Suites de nombres réels
Prof.Mohamed El Merouani
DépartementdeStatistiqueetInformatique
2010-2011
Dénition
Suites roissanteset suites déroissantes
Suites majorées,suitesminorées et suites bornées
Limite d'unesuite,suite onvergente et suite divergente
Théorèmesgénéraux etappliations
Suites arithmétiques et suitesgéométriques
Suites réurrentes
Exeries
Introdution
Dénition
Une suite de nombresréels estune appliation
U
deN
ou unepartieI
de
N
dansR
.U : N −→ R
n 7→ U (n) = U n
Alorslasuite est ditede terme général
U n
, oulasuite(U n ) n ∈ N
; ousimplement
(U n )
.Remarque :
Une suite peut être nieou innie.
Si
I
estni, lasuite(U n ) n ∈ I
estdite nie.Si
I
estinnie, lasuite(U n ) n ∈ I
estdite innie.Introdution
Remarque :
L'ensemble
{ U n /n ∈ I }
estdit l'ensemble desvaleursdelasuite(U n ) n ∈ I
.Si une suite estnie, l'ensemblede sesvaleursest ni.Par ontre,
une suite innie peut avoirun ensemblede valeurs ni.
Exemple :
La suite
U : N −→ R
de terme généralU n = ( − 1) n
estune suite innie(ar
I = N
),maissonensemblede valeursestni : il nepeut prendre que deuxvaleurs1
et− 1
(soitlapaire{− 1, 1 }
.Suites roissantes et suites déroissantes
Dénition
Soient
n
etm
deuxentiersnaturels:n, m ∈ N
; et soit(U n ) n ∈ N
unesuite de nombres réels.
(U n )
estune suite roissante si, etseulement si,∀ n, m ∈ N (n ≤ m ⇒ U n ≤ U m )
(U n )
estune suite stritement roissante si, et seulement si,∀ n, m ∈ N (n < m ⇒ U n < U m )
(U n )
estune suite déroissante si, et seulement si,∀ n, m ∈ N (n ≥ m ⇒ U n ≤ U m )
(U n )
estune suite stritement déroissante si, et seulement si,∀ n, m ∈ N (n > m ⇒ U n < U m )
Exemple :
(U n ) n N =
2n+1
Suites roissantes et suites déroissantes
Plusieurs méthodesde démonstration sontpossibles:
Méthode direte :
∀ n ∈ N ; U n+1 − U n = 2(n + 1) + 1
(n + 1) + 2 − 2n + 1 n + 2
= 2n + 3
n + 3 − 2n + 1 n + 2
= (2n + 3)(n + 2) − (n + 3)(2n + 1) (n + 2)(n + 3)
= 3
(n + 2)(n + 3) ≥ 0
Don, on amontré que
∀ n ∈ N ; U n +1 − U n ≥ 0
Suites roissantes et suites déroissantes
Autre méthode direte :
U n+1 = 2n + 3
n + 3 = 2(n + 3) n + 3 − 3
n + 3 = 2 − 3 n + 3 U n = 2n + 1
n + 2 = 2(n + 2) n + 2 − 3
n + 2 = 2 − 3 n + 2
Don
∀ n ∈ N ; U n+1 ≥ U n
Puisque
∀ n ∈ N ; 3
n + 3 ≤ 3 n + 2
D'où
(U n ) n ∈ N
est roissante.Suites roissantes et suites déroissantes
Méthode par étude de fontion :
(U n ) n ∈ N
estde laformeU n = f (n)
avef (x) = 2x+1 x+2
Étudions
f
surR +
(arn ∈ N ⊂ R +
) :f ′ (x) = 2(x + 2) − (2x + 1)
(x + 2) 2 = 3
(x + 2) 2 > 0
Suites roissantes et suites déroissantes
Méthode par étude de fontion :
Don
f
eststritement roissante surR +
. Ainsi;∀ n ∈ N ; f (n + 1) ≥ f (n)
C'est-à-dire
∀ n ∈ N ; U n +1 ≥ U n
D'où
(U n ) n ∈ N
est roissante.Exerie :
Montrer demême, par esdeuxméthodes, que
(U n ) n ∈ N =
n+2 n+1
n ∈ N
est déroissante.
Suites roissantes et suites déroissantes
Remarque :
Il existe dessuitesqui ne sontni roissantes, ni déroissantes.
Exemple :
(U n ) n ∈ N = ( − 1) n
n'est niroissante, ni déroissante (U 0 = 1 > U 1 = − 1
etU 1 = − 1 < U 2 = 1
).Suites majorées, suites minorées et suites bornées
Dénition :
Une suite
(U n ) n ∈ N
est ditemajoréesi, et seulement si, il existeM ∈ R
telque∀ n ∈ N ; U n ≤ M
.Une suite
(U n ) n ∈ N
est diteminorée si,et seulement si, ilexistem ∈ R
telque∀ n ∈ N ; m ≤ U n
.Une suite
(U n ) n ∈ N
est ditebornéelorsqu'elle estàlafois majorée et minorée('est-à-dire lorsqu'ilexistem, M ∈ R / ∀ n ∈ N ; m ≤ U n ≤ M
).Suites majorées, suites minorées et suites bornées
Exemple :
Montrons quelasuite
(U n ) n ∈ N
est bornée.Là enore plusieurs méthodessontpossibles:
Méthode direte :
( ∀ n ∈ N ), 2n + 1 n + 2 ≥ 0;
don
(U n ) n ∈ N
est minorée(par 0).( ∀ n ∈ N ), U n = 2n + 1
n + 2 ≤ 2n + 4
n + 2 = 2(n + 2) n + 2 = 2;
don
(U n ) n ∈ N
est majorée (par2).Ainsia-t-on :
(U n ) n ∈ N
estbornée;( ∀ n ∈ N ), 0 ≤ U n ≤ 2
.Suites majorées, suites minorées et suites bornées
Méthode par étude de fontion :
Comme ona déjà remarqué
U n = f (n)
avef (x) = 2x+1 x+2
et letableaude variations de
f
estlesuivant :Don;
( ∀ n ∈ N ); 1 2 ≤ f (n) ≤ 2
Soit;
( ∀ n ∈ N ); 1 2 ≤ U n ≤ 2
.Suites majorées, suites minorées et suites bornées
Remarque :
Onobtient unenadrement de
U n
plusn par etteseonde méthode(parétude de fontion).
Exerie proposé:
Montrer demême, par esdeuxméthodesque
n+2 n+1
n ∈ N
estbornée.
divergente
Limite d'une suite, suite onvergente et suite divergente
Dénition
Soit lasuite de nombresréels
U : N −→ R n 7→ U n
La suite
(U n )
estdite onvergente et de limiteℓ
si,∀ ǫ > 0, ∃ A ∈ N , n > A ⇒ | U n − ℓ | < ǫ
Onérit :
U n −→ n → + ∞ ℓ
oulim
n → + ∞ (U n ) = ℓ
divergente
Limite d'une suite, suite onvergente et suite divergente
Une suite non onvergente est ditedivergente. Une suite divergente est
une suite qui n'admetpasde limite ousalimite est innie.
Une suite
(U n )
aune limite innie si, et seulement si,( ∀ K > 0); ( ∃ A ∈ N ); ( ∀ n ≥ A ⇒ U n ≥ K)
Ondit que
(U n )
tend vers+ ∞
quandn
tend+ ∞
,et on éritn → lim + ∞ (U n ) = + ∞
divergente
Limite d'une suite, suite onvergente et suite divergente
Exemples:
(U n ) n ∈ N = (e − n ) n ∈ N
onverge vers0
,(ar on a:lim
n → + ∞ (e − n ) = 0
).divergente
Limite d'une suite, suite onvergente et suite divergente
Exemples:
(U n ) n ∈ N = (e − n ) n ∈ N
onverge vers0
,(ar on a:lim
n → + ∞ (e − n ) = 0
).(V n ) n ∈ N = (n) n ∈ N
diverge (aron a:lim
n → + ∞ (n) = + ∞
).divergente
Limite d'une suite, suite onvergente et suite divergente
Exemples:
(U n ) n ∈ N = (e − n ) n ∈ N
onverge vers0
,(ar on a:lim
n → + ∞ (e − n ) = 0
).(V n ) n ∈ N = (n) n ∈ N
diverge (aron a:lim
n → + ∞ (n) = + ∞
).(W n ) n ∈ N = (( − 1) − n ) n ∈ N
diverge, aron a :lim
n → + ∞ ( − 1) n
n'existepaspuisque
( − 1) n =
1
sin
estpair− 1
sin
estimpairdivergente
Étude de la suite
( a n )
avea ∈ R ∗ :
Pour toutréel
a
non nul, ona :Si
| a | < 1
alorslim
n → + ∞ (a n ) = 0
divergente
Étude de la suite
( a n )
avea ∈ R ∗ :
Pour toutréel
a
non nul, ona :Si
| a | < 1
alorslim
n → + ∞ (a n ) = 0
Si
| a | > 1
alorslim
n → + ∞ (a n ) = + ∞
divergente
Étude de la suite
( a n )
avea ∈ R ∗ :
Pour toutréel
a
non nul, ona :Si
| a | < 1
alorslim
n → + ∞ (a n ) = 0
Si
| a | > 1
alorslim
n → + ∞ (a n ) = + ∞
Si
a = 1
, lasuite(a n )
estonvergente (onstante)et égale à1
.divergente
Étude de la suite
( a n )
avea ∈ R ∗ :
Pour toutréel
a
non nul, ona :Si
| a | < 1
alorslim
n → + ∞ (a n ) = 0
Si
| a | > 1
alorslim
n → + ∞ (a n ) = + ∞
Si
a = 1
, lasuite(a n )
estonvergente (onstante)et égale à1
.Si
a = − 1
, lasuite(a n )
estégale à1
ou− 1
selon laparité del'entier naturel
n
.Théorèmes généraux et appliations
Théorème fondamental:
Toute suiteroissante et majoréeest onvergente.
Toute suitedéroissante et minoréeestonvergente.
Expliation :
Si
(U n ) n ∈ N
est unesuite roissante et majoréeparM
, alors :U 1 ≤ U 2 ≤ U 3 ≤ · · · ≤ U n ≤ U n+1 ≤ · · · ≤ M
(Les
U n
nissent par "s'agglomerer"et lalimite sera unmajorant de lasuite).Si
(U n ) n ∈ N
est unesuite déroissante etminorée parm
, alors :U 1 ≥ U 2 ≥ U 3 ≥ · · · ≥ U n ≥ U n +1 ≥ · · · ≥ m
U
Théorème fondamental :
Exemple :
Montrer quelasuite de terme général
U n = X n
k=0
1 k! = 1
0! + 1 1! + 1
2! + 1
3! + · · · + 1
(n − 1)! + 1 n!
est onvergente.
Cettesuite est roissante, en eet:
U n +1 − U n =
n +1
X
k=0
1 k! −
X n k=0
1
k! = 1
(n + 1)! > 0, ( ∀ n ∈ N ).
Théorème fondamental
Exemple :
Elle estmajorée, eneet :
U n = 1 0! + 1
1! + 1 2! + 1
3! + · · · + 1
n! ≤ 1+1+ 1 2 + 1
2 · 2 + · · · + 1 2 · 2 . . . 2
| {z }
n − 1f ois
=
(ar
1
k! = 2 1
× 3 ×···× k ≤ 2 k 1 − 1
)= 1 +
n − 1
X
k=0
1
2 k = 1 + 1 − 2 1 n
1 − 1 2
Don
U n ≤ 1 + 1 − 2 1 n
1 − 1 2
= 1 + 2
1 − 1 2 n
= 3 − 1
2 n − 1 ≤ 3
Théorème fondamental
Exemple :
Ainsi
( ∀ n ∈ N ), U n ≤ 3.
(U n )
estroissante et majorée. Don,elle onverge.Onremarque que lemajorant trouvé (
3
) n'est paslalimite de lasuite(U n ) n ∈ N
(en fait,lim
n → + ∞ (U n ) = e
).Propriété :
Une suite roissante, maisnon majorée tend vers
+ ∞
.Une suite déroissante,maisnon minorée tend vers
−∞
.Théorème des suites adjaentes
Dénition et théorème:
(U n ) n ∈ N
et(V n ) n ∈ N
sont dites adjaentes lorsque :(U n ) n ∈ N
est roissante.(V n ) n ∈ N
estdéroissante.n → lim + ∞ (V n − U n ) = 0
Danse as essuitesonvergent et ont même limite.
Expliation :
(U n )
roissante,(V n )
déroissante,lim
n → + ∞ (V n − U n ) = 0
etℓ
estlalimiteommune :
U 1 ≤ U 2 ≤ · · · ≤ U n ≤ U n+1 ≤ · · · ≤ ℓ ≤ · · · ≤ V n+1 ≤ V n ≤ · · · ≤ V 2 ≤ V 1
Théorèmes d'enadrements
Théorème 1 :
Soient
(U n ) n ∈ N
;(V n ) n ∈ N
et(W n ) n ∈ N
trois suitesde nombresréels.Si
∀ n ∈ N ; U n ≤ V n ≤ W n
et(U n ) n ∈ N
et(W n ) n ∈ N
onvergent aven → lim + ∞ U n = lim
n → + ∞ W n = ℓ ∈ R ;
alors(V n ) n ∈ N
onverge etlim
n → + ∞ V n = ℓ
.Théorème 2 :
Soient
(U n ) n ∈ N
et(V n ) n ∈ N
deuxsuitesde nombres réels.Si
∀ n ∈ N ; U n ≤ V n
etlim
n → + ∞ U n = + ∞
alorslim
n → + ∞ V n = + ∞
.Théorème 3 :
Soient
(U n ) n ∈ N
et(V n ) n ∈ N
deuxsuitesde nombres réels.Si
∀ n ∈ N ; U n ≤ V n
etlim
n → + ∞ V n = −∞
alorslim
n → + ∞ U n = −∞
.Théorèmes d'enadrements
Remarque :
Par passage àlalimite les inégalités seonservent (onséquenedes
troisthéorèmes préédents)maisilfaut noterqueles inégalitésstrites
setransforment en inégalitéslarges :
Si
( ∀ n ∈ N )
, onaU n < V n
alorslim
n → + ∞ U n ≤ lim
n → + ∞ V n
(on n'apasnéessairement
lim
n → + ∞ U n < lim
n → + ∞ V n
).Contre-exemple :
( ∀ n ∈ N )
on aU n = 1
n + 2 < V n = 1 n + 1 ;
mais
lim
n → + ∞ U n = 0 ≤ lim
n → + ∞ V n = 0
Suites arithmétiques et suites géométriques
Suites arithmétiques :
Onappelle suite arithmétiquede nombres réels,toute suite réelle
(U n )
telleque :
∃ r ∈ R
telque∀ n ∈ N ; U n+1 − U n = r.
Le nombre réel
r
est alors appelé "raisonde lasuite arithmétique".Remarque :
Il résulte deladénition qu'une tellesuite estdéterminée dèsque l'on
xe lepremierterme (
U 0
ouU 1
par exemple)et laraisonr
.Ona :
U n+1 = U n + r
etU n = U n − 1 + r
Ondéduit :
U n = U n − 1 +U 2 n+1
Don
U n
estlamoyenne arithmétique deU n − 1
etU n+1
, termes quienadrent
U n
.D'où lenomde "suitearithmétique".Suites arithmétiques :
Compléments :
Le mot "Raison"vient du latin "Ratio"(qui veut dire : alul, ompte,
mesure, faultédejuger, motif)qui adonnéégalementration,rationnel,
et, plusréemment,ratio (en passant par l'Anglais) ausens d'indie
exprimant lerapportde deuxgrandeurs, en Comptabilitéet Gestion.
Eriture généraled'unesuite arithmétique :
Soit unesuite arithmétique
(U n )
de raisonr
et de premier termeU 1 = a
, avea ∈ R
.Le premier terme
a
estappelélabase dela suite.U 1 = a U 2 = a + r
U 3 = U 2 + r = a + r + r = a + 2r
Suites arithmétiques :
Eriture généraled'unesuite arithmétique :
.
.
.
U n = U n − 1 + r = a + (n − 1)r
⇒ U n = a + (n − 1)r
Somme destermes d'unesuite arithmétique:
Soit
S n
lasommedesn
premiers termes d'unesuite arithmétique :S n = U 1 + U 2 + · · · + U n = X n i=1
U i
Remplaçons lesdiérents termesparleurs valeursdonnéespar l'ériture
Suites arithmétiques :
Somme destermes d'unesuite arithmétique:
S n = a + (a + r) + (a + 2r) + (a + 3r) + · · · + (a + (n − 1)r)
Onpeut érireaussi(etdans l'ordreinverse) :
S n = U n + (U n − r) + (U n − 2r) + · · · + (U n − (n − 1)r)
Maintenant, faisonslasommedes termes:
2S n = (U n + a) + (U n + a) + · · · + (U n + a) = n(U n + a)
D'où
S n = n(U n + a) 2
où
n
est lenombre de termesque l'onsomme.a = U 1
est lepremier terme oulabase.Suites géométriques :
Dénition :
Onappelle suite géométrique denombresréels, toutesuite réelle
(U n )
telleque :
∃ q ∈ R
tel que∀ n ∈ N ; U n+1 = qU n
.Le nombre réel
q
est alors appelé "raisonde lasuite géométrique".Remarque :
Une tellesuite est déterminée dèsquel'on xelepremier terme (
U 0
ouU 1
par exemple)et laraisonq
.De:
U n+1 = qU n
etU n = qU n − 1
Ondéduit :
| U n | = √
U n − 1 × U n +1
Don, haqueterme est lamoyenne géométrique desdeuxtermes qui
l'enadrent.D'où lenomde "suitegéométrique".
Suites géométriques :
Ériture généraled'unesuite géométrique :
Soit
a ∈ R
lepremierterme d'unesuite géométrique(U n )
de raisonq
.U 1 = a
U 2 = qa
U 3 = qU 2 = qqa = q 2 a
.
.
.
U n = qU n − 1 = q(q n − 2 )a
⇒ U n = q n − 1 a
Suites géométriques :
Somme destermes d'unesuite géométrique :
Soit
S n
lasommedesn
premiers termes d'unesuite géométrique(U n ) S n = U 1 + U 2 + · · · + U n =
X n
i =1
U i
Remplaçons lesdiérentstermes par leurs valeurs:
S n = a + qa + · · · + q n − 1 a
Alors
qS n = q n a + q n − 1 a + · · · + q 2 a + qa
Don
S n − qS n = a − q n a
C'est-à-dire
S n (1 − q) = a(1 − q n )
Suites géométriques :
Somme destermes d'unesuite géométrique :
Soit, si
q 6 = 1, S n = a(1 − q n ) 1 − q
si
q = 1
, ilest immédiatqueS n = na
où
n
estlenombre de termes quel'on somme.a = U 1
estlepremier terme ou "labase".et
q
laraison.Suites réurrentes
Dénition :
Une suite réurrente est unesuite numérique
(U n ) n ∈ N
de laforme :U 0
donnéU n+1 = f (U n )
oùf
estune fontionExemple 1:
Les suitesde type
U 0 = λ ∈ R
donnéU n+1 = aU n + b; ∀ n ∈ N
avea
etb
deuxréelsdonnés,sont dessuites réurrentesoù lafontion est
f (x) = ax + b
.Onles appelle,parfois, dessuitesarithmétio-géométriques.
Suites réurrentes
Remarque :
Pour étudier laonvergene d'unesuite réurrente, on tenterad'utiliser
lethéorème fondamental, 'est-à-dire"Toute suite roissante et
majorée, est onvergente..."
La diulté résidedon danslareherhe d'un minorant oud'un
majorant et l'étudede lamonotoniede lasuite.
Exemple 2:
Soit
(U n ) n ∈ N
dénie par( U 0 = α > 0 U n+1 = 1+U 2 √ n
U n
Montrons que
( ∀ n ∈ N ∗ ); U n ≥ 1
.Suites réurrentes
Exemple 2:
Ona :
( ∀ n ∈ N ∗ )
;U n − 1 = 1+U n − 1
2 √ U
n − 1 − 1
= 1 + U n − 1 − 2 √ U n − 1
2 √ U n − 1
= (1 − √ U n − 1 ) 2 2 √
U n − 1 ≥ 0
Don
( ∀ n ∈ N ∗ )
;U n ≥ 1
Suites réurrentes
Théorème :
Si
f
est une fontionroissante,la suiteréurrente(U n ) n ∈ N
déniepar
U n+1 = f (U n )
est monotone.Ainsi, si
U 0 ≤ U 1 ; (U n ) n ∈ N
est roissante.si
U 0 > U 1 ; (U n ) n ∈ N
estdéroissante.Suites réurrentes
Déterminationdelalimited'unesuiteréurrenteonvergente:
Théorème :
Soit
f
une fontionontinue.Si on sait que
(U n ) n ∈ N
dénie par :U 0
donnéeU n+1 = f (U n )
estonvergente, alors salimiteℓ
vérie:f(ℓ) = ℓ
.Démonstration :
La suite
(U n ) n ∈ N
est onvergente, alorslim
n → + ∞ U n+1 = lim
n → + ∞ U n = ℓ
Mais
lim
n → + ∞ U n+1 = lim
n → + ∞ f (U n ) = f ( lim
n → + ∞ U n )
arf
est ontinue.Don
lim
n → + ∞ U n +1 = f (ℓ)
;D'où
f (ℓ) = ℓ
.Suites réurrentes
Remarque :
Ce théorèmepermet dealuler lalimite
ℓ
delasuite(U n ) n ∈ N
àondition d'avoirpréalablement montréqu'elle estonvergente. Il ne
permet pasd'établir que
(U n ) n ∈ N
estonvergente.(L'équation
f (x) = x
pourraitavoirune solutionsans que(U n ) n ∈ N
onverge!).
Exeries
Les exeriesserontorrigés en T.D.