• Aucun résultat trouvé

Sur les polynômes qui expriment la somme des puissances <span class="mathjax-formula">$p^{\mathbf {ièmes}}$</span> des <span class="mathjax-formula">$n$</span> premiers nombres entiers

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Sur les polynômes qui expriment la somme des puissances <span class="mathjax-formula">$p^{\mathbf {ièmes}}$</span> des <span class="mathjax-formula">$n$</span> premiers nombres entiers"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

P. A PPELL

Sur les polynômes qui expriment la somme des puissances p

imes

des n premiers nombres entiers

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 6 (1887), p. 312-321

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1887_3_6__312_0>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1887, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

3 l 2 )

SUR LES POLYNOMES QUI EXPRIMENT LA SOMME DES PUISSANCES pième> DES n PREMIERS NOMBRES ENTIERS;

PAR M. P. APPELL,

professeur à la Faculté des Sciences de Paris.

Nous commencerons par résoudre un problème d'Al- gèbre auquel se rattache bien simplement, comme nous le montrerons, la détermination de la somme des puis- sances p[èmes des n premiers nombres entiers.

1. Former un polynôme en .r, f3p{x), qui s'annule pour x = o et qui vérifie Videntité

(i) vp(x) — op(x i) = XP,

p désignant un entier positif ou nul.

Tout d'abord ce polynôme ^p(oc) est nécessairement du degré p 4 - i ; car, en supposant <fP{x) de degré Zr, on obtient, pour la différence

®p(x) — <p/>O — i),

un polynôme de degré & — i, et, comme cette différence doit être xP, c'est-à-dire être de degré p, on doit avoir A — i = ƒ?, A: = p -h i. Posons donc

p) Apx,

sans mettre de terme constant, puisque le polynôme doit

(3)

( 3i3 ) s'annuler avec x. Nous aurons

f A

t

£ ± 1 XP

A 3

1 A , P(P~l)

A î"r"

Ao (/> -f- !)/>(/> — Q

1.2.3

p _ 2 - . . . + ( - i ) P ( j 5 - M ) Ao] x AP-2-+-. • .-H(— i )p + 1 Ao.

Pour écrire que la différence f?P(x) — ®p{x — 0 e s t

identique à xP, il faudra égaler à i le coefficient de xP dans cette différence et à o tous les autres coefficients : on a ainsi les équations

(ƒ?-+-!) Ao= l, P K (P + l)P A _ o

A _ ft

I 1.2 1.2.3

i Ap_! — 3 Ap-2-t- 4 Ap_3-f-...—(— i)p(p •+-1) Ao = o, Ap— Ap-i-h A p _2T - . . . + ( — I ) P A0= O ,

.....}

qui déterminent tous les coefficients de proche en proche.

La première de ces équations donne

la seconde donne ensuite Al = £, la troisième À2 = ~ et ainsi de suite, la dernière A^.

Le polynôme cherché <?P(x) vérifiant l'identité ( i ) et s'aiiuulaiit avec x est ainsi complètement déterminé.

(4)

On trouve sans peine, en faisant succcsshement p = o, i, 2, 3,

'2

3

— t.

X

X*

'1 X*

x(x-+-i) '2 '

1 6

^ _ xH

• 4 - i ) ( a a r - H i ) 6

^r-hl)2

' 4 a 4 4

Ces polynômes sont appelés polynômes de Bernoulli.

2. La valeur que prend le polynôme ^p(x) pour une valeur entière positive n attribuée à x est égale à la somme des pièmes puissances des n premiers nombres entiers.

En cflet, si, dans l'identité ( i ) , nous faisons succes- sivement x = i, 2, 3, . . ./z, nous obtenons les relations

?/>(*) — ' ? P ( ° ) = lP'

<P#>(3)—<?,(*) = 3/>,

• • ?

qui, ajoutées membre à membre, donnent

puisque 0^(0) = o.

Par exemple, la somme des carrés des n premiers nombres entiers est

3. De l'identité

se déduisent immédiatement quelques autres propriétés

(5)

( 3.5 )

des polynômes 'fp(oc). D'abord, en supposant l'entier p plus grand que zéro et faisant x— o, on a

donc tous les polynômes cp, (.r), <p2(#), . • •, s'annulent pour x = — 1.

Changeons ensuite, dans l'identité (1), x en — x , nous aurons

? /, ( — X) - <pp(— 3T - I) = ( - on

en posant

^p(x) = (— I ) P + » ©p(— a? — 1),

La fonction <!>/>(.r) est un polynôme de degré (p-\- 1) oi\ x s'annulant pour x — o, car

celte fonction 'ip(x) vérifie en outre l'identité (2) qui est la me nie que l'identité (1). Donc le polynôme Ap(.>r) possède les propriétés caractéristiques du polynôme

f^p{oc)\ d'où il suit que ces deux polynômes sont iden- tiques, c'est-à-dire que Ton a

(3) o p ( r ) =(—i)P+i<pp(—ar - 1),

/7 étant supérieur à o. Il sera facile de vérifier cette rela- tion (3) sur les polynômes O\{x), 'f2(#)> ?3(«r) dont nous avons donné précédemment les expressions.

L'équation (3) conduit au théorème suivant : Si l'on fait x = y — i, le polynôme oP(oc) contient uniquement des puissances paires dey, sip est impair, et des puissances impaires de y, si p est pair.

En eiïet, la substitution x = y — i transforme la rela-

(6)

( 3 . 6 ) tion (3) en celle-ci :

Je polynôme op(y— i ) change donc de signe

si p est pair, et ne change pas quand y change de signe si p est impair, ce qui démontre le théorème.

Par exemple,

11 résulte de là que, si l'entier p est pair et différent de zéro, le polynôme 'fP(y— i ) s'annule pour y = o, c'est-à-dire que le polynôme <fP{x) s'annule pour x = — i i proposition qui se vériiîe immédiatement par le polynôme cp2(.r).

4. Prenons les dérivées des deux membres de l'iden- tité (i) : nous aurons

(4) <t'p(x) - o'p(x — i)=pxP-i;

si l'on change, dans cette relation, p en p -f-1 et si l'on pose

on voit que le polynôme TBP(X) est du degré (p 4- i), s'annule avec x et vérifie l'identité

identique à l'identité (i). Donc le polynôme xsp(x) est identique au polynôme op(x), et l'on a

ou encore

(7)

Cette relation (5) permet de calculer les polynômes

<pP(x) de proche en proche. Elle donne, en eifet, par l'intégration entre les limites o et x,

rx

?P+IO*O== 3^+1(0)-+-(ƒ>-h i) / vp(x)dx;

pour éliminer la constante inconnue ^+ 1( o ) , faisons x = — i \ alors vp+\ (x) s'annule et Ton obtient

<pP+i(o)=(/>-hi) / <?P(x)dx, donc enfin

i cpp+1O)=(/> +i)a? / op{x

( 6 )

relation qui permet de former <op+\ (x) quand on connaît Ainsi, en partant de p = o, ®0(x) = .r, on a

<pt ( r ) = a? I xdx -{- I xdx = h^— >

\ dx -\-i \ ( ! ) d.r

./« \ 2 2 /

2

X X2 X*

6 2 3

o. Étant donné un polynôme P ( # ) de degré p -f-1, on peut se proposer de mettre ce polynôme sous la forme

"Xo, )M, Ao, •••> ^/?+< désignant des constantes conve- nables; en d'autres termes, on peut se proposer d'or-

(8)

( 3.8 )

donner ce polynôme suivant la série des polynômes

( ) Ç ( )

Kn admettant que le polynôme P ( x ) puisse se mettre sous la forme ( 7 ) , il est aisé de trouver les coefficients )M), )vj, )v2i •••î^/?+i' D'abord, en faisant x = o, on trouve Ao= P(o)- puis, en formant la différence P(.r) — V{x — 1 ), on a, d'après la propriété fondamentale des polynômes

( 8 )

la formule de Taylor donne

P(a:)=P(o) -4--P'(o) -+- —P"(o)-

on a donc, en identifiant les deux membres de la rela- tion ( 8 ) ,

X1=P(o)-P(-i),

Telles sont donc les valeurs des coefficients ),0, )M, ..., X^+1. Il est maintenant facile de vérifier que, si l'on donne à ces coefficients les valeurs que nous venons de trouver, le polynôme ainsi obtenu

I . 2 . . . p

(9)

est bien identique au polynôme donné P(.r). Il suffît pour cela de remarquer que, d'après la détermination même des coefficients, on a identiquement

ou

La différence P(.r)— Q(«r) e s t donc un polynôme qui s'annule pour x = o et qui ne change pas quand on change x en .r — i : cette didérence est donc nulle iden- tiquement.

Par exemple, si Ton fait successivement

et P(x) = XP+*

on trouve les deux développements suivants

6. Pour ne pas être trop long, nous nous bornerons à énoncer les résultats suivants, en laissant aux lecteurs le soin de les démontrer :

i° Le développement de la fonction

en série ordonnée suivant les puissances croissantes de h, est

te , . hP

(10)

( 32O )

On montrera sans peine que le coefficient de >

1 * 1 . 2 . . . p

dans le développement de F(A) est un polynôme en x s'annulant avec x et vérifiant l'identité (i).

2° La constante ®'p(o) est nulle quand p est pair et supérieur* à 2.

3° Les polynômes

[qui ne différent des polynômes op(x) que par une constante] possèdent la propriété suivante :

dfp{x)

Ces polynômes fp{x) forment, à une fonction numé- rique près, les coefficients des puissances de h dans le développement en se?*ie de —^

4° La fonction •> dans laquelle z désigne une quantité quelconque réelle ou imaginaire et x un en- tier positif ou négatif inférieur en valeur absolue à celui des modules de z et de z -\- i qui est le plus petit, peut être représentée par la série

Cette série est-elle convergente pour d'autres valeurs de a-?

11 serait intéressant de déterminer d'une manière générale le reste de la série précédente, car le théo- rème de Cauchy permet de rattacher au développement

(11)

de celui d'une fonction analytique quelconque f{x). Mais cette étude nous en traînerai thors du domaine

élémentaire sur lequel nous nous sommes placés.

Nous renverrons le lecteur désireux d'approfondir la théorie des polynômes op(^x) à un Mémoire de Raale publié dans le Tome 42 du Journal de d'elle, à un Mé- moire de M. Her mi te publié dans le Tome 79 du même journal, au 2'raité de Calcul différentiel de M. Ber- trand, et enfin au livre de M. Tannery Sur la théorie des fonction s y]), i 5 o .

Références

Documents relatifs

Pour évaluer la somme des puissances a des n pre- miers nombres entiers, nous ferons usage de la méthode suivante, qui ne suppose pas connues les puissances antérieures des

2° La somme des carrés des n premiers nombres en- tiers, diminuée de la somme de ces n mêmes nombres, est égale au tiers du produit de trois nombres entiers consécutifs, dont le

On voit ainsi que le terme de rang p -f- i, dans la m ieme ligne horizontale du tableau (2), est le terme de rang p -H 1 dans la [m —py ème ligne hori- zontale du triangle de

Soit (n, V) une représentation irréductible de G ayant un caractère central, et de dimension infinie.. Les fonctions de Kirillov

premier membre de cette égalité, c'est une fonction entière car les résidus des pôles dans les deux termes de la différence sont égaux; en outre, d'après la re- lation (3),

Pour le module 2 2 , les impairs étant de Tune des deux formes 4^ =t 1, ceux qui correspon- dent au signe + appartiennent à Fexposant 1, ceux qui correspondent au signe —

Une équation al- gébrique de degré m, qui a une racine d'ordre o^, une racine d'ordre a 2 , etc., enfin une racine d'ordre a^, n'a évidemment que p racines distinctes; il en

Si l'on y remplace chaque élément de la dernière co- lonne par la somme des éléments delà rangée correspon- dante, multipliés, le premier par i, le deuxième par x , le