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Mesures sur les propriétés cinétiques et calorifiques de l'hélium gazeux aux températures de l'hélium liquide

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(1)

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Mesures sur les propriétés cinétiques et calorifiques de

l’hélium gazeux aux températures de l’hélium liquide

A. van Itterbeek

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

E1’

LE

RADIUM

MESURES SUR LES

PROPRIÉTÉS

CINÉTIQUES

ET

CALORIFIQUES

DE

L’HÉLIUM

GAZEUX

AUX TEMPERATURES DE

L’HÉLIUM

LIQUIDE

Par A. VAN ITTERBEEK.

Professeur de

Physique expérimentale

à l’Université de Louvain

(Belgique).

Sommaire. 2014 Les résultats principaux obtenus par les expériences faites par M. Keesom et l’auteur

sur les chaleurs spécifiques et la viscosité de l’hélium gazeux aux températures de l’hélium liquide, sont discutés et mis en rapport avec la théorie des gaz aux basses températures.

On en conclut qu’aux très basses températures il faut tenir compte des deux faits suivants : 1° Le fait que la longueur d’onde de de Broglie et le diamètre de l’atome d’hélium sont du même ordre de grandeur; 2° Le fait qu’on a affaire à la statistique de Bose-Einstein (états correspondant à l pair).

Les résultats expérimentaux obtenus pour la viscosité sont en bon accord avec la théorie de Uehling, qui a tenu compte de ces corrections dans ses calculs.

D’autre part on a pu vérifier, en étudiant comment la viscosité de l’hélium varie en fonction de la

pression (région des basses pressions), l’existence de la loi de Maxwell pour la distribution des vitesses des molécules, considérées comme des particules.

SÉRIE VII. TO~IE IX. 1~° 8. AOUT 1938.

1. Introduction. -En

iU28, M. I{eesom etrnoi avons

commencé une série de recherches sur la vitesse de

propagation

du son dans l’hélium aux

températures

de l’hélium

liquide.

Le but t de ces recherches était de

déterminer ainsi d’une manière indirecte les chaleurs

spécifiques

du gaz en

question

à ces très basses

tem-pératures.

La

plus grande

partie

de ces résultats ont

déjà

été

publiés (1).

A

partir

de 1935 nous avons commencé

également

une étude

systématique

sur la viscosité de l’hélium clans cette même

région

des

très

basses

températures.

Les résultats de ces dernières

expériences

ont été

publiés

récemment

(1).

Le but de cette

publication

est de donner un aperçu

d’ensemble sur les

principaux

résultats obtenus par ces deux séries de recherches et de les mettre en

rapport

avec la théorie.

2. Théorie des gaz aux très basses

tempé-ratures. - Avant de passer à la discussion des

ré-sultals

expérimentaux,

il est utile de donner un

aperçu

historique

sommaire de la théorie des gaz aux

très basses

températures.

En ;1024,

Einstein

(1)

avait établi par

analogie

aux

propriétés cinétiques

des

photons,

la théorie

appelée

la théorie de la

dégénérescence

des gaz aux très basses

températures.

Quelques

années

après,

Fermi

(~)

avait établi une

théorie

analogue

mais en se basant sur d’autres

hypo-thèses.

Comme on sait ces deux théories avaient comme base commune une influence de la théorie des

quanta

sur la distribution des vitesses des

molécules,

traitées

comme des

particules.

Il devait en résulter comme

conséquence

une influence sur la chaleur

spécifique

(cU)

du gaz aux très basses

températures.

Ainsi il fallait trouver pour cette chaleur

spécifique

des valeurs

plus

petites

que

3/2

R et même dans la théorie

d’Einstein,

cette chaleur

spécifique

devrait passer par un maximum.

London

(~)

a dernièrement encore attiré l’attention sur

ce fait.

D’autre

part,

cette

correction,

due aux théories de Fermi et

Einstein,

devrait en outre avoir son influence

sur l’équation

d’étatdu gaz. En

effet,

elles introduisaient

un « coefficient-second » du viriel pour

l’équation

d’état,

néanmoins que l’attraction entre les molécules avait été

négligée.

Il en résultait en outre que ce coefficient B devrait

changer

en fonction de la

température

en rai-son inverses de T

3/2,

comme on sait on admet pour

les gaz non

parfaits

une loi en

puissances

négatives

mais entières de l’T.

Comme on verra

plus

loin nos mesures sur la vitesse due

propagation

du son nous ont

permis également

de

déterminer ce coefficient du viriel.

En

1928,

Meissner (6)

avait déterminé par la méthode

calorimétrique

directe,

la chaleur

spécifique (eU)

de l’hélium gazeux au

point

d’ébullition de l’hélium. Il

avait trouvé pour cI) une valeur

qui

était environ 25 pour 100

plus

petite

que la valeur

classique

3/2

R.

Quant

à tirer de cette valeur

trop

petite

la conclusion

(3)

314

qu’il

existe une influence de la

dégénérescence

il fallait être très

prudent.

En effet on sait combien de

grandes

difficultés et de sources d’errPurs sont liées à des déterminations basées sur la méthode directe.

D’autre

part

Simon

(7),

ainsi que Keesom et moi

(1)

avions attiré l’attention sur la difficulté

théorique

qui

consiste à

séparer

l’influence éventuelle de la «

dégéné-rescence o des corrections introduites par l’attraction

de van der Waals. Il y avait en outre la difficulté que

dans les théories de Fermi et Einstein cette attraction intermoléculaire avait été

négligée complètement.

Actuellement on sait que cette

dégénérescence

des gaz doit se

produire

à des

températures

beaucoup

plus

basses que le

point

d’ébullition de l’hélium

liquide.

En résumé nous pouvons dire que les résultats que nous avons obtenus

jusqu’ici

pour les chaleurs

spéci-fiques

de l’hélium aux

températures

de l’hélium

liquide

doivent seulement être considérés comme une contri-bution à notre connaissance sur l’action des forces de

van der Waals

agissant

à ces très basses

températures

entre les molécules.

Depuis

les

quatre

dernières années la théorie des gaz aux basses

températures

est entrée dans une

tout autre voie. L’introduction de la

mécanique

ondu-latoire a

apporté

des

conséquences importantes

pour le

mécanisme du choc entre les molécules aux très basses

températures

où le

rapport

entre la

longueur

d’onde de

Broglie

et le diamètre de la molécule sont du même ordre de

grandeur.

D’autre

part

à cause de cette nouvelle

mécanique

il fallait admettre pour les états de la molé-cule d’hélium la

statistique

de Bose-Einstein

(états

correspondant

à un nombre 1

pair).

Uehling

et Uhlenbeck

(8)

d’un côté et

Massey

et

Mohr

(1£’)

d’un autre côté ont pu calculer en

appliquant

les méthodes

générales d’Enskog

et calculant les deux corrections

précédentes,

la viscosité et la conductibilité de chaleur de l’hélium gazeux en fonction de la

tempé-rature

depuis

la

température

ordinaire

jusqu’aux

très basses

températures. Uehling

a fait les calculs en

trai-tant l’hélium comme une

sphère rigide

et en ne tenant

pas

compte

de l’interaction de van der Waals.

Massey

et Mohr ont

également

admis

l’hypothèse

des

sphères

rigides,

mais ont admis le

potentiel

de Slater pour

l’interaction moléculaire.

Jusqu’en

1937 on

n’avait pas

encore mesuré la viscosité de l’hélium gazeux dans la

région

des

températures

de l’hélium

liquide. Depuis

1935 nous nous sommes

engagés

dans une étude

systématique

de la viscosité des gaz aux basses

températures

et en

juin

1937,

M. Keesom et moi avons réussi à mesurer la viscosité de l’hélium

jusqu’à

1,630’

abs.

L’étude

systématique

que

j’ai

faite sur la viscosité des gaz aux basses

températures

a en outre donné lieu

, à une

jolie application,

ainsi il m’a été

possible

de

vérifier la loi de distribution des vitesses des molécules

aux très basses

températures.

Détermination de la chaleur

spécifique

de

l’hélium aux

températures

de

1’hélium liquide

en

partant

de la vitesse de

propagation

du son. -La

vitesse de

propagation

du son dans un gaz est donnée

par la formule bien connue de Newton :

cp

et ct,

représentent

les chaleurs

spécifiques,

P la

pres-sion, V

le

volume, M

le

poids

moléculaire et T la

tem-pérature

absolue. D’autre

part

on a pour des densités

pas

trop

grandes :

R la constant des gaz et B le second coefficient du

viriel(*).

En calculant

(ôP/ô V)

à

partir

de

(2)

et en

l’intro-duisant dans

(1)

on obtient une formule

qui

permet

de déterminer

cp/cv,

si on connaît W ainsi que B.

D’autre

part

on

peut

facilement calculer la

diffé-rence cp - cv en se basant sur la formule

thermodyna-mique

bien connue :

et si on admet

qu’on connaît

en outre comment B varie en fonction de T.

Ainsi on

peut

donc obtenir les valeurs

de cp et cv

séparées.

Or il arrive que

précisément

les valeurs de B pour

l’hélium dans la

région

des

températures

de l’hélium

liquide

sont très mal connues. Nous avons pu

détermi-ner B en fonction de T en nous basant sur vos mesures faites sur la vitesse de

propagation

du son en fonction

de la

pression.

Il est facile de voir

qu’on parvient

ainsi à déterminer indirectement les valeurs de B.

En effet en introduisant

l’expression

de ’ P)

T

cal-av T

culée

d’après

(2),

dans la formule

(1)

on trouve :

Wo

correspond

à la vitesse de

propagation

du son dans le gaz à l’état

parfait

et est par

conséquent

donné par

la formule :

et d’autre

part

avec

(4)

et )~ =

1/2

nombre de

degrés

de liberté de la

molé-cule. On

procède

maintenant de la manière suivante. On fait des mesures sur la vitesse de

propagation

du son en fonction de la

pression

à différentes

tempéra-tures. On calcule par la méthode des moindres carrés

les valeurs de

Wo,

et de

Q,

ou S

qui figurent

dans la formule

(3).

De la valeur de

Wo

on calcule alors

(cp/cv)p =-=

o. Il faut trouver dans tous les cas

(~),

1,667.

Connaissant en outre S en fonction de

T,

pour déter-minera en fonction de T on est conduit à résoudre

l’équation

différentielle du second ordre

(5)

et à déter-miner les constantes

d’intégration

en se servant des valeurs connues de B dans une

région

de

température

plus

élevée

(dans

notre cas des

températures

de

l’hy-drogène

liquide,

où B

peut

encore être déterminé par des mesures

d’isothermes).

Nous ne discuterons pas ici la méthode

expérimen-tale

employée

pour déterminer la vitesse de propaga-tion du son aux basses

températures,

ceci a

déjà

été fait à d’autres endroits

(’2). L’appareil employé

est

représenté

dans la

figure

1. La méthode

employée

était celle du résonateur à

longueur

constante,

mais à fré-quence audible variable.

Fig. 1. -

Appareil pour mesurer la vitesse de propagation du son dans les gaz aux basses températures. Dans la

figure 2

nous avons

représenté

deux courbes obtenues pour la vitesse de

propagation

du son dans

’hélium en fonction de la

pression

à des

températures

de l’hélium

liquide.

(*) UHLENBECK et UEHLING (11) ont montré que l’introduction

statistique de Bose-Einstein ou celle de Fermi ne peut pas avoir d’influence sur la valeur de la vitesse de propagation du son.

A

partir

de ces résultats nous avons trouvé : pour

A la

première

température

la

correspondance

avec la

valeur

théorique

est très

bonne,

l’écart trouvé à

3,$73°

doit être attribué à des erreurs d’observations.

En

appliquant

en outre la méthode décrite ci-dessus

nous avons pu établir

pour B

en fonction de T la

for-mule suivante :

Cette formule est valable entre

14,50°

abs. et

3,700

abs. ’

En nous servant de la formule

(6)

ensemble avec les résultats

expérimentaux

obtenus pour la vitesse de

Fig. 2. - Vitesse de propagation du son dans l’hélium en

fonction de la pression aux températurcs de l’hélium liquide.

propagation

du son nous avons calculé

c /~

et c1J. Ces

valeurs sont

indiquées

dans le tableau I. TABLEAU 1. -

Valeurs pour

cv/cp,

CP -

rv et Cv aux

températures de

théliurn

liquide.

En considérant les valeurs du tableau 1 on observe que

c~/c~

augmente

avec la

pression

tandis que c~

diminue

lorsque

P

augmente

et reste

toujours

infé-rieure à la valeur

classique 2,98

Cal.

(5)

316

comme une contribution à la connaissance sur l’in-fluence de l’interaction causée par les forces de

van

.. der Waals.

4. Mesures et calculs sur la viscosité de

l’hélium gazeux entre la

température

ordinaire et

1,63°

abs. Vérification de la loi des vitesses

de Maxwell aux très basses

températures.

-Comme il a été dit dans

le §

2,

Uehling

d’un côté et

Massey

et Mohr d’un autre côté avaient calculé en

tenant

compte

d’une influence de la

mécanique

ondu-latoire sur le mécanisme du

choc,

la viscosité de l’hélium à

partir

de la

température

ordinaire

jusque

dans la

région

des

températures qu’on peut

obtenir avec l’hélium

liquide.

Ils

communiquent

dans leur

publication

un tableau contenant

les

valeurs

qu’on

doit trouver pour cette viscosité si on a affaire à une

influence de la

mécanique

quantique.

D’autre

part,

ils

communiquent

également

les valeurs

qu’on

obtient en

appliquant

la théorie

classique

aux calculs et ces

valeurs

diffèrent,

dans la

région

des très basses

tem-pératures,

environ de 100 pour 100 des

premières

valeurs. On a donc là un moyen très efficace pour

con-trôler si les

hypothèses

de base des calculs de

Uehling

et de

Massey

et Mohr ont une

signification

plus

que

purement

spéculative.

1

Fig. 3. -

Appareil pour mesurer la viscosité des gaz

aux basses températures.

C’est dans ce but que nous avons commencé les

recherches en

question.

Comme nous avons

également

signalé

ci-dessus,

il y a moyen de tirer des mesures

faites à basse

température

sur la viscosité des gaz en

fonction de la

pression

des conclusions très intéres-santes concernant la distribution des vitesses des molécules traitées comme des

particules.

C’est la

pre-mière fois

qu’on

a pu faire une vérification de cette loi

aux basses

températures.

Avant de passer à la discussion des résultats

expéri-mentaux obtenus pour la viscosité de

l’hélium,

nous voulons discuter très sommairement la théorie de la viscosité ainsi que les

conséquences

importantes

qu’on

peut

en tirer.

La méthode

expérimentale

que nous avons

employée

(l’appareil employé

est

représenté

dans la

figure 3)

est

la méthode du

disque

oscillant de 11’laxwell. Cette

méthode a été décrite et discutée à fond dans nos

publications

antérieures

(’3).

Elle consiste

essentielle-ment à observer les oscillations amorties d’un

disque

mobile

suspendu

à un axe en verre

qui

à son tour est

suspendu

à un fil très mince en bronze

phosphoreux.

Le

disque

mobile oscille entre deux

disques fixes .qui

se trouvent à des

petites

distances

di

et

d2

(de

l’ordre de

grandeur

de

0,1

mm)

du

disque

mobile.

Cette méthode est

particulièrement appropriée

à faire des mesures aux basses

températures

et de même pour déterminer la viscosité des gaz en fonction de la

pression.

La viscosité d’un gaz est donnée par la formule bien connue de Mawell :

dans

laquelle

o est la

densité,

c la vitesse moyenne,

1 le libre parcours moyen. Dans le cas

général

comme 1

est inversement

proportiounel

à la densité o, on trouve

la loi bien connue de Maxwell que la viscosité ne

dépend

pas de la

pression.

Par nos

expériences

nous avons pu

prouver la validité de cette

propriété

même

jusqu’à

1, 63°

abs.

D’un autre côté il reste à considérer le cas

particu-lier intéressant où le libre parcours moyen des molé-cules devient de l’ordre de

grandeur

des

distances_

cli

et

d2

considérées

plus

haut. On

peut

démontrer par un

simple

calcul

qu’on

a dans ce cas

31 étant le

poids

moléculaire,

R la constante des gaz,

T la

température

absolue.

Il suit de

(7)

que dans la

région

des

pressions

correspondantes

’r¡’

doit tendre vers zéro avec P.

On

peut

tirer de la formule

(7)

les conclusions

sui-vantes : A une

température

fixe,,~l’en

fonction de P est

une

ligne

droite,

et le coefficient de direction de cette

droite est

proportionnel

à M et à c. En travaillant donc avec le même gaz, mais à des

températures

diffé-. rentes les coefficients de direction des

lignes

droites , obtenues devront être

proportionnelles

à

cl 1’.

Il est

; donc

possible

ainsi de contrôler indirectement la

dis-l tribution des vitesses des molécules.

. Au contraire si on fait des

mesures à une

tempéra-i

. (*) Dans la région des pressions correspondantes r,’ ne peut , plus être considéré comme la viscosité, on a affaire à une

pro-L

priété cinétique du gaz qui dépend des dimensions

de

l’appareil de mesure.

(6)

ture fixe,

mais en utilisant des gaz

différents,

les

coeffi-cients de direction en

question

devront être

propor-tionnels aux masses moléculaires. On a donc là à sa

dis-position

un moyen très

simple

de comparer entre elles

les masses de deux substances gazeuses et cela avee

un

degré

de

précision,

comme nous verrons

plus loin,

relativement

grand.

D’autre

part,

comme ces mesures se font dans la

région

des basses

pressions,

il ne faut

donc avoir que des très

petites

quantités

de substance

à sa

disposition.

La

première

propriété

discutée ci-dessus a été mise à

l’épreuve

pour le cas de

l’oxygène jusqu’à

des

tempé-ratures de 720 abs.

(voir fig. 4)

et pour le cas de l’hélium

jusqu’à

4,20

abs.

(voir fig. 5).

Fig. 4. - Viscosité de

l’oxygène en fonction de la pression à 293- abs., 9uo abs. et ~2o abs.

Pour le cas de

l’oxygène

(14)

nous trouvons pour les

rapports

entre les coefficients de direction des

lignes

droites obtenues

respectivement

à

~0,1°

et

7~,~°

abs.,

1, 1 ~

ce

qui correspond

exactement avec la valeur

théorique ~,1~ égale

au

rapport

des racines carrées des

températures

absolues en admettant la distribution des vitesses de Maxwell.

Fig. 5. - Viscosité de l’hélium en fonction de la

pression à 20,38o et 4,23o abs.

Dans le cas de l’hélium

(’S)

nous trouvons pour le

rapport

entre les coefficients de direction

2,0,

tandis

qu’il

faut trouver

2,2.

On

peut

donc encore considérer

la

correspondance

comme

satisfaisante,

vu

qu’à

ces très basses

températures

on a affaire à des corrections très

importantes,

notamment les corrections thermo-moléculaires pour les

pressions.

La seconde

propriété

concernant le

rapport

entre les

masses a été vérifiée au moyen de mesures faites sur

l’oxygène

et

l’hydrogène

à la

température

ordinaire

(16),

Fig.

6. - Viscosité de

l’oxygène (courbe

supérieure)

et de

l’hydrogène (courbe

inférieure)

dans la région des basses pressions à la température ordinaire.

Nous trouvons pour le

rapport

entre les coefficients de direction des droites obtenues

3,97,

tandis que le

rapport

entre les racines carrées des masses de

l’oxy-gène

et de

l’hydrogène

est

égal

à

3,98.

Il serait très facile

d’augmenter

la

précision

des mesures, de sorte que la méthode en

question pourrait

rendre des sérieux

services,

dans la détermination de la

composition

des

mélanges.

TABLEAU Il. - Viscosité de l’hélium gazeux en

fonction

de la

température.

Comparaison

avec les résultats

théoriques.

» Revenons maintenant au cas

qui

nous intéresse con-i cernant la manière dont la viscosité de l’hélium varie

(7)

318

mesures sont

indiqués

dans le tableau

Il("),

ensemble

avec les deux séries de valeurs calculées par

Uehling

en

appliquant

d’abord la théorie

quantique

et ensuite la théorie

classique

pour les chocs. Nous avons

égale-ment

indiqué

dans ce tableau les résultats obtenus par

Massey et

Mohr

qui

ont admis’le

potentiel

de Slater pour l’interaction entre les molécules.

En

comparant

entre eux les résultats du tableau II

on observe que les résultats

expérimentaux

correspon-dent le mieux avec les calculs de

Uehling,

qui

sont

basés sur la

mécanique

quantique.

Les résultats de

Massey

et Mohr s’écartent pas mal des résultats

expé-rimentaux. Il nous semble que l’interaction ne

peut

pas avoir une influence aussi considérable que éélle

qui

résulte des calculs de

Massey

et Mohr. Comme

nous avons fait remarquer ci-dessus on ne trouve pas

d’après

les

expériences

même à

iy63"

abs. un

change-ment de la viscosité en fonction de la

pression.

La correction

d’Enskog

semble donc être

négligeable.

Comme conclusion

générale

de ces différentes

expé-riences nous pouvons donc décrire l’état gazeux à ces très basses

températures

comme suit. Le mécanisme des chocs subit l’influence des corrections de la

méca-nique

ondulatoire,

diffraction des ondes de de

Broglie

et

statistique

de Bose-Einstein. D’autre

part,

pour la

distribution des vitesses des

particules

on a affaire

comme nous avons pu vérifier

jusqu’à

41

abs.,

à la

loi de Maxwell.

Concernant la forme des courbes obtenues pour

l’oxygène

et l’hélium pour la viscosité en fonction de la

pression,

on

peut

remarquer que ces courbes

peuvent

être

représentées

au moyen d’une formule

ayant

la forme

simple

suivante : ’

dans

laquelle

YJoo

représente

la valeur de la vraie visco-sité du gaz et a est un

paramètre

qui

varie seulement

avec la

température.

On

parvient

ainsi à décrire au

(*) Les valeurs indiquées dans les colonnes III, IV et V du tableau II sont obtenues par interpolation des valeurs calculées

respectivement par Uehling et par Massey et Mohr.

moyen d’une formule très

simple

même la

partie

courbe des courbes

représentées

dans les

figures 5

et 6

et

qui correspond

à la

région

de transition où le nombre des chocs entre les molécules devient de moins en moins

important

par

rapport

au nombre de

chocs contre les

disques

du

système

oscillant.

Celui

qui

est familiarisé avec la théorie de Knudsen

sait combien de difficultés

mathématiques

sont liées

au calcul de cette

région qui

n’avait pas encore pu

être

représentée

jusqu’ici

au moyen d’une formule.

Ainsi donc la formule

(7)

présente

un intérêt

parti-culier. ’

Il y a

quelque temps

Uhlenbeck

(fi)

a montré dans

un article paru dans

Physica,

comment il serait

impor-tant, au

point

de vue de la théorie

quantique

des gaz, de connaître les coefficients du viriel de

l’hydrogène

lourd aux

températures

de

l’hydrogène

liquide.

Il y

a-deux mois environ que

j’ai

commencé dans mon

labo-ratoire,

en collabaration avec un de mes étudiants

(*),

une recherche étendue sur la vitesse de

propagation

du

son dans

l’hydrogène

lourd aux

températures

de

l’hy-drogène liquide.

Il a été étudié comment dans ce gaz

la vitesse de

propagation

du son varie en fonction de

la

pression

afin

d’y pouvoir appliquer

les calculs dé-crits ci-dessus. Les

expériences

n’ont pas

présenté

de

grandes

difficultés,

mais on rencontre des

grandes

dif-ficultés

quant

à

l’application

des calculs à ces mesurer

Ces difficultés semblent

provenir

d’une

part

de la

pré-sence inévitable d’un

petit

pourcentage

en molécules

HD. Ces dernières recherches ont été faites par les

ultra-sons. Actuellement nous avons assez bien réussi à

purifier l’hydrogène

lourd des traces de molécules

HD,

de sorte que des résultats définitifs

pourront

être

publiés

bientôt.

Finalement

je

tiens

beaucoup

à

pouvoir

remercier

bien vivement mon cher

maître,

le Professeur

Keesom,

pour son aide et ses

précieux

conseils dont

j’ai

pu

pro-fiter au cours d’une

grande partie

de ces recherches.

(*) Depuis le mois d’août de l’année passée nous disposons

d’une installation pour liquéfier de l’hydrogène. Manuscrit reçu le 9 mai 1938.

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Références

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