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Bulletin n°90 6 mars 2015

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Avertissement général sur l’évaluation des risques

Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures.

Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.

En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur.

Cultures

Tomate sous abri page 2

Fraise sous abri page 5

Salade sous abri page 6

Fréquence de parution :

La parution du bulletin a lieu tous les 15 jours, sauf piégeage ou information particulière.

Bulletin n°90 6 mars 2015

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TOMATE SOUS ABRI

Culture en hors sol : 3 parcelles en cours

Plantation Nb de parcelles Stade moyen

Début Août 1 R20

Octobre 1 R3

Novembre 1 R2

Décembre 1 F6

Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 21 février au 6 mars 2015

Aleurodes

Dans la serre précoce, la pression en Trialeurodes vaporariorum est toujours élevée avec 30% des plantes qui hébergent plus de 30 adultes et larves (classe 4). Des dégâts directs sont même déjà observés avec présence de fumagine. Cette situation est inquiétante. La pression est particulièrement élevée pour la saison avec des niveaux d’aleurodes supérieurs aux années précédentes.

Les Macrolophus sont nombreux mais leur action de prédation est plus difficile dans la mesure où les effectifs d’aleurodes sont élevés. La PBI nécessite des interventions complémentaires. Les parasitoïdes, notamment Encarsia formosa ou des champignons parasites peuvent avoir une action dans la régulation des larves d’aleurodes.

Sur les parcelles les plus jeunes, les aleurodes sont observés avec une intensité faible à moyenne. Elles occupent jusqu’à 100% des plantes.

Dans la parcelle d’automne la plus touchée (graphique ci-contre), 30% des plantes sont occupées par 11 et 30 individus/plante.

Les Macrolophus sont malheureusement encore observés en trop faible quantité pour contrôler les aleurodes dont les

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Bemisia tabaci n’a pas été observé sur les parcelles suivies.

Acariens

Détection de ce ravageur en tête de plantes dans une parcelle.

Tuta absoluta

Tuta est présente dans toutes les parcelles suivies avec une pression faible.

Les piégeages dans les cultures sont en moyenne de 5 papillons par jour.

Les dégâts ne sont observés que sur deux parcelles et ne concernent que 10%

des plantes (intensité faible).

Punaises

La présence de Nesidiocoris tenuis est signalée dans une parcelle à un niveau faible. A ce stade, cette punaise miride peut aider à lutter contre les aleurodes. L’évolution des populations doit cependant être surveillée de près pour ne pas arriver à un niveau où les plantes subiraient des dégâts (anneaux sur l’apex) et ainsi compromettre la lutte intégrée installée.

Cahier technique : Stratégies de protection contre Tuta absoluta Dans le cadre du projet Casdar TutaPi (2011-2014), l’optimisation des stratégies de protection contre Tuta absoluta a été étudiée au travers de nombreux essais en PBI et en Agriculture Biologique. À l’issue de ce projet, les partenaires (ITAB, INRA, Ctifl, GRAB, APREL, CA 13, InVivo Agrosolutions) ont rédigé un cahier technique qui présente :

- des précisions sur les « outils » de protection contre Tuta - des éléments de décision pour le choix d’une stratégie

- une évaluation technico-économique des différentes stratégies testées en PBI et en AB

Ce document est consultable sur les sites internet des différents partenaires.

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Nesidiocoris tenuis est parfois confondu avec Macrolophus qui est lâché dans les cultures. Il se distingue par une couleur verte plus foncée, des yeux noirs (rouges pour Macrolophus), des ailes plus foncées argentées et des antennes qui paraissent striées (voir photo).

Distinction entre Macrolophus (en haut) et Nesidiocoris (en bas)

Oïdium

L’oïdium n’est plus observé que sur une seule parcelle. Son intensité est faible et ne concerne que 10% des plantes mais il est en augmentation.

L’éradication de ce champignon est difficile si on le laisse s’installer : les interventions doivent s’effectuer le plus tôt possible dès la détection.

Botrytis

Le botrytis est signalé sur 2 parcelles avec une intensité faible à moyenne. Présent sur les tiges, blessures et en bout de feuilles. Le niveau de pression est directement lié à la gestion du climat et des cultures.

Adventices

Dans deux parcelles, la présence d’adventices est toujours signalée avec une intensité faible. Les adventices représentent des réservoirs de ravageurs pour la culture de tomate. Hors des serres et dans les serres, ils peuvent maintenir des ravageurs et des maladies transmissibles à la culture.

Virus

ToCV : Ce virus est signalé sur deux parcelles suivies avec une pression faible.

*

SYNTHESE des niveaux de pression observés

FAIBLE MOYEN ELEVE

Tuta Acariens Oïdium Botrytis Virus TocV Adventices

Aleurodes

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FRAISE SOUS ABRI

Le réseau d’observation est réalisé actuellement sur les variétés de printemps sur un total de 12 parcelles :

Type de culture

Nombre de parcelles en cours

d’observations

Département Stade

Serre chauffée

5 13, 84 Grossissement, début

récolte Serre froide 7 06, 13, 83, 84 Développement

végétatif, floraison

Pucerons

On observe la présence de pucerons dans 4 parcelles d’observation, avec 4 à 40 % de plantes touchées et des niveaux d’attaque moyen à élevé, avec présence de miellat sur des foyers. Hors parcelle d’observation, on observe assez souvent la présence de pucerons dans plusieurs cultures.

Pucerons sur fraisier

Acariens

On observe la présence d’acariens dans 4 parcelles d’observation, avec 7 à 33% de plantes touchées et des niveaux d’attaque faible à moyen.

Aleurodes

On observe la présence d’aleurodes dans une parcelle d’observation, avec 27% de plantes touchées et un niveau d’attaque faible.

Duponchelia fovealis

On observe la présence de ce ravageur dans une parcelle d’observation, avec 7% de plantes touchées et un niveau d’attaque moyen.

Fourmis

On observe la présence de fourmis dans une parcelle d’observation, avec 14% de plantes touchées et un niveau d’attaque élevé, avec présence de foumillères dans le tunnel.

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Oïdium

On observe la présence d’oïdium dans 2 parcelles d’observation, avec 7% de plantes touchées et un niveau d’attaque faible. Dans une parcelle, il s’agit d’oïdium sur fruits uniquement.

Botrytis

On observe la présence de Botrytis dans le cœur sur 7% des plants dans une parcelle fixe des Alpes- Maritimes. Les plantations sont en seconde année de production et la parcelle présentait déjà ce type de problème sanitaire l’année précédente.

Botrytis du cœur

Phytophtora

On observe la présence de phytophtora dans une parcelle d’observation, avec 7% de plantes touchées et un niveau d’attaque faible.

Phytotoxicité

Hors parcelle d’observation, on mentionne des plantes rabougries, avec des feuilles déformées. L’analyse laboratoire n’a fait ressortir aucune maladie ni ravageur. Il s’agit donc d’une phytotoxicité d’origine inconnue.

Phytotoxicité sur fraisier

SALADE SOUS ABRI

Parcelles fixes du réseau : Date de

plantation

Nbre de

parcelles Stade Zone

Mi novembre 1 Récolte Vaucluse

Début

décembre 1 Récolte Vaucluse

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Mi-décembre 2 Récolte à

Pré-pommaison Vaucluse Fin

décembre 1 Pommaison Vaucluse

Début

janvier 2 10-13 feuilles à

19-24 feuilles Nord 13 Mi janvier 1 7-9 feuilles Nord 13

Huit parcelles sont en cours d’observation. On récolte les plantations de mi-novembre à mi- décembre. L’aération des abris en cette saison doit être importante. Surveillez l’humidité du sol, arrosez suffisamment les plantes sans excès. Des bassinages peuvent être nécessaires sur les salades proches de la récolte s’il y a du vent ou des températures élevées.

Bremia

Il est toujours observé sur certaines parcelles qui présentent notamment des variétés sensibles. L’arrivée des beaux jours s’il y a, pourrait réduire un peu la pression mais l’aération des abris doit être maximale.

Bremia sur salade

Botrytis

Du botrytis est toujours observé (8% des plantes atteintes sur une parcelle du réseau de parcelles fixes, plusieurs parcelles hors réseau dans les Alpes-Maritimes). Le botrytis se développe sur la pomme des salades, les plantes fragiles, pas assez endurcies, celles qui ont subi des dégâts de gel, sont particulièrement sensibles au développement du botrytis sur pomme. Il se développe aussi au collet des plantes, suite à des attaques parasitaires, des excès d’hygrométrie dans la serre et dans le sol. L’aération est importante.

Sclérotinia

Il s’est développé sur une parcelle au stade pré-pommaison et est observé aussi hors réseau (Alpes-Maritimes). Le champignon se développe au collet des plantes dans des conditions d’humidité importantes, souvent sur des plantes proches de la récolte. Les formes de conservation du champignon dans le sol attendent les conditions propices à leur développement.

Il faut combiner des méthodes préventives pour limiter l’impact de la maladie : solarisation sur les sols infectés, utilisation de produits de biocontrôle (exemple produit à base de Coniothyrium minitans), réduction des densités, aération, élimination des résidus de récolte porteurs des formes de conservation du champignon.

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Bactériose

Elle s’est développée sur 3 parcelles du réseau avec une intensité faible à moyenne.

Actuellement une parcelle est toujours touchée avec une présence faible (10% des plantes en moyenne). Les deux autres parcelles ont été récoltées. Les symptômes sont des taches huileuses brunes à noires sur le limbe (souvent sur le pourtour des feuilles). La maladie peut se développer sous les ouvrants suite aux pluies et se propage de façon plus ou moins importante. Le vent (dans une serre bien aérée) aidera à stopper l’extension de la maladie.

Pucerons

Ils sont observés sur plusieurs parcelles hors réseau (Bouches- du-Rhône, Alpes-Maritimes) au stade 10-13 feuilles ou au stade récolte, sur 4% à 30% des plantes. Surveillez la présence du ravageur dans vos cultures.

Pucerons sur salade

Adventices

Elles sont de plus en plus présentes sur les parcelles, elles sont signalées sur deux parcelles sur huit, avec une présence faible. Du mouron des oiseaux est présent. Le paillage limite le développement des adventices, il peut être posé intégralement dans la serre. Consulter la fiche ressource APREL/GRAB

« Désherbage alternatif en maraîchage » :

http://www.agriculture-paca.fr/innovation-rd/les- fiches-ressources.html

Mourons des oiseaux dans une parcelle de salade

--- Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, GDA du Comtat

LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : Louis Brisson (CETA Saint Anne), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhône), Martial Chaix (CETA d’Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d’Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Marion Chauprade (CETA du Soleil), Marianne De Coninck (CETA de Berre), Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Florian Ducurtil (CETA Saint Anne) ; Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Emeline Feuvrier (CETA de St-Martin-de-Crau), Isabelle Forest (Chambre d’agriculture du Var), Sylvia Gasq (Chambre

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COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN :

Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, taussig@aprel.fr Claire Goillon, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, goillon@aprel.fr

Daniel Izard, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, daniel.izard@vaucluse.chambagri.fr Isabelle Hallouin, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, i.hallouin@bouches-du- rhone.chambagri.fr

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

Références

Documents relatifs

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