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PERCEPTIONS, USAGES ET VULNERABILITE DE LA MANGROVE D’AVLEKETE AU SUD-OUEST DU BENIN (COMMUNE DE OUIDAH)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

GEn /EPAC/UAC Page REPUBLIQUE DU BENIN

********

MINSTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

*********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

********

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

********

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

********

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle

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Option : Aménagement et Protection de l’Environnement

Présenté par :

Réalisé par :

Mohamed Al-koudouss ANJORIN

Superviseur Co-superviseur

Dr. B.S. Céline DAN Mr Rodrigue CAPO-CHICHI Maître assistant (CAMES) Directeur des Evaluations et de

Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC l’Intégration Environnementale (DEIE)/ABE

10ème Promotion

Année Académique : 2016-2017

PERCEPTIONS, USAGES ET VULNERABILITE DE LA MANGROVE D’AVLEKETE AU SUD-OUEST DU BENIN

(COMMUNE DE OUIDAH)

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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DEDICACE

Je dédie le présent document à ma très chère mère Edith ANJORIN née DOSSOU-YOVO et à mes frères Kader, Idriss et Nabil ANJORIN.

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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REMERCIEMENTS

Mes premiers remerciements s’adressent à Dieu tout puissant pour tous ses bienfaits

Le présent travail n'aurait pu connaître d'aboutissement sans l'aide, l’encouragement, la contribution, le soutien spirituel, matériel et financier de nombreuses personnes à qui nous exprimons ici notre profonde reconnaissance. Nous voulons nommer :

- Monsieur le Directeur de l’EPAC (Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi) et tous les Professeurs pour toutes les peines endurées et les sacrifices consentis dans le cadre de notre formation ;

- notre superviseur Dr. B.S. Céline DAN, Maître assistant (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC, pour avoir accepté de suivre notre travail de recherche malgré ses

innombrables occupations ;

- notre Co-superviseur ; Mr Rodrigue CAPO-CHICHI, Directeur des Evaluations et de l’Intégration Environnementale (DEIE) à l’ABE (Agence Béninoise pour l’Environnement) - Monsieur le Directeur Général de l’ABE pour nous avoir permis de faire nos stages dans sa structure

- Merci infiniment à tout le personnel de l'ABE qui a accepté volontiers de nous consacrer du temps malgré leurs multiples occupations ;

- mes frères et sœurs pour leurs soutiens fraternels et moraux

- vous honorables membres du jury qui avez accepté d’examiner ce travail ; recevez ici les mérites de vos contributions à la recherche scientifique ;

- tous mes camarades de promotion pour les moments de joie et de peine vécus ensemble.

Nous tenons à remercier très sincèrement tous ceux qui de près ou de loin ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce travail.

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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES CEDA : Centre pour l’Environnement et le Développement en Afrique

CREDI : Centre Régionale de Recherche et d’Education pour un Développement Intégré EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

FAO : Food And Agriculture Organisation FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

MCVDD : Ministère de Cadre de Vie et de Développement Durable ONG : Organisation Non gouvernementale

PNUE : Programme des Nation Unies pour l’Environnement UAC : Université d’Abomey-Calavi

UNEP : United Nations for Environmental Program VUt : Valeur d’Usage totale

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LISTE DES FIGURES

Figure 1:Situation géographique de la zone d’étude ... 8

Figure 2:Variations de la moyenne mensuelle de température à Ouidah sur la période de 1976 / 2014 (Source: ASECNA) ... 9

Figure 3:Variations de la moyenne mensuelle des pluies à Ouidah sur la période de 1977 / 2014 (Source: ASECNA, 2015) ... 10

Figure 4:Variation mensuelle de l’humidité de l’air à Ouidah sur la période de 1977/2014 ... 10

Figure 5:Diagramme ombrothermique de Ouidah (1977-2014) (SOURCE:ASECNA, 2015 . 11 Figure 6:Perception des usages de la mangrove en ressources forestières... 21

Figure 7:Fréquence de citation des différentes espèces végétales exploitées ... 22

Figure 8:Proportion d’utilisation de la mangrove ... 24

Figure 9:Autres utilisations de la mangrove ... 27

Figure 10:Valeur d’usage totale des différentes espèces végétales exploitées ... 28

Figure 11:Valeur d’usage totale des différentes ressources halieutiques ... 29

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1:Taux de réponses et de répartition selon le sexe et l’âge ... 20

Tableau 2:Usages et fréquence de citation de différentes espèces végétales exploitées ... 22

Tableau 3:Fréquence de citation des espèces animales halieutiques ... 23

Tableau 4:Fréquence de citation des espèces animales terrestres ... 24

Tableau 5:Valeur d’usage totale des espèces animales terrestres ... 30

LISTE DES PHOTOS Photo 1:Exemple de ressources halieutiques ... 25

Photo 2:Piège traditionnel à poisson ... 25

Photo 3:Dispositif de préparation de sel ... 26

Photo 4:Exemple de plantes collectées pour des fins médicinales ... 26

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RESUME

Les zones humides du Bénin comme celles des autres pays d’Afrique recèlent de beaucoup de ressources naturelles dont la préservation s’avère indispensable. Ainsi la présente étude porte sur les perceptions, usages et vulnérabilité des mangroves du Sud- Ouest Bénin : Cas du secteur d’Avlékété dans la commune de Ouidah dont l’objectif général est de contribuer à une gestion durable des mangroves. Les données ont été collectées au moyen des entretiens structurés auprès de différentes catégories d’acteurs sur la base d’un questionnaire. Au terme de ce travail, il ressort que les populations d’Avlékété ont une bonne maîtrise des fonctions de la mangrove.

Les formes d’exploitation prédominantes de la mangrove sont la pêche et la saliculture. Ainsi, les ressources les plus sollicitées sont les ressources végétales et halieutiques. Rhizophora racemosa est l’espèce végétale la plus utilisée (VUt= 3,375) avec une fréquence de citation de 100%, après vient Avicennia africana (VUt= 1,85) et Phœnix reclinata (VUt= 1,43) avec respectivement 87,5 et 70% comme fréquence de citation alors que Pomadasys jubelini est l’espèce halieutique la plus utilisée (VUt= 4,95), suivie de Lutjanus agennes (VUt= 4,8) et Salmo trutta (VUt= 4,77). Les palétuviers jouent un rôle important dans cet écosystème. Ils servent du bois de chauffe, la fabrication du charbon, du panier, de nattes, dans la pharmacopée.

De plus, les pêcheurs l’utilisent dans la fabrication des ‘’akadja’’ et des maisons. La mangrove constitue pour les éleveurs de bovins un lieu de pâturage. De part cette importance richesse qu’offre la mangrove aux riverains, elle subit de nombreux assauts anthropiques qui conduisent à sa dégradation notamment l'exploitation irrationnelle et incontrôlée de ses ressources. Cette dégradation entraîne des conséquences fâcheuses tant sur le plan environnemental que sur le plan socioéconomique.

Mots clés : usages, palétuviers, mangrove, dégradation, Ouidah

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ABSTRACT

The wetlands of Benin, like those of other African countries, contain many natural resources whose preservation is indispensable. Thus, the present study focuses on the perceptions, uses and vulnerability of mangrove swamps in South-West Benin: Case of the Avlékété sector in Ouidah commune, whose general objective is to contribute to the sustainable management of mangroves. The data was collected through structured interviews with different categories of actors on the basis of a questionnaire (Annex 1). At the end of this work, it appears that the populations of Avlékété have a good control of the functions of the mangrove. The predominant forms of exploitation of the mangrove are fishing and salt farming. Thus, the most requested resources are plant and fish resources. Rhizophora racemosa is the most widely used plant species (VUt = 3,375) with a citation frequency of 100% after Avicennia africana (VUt = 1,85) and Phoenix reclinata (VUt = 1,43) with respectively 87,5 and 70% as a quotient frequency whereas Pomadasys jubelini is the most widely used fish species (VUt = 4.95), followed by Lutjanus agennes (VUt = 4.8) and Salmo trutta (VUt = 4.77). An important role in this ecosystem. They serve firewood, the manufacture of coal, basket, mats, in the pharmacopoeia.

In addition, fishermen use it in the manufacture of '' akadja '' and houses. The mangrove is for cattle farmers a place of grazing. Because of the importance of the mangrove richness to residents, it undergoes many human attacks that lead to its degradation including the irrational and uncontrolled exploitation of its resources. This degradation has unfortunate environmental and socio-economic consequences.

VUt: Total Usage Value

Key words: uses, mangroves, mangrove, degradation, Ouidah

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

Au Bénin, les zones humides regorgent de nombreuses ressources naturelles comme la plupart des autres pays d’Afrique. Elles ont été longtemps considérées comme des milieux insalubres.

Ces milieux sont des lieux de refuge, de protection, d’alimentation et de reproduction pour la faune aquatique et terrestre. Les zones humides font partie des écosystèmes les plus

productives de la terre (Barbier et al. 1997). Elles se caractérisent par leur grande concentration en espèces animales et végétales (Roggeri, 1995).

En effet, parmi les zones humides qui subissent de nos jours, plusieurs influences (telles que la dégradation accélérée sous la double emprise climatique et anthropique), nous avons la mangrove qui est une formation végétale constituée d’arbres d’arbustes et d’herbes à caractère halophile, se développant dans les eaux saumâtres et dans la zone de balancement des marées en régions tropicale et subtropicale et qui constitue un écosystème singulier, qui par sa position à l’interface terre océan, a suscité très tôt une attraction particulière.

Malheureusement, la mangrove se situe parmi les écosystèmes les plus menacés du fait de la croissance des populations en zone côtières et de sa surexploitation ; la déforestation et le traitement des rejets anthropiques sont les principales menaces. Sa destruction a des impacts très considérables et affecte la diversité spécifique de faune aviaire sur le plan régional et continental.

Au Bénin, les instruments de pêche tels que les barrages à nasses, les ‘’akadjas’’, fait à base de matériaux végétaux piègent les sédiments vaseux et contribuent à l’envasement des eaux continentales (Amoussou, 2003). Le déversement des ordures ménagères, des dérivés d’engrais chimiques et de pesticides dans ces eaux les polluent et entraînent l’appauvrissement de la biodiversité piscicole. Les zones humides sont de ce fait soumises à une forte pression humaine qui entraine sa dégradation physique par l’érosion des berges et le comblement des eaux, puis biologique par la perte de la biodiversité, la diminution de la productivité des plans d’eaux et la fertilité des sols (Haskonimg, 2000). Il va sans dire que multiples actions de l’homme sur le milieu naturel à forte densité sont source d’externalités. Ainsi la mangrove est très dégradée et n’occupe plus que les parties centrale et occidentale de la zone du littoral tandis que la partie orientale n’est couverte que des forêts marécageuses (Akoegninou et al. 1997).

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Face à cette situation dramatique, il est nécessaire de connaître les différentes activités qui sont source d’exploitation des ressources de la mangrove d’où l’importance de notre étude intitulé « perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove d’Avlékété au sud-ouest du Bénin dans la commune de Ouidah ».

L’objectif général est de contribuer à la gestion durable des mangroves au Bénin plus précisément au sud-ouest dans la commune d’Ouidah.

Ainsi pour mieux orienter cette étude, des objectifs spécifiques ont été fixés Ces objectifs spécifiques consistent entre autre à :

 Déterminer le degré de connaissance de la mangrove par les populations riveraines ainsi que ces fonctions ;

 Inventorier les menaces sur l’exploitation des mangroves dans la commune de Ouidah plus précisément dans l’arrondissement d’Avlékété ;

 Identifier les principales activités qui participent activement la dégradation de la mangrove

Les hypothèses suivantes ont été émises

 Les populations riveraines ont une bonne connaissance des fonctions de la mangrove

 L’exploitation abusive des espèces de la mangrove est préjudiciable au maintien de cet écosystème

 Les activités comme la pêche, la saliculture, l’agriculture participeraient énormément à la dégradation des ressources de cette mangrove

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1. PROBLEMATIQUE

La mangrove est une forêt de palétuviers qui se développent dans les zones intertidales des régions intertropicales (Blasco, 1991). Elle constitue un des écosystèmes uniques au monde se développant dans un environnement où seules des espèces précises et caractéristiques s’y trouvent puisqu’elle subit des influences, à la fois, des océans et de l’hinterland (Mithathapala, 2008). La mangrove est présente dans 112 pays et régions du monde (Bingham et Kathiresans, 2001), et occuperait près de 18 millions d’hectares (Spalding, 1997). Autrefois peu étudiée, la mangrove fait aujourd’hui objet d’un intérêt scientifique grandissant en raison de son importance écologique et économique non négligeable (Ndour, 2005). Dans plusieurs régions du monde, elle a été reconnue comme une zone nourricière et d’alimentation pour les poissons (Ngom, 2000 ; Nagelkerken et al. 2000). La FAO décrit les forêts de mangrove comme un refuge, un lieu de ponte qui aide à la conservation de nombreuses espèces de reptiles (crocodiles, iguanes), de mammifères et d’oiseaux.

Les mangroves offrent également de nombreux autres services comme la séquestration du carbone, le filtrage des eaux, la stabilisation du littoral et la protection contre les catastrophes naturelles (Mcloed et Salm, 2006). Elle est désignée comme la sentinelle verte des côtes (MFF India, 2010). Outre que, ces forêts procurent d’importants revenus aux populations riveraines ; elles représentent le fief de nombreuses activités génératrices de revenus. Au Bangladesh et en Inde par exemple, le miel récolté dans les mangroves fait l’objet d’une industrie locale produisant près de 20 tonnes par an et par hectare (Miththapala, 2008). Dans plusieurs pays, l’élevage de crevette dans les mangroves constitue un pilier de l’économie nationale (Mcloed et Salm, 2006). Près de 80% des pêches dans le monde dépendent directement ou indirectement des mangroves (Sullivan, 2005) et selon l’UNEP une mangrove exploitée durablement pourrait rapporter entre 200.000$ (100000000 FCFA) et 900.000$ (450000000 FCFA) par an par km².

Ainsi, aujourd’hui, près de 60km² de forêts de mangrove sont menacés (UNEP-WCMC, 2006).

Au Costa Rica, en Honduras ou au Guatemala les mangroves sont transformées en ferme à crevettes (FAO, 2007). Dans de nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest, l’extraction de sel a entraîné la destruction de vastes surfaces de forêts littorales (Bertrand, 1991). L’humanité dans sa lutte pour la réduction de la pauvreté et la protection de l’environnement ne peut se permettre une telle perte.

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Au Bénin, le quart des mangroves a disparu entre 1980 et 2007 (PNUE, 2007). En dépit des nombreuses actions de restaurations entreprises afin d’inverser la tendance, les récentes recherches révèlent que sirien n’est fait, cet écosystème si précieux disparaitra totalement d’ici 2040 (Anagonou, 2013).

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1.2. Milieux d’étude

1.2.1. Situation géographique

Située entre 2° et 2°15 de latitude Nord et, 6°15 et 6°30 longitude Est, dans le Département de l’Atlantique, la Commune de Ouidah est une ville côtière de base altitude et s’étend sur une superficie de 364 km2. Elle est limitée :

- Au sud par l’océan Atlantique

- À l’est par la Commune d’Abomey-Calavi, - À l’ouest par la Commune de Grand-Popo,

- Et au Nord par les Communes de Kpomassè et Tori - Bossito.

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Figure 1: Situation géographique de la zone d’étude : Ouidah (Avlékété) 1.2.2. Facteurs climatiques

La zone côtière se caractérise par une anomalie climatique qui se traduit par une décroissance pluviométrique d’Est en Ouest sur le littoral et des variations de température plus accusées qu’elle ne l’est en général : on parle de climat subéquatorial.

Température de l’air

Les températures sont relativement constantes toute l’année. A l’échelle saisonnière, elles restent élevées en saison sèche (32° C en moyenne) et relativement faibles en saison pluvieuse (27,5° C). Les mois de février, mars, avril, novembre et décembre les plus chauds, connaissent des amplitudes relativement fortes : nuits fraîches (24° C- 26°) suivies de journées ensoleillées et chaudes (31- 33° C).

Les variations thermiques sur la côte sont liées à la durée de l’insolation et à l’influence maritime.

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Les températures les plus basses interviennent entre Juillet, Août et Septembre. Les maxima sont enregistrés entre Février et Mars qui se révèlent être les mois les plus chauds de l’année comme le montre la figure 2.

Figure 2:Variations de la moyenne mensuelle de température à Ouidah sur la période de 1976 à 2014 (Source: ASECNA)

Pluviométrie

Les précipitations constituent l’élément le plus variable des facteurs climatiques. A l’échelle inter-mensuelle, ce sont elles qui permettent d’identifier la saison (Adjakidjè, 1984) cité par Quenum (2008). On distingue, dans la zone côtière du Bénin, deux saisons sèches (novembre à mi-mars et août), avec absence ou insuffisance de pluies et deux saisons pluvieuses (mi-mars à juillet et septembre à octobre) au cours desquelles il pleut le plus souvent et abondamment. Il s’agit donc d’un régime bimodal, avec deux pointes d’inégale importance comme le montre la figure 3.

Mois

Température (°c)

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Figure 3 : Variations de la moyenne mensuelle des pluies à Ouidah sur la période de 1977 à 2014 (Source: ASECNA, 2015)

Humidité de l’air

L’humidité de l’air joue un rôle atténuateur du déficit hydrique et garde tout au long de l’année des valeurs élevées. Elle varie entre 61% et 94%. L’atmosphère contient ainsi toute l’année un taux appréciable de vapeur d’eau qui compense un tant soit peu le déficit pluviométrique des saisons sèches par rapport aux saisons pluvieuses, (Iro, 1993 cité par QUENUM en 2008). La figure 4 présente les variations de l’humidité de l’air.

Figure 4:Variation mensuelle de l’humidité de l’air à Ouidah sur la période de 1977 à 2014

Mois

400 300

100 200

0

Pluviométrie (mm)

Mois

85

85

85

Humidité de l’air (%)

Mois

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Synthèse climatique

Le diagramme ombrothermique laisse apparaitre toutes les saisons.

(Source: ASECNA, 2015)

Figure 5:Diagramme ombrothermique de Ouidah (1977-2014) (SOURCE:ASECNA, 2015 1.2.3. VEGETATION ET FAUNE

Végétation

La végétation dans la commune de Ouidah est essentiellement constituée de forêts claires, de palmeraies, de cocoteraies et de forêts de mangrove. On retrouve également des reliques de forêts sacrées à travers certains îlots de forêts sacrées comme celles de Kpassè-zoumè et celles d’Avlékété. Les cocoteraies représentent la végétation du littoral. La zone d’étude qu’est la mangrove constitue l’un des écosystèmes humides du Site Ramsar 1017 situé au sud-ouest du Bénin (Convention Ramsar sur les zones humides). Elles ne se développent qu’aux rives des lagunes côtières saumâtres en raison de l’absence d’un delta actif et d’une houle particulièrement violente (Spalding, 1997).

Au point de vue de la diversité en espèces de cet écosystème, on note six espèces de mangrove courante ; Rhizophora racemosa, Avicennia africana, Avicennia nitida, Dalbergia escataphyllum, Laguncularia racemosa, Drepanocarpus lunatus (CEDA, 2007). Ces espèces se développent sur un substrat sablo vaseux et sont soumises à un régime irrégulier et un milieu hyposalin. Certaines portions de mangrove atteignent encore 22 mètres de hauts (Spalding,

Température (°c)

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1997). On observe également des prairies à Paspalum vaginatum, Philoxerus vermicularis, Vossia cuspidata, Brachiaria sp, Phragmites karka (Akoegninou, 2000) ; des formations artificielles des zones humides formées de cocoteraies (Cocos nucifera) et de palmeraies (Elaeis guineensis). Le cordon littoral sableux est occupé en bordure de l’océan atlantique par une pelouse à Remirea maritima, Ipomoea stolonifera, Ipomoea pres-caprea. Un peu plus en arrière, un fourré littoral à Chrysobalamus icaco est très dégradé par l’action anthropique (Akoègninou, 2000).

La mangrove est une zone à grande diversité faunique.

La Faune

Les écosystèmes lagunaires sont en particuliers des biotopes qui abritaient une grande diversité faunique (poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères et invertébrés). Elle est plus de type aquatique aussi bien d’eau douce que d’eau salée.

Avifaune

Pour l’avifaune, on dénombre de nombreuses espèces autochtones et des migrateurs afrotropicales ou paléarctiques. Dans toutes les zones humides du Sud- Bénin, 233 espèces d’oiseaux ont été identifiées (Adjakpa, 2001). Elles se répartissent en 54 familles dont les mieux représentées sont les Charadriidae (28 espèces), Ardeidae (16 espèces), Accipitridae (16 espèces), Sylvidae (8 espèces), Estrilidae, Columbidae, Hirundinidae, Falconidae, Cucullidae, Nectariniidae, Apodidae, Alcedinidae, Meropidae, Motacillidae. Les écosystèmes les plus riches en oiseaux sont le bas delta de la vallée de l’Ouémé, la lagune côtière, la complexe basse vallée du Couffo, le lac Ahémé. Il s’agit d’une avifaune riche composée d’oiseaux résidants et migrateurs.

Ichtyofaune

Pour l’ichtyofaune, près de 71 espèces de poissons. Les espèces de poissons de la lagune côtière sont représentées par les familles telles que les Cichlidae (Chromidotilapia guntheri, Hermichromis fasciatus, etc.), les Clupeidae (Ethmalosa fimbriata, pellnula afzeliusi, etc.), les Carangidae (Caranx hippos, Trachinotus teraeia, etc.), les Clarotidae (Chrysichthys auratus, Chrysichthys nigrodigitatus, etc.) (Bonou et Gnonlonfin, 1999). Une étude récente a démontré quarante (40) espèces marines regroupées en vingt-trois (23) familles, treize (13) espèces

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estuariennes regroupées en six (6) familles et vingt-cinq (25) espèces fluviales regroupées en douze (12) familles (Hounkpè et Bonou, 2001).

Faune mammalienne

Pour la faune mammalienne, l’état actuel de la mangrove ne permet pas une sédentarisation des mammifères. Néanmoins, on note la présence de mammifères tels que le lamantin (Trichechus senegalensis), l’aulacode (Thryonomys swinderianus) qui fait l’objet d’une chasse continue, et l’hippopotame (Hippopotamus amphibius) qui s’est réfugié dans la basse vallée du Mono et du Couffo (Kidjo et Guedou, 2001). Elle est en grande partie composée aussi de mangoustes, de lamantins, de potamochères et de quelques primates.

Faune reptilienne

Les principales espèces de reptiles qu’on rencontre sont le crocodile (Osteleomus tetrapis), le python royal (Pithon regius) très protégé parce que sacré, le varan du Nil (Varanus niloticus), le cobra cracheur (Naja nigricollis), le python de sebae, ainsi que les tortues marines et terrestres (Kidjo et Guedou, 2001).

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PARTIE II :

METHODOLOGIE

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2. Matériel et méthodes 2.1. Matériel

Le matériel utilisé est composé de :

 Questionnaires et fiches d’enquêtes, utilisés sur le terrain pour les différentes questions ;

 Stylo et bloc-notes pour consigner le contenu des entretiens ;

 Un appareil photo numérique pour les prises de vue ;

 Bottes pour se déplacer ;

 Une pirogue pour le déplacement sur l’eau ;

 GPS de marque GARMIN pour le géo référencement des trouées

 Carte du secteur d’étude(Avlékété) pour la localisation des villages choisis pour l’étude 2.2. Méthodes

Les travaux entrant dans le cadre de la réalisation de cette étude ont été effectués en trois phases dont la recherche documentaire, la collecte des données et le traitement des données collectées.

2.2.1. Recherche documentaire

Elle a permis de cerner les contours du sujet de recherche, de connaître les aspects déjà abordés et de faire un bilan des acquis dans le domaine. A cet effet, des documents du centre de documentation de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA), du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD), et de la bibliothèque centrale de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) ont été consultés ainsi que d’autres publications scientifiques. Aussi, des recherches sur internet ont été réalisées avec le moteur de recherche Google

2.2.2. Collecte de données

Les différentes techniques qui ont été utilisées dans ce processus de recherche sont : -le choix des sites d’étude : dans la commune d’Ouidah, l’échantillonnage a été fait dans l’arrondissement (Avlékété) et trois villages (Avlékété, Hiyo, Adounko). En effet, quatre critères majeur à savoir l’intensité de la pression anthropique exercée sur les ressources de la mangrove, la proximité avec la mangrove, la densité de la population ainsi que la superficie des milieux ont permis de choisir ces villages.

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-procédure d’enquête : dans le cadre de cette étude, seules les enquêtes individuelles ont été adoptées. Au cours de ces dernières, les entretiens directs ont débouché sur des discussions libres avec les populations sur la base des informations contenues dans le guide d’entretien élaboré à ce propos. En effet, les informations contenues dans le guide d’entretien sont globalement relatives aux données d’usage des ressources de la mangrove ainsi qu’aux solutions préconisées pour sa sauvegarde.

La présente enquête a durée quinze jours (15) jours et les entretiens se sont tenus de 10h à 17h sur rendez-vous en fonction de la disponibilité des populations et des autorités locales (notables et chef de village)

-taille de l’échantillon : au totale 159 individus de tranche d’âge comprise entre dix-huit (18) et soixante-dix (70) ans, composés de cent quinze (114) hommes et de quarante-cinq (45) femmes sont enquêtés dans la zone d’étude à raison de 53 personnes par village. Les enquêtés sont identifiés en fonction de l’intensité de leurs activités sur la mangrove.

A cet effet, quatre (04) groupes socio-économiques sont sélectionnés à savoir les pêcheurs, les saliculteurs, les artisans, les tradithérapeutes à raison trente-neuf (39) individus par groupes ; ce qui revient à une moyenne de treize (13) personnes enquêtés par groupes socio-économiques.

2.2.3. Traitement de données et analyse des résultats

Après un dépouillement manuel des fiches d’enquête qui a consisté à leur codification, les différentes données ont été saisies à l’aide du tableau Excel dans une matrice conçue à cet effet.

La réalisation des graphes et le calcul des diverses proportions ont été fait avec le logiciel SPHINX.

L’échantillonnage est constitué de trois villages sur les dix de l’arrondissement d’Avlékété. Les villages choisis sont ceux d’Avlékété, de Hiyo et d’Adounko. Ces villages font partie des zones où il existe des forêts de mangrove qui ont fait l’objet d’une exploitation poussée. Aussi, présentent-ils une certaine diversité en matière de groupes sociolinguistiques offrant une chance d’entrée en contact avec chacune des ethnies.

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Le nombre de personnes enquêté a été déterminé grâce à la formule suivante :

n : taille de l’échantillon d’étude, U1-α/2 : valeur de distribution normale pour une valeur de α=1,96, d : marge d’erreur fixée ici à 10%, P : proportion des ménages qui exploitent les ressources de la mangrove (cette proportion a été déterminée lors d’une enquête préliminaire sur 30 personnes choisies aléatoirement à qui nous avons posé la question principale « Exploitez-vous les ressources de la mangrove ? », la proportion de personne P = 0,7 représentant le nombre de personnes ayant répondu oui à notre question pour les 30 personnes enquêtées lors de l’enquête préliminaire)

Enquêtes et principales données collectées :

Les données ont été collectées au moyen des entretiens structurés auprès de différentes catégories d’acteurs sur la base d’un questionnaire (Annexe1). Les principales données colletées concernent :

Les formes d’utilisation des terres ;

Les principales activités source de revenus ;

Les espèces ligneuses, halieutiques et animales collectées par catégories d’usage (pharmacopée, alimentation, artisanat ou autre).

Paramètres estimés pour l’enquête ethnobiologique

Les fiches d’enquête ont été dépouillées et codifiées manuellement pour un traitement à l’aide du tableur Excel et du logiciel Minitab. Les principaux indices ethnobiologiques estimés sont : Taux de réponse (F) : 𝑭 = 𝑺

𝑵 avec F: taux de réponse calculé; S: nombre de personne ayant donné une réponse positive (Oui) pour l’utilisation de l’organe concerné; N: nombre total de personnes interviewées. Il indique les organes les plus utilisés pour chaque espèce dans le milieu et varie de 0 à 100. La valeur 0 indique que l’organe n’est pas utilisé et 100 lorsque l’organe est dit utilisé par tous les enquêtés.

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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Valeur d’usage ethnobiologique avec si le nombre utilisation par enquêté, i le nombre de répondants par usage

𝑉𝑈  𝑘  =

∑ 𝑠𝑖𝑛𝑖

𝑛 (Gomez-beloz, 2003)

Valeur d’usage totale VU[T] = ∑ 𝑽𝑼𝒑𝒊 [k]avec p le nombre de catégories d’usage

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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3. Résultats

3.1. TAUX DE REPONSES ET DE REPARTITION SELON LE SEXE ET L’AGE Les résultats de l’enquête donnent un très bon taux global de réponses de l’ordre de 92,45 % puisque les 159 questionnaires prévus à être administrés, seulement 12 n’ont pas pu l’être pour diverses raisons notamment la non disponibilité des enquêtés. Ce taux de 92,45 % dépasse largement le minimum de 70 % de réponses requis pour de telles analyses. Ce fort taux de réponses obtenu pourrait s’expliquer par le fait qu’une sortie exploratoire ait été effectuée pour prendre connaissance des acteurs concernés aux fins de régler certains dysfonctionnements. Les populations interviewées comprennent 72 % d’hommes et 28 % de femmes avec des tranches d’âge comprise entre 18 à 70 ans.

Tableau 1:Taux de réponses et de répartition selon le sexe et l’âge dans les milieux d’étude Classes d'âges des

enquêtés

Nombre de personnes

enquêtés

Pourcentage de personnes enquêtées

Pourcentage de femmes

enquêtées

Pourcentage d’hommes

enquêtés

18-39ans 54 36,73 10,10 26,63

40-59ans 65 44,21 15,34 27,87

60-70ans 28 19,04 2 ,57 17,47

Total 147 100 28 72

3.2. PERCEPTION DES POPULATIONS DE L’ECOSYSTEME MANGROVE

La figure 6 montre la perception que les populations locales ont de la mangrove. Près de 64,86%

des répondants affirment que la mangrove est très importante dans leur vie quotidienne, pour 26,35% la citant comme importante et 8,78 la citant comme pas très important. En effet, toutes les populations riveraines de la mangrove quel que soit le groupe sociolinguistique auquel elles appartiennent puisent dans les ressources et services qu’offre la mangrove.

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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Figure 6 : Perception des usages de la mangrove en ressources forestières 3.3. DIVERSITES DES ESPECES EXPLOITEES

3.3.1. Diversité des espèces végétales exploitées

Six espèces végétales ont été répertoriées comme espèces utilisées dans le milieu. Parmi elles trois ligneuses, deux herbacées et une fougère, chacune appartenant à une famille différente.

Les espèces utilisées servent à diverses fins : alimentation, pharmacopée, fourrage, bois d'œuvre, bois de service, bois de feu, commerce, artisanat. 100% des répondants utilisent Rhizophoraracemosa dans au moins un des domaines cités ; Avicennia africana est cité par 87,5% des répondants, 70% utilisent Phœnix reclinata, 32,5% utilisent Acrostichum aureum, 42,5% utilisent Cyperus articulatus et 13,75% font recours au Paspalum vaginatum dans au moins une des catégories d’usage (Figure 7)

0 10 20 30 40 50 60 70

Très important Important Pas très important

Fréquence (%)

Niveau d'importance de la mangrove

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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Figure 7:Fréquence de citation des différentes espèces végétales exploitées

Tableau 2: Usages et fréquence de citation de différentes espèces végétales exploitées Nom locaux (Fon) Nom scientifique Usage Fréquence en (%)

Xweto Rhizophora

racemosa

Fabrication de charbon de bois, de paniers

100

Akpontin ou wete Avicennia africana Bois de feu 87,5 Seli Phœnix reclinata Construction et le

commerce

70

Acrostichum aureum 32,5

Fen, ofen, ahlinhan Cyperus articulatus Fabrication de nattes, utilisés dans la tradithérapeutie

42,5

Gbe, Gbakon Paspalum vaginatum Tradithérapeutie 13,75

0 20 40 60 80 100 120

fréquence (%)

Espèces végétales

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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3.3.2. Diversité des espèces halieutiques exploitées

Au total, huit espèces aquatiques dont quatre appartenant à l’ichtyofaune et quatre crustacés ont été recensées comme utilisées dans le milieu. Les espèces citées sont utilisées dans quatre catégories d’usage : l’alimentation, le commerce, la pharmacopée, les pratiques médico- magiques. 97,5% des répondants utilisent Pomadasys jubelini et Salmo trutta dans au moins une des catégories. Lutjanus agennes est cité par 96,25% des répondants, 90% utilisent Silurus granis, 87,5% utilisent Aratus pisonii et Penaeus duorarum, les plus faibles proportions d’utilisation sont pour l’huître 66,25% et Ucides cordatus 55% (Tableau 2).

Tableau 3:Fréquence de citation des espèces animales halieutiques

3.3.3. Diversité des espèces animales exploitées

Quatre espèces animales terrestres dont trois reptiles et un mammifère ont été répertoriées comme espèces exploitées. Les populations font usage de ces dernières dans quatre catégories : l’alimentation, la médecine, le commerce, les pratiques médico-magiques.

43,75% des répondants utilisent Varanus exanthematicus. Python regius est cité par 12,5%

des enquêtés. 18,75% utilisent Crocodilus cataphractus, et 36,25% utilisent Felis silvestris silvestris (Tableau 3).

Noms locaux (Fon) Noms scientifiques Fréquence de citation (%)

Akpavi Pomad asys jubelini 97,5

Wètin Salmo trutta 97,5

Azeguin Lutianus agennes 96,5

Fen Silurus granis 90

Asson Aratus pisonii 87,5

Degon Penaeus duorarum 87,5

Adakpin Cassostrea gasar 66,5

Agassa Ucides cordatus 55

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Tableau 4:Fréquence de citation des espèces animales terrestres

Noms locaux (Fon) Noms scientifiques Fréquence de citation (%)

Varanus exanthematicis 43,75

Alouloui Felis silvestris silvestris 36,25

Crocodilus cataphractus 18,75

Hon Pithon regius 12,5

3.4. FORMES D’UTILISATION DE LA MANGROVE

La mangrove est un écosystème d’une grande biodiversité offrant de nombreux services écosystémiques. Elle est donc le support de nombreuses activités. Au total, sept formes d’utilisations de la mangrove ont été citées par les enquêtés. La figure 8 nous présente les fréquences de citation de ces formes d’utilisations.

Figure 8: Forme d’utilisation de la mangrove

0 10 20 30 40 50 60

collecte des ressources halieutiques

production

de sel collecte de plantes médicinales

collecte de

bois collecte de plantes pour

l’artisanat

agriculture et la chasse

Fréquence (%)

Formes d'utilisation de la mangrove

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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La collecte des ressources halieutiques: Il s’agit là de la pêche, la chasse au crabe, la collecte d’huîtres (Photo 1 et 2). C’est la forme d’utilisation dominante (60%). On constate en parallèle l’adoption par la population dans les villages de Hiyo et Adounko de la pisciculture et de l’ostréiculture. Toutefois, ces techniques visant la production plutôt que la cueillette demeure encore très peu répandue actuellement.

Poisson Huître

Photo1:Exemple de ressources halieutiques (Anjorin M., 2017)

Photo2:Piège traditionnel à poisson (Anjorin M., 2017)

La production de sel: elle est la deuxième forme d’utilisation (43,75%), et demande aux producteurs une forte quantité de bois de feu et de l’espace (Photo 3). Les saliculteurs, afin de déterminer les emplacements propices à leur activité observent les peuplements

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de Paspalum vaginatum qui seraient des indicateurs salins. Ainsi, ils défrichent, l’espace désigné laissant quelques arbres pour l’ombrage.

Photo3 : Dispositif de préparation de sel (Anjorin M., 2017)

La collecte de plantes médicinales : C’est la troisième forme d’utilisation identifiée (11,25%). Elle est, comparativement aux deux premières, très faible parce que peu à peu délaissé pour l’achat de produits pharmaceutiques modernes. Un tel phénomène traduirait une érosion des connaissances en pharmacopée des populations. La photo 4 montre une espèce de plante collectée à des fins médicinales.

Cyperus articulatus

Photo4:Exemple de plante collectée pour des fins médicinales (Anjorin M., 2017)

La collecte de bois : Selon les enquêtés, elle est une forme d’utilisation actuellement peu pratiquée (8,75%). En effet dans les villages de Hiyo, de Adounko ou encore Avlékété les interdictions de coupe de bois dans la mangrove sont faites et respectées.

Cette situation amène les populations à s’orienter vers des espèces alternatives en dehors de la mangrove comme Acacia auriculiformis, et Cocos nucifera pour le bois énergie.

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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La collecte des organes de plantes pour l’artisanat: L’artisanat (Confection de nattes de sacs à mains ou de porte-monnaie) est une activité pratiquée par quelque rares personnes et ne représente qu’une source secondaire de revenu pour les populations.

Ainsi, la collecte des organes de la plante dans un but artisanal constitue-t-elle une forme d’utilisation secondaire.

L’agriculture et la chasse : Elles sont faiblement citées soit 1,25% de fréquence de citation. Il ressort de cette figure (8) que les formes d’utilisations prédominantes sont la collecte des ressources halieutiques et la production de sel. Les populations riveraines des mangroves sont donc principalement des pêcheurs et des saliculteurs. Cela traduit alors une forte pression sur les différentes ressources halieutiques (poisson, crustacé) et une forte dégradation du couvert de la mangrove. En effet, afin de déterminer les espaces propices à la production de sel, les salicultrices recherchent les espaces peuplés par Paspalum vaginatum qu’elles défrichent, ce qui entraînent la dégradation de l’écosystème. En effet, La collecte des ressources halieutiques est typique des hommes tandis que la production de sel est typique des femmes. Ce paramètre est à prendre en compte lors de tout projet de conservation basé sur les ressources halieutiques ou sur les ressources végétales.

3.5. CONNAISSANCE DE LA MANGROVE POUR D’AUTRES USAGES La figure 9: présente le pourcentage de quelques usages de la mangrove

Figure 9:Autres utilisations de la mangrove

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

connaissance des usages

Utilisation par soit même

Fréquence (%)

Connaissance et utilisation

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

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D’après la figure 9, une frange de la population riveraine, soit 32,55% et 77,29%savent que des parties de la mangrove sont utilisées respectivement comme zone agricole et zone de pratiques cultuelles ou religieuses. En effet, seulement 07% et 12% des enquêtés adoptent respectivement ces pratiques. Plus de la moitié des enquêtés, soit 53,4 %, reconnaît l’importance de la mangrove au point où ils n’en connaissent plus d’autres écosystèmes qui pourraient jouer pour eux les mêmes rôles. Bien que reconnaissant son importance dans divers domaines, seulement 33,5 % des interviewés préconisent le maintien de l’écosystème à travers une régénération assistée. La situation laisse indifférente 4,6 % d’enquêtés qui déclarent « je ne sais pas »

3.6. VALEUR D’USAGE DES ESPECES EXPLOITEES 3.6.1. Valeur d’usage des espèces végétales

La figure 10 présente la valeur d’usage totale des espèces végétales exploitées. L’espèce ayant le potentiel d’usage ethnobotanique le plus élevé est Rhizophora racemosa (VUt=3,38) principalement dû aux usages faits en bois de service (VU=1,66) et en bois de feu (VU=1,23).

Suivent ensuite Avicennia africana (VUt=1,85) et Phoenix reclinata (VUt=1,43). Les espèces avec les valeurs d’usage les plus faibles sont les herbacées : Cyperus articulatus (VUt=0,9), Acrostichum aureum (VUt=0,41) et Paspalum vaginatum (VUt=0,18). Ces différentes valeurs traduisent le niveau de pression que subissent les espèces végétales exploitées. L’espèce la plus prélevée est Rhizophora racemosa.

Figure 10:Valeur d’usage totale des différentes espèces végétales exploitées

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4

Rhizophora racemosa

Avicennia africana

Phœnix reclinata

Phœnix réclinata

Cyperus articulatus

Paspalum vaginatum

Fréquence (%)

Espèce végetale

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3.6.2. Valeur d’usage totale des espèces halieutiques

La pêche fait partie des activités prépondérantes dans le milieu. Ceci laisse présager une forte pression sur les ressources halieutiques. La figure 11 présente la valeur d’usage ethnobiologique totale pour chaque espèce halieutique. Les espèces ayant une forte valeur ethnobiologique sont Pomadasys jubelini (4,95), Lutjanus agennes (4,8), Salmo trutta (4,77). Outre ces espèces, Silurus granis (4,5), Penaeus duorarum (4,58), Aratus pisonii (4,43), Crassostrea gasar (3,37) et Ucides cordatus (2,52). De ces données, il ressort que les populations exercent une forte pression sur les ressources halieutiques (poisson, crustacés). Les différentes espèces citées constituent la base de l’alimentation des populations riveraines de la mangrove.

Assaisonnement, apport nutritionnel, elles sont présentes sous maintes formes dans plusieurs mets. Aussi sont-elles sujettes à un important commerce. Certaines comme Crassostrea gasar font objet d’exportation. Somme toute, les lacs Djessin, Domè et la lagune de Djègbadji, regorgent de nombreuses espèces liées à la mangrove et d’une grande importance pour les populations. Avec l’explosion démographique, phénomène encore plus visible près de la côte, les différents projets de conservation de la mangrove devraient tenir compte de ces espèces afin d’éviter d’engendrer un éventuel déséquilibre dans l’écosystème mangrove.

Figure 11:Valeur d’usage totale des différentes ressources halieutiques 3.6.3. Valeur d’usage totale des espèces animales terrestres

Le tableau 5 présente la valeur d’usage ethnobiologique des différentes espèces animales terrestres. On observe que la valeur d’usage de ces espèces ne dépasse guère 1, mettant en

0 1 2 3 4 5 6

Pomadasys jubelini

Pomadasys jubelini

Lutianus agennes

Silurus granis

Aratus pisonii

Penaeus duorarum

Cassostrea gasar

Ucides cordatus

valeur d'usage totale

Espèces halieutiques

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exergue la faible importance accordée à ces espèces par la population. Varanus exanthematicus (0,8625) ; le chien sauvage (0,6125), sont les espèces aux plus forts potentiels. Les espèces comme Felis silvestris siliestris et le chien sauvage sont des espèces jugées dangereuses et difficiles à capturer. Par ailleurs le Singe, le Python regius et Crocodilus cataphractus sont des totems ou Vodou. Bien qu’interdit que pour les Xwédah, ces espèces ne sont pas assez convoitées par les autres groupes sociolinguistiques. En effet, les populations riveraines de la mangrove ne sont pas de mœurs chasseuse et se révèlent plutôt dédaigneuses de ces espèces. A Adounko, les autorités locales en concordance avec les chefs religieux utilisent ces animaux afin de protéger certaines portions de mangrove.

Tableau 5 : Valeur d’usage totale des espèces animales terrestres

Noms locaux Noms scientifiques Valeur d’usage totale

Varanus exanthematicis 0,8625

Alouloui Felis silvestris silvestris 0,4625

Crocodilus cataphractus 0,2625

Hon Pithon regius 0,1625

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4. Discussion

Nos résultats montrent que divers organes des espèces végétales sont utilisés par les populations en fonction de leurs besoins socio-économique, alimentaire, culturel et pharmaceutique. Les fruits, les feuilles, les racines, les écorces et même la plante en entier (cas particulier des herbacés) font ainsi objet d’utilisation. Les méthodes d’enquêtes ethnobiologiques fournissent des données quelque peu subjectives. En dépit de ces quelques biais, elles aboutissent à des résultats assez concluants (Camou-Guerrero et al, 2008). Ainsi, les résultats obtenus du traitement des informations collectées au travers d’enquête socio-économique et ethnobiologique ont également permis d’identifier les espèces aux valeurs d’usage les plus élevées. Rhizophora racemosa est l’espèce végétale ayant la valeur d’usage totale la plus élevée, suivie de Avicennia africana et de Phoenix reclinata (Figure 7). Ils sont souvent utilisés comme bois de feu, interviennent dans la fabrication de charbon de bois et quelque fois comme bois de service. Selon les riverains de la mangrove, les formations de palétuviers seraient en net progression. Ces résultats infirment ceux de Bamisso, (2006), qui a souligné une tendance à la destruction de la mangrove et une dénudation des berges principalement due aux activités salicoles, aux commerces des bois de mangrove et la chasse au crabe. Bien que toujours présentes, l’impact négatif de ces différentes activités est réduit par les nombreuses campagnes de sensibilisations et les reboisements initiés par divers ONG (CREDI, ECO-ECOLO, ACTION Plus, ECO-BENIN), les institutions internationales ainsi que les initiatives locales (Sacralisation d’îlots de mangrove, Interdiction de prélèvement par période), et ceux de Anagonou, (2013). Ces données permettent donc de dire que les formations de mangrove sont en meilleure santé. Toutefois, ces informations doivent être relativisées car les populations malgré une certaine prise de conscience expriment dans quelques localités un agacement par rapport aux nombreux projets « sans suite ne tenant pas forcement compte de leurs intérêts ».

Dans la catégorie de l’ichtyofaune, Pomadasys jubelini, Salmo trutta et Lutianus agennes sont les espèces au potentiel d’usage le plus élevé (Tableau 3). Pour les ressources halieutiques en mangrove, les auteurs de la protection prévoient des actions de promotion et de vulgarisation générale et Pomadasys jubelini en particulier qui a une place très importante dans l’alimentation des populations locales et un fort potentiel économique. Bon nombres des populations enquêtées s’adonnent aux activités de pêche alors que plus de la moitié pratique le ramassage des huitres qui sont les bio- accumulateurs des éléments toxiques. Cette forte activité serait la principale cause de la rareté des espèces halieutiques car nombreux reconnaissent la baisse de

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la productivité de cette mangrove qui, auparavant était riche. De même, les ressources forestières non ligneuses servent de fourrage pour les éleveurs de la localité et on assiste à un surpâturage ce qui entraînerait le comptage des sols et par ricochet l’infertilité de ces derniers.

Pour l’ensemble, il est donc important qu’en plus des différents projets destinés à reboiser la mangrove, les acteurs de la protection prévoient des actions de promotion et de vulgarisation de techniques de pisciculture des espèces locales, objet de prélèvement important.

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Conclusion

A l’issue de cette étude sur les perceptions, usages et vulnérabilité de la mangrove du Sud- Ouest Bénin : cas du secteur de Avlékété dans la commune de Ouidah, il ressort que les populations riveraines ont une bonne connaissance des fonctions de la mangrove sur le plan économique, sanitaire, culturel, environnemental et alimentaire. De part cette importante richesse qu’offre la mangrove aux riverains, elle subit de nombreux assauts anthropiques qui conduisent à sa dégradation notamment l'exploitation irrationnelle et incontrôlée de ses ressources, que sont le bois, le poisson, le sable les produits forestiers non ligneux, ainsi que les activités humaines de natures industrielles, agricoles et l'expansion démographique. Cette dégradation entraîne des conséquences fâcheuses tant sur le plan environnemental que sur le plan socioéconomique. La question de trouver les stratégies pour gérer la mangrove largement dégradée au point de risquer l'extinction de cet écosystème très rare, fragile et important n'est plus négociable. Le gouvernement, les élus locaux, la société civile ainsi que les populations ont un rôle important à jouer pour la préservation de cet écosystème. A cet effet, il est urgent que les autorités concernées mobilisent et mettent à disposition des moyens nécessaires pour accompagner les actions et activités décrétées, en vue de la sauvegarde de la mangrove pour relever le défi et permettre une gestion durable des ressources pour les générations présentes et celles à venir, il faut :

Restaurer les formations végétales de la mangrove et de la plaine d’inondable pour une meilleure protection de la berge contre l’érosion et pour rétablir l’habitat des poissons ;

Mettre en place un système de financement pour la restauration de la mangrove à partir des revenus et contributions de l’écotourisme dans la région ;

Sensibiliser, éduquer, impliquer les populations locales à la protection des zones humides comme la mangrove.

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

GEn /EPAC/UAC Page ix Annexe 1

Fiche d’enquête N°...

Commune :……… Arrondissement de :……….

Village ……….

Identification de l’enquêté

Ces informations concernent l’individu enquêté et elles sont données par ce dernier.

Date : …… /……. / 2017 Nom : Prénom(s) : Age : Sexe :

Ethnie : Xwla Pédah Autres

Profession : Niveau d’instruction : Situation matrimoniale : Nombre d’enfant :

Etat de la mangrove

Ces questions s’adressent aux personnes qui pratiquent des activités en relation avec les ressources de la mangrove comme la pêche ; la saliculture ; l’agriculture ; le fumage de poisson et autres….

1. Connaissez-vous la mangrove ? Oui Non

2. connaissez-vous des usages des ressources forestières de la mangrove ? Oui Non

Si oui, sous quelle forme ?

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3. utilisez-vous ces ressources vous-même dans vos activités quotidiennes ? Oui Non

Si oui comment vous les utilise ? Bois Energie

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

GEn /EPAC/UAC Page x

Si oui sous quelle forme ?

………

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Bois de service

Si oui sous quelle forme ?

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Bois d’œuvre

Si oui sous quelle forme ?

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……….

4. Quels sont les bénéfices que vous tirez de son exploitation ?

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………

………

……

5. Comment trouvez-vous l’état actuel de la mangrove de votre village par rapport aux années antérieures ??

Très dégradé dégradé Peu dégradé Non dégradé

5. Selon vous ; quels sont les impacts de votre activité sur la mangrove ?

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…...

6. Quels sont les effets de cet état de la mangrove sur votre activité ?

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Réalisé par Mohamed Al-Koudous ANJORIN

GEn /EPAC/UAC Page xi

……7. Selon vous ; quelles sont les autres activités qui participent à la dégradation de la mangrove ?

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……

8. Comment voudriez-vous contribuer au maintien de cet écosystème qu’est la mangrove ? RN= Régénération Naturelle RA= Régénération Assistée

9. Selon vous, quels sont les comportements de l’homme qui menacent la mangrove d’Avlékété ?

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10. Utilisez-vous la mangrove à des fins rituelles ?

Oui Non

11. Quelles autres utilisations faites-vous de la mangrove en dehors de celle citées précédemment ?

………

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Merci !

Références

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