DS5-2015_CORRIGE
Partie A : « Réducteur de positionneur d’antenne »
1. Présentation du mécanisme
La figure 1 ci-dessous représente la cinématique d’un réducteur à engrenages permettant de très fortes réductions de vitesse. Ce genre de dispositif est utilisé pour obtenir des vitesses de sorties très lentes, utilisées notamment pour positionner des antennes ou pour assurer le suivi du soleil ou d’objets célestes. La roue Z1 est reliée au moteur électrique, le solide 1 constitue le solide d’entrée.
Il est constitué de 2 parties réductrices :
- Un réducteur à axes fixes (solides 1-2-3-4-5) pour donner à la couronne 5 et au planétaire 3 des rotations inverses.
- Un réducteur à train épicycloïdal (solides 3-6-5-7). Le mouvement de sortie de ce réducteur se fait sur le porte satellites 7.
Les nombres de dents sont les suivants :
Z1 = Z22 = Z32 = Z42 = 12 Z21 = 36 Z31 = 48 Z41 = 24 Z51 = 96 Z52 = 54 Z6 = 21 Figure 1 : schéma cinématique du réducteur de positionneur d’antenne (attention ce schéma n’est pas à l’échelle)
2. Etude cinématique
Question A-1 : Déterminer les rapports de transmission suivants : R13 = 1 3 ω
ω et R15 = 1 5 ω ω
( )
121 48 36
12 12 31 21
22 1 1
1
3 2 =
×
= ×
⋅
− ⋅
= Z Z
Z Z ω
ω et
( )
48 1 96 24 36
12 12 12 51
41 21
42 22 1 1
1
5 3 =−
×
×
×
− ×
⋅ =
⋅
⋅
− ⋅
= Z Z Z
Z Z Z ω
ω
Question A-2 : En déduire
ω
1 si ω3=12rd /s etω5=−3rd /s . On vérifie que : ω1=12×ω3=144rd /sEt que : ω1=−48×ω5=144rd /s
Question A-3 : En appliquant la formule de Willis par rapport au porte satellites 7, déterminer la relation entre
ω
7,ω
3 etω
5 .( )
3252 32
6 6 1 52
7 / 5
7 /
3 1
Z Z Z
Z Z
Z =−
⋅
− ⋅ ω =
ω avec
−
=
−
=
7 5 7 / 5
7 3 7 / 3
ω ω ω
ω ω ω
On en déduit :
ω
3⋅Z32−ω
7⋅Z32=−ω
5⋅Z52+ω
7⋅Z52 ⇒ω
3⋅Z32+ω
5⋅Z52=ω
7⋅(Z52+Z32)Z1 Z21
Z22
Z31 Z41
Z42
Z51
Z6
Z31
Z32
Z52
S0 S1
S2 S4
S5
S6
S3
S7
Question A-4 : Calculer la valeur numérique du rapport de transmission de ce réducteur : R = 1 7
ω ω
.En substituant
ω
3 etω
5 par les expressions trouvées en question D-1 dans l’expression de la question D-4, on en déduit : R13⋅ω
1⋅Z32+R15⋅ω
1⋅Z52=ω
7⋅(Z52+Z32)10 3
89 , 528 1
1 54
12 48 54 12 1 112 32
52
52 15 32 13 1
7 ≈− ≈ ⋅ −
+
×
−
= × +
⋅ +
= ⋅
⇒
Z Z
Z R Z R
ω ω
Partie B : « Robot de chargement - déchargement »
1. Présentation du mécanisme
Le schéma cinématique de la fig.2 représente l’architecture d’un robot de chargement – déchargement. Ce mécanisme est constitué de trois solides principaux :
- le bras S1 en liaison pivot d’axe (O,Y0) par rapport à S0 et de repère R1(O,X1,Y0,Z1)
- l’avant-bras S2 en liaison pivot d’axe (A,Z1) par rapport à S1 et de repère R2(A,X2,Y2,Z1) - la coulisse S3 en liaison glissière d’axe (A,Y2) par
rapport à S2 et de repère R3(B,X2,Y2,Z1)
Trois moteurs permettent de commander les trois liaisons de ce robot. Il en résulte que les paramètres α, β et λ sont variables et indépendants.
La géométrie du système est la suivante :
x1
a OA r
= ; AB byr2
= et BC yr2
λ
=
(a et b sont des constantes positives)
2. Etude cinématique
Question B-1 : Calculer V(B,2/0) .
On peut calculer cette vitesse en dérivant le vecteur position :
( )
. 1 1/0 . 1 . 2 2/0 . 2) 0 / 2 , (
2 1
0
Y dt b
Y b X d
dt a X a d dt
OB B d
V
R R
R
∧ Ω
+
+
∧ Ω
+
=
=
(
. 0 . 1)
. 21 . 0 . ) 0 / 2 ,
(B Y aX Y Z bY
V =
α
& ∧ +α
& +β
& ∧2 . 1 . sin . 1 . )
0 / 2 ,
(B a Z b Z b X
V =−
α
& +α
&β
−β
&Ou en utilisant une relation de champ des vecteurs vitesse ou encore une composition des vitesses : 0
/ 2 )
0 / 2 , ( ) 0 / 2 ,
(B =V A +BA∧Ω
V(B,2/0) a .Z1 b.Y2
(
.Y0 .Z1)
V =−
α
& − ∧α
& +β
&2 . 1 . sin . 1 . )
0 / 2 ,
(B a Z b Z b X
V =−
α
& +α
&β
−β
&Question B-2 : Montrer que Γ(B∈1/0)=
(
b.sinβ −a)
α&&Z1+(
b.sinβ −a)
α&²X1Cette accélération est délicate à calculer car le point B n’appartient pas physiquement au solide 1. La méthode la plus sûre est de la calculer en appliquant la formule de champ des accélérations :
( )
0
0 / 0 1
/ 1 0
/ 1 ) 0 / 1 , ( ) 0 / 1 , (
dt R
BA d BA
A
B
Ω
∧ + Ω
∧
∧ Ω + Γ
= Γ
Fig. 2
( )
0
2 . 0 . 2 ) ( 0 . 1
² 1 )
0 / 1 , (
dt R
Y b Y Y
b Y
X a Z a
B
∧
−
∧
−
∧ +
−
−
=
Γ
α
&&α
&α
&α
&α
1
² . sin . 1 . sin . 1
² 1 )
0 / 1 ,
(B =−a
α
&&Z −aα
& X +bβ α
&&Z +bβ α
& XΓ
En factorisant les termes, on obtient :
(
.sin)
1(
.sin)
² 1) 0 / 1
(B∈ = b β −aα&&Z + b β −aα& X
Γ
Mais on peut également éviter ce calcul, en remarquant que pour la rotation de S1/S0, le rayon de rotation du point B est (a−b.sinβ) et que l’axe de rotation (O,Y0) est contenu dans le plan (O, A, B).
On en déduit que ce vecteur accélération est analogue à Γ( A,1/0) , il suffit de remplacer le rayon de rotation (a) par (a-b.sinβ) , on obtient directement :
1
² ) sin . ( 1 ) sin . ( ) 0 / 1 ,
(B =− a−b
β α
&&Z − a−bβ α
& XΓ
Question B-3 : En déduire Γ(B,2/0) .
Il suffit d’appliquer la formule de composition des accélérations : )
1 / 2 , ( 0 / 1 2 ) 0 / 1 , ( ) 1 / 2 , ( ) 0 / 2 ,
(B =Γ B +Γ B + ×Ω ∧V B
Γ
Avec : Γ(B,2/1)=−b
β
&&.X2−bβ
&².Y21
² ) sin . ( 1 ) sin . ( ) 0 / 1 ,
(B =− a−b
β α
&&Z − a−bβ α
& XΓ
1 2 ).
sin(
. 2 2 ).
( 0 . 2 ) 1 / 2 , ( 0 / 1
2×Ω ∧V B = α&Y ∧ −bβ& X = bα&β& π −β Z
On obtient :
1 . cos . . 2 1
² ) sin . ( 1 ) sin . ( 2
².
2 . )
0 / 2 ,
(B =−b
β
&&X −bβ
& Y − a−bβ α
&&Z − a−bβ α
& X + bα
&β
&β
ZΓ
Question B-4 : Donner une méthode de calcul pour Γ(C,3/0).
Il est évidemment possible de calculer la vitesse et de la dériver. Cette méthode n’est pas forcément la plus longue mais la méthode la plus rapide est d’utiliser une relation de composition des accélérations :
) 2 / 3 , ( 0 / 2 2 ) 0 / 2 , ( ) 2 / 3 , ( ) 0 / 3 ,
(C =Γ C +Γ C + ×Ω ∧V C
Γ
Cette méthode est judicieuse si on remarque qu’il est simple d’obtenir Γ(C,2/0) en remplaçant (b) par (b+λ) dansΓ(B,2/0) :
1 . cos . ).
( 2 1
² ) sin ).
( ( 1 ) sin ).
( ( 2
².
) ( 2 . ) ( ) 0 / 2 ,
(B =− b+
λ β
&&X − b+λ β
& Y − a− b+λ β α
&&Z − a− b+λ β α
& X + b+λ α
&β
&β
ZΓ
Les deux autres termes se calculent sans difficulté :
( )
−
=
∧ +
=
∧ Ω
×
= Γ
2 . 2 1 . sin . 2 2 . 1 . 0 . 2 ) 2 / 3 , ( 0 / 2 2
2 . ) 2 / 3 , (
X Z
Y Z
Y C
V
Y C
λ β β
λ α λ
β α
λ
&
&
&
&
&
&
&
&
&
On en déduit :
2 . 2 1 . sin . 2 1 . cos . ).
( 2
2 .
2
².
) ( 2 . ) (
1
² ) sin ).
( ( 1 ) sin ).
( ( ) 0 / 3 , (
X Z
Z b
Y
Y b
X b
X b
a Z b
a C
λ β β
λ α β
β α λ
λ
β λ β
λ
α β λ α
β λ
&
&
&
&
&
&
&
&
&
&
&
&
&
&
− +
+ +
+
− +
−
+
−
− +
−
−
= Γ
Partie C : « Mât de charge »
1. Présentation du mécanisme
Un mât de charge, utilisé pour décharger les navires, se compose d'un mât principal vertical 1 (AB), lié en A (liaison rotule) au pont 0 du bateau et maintenu en B par deux câbles 5 (BC) et 6 (BD).
La charge à lever 3 (P = 3 000 daN) est fixée en E sur un deuxième mât 2 (EF) pouvant tourner (pivot d'axe F, z) autour de AB. Un angle de 60° est maintenu entre les deux mats à l’aide du câble 4.
Les poids des mâts et des câbles sont négligés.
Les dimensions du système sont les suivantes : AB = EF = L = 6m ; AF = EG = h = 2m
y b x a
AC r r
. . −
= ; AD axr byr . . −
−
= avec a = 3m et b = 4m
2. Travail demandé
Question C-1 : En isolant le câble 5, déterminer les relations permettant de traduire la direction des efforts au point C.
On isole le câble 5, ce solide est en équilibre sous 2 glisseurs. Ces deux forces sont donc directement opposées :
15
05 R
R =− et R //05 BC
On en déduit directement : = = ⇒
− L
Z b Y a
X05 05 05
=
−
=
−
=
3 . 05 . 05 .
2 . 05 . 05 .
1 . 05 . 05 .
éq Y
L Z b
éq Z
a X
L
éq Y
a X
b
Question C-2 : Appliquer la même méthode pour déterminer la direction des efforts au point D.
On isole le câble 6, ce solide est en équilibre sous 2 glisseurs. Ces deux forces sont donc directement opposées :
16
06 R
R =− et R //06 BD
On en déduit directement : = = ⇒
L Z b Y a
X06 06 06
=
=
=
6 . 06 . 06 .
5 . 06 . 06 .
4 . 06 . 06 .
éq Y
L Z b
éq Z
a X L
éq Y
a X b
tension dans les câbles en fonction de l’angle α.
On isole l’ensemble (1+2+3+4+5), cet ensemble est en équilibre sous l’action de 4 actions mécaniques extérieures :
{ }
+
−
−
=
→ =
05 05
05 05
05 05 05
0 0 0
05 05 05
5 0
bX aY
aZ bZ
Z Y X
Z Y X T
A C
car
+
−
−
=
∧
−
=
∧
05 05
05 05
05 05 05
0
05
bX aY
aZ bZ
Z Y X b a R
AC
{ }
+
−
−
=
→ =
06 06
06 06
06 06 06
0 0 0
06 06 06
6 0
bX aY
aZ bZ
Z Y X
Z Y X T
A D
car
+
−
−
=
∧
−
−
=
∧
06 06
06 06
06 06 06
0
06
bX aY
aZ bZ
Z Y X b a R
AD
{ }
−
−
−
=
−
→ =
0 . sin 60 sin .
. cos 60 sin . 0
0
0 0 0 0 0
3 L P
P L
P P
T
A G
g
α
α
car
−
−
=
−
∧
−
−
=
∧
0 sin 60 sin .
cos 60 sin . 0
0
? cos 60 sin .
sin 60 sin .
P L
P L
P L
L P
AG
α
α α
α
En appliquant le PFS au point A, on obtient :
= +
− +
=
− +
−
=
−
−
−
=
− + +
= + +
= + +
12 . 0 06 06
05 05
11 . 0 . sin 60 sin . 06 05
10 . 0 . cos 60 sin . 06 05
9 . 0 01
06 05
8 . 0 01 06 05
7 . 0 01 06 05
éq bX
aY bX
aY
éq P
L aZ aZ
éq P
L bZ bZ
éq P
Z Z Z
éq Y
Y Y
éq X
X X
α α
Résolution :
a P Z L
Z
éq .sin60sin
α
06 05 11
. ⇒ = −
En substituant dans .sin60sin 06 .sin60sin . 0
06 10
. − − =
−
−
⇒ P bZ L P
a Z L
b
éq α α
0 .
sin 60 sin . 06
2 =
− +
−
⇒
a a P b L
bZ α
− +
=
⇒
ab a P b L
Z06 .sin60sinα. 2
− − +
=
⇒
ab a P b
L
Z05 .sin60sinα. 2 05 05
2
. Z
L X a
éq ⇒ = −
+
=
⇒
b a P b X05 sin60sinα. 2 05
05 3
. Z
L Y b
éq ⇒ =
+
−
=
⇒
a a P b Y05 sin60sinα. 2 06
06 5
. a Z
X
éq ⇒ =
−
=
⇒ b a
P X06 sin60sinα.
{ }
→ =
0 0 0
01 01 01
1 0
Z Y X T
A
06 06
6
. Z
L Y b
éq ⇒ =
−
=
⇒
a a P b Y06 sin60sinα. 2
Les composantes de l’action mécanique de 0 1 ne sont pas nécessaires, on aurait pu les obtenir avec les trois équations non utilisées :
+ −
=
+ − − −
=
⇒
ab
a L
P ab ab
a b a b L
P ab Z
éq 2
) 2 ( sin 60 sin . 2 2
) (
sin 60 sin . 01 2
9
. α α
−
=
⇒
b L P b
Z .sin60sinα 01
06 05 01
7
. X X X
éq ⇒ =− − ⇒X01=−sin60sinα.P 06
05 01
8
. Y Y Y
éq ⇒ =− − ⇒Y01=sin60sinα.P
A partir des différentes composantes il est assez simple de calculer les tensions dans les câbles 5 et 6 :
2 2
2
06 2
) ( 2
. 2 sin 60 sin
² 06
² 6
² 6
6
−
+
− +
−
= +
+
=
= ab
a b L a
a b b
a P b
Z YO XO
R
T α