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CHAPITRE 12 : LA REGULATION DU TAUX DES HORMONES SEXUELLES CHEZ L HOMME

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Academic year: 2022

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CHAPITRE 12 : LA REGULATION DU TAUX DES HORMONES SEXUELLES CHEZ L’HOMME

Introduction :

La puberté est une période qui marque l’entrée en fonction des organes génitaux dont les principaux sont les gonades (testicules et ovaires) .Ces gonades assurent une double

fonction :

- La fonction exocrine par la production des gamètes (spermatozoïdes et ovocyte II)

- La fonction endocrine par la production des hormones sexuelles (testostérone chez l’homme, progestérone et œstrogènes chez la femme)

I-Régulation du taux d’hormones sexuelles chez l’homme (hormones androgènes)

A- Sécrétion et rôle de la testostérone : OPO : expliquer le rôle de la testostérone a) Sécrétion :

La testostérone est la principale hormone androgène (qui dérive du cholestérol).Elle est

sécrétée par les cellules de Leidig ou cellules interstitielles sous forme de pulses (c'est-à-dire de manière discontinue).Elle est très peu sécrétée pendant l’enfance. Le taux plasmatique de la testostérone = testostéronémie.

b) Rôle :

 La castration bilatérale (ablation des deux testicules) d’un mâle jeune entraîne l’absence des caractères sexuels secondaires. Une greffe de testicules ou une injection d’extraits testiculaires restaure ces caractères.

 La castration bilatérale d’un adulte entraîne l’arrêt de la production des gamètes, ainsi que la régression des caractères sexuels secondaires. Les expériences de greffes testiculaires ou d’injections testiculaires corrigent ces troubles.

A partir de ces constats, on peut donc conclure que la testostérone est :

 Responsable du développement des organes génitaux et de l’apparition des caractères sexuels secondaires lors de la puberté ;

 Indispensable à la spermatogénèse et au maintien des caractères sexuels secondaires chez l’adulte.

B- Régulation de la sécrétion de la testostérone :

OPO : expliquer le mécanisme de la régulation de la testostérone 1) Le complexe hypothalamo-hypophysaire :

Le fonctionnement des testicules est commandé par le complexe hypothalamo-hypophysaire localisé à la base de la cavité crânienne chez l’homme. C’est un ensemble formé de deux glandes qui sont l’hypothalamus et l’hypophyse.

L’hypothalamus possède certaines neurones qui sécrètent une neurohormone dans le sang au niveau de la tige pituitaire appelée la GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormon=Hormone de libération des Gonadotrophines Hypophysaires) ; cette dernière agit sur l’hypophyse antérieure

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Page 2 sur 5 qui à son tour va sécréter deux types d’hormones appelées gonadostimulines (qui stimulent les gonades) ce sont :

 La FSH ou hormone folliculostimulante (puisque nous parlons de l’homme ici, nous dirons hormone stimulant les cellules de Sertoli) qui active les cellules de Sertoli à sécréter une protéine de liaison appelée inhibine qui permettra la fixation de la testostérone sur les spermatogonies. La testostérone peut ainsi activer la spermatogénèse.

 La LH (hormone lutéinisante) qui stimule la sécrétion de la testostérone par les cellules de Leidig.

Remarques : 1-la GnRH, la FSH et la LH sont aussi sécrétées sous forme pulsatile ; 2-l’hypophyse exerce un effet stimulant permissif sur le testicule car ce dernier est incapable de fonctionner en son absence.

2) Rétrocontrôle testiculaire et son importance : Des expériences faites sur le singe ont montré que :

 La castration bilatérale d’un mâle adulte est suivie d’une élévation de production de gonadostimulines.

 L’injection massive de testostérone arrête les pulses de GnRH et par conséquent de FSH et LH.

De ces expériences, il ressort qu’un taux élevé de testostérone diminue la production de LH et de FSH : c’est le rétrocontrôle négatif qui s’exerce en permanence pour éviter une production exagérée de testostérone. Ce rétrocontrôle est aussi dû à l’inhibine produite par les cellules de Sertoli.

Le rétrocontrôle ou rétroaction ou feed-back est le contrôle en retour d’un paramètre sur la structure qui a commandé sa production. (Principe physiologique où un effet agit sur sa cause)

Ce rétrocontrôle est négatif car l’augmentation de la valeur du paramètre à réguler est compensée par la diminution de la valeur du facteur qui a provoqué son augmentation, ce qui a pour effet de stabiliser cette dernière.

Conclusion : la régulation du taux des hormones sexuelles mâles fait intervenir deux systèmes endocrines qui interagissent : le complexe hypothalamo-hypophysaire qui stimule le testicule, qui en retour exerce un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion des hormones hypothalamo-hypophysaires.

II- Régulation du taux d’hormones sexuelles chez la femme

A- Sécrétion et rôle des hormones sexuelles :

OPO : déterminer le rôle des hormones ovariennes

Les ovaires sécrètent deux types d’hormones stéroïdes fabriquées à partir du cholestérol : ce sont les œstrogènes et la progestérone.

 Les œstrogènes (dont la principale est l’œstradiol ou folliculine) sécrétés par la thèque interne et la granulosa du follicule de Degraaf pendant la phase folliculaire, et par le corps jaune pendant la phase lutéale .Ils stimulent :

 Le développement de la muqueuse utérine ou endomètre ;

 La production des récepteurs de progestérone par les organes cibles ;

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 La contraction du muscle utérin ou myomètre ;

 La production de l’énergie par les cellules ;

 Le maintien des caractères sexuels secondaires pendant la vie reproductrice.

 La progestérone sécrétée par le corps jaune pendant la phase lutéale et par le placenta pendant la gestation. Son rôle est :

 De renforcer l’action des œstrogènes sur l’endomètre ;

 D’accentuer le développement de l’endomètre et sa dentellisation ;

 D’empêcher la contraction du muscle utérin ou myomètre (calme utérin) ;

 D’accentuer la production de l’énergie par les cellules, d’où l’élévation de la température pendant la phase lutéale et pendant la grossesse.

B- Régulation des sécrétions hormonales ovariennes : 1) Rôle du complexe hypothalamo-hypophysaire :

Certains neurones de l’hypothalamus sécrètent la neurohormone GnRH dans le sang au niveau de la tige pituitaire de manière pulsatile. La GnRH agit sur l’antéhypophyse

provoquant la sécrétion des gonadostimulines FSH et LH.Ce sont ces derniers qui contrôlent le fonctionnement des ovaires.

2) Les rétrocontrôles :

Dans un cycle menstruel, trois(03) rétrocontrôles se produisent :

 Au début du cycle, le faible taux d’œstrogènes et de progestérone stimule le complexe hypothalamo-hypophysaire qui sécrète la LH et la FSH.Ces deux hormones stimulent les ovaires : il s’agit d’un rétrocontrôle négatif.

 Les ovaires ainsi stimulés sécrètent abondamment les oestrogènes.Le taux élevé

d’œstrogènes vers le milieu du cycle provoque une sécrétion brusque de LH appelée pic de LH ou décharge ovulante qui est responsable de l’ovulation : c’est le rétrocontrôle positif.

 Après l’ovulation, le follicule de Degraaf éclaté se transforme en corps jaune. Ce dernier va sécréter abondamment la progestérone et peu d’oestrogènes.L’action conjointe de ces deux hormones inhibe alors la sécrétion de LH et de FSH : c’est le rétrocontrôle négatif.

3) Les cycles sexuels :

Les organes génitaux de la femme fonctionnent de manière cyclique sous l’action des hormones hypophysaires et des hormones ovariennes. Cette activité cyclique s’achève à la ménopause.

Le cycle sexuel est qualifié de cycle menstruel dans l’espèce humaine et cycle oestrien chez l’animal.

Les cycles sexuels sont synchronisés et comprennent deux phases séparées par l’ovulation (rupture du follicule mûr et libération de l’ovocyte II) :

 La phase folliculaire ou pré-ovulatoire dont la durée varie. Elle débute le 1ier jour des règles et s’achève avec l’ovulation.

 La phase lutéale ou lutéinique ou encore post-ovulatoire qui a une durée fixe de 14 jours ; elle se déroule du jour qui suit l’ovulation jusqu’à la veille des prochaines règles, c'est-à-dire du prochain cycle.

Un cycle menstruel= ensemble de transformations périodiques qui touchent la muqueuse vaginale et utérine.

a) Le cycle ovarien :

Il comprend deux phases :

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La phase folliculaire : elle correspond à la croissance des follicules ovariens dont l’aboutissement est le follicule de Degraaf qui augmente de diamètre et s’ouvre à la fin, pour libérer l’ovocyte II qu’il renferme.

La phase lutéale : le follicule éclaté se transforme en corps jaune, lequel va sécréter la progestérone. Vers la fin du cycle, le corps jaune va soit dégénéré et formé une cicatrice appelée corps albicans s’il n’y a pas fécondation (dans ce cas il est appelé corps jaune progestatif ou cyclique ou périodique) ; soit persister pendant toute la gestation et une période de l’allaitement s’il y’a eu fécondation (il sera pour cela appelé corps jaune gestatif ou de grossesse ou vrai).

b) Le cycle de la muqueuse utérine :

 la phase folliculaire : la muqueuse utérine ou endomètre s’épaissit par multiplication cellulaire sous l’action des oestrogènes.Cette muqueuse commence aussi la dentellisation.

La phase lutéale : l’épaississement et la dentellisation de l’endomètre s’accentuent sous l’action de la progestérone. Lorsque vers la fin du cycle le taux de la progestérone chute, l’endomètre se dégrade partiellement et les résidus sont évacués sous forme de règles ou menstrues.

c) Le cycle de la glaire cervicale :

Le col d’un utérus produit un mucus appelé glaire cervicale dont l’abondance et les propriétés varient selon les phases du cycle :

- Pendant les phases folliculaires et lutéales, la glaire cervicale est très abondante, formant un réseau de mailles serrées qui arrêtent les spermatozoïdes, les germes et les particules.

- Pendant la période ovulatoire, la glaire cervicale devient peu épaisse, de PH neutre favorable aux spermatozoïdes les plus vigoureux.

d) Le cycle thermique :

Pendant la phase folliculaire, la température est basse (toujours <37oc) ; juste avant l’ovulation, on enregistre la plus basse température de l’ordre de 36,5 à 36,6oc .Cette chute est immédiatement suivie d’une remontée brusque à 37oc et plus. Durant la phase lutéale, cette élévation de température est maintenue et persiste en cas de grossesse. La baisse de température en fin du cycle annonce les prochaines règles.

III- Application à la maîtrise de la reproduction humaine

OPO : énumérer et expliquer les différentes méthodes de contraception et de contragestion NB : (pour cette partie du cours bien vouloir se référer au II du chapitre 5)

La contraception désigne l’ensemble des méthodes qui empêchent la fertilisation, c'est-à-dire la rencontre des gamètes mâle et femelle.

Plusieurs couples présentent les problèmes de fertilité :

 Trompes obstruées ou bouchées ;

 Lumière de trompes réduite ;

 Parois de la trompe peu contractile ;

 Présence des kystes ou myomes dans l’endomètre ;

 Utérus naturellement ou accidentellement mal formé ;

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 Absence de glaire cervicale ou présence d’une glaire anormale ;

 Absence d’ovulation (anovulation) ;

 L’oligospermie (très peu de spermatozoïdes dans le sperme) ;

 L’azoospermie (absence de spermatozoïdes) ;

 L’asthénospermie (spermatozoïdes immobiles ou faiblement mobiles) ;

 L’aspermie (absence de sperme et de spermatozoïdes) ;

 La tératospermie (spermatozoïdes mal formés : pas de flagelle, grosse tête, pas d’enveloppe protectrice etc…..) ;

 Les canaux déférents obstrués.

A ces couples, plusieurs solutions sont proposées :

 Antibiothérapie ;

 Traitement antiparasitaire ;

 Opération chirurgicale ;

 Nombreux traitements ;

 Fécondation in vitro et le transfert de l’embryon (la FIVETE) : l’insémination artificielle peut se faire soit avec le sperme du conjoint(IAC), soit avec le sperme d’un donneur anonyme(IAD).

La contragestion est l’ensemble des méthodes qui permettent l’interruption de la grossesse ou gestation.

NB : les planches accompagnant le cours vous sont proposées.

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