Courrier
www.revmed.ch
16 novembre 2016
1985
Réseau de soins pouR patients souffRant de dysphoRie de genRe
A la demande d’une quinzaine de col- lègues vaudois et genevois, je viens vous prier de bien vouloir porter une rectifica- tion à la connaissance de votre lectorat.
En effet, dans leur article intitulé « Ré- seau de soins pour patients souffrant de dysphorie de genre » paru dans votre nu- méro 531, les Drs Lorenzo Soldati et coll.
concluent la présentation de leur projet de réseau de soins romand par cette phrase :
« Enfin, étant donné qu’il n’y a, à notre connaissance, pas d’autre réseau de soins pour les patients TGNC en Romandie,
notre but est de devenir le groupe médical de référence pour cette région. »
Il se trouve que la fondation Agnodice anime et coordonne un réseau comprenant actuellement quatre psychiatres, un pédo- psychiatre, un médecin adolescentologue de la DISA, onze psychologues-psychothé- rapeutes, trois endocrinologues, le chirur- gien plasticien du CHUV, spécialisé dans la chirurgie de réassignation (mentionné dans l’article), une infirmière de liaison et deux intervenants sociaux. Depuis dix ans, la fondation réunit les professionnels ci- dessus mentionnés, 5 à 6 fois par année, pour des supervisions cliniques autour de leurs cas les plus complexes. Des centaines de patient(e)s de tous âges et conditions ont ainsi pu bénéficier, et bénéficient encore, d’une prise en charge compétente et res-
pectueuse de leur identité.
A cet égard, nous attirons votre atten- tion sur le symposium concernant la si- tua tion des enfants et adolescents trans- genres, prévu le 25 novembre prochain à l’occasion des 10 ans de la fondation et du lancement du livre « Repenser le genre.
Une clinique avec les personnes trans* », de la Pr Denise Medico, membre du con seil de fondation depuis sa création et jusqu’à son récent départ au Canada.
A propos de l’Article : soldAti l, HiscHier M, Aubry JM. réseAu de soins pour pAtients souffrAnt de dyspHorie de genre.
Rev Med Suisse 2016;12:1557-60.
erikA VolkMAr, présidente
fondation agnodice, Cp 121, 1000 Lausanne 22 erika.volkmar@agnodice.ch
info@agnodice.ch - www.agnodice.ch
dr lorenzo soldAti
En relisant la phrase évoquée, je m’aper- çois que la façon dont je l’ai formulée est imprécise et je comprends qu’elle puisse donner lieu à des réactions.
Il existe en Romandie différentes struc- tures œuvrant dans le suivi des personnes TGNC, dont la fondation Agnodice qui anime et coordonne un réseau de soins.
Nous ne sommes effectivement pas le seul réseau de soins.
Mais par cette phrase, je voulais expri- mer l’ambition de créer un réseau médical
Réponse
Dr Lorenzo Soldati
service des spécialités psychiatriques, Consultation spécialisée de sexologie
département de santé mentale et de psychiatrie, hug Rue de Lausanne 20bis, 1201 genève
lorenzo.soldati@hcuge.ch universitaire qui aujourd’hui n’existe pas
en Romandie, Ce réseau regroupe des in- tervenants de toutes les spécialités de médecine qui peuvent aider les personnes TGNC à diminuer leur dysphorie de genre.
Actuellement, nous avons réuni 11 interve- nants de 9 différentes spécialités de méde- cine, en plus, les psychologues travaillant à la consultation spécialisée de sexologie des HUG sont présents aux réunions.
Je tiens à préciser que ce réseau ne vise pas à remplacer les différentes struc- tures romandes œuvrant dans le suivi des personnes TGNC, mais au contraire à de- venir un interlocuteur médical pour ces
structures.
J’espère que ces précisions puissent répondre à l’incompréhension que la phrase évoquée par Mme Volkmar pouvait véhiculer.