A.
HODEN,L. DELABY
B.MARQUIS
INRA Station de Recherches sur la Vache laitière 35590 Saint-Gilles
Pois protéagineux
comme concentré
unique pour vaches laitières
Les légumineuses à grosses graines
ouprotéagineux sont des aliments
riches
enénergie contenant
aumoins 20 % de matières azotées. Malgré le développement récent des surfaces cultivées, leur utilisation par les
ruminants
aété jusqu’ici limitée
enraison notamment de l’utilisation bien maîtrisée du tourteau de soja importé. Les conditions d’utilisation et la valorisation de
cesaliments par les ruminants sont aussi peu
connues.Ces
sources
azotées métropolitaines peuvent-elles convenir
auxvaches
laitières ? Et dans quelles conditions ?
Les
protéagineux (pois, lupin, féverole)
etprin- cipalement
lepois représentent
une source nonnégligeable
deprotéines métropolitaines puisqu’il
en est
produit
actuellementplus
de 3 millions de tonnes par an (source UNIP-ITCF1990).
Ce déve-loppement
récent(doublement
de la collecte au cours des 4 dernièresannées)
est à mettre essen-tiellement à
l’acquis
du soutien communautaireoctroyé
aux utilisateurs.Ces
protéagineux présentent l’avantage
d’êtreriches en
énergie (1,16
à1,25 UFL/kg MS)
et decontenir de 25 à 40 % de matières azotées
(N
X6,25
de laMS) (INRA 1988).
Leurs conditions d’utilisation par les ruminants et enparticulier
par les vaches laitières ont été peu diffusées
jusqu’à
ces dernières années. Ceci tient essentiel-lement à la
simplicité
et au succès del’emploi
dessources de
protéines importées
à desprix compéti-
tifs (tourteau de
soja
enparticulier).
Divers tra-vaux ont
cependant
été réalisés par l’INRA(Tisserand 1977 ;
Hoden1982 ; Huguet
etal 1983 ;
Emile et al1991)
et par lesOrganismes
deDéveloppement (Duchateau
et Dedenon1989 ;
Chenais etEspinasse 1989 ;
Weiss et Leboucher1989 ;
Rivière et Soulard1990)
sur l’utilisation desprotéagineux.
Concernant lepois,
les essaisont
généralement
été réalisés enl’apportant
comme concentré de
type "production",
la ration de base(ensilage
demaïs) ayant
été aupréalable
"corrigée"
àpartir
de tourteaux(soja
tanné ounon).
Parailleurs,
dans laplupart
des cas, lesexpérimentations
réalisées chez des vaches en milieu de lactation se sont traduites par des niveaux d’alimentation excédentaires parrapport
aux besoins des animaux. Il n’est alors pas aisé de
juger
de la valorisation réelle des aliments com-plémentaires,
àpartir
d’un seul niveaud’apports nutritifs, compte
tenu desphénomènes
de rende-Résumé
_________________________Deux rations
complètes équilibrées
à based’ensilage
de maïscomportant
desapports iso-énergétiques
d’aliments concentrés témoinclassique
(1UFL/kg
MS et 115 PDIE/UFL) ouexpérimental (pois protéagineux)
offertes enquantités
limitées ont étécomparées.
Lesapports
nutritifs(UFL - PDI)
ont étéprédéterminés
defaçon
à satis-faire sans excès les besoins des animaux. Selon un schéma
expérimental
en inversioncomportant
2périodes
de 7semaines,
un total de 21 vaches en milieu de lactation (80 %primipares) réparties
en 2 lots a reçu l’une ou l’autre de ces rations.Pour des
apports
moyens de5,4 kg
MS de concentré témoin ou de4,6 kg
MS depois protéagineux,
lesquantités ingérées
totales ont étéidentiques (3,08 kg
MS %kg
depoids vif).
Lesapports énergétiques
ont étécomparables (15,6 UFL/j)
et ceux de PDIont été sensiblement
plus
faibles pour la rationcomportant
lepois protéagineux.
Lesbilans
énergétiques
ont étélégèrement excédentaires,
surtout pour le traitementexpérimental
(+0,7
UFL). Les bilans PDI sont àl’opposé déficitaires,
enparticulier
pour la ration
comportant
lepois protéagineux
(-130 g contre - 55 g pour letémoin).
Pour les 2
traitements,
lesproductions
delait,
de matières grasses et deprotéines
ont été
comparables
et en moyenne de23,5 kg,
948 g et 692 g parjour respectivement.
La
composition
du lait a aussi étéidentique
mais les tauxprotéiques
ont été faibles parrapport
aux tauxbutyreux
(30 vs 41g/kg respectivement).
Les vaches lesplus
fortes
productrices
ontcependant
diminuéplus
fortement leurproduction
de lait 4 % (P <0,07),
de matières grasses(P
<0,02)
et le tauxbutyreux (P
<0,02) lorsqu’elles
ontreçu le
pois protéagineux.
En
conclusion,
il estpossible
de valoriser desquantités importantes
depois protéagi-
neux
jusqu’à
des niveaux deproduction
de 25 à 30kg
de lait parjour.
Pour les pro- ductionssupérieures,
il sera nécessaired’apporter
simultanément desprotéines
dequalité.
ments
marginaux
aux alentours de la couverture stricte des besoins(INRA 1988).
Afin de
compléter
les référencesacquises,
ilnous est apparu nécessaire d’effectuer une compa- raison dans
laquelle
lepois protéagineux
seraitapporté
enquantité
relativementimportante
et àun niveau
correspondant
au mieux à la couverturedes besoins des animaux. Par
rapport
à une com-plémentation
témoinclassique iso-énergétique
satisfaisant les besoinsPDI, l’objectif
était demettre en évidence les éventuelles limites pra-
tiques
d’utilisation dupois protéagineux
commesource de
protéines. Pratiquement,
lacomparaison
a été réalisée avec une &dquo;ration
complète&dquo;
à based’ensilage
de maïscomplémentée uniquement
àpartir
depois protéagineux apportés
sur la basede la couverture des besoins
énergétiques
des ani-maux sans
préjuger
de sa valeur azotée. Il n’amalheureusement pas été
possible
de comparerplusieurs
niveauxd’apports
nutritifs aux alen-tours des recommandations. Cet essai s’est déroulé à l’INRA de Rennes durant l’hiver 1989- 1990 avec des vaches en milieu de lactation.
Conditions expérimentales
Selon un schéma
expérimental
en inversioncomportant
2périodes
de 7 semaineschacune,
2 lots de 11 et 10 vaches laitières (80 % deprimi- pares)
ont été utilisés pour comparer unecomplé-
mentation
unique
àpartir
depois protéagineux (traitement expérimental)
parrapport
à celle réa- lisée defaçon classique (traitement témoin).
Del’ensilage
de maïs d’excellentequalité (40,3
%MS, 43,6
%grains)
et 1kg
de foin ont étéapportés
àvolonté selon la
technique
de la &dquo;rationcomplète&dquo;
jusqu’à
un niveau maximum de 12kg
MS par vache et parjour, l’apport énergétique permettant
d’assurer laproduction
de 14kg
de lait. La limita- tion volontaire desquantités
offertes de la ration de base avait pourobjectif
derespecter
au mieux la couverture stricte des besoins des animaux(INRA 1988) compte
tenu du schéma decomplé-
mentation
appliqué.
Lesquantités
d’alimentsconcentrés introduites dans
l’ensilage
de maïs ontété constantes
intra-périodes
etprédéterminées
ensupposant
une décroissance de laproduction
lai-tière de
1,5
% par semaine (Faverdin et al 1987).Pour le traitement
expérimental,
lepois protéa- gineux broyé grossièrement
a étéapporté
commeseul aliment
complémentaire.
Il assure ainsisimultanément les rôles de concentré &dquo;correcteur&dquo;
de la ration de base et de concentré
&dquo;production&dquo;
en fonction de la
quantité
de lait individuelle.Dans ces
conditions,
il a été introduit 1kg
depois protéagineux
à raison de 2kg
de lait entre laquantité
de laitpermise
par les UFL de la ration de base(14 kg)
et le niveau deproduction
moyen attendu pour chacune despériodes. Pratiquement,
ceci a
correspondu
àmélanger
6 et 5kg
depois protéagineux
àl’ensilage
de maïs lors despériodes
1 et 2
respectivement.
Pour le traitement
témoin,
lesquantités
d’ali-ment
complémentaire
ont étéapportées
defaçon iso-énergétique
parrapport
àl’expérimental.
Unmélange
de diverses sourcesénergétiques (pulpes
de
betteraves,
céréales etco-produits)
et pro-téiques (tourteau
desoja,
luzernedéshydratée)
aété constitué afin d’assurer aussi la couverture stricte des besoins PDI des animaux. Ceci a cor-
respondu
à unmélange
d’environ 1UFL/kg
MS(115
gPDI/UFL),
introduit à raison de 7 et 6kg respectivement
auxpériodes
1 et 2.L’apport
detourteau pur a alors été d’environ 1 et
0,8 kg.
Les
principales
conditionsexpérimentales
concernant la valeur nutritive
(INRA 1988)
et lacomposition
des aliments ainsi que la constitution des rationscomplètes
sontrapportées
autableau 1. Ces rations
permettaient également
d’assurer les besoins en azote fermentescible
(apport d’urée)
ainsi que ceux en minéraux et vita- mines.Les critères
d’appariement
des animaux ont été le rang de lactation(2 multipares
parlot),
le stadede lactation
(42
± 10jours),
laproduction
laitière(28,9
±5,0 kg),
lacomposition
du lait(40,7 ± 5,6 g/kg
de tauxbutyreux
et28,1 ± 1,9 g/kg
de taux
protéique)
et lepoids
vif (565 ± 47kg)
observés au cours d’une
pré-expérience
de3 semaines.
Les mesures individuelles des
quantités
de laitproduites
ont été effectuéeschaque jour,
et la com-position
du lait (tauxbutyreux
et deprotéines)
aété déterminée 3
jours
par semaine(6 traites).
Les animaux ont étépesés uniquement
enpré-expé-
rience et au cours des 2 dernières semaines de
chaque période
àjours
et heures fixes. Lesquanti-
tés
ingérées
ont été contrôléesquotidiennement
au niveau de chacun des lots de 10 et 11 vaches
qui
étaient en stabulation libre sur airepaillée.
L’ensemble des données individuelles a été traité par
analyse
de variance en utilisant la pro- cédure GLM de SAS(SAS
1987)qui permet
d’obte-nir l’estimation de la moyenne des traitements en
prenant
encompte
les effets despériodes
et desindividus.
Résultats - discussion
*
Quantités ingérées et apports nutritifs
Les niveaux
d’ingestion (tableau
2) des 2 rationscomplètes
sontcomparables (3,1 kg MS/100 kg
depoids vif).
Ilscorrespondent
auxcapacités d’inges-
tion habituellement observées
(Hoden
et al 1988)compte
tenu descaractéristiques
des animaux(âge, production, poids vif).
Ils auraient étéplus
élevés si
l’ensilage
de maïs n’avait pas dû êtrelimité à
partir
de la 2èmepériode
afin d’éviter unesuralimentation excessive. Cette limitation n’a pas été nécessaire en 1ère
période
car les vachesn’avaient pas encore atteint leur
capacité d’inges-
tion maximum en début d’essai
(42ème jour
de lac-tation en
moyenne).
Dans cesconditions,
les quan- titésingérées
ont étéplafonnées
aux environs de17,5 kg
MS totale durant l’ensemble de la 2èmepériode.
Lesproportions
d’alimentscomplémen-
taires
(urée
et minérauxcompris)
dans la rationtotale ont été en moyenne de 33 et 29 % pour les traitements témoin et
expérimental respective-
ment. Pour le traitement
témoin,
lesquantités
detourteau de
soja ingérées
ont été en moyenne de0,75 kg
MS. Les teneurs en cellulose brute des 2 rations ont été d’environ18,5
et17,2
% et celles d’amidon de 24 et 33 %respectivement.
Les
apports d’énergie
ont été sensiblement iden-tiques
pour les 2 traitements(15,6
UFL enmoyenne).
Lesquantités
d’azote fermentescible(PDIN)
n’ontjamais
été limitantes et celles de PDIE ont été inférieures d’environ 115 g avec lepois protéagineux.
Le taux azoté de cette ration(MAT
%MS)
a étéplus
élevé de1,3 point
par rap-port
au témoin.*
Performances zootechniques et
bilans nutritifs
Les
productions
n’ont pas étésignificativement
différentes selon les traitements et ont été en
moyenne de
23,5 kg
delait,
948 g de matières grasses et 692 g deprotéines (tableau 2).
L’évolu- tion de laproduction
laitière a été bonnepuisqu’elle
n’a diminué en moyenne que de1,5
%par semaine. De
même,
lacomposition
du lait aété
identique
mais avec des tauxbutyreux
relati-vement élevés
(près
de 41g/kg
enmoyenne)
parrapport
au tauxprotéique (30 g/kg).
Pour le tauxbutyreux,
cecipeut
être dû à l’effet favorable del’ensilage
de maïs sur lessynthèses
de matièresgrasses
(Hoden
et al1985 ;
Hoden et Coulon1991).
Le niveau desapports énergétiques
relati-vement strict par
rapport
aux besoins des ani-maux encore en
phase
de croissancepeut expli-
quer le faible taux
protéique (Coulon
et Rémond1991).
Une
analyse plus
détaillée des résultats selon le niveau deproduction
a été réalisée àpartir
des2 X 6 vaches les
plus
fortesproductrices
de chacundes lots
(31,3
±4,9 kg
de lait parjour
enpré-expé- rience).
Lesproductions
de lait 4 %(+ 0,9 kg -
P <
0,07),
de matières grasses(+
55 g - P <0,02)
et le taux
butyreux (+ 1,7 g/kg -
P <0,02)
ont étéplus
élevées avec lacomplémentation
témoin. Lesproductions
deprotéines
ainsi que le taux pro-Pour les aaches
produisant
moins de30
kg
delait, l’utilisation du pois protéagineux
commeconcentré
unique
conduit aux mêmes résultats de
production
et decomposition
du laitqu’une complémentation classique.
téique
n’ont en revanche pas été influencés par la nature de l’aliment concentré. Ceci tendrait bien à montrer une efficacitéplus
faible de lacomplé-
mentation à
partir
dupois protéagineux
dans lecas des vaches
plus
fortesproductrices.
Compte
tenu du schémaexpérimental
en inver-sion avec des durées relativement courtes de cha-
cune des
périodes (7 semaines)
et du nombre depesées trop réduit,
il n’estguère possible
d’estimercorrectement les variations réelles de
poids
vif desanimaux selon les traitements.
Globalement,
toustraitements
confondus,
l’ensemble des animaux n’auraientaugmenté
leurpoids
vif que de 10kg
enmoyenne durant la totalité de l’essai
(14 semaines)
soit ungain apparent
d’environ 100g/j.
Ceci esttrop
faible pour unemajorité
devaches
primipares ayant
encore des besoins de croissanceimportants
et est à relier à la limitation desquantités ingérées
pour des raisonsexpéri-
mentales.Sans tenir
compte
des variations depoids vif,
le bilanénergétique
a été en moyennelégèrement
excédentaire
(+ 0,4 UFL),
enparticulier
avec lepois protéagineux
(+0,7 UFL).
Al’opposé,
lesapports
de PDI ont étéplus
limitants (- 90 g enmoyenne),
surtout avec le traitementexpérimen-
tal
(-
130g).
Cecicorrespondait
bien àl’objectif
del’essai de
façon
à mieuxjuger
de la valeur azotéepratique
dupois protéagineux.
Conclusion
Propositions pratiques
En
complément
des essais réalisés parailleurs,
cette
expérimentation
d’utilisation dupois protéa- gineux
comme aliment concentréunique
d’uneration
complète
à based’ensilage
de maïs (+ uréeet minéraux)
permet
depréciser
lespoints
sui-vants :
- Les niveaux
d’ingestion correspondent
à ceuxhabituellement observés
compte
tenu de la limita- tion desquantités
offertesd’ensilage
de maïs. Enaccord avec les autres résultats
expérimentaux,
lepois protéagineux broyé grossièrement peut
constituer 30 % de la MS d’une rationd’ensilage
de maïs sans entraîner de
phénomènes particu-
liers
d’inappétence
ou de troubles sanitaires.- Dans nos conditions
expérimentales,
par rap-port
à unecomplémentation classique
témoin réa-lisée à des niveaux
d’apports
nutritifs(UFL, PDI) proches
de la satisfaction desbesoins,
unapport iso-énergétique
depois protéagineux
(5 à 6kg brut)
apermis
d’obtenir les mêmesperformances zootechniques
moyennes. Les vaches étaient desprimipares produisant près
de 30kg
de lait endébut d’essai à environ 6 semaines de lactation. A
partir
d’uneanalyse plus
détaillée desrésultats,
ce niveau de
production apparaît
comme étant lalimite
supérieure
de la bonne valorisation dupois protéagineux
en tant que seul alimentcomplémen-
taire. Ceci est en accord avec d’autres observations réalisées en
particulier
dans le cas del’emploi
dulupin
blanc doux (Emile et al 1991). Defaçon géné- rale, les graines protéagineuses
nepourront
suf- fire à elles seules à couvrir les besoins des vachesles
plus
fortesproductrices qui
nécessiteront une utilisation simultanée de sources deprotéines
dequalité (Rulquin
1992). Enpratique,
avec desrations d’excellente valeur alimentaire
permettant
de satisfaire les besoinsénergétiques,
l’utilisation d’une autre sourceprotéique
serait nécessaire àpartir
d’uneproduction
de 25 à 30kg
de lait pour des vaches en milieu de lactation. Ceci laisse donc lapossibilité
de valoriser desquantités
nonnégli- geables
deprotéines d’origine métropolitaine.
- A
l’avenir,
d’autres essais tantanalytiques
quezootechniques
devraient êtreentrepris.
Il seraitnécessaire de
préciser
les valeurs PDI desgraines protéagineuses
àpartir
de mesures de flux réali- sées sur des animauxopérés
et decompléter l’approche zootechnique.
Desexpérimentations plus complètes
réalisées à différents niveauxd’apports
nutritifs avec des vachesplus
fortes pro- ductrices à différents stades de lactationpermet-
traientégalement
de mieux connaître les lois deréponse
et de proposer desplans
decomplémenta-
tion
adaptés.
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protéagineux
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Pont-Hébert 89-01.Summary
Pulses as
unique
concentratefor dairy
cowsTwo
&dquo;complete&dquo;
balanceddiets,
one based onmaize
silage, providing
theenergetic
content of aclassic control concentrate feed (1
UFL/kg dry
matter and 115
PDIE/UFL)
and anexperimental
concentrate based on
pulses,
weregiven
in limitedquantities
andcompared.
Nutritive values (UFL-PDI)
werepredetermined
in order tosatisfy (without excess)
therequirements
of the animals.According
to anexperimental
schemeconsisting
of two 7 week
periods,
a total of 21lactating
cows(80 % first
lactation)
divided into two groups recei- ved one or the other of these diets. For an average content of 5.4kg dry
matter of control concentrateor of 4.6
kg dry
matter ofpulses,
the totaldry
mat-ter intake were identical (3.08
kg dry
matter per 100kg
liveweight).
Theenergetic
contents werecomparable
(15.6UFL/day)
and those of PDI wererather less for the
pulse
diet. The energy balancewas
slightly
insurplus, especially
for theexperi-
mental treatment (+ 0.7
UFL). Conversely
the PDIbalances were
deficient,
inparticular
for thepulse
diet
(- 130
g ascompared
to - 55 g for thecontrol).
For both
treatments,
milkproduction,
fatoutput
andprotein output
werecomparable
and on ave-rage : 23.5
kg,
948 g and 692g/day respectively.
Milk
composition
was also identical butprotein
contents were low with
respect
to the fat content (30 ascompared
to 41g/kg respectively). However,
the mostproductive
cows had a decrease in milk 4 %production
(P <0.07,
fatoutput (P
< 0.02) and fat content (P <0.02)
whenthey
received thepulse
diet.
In
conclusion,
it ispossible
to valorizelarge
quan- tities ofpulses
up toproduction
levels of 25 to 30kg
of milk perday.
To achieve an increase inproduction,
it is necessary tosupplement
the dietwith
quality protein.
HODEN A., DELABY L., MARQUIS B., 1992. Pois pro-
téagineux comme concentre unique pour vaches laiti6res.
INRA Prod. Anim., 5 (1) 37 - 42 .