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rien. C'est le système même de F'armée qui Le responsable des accidents, c'est TION OBJECTION OBJECTION OBJE

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MARCHE OU CREVE !

rien. C'est le système même de F'armée qui Le responsable des accidents, c'est en est souvent la cause. - l'armée.

Les comités

de

soldats depuis des années Et des sanctions doivent être prises.·

Le 9 janvier 1980, trois soldats trouvaient en ont conscience ; ils luttent contre les C'est aux soldats, aux côtés des travailleurs,.

la mort à la suite d'une «marche d'accou- stages commandos et tout ce qui entraîne de les prendre.

tumance». automatiquement la mort d'hommes.

QUE S'EST-IL PASSÉ ?

TION OBJECTION OBJECTION OBJE

Le lundi 7 janvier, la 3ème section de la 3ème compagnie du 2ème RIMA d 'Au- vours, détachée à Plum (Nouvelle-Calé- donie française), fait une marche com- mando. A 21 heures, 8 km en moins d'une heure (c'est-à-dire en courant le plus souvent) avec 13 kg sur le dos. Coucher après 23 h 30.

Mardi, cette, même section est, dé

«servitude». Le caporal Jacques Simon, 19 ans, fait du terrassement toute la journée. Le caporal-chef Thierry Gout et le soldat Marc Le Pesquer font, avec le reste de la section, un cross de 25 km avec au bout pour Marc, une earde de nuit.

Le mercredi 9 janvier 1980,

à

8h30]

départ pour la «marche d'accoutumance».

10 km de montagne avec un fort dénivelé ; une arrivée obligatoirè après rnidi, l'heure où le soleil tape et ou traditionnellement les Calédoniens ne sortent pas.

Malgré les évanouissements successifs· de plusieurs soldats, il faut continuer. Marche ou crève-fa dit la radio de la section ...

Dans un éboulis de pierres, Jacques, Thierry et Marc tombent. Ils ne se relève- ront pas. Marche et crève.

Les secours, non prévus et mal organisés,·

trainent. Un médecin de la commission d'enquête civile déclarera : «Tout cela ressemble à une expérimentation où tous les moyens auraient été mis en ·œuvre pour aboutir au résultat final :

mort

d'homme».

l'autocollant ci-dessous en soutien au journal.

Comme toute la pre s.se :po-

li tique, nous avons des problèmes financiers. Pour tenter de ne pas aggraver cette situation, nous avons donc décidé une augmenta- tion de 2 Frs de notre men- suel.

ET LES SUITES !

Dès février, le Comité de. Soldats du 2ème RIMA demande «aux organisations ouvriè- } res et démocratiques, à la presse, de tout mettre en ·œuvre poÜr que la vérité soit connue sur cette affaire et rendue publi- que». Le Comité de Soldats «exige que la responsabilité de l'armée soit clairement établie malgré le silence pesant sur des autorités militaires». < . -

Une commission d'enquête civile est mise en place au Mans, région d'origine de deux des assassinés.

Le- comité «Droits et Libertés dans l'institution militaire» s'occupe aussi de l'affaire.

La responsabilité de l'armée est évidente.

ILS RENDENT LEIIR

OBJECTION B.P. 177

72004 LE MANS Cedex NOM • • .

PRENOM...

ADRESSE .

' '

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- Les Conseils d'Usines italiens

(1920-1921)... 2F50 - OCA-UTCL : Fusion pour un pôle

communiste-libertaire. . . . 3 F SO - UTCL : texte du congrès

constitutif (mars 78) : 1. 68-78 une période clé pour

la lutte de classe . . . .• . . . 3 F 2. Que proposer dans les luttes . . 2 F 3. Une organisation ouvrière pour

le communisme libertaire . . . . 3 F Les dossiers UTCL:

1. La révolution allemande

(1918-1919)...•. . . 1 F 2.38ème Congrès CFDT... 1F 3. Armée :les charmes discrets de

la grande muette . . . , 1 F 4. 2ème Congrès :

fusion OCA-UTCL. . . . . 1F S. La réduction du temps

de travail .

Le 12 septembre révèle des sanctions p l'encadrement de la d'arrêt de rigueur (p dant-chef, un lieutena à la retraite anticipée

Cette «pluie» de sa des militaires reste général soit touché tion» accroit le l'affaire. Chaque

dents en service ont lieu dans les unités S1On OIa n8CC DaI la S@CuIltê militaire. l'ar tY' -· OH + ' dont certains font apparaître la responsa- tous les moyens possibles (journaux, tracts. ont des liens avec le mouvement ouvrier, bilité directe de l'armée. Or, il est non émissions de radio, autocollants...), ils font les syndicats, et qu'ils informent la popula- seulement rare que la justice militaire. circuler dans fa caserne les informations tion civile sur la façon dont le gouverne- lorsqu'ellé est_saisie, conclut à la responsa- que la hiérarchie veut cacher'. Ils expriment ment cherche à manipuler le contingent.

bilité de l'armée, mais les sanctions, quand les revendications qui préoccupent la plu- Le mouvement des soldats, ce sont ces elles tombent n'atteignent jamais cette part des appelés, ils se battent pour : comités qui communiquent et se coordon-

«ampleur». - une solde décente • nent d'une caserne à rautre, pour être plus

Le 17 septembre, «Le Monde» formu- - les transports gratuits forts ensemble, ou qui manifestent dans la lait une autre version. Le général aurait été - une permission hebdomadaire <garan- rue aux côtés du mouvement syndical.

sanctionné à la suite. d'un incident diplo- tie (rattrapable en cas de service ou de D.O.) • Peut-être Y a-t-il un comité dans ta matique intervenu lors de la crise d'indé- - le respect des conditions d'hygiène et caserne. .

pendance de Vanuatu. Les journaux sont de sécurité De toute façon, ils nous traitent comme divisés sur ces deux versions. Dans tous les la liberté d'expression et d'association des bœufs, montrons que nous ne sommes cas, cette affaire du général Barthélémy pour les soldats. pas des moutons !»

n'est pas claire et nous pouvons compter Pendant un an, on veut nous faire oublier sur Par~ée pour maintenir les «civils» dans que nous avons des problèmes proches de le brouillard. ceux des travailleurs, que nous retrouve- En tout etat de cause, les accidents à rons ensuite le monde du travail... et du

l'armée sont fréquents. Et ces quelques chômage, alors que nous devrions béné- Extraits du tract distribué par la coordination sanctions contre des gradés n'y changent ficier des mêmes droits élémentaires que Alsace-Vosges du Comité de Soldats.

ur preuv ar la coordin

en

particuli

Coordination Alsace-Vosges des Comités de Soldats

VIENT DE AAITE 6 FRS

A

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(3)

contre ceux d'hier doivent se lever

ceux d'aujourd'hui

LES PREMIERES LUEURS

Loin d'être un déchaînement subi, les événements de Juillet-Août • 1980 en

\ Pologne n'incarnent qu'une riposte logique aux attaques et brimades constantes du gouvernement envers le prolétariat polonais.

Depuis. déjà plusieurs mois le gouverne- ment avait entrepris l'épuration «des mauvais sujets» de la classe ouvrière. C'est dès la mi-janvier 80 que tout se déclenche lorsque 25 ouvriers de l'usine «Elek tro- montaz», tous sympathisants des mouve- ments dissidents, reçoivent leur préavis de licenciement. Ce sont alors, en février, les ouvriers (190 sur 500) de cette entreprise du port de Gdansk qui sont menacés de licenciement à la suite d'un mouvement revendicatif. Les ouvriers, en riposte, créent alors un «comité ouvrier» auquel adhèrent 170 personnes. Les essais de pourparlers engagés par ce comité avec la direction ne débouchent pas. Finalement,

les 190 ouvriers sont licenciés. Et les exemples sont nombreux de licenciements dûs à des grèves ou à des appartenances aux milieux dissidents. Face aux revendica- tions de la classe ouvrière polonaise, le gouvernement oppose l'arme du licencie- ment, du chômage. Les événements de Juillet-Août nous apparaissent alors encore plus comme une suite logique aux pro- blèmes soulevés de longue date par le prolétariat polonais, problèmes que le gouvernement de Gierek n'a

pas

su ré-

soudre. Pire encore, les revendications arrachées par les travailleurs polonais pendant les grèves de 1956-70-76 aux divers gouvernements en place, n'ont pas été concrétisées. Ce non respect des acquis des travailleurs allié à une absence totale de liberté syndicale et à une situation écono- mique déplorable, ont fait que le mouve- ment des ouvriers mécontents de cette situation, n'a fait que s'accroitre.

ON CHANGE, MAIS C'EST TOUJOURS PAREIL!

/

émeutes ouvrières de 1976 va tomber.

Dès la fin du congrès de février, Piotr Jaroszewicz est démissionnaire de son poste gouvernemental et est écarté du bureau politique. Bonne affaire pour Gierek à un mois des élections législatives qui écarte du pouvoir en plus de Piotr Jaroszewicz, Olszowski et deux autres membres du bureau politique opposés à Edward Gierek. Ce dernier, par cette habile Face à ce mécontentement le gou , verne -~ div_ersion, consolide son gouvernement et . , . ment se devait de trouver un bouc-émissaire. tire tous les bénéfices· politiques de cette Celui-ci était tout trouvé en la personne du manœtJvre. Ainsi en sacrifiant Jaroszewicz, premier ministre du gouvernement polo- . il a réussi le tour de force de rendre res- nais : Piotr Jaroszewicz. Déjà critiqué ponsable cet homme de tous les problèmes sévèrement par ses «camarades» au congrès de la Pologne par une mauvaise gestion, du parti ouvrier polonais de février, Piotr sans jamais remettre en cause les carences Jaroszewicz ne bénéficiait pas auprès de la du gouvernement et les problèmes poli- ...

population polonaise d'une bonne image de tique~ qui en ont découlé. Pour Gierek, les marque. Suspecté d'être «l'homme de Mos- problèmes ne proviennent pas du système cou» et d'être le responsable de la mauvaise politique tel qu'il est, mais d'une mauvaise gestion du pays, le premier ministre polo- gestion ! On remplace alors Jaroszewicz par nais était l'alibi rêvé pour le gouvernement Edward Babiuch. Mais les hommes passent Gierek. La tête de Jaroszewicz, tant et le système-reste. Le nouveau président demandée par la base que par les dirigeants du conseil des ministres va bientôt avoir

à

polonais, ne va pas tarder à tomber. Et en. resoudre, lm aussi, «les problèmes résultant effet la tête de l'homme qui écrasa les d'une mauvaise gestion» !

(4)

s. zen." T....a.-'

Le nouveau premier ministre, Babiuch, ne va pas tarder à exposer ses théories sur la.

gestion d'un pays. Au mois de mai, 150 directeurs d'entreprises d'Etat et hauts fonctionnaires sont destitués. La presse annonce alors que cette «douche froide n'est qu'un début». Babiuch, dont ses objectifs sont la lutte contre les prix et la bureaucratie, va mettre en pratique ses théories. La notion de «prix en fonction de l'offre et de la demande» est réintroduite temporairement. en Pologne. Une hausse des prix est enregistrée sur les produits fabriqués sous licence étrangère ou à base de matières premières en provenance de l'Occident (cette hausse des prix touche en particulier les machines à laver, les machines à coudre, les congélateurs, construits sous licence). Une augmentation des prix de plus de 30% touche les boissons- gazeuses et les cigarettes à base de tabàctaméricafn.

Les tickets de rationnement permettant d'acheter le sucre au prix subventionné <le

10,5 zlotys le kilo sont supprimés : le prix

«commercial» devient de 26 zlotys le kilo (un francs français vaut 7 zlotys).

On

parle déjà d'augmentation sur la viande. Cette augmentation ne va pas tarder. Le 27 juin;

le gouvernement annonce la révision en baisse des objectifs du plan. Le ler juillet, une hausse de 60% du prix de la viande est annoncée.

MARCHE OU GREVE !

Comme en 1970 ou 1976 à la suite d'une hausse brutale du prix des denrées alimen- taires, la riposte du prolétariat polonais ne se fait pas attendre. A l'annonce de cette nouvelle, les, ouvriers se mettent en grève un peu partout en Pologne. Grèves à Tkzew, 3500 grévistes, à Mielec où on accorde des augmentations de salaire et la suppression des cadences imposées depuis le début du mois, à Ursus, à la pointe du mouvement en 1976 où près de 8500 ouvriers font grève, à Gdynia, à Gdansk,

à

Varsovie, à Swidnik. En tout, une trentaine économique : augmentation de salaire, gel d'entreprises sont touchées par les grèves du prix de la viande jusqu'à l'automne 8 l, les deux premières semaines de juillet. Dès augmentation graduelle des allocations le 1er juillet se crée la première commission familiales à partir de début 81. Mais des ouvrière à Ursus. Contrairement aux revendications politiques qui ont surgi au soulèvements précédents, P'appareil bureau- cours du mouvement, le gouvernement cratique n'envoie pas les milices. Nombre polonais en fait abstraction, taxant ces de revendications sont satisfaites, en revendications (et ceux qui les demandent) particulier des augmentations de salaire. d'«anti-socialistes» ; le vocabulaire n'a Mais les grèves continuent, s'étendent guère changé depuis 56. Partout fleurissent même. Dans toute la Pologne on trouve des des comités de grève, des syndicats libres, usines en grève, des débrayages, et même et surtout à Gdansk Je I 8 août est créé un quelquefois de simples menaces de grève. comité central de grève, le MKS. Gdansk, Déjà la rumeur d'une intervention sovié. déjà lieu de coordination de l'ensemble des tique s'étend dans toute la Pologne et dans entreprises de la région, va devenir, une fois les autres pays- niais les grèves s'étendent de plus, une des tetes de file du mouvement.

malgré tout. La pression qu'exercent les D'autres MKS ont été créés, EIblag, où 8 ouvriers polonais· sur leur gouvernement est entreprises en grève ont formé un comité- de plus en plus importante et l'on sent déjà de grève central, à Szczecin, formé de 5 qu'une subite décision de la base pourrait chantiers navals et de nombreuses autres tout faire basculer. C'est dans cet esprit entreprises, mais dans l'ensemble les que Pon peut comprendre la position de revendications importantes sont similaires l'appareil bureaucratique, de l'église et à celles de Gdansk. Le MKS fonctionne même des représentants des ouvriers ainsi: chaque entreprise en grève se fait polonais. Le premier secrétaire du parti enregistrer par le Comité Central de Grève communiste polonais n'a-t-il pas demandé et y délègue deux représentants. On a à l'évêque de Lublin d'apaiser les esprits recensé, le mardi 19 août, 174 entreprises suite aux événements se déroulant dans representees. Le MKS a elu un praesidium cette ville et dans sa région ? L'église sq de l5 membres animé par Lech Walesa, ce prompte d'habitude· à soutenir, voire 4 praesidium étant seul habilité à engager les exhorter à. Faction les ouvriers polonais pourparlers avec le gouvernement. De plus, a joué dans les événements de Pologne un une commission d'information et une rôle apaisant en appelant le prolétariat au commission d'approvisionnement ont été calme, à la modération et au dialogue. créées. Les pourparlers que va alors engager Malgré le silence tant souligné par la presse Lech Walesa et le praesidium du MSK vont bourgeoise du pape Jean-Paul II, l'église porter sur les 21 revendications d'une polonaise n'a pas cessé de tempérer les. charte considérée comme celle du mouve- esprits échauffés. Cette position de l'épis- ment tout entier. Les revendications citées copat polonais, foin d'être négligeable, à eu dans cette char-te sont de deux ordres. Le son importance dans les suite des événe- premier d'ordre économique, le deuxième ments en Pologne. Mais l'extension des d'ordre politique. Revendications impor- grèves continue malgré cela. Pour essayer tantes et non des moindre : reconnaissance de court-circuité le mouvement, le gouver- de syndicats libres indépendants du parti et nement .tente de' dialoguer cas par cas des employeurs sur la base de la convention usine par usine ; les syndicats officiel~ N° 87 de l'OIT ratifiée par la Pologne, tentent en vain de briser la-grève: Alors que garantie du droit de grève, respect des depuis le début des grèves les revendications- libertés d'expression, de publication et avancées par les ouvriers étaiènt plutôt de d'impression garanties par la Constitution.

nature économique (augmentation dé sa- 'Les revendications d'ordre économique laire, suppression de cadences imposées, n'en sont pas pour autant oubliées : aug- meilleur approvisionnement, annulation de mentation de salaire, réalisation d'un la hausse des prix sur la viande, etc ...), en. approvisionnement plein du marché inté- avançant dans le temps les revendications neur en articles alimentaires, amélioration deviennent de plus en plus d'ordre poli- des conditions de travail, des services tique. A partir de la première semaine médicaux, désignation des managers en se d'août, le mouvement de grève s'accélère et fondant uniquement sur leur qualification se durcit. Le 17 août· une trentaine de et non sur l'appartenance au parti, suppres- grèves sont recensées ; le 18, 180 grèves. sion des privilèges de la police, de la sécu- Le 'mouvement s'étend 100 kilomètres rité et de l'appareil du parti. Toutes ces autour de Gdansk. Le 20 août ce sont 260 revendications mettent en relief l'échec grèves qui sont recensées. A partir de la économique, politique et social du gouver- mi-août, le gouvernement Gierek cède du nement Gierek et des gouvernements terrain sur les revendications d'ordre bureaucratiques en général. On ne s'étonne

-=... A la suute de ce discours, Ie nouveau

premier

ministre

va

entamer sur place les .., négociations

avec

les ouvriers de Gdansk.

Coincé entre lés promesses de Gierek et l'avertissement lancé par la Pravda qui écrivait sur l'avertissement :«... de l'atta- chement de la Pologne au régime socialiste : celui-ci et lui seulement constitue la base inébranlable à partir de laquelle là Pologne populaire peut progresser . dans tous les domaines», Josef Pinkowski avançait pru- demment dans la· négociation. Cela va pourtant être l'annonce, I.e - 26 août, du droit de grève aux travailleurs polonais, fait sans précédent parmi les pays socialis- tes. Dès le 27 août, des négociations sont entamées sur les syndicats libres.

Pour la première fois les medias polo- nais informent des principales revendica- tions des grévistes. Négociations difficiles vu l'importance de l'enjeu. Pendant ce temps-là, le cardinal Wyszynski, dans une homélie estime «que parfois il ne faut pas exiger trop, d'autant plus que les revendica- tions, si elles sont justes, et en général elles le sont, ne peuvent jamais être satisfaites sur le champ». L'appel à la modération, voire même au renoncement des revendica- tions déjà quasiment acquises, est bien la position d'une église dont le rôle, foin d'être mineur, a toujours été d'enrayer en s'en servant, les aspirations du peuple polonais vers une société plus juste, plus égalitaire. Pourtant, malgré monseigneur Wyszynski, les grèves s'étendent en Polo- gne. Pendant ce temps les négociations sur les syndicats libres butent sur la question du risque de faire de ces syndicats des organismes poli tiques parallèles au parti ; cette concession achèverait irrémédiable- ment le gouvernement Gierek.

Le 28 août, les• négociations entre le MKS et le gouvernement via Jagielski se poursuivent. Walesa estime qu'«il faut enrayer la constante détérioration de la situation à travers le pays», ... «les délé- gués ne se rendent pas compte de la diffi- culté des problèmes auxquels ils ont décidé de s'attaquer», et demande à ce que toutes les entreprises «se joignent au MKS mais ne se mettent pas en grève». Un appel conjoint MKSCommission gouvernementale pour la non extension des grèves est rédigé .

Ce projet n'aboutit finalement pas, Lech Walesa ayant refusé au dernier moment cet appel (suite peut-être à des pressions directes ou indirectes du MKS ou des travailleurs). Cependant indépen- damment des autorités, le MKS publie un communiqué soulignant «les dangers que représenterait une extension des grèves pour l'économie polonaise», invitant toute- fois les travailleurs à «constituer des comités sur le modèle de celui de Gdansk».

Néanmoins, le samedi 30 aoùt dans l'après- midi, après 19 jours de grève et après des allers et retours hésitants entre Gdansk et Varsovie, le vice-premier ministre J agielski signe avec Lech Walesa un protocole d'accord ayant pour préambule: «L'activité des syndicats officiels n'était, pas comme la société le voulait. C'est pourquoi il faut créer des syndicats qui deviendront les vrais représentants du peuple du travail».

Concession politique" énorme puisque re- connaissant l'inutilité et la non représenta- tivité du prolétariat polonais par les syndi- cats, étroitement liés à l'appareil bureau- cratique. Il suffisait de faire approuver ce protocole d'accord par le plénum du plus que le gouvernement polonais n'ait pas

voulu négocier avec ce comité avançant des revendications «anti-socialistes», cela aurait été reconnaître publiquement leur échec !

Après avoir essayé d'effrayer les ouvriers en emprisonnant les dirigeants du KOR, le comité d'autodéfense sociale, la plus puissante organisation clandestine polo- naise, qui avait pourtant joué la carte de · l'apaisement, après avoir essayé de diviser les ouvriers polonais en négociant entre- prise par entreprise (tentative infructueuse grâce à la grande solidarité existant entre les travailleurs polonais), le gouvernement va tenter sa sacra-sain te «auto-cri tique».

Le 24 août au soir, Gierek fait à la télé- vision polonaise un discours que la· presse bourgeoise qualifiera de «poignant». En tout bien tout honneur, on commence à annoncer la démission du premier ministre, Edward Babiuch (qui a tenu son poste pas loin de 6 mois), nouveau bouc-émissaire du gouvernement, et la nomination du nou- veau, Jozej Pinkowsky (ex-responsable du Plan) ; ajoutez à cela quatre autres person- nalités politiques licenciées et vous donnez l'illusion d'un remaniement destiné à donner une sérieuse image de changement ! Gierek, après avoir jeté en pâture ses ex-«camarades», va promettre un assouplis- sement du plan économique et la création de syndicats libres, reconnaissant ainsi indirectement en partie ses erreurs écono- miques (développement du marché noir pat l'application de son plan, corruption,

«bourgeoisie rouge» au train de vie inso- lent, dettes extérieures, baisse du revenu national, etc ... ), et ses erreurs politiques (absence de libertés syndicales, politiques, arrestations, etc ... ). Le pouvoir, obligé par la pression du prolétariat polonais à négocier, va entreprendre des négociations avec le MKS de Gdansk et par là le recon- naitre implicitement.

(5)

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·.-...

La salie des négociations au chantier Lénine de Gdansk. A gauche, Lech Walesa; en face cle lui, le représentan_t du gouvernement, Mieczyslaw Jagieiski.

comité central à Varsovie, ce qui fut fait le soir même. Le lendemain, lè gouverne- ment et le MKS de Gdansk procédèrent à la ratification d'un accord et d'un commu- niqué commun appelant les ouvriers en grève à reprendre le travail.

Par cet accord le gouvernement polonais avait ouvertement reconnu l'échec de sa politique. Mais d'autres entreprises, d'autres villes continuaient la grève pour la satisfac- tion de leurs revendications. Ainsi les mineurs de Silésie qui réclamaient l'applica- tion des accords de Gdansk (Lech Walesa avait précisé que son action ne visait que sa région) plus quelques avantages importants

(la semaine de 5 jours, la retraite à 50 ans f {

pour les mineurs de fond, l'alignement des

ee,

allocations familiales des ouvriers sur celles v'' · __

de la milice (la milice et la police bénéfi- • • _ 1\ , \ cient de privilèges importants : universités' t \) -AÔ spéciales, privilèges financiers _ - officiels

1 %

et officieux), la suppression du système des .-'\ - · ~ '-;J

«4 fois 6 h», o~t ~btenu satisfaction sur _ ) , ~•lO..

toutes ces revendications. 1ft, ~ .

Pourquoi le gouvernement Gierek a-t-il • 1\ \" ~ cédé aussi facilement à des revendications ~ &.. ~1 \ c... .

qui le remettent directement en cause ) }

Certes, la situation économique oomais j@> ' est plus que dramatique _(dette extéri~ure (1' . \ J' 0 ~ importante, revenu national en baisse, (' , {

economie tnbutaue de l'URSS, etc ... ), •

·p? . . _

certes la population -polonaise a toujàurs ~ .t\t _ 'IA\O 45 ans, père de 6 enfants, fervent catholique, Lech Wilesa était monteur en électricité aux soutenu les ouvriers en grève, mais la e,_, · 'f)t,\, chantiers Lénine de 1966 à 1976.

n

occupait déjà un rôle important pendant les grèves en

it ation économique et le soutien. de , _ _ 1970 à Gdansk en ayant une place dans la hiérarchie çf.u syndicat officiel. En 1976, il perd tion !).'étaient-ils pas les. mêmes en Jtl.,\ •~ , _ SO[l travail à -cause. du:._ rôle qu'il joue pen_dant les grèves. Dep11:is 1976 il va d'un métier

u

en 76 ?· Cela a-t-il emoêché le ·' •• • s un autre sans jamais avoir de poste fixe. Três populaire au sein d_u prolétariat cle Gdans

• • .. - ••• • - n appui, à,. être- réembauché

le

14 août 1980 par la direction

d

i-immédiatement le ·président du comité de grève. Lorsque le . . R furent arrêtés., Walesa précisa que si - cette arrestation était file ne jou_ait et} fait aucun rôle dàns le déroulement de la grève. Fin renard p clama aussi que «personne ne comptait nier les alliances de.la' Pologné, populair

oüte personne

qui

voudra le faire sera immédiatement privée de la,.patole»: Mais incontestablement joué un rôle important dans les négociàtions avec le gouvern t, il n'est

qu'un

aspect du mouvement. En effet, même si toute la presse bourgeoise a

m

lesa sous les feux

de

la célébrité,.noù's' ne devons pas oublier tous îes (iu{r:ès:· Qu'ils·soi vriers aux chantiers Lenine ou mineurs de Silésie, les ouvriers polonais se sont battu

• qu'à Gdansk.' Dans toùtë la Pologne le prplétàriat s'est sotllev-d, dans toute

la

Polo arraché des concessions importantes au gouvernement. Et cela sans __ Walesa,.

Ji

est vrai i-ci avait tout pour. ne pas inquiéter la bourgeoisie in"ter:nationale- ,'. en se dètachant

, il évite la polémique sur l'opposition politique

en

Pologne,

en

ne remettant pas

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il bureaucratique. Celui-ci

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. .'evi:ms_ pas oublier qu'à l'Est comme à l'Ouest, des travailleurs

se

battent, e 4

. _ . . . . 1- . ~·· ".- u~-~ie, bierr peu de leur viè quotidienne et de leurs luttes, lorsque

l'on

n'en qualifie faire plier celm-c1 plus que ._ __;_ _, pas certains de «nantis».

t'on ne l'aurait cru au début des événe- ments. Mais la vigilance doit toujours rester en éveil face à une bureaucratie qui, on l'a délà vu, est toujours prête à reprendre ce qulelle a donné. Comme l'a souligné un ouvrier de Gdansk : «Nous savons très bien ce que vaut cette signature. Que l'équipe au poùvoir change, et cela ne serait plus qu'un chiffon de papier».

Le 6 septembre, Gierek atteint soudaine- ment de «malaises cardiaques» est remplacé par Stanislaw Kania au poste de numéro un polonais. Les travailleurs polonais devront rester longtemps vigilants ...

WALESA, UN OUVRIER PARMI TANT D'AUTRES !

(6)

POLOG NE : 1970 - 1980

DIX ANS DE LUIT ES POUR LA CONSTRUCTION DU

SOCIALISME

Les grèvés qui viennent de toucher la Pologne ne constituent pas la première manifestation d'une classe ouvrière qui, comme à l'Ouest, est engagée dans la lutte des classes. Déjà, et pour ne parler que des-plus récentes, des révoltes-ouvrières avaient marqué le pays en 1970 et- 1976. Un rappel de ces événements est nécessaire à la compréhension de l'évolution d'un mouvement ouvrier qui aujourd'hui remet en cause tant par ses formes d'action (démocratie directe ... ) que par ses objectifs (autonomie syndicale, démocratisation ... ) le capitalisme d'Etat.

1970 :FACE A LA RÉVOLTE OUVRIERE, 'ON PREND LES MEMES ET ON RECOMMENCE !

En 1970, la situation économique de la Pologne n ~est guère brillante: si ce pays occupe· le l 5e rang des puissances industrielles c!est grâce aux sacrifices que la population a dû,1consentir pour permettre la réalisation d'une industrialisation dont les fins sont dictées par l'Etat.

D'autre part lès dirigeants d'alors s'avéraient incapables de contrôler les données écono- miques du pays et une crise interne se faisait jour: déficit extérieur, chômage et inflation. :t,-;.

C'est dans ce contexte que le pouvoir.prit la décision de relever les prix des produits de base-~

de 30% pour restreindre la consommation intérieure, dans le même temps qu'il mettait en

i

place des «mesures techniques» visant à accroitre la productivité, ce qui signifia une baisse

des salaires d'environ 15%. La riposte ouvrière qui s'ensuit au lendemain de l'annonce de la hausse des prix. prend donc un caractère nettement économique.

n

n'est pas encore vraiment question de revendications politiques visant la nature du régime. Les revendications de cette nature ne vinrent que devant l'obstination de Gomulka (chef de l'Etat} et de sa clique de bureaucrates, qui répondirent aux revendications salariales des travailleurs par des arresta- tions et les balles 'de la milice. Des comités ouvriers se constituèrent alors pour coordonner le mouvement de grève qui ne faisait que s'étendre, et l'on demanda clairement le départ de Gomulka, des élections libres à tous les échelons du parti... La bureaucratie étatique polo- naise n'eut d'autre possibilité pour sauvegarder son pouvoir en tant que classe que de rem- placer Gomulka par Gierek et des économistes plus «réalistes». C'est donc l'insurrection ouvrière, ''occupation des usines et la menace d'un développement politique plus radical et plus conscient qui obligea le parti à accélérer un processus trop lent de transformation de ses structures èt • à désigner Gierek en câtàstrophe· comme chef de la Pologne. Mais jamais les travailleurs n'ont demandé sa venue à un poste- où, finalement, il est nommé pour mener avec des aménagements la même politique d'exploitation. Les formes seules changeront, celle,s-1.à mêmè qui réaliseront l'adaptation des structures d'exploitation à l'évolution du capital (c'est-à-dire en 1970 à l'ouvertur-e à l'Ouest au niveau technique, à la compétition au sein de la dynamique capitaliste mondiale}. Les travailleurs polonais auront donc finalement remporté une victoire limitée quant aux changements réels qui seront mis en place, mais qui constituera pour eux une avancée quant à la prise de conscience de leur force et de leur rôle de classe.

1976 PUIS 1980 : LA LUTTE CONTINUE

Ce

qui s'est passé dans les années qui succédèrent l'arrivée au pouvoir de Gierek, c que nous venons, de dire. En effet de 1971

à

1976, le pouvoir n'a eu de cesse prendre les avantages concédés devant la pression ouvrière, et ce d'autant plus.

mondiale du capitalisme n'a fait qu'agraver les difficultés internes au capital rendant notamment plus difficile l'obtention de capitaux de l'Ouest. Le cycle il

polonais s'est accéléré. Les prix durant toute cette période n'ont cessé de répression la Pologne n'a rien eu à envier à ses voisins de l'Est ou aux régimes a l'Ouest. Simplement on a utilisé

en

même temps des méthodes plus raffinées, pagne de «persuasion» menée avant l'annonce de nouvelles hausses des

prix.

M 1976 les travailleurs se sont spontanément mis en grève dans tout

le

pays lors de la hausse des prix faite le 24 juin, hausse allant de 30% à 100% (60% sur C'est à Radom, Ursus, et dans certaines banlieues de Varsovie que les grèves fi nombreuses, alors que les ports de la Baltique étaient paralysés également. Mai acquis (1956, 1970-71) les travailleurs se sont donnés·poùr pre·--''- -

de faire passer l'information tant au plan national qu'au

plan i

des travailleurs et le souvenir des émeutes de 1970 furent effi les dirigeants. Deux journées de grève générale firent reculer les manifestants (de Radom notamment} s'en sont- pris directe mes officiels (incendié et attaque des sièges du POUP). Mais patron ne fut que ponctuel et très vite il fut question de répr ouvriers licenciés par centaines, arrestations, assassinats... V ai- classe ouvrière polonaise ce que valent les promesses des cette nouvelle expérience, les luttes que nous avons connues des travailleurs polonais de se donner pour l'avenir les (les syndicats indépendants, une presse libre:

..J,

ils les ont et grâce à leurs expériences passées où ils ont puisé les leço lieux mêmes de la production (contrairement. à 1976), n'acceptant de reprendre le travail que lor.

. l'Etat ... ).

(7)

Parmi les signataires du pacte de vansOV, ·e· ± r

t le seul Etat «socialiste» à avoir connu depuis l'installation du régime autoritaire 'de nds remous fréquents et violents. Il existe en Pologne une opposition populaire au pou

v

assive, tant marquée par des traditions, des formes de lutte à caractères socialistes, qu'i régnée de culture religieuse et de recherche d'identité nationale. Ces trois éléments, tice sociale, le respect de la religion et de ses valeurs morales; et le nationalisme, ont t 'importance que le pouvoir bureaucratique, policier, doit constamment en tenir com

traint hier de maintenir une «liberté» religieuse- de façade certes et de· faire rde nationaliste, l'Etat polonais, après les émeutes ouvrières de 1976,

volte paysanne de 1978, les récents mouvements aux chantiers navals et dans les

• s parler des heurts quotidiens entre la hiérarchie et les masses est aujourd'hui for ations sociales. Revendications exclusivement «soci propriétaire des moyens de production et encadr mite revendication- même des plus «anodines»

politique, remettant directement en cause tre lui.

ce qui concerne l'opposition plus claireme

«extérieure» aux entreprises, avançant sin ou moins globales, les choses se compliquen i «dissidence», revêt des contours plus flou itique du régime en place ? Il suffit de vouloi

démocratiques, pour apparaître rapidemen là le cas de «l'opposition» interne au Parti nts de 1956, il suffit de vouloir faire «sortir ussions en son sein», «redonner une vie qui on» comme le réclamait le courant qualifié de , malgré soi sans doute, un «ennemi du socia- rées - quand elles ne recherchent pas carrément ins un compromis avec celui-ci, voire un partage ors comme dangereuses, non pas en fait intrinsè- capitalistes d'Etat à façade socialiste, tout mouve aucratiquement, contient potentiellement la destabi- devient, quel que soit sa nature, le grain de sable qui demain peut se multiplier de erses, contradictoires. Dans une société où la frustration sociale s'accroît toujours - surtout lorsque l'on ressasse à longueur de journée les bienfaits du «socialisme»

pouvoir en place est censé être celui des travailleurs-, où l'atomisation de la vie st telle que chaque information différente que celles que les medias diffusent peut l'explosion, le pouvoir peut et doit prendre ses précautions sous peine de se voi

autre forme de procès. '

tion politique en Pologne apparait d'autant plus dangereusement aux yeu

1~ ,.l, .. me ouvrière, massivement, est réceptive à son discours, et qui plus est

e

loin, de déborder, les positions de cette «dissidence».

2ssaire d'analyser quelles sont ces oppositions politiques q es, leur nature, Je contenu de classe de leur

év vu m sui tio pe an les

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ive. Le deuxième «courant», to étérogène et pour une bonn ncêtre d'un espace actùel (non néi

on fut celui des «révolut uche», courant nommé cor ympathisants. Cette appella

deça de la réalité quand on urant, d'une· part pensait

Omer» la société polonaise de du parti, et que d'aut

qualifié - plu

«révisionnis te»

dure du POF

z__1...:_

Apparu dans la comme mouveme giq ue à l'intérieur

pu subsister, de nombreuses années durant, sans aucune assise sociale, que parce qu'il comptait des partisans au sein de l'appareil.

Cette situation l'a d'ailleurs très tôt placé dans une position ambiguë qui sous- entendait pour P'opinion publique des manoeuvres occultes, des compromis, allian- ces de toutes sortes, totalement coupés des réalités sociales, autant de facteurs de suspicion de part et d'autre: Nombre de travailleurs pour qui le parti dans son ensemble représentait une force· adverse totalement en dehors de la société, se montraient méfiants à l'égard des alliances de telle ou telle aile communiste qui se proclamait tantôt «modérée», «libérale»,

«révisionniste». Le mouvement de mars 68, mouvement étudiant et intellectuel, a révélé à quel point le courant était le fait d'une élite et d'influence fort restreinte puisque, intelligentsia parmi l'intelligentsia, les «thèses» du courant révisionniste n'ont que très peu influencé le milieu, même·

intellectuel, dont pourtant elles émanaient, mais de plus le courant révisionniste n'a pas ou prou survécu, et idéologiquement et structurellement, au tournant de- 1968.

Le mouvement de mars, qui fut au départ une tentative pour amender le

«socialisme» polonais et lui donner un

«visage humain», lorsqu'il devint mouve- ment de masse, perdit son programme idéologique, pour se transformer en un éclatement de positions les plus diverses.

Le groupe «révisionniste» se fondit dans 'la masse estudiantine pour devenir l'expres- sion d'une exigence de liberté aux bases idéologiques extrêmement floues.

(8)

Si, objectivement, le «révisionnisme»

a servi la politique de l'appareil - en res- tant opposition interne,

en

s'illusionnant sur une possibilité de changement de politique, en refusant le travail de masse, etc ... -, en permettant de plus au pouvoir de sentir le vent de la future contestation, et si l'existence de ce courant a été égale- ment pour une plus large part peut-être qu'on ne peut le penser, liée au luttes internes politiciennes du POUP de même qu'aux exigences d'une partie d'ex-privilé- giés ou de techno-bureaucrates en mal de pouvoirs, il serait erroné de n'y voir que ces aspects. Quoi qu'il en soit, ce type de courant ne peut exister sans une aspiration sincère à la justice sociale que le parti est censé défendre. Tous ces facteurs ont contribué progressivement à rendre pos- sible l'opposition polonaise tel qu'elle est aujourd'hui. A tel point que la «dissi- dence» organisée dans le POUP est loin d'être morte, bien au contraire, et para- doxalement, depuis les exclusions massives et les départs qui ont suivi mars 68, suite au «front uni» du parti contre la «subver- sion», les querelles, les batailles intestines ont repris progressivement, entraînant la

création notamment du club «Expérience et avenir» animé par des militants critiques du POUP, et dont la démarche est directe- ment héritée du courant révisionniste. Il est à noter, de plus, qu'à chaque fois qu'en Pologne il y a mouvement de masse, les tensions entre les pôles «aile dure» et

«libérale»- et tous leurs intermédiaires -, ces- tensions montent, difficilement mas- quées par l'attitude de l'appareil d'Etat.

Néanmoins, celles-ci sont relativement enrayées de par l'intérêt de classe, qui en dernier ressort tranche et «unit» la bureau- cratie du parti-Etat.

cette situation, le KOR (Comité d'Auto- Défense sociale) peut apparaître, notam- ment ces derniers jours comme l'expression d'une gauche sociale, révolutionnai;e _et autogestionnaire. Les choses sont en fait plus complexes et cette étiquette, bien que séduisante, ne résiste malheureusement pas à une étude un tan t soit peu suivie des positions du KOR et de l'un de ses princi- paux learders, Jacek Kuron (voir encart).

C'est ainsi que nous distinguerons deux types d'oppositions principalement (sans tenir compte des groupes d'extrême droite) : celle, «légaliste» bien que le terme soit légèrement impropre- et qui regroupe essentiellement le KOR, le ROPCIO (Mouvement pour la Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen) et leur Vu de l'Ouest, il est souvent difficile de pendant para-syndical étudiant, le SKS ; définir clairement où se situe tel ou tel le deuxième type d'opposition étant plus type d'opposition existant à l'Est, dans les clairement l'extrême gauche révolution- conditions de répression (voir encart) et de naire, et selon nos informations : la section., désinformation· que l'on sait ; cette diffi- polonaise de la 4ème internationale ( trosts- culté est d'autant plus accrue qu'il s'agit de kyste), des groupes socialistes-révolution- régimes affirmant une idéologie «de naires, des groupes communistes de gauche gauche» et que l'opposition à de tels Etats (auteurs de «Pour une démocratie socia- peut aussi bien aller de la droite la plus liste»), enfin des groupes libertaires et réactionnaire à l'extrême gauche. Dans • - syndicalistes-révolutionnaires. Si cette gau-

L'OPPOSITION ACTUELLE

che révolutionnaire divisée non seule- ment par les difficultés du contexte, mais aussi politiquement- est minoritaire en effectifs, il est vrai néanmoins qu'elle multiplie des efforts pour développer sa faible mais dynamique implantation ou- vnere.

botnik» parvient à tisser des liens non seulement parmi les ouvriers, mais aussi à espérer un rapprochement de l'intelligentsia

·-J dissidente avec la classe ouvrière. Cette

sympathie, réelle, des travailleurs envers le . . ,

KOR s'explique plus encore lorsque l'on - Les masses populaires, classe ouvnere la place accordée à la solidarité dans et paysannene confondue ; notons que plateforme de «Robotnik», ainsi que les cette dernière contient une dynamique due

; y p;:.4; ;. Fic@p%@ revendications sociales qui en constituent à plusieurs facteurs : les paysans ont pu

Créé en 1976 à l'initiative d'intellectuels, l$g l'armature, portant sur les questions de Préserver une relative indépendance ; ils suite aux evenements de juin, le KOR a _ff- salaires les conditions de travail et de vie n ont Jamais accepte la «collectivisation»

marqué un tournant important dans la vie s la durée du temps de travail, pour des syn- autoritaire ; la «promotion sociale» qui

politique polonaise. Rompant officielle- dicats libres... su1v1 1 apres-guerre, destinee à sélectionner

' ment les liens de nombre des militants qui les «meilleurs» éléments et les faire accéder

le constituent avec le parti-Etat et ses à des postes d'encadrements plus ou moins

appareils, il a très rapidement suscité un importants a été nettement moins forte à

grand espoir pour la création d'un mouve- Officielleme t le KOR t d la campagne, ce qui a renforcé la sensation

t • • 1 • , n , es compose e d d'-t 1 1 bl., d

ment oppositionnel fort, indépendant, 32 membres, néanmc: t bia ;1 les ruraux e re es pus ou lues 'u Sys-

1 .al. , oms e 1en qu 1 s t' - ·i1 t d d , "bl

pour le soc1 lIsme autogestionnaire. Le soient difficiles :S a e à établi: a, 1r ans un syseme d; ;a. tème, vivant et travaillant lans.le pénil les . . . . KOR est cependant un mouvement relative- totalitaire- on peut stim le effe ·{ conditions, soumis aux exigences souvent

t • d . _ es ,uer es e ec 1 s d . d . t, .

1 . fi

ment composite: les anti-communistes de ses «cadres» à 5000 dcnt lraconniennes les autorités ;il existe enfin

:.. ·ls le .. personnes, Ioni 1! ,e a.f. ff5·e]

«viscéraux» tels le professeur Kolakowski faut par ailleurs dégage

tr

si ge ·1 un parti spécifiquement paysan, officiel,

:.±,e. dl zer troIs genres. les a 14 [ ·il. :..

aux ex-«communistes critiques» du cou- signataires dont la coll b tic sti.a.,_ certes, et lié à 'appareil... mais contraire-

t , • • . , . . , a ora on es 1rregu- POUP : ,, ·

ran reV1s10nmste, sans neghger un nombre lière les responsables di 1. d, ·ti dl ment au qui n est pas un parti

t • t • .f . . , e a re ac 10n e a . b" _ .d b-·

restreint mais actif de militants ouvriers, presse du KOR, enfin un noyau de 70g «ouvrier» - tant ien sûr le par ses objec- Il regroupe tous ceux qui visent à une militants se réclamant O v t t. -d tifs que par ses composantes sociales-,

d , • . • . u er emen u

1 ZSL . d

emocratisation progressive du régime, comité. , e regroupe une part importante u

tempérés par une crainte quasi-obsession- •=~,...,. _::_ __, monde agricole, et cette· structure du reste

nelle de «l'explosion - sociale» et de ses a souvent été la seule voie pour certains

'conséquences, jugées inéluctables par le . oppositionnels de se faire entendre avant

KOR: l'intervention soviétique. Et si les Jacek Kuron est né en 1934, exclu du parti en 1953, il le rejoindra à nouveau en 1955, la création du Centre de Culture Rurale objectifs du KOR sont relativement modes- tentant de réorganiser en son sein «l'opposition» communiste. En 1956, ît-est l'un des (non-officiel, lié au KOR).

tes, l'impact de ses revendications le dépasse organisateurs des «scouts rouges», formation qui cultive la tradition communiste d'où sont

de très loin. D'une part, parce que le KoR [issus de nombreux militants de l'opposition actuelle.. - Une partie des spécialistes et «mana- a créé depuis 1976 un certain nombre Puis il represente la lignée trostskystes, sans pour autant avoir jamais fait parti de la [gers» du parti ou indirectement de ses

d'organisations indépendantes, dont no- IVe Internationale. [structures, qui se voient dans l'impossibilité

tamment «l'université volante», qui orga- Il est de nouveau exclu du POUP en 1964 ; à la suite de cet événement, il écrit, avec Karol {d'appliquer leurs capacités professionnelles nise des cours de formation politique_ [odzelewski, la célèbre «Lettre ouverte au parti ouvrier polonais», où il expose en termes et qui sont susceptibles, toujours selon le historique et économique, 1 les comités [marxistes et révolutionnaires, une analyse de la société polonaise (pouvoir de la bureaucratie, KOR, de rejoindre l'opposition ou du moins étudiants, les comités paysans etc... et origine du système, critique économique). Globalement il s'agit d'une contribution trostskys- [d'apprécier certaines-de ses positions.

développé une presse d'opposition étendue, te à l'analyse des pays de l'Est, cependant, lui et Modzelewski diffèrent, sur l'analyse de la

«Placowka» («Paysan») est lu environ par natu_re de l'Etat polonais, 'et par extension, des pays de l'Est, de la définition trostskyste Un courant «libéral», plus spécifique- 10.000 personnes, «Glos» («La Voix»), la traditionnelle (Etat ouvrier dégénéré) ; Kuran et Modzelewski pensent en effet que le pou- [ment politique, à l'intérieur du POUP qui revue principale mensuelle du KOR sort voir en place n'est ni ouvrier ... ni «dégénéré», mais le fait d'une bureaucratie qui, bien plus désavoue plus ou moins certaines des régulièrement sur 80 pages, «Robotnik» [que parasitaire, est bien propriétaire des moyens de production. méthodes du pouvoir et dont les diver- («Ouvrier») touche un public de 50.000 Cependant, cette démarche «marxiste-critique», malgré des positions parfois alléchantes, gences avec celui-ci peuvent aussi bien lecteurs, les éditions «Nowa» publient de n'amènera pas Kuron dans le camp révolutionnaire et libertaire. En 1976, suite aux événe- ts'étendre sur des aspects de la gestion

nombreuses brochures. D'autre part, «Ro. [nents de juin, le KOR est créé. Dès lors Jacek Kuron en devient l'un des principaux leaders. ;conomique.

LES PRINCIPALES ORGANISATIONS

DISSIDENTES

LE KOR

Les forces sociales prises en compte par l'organisation dissidente, comme motrices d'un éventuel processus de démocratisation sont:

(9)

Cette prise en compte du KOK de ces trois facteurs politico-sociaux est en fait un reflet, de son contenu de classe et des positions qui en découlen,t. En ce qui concerne le prolétariat, elle est facilement compréhensible : dans une société répres- sive où la classe ouvrière arrive néanmoins à s'organiser et à lutter, tout type d'oppo- sition qui ne prendrait pas en compte une telle force serait vouée rapidement à s'éteindre. L'attention particulière qui est prêtée au monde paysan ne repose cepen- dant pas- sur une nécessaire solidarité entre les paysans pauvres ils sont pourtant nombreux en Pologne - et le prolétariat, mais sur la mise en valeur de la défense de la propriété privée - pouvant selon Kuron,

«préserver l'agriculture d'une dévastation plus grave» -, pierre de touche sensible chez des agriculteurs et éleveurs écrasés d'impôts. qui ont subi une étatisation de leur production n'ayant rien à voir avec une socialisation de celle-ci.

De même, si les spécialistes, cadres et

«libéraux» du parti retiennent une telle considération, c'est bien parce que le KOR compte parmi ses membres de nombreux ex-privilégiés, qui de surcroît n'ont pas perdu tous leurs privilèges, mais les ont vu se réduire au fur et à mesure depuis 1956.

Leur opposition est fondée essentiellement au départ sur une «incapacité» de l'équipe

gouvernementale à maîtriser une gestion de crate dont les aspirations économiques ne du KOR laissent planer des illusions plus la société polonaise, qui ne peut stopper se concrétisent ni. plus ni moins que par que douteuses à propos des sociétés la menace de l'affrontement de la classe l'aspiration à l'instauration d'une société capitalistes occidentales.

ouvrière et du pouvoir. Le KOR, parce dite de «démocratie parlementaire», et: le Capitalistes ? Kuron met en doute le qu'il est issu, en partie, de cette caste «rétablissement» de la propriété privée terme et l'analyse ; pour lui «dans les pays techno-bureaucratique démunie de ce qui des moyens de production. «Rétablisse- hautement industrialisés, appelés capitalis- pourrait être un pouvoir absolu sur les ment» qui n'est en fait que continuité tes-par certaines gens, la capacité productive masses, à image «sociale», ne peut que, puisque l'étatisation actuelle ne correspond possédée privativement est négligeable».

non seulement s'appuyer sur ces fractions en aucune façon à une propriété collective Cependant, le dirigeant du KOR «recon- bureaucratiques qui à un moment ou à un des moyens de production. naît» que «ce système n'a pas résolu les autre peuvent apparaître «libérales», mais On peut dès lors tirer de ceci des conclu- problèmes posés par les travailleurs», pour aussi redouter une «explosion sociale» qui sions intéressantes : pour Kuron, en fait, le lui, la coexistence du système parlemen- peut-être pourrait tant renverser le pouvoir socialisme et les régimes monstrueux étati- taire et d'une ·«démocratie directe» peut en place qu'empêcher l'intelligentsia «oppo- ques et policiers, existant à l'Est font une toutefois résoudre ce problème.

sitionnelle» bureaucratique de (re-)prendre seule et même société, et en réclamant le Coexistence «difficile» car impossible.

en mains le contrôle de la société, afin de retour à une «démocratie parlementaire Le système parlementaire, pas plus qu'un modeler celle-ci en fonction de ses intérêts seule garante des liber-tés», le «dissident» autre élément de la vie sociale, n'est au- propres. Cettg analyse qu'e nous, commu- avance de façon très explicite l'idée que la dessus des classes mais constitue le reflet nistes libertaires, avançons sur les dirigeants démocratie parlementaire «est certaine- direct de la nature du pouvoir en place.

du KOR qui par ailleurs ne nous réjouit ment le meilleur de tous les systèmes poli- Cette conception spécifiquement social- pas- peut sembler exagérée, «extrémiste». tiques essayés jusqu'ici», que «si succès il y démocrate, d'une «neutralité» de la struc- Cependant il suffit de se pencher sur les a eu dans la lutte contre l'aliénation des ture étatique et de ses multiples formes positions avancées, notamment par Jacek travailleurs, c'est à l'Ouest ...2» que ce sys- conduit Kuron à penser que la «démocratie Kuron, pour mieux appréhender la réalité tème «constitue une plate-forme pratique parlementaire n'est pas liée au mode de politique du KOR. Si le comité a dialecti- pour la coopération sociale» ... Ces posi- production», alors qu'elle permet Dien au quement joué un' rôle positif (solidarité. tians d'un ex-marxiste (et des plus «ortho- contraire de perpétuer de mode de produc- financière et morale, briser le mur de la doxes») peuvent laisser songeur. Car, si l'on fion en créant l'illusion du choix. Pour peur et du silence, redonner l'espoir), il considère et avec raison que tirer un bilan cela, la démocratie directe, c'est-à-dire n'en reste pas moins le type même de «globalement positif» de- l'expérience des la gestion directe des travailleurs par l'opposition bureaucratique, teinté d'un pays «socialistes» sonne comme une insulte l'appropriation collective des moyens de idéalisme, d'un nationalisme affligeants, envers les travailleurs qui luttent à l'Est, production et la détermination collective, de l'opposition gestionnaire sociale-démo- l'on peut alors conclre ae les dirigeants démocratique de la finalité de production

• et la détermination collective, démocra-

tique de la finalité de la 'production est incompatible avec un tel système. A moins que la «démocratie directe» n'ait un tout autre sens pour Kuron, la confrontation ne peut être qu'un affrontement ou bien cette «dialectique» n'est qu'une dynami- que cogestionnaire. Nationalisme, appel à la collaboration de classe, relations ambi- guës et positions peu claires tant par rapport à l'Occident qu'envers l'URSS, le discours est significatif : _,

«L'Etat polonais n'est pas souverain ( ... ) un accroissement de la souveraineté de la nation à l'intérieur de l'Etat conduirait à un degré de souveraineté plus important pour l'Etat lui-même».

«La souveraineté d'un peuple ne peut être atteinte que lorsque la nation tout entière s'engage dans la lutte».

«L'intérêt pour le travail, chez les travailleurs de l'industrie, diminue, ils travaillent mal et coûtent de l'argent».

«Le mouvement catholique, dans la défense de la liberté de conscience et de la dignité des travailleurs, lutte pour des valeurs universelles sur lesquelles notre culture est fondée».

«Nous aimerions obtenir un statut semblable à celui de la Finlande : démo- cratie parlementaire avec indépendance limitée dans le domaine de la politique étrangère quand elle touche directement aux intérêts de l'URSS».

«Renverser le régime· dès maintenant relève de l'aventurisme».

«Rejeter systématiquement toute action lancée ou soutenue par une fraction du pouvoir ne se justifie que si l'on ne croit pas à l'éventualité d'une explosion, ou alors si l'on envisage un renversement du système».

«Nous ne visons pas à la destruction mais à l'amélioration».

«On ne savait même plus dans le monde où se trouvait la Pologne ;

le

pape va chan- ger cette situation, permettre au pays de compter aux yeux de l'opinion mondiale».

«Le pape peut avoir une attitude pro- gressiste à l'intérieur de l'église. Dans une société, les forces conservatrices sont très importantes pour son développement:

c'est seulement à cette condition qu'une société peut secréter des tendances anti-

conservatrices».

(J. Kuron)

«Nous accusions l'église d'être réaction- naire sans comprendre que sous le régime totalitàire, l'église défendâit la liberté, la dignité et la vérité de l'homme».

«Il est incontestable que l'église nous protège».

(Adam Michnik)

Bien que le KOR se réclame d'une

«tradition laïque», il y a un accord tacite

·ntre l'opposition et l'église ; mais cette lliance ne se limite pas comme l'on serait orté à le penser, à une solidarité face à la répression mais s'étend pour le KOR jus-

•ru'à véhiculer des illusions dangereuses sur

la nature de la religion; qui reste, en der- ière instance, sexiste et drainant des modèles. culturels basés sur la hiérarchie, la famille, l'autorité patriarcale etc... ,,

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