ÉTUDE COMPARATIVE DE FARINE ET DE GRANULÉS
CONCERNANT LA CONSOMMATION, LE GAIN DE POIDS
ET L’EFFICACITÉ ALIMENTAIRE CHEZ DES PORCELETS SOUS LA MÈRE ( 1 )
R.-L. VAN SPAENDONCK F.-X. VANSCHOUBROEK Laboratoire de Nutrition animale de l’Université de Gand,
Belgique
SOMMAIRE
L’étude des
préférences
alimentaires de 85portées
deporcelets
pour des aliments concentréssous forme de farine ou de
granulés
a donné les résultats suivants :i.
Lorsqu’il
y a distribution simultanée de farine et degranulés,
les porceletspréfèrent
lesgranulés.
2
. La consommation de farine n’est pas inférieure à celle des
granulés lorsque
la farine et lesgranulés
sont distribués séparément.3. L’efficacité alimentaire des
granulés paraît supérieure
a celle de la farine.INTRODUCTION
La
préférence
alimentaire desporcelets
pour des aliments concentrés sousforme de
granulés
ou sous forme de farinepeut
être étudiée de trois manières :i. on
peut
mettre simultanément à ladisposition
desporcelets
d’une mêmeportée
desgranulés
et de lafarine ;
2
. on
peut
fournir exclusivement de la farine à une série deportées
et exclusi-vement des
granulés
à une autresérie ;
3
. on
peut
fournir exclusivement de la farine à une moitié de laportée
et exclu-sivement des
granulés
à l’autre moitié(sPlit litter).
( 1
) Travail financé par l’Institut pour l’Encouragement de la Recherche scientifique dans l’Industrie et l’Agriculture (I. R. S. I. A.).
Certains chercheurs ont
employé
lapremière méthode,
d’autres se sont servis de la seconde et encore d’autres de la troisième.La
première
méthode nepermet
pas d’étudier les deux formesséparément quant
à l’efficacité alimentaire. Dans la seconde
méthode,
cettepossibilité
existe mais elleexige
un nombre deportées plus élevé,
à cause de lagrande
variabilité de la consommation entre lesportées.
La troisième méthodepermet
aussi l’étude de l’effi- cacité alimentaire mais elleexige beaucoup
de travail.Il n’est pas certain que les trois méthodes conduisent aux mêmes conclusions.
Il n’est pas certain en effet
qu’une
consommation alimentaireplus
élevée trouvée enutilisant la
première
méthode serépète également
avec la seconde et la troisième méthode.Ce sont
principalement
des chercheursfrançais qui
ontexpérimenté
la méthodede
présentation
simultanée degranulés
et de farine aux mêmesportées.
En mettant simultanément à la
disposition
de 25portées
de raceLarge
Whitedes
granulés
et de lafarine,
Sar,n2o:!-I,Er,.!Gx!ux et coll.( 1955 )
ont trouvé que la consommation degranulés
était en moyenne de6, 4
foissupérieure
à celle de farine.Les fluctuations étaient très élevées suivant la
composition
des aliments. Sur 4groupes
comparés
ils ont trouvé un groupe dont la consommation degranulés
était3 ,
1 fois
supérieure
à la consommation defarine,
et un autre groupe dont la consom-mation était r3,r fois
supérieure.
Dans les
expériences qui
vont suivre des chercheursallemands, anglais
et amé-ricains ont donné soit des
granulés,
soit de la farine.B
RAUDE et coll.
(ig6o)
en fournissant exclusivement de la farine à une série deportées
et exclusivement desgranulés
à une autresérie,
trouvèrentjusqu’à l’âge
de 8 semaines une consommation moyenne de
8,66 kg
degranulés
et7 , 4 8 kg
defarine de telle sorte que la consommation de
granulés
était de r8 p.ioosupérieure
à celle de farine. Les
gains
depoids
s’élevaientrespectivement
à14 ,6
et 14,2kg,
de sorte que l’efficacité
alimentaire,
sans tenircompte
de la consommation delait,
étaitrespectivement
de o,5g et 0,53.TE
AGUE et WILSON
(r 957 )
ayant fait uneexpérience analogue
avec4 6 portées
n’ont trouvé aucune différence
significative
entre la farine et lesgranulés.
WtTT et coll.
( 1957 )
en fournissant exclusivement de la farine à une moitié de laportée
et exclusivement desgranulés
à l’autre moitié(spllt litter),
ontréparti
les
porcelets
parportée
en deux moitiéscomparables.
Lepremier
groupecomprenant
32
porcelets
n’a reçu que desgranulés.
La consommation par tête desporcelets
dugroupe
granulés
étaitplus
faible que celle du groupe « farine» (8,8 9
contre9 ,8 5 kg),
ils avaient une croissance
supérieure (ro,2
contre9 ,8 kg)
bien que consommant moins d’aliment parkg
depoids ( 0 ,8 7
contre i,oikg).
Cet aperçu de la littérature fait ressortir que si l’on soumet les
porcelets
à unchoix entre farine et
granulés,
leurpréférence
va auxgranulés,
maisqu’il
y a peu de différence dans la consommation de farine ou degranulés
si l’onsupprime
cechoix.
La validité de cette
hypothèse
a été testée dansl’expérience suivante,
en mêmetemps
que l’effet du pressage sur l’indice de consommation.MATERIEL
ETTECHNIQUES
Dans une
première
série lesporcelets
dechaque portée disposaient
simultanément de farine sèche et de granulés.Dans une seconde série un groupe de
portées disposait uniquement
de farine et l’autre groupe exclusivement degranulés.
Pour les deux séries la
composition
de la ration étaitidentique (tabl.
i).Les
granulés
sontfabriqués
au moyen d’une presse à froid. Latempérature
de la matrice était de5 o o C,
environ. Lesgranulés
sont modérément consistants. Le diamètre est de 5 mm, lalongueur
de 15mm. La teneur en eau est la même pour la farine et les
granulés,
c’est-à-dire m p. 100. Lesporcelets
appartiennent tous à la racebelge. Après
la naissance ilsséjournent
une dizainede jours dans la maternité. Ensuite la truie et les porcelets sont
dirigés
vers uneporcherie d’élevage,
faisant
partie
du même groupe deporcheries
que la maternité.Chaque
semaine lesporcelets
sont pesés. Ils sont sevrés àl’âge
de 8 semaines. Apartir
de la 3esemaine lesporcelets disposent
à discré-tion du concentré dans des
mangeoires
en bois.La truie n’a pas accès aux aliments des porcelets et
pendant
la distribution d’aliments à la truie lesporcelets
n’ont pas accès aux aliments de la truie. Le troisièmejour après
la naissance lesporcelets
de la seconde série d’essaisreçoivent
uneinjection
de 200 mg de fer sous forme de dextrane.Chaque
semaine etjusqu’au
sevrage la consommation de farine et degranulés
estpesée sépa-
rément et
exprimée
parporcelet.
Lesporcelets disposent
d’abreuvoirsautomatiques.
Pour la seconde série d’essais la
production
laitière des truies a été déterminée, suivant uneméthode décrite antérieurement (VAN SPAENDONCK et VANSCHOUBROEK, 1964 a). La
composition
du lait a
également
été déterminée, ceci ayant pour but d’étudier l’efficacité alimentaire pour les deux formes de concentré.Nous avons calculé
(VAN
SrnErrDOxcx et VANSCHOUSxoEx, i96¢b)
que pour ungain
depoids
d’un kilo il faut fournir 4 i3o kcal brutes sous forme de lait. En divisant la
quantité
de calories de laitproduite
parporcelet
par 4 i3o on peut calculer le nombre dekg
de porcelets,supposé produit
par le lait. En soutrayant ce nombre de kilos de
porcelets
dugain
depoids
total, on obtient le nombre dekg
depoids
deporcelets
élaboré par le concentré. Ceci permet d’estimer l’efficacité de l’utili- sation de la farine ou desgranulés.
Pour la
première
série d’essais 39portées
ont été utilisées avec en moyenne 9,7porcelets
à lamise bas. A
partir
de la 3esemaine lesporcelets disposent
simultanément de farine et degranulés.
Pour la deuxième série d’essais 46
portées
ont été utilisées ; dès le début de la troisième semaine 24portées reçoivent uniquement
de la farine, 22autres exclusivement desgranulés.
Pour les calculs
statistiques
et autres nous avonstoujours
utilisé les moyennes parporcelet
des différentes
portées.
Le test designification
de la différence de deux moyennes a été effectué à l’aide du test de Student.RESULTATS
i.
Comparaison
de la consommation defarine et
degranulés lorsque
les deuxformes
d’aliments sont mises simultanémentà la
disposition
desporcelets
Le nombre moyen de
porcelets
par semaine et parportée,
ainsi que la consom-mation alimentaire hebdomadaire moyenne par
porcelet,
pour les différentesportées figurent
au tableau 2.Comme
l’indique
cetableau,
sur une moyenne de 9,7porcelets
parportée
àla mise bas il en reste
8, 9
au moment du sevrage à 8 semaines.A
partir
de la 3e semainejusqu’au
sevrage la consommation moyenne est de2
,8
1 kg
de farine et de 4,43kg de granulés,
soit au total 7,24kg
d’aliments concen-trés. Ainsi la consommation de
granulés
est 1,7 foissupérieure
à celle de la farine.La différence dans la consommation de farine et de
granulés
est trèssignificative (P
<o,oi).
Le tableau 2 nous montreégalement
quechaque
semaine la consomma-tion de
granulés
estsupérieure
à celle de farine mais que lerapport
entre la consom- mation hebdomadaire degranulés
et de farine varie d’une semaine à l’autre.La corrélation entre la consommation de farine et de
granulés
est de 0,41, cequi signifie
que lesporcelets qui
consomment leplus
degranulés
consommentéga-
lement le
plus
defarine,
mais pastoujours
dans la mêmeproportion.
La variation dans la consommation de farine s’élève à 86 p. 100de la moyenne, celle de la consommation de
granulés
à 42 p. ioo de la moyenne. La variation dans la consommation de la farine est donc 2 foisplus grande
que celle de la consomma-tion de
granulés.
Cela revient à dire que si lesporcelets peuvent choisir,
certainesportées
consommentbeaucoup
defarine,
tandis que d’autres en consomment peu.Le
gain
depoids
moyen de la naissancejusqu’au
sevrage s’élève à 14,49 ±3
. 3 6 kg.
2
.
Comparaison
de la consommation defarine
et degranulés
mis à la
disposition
desporcelets,
soit exclusivement sousforme
de
farine
soit exclusivement sousforme de granulés
Le nombre moyen de
porcelets
par semaine et parportée,
ainsi que la consom-mation moyenne hebdomadaire de farine et de
granulés
parporcelet
et pour les deux groupes deportées figurent
au tableau 3.La consommation alimentaire moyenne de la 3eà la 8esemaine s’élève à
9 ,8 5 kg
pour les
porcelets
ne recevant que de la farine et à 9,07kg
pour lesporcelets
ne rece-vant que des
granulés.
Lerapport
moyen entre la consommation de farine et degranulés
s’élève à1 , 0 8.
Cerapport change
peu au cours de lapériode
d’allaitement.Le fait que les consommations de farine et de
granulés
soientidentiques
pour la 3e semaine de la vie nouspermet
de conclure que le moment où lesporcelets
commencent à
prendre
de la nourriture consistante n’est pas influencé par la forme de l’aliment.Les résultats au
sujet
dugain
depoids
et de l’efficacité alimentairefigurent
au tableau 4.
Le
gain
depoids
de la naissancejusqu’au
sevrage est17 ,8 2 kg
pour lesporcelets
ne recevant que de la farine et
r 7 ,6g kg
pour lesporcelets
ne recevant que des gra- nulés. Il existe une différence dans la consommation de concentrés sous forme degranulés
ou de farine. Cettedifférence, qui
est de 7,9p. ioo, n’estpourtant
passigni-
ficative
(P
=0,3).
Entre les deux groupes il
n’y
apratiquement
pas de différence en cequi
concernela consommation de lait.
Le nombre total de kcal consommées par
porcelet
s’élevait à4 6
725 pour le groupe « farine » et à q.5 973 pour le groupe «granulés
».D’après
notre calcul(voir plus haut)
le nombre dekg
depoids
deporcelet supposé
élaboré par le lait s’élève à 11,31 pour lesporcelets
du groupe « farine » et à m,i3 pour lesporcelets
du groupe«
granulés
». L9nombre de kilossupposé
élaboré par l’aliment concentré serait alors resp.6, 51
et6, 5 6.
Aucune de ces différences n’estsignificative.
Lesporcelets
dugroupe « farine » utilisent
r,66 kg
de farine pour unkg
degain,
lesporcelets
du groupecc
granulés » i, 4 6 kg
degranulés.
Cette différence n’estcependant
passignificative (P
=0 , 3 ).
La variation de l’indice de consommation est trèsgrande
cequi
est dé-montré par les
écarts-types o,68
et o,55!,
’
DISCUSSION
Les résultats concernant la consommation alimentaire
correspondent
bien auxrésultats mentionnés dans la littérature. Nous avons constaté comme SALMON- L!GAGN!uR et coll.
( 1955 )
et NELSON et coll.( 1953 )
que lesporcelets préfèrent
lesgranulés
à lafarine,
s’ilsdisposent
d’un aliment sous les deux formes.Les résultats des différents chercheurs ne
correspondent
pastoujours
dans lecas où la nourriture a été fournie soit sous l’une soit sous l’autre forme.
B
RAUDE et coll.
(ig6o)
constataient une consommationplus
élevée degranulés
que de farine. Mais dans leur
expérience
5 p. ioo de céréales de la farine étaient rem-placés
par 5p. ioo de melasse dans l’alimentgranulé
et ainsi les deux formes n’avaient pas la mêmecomposition.
T!.!GU! et WiLsoN( 1957 )
n’ont pas trouvé de différence.Dans les essais de WITT et coll.
( 1957 )
la consommation de farine étaitplus
élevéeque celle
degranulés.
Ce3 auteurs ont constaté que le moment où lesporcelets
commencent à
prendre
de la nourriture consistante n’est pasinfluencé par
la formede l’aliment. Les résultats de WITTet coll. sont donc en concordance avec les nôtres.
Comme dans la
présente expérience
les deux formes d’aliment contenaient du sucre(10
p.100).
Les différences trouvées par les auteurs cités comme par nous-mêmes lors d’une distribution
séparée
ne sont en aucun cassignificatives.
Quoique
obtenues chez desporcelets
sevrésprécocement (à
2semaines)
lesétudes de
Jn N sE-.,T
et coll( 1959 )
et de NELSONet coll.( 1953 )
sont intéressantes. Lespremiers
trouvaient une consommationjournalière
de 231 g de «granulés
» et de240 g de « farine », soit une différence
négligeable.
Le groupe «granulés
» accusaitcependant
une efficacité alimentaire meilleure( 1 , 51 )
que ceux du groupe « farine »( 1 , 75
).
Les derniers trouvaient une consommationjournalière
de 472 g degranulés
et de
3 8 1
g de farine. Celasignifie
que la consommation degranulés
était de 25p. 100supérieure
à celle de farine. La consommation degranulés
étaitcependant
fonctiondu taux de sucre. Avec 7,7p. 100 et 15p. 100de sucre, la consommation de
granulés
était
respectivement
60p. 100et 33 p. 100plus
élevée que celle de farine. Avec 7,5 p.100 de mélasse les résultats étaient intermédiaires. Pour les
portées
ne recevantpas de sucre, les
porcelets
consommaient 10 p. 100 de farine deplus
que degranulés.
CONCLUSIONS
On
peut
conclure des données citées ci-dessus que lesporcelets préfèrent
lesgranulés lorsque
la distribution estsimultanée ;
mais la consommation de farine n’est pas inférieure à celle desgranulés lorsque
la farine ou lesgranulés
sont distri-bués
séparément.
La consommation relative de
granulés
et de farine semble bien déterminée par lespropriétés chimiques
etphysiques
desgranulés.
Parpropriétés chimiques
on
comprend
lacomposition
de l’aliment et les modifications dues aux influencesmécaniques
etthermiques
dans la presse ; parpropriétés physiques
on entend laforme
(diamètre
etlongueur)
et la consistance desgranulés.
A cesujet
les résultats de NELSONet coll.( 1953 )
concernant l’influence de l’addition de sucre sontrappelés.
A UMAITR
E et Sn!,MOrr-L!GnGN!ux
( 19 6 1 )
ont étudié lespréférences
des por- celets pour desgranulés
de 3dimensions,
dont les diamètres étaientrespectivement
de 7,5 et 2,5 mm et les
longueurs
de 20, 10 et 5 mm et ont trouvés que lesporcelets
montrent une
préférence
très nette pour lesgranulés
à faible diamètre.L’efficacité alimentaire meilleure dans le cas de
granulés, quoique
nonsignifi- cative,
nous semblelogique,
entre autre pour les raisons suivantes :a)
Moins deperte pendant
la distribution etpendant
les repas ;b)
Meilleuredigestion
causéepar le
hachage
des fibrescellulosiques
etpermettant
un accèsplus
facile des enzymesdigestifs
au contenu des cellules(S P E RLING ,
1955 ; DAMMERS, 1957,19 6 4 ) ; dégra-
dation
partielle
desgrains
d’amidon sous l’influence de la chaleurpermettant
une meilleure action del’amylase (JE NS E N
etcoll., zg59)!
Il n’est pas encore suffisamment établi que l’amélioration éventuelle de l’indice de consommation compense
l’augmentation
duprix
de revient due au pressage.Il est même
possible,
que dans certains cas le pressage ait une influence défa- vorable sur l’efficacité alimentaire. Legranulé peut
êtretrop dur,
entraînant untravail
supplémentaire
de mastication et uneaugmentation
de la fraction nondigérée (BaauDE
etcoll., 19 6 0 ).
Legranulé peut
êtreégalement pressé
à destempératures trop
élevéespouvant
entraîner la dénaturation desprotéines
et des vitamines.Reçu pour
publication
enseptembre
i966.SUMMARY
COMPARISON OF MEAL AND PELLETS IN RELATION TO FEED CONSUMPTION, WEIGHT GAIN AND FEED EFFICIENCY OF SUCKLING PIGS
Although the results of different
experiments
are notalways
in agreement, the data of the literature suggest thatpiglets
which have a choice between meal andpellets, prefer pellets,
butthat the
physical
form of the feed hasonly
little influence on the feedconsumption
ofpiglets, having
the
disposal
ofonly
meal orpellets
eachseparately.
To check the
validity
of thishypothesis
the presentexperiment
has been carried out.In a first series of
experiments
on 39litters, thepiglets
of the same litter had access to both meal andpellets.
In a second series 24litters received
only
meal, whereas 22 other litters receivedonly
pellets.In booth series the
piglets,
allbelonging
to theBelgian
I.andrace, wereweighted
withweekly
interval and weaned at 8 weeks of age.
In order to compare the
efficiency
of feed utilization of both forms, the milkyield
and milk composition was determined in the second series.For the first series, the average
consumption
amounts to 7.24kg of creep feednamely
2.81 kgas meal and 4.43
kg
aspellets,
or 1.7 times as muchpellets
as meal. The correlation between theconsumption
of meal and the consumption ofpellets
was 0.41. This means that litters, which consumemore
pellets
are alsoconsuming
more meal, but not to the samedegree.
The variation of the mealconsumption
was 2.2 timeshigher
than that ofpellets.
In the second series, when the creep feed was given either as meal or as
pellets,
meal consump- tion perpiglet
washigher
than that ofpellets (9.8!
vs 9.07kg)
(P =0 . 3 ).
The difference inweight gain
ofpiglets
from birth toeight
weeks was very small for « meal » and «pellets
»piglets ( 17 .8 2
vsI7!69
kg).
Moreover,
,the
« meal» piglets
consumed on the average 46 725 kcal, whereas the «pellets
»piglets
45 973kcal during thesuckling period.
In a
previous study
it was found that 4 i3o kcal as milk wasrequired
for onekilogram
ofweight gain
ofpiglets. ’When
this was assumed it was calculated that 6.51 kg was formed from the creep feed for « mealpiglets
and 6.56kg
for «pellets » piglets.
Theefficiency
of feed utilisation then would be i.66 for the « meal» piglets
and 1.46 for the «pellets » piglets,
the standard deviation of meanbeing
o.68 resp. 0.55.None of the differences between
weight gain,
energyconsumption,
milk conversionefficiency,
creep conversion
efficiency
werestatistically significant.
From the
experiment
can be derived that,although piglets prefer pellets
upon meal,pelleting
the creep feed does not increase total feed
consumption.
There are some indications however that feed conversionefficiency
can beimproved by pelleting.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AuMAlTRE A., SALMON-LEGAGNEUR E.,
19 6 1 .
Les préférences alimentaires du porcelet. V. Comparaisonde divers modes de distribution de l’aliment. Ann. Zootech., 10, 197-2°3. B
R AU D
E R., TOWNSEND !,1. J., RowELL J. G., 1960. A comparison of meal and pelleted forms of creep feed for suckling pigs. J. agric. Sci., 54, 274-277.
DA!IMFRS J., 1957. Verteringsproeven met varkens, vergelijking van varkenskorrels met varkensmeel.
Landbouwaoorlickting, 14, 293-295.
DAM!,IERS J., 1964. Verteringsstudies bij het varken. Faktoren van invloed op de vertering der voeder- componenten en de verteerbaarheid der aminozuren. Proe/schrift Univ. Leuven, Landbouwinstituut.
J E N
SEN
A. H. BECKER D. E., NORTON H. W., TERRILL, S. XV., 1959. The effect Of pelletlrig llpori nutri-tive value
of
rations for pigs weaned at two weeks of age. J. aninz. Sci., 18, 1491 (abstr.).N ELS
ON L. F., CATRON D. V., 1953. Baby pigs have a sweet tooth. Feedstuf/s, 25, 16-18.
SnLVtoN-LECncNEUR E., FÉVRIER R., 1955. Les préférences alimentaires du porcelet. I. Influence du mode de présentation des aliments granulés ou farine. Ann. Zootech., 4, 215-218.
S
PERLING L., 1955. Pressfutter in der Aufzucht von Ferkeln. Futter u. Futterung, 54, 433-435. T
EAGUE H. S., WILSON R. F., 1957. Meal versus the pelleted fonn of creep feed. Creep feeds for suckling pigs, the effect of oast Hull Fiber, Sugar and pelleting. Res. Circ., 46, Ohio Agric. Sta.
V AN
SrnENDOVCx R. L., VANSCHOUBROEK F. X.,
19 6 4 a.
Determination of the milk yield of sows andcorrection for loss of weight due to metabolic processes of piglets during suckling. Animal Prod., 8, II9-I z3. V
AN
SP.NE;DD;cl! R. L., VANSOEIOUBROEK F. X., 1964b. L’efficience alimentaire chez les porcelets pen- dant la période d’allaitement. Ann. Zootech., 13, n° hors-série 1, 96-106.
W
ITT VT., ANVREnE U., ScHRiiDER J., 1957. Einfluss von zuckerhaltigen und zuckerfreien Fertigfutter
in ilehl und Pelletsform auf den Beginn und die Hôhe der Futteraufnahme bei Ferkeln. Zuchtungskunde, 29, 142-153.