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4 Entretien Grégoire de Kalbermatten, secrétaire exécutif adjoint de la CLD Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire (EM)

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O b j e c t i f t e r r e

Volume 7, numéro 3 – septembre 2005 Bulletin de liaison du développement durable de l’espace francophone

L’Agence intergouvernementale de la Francophonie est l’opérateur principal de l’Organisation internationale de la Francophonie. Elle regroupe 50 États et gouvernements. Fondée en 1970, avec pour devise : égalité, complémen- tarité, solidarité, elle mène des actions de coopération multilatérale, selon une programmation biennale, et apporte aux États membres un appui dans l’élaboration ou la consolidation de leurs politiques. Elle intervient dans cinq champs prioritaires : mise en valeur de la diversité culturelle et linguistique ; paix, démocratie et justice ; éducation, formation, jeunesse ; développement et solidarité ; insertion de la Francophonie dans la société de l’information.

L’Agence est chargée de l’organisation et du suivi des conférences ministé- rielles sectorielles (18 organisées à ce jour, dans divers secteurs d’activités).

Elle dispose de deux instituts spécialisés : l’Institut francophone des nouvelles technologies de l’information et de la formation (INTIF) basé à Bordeaux et l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) basé à Québec. Elle s’appuie sur trois bureaux régionaux, à Lomé (Togo) pour l’Afrique de l’Ouest ; à Libreville (Gabon) pour l’Afrique Centrale et l’océan Indien ; à Hanoi (Vietnam) pour l’Asie-Pacifique.

50 États et gouvernements membres:

Albanie, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada,

Canada-Nouveau-Brunswick, Canada-Québec, Cap-Vert, Centrafrique, Communauté française de Belgique, Comores, Congo, R.D. Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Dominique, Égypte, France, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Haïti, Laos, Liban, Luxembourg,

ARY Macédoine, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Moldavie, Monaco, Niger, Roumanie, Rwanda, Sainte-Lucie, São Tomé e Príncipe, Sénégal, Seychelles, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie, Vanuatu, Vietnam.

Par ailleurs, le Royaume de Belgique est membre du Sommet de la Francophonie.

La Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Slovénie et la Slovaquie y sont observateurs.

Siège: 13, Quai André Citroën 75015 Paris (France) Téléphone: 33 (0) 1 44373300 –Télécopie: 33 (0)145791498

http://agence.francophonie.org

Agence intergouvernementale de la Francophonie Agir et construire, ensemble

EN BREF ...

sommaire

4 Entretien

Grégoire de Kalbermatten, secrétaire exécutif adjoint de la CLD Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire (EM)

7 Bloc notes

Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), Prepcom-3

8 Francophonie

Réunion sur les Objectifs du Millénaire pour le développement: Perspectives pour l’espace francophone

5e Conférence francophone des OING

Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)

Formulation de projets éligibles au FEM sur la gestion durable des sols Séminaire de formation

Atelier sur l’évaluation économique et la valorisation de la biodiversité en Afrique de l’Ouest

Concertation francophone en marge de la CP-11/RP-1

12 Gouvernance

Sommet mondial 2005 de l’ONU Sommet du G8, Gleneagles (Écosse) Session de fond de l’ECOSOC 2e Sommet du G77

14e session de la Commission du développement durable (CDD-14)

17 Suivi des accords en environnement 17 Biodiversité

23 Changements climatiques 24 Désertification

27 Forêts 28 Eau

30 Outils de mise en œuvre

31 Lectures

34 Sur la toile 34 Calendrier

(2)

Directeur de la publication El Habib Benessahraoui (IEPF) Directeurs de la rédaction Philippe Le Prestre (OEI-U.Laval) Jean-Pierre Revéret (OEI-UQAM) Comité éditorial d’Objectif Terre Faouzia Abdoulhalik (IEPF) El Habib Benessahraoui (IEPF) Sibi Bonfils (IEPF)

Sory Ibrahim Diabaté (IEPF) Louis-Noël Jail (IEPF)

Philippe Le Prestre (OEI-U.Laval) Jocelyne Néron (OEI)

Jean-Pierre Revéret (OEI-UQAM) Rédactrice en chef

Jocelyne Néron (OEI) Rédaction

Johanna Baumgartner (forêts, OEI)

Dieudonné Bitondo (outils de mise en œuvre, OEI) Évelyne Dufault (gouvernance, OEI)

Ariane Gagnon-Légaré (biodiversité, OEI)

Florence Fitoussi (revue de la littérature et des sites, OEI) Geneviève LeBlanc (changements climatiques, OEI) Joëlle Roy-Lefrançois (eau, OEI)

Benoît Théberge (bloc notes, Francophonie, OEI) Site Internet

Sébastien Rioux

Nous remercions de leur collaboration: Grégoire de Kalbermatten, CLD

Dépôt légal

Bibliothèque nationale du Québec, 2005 Objectif Terre est une publication de l’Institut de l’énergie et de

l’environnement de la Francophonie, (IEPF), organe subsidiaire de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, et paraît tous les trois mois. Conformément à la mission de l’IEPF, Objectif Terre vise à contribuer au renforcement des capacités nationales et au

développement des partenariats dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement. Ses objectifs sont de diffuser de l’information en français et de diriger les lecteurs vers d’autres informations pertinentes sur les négociations, la mise en œuvre et les liens entre les trois conventions de Rio: changements climatiques, désertification et diversité biologique.

Cette publication est conçue et produite par l’Observatoire

de l’écopolitique internationale pour le compte de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF).

Les articles de ce bulletin sont publiés à titre d’information et ne reflètent pas nécessairement les politiques de l’IEPF. Les articles signés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position d’Objectif Terre, de son comité de rédaction ou des institutions qui le soutiennent.

La reproduction des textes publiés dans Objectif Terre est autorisée à condition d’en mentionner la source (Objectif Terre, vol., no, année, pages).

Siège de la publication

Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF)

56, rue Saint-Pierre Québec (Québec) G1K 4A1 CANADA

Téléphone: +1 (418) 692-5727 Télécopieur: +1 (418) 692-5644 Courriel: iepf@iepf.org Site: http://www.iepf.org Pour joindre la rédaction

Observatoire de l’écopolitique internationale Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société

Pavillon Charles-de Koninck, local 2460 Université Laval

Québec (Québec) G1K 7P4 CANADA

Téléphone: +1 (514) 987-3000, poste 1592 Courriel: Jocelyne.Neron@ihqqeds.ulaval.ca Site: http://www.uqam.ca/nobel/oei

Désertification

17 – 28 octobre 2005 - Nairobi (Kenya) 7ESESSIONDELA CONFÉRENCEDESPARTIES (CP-7)

ALA CONVENTIONSURLALUTTECONTRELADÉSERTIFICATION

Forêts

29 septembre 2005 - Genève (Suisse) FORUMSUR LACERTIFICATIONDESFORÊTS

QUELRÔLEPOURLESPOUVOIRSPUBLICS?

7 – 12 novembre 2005 - Yokohama (Japon) 39ESESSIONDEL’ORGANISATIONINTERNATIONALEDESBOIS TROPICAUX (CIBT-39)

16 – 18 novembre 2005 - Berlin (Allemagne) RENCONTREINTERNATIONALEDEXPERTS, ENPRÉPARATION DU FNUF6 PORTANTSURLAPORTÉEDUFUTURACCORD SURLESFORÊTS

Eau

10 – 18 septembre 2005 – Pékin (Chine) 19ECONGRÈSINTERNATIONALSURLIRRIGATION

ETLEDRAINAGE

26 – 28 septembre 2005 – Muscat (Oman) ATELIERINTERNATIONALSURLAPARTICIPATIONPUBLIQUE DANSLAGESTIONDESRESSOURCESENEAU

29 septembre – 1er octobre 2005 – Namur (Wallonie)

RÉUNIONINTERNATIONALESURLAPPLICATIONDELA

DIRECTIVE-CADREEUROPÉENNESURLEAU

Divers

16 – 18 novembre 2005 – Tunisie (Tunis) SOMMETMONDIALSURLASOCIÉTÉDELINFORMATION

17 – 19 octobre 2005 – Samoa

RENCONTRERÉGIONALEDU PACIFIQUESURLESUIVIDELAMISE

ENOEUVREDELA STRATÉGIEDE MAURICEPOURLESPEID 26 – 28 octobre 2005 – Seychelles

RENCONTRERÉGIONALEPOURL’ATLANTIQUE, L’OCÉANINDIEN,

LA MÉDITERRANÉEETLESUDDELAMERDE CHINESURLE

SUIVIDELAMISEENŒUVREDE LA STRATÉGIEDE MAURICE

POURLESPEID

16 – 25 novembre 2005 – Nairobi (Kenya) 8ESESSIONDELACONFÉRENCEDESPARTIESDELA CONVENTIONSURLACONSERVATIONDESESPÈCES MIGRATRICES (CMS)

19 - 26 novembre 2005 – Rome (Italie) CONFÉRENCEDELAFAOSURLESPEID

8 – 15 novembre 2005 – Kampala (Ouganda) 9ESESSIONDELA CONFÉRENCEDESPARTIESDELA

CONVENTIONDE RAMSARSURLESZONESHUMIDES 30 novembre – 1er décembre 2005 – Montréal (Canada)

3ESYMPOSIUMNORD-AMÉRICAINSURLENVIRONNEMENT ETLECOMMERCEDELA COMMISSIONDECOOPÉRATION ENVIRONNEMENTALE

5 – 9 décembre 2005 – Washington D.C.

(États-Unis) CONSEILDUFEM

(3)

Mot de la rédaction

Chers lecteurs, chères lectrices,

« La conclusion que l’on peut tirer de ce rapport, comme de l’ensemble de l’Évaluation des écosystèmes en début du Millénaire (EM), – et c’est encore plus vrai pour la Synthèse de la désertification – c’est qu’il est plus tard que nous le pensions». C’est en ces termes que s’exprime Grégoire de Kalbermatten, secrétaire exécutif adjoint de la CLD, dans un entretien qu’il a livré à Objectif Terre (pages 4-6). Un compte rendu de la Synthèse désertification de l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire, parue en juin dernier à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification, est disponible à la rubrique Désertification (pages 24 -26).

Vous trouverez également dans ce numéro toutes les rubriques habituelles. Cependant, en raison de l’im- portance des enjeux qui seront débattus lors de la Conférence de Montréal sur les changements climatiques (CP-11/RP-1), Objectif Terre a produit une édition spéciale entièrement consacrée à ce sujet. La rubrique Changements climatiques ne fait donc état que des activités qui se sont déroulées dans les derniers mois.

Enfin, le conseil de rédaction initie une vaste réflexion sur le contenu, le format et l’évolution qu’Objectif Terre devrait adopter pour les cinq prochaines années. Comment OT pourrait-il répondre à vos besoins? Quelle formule devrait-il explorer? Faites-nous part de vos souhaits, de ce que vous aimeriez voir se pour- suivre, de ce que vous aimeriez voir de nouveau. Vos réflexions, vos idées nous seront précieuses.

Bonne lecture

(4)

Entretien

ÉVALUATION DES ÉCOSYSTÈMES POUR LE MILLÉNAIRE (EM) Écosystème et bien-être humain

Synthèse désertification

Grégoire de Kalbermatten

Secrétaire exécutif adjoint au secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertification et membre de l’équipe de rédaction du Rapport de l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire.

Propos recueillis par Jocelyne Néron OT – Quelles conclusions doit-on retenir principalement de la

Synthèse sur la désertification du bilan du Millénaire rela- tif aux écosystèmes ?

GdK – Nous disons souvent que l’on crie trop au loup ! et plus personne ne croit que le loup vient. Malheureusement, la conclusion que l’on peut tirer de ce rapport, comme de l’en- semble de l’Évaluation des écosystèmes en début du Millé- naire (EM), – et c’est encore plus vrai pour la Synthèse de la désertification – c’est qu’il est plus tard que nous le pensions.

Lorsque la communauté scientifique souligne les échéances que nous devrons affronter, que nos descendants devront affronter, certains croient que l’on crie au loup. Comme per- sonne ne fait attention, on doit répéter les appels, ce qui les discrédite. Il y a dans cet exercice collectif un élément qui donne de l’autorité à ce rapport : ce sont 1360 experts de 95 pays qui ont travaillé sérieusement, avec méthode, et qui ont vérifié à divers niveaux la crédibilité de leurs conclusions. On peut donc accorder une grande fiabilité et confiance à ce rapport.

OT- Qu´apporte de particulier et de nouveau cet exercice ? Quelle a été la spécificité de l’approche ?

GdK – Ce qu’il apporte de nouveau, c’est la notion d’écosys- tème. L’écosystème est un complexe dynamique de plantes, d’animaux, de micro-organismes, de natures mortes environ- nantes qui agissent en interaction avec les habitants de la planète en tant qu’unité fonctionnelle. L’EM analyse les inter- actions entre l’homme et les services que procurent les éco- systèmes, dont nous sommes les bénéficiaires. Dans une logi- que économique traditionnelle, le prix est créé par l’offre et la demande. Pendant longtemps, on a estimé que la demande existait pour les services de l’écosystème et que l’offre était illimitée ; notre calcul économique a été piégé par cette naï- veté. Maintenant, nous nous rendons compte qu’il y a des écosystèmes qui sont essentiels à la survie de notre espèce et qu’il va falloir réévaluer les choses. Ce qui est important, c’est que ce rapport va rapprocher l’écologie et l’économie. Ce rap- port va aussi encourager des approches intégrées. En termes concrets et institutionnels, ceci devrait contribuer à une re- connaissance plus soutenue, notamment de la part des pays occidentaux, de l’importance du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) – qui est sous la direction d’un Canadien, M. Len Good – à qui il appartient d’arbitrer les diverses approches,

méthodologies et intérêts qui permettent une gestion inté- grée des terroirs au bénéfice des populations affectées, en tenant en équilibre les impératifs de l’économie et ceux de la protection des ressources naturelles.

OT – Contient-il de nouvelles révélations sur les mécanismes de dégradation et sur les différentes facettes qui se manifes- tent dans le processus de désertification ? A-t-on décou- vert de nouvelles données sur les causes de la désertifica- tion, sur son étendue ?

GdK – Sur l’étendue de la désertification, le rapport de syn- thèse n’apporte pas d’éléments nouveaux et fait appel aux informations qui étaient déjà disponibles. À ce titre, le rap- port établit clairement l’existence d’un déficit au plan scien- tifique. Trois exercices, plus ou moins détaillés selon la ma- nière dont on les lit ou les interprète, évaluent la surface des

terres affectées par la désertification entre 10 et 20%. Les chiffres ne sont pas précis. Il y a un besoin de mettre un accent plus prononcé sur les recherches scientifiques. C’est d’ailleurs l’une des conclusions du rapport. Nous faisons face à un déficit d’informations chiffrées. Si on examine les sta- tistiques sociologiques, on se rend compte que dans les zone arides la mortalité infantile est de 54 pour 1000 habitants, ce qui est 10 fois le taux prévalant dans les pays industrialisés, et le double du taux dans les pays en développement ayant des écosystèmes moins radicalement affectés. On manque de bases de données qui traitent de la désertification en tant que telle. Il faut désagréger les données.

Malheureusement, la conclusion que l’on peut tirer de ce rapport,

comme de l’ensemble de

l’Évaluation des écosystèmes en début du Millénaire (EM),

– et c’est encore plus vrai

pour la Synthèse de la désertification – c’est qu’il est plus tard

que nous le pensions.

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Mais ce qui est important dans ce rapport, au-delà de la dimension bio-physique de la désertification, de la dégrada- tion des sols dans les zone arides, semi-arides et subhumides, qui est peut-être un problème pour les pédologues, les agro- nomes et des gens qui traitent de la santé des sols, c’est le fait qu’il mette en évidence les implications globales, les effets induits, les dommages collatéraux. Il y a une interaction im- portante entre, d’une part, la perte de biodiversité et, d’autre part, les questions de séquestration du carbone. Il existe donc un lien objectif à partir des terroirs, pour soutenir une mise en œuvre plus conséquente des deux autres conventions.

Donc, encore, au-delà des aspects bio-physiques, l’EM s’est penchée sur la dimension des migrations, la dimension des conflits, la dimension des effets qui vont au-delà des fron- tières, comme par exemple, le Canada qui a été sensibilisé par les particules de poussières en suspension qui provien- nent des déserts de Gobi qui peuvent causer des maladies respiratoires. On a aussi les effets de ces poussières qui affec- tent les coraux dans les Caraïbes. Donc, la désertification n’est pas juste un problème pour le fermier à l’échelle locale, et c’est la raison pour laquelle toute la communauté interna- tionale doit s’y intéresser.

OT – Vous dites que les chiffres n’ont à peu près pas changé ; 10 ans après l’adoption de la convention, quel serait votre bilan, fait-on face à un échec ?

GdK – Il est trop tôt pour parler en termes d’échec ou de succès de la convention. La convention a dix ans et, durant ces années, on a progressé en mettant en place, de façon consensuelle, un cadre institutionnel et des mécanismes d’in- tervention. Maintenant vient l’heure de vérité, c’est-à-dire mettre les moyens au service d’une action en faveur de l’équité par le truchement de la protection des écosystèmes en mi- lieu aride. Ce que montre très clairement la Synthèse déserti- fication, c’est que dans aucun autre écosystème les pauvres ne sont plus affectés par les potentiels de changement et de dégradation. Dans un scénario, hélas réaliste, de changement climatique, combattre la désertification c’est combattre la pauvreté en milieu rural mais aussi en milieu urbain. Les po- pulations rurales démunies se déplacent en milieu urbain et essaient de se déplacer ailleurs.

La réponse à cette question est complexe. Du côté des pays affectés, il est clair qu’un accent sur une meilleure gouvernance et une gestion plus transparente des cadres lé- gislatifs, des cadres macro politiques, etc, qui permettent des pratiques appropriées de gestion des terroirs sont nécessaires et on assiste à de réels progrès sur ce front là. Mais du côté des pays développés, il faut reconnaître que cette conven- tion n’était par leur première priorité ; ils s’intéressaient da- vantage à la biodiversité et au changement climatique. On a un déficit d’attention politique au niveau des décideurs dans les pays développés. Par exemple, lors de la CP-6 à la Havane, une quinzaine de Chefs d’État et une centaine de ministres des pays en développement étaient présents; ce sont des chif-

fres que les autres conventions ne peuvent aligner. Par con- tre, du côté des pays développés, nous n’avions qu’un seul ministre qui était, à ce moment-là, le ministre italien qui fai- sait la coordination de l’Union européenne. On a peut-être joué de malchance parce qu’il y avait aussi une question des droits de l’Homme à Cuba mais c’est quand même embléma- tique d’une certaine difficulté que nous avons à intéresser les pays du Nord à un agenda qui les concerne, mais qui, pour toutes sortes de raisons, n’est pas immédiatement pré- sent à leur esprit.

OT – Les pays du Nord se sont donnés un agenda de lutte contre la pauvreté notamment avec les objectifs du Millénaire pour le développement. Fait-on ces liens avec la mise en œuvre de la convention sur la lutte contre la désertification comme outils de lutte contre la pauvreté ?

GdK – Le Sommet mondial de Johannesburg de même que l‘Assemblée générale des Nations unies ont établi un lien très clair entre l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le déve- loppement et la mise en œuvre de la convention en présen- tant la convention comme un instrument contribuant à l’at- teinte de ces objectifs. Maintenant, notre prochaine réunion de la conférence des Parties à Naïrobi constituera un test parce qu’elle se concentre sur la problématique africaine. Le G8 qui s’est tenu récemment en Écosse a voulu mettre l’ac- cent sur l’aide au continent africain. Nous verrons si ces orien- tations politiques au plus haut niveau peuvent se traduire par une dynamique plus décidée. A titre d’exemple, au secré- tariat, nous n’avons pas été en mesure de répondre comme nous l’aurions voulu à toutes les tâches et à tous les mandats qui nous sont donnés parce que nous sommes localisés en Europe, en zone Euro, avec des contributions en dollars. La Conférence des parties n’ayant pas voulu reconnaître cette situation, nous avons une perte en termes financiers réels de près de 20%. Nous ne parlons pas de croissance réelle, nous parlons d’une perte d’assistance financière de 20%. Donc, si on accorde une importance à une problématique il faut aussi la soutenir avec les ressources et c’est une des conclusions qu’un rapport de l’Unité d’inspection des Nations unies a ré- cemment souligné.

Ce que montre très clairement la Synthèse désertification, c’est que dans aucun autre

écosystème

les pauvres ne sont plus affectés par les potentiels de changement

et de dégradation.

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OT- Avez-vous une stratégie pour diffuser les résultats de la Synthèse et ainsi réussir à élever au rang des priorités l’ap- pui à la mise en œuvre de la convention auprès de la com- munauté internationale?

GdK – Pour nous la Synthèse est d’une importance considé- rable. C’est l’exercice majeur d’évaluation entrepris depuis que la convention a été adoptée en 1994 à Paris. C’est une chose extrêmement positive. Comment va-t-elle contribuer à un processus d’appropriation plus convaincant, qui demeure lent au niveau de certains décideurs politiques, ce qui se traduit aussi par des lenteurs au niveau des décisions administrati- ves, financières ou institutionnelles. Un rapport comme ce- lui-là a un impact sur l’opinion publique et à divers niveau de la communauté scientifique mais aussi des milieux politi- ques en général. Il contribue ainsi à un environnement plus favorable à la négociation. Il serait trop optimiste de dire qu’un rapport en tant que tel peut avoir un impact mesurable sur une négociation qui se déroule entre 190 pays.

Les conséquences souhaitables et possibles du rapport sont d’identifier des priorités d’action, de mettre l’accent méthodologique sur des approches intégrées qui écologisent un peu l’économie et qui rendent aussi l’écologie plus éco- nomique. Le potentiel de ce mariage est là.

Il faut également que l’on fournisse les capacités au FEM de répondre aux priorités des Parties de cette convention, d’allouer les ressources qui lui permettent de traiter de la question de la dégradation des sols de manière conséquente.

Et là, vous le savez, nous sommes préoccupés par les négo- ciations qui ont lieu présentement sur la quatrième alloca- tion de ressources au FEM.

OT – Croyez-vous que la CLD devrait se doter d´un panel scien- tifique semblable au GIEC ? Quels seraient les moyens à mettre en oeuvre pour le renforcement d´une base scienti- fique ?

GdK – Nous n’avons pas de panel scientifique semblable au GIEC, quoiqu’au moment des négociations de la convention, ce fût une des requêtes des pays en développement, mais les pays développés étaient réticents en raison des coûts que cela impliquait.

Le renforcement de la base scientifique de cette con- vention passe également par le renforcement de la recherche sociologique, parfois anthropologique, et certainement éco- nomique pour ce qui concerne les liens entre la perte des services écosystémiques et la pauvreté.

Il devrait y avoir une plus grande conscience que cette problématique est d’intérêt commun. Le président Roosevelt avait dit : la pauvreté où qu’elle soit est une menace à l’hu- manité partout. La dégradation des écosystèmes arides menace la survie des populations et accroît le chômage des jeunes, constituant ainsi un facteur d’insécurité et de déstabilisation supplémentaire susceptible de nourrir de nouveaux conflits.

Il devrait y avoir effectivement un panel qui approche ces

questions de manière intégrée à la fois sur les aspects bio- physiques et sur les aspects socio-économiques dans une ap- proche systémique. Ceci contribuerait non seulement à l’amé- lioration des écosystèmes mais aussi au maintien de la paix et à la prévention des conflits.

OT – En conclusion...

GdK – Objectif Terre a raison de mettre l’accent sur une problématique dans laquelle nous avons à la fois du positif et du négatif. Le positif, c’est que nous avons là un instru- ment qui a été adopté par consensus par la communauté internationale dans son ensemble, y compris les États-Unis, et que cet instrument n’a aucun domaine qui crée une faille entre les Parties. Il n’y a pas de grands problèmes qui divisent les Parties ; il y a donc là une plate-forme où l’on peut avan- cer par consensus entre le Nord et le Sud.

Le négatif, c’est que nous n’avons pas encore réussi à faire passer au Nord les messages qu’il doit se sentir con- cerné par cette problématique. Par exemple, pour les Euro- péens c’est une problématique en Asie centrale, au Maghreb et en Afrique. Pour les États-Unis c’est une problématique qui affecte le Mexique. Ce qui est le problème de nos voisins, tôt ou tard, devient nos problèmes. Il faut avoir cet horizon un peu plus large, sans quoi on continuera à avancer à petits pas alors que les problèmes, eux, avancent à grandes enjam- bées.

* Voir à la rubrique désertification un compte rendu de la Synthèse.

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Bloc notes

Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI)

Troisième conférence préparatoire (Prepcom-3)

du 19 au 30 septembre, Genève (Suisse)

Rappel : Le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) se déroule en deux phases. La première phase du SMSI, accueillie par le Gouvernement suisse, a eu lieu à Genève du 10 au 12 décembre 2003. Plus de 11 000 participants de 175 pays ont apporté un appui politique à la Déclaration de prin- cipes et au Plan d’action du SMSI définissant les bases d’une société de l’information accessible à tous. De nombreux par- tenariats entre secteur public et secteur privé ont été con- clus, notamment pour réduire la fracture numérique entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement.

La deuxième phase aura lieu à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.

La troisième réunion du Comité de préparation (Prepcom-3 de la phase de Tunis) a lieu à Genève (Suisse) du 19 au 30 septembre 2005. Le PrepCom-3 marque une étape décisive dans le processus préparatoire de la seconde phase du Som- met, visant à mettre en oeuvre le Plan d’action adopté en 2003. Cette réunion sera l’occasion pour les participants d’en- treprendre des négociations sur toutes les questions liées aux résultats attendus du Sommet de Tunis dont : l’accès des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développe- ment aux TIC ; le financement des petites, moyennes et mi- cro-entreprises ; l’intégration des TIC dans la mise en oeuvre des stratégies de lutte contre la pauvreté et le renforcement des capacités institutionnelles (Prepcom-2, 17-25 février 2005).

Le Comité d’organisation de haut niveau du sommet (HLSOC) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) supervisent actuellement des groupes de travail char- gés d’aboutir à des solutions et de parvenir à des accords sur la gouvernance de l’Internet et les mécanismes de finance- ment pour le développement des TIC. En outre, des mesures seront prises pour contribuer à la réduction de la fracture numérique et accélérer la réalisation des objectifs définis dans la Déclaration du Millénaire, en utilisant les technologies de l’information et de la communication. Dans cette perspec- tive, l’UIT a lancé, en juin 2005, une nouvelle initiative de développement pour permettre à quelque 800 000 villages d’avoir accès aux technologies de l’information et de la com- munication (TIC). Intitulée « Connecter le monde », cette ini- tiative a pour objectif de réduire la fracture numérique et permettra d’identifier les domaines et secteurs d’interven- tion prioritaires.

Source :

Union internationale des télécommunications (UIT) : http://www.itu.int/wsis/index-fr.html

Troisième Congrès mondial

sur l’éducation à l’environnement du 2 au 6 octobre, Turin (Italie)

Le troisième Congrès mondial sur l’éducation à l’environne- ment, qui aura lieu à Turin en Italie du 2 au 6 octobre 2005, sera l’occasion pour plusieurs agences des Nations unies, uni- versités, administrations publiques, ONG et autres organisa- tions internationales en éducation d’adopter les lignes direc- trices de l’agenda mondial en matière d’éducation à l’envi- ronnement.

Regroupés sous le titre de « Chemins éducatifs vers la durabilité », les travaux du Congrès visent à souligner et à analyser le rôle de l’éducation et de la recherche environnementale pour le développement d’une société équi- table, à échanger des réflexions et des expériences réussies entre pays et à indiquer des domaines de pratique et de re- cherche prioritaires. Le Congrès marque l’inauguration de la Décennie mondiale pour l’éducation en vue du développe- ment durable (DEDD) organisée par les Nations unies pour la période 2005-2014. La DEDD offre une plate-forme aux ac- cord internationaux en vigueur, comme ceux qui concernent la diversité biologique, la lutte contre la désertification, le changement climatique et la conservation des terres humi- des. Elle encadre le renforcement de la sensibilisation du pu- blic et les actions éducatives des secrétariats des organisa- tions. Les objectifs proposés pour la DEDD consistent à ren- dre plus visible le rôle central joué par l’éducation dans la poursuite du développement durable, à faciliter la liaison et la mise en réseaux entre les parties prenantes de l’EDD et à inciter à améliorer la qualité de l’enseignement et de l’ap- prentissage dans l’EDD.

Sources : www.3weec.org

http://portal.unesco.org/education/fr

Préservation du capital naturel des pays les plus pauvres: Lancement du projet de gestion intégrée des écosystèmes du Niger et du Nigeria

25 août 2005, Nairobi

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ont lancé le 25 août 2005 à Nairobi une initiative internationale con- jointe visant à assister le Niger et le Nigeria, deux pays parmi les plus pauvres du monde (PPM), dans la gestion et la réha- bilitation de leurs sols, forêts et ressources en eau, fragilisés par les sécheresses et autres fléaux naturels.

Le Niger, avant-dernier pays sur l’indicateur de pauvreté des Nations unies, et le Nigeria sont aujourd’hui particuliè- rement vulnérables aux catastrophes naturelles, telles que la

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sécheresse et les invasions d’insectes, qu’amplifient les pres- sions anthropiques comme le surpâturage, la déforestation et la pollution de l’eau. Le projet de gestion intégrée des éco- systèmes de ces deux pays vise à améliorer la façon dont les ressources naturelles sont gérées, à renforcer les cadres juri- diques et institutionnels qui les réglementent et à faciliter la coopération transfrontalière.

L’initiative s’ajoute au cadre de coopération proposé en 2004 pour la réhabilitation et le développement durable du fleuve Niger par l’Autorité du bassin du Niger (ABN) qui re- groupe les chefs d’État des pays concernés (Guinée, Mali, Ni- ger, Bénin, Nigeria, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Tchad). Les pays de l’ABN se sont engagés à se consulter sys- tématiquement pour tout ouvrage qui affecte de manière significative le régime des eaux du bassin du Niger ; un bas- sin que se partagent cent millions de personnes et qui depuis le début des années 1970 est victime de la baisse de la plu- viométrie, de la pollution, de la pression démographique et de la désertification. De telles pressions sont devenues source de tensions et de conflits aux frontières entre les deux pays.

Les projets pilotes intègreront ainsi la prévention de conflits causés par des ressources naturelles limitées, de même que l’évaluation de ressources biologiques, la gestion de sites dé- gradés, l’identification de pratiques durables en matière de production alimentaire et énergétique. Selon les experts, ces mesures peuvent jouer un rôle dans la réduction de la pau- vreté et l’augmentation de la production alimentaire tout en améliorant la santé et la viabilité des habitats et des écosys- tèmes de la région, fragiles et riches en espèces sauvages.

L’initiative, qui devra être complétée en 2013, a été présen- tée au Sommet mondial des Nations unies dans le cadre de l’évaluation des Objectifs du Millénaire pour le développe- ment (OMD).

Sources :

Site Internet du PNUE :

http://www.unep.org/Documents.Multilingual/

Default.asp?DocumentID=449&ArticleID=4906&l=fr http://www.gefweb.org/

Francophonie

5

e

Conférence francophone des organisations internationales non gouvernementales (OING) les 12 et 13 septembre

Ouagadougou (Burkina Faso)

Organisée par l’Agence intergouvernementale de la Franco- phonie, en partenariat avec le gouvernement du Burkina Faso, la cinquième Conférence francophone des organisations in- ternationales non gouvernementales (OING) et autres orga- nisations de la société civile à vocation internationale (OSC) s’est tenue à Ouagadougou au Burkina Faso, les 12 et 13 septembre 2005. Quelque 200 participants issus d’une soixan- taine d’OING et OSC francophones se sont réunis afin de dé- gager des pistes de collaboration entre la société civile et la Francophonie autour des quatre missions stratégiques fixées par le Cadre décennal lors du 10e Sommet de la Francopho- nie : langue française et diversité culturelle ; paix, démocra- tie et droits de l’Homme ; éducation, formation, enseigne- ment supérieur et recherche ; développement durable et so- lidarité.

En matière de développement durable, les parties devaient définir les modalités d’engagement de la société civile dans la construction d’un espace économique solidaire au sein de la Francophonie. Cette collaboration vise principalement l’in- tégration des PVD/PMA francophones à l’économie mondiale;

le partage des compétences et des expertises ; l’adoption de stratégies et de politiques nationales de développement du- rable ; le développement des institutions de microcrédits ; l’amélioration de la gouvernance, condition indispensable à l’accès aux ressources internationales publiques et aux inves- tissements directs.

La question du rôle des OING dans l’orientation des pro- grammes ainsi que le renforcement des capacités des OSC et le soutien aux activités initiées par les OING/OSC constituent les principales revendications des participants.

Les représentants de l’AIF ont recueilli les recommanda- tions et suggestions formulées par les OING et OSC. Ces pro- positions seront présentées à la Conférence ministérielle de novembre 2005, chargée d’élaborer la programmation qua- driennale et de définir les interventions juridiques et politi- ques attendues de la Francophonie.

Sources :

Agence de la francophonie:

http://agence.francophonie.org/actualites/

nouvelle.cfm?der_id=781&type=accueil Médiaterre:

http://www.mediaterre.org/international

* * *

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Francophonie

La Francophonie et les Objectifs du Millénaire pour le développement les 9 et 10 septembre, New-York

Dans le cadre du Sommet des Nations unies (14 – 16 septembre 2005), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont organisé un séminaire afin de cerner les problé- matiques et perspectives des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) dans l’espace francophone. Les repré- sentants des États et gouvernements membres et observa- teurs de l’OIF, ainsi que des experts du PNUD, de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) et de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ont dressé un bilan succinct des enjeux et des progrès accomplis. Le séminaire a fait apparaître de nombreux progrès, mais à un rythme bien plus lent que prévu, en raison, notamment, des règles du com- merce international et des problèmes de sécurité.

Les communications et les débats ont insisté sur le ren- forcement des partenariats entre la Francophonie et le PNUD dans cadre de leur action en faveur des OMD. Ces organisa- tions collaborent dans de nombreux domaines, dont la pro- tection des ressources naturelles et l’accès à l’énergie. Une convergence des initiatives de développement et l’instaura- tion de concertations régulières ont été souhaitées afin d’ac- croître l’efficacité des actions conjointes. Cette proposition résulte de l’examen des programmes entrepris et des expé- riences acquises qui a conclu à la nécessité d’une action à long terme, basée sur une approche intégrée et sur la con- vergence des diverses initiatives de développement.

La gestion de l’environnement, l’accès à l’énergie et le dé- veloppement durable figurent parmi les grands thèmes de la coopération francophone en faveur des Objectifs du Millé- naire pour le développement (OMD). Sur ces questions, les intervenants ont noté le danger d’une approche trop com- partimentée et insisté sur la pertinence d’une approche multi- sectorielle. Parmi les projets nationaux de développement présentés, le cas du Sénégal propose précisément d’élargir la portée des OMD relatifs à la santé en y incluant des cibles et des indicateurs sur l’accès à l’énergie, dans une perspective d’amélioration des soins.

En matière de développement durable, les participants ont reconnu que les OMD ne fournissaient pas encore de cadre opérationnel ; des cibles nationales devront être clairement intégrées dans les plans de développement des pays franco- phones. Les travaux du dernier Sommet de la Francophonie et du Cadre stratégique décennal ont déjà identifié la néces- sité et l’urgence d’une meilleure coordination et d’une har- monisation des OMD et des objectifs nationaux du dévelop- pement. Ces stratégies nationales doivent être conçues comme des processus intégrés, multidimensionnels, reposant sur la participation effective de tous les acteurs. La réunion « Ba- mako+5 » de novembre 2005 sera l’occasion de préciser l’état d’avancement de la Francophonie face aux OMD, notamment

pour les questions de liberté, de droits de la personne et de démocratie.

Source :

Compte-rendu du séminaire « La Francophonie et les Objectifs du Millénaire pour le développement : Perspectives pour l’espace francophone »

http://www.espace-economique-francophone.com

Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF)

du 4 au 9 juillet, Bruxelles (Belgique)

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) s’est réu- nie à Bruxelles (Belgique) du 4 au 9 juillet 2005 dans le cadre de sa 31e session ordinaire. Les travaux ont porté sur l’apport de la Francophonie à la diversité culturelle dans le monde ainsi que sur les situations de crise qui sévissent dans cer- tains pays de l’espace francophone. L’APF regroupe des par- lementaires de 74 parlements des cinq continents et vise, entre autres, la promotion et la défense de la démocratie, le respect des droits de l’homme, le rayonnement international de la langue française et la diversité culturelle.

La commission chargée de la coopération et du dévelop- pement a mis de l’avant trois grandes résolutions pour la Francophonie sur les énergies renouvelables, la déforestation et l’implication de l’APF dans les négociations commerciales internationales menées sous l’égide de l’Organisation mon- diale du commerce (OMC).

En matière d’énergies renouvelables, la commission en- courage le financement de la recherche sur les énergies so- laire et éolienne, les micro-projets énergétiques ainsi que le développement de mécanismes d’économie d’énergie. Elle recommande la mise en oeuvre de programmes concertés d’accès à l’énergie propre à des coûts modiques pour les po- pulations des pays en voie de développement.

Alarmée par la réduction de la biodiversité, l’amplifica- tion des changements climatiques et la désertification, la Commission de la coopération et du développement engage les pays francophones concernés à mettre en place une ad- ministration forestière dotée de moyens suffisants afin de combattre l’exploitation illégale du bois, notamment par les grandes compagnies multinationales, ainsi que l’empiètement des grandes exploitations agricoles à vocation exportatrice sur les zones boisées. Elle soutient une approche multidimen- sionnelle de la lutte contre la déforestation, qui s’appuie sur les actions suivantes : création d’aires protégées ; zones de replantation; mesures réglementaires et fiscales mise en place d’un dispositif de certification des exploitations de bois ; ren- forcement des capacités humaines et institutionnelles. Les bailleurs de fonds nationaux et multilatéraux sont priés de dégager les ressources financières nécessaires pour aider les pays en développement à préserver leur capital forestier et

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Concertation francophone en marge de la CP-11

28 novembre au 9 décembre Montréal (Canada)

Dans le cadre de son programme 2005 « Appui aux stratégies et politiques nationales de développement durable en énergie et environnement », l’Institut de l’énergie et de l’environne- ment de la Francophonie (IEPF) organisera une concertation francophone en marge de la première réunion des Parties du protocole de Kyoto (CP/RP-1) qui se tiendra à Montréal du 28 novembre au 9 décembre 2005. Cette démarche de con- certation a pour but premier d’établir une vision partagée aux pays de l’espace francophone dans le cadre des négocia- tions et décisions mondiales relatives aux engagements de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il devrait permettre aux délégués francophones de conduire en- semble une lecture et une analyse collectives des enjeux dans une perspective visant principalement le partage d’informa- tion et la recherche de pistes de convergences et d’actions concertées.

À travers ces concertations, l’IEPF renforce les capacités des négociateurs francophones, notamment par des ateliers les parlements nationaux de veiller à la bonne mobilisation

de ces ressources. La résolution sur l’implication de l’APF dans les négociations commerciales internationales menées sous l’égide de l’OMC recommande que l’APF prenne les disposi- tions pour obtenir un statut d’observateur lui permettant de participer aux Conférences parlementaires sur l’OMC, qui de- vra être effectif dès la prochaine Conférence ministérielle de l’OMC, prévue à Hong Kong (Chine) en décembre 2005.

Source :

Site de l‘APF : http ://apf.francophonie.org/

À VENIR

Formulation de projets éligibles au FEM sur la gestion durable des sols

Séminaire de formation

du 26 septembre au 1

er

octobre Praia (Cap-Vert)

Rappel : Dans le cadre du PO15, le PNUD-FEM a récemment mis en place, un projet portefeuille destiné spécifiquement aux pays moins avancés et petits États insulaires en déve- loppement. Les PEID sont aussi touchés par le phénomène de dégradation des sols et de sécheresse dont les effets se manifestent par la régression des terres cultivables, l’enva- sement des zones côtières, le changement climatique avec des conséquences négatives sur le tourisme, l’agriculture, la pêche et l’économie.

Le séminaire est organisé conjointement par l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF) et l’unité FEM du PNUD, avec le soutien du ministère de l’Envi- ronnement du Cap-Vert et la collaboration technique du se- crétariat de la Convention sur la désertification et le Méca- nisme mondial de la CLD.

Le Programme Opérationnel 15 (PO15) du FEM constitue une opportunité de financement pour le renforcement des capacités de ces pays dans la gestion durable des sols et la mise en œuvre de la Convention sur la lutte contre la déser- tification. Le PNUD-FEM a mis en place récemment, dans le cadre du PO15, un projet portefeuille destiné spécifiquement aux pays moins avancés et petits États insulaires en dévelop- pement.

La formation devra déboucher sur la formulation de neuf projets (Medium size project, ou projet de taille moyenne) par les pays éligibles au projet de portefeuille PNUD-FEM sur la gestion durable des sols répondant aux critères d’éligibilité du FEM et à l’identification des partenaires financiers poten- tiels pour un cofinancement des projets formulés. De plus, le Cap-Vert devra développer un document de stratégies à long terme sur le rôle des financements du FEM sur la gestion

durable des sols. Maurice et Madagascar auront à profiter de leur facilitation et leur partage d’expériences pour mieux ajus- ter les plans de suivi et évaluation de leurs projets de taille moyenne PO15.

Source : IEPF :

http ://www.iepf.org/programmes/

operations.asp?oper_Id=128#

Réunion francophone d’échange sur les stratégies nationales de développement durable – ONU, New York

11 octobre

L’IEPF organise, le 11 octobre 2005, au bureau de la Repré- sentation permanente de l’OIF auprès des Nations unies à New York, en marge de la réunion du groupe d’experts des Nations Unies sur la revue des stratégies nationales de déve- loppement durable (SNDD), une rencontre d’échange sur son projet de programmation « Améliorer les conditions d’élabo- ration et de mise en œuvre des SNDD ».

L’objectif de cette rencontre est d’échanger sur la nou- velle programmation et d’explorer les pistes de synergie et de collaboration avec les interventions des acteurs de la coopé- ration bilatérale et internationale. Le rapport de la rencontre sera disponible sur le site Internet de l’IEPF.

Source : IEPF : http://www.iepf.org

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de préparation aux négociations en amont des sessions des CP, et des séminaires-bilans qui permettent d’apprécier de façon concertée les résultats des sessions et de définir des stratégies d’actions dans le processus de mise en oeuvre des Conventions sur le climat. Ce rassemblement souscrit au plan d’action adopté à Tunis en 1991 en favorisant la présence des pays francophones aux grandes réunions internationales sur l’environnement.

Les activités se répartissent comme suit :

1. Atelier sur la vulnérabilité et les besoins d’adaptation des pays francophones face aux changements climatiques, le vendredi 25 novembre.

2. Concertation sur les enjeux des négociations de la CP11 et de la RP1 : points saillants et perspectives de résultats, le samedi 26 novembre.

3. Événement parallèle sur le Thème «MDP dans les pays Fran- cophones : réalisations et perspectives», le jeudi 1er dé- cembre.

4. Kiosque Francophonie au Palais des Congrès de Montréal, du 28 novembre au 9 décembre. Présentation de Médiaterre et des publications IEPF, notamment : - Guide sur les procédures d’établissement des Autorités

nationales désignées MDP en Afrique francophone (divers auteurs, en collaboration avec le Centre Helios); - Négociations à venir, perspectives sur la seconde période

d’engagement (Pierre Radanne);

- Vivre les changements climatiques (Claude Villeneuve).

Source :

Site Internet de l’IEPF:

http://www.iepf.org/programmes/programmes.asp?prog_Id=42

Francophonie

Atelier régional sur l’évaluation économique et la valorisation de la biodiversité en Afrique de l’Ouest du 17 au 21 octobre, Cotonou (Bénin)

L’Atelier de Cotonou traitera des ressources de la biodiversité dans le contexte des pays à faible couvert forestier d’Afrique de l’Ouest. Organisé par l’IEPF en partenariat avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), l’Agence béninoise pour l’envi- ronnement et le Groupe AGÉCO (groupe québécois d’experts dans les domaines agroalimentaire, environnemental et des pêcheries) l’atelier regroupera 30 participants des pays sui- vants: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Guinée Bissau et Togo.

Cet atelier de formation et d’échange s’inscrit dans une série de séminaires ateliers régionaux portant sur l’évalua- tion économique et la valorisation des ressources de la biodiver- sité dans différents contextes géographiques et écologiques.

Il fait ainsi suite à l’Atelier régional sur les ressources de la biodiversité dans le contexte insulaire et ayant regroupé les pays de l’Océan indien à Antanarivo (Madagascar) en 2003, et à l’Atelier régional sur les ressources de la biodiversité dans le contexte des grands massifs forestiers et ayant regroupé les pays d’Afrique centrale à Kinshasa (République démocra- tique du Congo) en 2004. Les objectifs recherchés sont:

• d’améliorer la prise en compte des dimensions économi- ques et sociales de la biodiversité dans la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique, dans la pla- nification environnementale et les programmes de déve- loppement ;

• de contribuer au renforcement du réseau régional d’éco- nomistes de l’environnement.

Plus précisément, les participants feront le point sur les approches économiques de l’évaluation et de la valorisation, au sens de mise en valeur de la biodiversité. Il s examineront et discuteront : des méthodes utilisées: caractéristiques, champ d’application, avantages, limites… ; de leur pertinence par rapport aux évolutions méthodologiques et théoriques, et en fonction des spécificités des pays d’Afrique de l’Ouest ; et de leur adéquation vis à vis des attentes des décideurs.

Responsable : Sory Ybrahima Diabate, IEPF Source :

Site Internet de l’IEPF:

http://www.iepf.org/programmes/

operations.asp?oper_Id=135#Objectif

Parution du numéro 68 de Liaison Énergie-Francophonie

Culture et développement durable

Parution du dernier Liaison Énergie-Francophonie, numéro 68, sur le thème Culture et développement durable. Ce numéro spécial fait suite aux travaux d’un groupe de réflexion que l’IEPF a mis en place pour éla- borer un recueil d’avis et de recommandations pour identifier des pistes d’actions.

Télécharger le document par le lien suivant: http://www.iepf.org/docs/lef/LEF68.pdf

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Sommet mondial de l’ONU

du 14 au 16 septembre, New York

Du 14 au 16 septembre 2005 s’est tenue, à New York, la plé- nière spéciale de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), également appelée Sommet mondial 2005. Cinq ans après le Sommet du Millénaire, où les objec- tifs du Millénaire pour le développement (OMD) avaient été adoptés par les États membres de l’ONU, les chefs d’État et de Gouvernement de150 pays se sont réunis pour le plus grand sommet mondial jamais organisé afin souligner le 60e anni- versaire de l’ONU, mais surtout de discuter des options pour réformer l’organisation et d’évaluer l’avancement de la mise en œuvre des OMD.

Tel que proposé par le Secrétaire général dans son rapport du 1er novembre 2004 (A/59/545), le Sommet mondial 2005 a pris la forme d’une plénière de haut niveau de trois jours, de tables rondes interactives sur le même modèle que celles tenues lors du Sommet du Millénaire et d’une réunion dis- tincte sur le financement du développement qui s’est tenue le 14 septembre (voir la résolution A/RES/59/291). Le som- met était présidé conjointement par le pays président de la 59e session et l’AGNU et celui de la 60e session (la Suède).

Devant à l’origine être dédié principalement à l’évalua- tion de la mise en œuvre des OMD et aux thèmes de la pau- vreté et du développement, le Sommet mondial 2005 a fina- lement été consacré en grande partie à la question de la ré- forme des Nations unies, notamment du Conseil de sécurité, aux droits de l’Homme et au terrorisme. Les pays en dévelop- pement, fondant leurs espoirs sur le mouvement lancé lors du G8, s’attendaient, entre autres, à des engagements addi- tionnels de la part des pays développés concernant l’aug- mentation de l’aide au développement en vue d’atteindre les OMD dans les délais prescrits.

Dans la déclaration finale (document A/60/L.1), les États réaffirment la Déclaration du Millénaire et leur volonté d’assurer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement dans le cadre des grandes conférences et sommets des Nations unies. Les États membres réaffirment également que le développement durable est un fondement de l’action de l’ONU et leur volonté de le promouvoir. Ils réi- tèrent leur attachement au partenariat mondial au service du développement envisagé dans la Déclaration du Millénaire, le Consensus de Monterrey et le Plan de mise en œuvre de Johannesburg. Les pays en développement reconnaissent qu’ils sont responsables de leur propre développement et s’enga- gent à adopter d’ici à 2006 et à mettre en œuvre des straté- gies nationales de développement pour atteindre les buts et objectifs de développement convenus au niveau internatio- nal. Les pays développés s’engagent à appuyer les efforts des PED en augmentant leur aide financière, en favorisant le com- merce international et les transferts de technologie, en ac- croissant les flux d’investissement et en adoptant des mesures plus générales d’allégement de la dette.

Les États réaffirment le Consensus de Monterrey et se ré- jouissent des engagements pris par certains États développés d’augmenter leur APD, en particulier celle destinée aux PMA, et d’améliorer l’efficacité de l’aide. Ils reconnaissent l’impor- tance de mettre en place des sources novatrices de finance- ment, à condition qu’elles n’imposent pas aux PED un far- deau excessif. De plus, ils soulignent que la mobilisation des ressources nationales et les investissements sont essentiels.

Ils s’engagent à soutenir les efforts des PED en ce sens et à promouvoir la bonne gouvernance à tous les niveaux, la lutte contre la corruption et la participation du secteur privé.

La déclaration souligne que les États visent à favoriser le développement des PED par le biais de mesures favorables dans les domaines de l’endettement, du commerce interna- tional, des initiatives urgentes, des problèmes structurels et de prise de décisions économiques, de la coopération Sud- Sud, de l’éducation, du développement rural et agricole et de l’emploi.

Concernant spécifiquement le développement durable (pa- ragraphes 48 à 56), les États réaffirment leur volonté de mettre en œuvre Action 21 et le Plan d’action de Johannesburg. Pour ce faire, ils s’engagent à renforcer la coopération internatio- nale, à encourager des modes de production et de consom- mation viables et à promouvoir les sources d’énergie propres.

Au sujet des changements climatiques, ils soulignent la né- cessité de respecter les engagements pris dans le cadre de la CCNUCC et d’autres accords tel que le protocole de Kyoto et réaffirment l’objectif de la CCNUCC. Les États se disent réso- lus à faire avancer les discussions sur la coopération à long terme face aux changements climatiques et soulignent l’im- portance de la onzième Conférence des parties qui se tiendra cet automne au Canada. Ils se disent également résolus à prendre divers types d’actions pour aider les PED à améliorer leur capacité d’adaptation et pour promouvoir des mesures et technologies moins polluantes.

Les États soutiennent la mise en oeuvre et le renforce- ment des conventions sur la désertification et sur la diversité biologique et du protocole de Cartagena ainsi que la Décen- nie des Nations unies pour l’éducation en vue du développe- ment durable et la Décennie internationale d’action sur l’eau.

Ils réaffirment leur engagement envers les populations autochtones, notamment concernant le partage équitable des avantages qui découlent de l’exploitation des savoirs et pra- tiques traditionnels. Les États s’empresseront de mettre en place un système mondial d’alerte rapide pour la prévention des catastrophes et de mettre en œuvre la Déclaration de Hyogo et le cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015. Ils s’en- gagent aussi à :

• aider les PED dans leur gestion de l’eau ;

• renforcer la conservation, la gestion et la mise en valeur durales des forêts ;

• promouvoir la gestion rationnelle des déchets chimiques dangereux ;

Gouvernance

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Gouvernance

• améliorer la coopération et la coordination à tous les ni- veaux sur les questions relatives aux océans et aux mers ;

• améliorer d’ici à 2020 le sort d’au moins 100 millions de personnes vivant dans des conditions insalubres ;

• reconnaître le rôle du FEM et ils souhaitent qu’il soit re- constitué cette année ;

• poursuivre le dialogue et les consultations au sujet de la sécurité du transport par mer des matières radioactives.

Pour en savoir plus sur le Sommet mondial 2005 et pour consultez les documents officiels, consultez le site en français : http://www.un.org/french/ga/60/

Sommet du G8,

du 6 au 8 juillet, Gleneagles (Écosse)

Le premier ministre Tony Blair, président du G8 pour 2005, a fait des changements climatiques et de l’Afrique les thèmes du sommet de cette année, qui s’est tenu à l’Hôtel Gleneagles à Perthshire (Écosse) du 6 au 8 juillet 2005. Les attentats ter- roristes de Londres du 7 juillet sont toutefois venus pertur- ber l’ordre du jour et ont donné une importance accrue aux questions de sécurité. Une déclaration politique et un plan d’action sur les changements climatiques ont tout de même été adoptés.

Les dirigeants du Brésil, de la Chine, de l’Inde, du Mexique et de l’Afrique du Sud, ainsi que des hauts représentants de l’Agence internationale de l’énergie, du Fonds monétaire in- ternational, des Nations unies, de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce se sont joints aux chefs d’États des huit pays les plus industrialisés pour discuter des changements climatiques.

Dans la Déclaration sur les changements climatiques, l’énergie propre et le développement durable, les chefs d’États des pays du G8 ont reconnu que les changements climati- ques constituaient un défi grave et à long terme susceptible d’affecter toutes les régions du globe. Ils ont également re- connu que les activités humaines, notamment la consomma- tion d’énergies fossiles, contribuaient au phénomène. La Dé- claration souligne les objectifs communs aux pays du G8 en matière de changements climatiques, comme la réduction des EGES, le renforcement de la sécurité énergétique, la di- minution de la pollution de l’air et la lutte contre la pau- vreté, et la nécessité de travailler ensemble pour trouver des moyens de les atteindre. Les pays réaffirment leur attache- ment à la CCNUCC et au GIEC et reconnaissent que la CCNUCC constitue l’institution appropriée pour négocier l’avenir du régime multilatéral sur les changements climatiques. Ils s’en- gagent, notamment, à promouvoir l’innovation, l’efficacité énergétique et le développement de technologies propres, à travailler avec les PED pour améliorer les transferts de tech- nologies et l’investissement privé, ainsi qu’à sensibiliser l’opi- nion publique. En ce qui a trait à l’adaptation aux change-

ments climatiques, les pays membres du G8 en font une prio- rité et s’engagent à définir leurs propres stratégies mais aussi à aider les PED à mettre en place les leurs.

Le G8 lance également un dialogue sur les changements climatiques, l’énergie propre et le développement durable dans le cadre duquel les questions de la transformation des systè- mes énergétiques, le suivi de la mise en œuvre du Plan d’ac- tion de Gleneagles et l’échange sur les bonnes pratiques se- ront abordés. Un rapport sur ce dialogue sera déposé lors du sommet de 2008 au Japon. L’Agence internationale de l’Éner- gie et la Banque mondiale sont invitées à participer à ce dia- logue, qui fera l’objet de réunions organisées par le Royaume- Uni en 2005.

Les membres du G8 ont également adopté le Plan d’ac- tion de Gleneagles sur les changements climatiques, l’éner- gie propre et le développement durable. Ceux-ci s’engagent à développer des marchés pour les technologies énergétiques propres, à augmenter leur accessibilité pour les PED et à aider les communautés les plus vulnérables à s’adapter aux chan- gements climatiques. Le tableau de la page suivante contient quelques exemples de mesures proposées dans le Plan d’ac- tion selon les six axes principaux d’action.

Par ailleurs, les pays du G8 ont convenu d’augmenter leur aide publique au développement annuelle d’au moins 50 mil- liards de dollars et de doubler leur aide à l’Afrique d’ici à 2010, ce qui représente la moitié des fonds additionnels (25 milliards). Le G8 a également convenu d’annuler la dette de 19 pays les plus endettés.

Le prochain sommet du G8 aura lieu à Saint-Petersbourg (Russie) en 2006.

Sources :

Site officiel du G8 au Royaume-Uni : http://www.g8.gov.uk

Documents en français :

http://www.g8.gov.uk/servlet/Front?pagename=OpenMarket/

Xcelerate/ShowPage&c=Page&cid=1122467452620

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Plan d’action de Gleneagles

·

améliorer l’efficacité énergétique et de sensibiliser les consommateurs aux effets de leurs choix

·

promouvoir des bâtiments économes en énergie à l’aide de normes et de codes du bâtiment

·

encourager la coordination des politiques et la normalisation des procédures pour l’efficacité énergétique des appareils électriques

·

promouvoir le développement et la diffusion de véhicules plus propres, efficaces et moins polluants

·

continuer à améliorer la sécurité et l’efficacité énergétique du transport aérien

·

appuyer par divers moyens les mesures d’efficacité énergétiques du secteur industriel

·

diversifier les sources d’énergie et assurer la sécurité énergétique des populations

·

soutenir les efforts en vue de rendre moins polluantes les techniques de généra- tion d’électricité à partir des sources d’énergie fossiles

·

développer et de commercialiser les technologies de séquestration et de stockage du carbone et du méthane

·

favoriser le développement et la commercialisation des énergies renouvelables

·

résoudre les problèmes liés à l’intégration des sources d’énergie renouvelable dans les réseaux électriques

·

promouvoir les réseaux de recherche et de développement en matière de techno- logies énergétiques

·

financer la transition vers une énergie plus propre, notamment par le biais de mécanismes de marché

·

pour ceux qui ont ratifié le protocole de Kyoto, œuvrer au renforcement et au développement des mécanismes de souplesse et du MDP et veiller à ce que les PED obtiennent un financement adéquat (notamment par le FEM)

·

inviter les banques multilatérales et régionales à favoriser l’investissement dans le secteur de l’efficacité et des technologies énergétiques

·

développer la capacité scientifique concernant les effets des changements clima- tiques

·

soutenir les efforts dans le suivi et l’interprétation des données issues notamment des systèmes d’observation globale de la Terre et des autres institutions, notam- ment en Afrique, qui s’occupent du climat

·

élaborer et mettre en œuvre des lignes directrices permettant d’évaluer comment les risques climatiques pourraient compromettre la performance des investissements

·

entériner les conclusions de la conférence des ministres de l’Environnement et du Développement du G8.

Changer notre manière de consommer l’énergie

Agir pour un avenir plus propre

Promouvoir la recherche et le développement

Financer la transition vers une énergie plus propre

Lutter contre l’exploitation forestière illégale Gérer les effets des changements climatiques

Références

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