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Lecture de : Les Ponctuants de la langue de D. Vincent

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Academic year: 2022

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Cahiers de praxématique 

23 | 1994

La négation et ses marges

Lecture de : Les Ponctuants de la langue de D. Vincent

Chantal Charnet

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/praxematique/1505 DOI : 10.4000/praxematique.1505

ISSN : 2111-5044 Éditeur

Presses universitaires de la Méditerranée Édition imprimée

Date de publication : 1 septembre 1994 Pagination : 153-154

ISSN : 0765-4944 Référence électronique

Chantal Charnet, « Lecture de : Les Ponctuants de la langue de D. Vincent », Cahiers de praxématique [En ligne], 23 | 1994, document 9, mis en ligne le 01 janvier 2013, consulté le 24 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/praxematique/1505 ; DOI : https://doi.org/10.4000/praxematique.

1505

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Lecture de : Les Ponctuants de la langue de D. Vincent

Chantal Charnet

RÉFÉRENCE

Nuit Blanche Éditeur, Québec, 169 p.

1 C’est dans une logique résolument variationniste que D. V. se propose d’analyser ce qu’elle nomme les « ponctuants de la langue et autres mots du discours ». Cette linguiste québécoise nous propose une étude de mots et d’expressions qui interviennent dans le discours spontané pour le structurer mais qui n’ont pas de signification référentielle marquante. L’originalité de cette étude est sans doute de se situer à un niveau spécifiquement discursif puisque D. V. décrit ces particules à partir de la fonction qu’elles jouent dans le discours et non pas à partir de critères sémantiques ou syntaxiques. Ainsi, l’exploitation de ces termes lui permet de développer une recherche linguistique qui la conduit à donner à ces marqueurs discursifs, parfois inexistants à l’écrit, des fonctions spécifiques dans l’articulation de la parole spontanée.

2 Cette étude de la variable lexicale dénommée « ponctuant » est construite à partir d’un travail empirique qui s’est appuyé sur 12 entrevues extraites du corpus Sankoff- Cedergren datant de 1971, représentant 15 heures d’enregistrement et qui visait à recueillir des échantillons du langage parlé spontané et permettait de dégager certaines attitudes face à la langue au Québec et de reconnaître certaines spécificités de cette langue. L’analyse suivie prend pour base les principes de l’analyse sociolinguistique quantitative et s’est d’abord attachée à repérer les variantes de cette variable discursive ; d’ailleurs, dans cette optique, D. V. réajuste le modèle de variation linguistique élaboré par Labov à sa méthode d’analyse.

3 Les « ponctuants » semblent être des éléments structurant le discours qui doit se définir à partir de critères prosodiques ; ils sont alors reconnus comme des éléments

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Cahiers de praxématique, 23 | 1994

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verbaux accompagnant les intonations de certains syntagmes prosodiques. Notons que le corpus qui permet d’étudier dix variantes de la variable «ponctuant», telles que là, tu sais, je veux dire, etc. nous permet d’avoir accès à l’usage « plus québécois » d’une variante telle que osti. Puis, l’auteur caractérise les contextes possibles d’apparition afin de mieux cerner leur usage et apprécie quatre niveaux de ponctuation orale, les ponctuants de régulation, les ponctuants de démarcation, les ponctuants de segmentation et les ponctuants de discours, qui correspondraient à des niveaux constitutifs du discours : l’interaction, la syntaxe, la mise en relief et l’adjonction, et enfin l’organisation du discours. Le choix de cette variable est également conditionné socialement et discursivement ; les contraintes sociales semblent peser sur l’usage et la pratique de certaines formes tandis que les contraintes discursives semblent être associées à certains choix de la variante du ponctuant.

4 Enfin cette linguiste pose une question qui nous apparaît essentielle dans une perspective sociolinguistique : comment l’analyse des ponctuants peut-elle s’insérer dans la compréhension de l’événement social qu’est la communication et inversement comment la communication en tant qu’événement social peut-elle nous aider à comprendre le phénomène de l’insertion des ponctuants dans le langage parlé ? Elle y répond, en prenant en compte deux aspects, la situation d’entrevue et les genres discursifs. Il apparaîtrait en effet que le rôle joué lors de l’interaction par les interlocuteurs et le style de discours favorisent l’émission ou non de ponctuants tout comme le genre de discours dans lequel le locuteur s’engage.

5 L’étude de ces particules discursives nous permet donc de comprendre certains rouages des mécanismes de l’articulation des discours et nous montre, comme l’auteur le remarque, qu’il ne peut s’agir d’erreurs d’élocution. On peut regretter qu’une étude de la structuration du discours n’ait pas été plus développée selon les genres discursifs, plus que la fréquence des ponctuants, il aurait été intéressant d’avoir une idée de leurs fonctions dans chacun de ces genres par des exemples détaillés. Cette recherche comporte non seulement une réflexion méthodologique nouvelle en analyse sociolinguistique mais confirme l’importance à donner à tous les éléments émis lors du discours parlé quelles que soient les formes qu’ils peuvent prendre.

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