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Guerre et reconnaissance

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Academic year: 2022

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Journée d’étude Guerre et reconnaissance

Equipes de recherche organisatrices : NoSoPhi/Unité de recherche Philosophies contemporai- nes (EA356), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; CERAPS (UMR 8026) CNRS, Université Lille2 Avec le soutien de la Section d’Etudes Internationales de l’Association Française de Science Politique (AFSP), du Centre d’Etude et de Recherche sur les Conflictualités Internationales (Sciences Po Paris) et de l’équipe Ethique et Procédure (Univer- sité d’Artois).

Journée d’étude organisée par Thomas Lindemann et Julie Saada

http://www.afsp.msh-paris.fr

Présentation

Les théories de la reconnaissance ont thématisé la « lutte pour la reconnaissance » dans des travaux philosophiques (A. Honneth), sociologiques (E. Goffman, A. Pizzorno), politistes (P. Braud) et « constructivistes ». Mais si elles recourent à la notion de reconnaissance pour mieux rendre compte de la manière dont se nouent les conflits individuels et sociaux que ne le fait le concept d’intérêt, leur optique reste celle d’une analyse interne des luttes sociales. L’étude des deman- des de reconnaissance ou des luttes pour la reconnaissance au plan international, comme des formes armées que peuvent prendre ces luttes (y compris internes) reste à explorer. Or, un certain nombre d’éléments justifient un rapprochement entre les théories de la reconnaissance et les analyses des conflits dans les relations internationales. Nous assistons en effet à une transformation profonde de la « grammaire » des conflits armés, qui concerne notamment l’effacement relatif des objectifs belliqueux matériels au profit des aspects symboliques et identitaires, renforcés par la globalisation qui expose les acteurs étatiques et non-étatiques constamment aux regards des autres. Les analyses « matérialistes » ou réalistes qui dominent les théories des relations internatio- nales rencontrent dès lors des limites qui obligent à les transformer.

Comment les théories de la reconnaissance peuvent-elles fournir des instruments conceptuels nouveaux pour les domaines d’investigation propres aux relations internationales ? Que peuvent- elles apporter à l’analyse des causes des conflits armés et de leur déroulement ? En quel sens pourraient-elles être porteuses de demandes de droit(s) et appeler des transformations du droit des conflits armés ou du droit humanitaire ? Peuvent-elles permettre de développer les théories du jus post bellum, récemment formulées dans les doctrines de la guerre juste ? En tant qu’elle est appelée à juger les crimes de guerre ou les crimes de grande ampleur accompagnant les guerres, la justice pénale internationale doit-elle intégrer ces dimensions de la reconnaissance, aussi bien dans ses aspects formels qu’informels ?

Il s’agira aussi d’interroger, à l’inverse, ce que la réflexion sur la guerre peut apporter aux théories de la reconnaissance, sous le double angle de l’approche descriptive et de l’approche norma- tive. Existe-t-il des formes de reconnaissance spécifiques aux acteurs internationaux, qu’ils soient étatiques ou non-étatiques ? Les luttes armées pour la reconnaissance, qu’il s’agisse de violence internationale, interne ou transnationale, appellent-elles à penser des modalités spécifiques de reconnaissance, encore impensées dans les théories de la reconnaissance ?

6 mai 2010 Douai

Programme

9h30. Ouverture. J-G. Contamin et T. Le Marc’Hadour.

9h40. Présentation générale. Thomas Lindemann et Julie Saada.

I. La reconnaissance dans l’avant-guerre

w 10h. Philippe Braud (I.E.P de Paris), « Violences symboliques et armées »

w 10h30. Aude Merlin (Université Libre de Bruxelles, Cevipol), « Guerre des histoires et guerre des interprétations : la non - recon- naissance de l’histoire coloniale au cœur du deuxième conflit tchétchène »

w 11h. Justin Cook (U. Lille II, CERAPS), « La question de la reconnaissance dans le conflit entre la Moldavie et la Transnistrie » w 11h30. Yves Buchet de Neuilly, (U. Lille II, CERAPS), « La communauté internationale et la reconnaissance du Kosovo » w 12h-12h30. Discussion

12h-30-14h. Déjeuner

II. La reconnaissance dans la guerre

w 14h. Okan Germiyanoglou (U. Lille II, CERAPS), « La reconnaissance dans la lutte anti-terroriste »

w 14h30. Fanny Vasseur, (U. d’Artois, Ethique et procédure), « La reconnaissance de l’ennemi : les cas du terrorisme internatio- nal »

w 15h. Frédéric Mégret (U. McGill, Montréal), « Désir de reconnaissance et tentation de l’irresponsabilité : le respect du droit international humanitaire par les acteurs non-étatiques en conflits armés »

w 15h30. Christian Olsson (I.E.P. de Paris), « La reconnaissance et l’aliénation comme stratégie de pacification : le cas de l’inter- vention militaire internationale en Irak »

w 16h-16h30. Discussion 16h30-16h45. Pause.

III. Sortie de guerre et reconnaissance

w 16h45. Sandrine Lefranc (CNRS, ISP), « Les processus de reconnaissance dans les Commissions Vérité et Réconciliation » (à confirmer)

w 17h15. Olivier Ihl (IEP de Grenoble), « Vote et processus symbolique de pacification : l’approche socio-historique ».

w 17h45. Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer (ENS Ulm), « Les réparations auprès de la CPI : une reconnaissance des victimes ? » 18h15-18h30. Clôture de la journée.

Lieu Université d’Artois, Faculté de droit de Douai

(Salle des actes)

Lieu Faculté de Douai UFR de droit

Rue d’Esquerchin

59500 DOUAI

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