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Submitted on 1 Jan 1952
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Calcul numérique du potentiel et du flux d’un disque
uniformément chargé
Michel Laudet
To cite this version:
[10] HARKINS. --- Tables annuelles de
constantes, 1952, n° 5.
[11] HARKINS et MORGAN. 2014 Proc. Nat. Acad.
Sc., 1925, 11, 637.
[12] HARKINS. 2014 Chem. Phys., 1942, 10, 342.
[13] ADAM. 2014 Physic and Chemistry of surfaces, 1941, Oxford
University Press.
[14] HARDY. 2014 Proc. Roy. Soc., 1912, A 86, 610.
[15] HARDY. 2014 Proc. Roy. Soc., 1922, A 100, 55o.
[16] BURDON R. S. 2014
Surf., Tension and spreading of liquids,
1943, Cambridge University Press.
l17] GUTTON. 2014 Les lampes électromètres.
Conférences-Rapports sur la Physique, vol. 5, Presses Universi-taires, Paris.
[18J SIMONDS H. R. S., SCHERMANN MM. et BIGELOW. 2014 Les nouveaux matériaux de synthèse américains,
1948, Paris, Ed. C. N. R. S.
[19] MEYER M. 2014 Introduction à l’étude des matières plas-tiques, 1948, Paris, Ed. Dunod.
[20] GUASTALLA. 2014 J. Chim. Phys. (sous presse).
CALCUL
NUMÉRIQUE
DU POTENTIEL ET DU FLUX D’UNDISQUE UNIFORMÉMENT CHARGÉ
Par MICHEL LAUDET,
Faculté des Sciences de Toulouse.
Sommaire. - Le
potentiel électrostatique V d’un disque circulaire uniformément chargé, est
analy-tiquement connu en tout point de l’espace. On peut en donner plusieurs développements en série et même en obtenir une expression intégrale relativement simple. Ces expressions conduisent, en général, à des calculs longs, si l’on se propose de déterminer le potentiel en un point quelconque. On a alors
intérêt à faire appel à la méthode de relaxation, à la fois très simple et très générale. L’application de cette méthode, qui nécessite la connaissance du potentiel V sur les limites du domaine étudié, ne semble pas avoir été beaucoup utilisée pour l’étude des systèmes non bornés.
LE JOURNAL DE
PHYSIQUE
ET LE RADIUM. TOME43,
NOVEMBRE 195~-2, PAGE 549.1. Introduction. ~-- Nous
nous sommes
proposés,
dans ce
travail,
de comparer les différentes méthodespermettant
de calculernumériquement
la valeur dupotentiel
en unpoint quelconque
del’espace
d’un
disque
uniformémentchargé
et àpréciser,
pour chacune
d’elles,
lesrégions
où ellespouvaient
être
pratiquement
utilisées. Enparticulier,
cesméthodes se
prêtent
bien au calcul de V sur les limites du domaine étudié. Nous avons ensuiteappliqué
la méthode de relaxation pour la déter-mination dupotentiel
dans le domaine ainsi borné.Enfin,
pour mettre en évidence lagénéralité
et lasimplicité
de la méthode derelaxation,
nous l’avonsappliquée
au calcul de la fonction flux d’induction (Dqui
détermine leslignes
de force.Outre l’étude
systématique
de la méthode de relaxation dans le cas dessystèmes
de révolutionnon
bornés,
un certain intérêt s’attache àl’exemple
traité. On
sait,
eneifet,
que la connaissance des fonctions V et 6b relatives à undisque
uniformémentchargé,
permet
de résoudre leproblème
d’uncylindre
droit uniformémentpolarisé
et celui d’un solénoide mince.Signalons
que leproblème
traité dans cet articlene
correspond
pas au cas d’undisque
conducteurélectrisé,
pourlequel
lepotentiel
est constant et larépartition
de lacharge
non uniforme.2.
Expressions analytiques
dupotentiel
Ven un
point quelconque
del’espace.
- Cesexpressions, qui
sont bien connues et que nous allonsbrièvement
rappeler,
consistent à résoudrel’équa-tion de
Laplace
et à déterminer les solutions de cette
équation qui,
Fig. i.
dans le cas
étudié,
se réduisent sur l’axe Oz dudisque
à
l’expression classique
dupotentiel
dans
laquelle
b est le rayon dudisque
et (1 la densitéde
charge.
’En
désignant
parVo le
potentiel
au centre dudisque,
la relationprécédente
s’écrit1
1°
Développement
en série entière. - Pour unpoint
NI situé à unedistance o
de l’axe de révolution,la fonction
potentiel
V est une fonctionde p
et de z.1
Sur l’axe
où ?
= o nous poseronsAvec ces
notations,
lepotentiel
en unpoint
NI(o,
z)
aura pour
expression
Soit,
dans le cas dudisque,
Cette série est
toujours
convergente
pourLa formule
(3)
n’est d’unemploi
commodequ’au
voisinage
de l’axe où l’onpeut
se contenter despremiers
termes de la série.Nous l’avons utilisée pour calculer le
potentiel
dans le
plan
dudisque
(z
=o)
pour des valeurs
de b
successivementégales :
0,2,0,4
et o,6.Le calcul des dérivées successives de
1 (z)
pour z = oest notablement
simplifié
et l’onpeut
conserver unplus grand
nombre de termes dans la série(3)
sanspour cela être conduit à des calculs fastidieux. 20
Développement
en série depolynomes
deLegendre.
- Il est
également possible
de donner undévelop-pement
de la fonctionpotentiel
rattaché directementà la théorie des
multipôles
eri coordonnéespolaires.
Supposons
que nous ayonsdéveloppé
lepotentiel
sur l’axe sous les deux formes suivantes :
Le
potentiel
dans toutl’espace s’exprimera
parl’une ou l’autre des deux séries
dans
lesquelles
Pu est lepolynome
deLegendre
dedegré
n. Onvoit,
eneffet,
que les séries(4)
satisfontà
l’équation
deLaplace
en coordonnéespolaires
et,poui 0 =
0, on retrouve lepotentiel
surl’axe,
puisque
l’on a,
quel
que soit n :Fig. 2.
Dans le cas du
disque,
lesdéveloppements
(4)
s’écrivent
-5)
et(6)
sontrespectivement
convergents
pour r bet z > b.
Les
développements précédents
sont intéressantslorsqu’on
les utilise dans des conditions telles que laconvergence soit
satisfaisante,
en ne conservantqu’un
petit
nombre de termes, c’est-à-dire soit auvoisinage
de la distribution pour la série
(5),
soit suffisammentloin pour la série
(6).
Nous avons utilisé ce dernier
développement
limité aux trois
premiers
termespour calculer les valeurs du
potentiel
V sur leslimites AC et CB du domaine étudié
( fig. 3).
Fig. 3.
3o
Expresion intégrale
de V. - Nous donneronsenfin une
expression intégrale
dupotentiel
Vparti-culièrement intéressante au
voisinage
du bord dudisque,
c’est-à-direprécisément
dans larégion
oùles
développements
précédents
sont inutilisables par suite dutrop
grand
-nombre de termesqu’exigerait
un calcul
précis
de V.uniformément
chargée,
de rayon a.On
sait[31
quele
potentiel
peut
s’exprimer
sous la formeEn
effet,
d’unepart
cetteéquation
obéit àl’équa-tion de
Laplace
en coordonnéescylindriques qui,
dans le cas dessystèmes
derévolution,
a pourexpression
D’autre
part, d’après
l’identité bien connuesur
l’axe,
où p
=o, la relation
(8)
se réduit àPour passer au
potentiel
d’undisque
unifor-mément
chargé
de rayonb,
il suffitd’intégrer
l’équa-tion
(8)
sur la variable a.Q
étant lacharge
totale dudisque,
on obtientet il vient
soit,
endésignant
par cr la densité decharge,
Cette
expression permettrait
de calculer lepoten-tiel en un
point quelconque
del’espace,
mais lescalculs
auxquels
elle conduit sont relativementlongs.
Par contre, dans le
plan
dudisque,
la relation(9)
prend
la formeplus simple :
C’est à
partir
de cetteexpression
que nous avonscalculé le
potentiel
dans leplan
dudisque
pour b
successivementégal
à 0,8, il 1,2,1 , fij , ~,6,
1,8,2 et 2,2.
3. Méthode de relaxaïion. - Dans la
plupart
des cas, les
expressions
précédentes
ne donnent lieuà des calculs
rapides qu’au
voisinage
de l’axe ouloin de la distribution. Par contre,
lorsque
l’on sepropose de calculer la fonction
potentiel
V dans toutl’espace,
ellesconduisent,
leplus
souvent, à des calculslongs
et fastidieux. Il estpréférable
de fairealors
appel
à la méthode de relaxation. Cetteméthode,
très
générale,
s’applique
à la résolution deséquations
différentielles et des
équations
aux dérivéespartielles
d’un
type
quelconque.
Elle consiste à calculer lesvaleurs d’une fonction 1 devant satisfaire à une
équation
aux dérivéespartielles,
aux noeuds d’unréseau convenablement
choisi,
après
avoirremplacé
l’équation
considérée par uneéquation
aux diffé-rences finies. Elle suppose connues les valeursdes
sur les limites du domaine étudié.
] 0
Rappel
desformules
utilisées. - Dans lecas
des
systèmes
derévolution,
leplus simple
est de choisir un réseauqui,
dans unplan
méridien,
soit constitué par unquadrillage régulier
de côté a.Supposons
que lafonction
satisfasse à uneéquation
dutype
.K étant une constante. Pour K =
i, on a
l’équa-tion de
Laplace
et ~
n’est autre que la fonctionpotentiel
V. Pour K = - i, on al’équation
de lafonction flux.
En se limitant à
l’approximation
du secondordre,
~
peut
sedévelopper
auvoisinage
d’unpoint
(Po,
zo)
suivantl’expression
-En
appliquant
cette formule auxquatre
points
1,
2, 3,
4( fig.
2),
on en déduitaisément,
enposant
~les
expressions
En
portant
(13)
et(14)
dans(11),
on obtient8 1’)o ==2/’~-T-(2/~~)~,~-2/’~-+-(272013~)’L,.
(15)En
appliquant (12)
auxquatre
autrespoints
5, 6,
7, 8,
onobtiendrait,
par un calculidentique
auprécédent,
Les formules
(15)
et(16),
ditesrespectivement
for-mule normale et formule
diagonale,
ne sont pas valables pour lespoints
de l’axe. Pour cesderniers,
on établit la formule suivante :à la même
précision
que lesprécédentes.
domaine
D,
leproblème
consiste à déterminer~;~
àl’intérieur de D et la méthode à
remplacer
leproblème
initial par un
problème
aux différences finies.Pour tous les détails concernant
l’application
de cetteméthode,
nous renvoyons le lecteur auxarticles
[1]
et[2]
signalés
dans labibliographie.
2°
Application
audisque.
- Nous avons limité l’étude de larépartition
dupotentiel
dans unplan
_
Ôig. @.
méridien à celle d’un carré OACB dont les côtés ont
pour
longueur
2,4 b,
b étant le rayon dudisque.
La valeur du
potentiel
sur lepourtour
du domaine étudié a été calculée comme nous l’avonsprécé-demment
indiqué.
La méthode de relaxation nous apermis
d’obtenir ensuite larépartition
dupotentiel
indiqué
sur lafigure
4.
’
On aurait pu se
dispenser
de calculer les valeurs de V dans leplan
dudisque.
Eneffet,
à l’extérieurFig. 5.
Errattim. --- Les deux vecteurs
E)i et E~ sont égaux.
du
disque,
dans leplan z
== o, la continuité dupoten-tiel et de ses dérivées
permet
de poser =V3
dans la formule
(15)
et d’obtenir la relationvalable sur l’axe
des p
à l’extérieur dudisque.
D’autre
part,
sur ledisque
lui-même,
onpeut
établir une formule
analogue
auxprécédentes
permet-tant
également
de se passer de la valeur dupotentiel.
Si
E;l
etE;t
sont lescomposantes
normales duchamp
en deuxpoints
~1’ et NI" situés depart
et d’autre dudisque ( fig.
5),
on aOr,
(Fou
D’autre
part,
on a, avec les conventionsprécédentes
et en se
reportant
à lafigure 6 :
La formule
(20) appliquée
successivement auxFig. 6.
trois groupes de
points
0, 1, 2; 0’,!’, 2’; 0", 1 ",
2"
(fig. 6),
donneLes formules normale et
diagonale
permettent
d’écrire
L’élimination des
cinq
quantités
V"~,
V2,
Vj,, Vs,
entre cescinq équations
donneTelle est la relation
applicable
pour lespoints
dudisque.
La
simplicité
des formules(18)
et(21)
comparée
aux calculs que nécessite
l’application
des expres-sions(2)
et(9)
pour la détermination dupotentiel
dans leplan
dudisque,
pourrait
laisser supposerqu’il
est
préférable
d’éviter ce calcul. Il n’en est rien.La convergence des différentes fonctions améliorées est
beaucoup
moinsrapide
et,malgré
l’utilisationsystématique
de la fonction-différence0,
il fautconsidérable de fois que dans le cas ou les valeurs
de V sont connues sur tout le
pourtour
du domaine D.L’application
de cette méthoderevient,
eneffet,
à considérer un domaine double et, par
suite,
conduit,
en gros, à une convergence
quatre
fois moinsrapide.
D’autre
part,
la variationbrusque
dugradient
depotentiel
auvoisinage
du bord dudisque
( fig. 7)
ne
permet
pasd’envisager,
pour le sommetE,
uneformule aux différences finies. Il
faudrait,
dans cetterégion
pour obtenir uneprécision
suffisante,
utiliserdes carrés
beaucoup
plus
petits
el, parconséquent,
très nombreuxauxquels
on nepeut
songer.Ainsi,
avec des carrés de côtés a =o, i
b,
au lieu comme ceuxqui
nous ont conduit à larépartition
dupotentiel
représenté
sur lafigure
i§,
nous avons
obtenu,
pour lespoints (0,8
b;
o),
(b; o), (1,2
b;
o)
les valeurs7;)2,
au lieude
813, 63~l, 466.
4.
Étude
de la fonction flux. - Dans lecas des
systèmes
derévolution,
les fonctionspotentiel
V etflux d’induction
~,
dites fonctionsassociées,
satis-font aux relations[3]
qui
s’écrivent sous formed’équations
auxdiffé-rences finies 1
Ces relations
permettent
de déduire1 (b
de lae0
répartition
obtenue pour Vaprès
avoir fixé la valeur de la fonction flux sur uneligne
d’inductionquelconque.
Ce calcul
permet
d’apprécier
enparticulier
l’ap-proximation
obtenue dans la détermination de V. Onconnaît,
eneffet,
la valeur de 6b dans leplan
du
disque
°
L’application
des formules(23)
à larépartition
obtenue pour V nous a donné des résultats
satisfai-sants, sauf au
voisinagé
du sommet dudisque
où,
comme nous l’avons
précédemment souligné,
lavariation
rapide
desgradients
nécessitel’emploi
d’un
quadrilage
plus
fin.On a
intérêt,
pour la déterminationprécise
de4J,
d’appliquer
directement la méthode de relaxation àpartir
del’équation (15)
danslaquelle
on fera K =-1.On est d’ailleurs conduit à des calculs
plus
simples
que pour la fonctionpotentiel,
par suite de la facilitéde déterminer les valeurs de (D sur le
pourtour
dudomaine D. En
effet,
l’axe dudisque
étantpris
pourorigine
de la fonctionflux,
les valeurs dans leplan
dudisque
sont données par les relations(24).
.
Fig. 7.
Enfin,
ledéveloppement
en série de ~ limité auxtermes
quadripolaires
permet
de calculer les valeurs de 4D lelong
des côtés ACet CB du domaine D. On a obtenu ainsi pour G
B
la
répartition indiquée
On a obtenu ainsi
pour
larépartition indiquée
e0
sur la
figure 4.
Cette étude a été effectuée sous la direction de M. E.
Durand,
Professeur à la Faculté des Sciences de Toulouse. Nous tenons à luiexprimer
toute notrereconnaissance pour ses
précieux
conseils.. Manuscrit reçu le 10 juin 1952.
’
- -
, BIBLIOGRAPHIE.
°
[11 SHORTLEY et WELLER. 2014 The numerical solution of Laplace’s equation. J. Appl. Phys., 1938, 9, 334-348.
[2] R. WELLER, G. SHORTLEY et B. FRIED. 2014 J. Appl.
Phys., 1940; 11, 283.
[3] E. DURAND. 2014 Electrostatique et Magnétostatique