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UE2 Anatomie PathologiqueED n°1
Le 18/11/19 de 8h3à à 10h30 Ronéotypeur : Alice Mangé Ronéoficheur : Auriane Meunier
UE2 : ED n°1 : Synthèse et cas pratiques
Les objectifs de l’ED sont : Illustrer l’inflammation aiguë commune et l’inflammation spécifique, présenter des lésions (Rappel:cellulesinflammatoires / Poumon normal / Inflammation aiguë / Inflammation spécifique ) et savoir reconnaître : Les principales structures pulmonaires normales , les lésions inflammatoires aiguës et les lésions inflammatoires spécifiques.
Le premier ED consiste uniquement en une synthèse et en des cas pratiques, les quizzs de révisions seront fais lors de l’ED n°2
L’ED n°1 de cette année a été simplifié par rapport à celui de l’année dernière PNN : Polynucléaire neutrophile
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I/ RappelsA) Les principales cellules inflammatoires: aspect cytologique B) Aspects macroscopique et microscopique du poumon sain
1. Rappels anatomiques 2. Histologie du poumon II/ Cas cliniques
A) Cas clinique n°1 : La pneumonie aiguë bactérienne 1. Contexte clinique
2. Lésions macroscopiques 3. Etude microscopique
B) Cas clinique n°2 : La tuberculose pulmonaire 1. Contexte clinique
2. Lésions macroscopiques
3. De la macroscopie à la coupe histologique
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I/ RappelsA) Les principales cellules inflammatoires Aspect cytologique
Polynucléaire éosinophile
- Cytoplasme éosinophile (couleur rose en HES) - Noyau bilobé
- Présent dans l’inflammation chronique
Polynucléaire neutrophile (les plus fréquents)
• Noyau polylobé et fragmenté
• Cytoplasme à coloration neutre
Dans le fond, on observe des hématies, cellules anucléées.
Lymphocyte
• Cytoplasme quasi inexistant(correspond à la couronne claire en périphérie)
• Noyau(unique = mononucléé) (coloré ici en violet) occupe la quasi totalité de la cellule
Macrophage
Cellule volumineuse
• Noyau de grande taille, excentré collé à la membrane cytoplasmique
• Terminologie :monocyte dans le sang circulant et macrophage dans les tissus
B) Aspects macroscopique et microscopique du poumon sain
1. Rappels anatomiques - Anatomie brève du poumon :
La Trachée se divise en deux bronches principales, puis elles-mêmes en bronchioles, et enfin en alvéoles de plus petites tailles.
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- Histologie de la bronche :Le cartilage est très présent au niveau des grosses bronches. Sa quantité diminue quand on arrive près des bronchioles.
Il n’y en a plus une fois dans les bronchioles
2. Histologie du poumon : structures à savoir repérer
Sur une coupe histologique du poumon, on va avoir des axes dans lesquels vont cheminer les bronches. Ces bronches ont toujours un réseau vasculaire qui les accompagne, c’est pourquoi on appelle cet axe, un axe broncho-vasculaire.
On retrouve aussi les structures plus distales : les alvéoles, ainsi que la délimitation la plus périphérique : la plèvre, qui est une séreuse qui tapisse la face externe du poumon.
Si on regarde l’axe broncho vasculaire : on va retrouver une bronchiole (absence de cartilage) avec un épithélium cylindrique et cillé (il y a des petits cils présents sur le pôle apicale des cellules afin de pouvoir éliminer tous les agents pathogènes extérieurs)
Lumière
Epithélium de revêtement
chorion
Muscle lisse
Glandes séro-muqueuses Membrane basale
Anneaux cartilagineux
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Dans cet axe broncho vasculaire, on retrouve toujours une bronchiole et une branche de l’artère pulmonaire qui va l’accompagner : la vascularisation accompagne la section bronchiolaire.On reconnaît une structure artérielle, avec des hématies à l’intérieur du vaisseau, des cellules endothéliales avec des noyaux tout aplatis tapissant la face interne du vaisseau, et enfin le tissus musculaire lisse du vaisseau, qui délimite l’artère.
Ensuite, on regarde de façon plus distale dans les alvéoles, au niveau de la barrière alvéolo-capillaires, où vont se faire les échanges entre les alvéoles et les capillaires. On peut voir la lumière, à l’intérieur de laquelle va passer l’air. Il y a des cloisons très fines, présentes entre les différents alvéoles, dans lesquels des petits capillaires sont présents, avec des hématies à l’intérieur.
Il y a aussi des cellules de très petites tailles et aplaties, appelées les pneumocytes, pour tapisser les alvéoles.
Enfin, on retrouve des cellules inflammatoires à l’intérieur des alvéoles : des macrophages, présents pour résorber les différents agents pathogènes qui peuvent se trouver à l’intérieur des alvéoles.
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La face externe du poumon est tapissée et protégée par une séreuse : la plèvre que l’on reconnaît en orange sur une coloration HES par le safran, car la plèvre contient du tissus conjonctif, de collagène.- Histologie du poumon et anthracose :
De manière quasi physiologique, on va retrouver dans le poumon de l’anthracose, c’est-à-dire de l’empoussièrage du poumon, pour différentes causes (des sujets tabagiques, de la pollution atmosphérique, des expositions environnementales). C’est un dépôt amorphe brunâtre que l’on retrouve de façon très fréquente dans différents endroits du parenchyme pulmonaire. On retrouve souvent des macrophages à son contact, pour essayer de le résorber. Ces dépôts peuvent provoquer des irritations, des inflammations chroniques, ou bien des maladies pulmonaires.
Plèvre : Dépôts anthracosiques è LES STRUCTURES A SAVOIR REPERER : les alvéoles, les bronches, les bronchioles, les artères, la plèvre II/ Cas cliniques
A) Cas clinique n°1 : La pneumonie aiguë bactérienne 1. Contexte clinique
-Homme de 58ans avec un DNID (=diabète non insulino-dépendant, type II) se présentant avec fièvre à 39°, toux avec expectoration, douleur basi-thoracique et gêne respiratoire.
-L’examen clinique montre une polypnée et une tachycardie ainsi que des râles crépitants en base droite.
-Biologie: Hyperleucocytose 15000/mm3 Quel diagnostic évoquer ?
Devant ce tableau : dyspnée, fièvre, polypnée, présence d’un syndrome inflammatoire biologique, le premier diagnostic que l’on peut évoquer est celui d’une pneumonie à une pneumopathie aiguë bactérienne, c’est une infection bactérienne du parenchyme pulmonaire. Ici, plutôt communautaire (acquise en dehors de l’hôpital par opposition à nosocomiale).
Cette pathologie est fréquente et grave, avec un germe pas toujours identifié mais le plus fréquent dans le cas des pneumonies bactériennes est le streptocoque Streptococcus pneumonae.
2. Lésions macroscopiques
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On a ici la photo d’un poumon droit frais d’un patient décédé́ (prélèvement d’autopsie) d’une pneumopathie lobaire : lors d’une pneumonie aiguë bactérienne, on remarque des condensations blanchâtres et purulentes qui vont apparaitre sur le lobe inférieur droit, à cause de l’agrégat de PNN (que l’on identifiera sur les lames).3. Etude microscopique
Par rapport au poumon normal vu précédemment, on voit beaucoup moins de structures alvéolaires libres constituants le parenchyme. En effet ces alvéoles sont comblées par des éléments inflammatoires. Idem pour la bronche.
On parle d’alvéolite fibrino-leucocytaire : en effet on a plein de leucocytes de cellules inflammatoire (des PNN), des petits dépôts de fibrines, et enfin des œdèmes, avec un aspect mucoïde (épanchement qui se crée en réponse à l’inflammation aiguë au sein de l’alvéole = aspect oedémateux).
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Dans cette pathologie inflammatoire aiguë, la cellule inflammatoire qu’on va le plus retrouver, c’est le PNN.On retrouve également quelques cloisons qui sont très difficiles à suivre et à observer au sein de ce magma inflammatoire.
Au sein de ces cloisons, lors d’une inflammation, on va avoir un afflux d’hématies dans les vaisseaux et dans les capillaires sanguins qui vont être dilatés et comblés, c’est une congestion des capillaires (lésions plus rougeâtres La lumière aussi est comblée d’alvéolite leucocytaire.
On voit toujours quelques macrophages, mais surtout des PNN, les cellules au noyau polylobé.
Dans la bronche, on remarque qu’on a une inflammation aiguë très importante : on a quelques pigments anthracosiques.
Elle est comblée aussi par des PNN.
à Cette inflammation a lieu dans l’alvéole, mais également dans la bronche, avec un afflux de PNN dans la bronche qui cause une ulcération bronchique, avec du pus endobronchique
è STRUCTURES A SAVOIR REPERER : alvéoles (lumière, cloisons, capillaires), bronches, bronchioles, artères èLESIONS A SAVOIR REPERER : alvéolite à PNN, Oedèmes, congéstion capillaire, exsudat fibrino-leucocytaire (comme alvéolites fibrino leucocytaire = acuumulation de leucocytes, ici PNN et fibrine), présence d’une ulcération bronchique, avec du pus endobronchique
B) Cas clinique n°2 : La tuberculose pulmonaire 1. Contexte clinique
-Homme de 32ans, SDF, fièvre trainante (chronique), amaigrissement, sueurs nocturnes, toux avec crachats hémoptoı̈ques.
-Examen clinique : auscultation normale -Radiologie pulmonaire : nodules des sommets
Quel diagnostic évoquer ?
Dans un contexte plutôt immuno-déprimé, de fièvre trainante, d’altération de l’état général, de sueurs nocturnes, on parle d’un diagnostic de tuberculose pulmonaire.
La tuberculose est une infection à mycobactéries, le plus souvent Mycobacterium Tuberculosis. La contamination est interhumaine et se fait par voie aérienne.
Après inhalation de cet agent pathogène, le patient soit ne développera aucune infection, soit développera une infection tuberculeuse, plutôt latente, et dans un certain nombre de cas (10%) une tuberculose maladie précoce (primaire) ou tardive (secondaire).
PNN
Congestion des capillaires,
dilatés par l’afflux des hématies
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2. Lésions macroscopiquesEn regardant l’aspect macroscopique du parenchyme pulmonaire, on observe des lésions multiples, nodulaires, présentes de façon diffuses dans le parenchyme (en comparaison avec la grosse lésion unie lors de la pneumonie). Parfois ces lésions vont être excavées, avec une dépression centrale, et de la nécrose caséeuse = nécrose blanchâtre.
3. De la macroscopie à la microscopie
- La nécrose :
On retrouve cet aspect de nécrosecaséeuse, microscopiquement, qui est ici rose, éosinophile
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- Le granulome épithélioı̈de et gigantocellulaire :En périphérie de la nécrose, on voit qu’on a une inflammation plutôt mononuclée et donc lymphocytaire (différente de celle à PNN).
On a aussi la présence de granulome (= structure arrondie qui est une accumulation de macrophages) épithélioïde (=
macrophages ayant des noyaux allongés,faisant penser à des cellules épithéliales, même si ça n’en est pas) gigantocellulaire ( = macrophages ont tendance à s’agglomérer et à former des cellules géantes pluri nuclées)
è STRUCTURE A SAVOIR REPERER : Alvéoles (lumière, cloisons, capillaires) , Bronches/bronchioles, Artères / Vaisseaux, Plèvre
è LESIONS A SAVOIR REPERER : Granulome épithélioïde et gigantocellulaire, Nécrose, Cellule géante, Lymphocyte, Cellule épithélioïde