

l’existence de structures internes qui prennent en charge l’importation et la commercialisation des aliments et des produits vétérinaires.

1.1.4.2. Les contraintes de l’aviculture moderne

Malgré tous les atouts dont dispose la filière avicole béninoise, force est de constater qu’elle est confrontée à d’énormes difficultés qui inhibent son

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développement. Les difficultés majeures que rencontre la filière avicole au Bénin sont les suivantes :

le coût onéreux du maïs et du soja ;

les aléas climatiques qui engendrent l’irrégularité des pluies dans les régions agricoles productrices de maïs et du soja ;

l’appauvrissement des terres cultivables, ce qui fait baisser le rendement en maïs et en soja ;

l’exode rural, le déplacement des jeunes des villages vers les villes entraine une diminution de mains d’œuvre.

la démographie galopante qui réduit de jour en jour les superficies cultivables pour les matières premières agricoles qui entrent dans la fabrication de provende pour les volailles ;

l’inexistence de réformes agraires qui pourraient mieux organiser le système foncier ;

l’inexistence de structure de contrôle de qualité des intrants avicoles locaux et importés ;

la concurrence déloyale liée à l’importation des produits avicoles comme les poulets congelés ;

l’augmentation des taxes douanières sur le matériel et les intrants avicoles importés ;

la crainte permanente de l’apparition de nouvelles pathologies avicoles émergentes comme la grippe aviaire ;

le faible accompagnement financier du secteur avicole ;

le faible niveau de structuration des acteurs de la sous-filière ;

le faible niveau d’équipements et de formation des aviculteurs ; l’inexistence d’une politique d’assurance des fermes avicoles.

(24)

1.2. Généralités sur l’élevage du poulet de chair 1.2.1. Choix de l’emplacement ou du site d’élevage

Le site prévu pour servir de lieu d’élevage de poulets doit être un endroit aéré, sans monticules ; ni de haies ; ni d’édifices pouvant servir d’obstacle à la circulation du vent. Le site d’élevage doit être dans une zone à accès facile 1.2.2. Les infrastructures

Parmi les infrastructures prévues pour l’élevage des poulets, celles relatives à l’obtention d’eau potable constituent la condition sine qua non pour la réussite de l’élevage avicole. Il faut prévoir aussi un magasin qui doit servir de lieu d’entreposage pour les matières premières disposées soigneusement sur des palettes.

1.2.3. Les normes recommandées pour un bâtiment d’élevage de poulet de chair

Le bâtiment prévu pour l’élevage de poulet de chair doit être de type Californien

 muret 40 cm, entièrement grillagé des 4 côtés ;

 largeur au maximum 8-10 m, pas de limite pour la longueur ;

 La hauteur : la distance entre le sol et toit est de 5 m au milieu du bâtiment ;

 Le débordement de la toiture : 1,5 m ;

 La distance entre les deux (02) pentes est de 0,80 m ; le poulailler est muni d’un lanterneau.

 on peut utiliser le poulailler adulte comme poussinière tout en fermant les ouvertures avec des bâches.

1.2.4. Les normes de densité dans un élevage de poulet de chair

Dans un bâtiment d’élevage de poulet de chair, il faut prévoir : 50 sujets/m2 pendant la phase démarrage, c’est-à-dire de 0 à 4 semaines et 10 sujets/m2 à la phase de finition, c’est-à-dire de la 4ème à la 8ème semaine au plus.

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1.2.5. Choix de la souche à élever

Si l’éleveur est un simple amateur, il doit recevoir des conseils d’un technicien éclairé sur le choix de la souche à élever en se référant à ces performances.

1.2.6. Commande des poussins

Il faut s’adresser à un couvoir reconnu efficace et performant en matière de production de poussins d’un jour. En effet, les poussins obtenus doivent être exempts de toutes pathologies infectieuses contagieuses ; leur poids ne doit pas être inférieur à 40 g ; le couvoir doit être déclaré 6 mois avant la livraison exempt des pathologies comme : les salmonelloses (pullorose et typhose) ; la maladie de Newcastle ; la maladie de Gumboro ; la bronchite infectieuse et les mycoplasmoses aviaires. Autrement dit, un certificat sanitaire doit toujours accompagner les poussins livrés par le couvoir.

1.2.7. La préparation du poulailler

Comme chez toutes autres espèces animales, le démarrage d’un élevage avicole exige la prise en compte d’un certain nombre de paramètres parmi lesquels figure la préparation du bâtiment d’élevage. En effet avant la réception des poussins, il est nécessaire d’aménager le bâtiment qui abritera les animaux, pour ce fait, il faut réaliser un vide sanitaire. Le local doit être nettoyé avec de l’eau et des détergents, rincé et ensuite désinfecté avec un désinfectant (Virkon®.), 15 jours avant la réception des poussins. Ensuite, il faut fermer le bâtiment afin de permettre la destruction des germes de surface. Pour un élevage au sol, le sol doit être recouvert de la litière, la litière doit être épaisse (5 cm) ; tassée et régulière, saine (sans moisissure) ; propre et sèche lors de son installation dans le bâtiment (Pinneau, 2009). Le chauffage des poussins est indispensable pendant les deux premières semaines qui suivent l’éclosion. Le chauffage peut se réaliser avec comme source d’énergie du charbon disposé dans des canaris ; du gaz avec une bombonne à gaz ou du pétrole dans un réchaud. Les canaris

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peuvent être suspendus au plafond du bâtiment à l’aide de fil de fer à une hauteur de 0,35 m du sol.

La température de référence de l’ambiance à l’arrivée des poussins est résumée dans le tableau 1.

Tableau 1 : Normes de température pendant les 4 premières semaines de réception des poussins selon ISA (2009)

Age Température

sous l’éleveuse dans le bâtiment

1ère semaine 35-37°C 24-27°C

2ème semaine 29-31°C 22-25°C

3ème semaine 26-28°C 21-24°C

4ème semaine 23-25°C 20-23°C

1.2.8. Les équipements

Ce sont entre autres les mangeoires et les abreuvoirs. Les mangeoires et les abreuvoirs sont les plus importants, ils doivent être solides et faciles à nettoyer, bien stables pour éviter d’être renversés. La mangeoire doit être équipée d'un rebord pour empêcher les oiseaux de répandre la nourriture sur le sol (MAEP, 2006). Il faut augmenter temporairement le nombre de points d’abreuvement et d’alimentation et adapter leur hauteur à la taille des animaux. Ainsi, les points d’abreuvement et d’alimentation doivent être en nombre suffisant dans le bâtiment d’élevage pour éviter le nombre pléthorique de poulets autour des mangeoires et abreuvoirs. Ceci empêche le pica, l’hémorragie ou le renversement de l’aliment et de l’eau par terre (Cobb, 2008).

1.2.9. La production

Elle commence par la réception des poussins. On procède au comptage du nombre de boîtes et du nombre de poussins dans chaque boîte. On vérifie s’il y a

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eu des cas de mortalité. Par la suite, il faut peser les poussins pour vérifier l’homogénéité. L’observation méthodique du comportement et de l’aspect externe des poussins permet de juger l’état des poussins. Un bon lot uniforme est composé de poussins dont au moins 80 % ont un poids compris dans une fourchette de 10 % autour de la moyenne (Couvreur et al., 2007). Généralement, les poussins arrivent très souvent fatigués d’où la nécessité d’ajouter du sucre ou du D-glucose dans de l’eau pour l’abreuvement. Il faut s’assurer que chaque poussin s’est réellement abreuvé. On peut les y aider en trempant leur bec dans l’eau sucrée. Au démarrage, le poussin a besoin de chaleur (35° C) et craint les courants d’air. Le bâtiment doit être correctement chauffé, sans entrée intempestive d’air. Au contraire, les poulets en finition ont besoin de fraîcheur.

En saison chaude, des vitesses élevées d’air (environ 1 mètre par seconde) à leur niveau sont nécessaires pour lutter contre les températures élevées. II est primordial de gérer correctement la ventilation par des systèmes de régulation efficaces. Il faut observer la norme d’éclairage, de température et d’atmosphère exigée à cette phase d’élevage (Couvreur et al., 2007).

1.2.10. Alimentation du poulet de chair

L’alimentation occupe une place importante dans le coût de production des poulets. Elle représente à elle seule, environ les deux tiers des dépenses totales.

La réussite d’un élevage de poulet de chair nécessite un aliment bien équilibré avec des matières premières de bonne qualité.

Besoins du poulet de chair en eau

L’eau représente un constituant principal de l’animal, près de 75 % à l’éclosion et 55 % à l’âge adulte. Elle joue un rôle essentiel dans l’absorption des nutriments et l’élimination des matières toxiques. Elle intervient aussi dans la régulation de la température corporelle de l’oiseau élevé dans un environnement chaud. Elle doit être de bonne qualité et ne doit jamais manquer dans les abreuvoirs. De plus, il convient d’assurer une disponibilité acceptable de l’eau.

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Pour cela, le nombre de points d’abreuvement doit être en adéquation avec le nombre de poulets présents (Magnin et Bouvarel, 2011). Selon Jaovelo (2007), la consommation d’aliment est conditionnée par celle de l’eau : une sous- alimentation en eau provoque une baisse de la consommation alimentaire et la réduction du gain de poids. La consommation d’eau augmente avec l’âge, le type de production et la température ambiante du poulailler (Bastianelli et Rudeaux, 2003). La consommation d’eau du poulet de chair en fonction de son âge est présentée dans le tableau 2.

Tableau 2 : Besoins en eau du poulet de chair en fonction de l’âge selon Petit (1991)

Age (semaines) Consommation d’eau (ml) 1 50

2 80 3 120 4 160 5 190 6 240 7 280 8 320

Besoins en énergie

Les besoins énergétiques chez les poulets représentent l’énergie nécessaire au niveau cellulaire pour le fonctionnement de l’organisme. Ce fonctionnement correspond à la fabrication de nouveaux constituants (anabolisme) et à la destruction et l’élimination de déchets (catabolisme). On distingue deux types de besoins en énergie chez les poulets de chair :

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 besoins d’entretien : énergie nécessaire au fonctionnement normal de l’organisme et au maintien de la température du corps,

 besoins de production : énergie nécessaire à l’élaboration des produits, les œufs pour les pondeuses et les muscles pour les poulets de chair.

Un apport suffisant permet donc aux poulets de couvrir les besoins ci-dessus cités. La croissance du poulet de chair est d’autant plus rapide que la consommation quotidienne d’énergie métabolisable est élevée. L’énergie métabolisable désigne la portion de l’ingéré alimentaire dont dispose le poulet pour produire de la chair en vue de la conservation de ses fonctions vitales et sa température (Smith, 1992). Si l’énergie métabolisable (EM) de la ration est insuffisante, l’animal doit puiser dans ses réserves. Ceci entraîne un amaigrissement et une baisse voire un arrêt de la production.

Besoins en protéines

Les protéines sont les principaux constituants des productions avicoles, des muscles du poulet de chair. Selon Rékhis (2002), les 20 % à 25 % de la carcasse dégraissée de la volaille sont formés de protéines. Un apport abondant et continu de protéines est nécessaire à la croissance du poulet de chair pour entretenir et développer ses tissus et ainsi donc pour la production de viande pour laquelle il est élevé (Abdelouahab, 2008). Les protéines sont constituées d’un assemblage d’acides aminés. Une fois ingérées, ces protéines sont dégradées dans le tube digestif de l’oiseau en acides aminés qui serviront à la fabrication du muscle chez le poulet de chair. Certains acides aminés ne peuvent pas être produits par l’organisme et devront donc être apportés par l’aliment. Ces acides aminés, appelés « acides aminés essentiels », sont principalement la lysine et la méthionine. Leur carence entraîne des retards de croissance et des chutes de ponte chez les poules pondeuses (Dayon et Arbelot, 1997). Il est à noter qu’il existe un équilibre entre la teneur en énergie et celle en protéine de l’aliment.

L’augmentation de la teneur d’énergie de la ration entraîne une diminution de la

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quantité d’aliment ingéré. Pour cela, l’augmentation de la quantité d’énergie de la ration doit s’accompagner d’une augmentation de sa concentration en protéines et en acides aminés, mais aussi celle des minéraux, oligo-éléments et vitamines (Jaovelo, 2007). Ceci permettra au poulet de couvrir ses besoins alimentaires lorsque la ration est très énergétique.

Besoins en minéraux et en vitamines

Ces besoins sont présentés dans le tableau 3. Les minéraux sont classés, en fonction de l’importance de leurs besoins dans l’organisme, en macro-éléments ou minéraux majeurs comme le calcium, le phosphore, le potassium et le sodium et en oligoéléments ou minéraux mineurs tels que le fer, le cuivre, le zinc et le sélénium (Atakoun, 2012). Les minéraux les plus importants sont le calcium et le phosphore, constituants essentiels du tissu osseux. Ils sont responsables d’une bonne ossification et interviennent dans la formation de la coquille d’œuf. Chez les poulets de chair à croissance rapide, une bonne minéralisation du squelette est nécessaire pour éviter les problèmes de boiterie ou de déformation osseuse (Dayon et Arbelot, 1997). Etant donné que ces minéraux sont présents en très faible quantité dans les matières premières d’origine végétale, leur apport est assuré par les ressources riches en minéraux tels que les coquilles d’huître. En aviculture, les besoins en sodium sont apportés par le sel de cuisine (chlorure de sodium). Selon Dayon et Arbelot (1997), un manque de sel dans la ration peut entraîner un cannibalisme très grave pouvant être à la base d’une mortalité importante. L’excès de sel se traduit par une augmentation de consommation d’eau qui entraîne une accélération du transit intestinal provoquant une diarrhée très liquide. Ce liquide contient des particules d’aliment non digérées. Selon Atakoun (2012), les vitamines jouent un rôle essentiel dans les réactions biochimiques et enzymatiques de l’organisme. Elles sont souvent apportées dans l’alimentation sous forme de compléments minéraux-vitaminés.

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Tableau 3: Besoins nutritionnels des poulets de chair

Besoins Démarrage (jour 1 à jour 28) Croissance (Jour 29 à l’abattage)

Énergie Métabolisable (Kcal/kg) 2900-3100 2900-3100

Protéine brute (%) 20-22 18-21

Lysine (%) 1-1,2 0,8-1

Méthionine (%) 0,4-0,5 0,4-0,5

Calcium (%) 0,9-1,2 0,8-1

Phosphore (%) 0,3-0,45 0,3-0,45

Sodium (%) 0,2-0,3 0,2-0,3

Vit. A (UI/kg ) 12 000 10 000

Vit. D3 (UI/kg) 2 000 1 500

Vit. K3 (ppm) 2,5 2

Dayon et Arbelot (1997) ; Bastianelli et Rudeaux (2003)

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1.2.11. Plan de prophylaxie pour l’élevage des poulets de chair

Ce plan de prophylaxie regroupe la prophylaxie sanitaire et celle médicale.

La prophylaxie sanitaire

C’est une série de précautions ou d’actions visant à éliminer l’agent pathogène et à éviter la contamination des sujets sains. Il existe des mesures générales de prophylaxie sanitaire s’appliquant à divers éléments au sein de l’élevage (ISA, 2009).

La prophylaxie médicale

Elle fait appel des mesures préventives tel que les vaccinations qui varient en fonction des prévalences pathologiques de la zone ou de la région d’installation.

Elle vise aussi a lutté contre les divers pathologies 1.3. Le stress en aviculture

1.3.1. Historique et définition du stress

Dès le début du XXème siècle, les scientifiques se sont intéressés à la notion de stress. Selon Dantzer et Mormède (1979) ainsi que Broom (1988), le stress est « le résultat de la sollicitation exagérée des capacités physiologiques et comportementales d’adaptation des animaux ». Cette définition ne fait pas référence à l'état mental ou physiologique de l'animal de manière explicite. Plus tard, Moberg (2000) le définira comme une réponse, chez un individu, provoquée par une altération de son homéostasie. Cette dernière notion a été définie par Bernard (1878) puis par Cannon (1929), et elle correspond à la capacité de l'organisme à maintenir un état de stabilité relative des différentes composantes de son milieu interne et ce, malgré les variations constantes de l'environnement externe, c’est l’équilibre dynamique qui maintient en vie. Ainsi, le stress provoque chez un individu une situation de déséquilibre ; on peut dire que plus un individu se sent menacé par rapport au bon fonctionnement de son corps (impossibilité de se coucher et de se tourner, sensations de soif, de faim, de douleur ou maladie...) et de son équilibre mental (contexte social inadapté,

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problèmes de peur, de frustration, de sur- stimulation ou de sous-stimulation par l’environnement...), plus il sera stressé (Terlouw et Clodia, 2002). La notion de stress apparaît donc fortement liée à celle de bien-être. La zone de confort d’un animal de production tel que le poulet de chair peut être défini par un état d’équilibre entre six facteurs : l’aliment, le bâtiment, le microbisme, l’animal, la conduite d’élevage et l’éleveur (figure 1). Durant toute la période d’élevage d’un lot de volailles, il est important que chaque facteur reste stable, constant ou, tout au moins, ne varie que très peu. La modification soudaine de l’un de ces paramètres peut provoquer un déséquilibre et donc un stress chez l’animal (Sadek, 2002).

Figure 1: Les facteurs d'équilibre (Sadek, 2002)

1.3.2. Les agents de stress

Les volailles sont des animaux qui manifestent très rapidement une situation de stress. De nombreux stimuli externes et internes peuvent être à l’origine d’une situation d’inconfort. Ils peuvent être de différents types :

physique (poussière, hygrométrie élevée, température inadaptée, mauvaise ventilation...),

social (relations de dominant-dominé, introduction de nouvels individus),

chimique (présence trop importante de gaz lourds : ammoniac, dioxyde de

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carbone),

externe (prédateurs, éleveurs, vétérinaires...),

alimentaire (restriction d’eau ou de nourriture, malnutrition).

1.3.3. Manifestations et évaluation du stress en élevage aviaire

L’inconfort ou une situation de stress, peut s’évaluer à travers différents critères dans un élevage aviaire : le comportement, la physiologie (réponses hormonales, immunitaires, du système nerveux autonome....), la santé et la production sont autant de paramètres que l'on peut mesurer (Veissier et al., 2007). Les combats, parfois très violents, sont les plus fréquemment observés. Ceux-ci sont à différencier des combats qui ont lieu lors de la mise en place de la hiérarchie au sein d’un groupe, au moment de la puberté vers l’âge de 4 à 6 semaines (Hazard et Guéméné, 2005). Le picage et le cannibalisme sont également des comportements observés dans des situations de stress. Campo et Davila (2001) rapportent que la présence dans un élevage de poulets déplumés, avec des blessures est un indice intéressant pour évaluer un état de stress chronique. Les volailles stressées peuvent aussi montrer de fréquents comportements d'ennui et d'agressivité pour les mâles et de stéréotypie pour les femelles (Kjaer et Mench, 2003). Un stress quel qu’il soit, entraînera des altérations du système immunitaire au niveau de la production des cellules immunes et de leur fonction (Ewing et al., 1999). Les hormones sécrétées en grande quantité en situation de stress peuvent être à l'origine d’une dépression du système immunitaire. Les situations de stress, et surtout celles qui sont chroniques en élevage (température excessive dans un bâtiment ou malnutrition, par exemple) affectent profondément les différents métabolismes glucidique, lipidique et protéique.

Celui du glucose semble particulièrement touché ; le stress oriente le métabolisme des individus vers le catabolisme afin de maintenir un certain équilibre et de fournir des formes d’énergie pour faire face à la situation de stress. Les voies du métabolisme sont modifiées en cas de stress dans un

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élevage. Ces déviations métaboliques peuvent être à l’origine de certaines conséquences en rapport avec la qualité et la quantité de viande produite ; la diminution de la production musculaire, ou fonte musculaire par exemple. Le stress a un effet négatif sur le gain de poids des animaux. En effet, la consommation d’aliment et l’efficacité de la ration alimentaire diminuent proportionnellement au nombre de facteurs de stress. Plus ces derniers sont nombreux, plus la prise de poids est affectée, il y a un effet cumulatif (Mc Kee et Harisson, 1995). Le stress provoque une altération des performances zootechniques.

1.3.4. Le contrôle du stress en aviculture

Les conditions d’élevage, généralement choisies en fonction d’objectifs de production, peuvent à la fois influencer le bien-être d’un animal et être à l’origine de stress. En élevage, il est important de maîtriser les facteurs de risque tels que : la densité animale trop élevée, l’intensité lumineuse trop forte, un rationnement alimentaire trop strict ou un parasitisme trop important. Différents moyens peuvent être entrepris afín de gérer le stress dans un élevage. Il s’agit de :

Prévenir les poulets avant d’entrer dans un bâtiment en frappant par exemple, éviter les entrées trop fréquentes de personnes ou d’étrangers (Cranberg et al., 2000) ;

Habituer les poulets, les socialiser par des expériences précoces et multiples ;

Mettre en place un nombre raisonnable d’individus, leur assurer un espace de vie, un abreuvement et un apport alimentaire de qualité suffisante afin d’éviter la compétition (Feddes et al., 2002) ;

Réduire la luminosité et/ou la durée d’éclairement dans les bâtiments (Guéméné et Faure, 2004) ;

Enrichir le milieu afin de favoriser le jeu, le comportement d’exploration.

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La fourniture de bottes de paille, de perchoirs et de petites barrières augmentent l’activité des animaux et leur bien-être. Les poulets évitent les espaces découverts, par crainte des prédateurs (Pettit-Rilez et Estevez, 2001) ;

Apporter une supplémentation en vitamines dans la ration, elles renforcent le système immunitaire. En effet, le stress est directement consommateur de vitamine C, nécessaire à la synthèse des glucocorticoïdes et indirectement consommateur des vitamines du groupe B à cause de l’augmentation générale du catabolisme (Moberg, 2000).

Le stress augmente chez les individus leurs besoins en antioxydants. Ainsi, l’apport des suppléments nutritionnels à base de plantes (passiflore, valériane), traditionnellement utilisées en phytothérapie pour leurs propriétés anxiolytiques, est utilisé comme préventif en élevage. Ces divers suppléments nutritionnels permettent de diminuer le stress des volailles et d’améliorer les performances zootechniques.

1.4. Généralités sur le Curcuma longa 1.4.1. Description de la plante

Curcuma longa est une plante pérenne, vivace atteignant un mètre de hauteur.

Les rhizomes principaux de forme ovoïde fournissent le curcuma rond et les secondaires le curcuma long. Epais, écailleux, se ridant par dessiccation, ces rhizomes sont d’une couleur jaune orangée en section, gris brunâtre en surface.

Après leurs sections, les rhizomes dégagent une odeur aromatique (Delaveau 1987).

Les feuilles des plantes de curcuma sont très longues, oblongues à elliptiques, engainantes, elles possèdent une puissante nervure axiale et des nervures secondaires parallèles (Boullard, 2001). Les gaines des feuilles forment une pseudotige courte, les limbes sont vert foncé au-dessus, vert très clair en dessous et criblés de points translucides. Au sein des feuilles s’élève l’inflorescence constituée d’un épi cylindrique atteignant 20 cm de long. Celui-ci est formé de

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bractées imbriquées vert foncé et stériles, à l’aisselle desquelles naissent les fleurs blanches ou jaunâtres (Boullard, 2001). Les fleurs des plantes de curcuma possèdent :

- un calice tubulaire, court, présentant 3 dents inégales ;

- une corolle tubulaire à sa base, puis divisée en 3 lobes jaunes inégaux ;

- des étamines dont une seule fertile, bifide, l’anthère présentant un large éperon courbé à la base ;

- un ovaire infère, triloculaire, surmonté d’un style terminé par un stigmate simple et en crochet.

Les figures 2 et 3 montrent les différentes parties d’une plante de curcuma

1.4.2. Classification systématique

Selon la classification APG III (Angiospermes Phylogénie Groupe), Le genre Curcuma appartient au :

Règne : Plantae

Division : Magnoliophyta Classe : Liliopsida

Ordre : Zingiberales Famille : Zingiberacae Genre : Curcuma Espèce : Longa

Figure 3 : Rhizomes de Curcuma longa (Bouillard ,2001)

Figure 2 : Curcuma longa

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Figure 4 : Classification phylogénique du Curcuma longa (Jyapraksha et al., 2005)

1.4.3. Ecologie

Le Curcuma longa demande un climat humide et chaud. Il peut être cultivé dans la plupart des régions tropicales et subtropicales pourvu que les précipitations soient suffisantes (1000-2000 mm) ou que l'on puisse irriguer. Des précipitations de 1200 à 1400 mm bien réparties sur cent à cent-vingt jours sont idéales. La culture a été étendue à des régions où les précipitations dépassent 2000 mm. Le curcuma longa est cultivé jusqu'à 1200 m d'altitude sur les contreforts de l'Himalaya, mais il pousse mieux à des altitudes comprises entre 450 et 900 m (Jansen et al., 2005). Les températures optimales sont de 30 à 35° C pendant le démarrage, de 25 à 30° C pendant le tallage, de 20 à 25° C pendant l'initiation des rhizomes et de 18 à 20° C pendant leur développement (Jansen et al., 2005).

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Le curcuma longa pousse sur divers types de sol, mais préfère des limons fertiles ou argileux, bien drainés, meubles et friables, riches en matières organiques, et de pH 5 à 7,5. Il ne supporte pas l'asphyxie racinaire ou les sols alcalins. Des sols graveleux, pierreux et lourds ne conviennent pas au développement des rhizomes (Jansen et al., 2005). Affectionnant l'ombre, il vit bien à mi- ombre et peut être cultivé sous des arbres fruitiers.

1.4.4. Composition chimique du Curcuma longa

La composition chimique du Curcuma longa est présentée dans le tableau 4.

Tableau 4: Composition Chimique de Curcuma longa selon Ileauxepices (2017)

Principes actifs Curcuma longa

Eau 11,4g

Energie 1481KJ/354kcal

Protéines 7,8

Lipides 9,9

Glucides 64,9

Amidon 45 à 55%

Calcium 21,1

Magnésium 0,183

Phosphore 0,193

Fer 0,268

Zinc 0,0414

Vitamine A 0,0044

Thiamine 0,00015

Riboflavine 0,00023

Niacine 0,00514

Folate 39µg

Acide ascorbique 0,0259

Soufre -

Sélénium -

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1.4.5. Usages courant de Curcuma longa

Le Curcuma longa est cultivé pour ses rhizomes, d’abord comme colorant, ensuite comme épice pour la cuisine. En Afrique de l’Ouest, le Curcuma longa est surtout utilisé pour teindre en jaune d’or des produits tels que le cuir tanné, les tissus en coton, le fil et les fibres de palme. A Madagascar, on mélange de la poudre de Curcuma longa aux récoltes de grains pour les mettre à l’abri des ravageurs de greniers (Jansen et al., 2005). Les rhizomes servent aussi de produits de beauté pour le corps et le visage en Afrique et en Asie (Jansen et al., 2005).

En Asie, le Curcuma longa est utilisé comme l’un des principaux ingrédients du curry (Jansen et al., 2005). Ils sont un article de bon augure dans tous les rites religieux domestiques des hindous, et ont de nombreux usages dans la vie courante pour ce qui a trait à la naissance, au mariage, ainsi qu’en agriculture (Jansen et al., 2005). Le Curcuma longa est associé à la fertilité et la prospérité et apporte bon augure s’il est appliqué sur le visage et le corps de la mariée, lors du rituel de purification qui a lieu à la cérémonie du mariage.

En Occident, les rhizomes de Curcuma longa réduits en poudre sont employés dans l’industrie alimentaire, notamment en tant que colorant dans les aliments transformés et les sauces. Il sert également de colorant dans les produits pharmaceutiques, la confiserie et la teinture textile (Jansen et al., 2005). Pendant un temps, la curcumine a servi de réactif en chimie : en milieu alcalin, un papier imprégné de teinture de curcuma passe du jaune au rouge (Delaveau, 1987).

1.4.6. Usage médicinal de Curcuma longa

Le Curcuma longa a fait l’objet de préparations thérapeutiques en vertu de ces propriétés antioxydantes, antimicrobiennes et anti-inflammatoires rapportées à travers les siècles dans différentes parties du monde. On lui attribue même des effets thérapeutiques semblables aux classes de médicaments suivants :

• Les médicaments anti-inflammatoires

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• Antidépresseurs

• Chimiothérapie

• Anticoagulants

• Antidouleur

• Médicaments contre le diabète

• Médicaments contre l’arthrite

• Médicaments contre les maladies inflammatoires de l’intestin

• Médicaments contre le cholestérol

• Les stéroïdes (Wun, 2003).

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Chapitre 2 : Matériel et Méthodes

Chapitre 2

Matériel et Méthodes

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2.1. Matériel d’étude 2.1.1. Cadre d’étude

Les expérimentations se sont déroulées sur la ferme d’élevage avicole de Togoudo en partenariat avec le Centre Cunicole de Recherche et d’Information (CECURI). Le centre est localisé dans une zone subéquatoriale, avec une température moyenne variant entre 25 et 35°C.

2.1.2. Groupe d’animaux

L’expérimentation a porté sur un effectif total de 200 poussins de chair de souche Hubbard. Ces poussins ont été répartis au hasard en 4 lots dont deux lots expérimentaux et deux témoins (témoin négatif et témoin positif). Le poids vif moyen des poussins était de 40g ±1g à la réception.

2.1.3. Aliment de l’expérimentation

Trois types d’aliments de même formule de base, mais différenciés par un complément de poudre du rhizome de curcuma longa, ont été utilisés dans le cadre de notre expérimentation. Le premier est l’aliment témoin (sans complément de Curcuma longa) pour les animaux du lot 1 et 2 ; le deuxième et le troisième type d’aliment ont reçu un complément de poudre du rhizome de curcuma longa à des doses respectives de 20 g/kg d’aliment pour le lot 3 et 40 g/kg d’aliment pour le lot 4. La formule alimentaire de base est présentée dans le tableau 5.

(44)

Tableau 5: Formule alimentaire de base

Matières premières Proportion (en %)

Chair démarrage Chair croissance

Maïs 62,7 60,00

Son de Blé 6 7,33

Soja Torréfié 18 19,366

Coquille d'huître 1 1,033

Farine de Poisson 7 7,033

Concentré C5 5 5,266

Sel de cuisine Total

0,3 100

0,266 100 2.1.4. Produits vétérinaires

Au cours de notre étude, nous avons eu à utiliser des produits vétérinaires pour la prophylaxie médicale. Ces produits sont présentés dans le tableau 6.

Tableau 6 : Produits vétérinaires utilisés

Produits Propriété

Amprolium® Anticoccidien

Citrate de pipérazine® Déparasitant interne

Alfacéryl® Complexe antibiotique vitaminé

NDHB1® Vaccin contre la maladie de Newcastle

Virunet® Désinfectant

CEVAC IBDL® Vaccin contre la maladie de Gumboro 2.1.5. Matériel d’élevage

Le matériel d’élevage est constitué d’abreuvoirs, de mangeoires, des cages métalliques, de seau et bassine en plastique, des instruments de nettoyage (balais, pelles), des jarres et marmites en terre cuite, et de charbon pour le chauffage des poussins.

2.1.6. Balance et matériel de laboratoire

Les pesées des animaux, des aliments, des fientes et celles des produits pharmaceutiques ont été effectuées à l’aide d’une balance de type Weiheng®de

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portée 7 kg, et de sensibilité 1g. Le matériel de laboratoire utilisé dans le cadre de l’évaluation de la digestibilité est constitué des enveloppes et d’une étuve de marque Memmert® pour le séchage des fientes et aliments. Les tubes à essai, le bain-marie, l’erlenmeyer et divers réactifs ont été utilisés pour la réalisation du screening phytochimique de Curcuma longa.

2.2. Méthodologie

2.2.1. Réduction en poudre du rhizome de Curcuma longa

Pour obtenir la poudre du rhizome de Curcuma longa, il a été acheté les rhizomes du curcuma longa déjà traités (récoltés, lavés, polis et séchés) et nous les avons convoyés à la provenderie pour la mouture. Après la mouture, un échantillon de la poudre de curcuma longa a été envoyé au laboratoire pour le test de toxicité et le screening phytochimique.

Figure 5 : Rhizomes et poudre de Curcuma longa 2.2.2. Analyses phytochimiques de la poudre de Curcuma longa

Le screening phytochimique a été effectué au Centre Béninois de Recherche Scientifique et d’Information, c’est un test basé sur les réactions (coloration et précipitation) différentielles des principaux groupes de composés chimiques contenus dans les plantes selon la méthode de Houghton et Rama (1998). Le mode opératoire est résumé dans les Tableaux 7a et 7b

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Tableau 7 a: Protocole des analyses phytochimiques de la poudre de Curcuma longa

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